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Six Pistols

Convois 1 :Six Pistols

-On dira ce qu'on veut des Corsaires, mais pour un type qui se fait appeler sans honneur, ce Jack est plutôt réglo.
-Mouais. Les types dont on vient de prendre livraison foutait le bordel sur son ile, alors je ne suis pas vraiment sur qu'on puisse dire que sur ce coup la il a vraiment travaillé pour le GM...

Sur le pont du Cuirassé "Foudre", la Lieutenant Colonel Ketsuno Fenyang et le Commodore James Heed sont attentif à la manœuvre. Bien qu'elle soit le domaine d'un corsaire, Dead End n'est pas vraiment une ile ou un soldat de la marine aime séjourner, c'est un repaire de truands, de pirates et de criminels qui ne doivent leur liberté qu'à la protection du puissant Jack Sans Honneur, Colère, Capitaine des Saigneurs et Corsaire du Gouvernement Mondial. Et ses eaux tourmentées et pleines de récifs sont aussi traitresses et dangereuses que ses bas fonds.

Dans les cales du navire sont enchainées une partie d'un groupe de truands local qui a commis l'erreur de s'opposer à Jack, et qui n'a plus d'autre horizon maintenant qu'un dernier voyage en mer avant d’être pendu en place publique. Une fin un peu dure pour Ace et Lucky qui ne totalisent pas 10 millions de berrys de primes à eux deux. Mais on plaisante pas avec le GM, et encore moins avec Jack...

-Ou en sommes nous Commodore ?
-Nous avons quitté les récifs Capitaine ! La haute mer est a nous !
-Parfait, alors en avant toute, plus tôt nous en aurons fini avec cette histoire mieux je me porterai.

Et toutes voiles dehors, brassant l'eau avec ses deux roues à aubes qui prennent lentement de la vitesse, le Foudre s'éloigne en solitaire de Dead End, avant garde de la flotte de la marine qui s'en éloigne à son tour. Orientant sa proue droit vers un horizon barré par une muraille de nuages gris, annonciateur d'orage et de gros temps.

-Prévenez l'amiral Teitoku. Nous allons prendre ce grain de plein fouet.
    Ce fut... un véritable carnage. 

    Lorsque Foudre le Cuirassé vogue vers l'orage, pour les truands prisonniers des cales, la tempête est déjà passée et rien ne saurait en égaler la Colère. Max "La Menace" Diabolosse pensait être quelqu'un de violent au-delà de toute mesure... il pensait, à défaut d'être le plus puissant, au moins le plus fou. Pas du tout, loin de là. Prostrées, les petites frappes se réveillent à peine... et quelques soins rudimentaires les ont stabilisé, physiquement, leurs états sont stables. Certes en petite forme, leurs pronostics vitales ne sont pas engagés. Pourtant, pas un seul qui ne soit pas couvert d'hématomes de la tête aux pieds, habillés de bandages ensanglantés et pour certains, ils en ont tellement qu'un uniforme de prisonnier parait largement superflu. 
    Des cadavres, ils en ont l'air... et après avoir croisé Jack, ils en ont le regard malgré des coeurs qui battent encore. 

    Max a taillé ses oreilles, le bout de ses doigts, jusqu'à se limer les dents avec une lime plate rouillée mais... la violence ? La douleur ? Lui qui pensait savoir ce que c'était, en réalité, n'avait fait qu'égratigner la surface des concepts censés être ses passions. 

    " Jamais vu un truc pareil... " Menotté, assis les yeux baissés, un homme à la peau d'ébène ne cesse de marmonner en tremblant comme une feuille. Lui aussi pensait être un dur avant de se rendre compte qu'en fait... ce n'était qu'un tocard de petite frappe comme tant d'autres. " ...c'est un ouf, un malade... " 

    Et son teint réussit à se faire pâle, les dents qui claquent, mort de froid... pas que l'air soit si frais que ça, cela dit. Peu sereine, une jeune femme lance un regard particulièrement inquiet à l'homme qu'on vient de décrire. Inquiets et peinés, ses yeux trahissent ce sentiment que l'on a à l'idée de perdre ce qui nous ait cher. 

    Les autres sont tous... prostrés, choqués... par la branlée monumentale que leur a infligé le Corsaire. 

    Maxence, lui aussi, peine à appréhender ce qui vient de se passer... et de tous, c'est de loin celui qui a le plus encaissé. Le pirate saigne tellement que ses bandages se sont confondus avec ses plaies, à tel point que ses blessures cicatrisent en incorporant les tissus médicaux rougeoyants à son corps. Les arracher reviendrait à s'arracher la peau. L'idée étant que le marine voulait surtout des hors-la-loi en vie pour... des parodies de procès... ? Ou simplement pour les tourmenter encore ? La promesse de l'enfer fait se tenir à carreau bien plus que celle du paradis.
    La douleur... la défaite... tout ça ne suffit pas à choquer Max... ce qui le traumatise, c'est sa propre insignifiance. 

    Le corsaire a balayé chacun de ses assauts, d'un revers de main quasiment... et... Max peut entendre qu'on soit plus puissant que lui. Ce qu'il n'accepte pas, pas du tout... c'est que toute sa rage et détermination n'ont arrachés qu'un soupir au fameux Jack. 

    Parfaitement silencieux, sans gémir ni se lamenter là où certains soi-disant "pirates" sont carrément en pleure dans la cale. Ca ressemble à l'enfer, ici... et même pas la partie amusante. La houle lancinante fait craquer le bois sans jamais laisser se reposer les os fracturés. La moindre petite blessure est sans cesse vivace, ne peut pas s'apaiser, systématiquement réveillé par le déhanché incessant du cuirassé. 
    Max... refuse, tout simplement... être apeuré ? Faible ? Être insignifiant au point de ne mériter qu'un simple soupir ?! 

    "La Menace" bondit debout, menotté dérrière des barreaux métalliques en hurlant de douleur et de frustration ! Un cri dément ! Un cri d'agonie au-delà de toute la souffrance qu'on peut infliger à un corps ! C'est au coeur que Maxence a mal ! UN SIMPLE SOUPIR POUR REPONDRE A TOUTE SA PASSION ?! 
    C'est non. 

    Mains liés à hurler comme un damné qui brûlerait vif, Max frappe du pied la serrure des barreaux... de toutes ses forces, à répétition, frénétique au point d'en égaler la fureur d'un marteau piqueur ! Forcément, le métal ne rompt pas mais face à sa rage... le bois craque et ploie sous sa frénésie... jusqu'à ce que les barreaux eux-mêmes s'échappent du bois en le brisant.
    Lorsque deux-trois marines accourent jusqu'à ce raffut infernal, les barreaux volent en touts sens sur le principe d'une grenade à fragmentation. 

    Vif comme un fauve, Max arrache un bout de marine avec les dents... et sans trop de détails pour épargner les âmes sensibles... il mâche de la viande cru tout en piétinant un pauvre marine. Ou plutôt le frappe-t-il avec le pied comme on cherche à plier des débris pour qu'ils rentrent dans une benne.
    Les autres petites frappes n'attendent pas bien longtemps pour saisir leurs chances... ils s'élancent en touts sens pour s'armer et tous hystériques.

    L'ironie, ici... c'est qu'après s'être pris une branlée par Jack, tous traumatisés, aucun des prisonniers n'arrive à imaginer qu'ils puissent un jour vivre pire que ça !
    • https://www.onepiece-requiem.net/t25316-ft-maxence-la-menace-dia
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    Je pensais que la marine avait renoncer à ces opérations coûteuses en hommes qu’était leur convoi de la justice vers l’échafaud. Apparemment, bien que la révolution eût réussi à sauver nonante pourcents de ceux qu’elle voulait, il continuait. Il devait y avoir quelque chose que j’ignorais. Peut-être cette déferlante de violence les servaient en faisant diminuer les actions ailleurs. Peut-être avaient-ils rempli leurs navires des gens qu’ils pensaient corrompus pour que la purge se fasse dans tous les camps. Les faibles, les inutiles, les encombrants, aillait mourir en attirant de gros poissons qui peut-être se feraient capturer ou mourraient. Non, ils n’étaient pas assez brillants pour un tel plan. Ils devaient juste se dire : « Montrons que notre justice est inflexible ! ».
     
    « Yuki la cible se met en route. Il est prévu que l’intervention se fasse dés que la formation se mets en route. »
    « Ok, merci Bouly. Viktor, peux-tu me redire les informations dont on dispose ? »
    « Les révolutionnaires que l’on doit secourir doivent embarquer sur le dernier cuirassé. Ils feront route vers Marie-Joa en convois. Le nombre de navire n’est pas sûr, mais il y aura plusieurs cuirassés lourdement armés avec une flotte d’interception plus rapide. Du classique. Ils devront passer devant nous, où nous les prenons en filature. »
    « Ok les cuirassés, c’est les quels encore ? »
    « Tu es sérieux Yuki ? C’est les plus gros navires de la marine avec au moins deux niveaux… »
    « Et surtout minimum trois de leur fameuse tourelle de la mort. »
    « Ha oui, je vois. Et nous on a quoi comme navire ? »
    « Ben là ? C’est notre sous-marin. »
    « Mais non, en appuis en plus de nous ? »
    « De mémoire, pratiquement tout ce que l’on a de plus gros. Le Libération et sa flotte avec Ragnar à sa tête, entre autre. »
    « Ok en approche alors et on attend le signal. »

    Le Divergence V3, ajuste son cap pour intercepter le transport de prisonnier. Bien qu’immense les cuirassés de la marine fendent la mer à un bon rythme grâce à leur roue à aube. Il vaut mieux du coup, ne pas tenter des les rattraper. Surtout qu’il n’y a rien à faire les sous-marins ne vont pas aussi vite que les vaisseaux de course. En plus la quantité de colarburant qu’on sait embarquer est nettement plus limiter. Il faut à tout prix éviter une course d’usure, car on est sûr de la perdre. C’est donc pour cela qu’on anticipe leur trajectoire.
     
    « Yuki la mer est démontée, ils foncent droit dans la tempête. Notre approche sera ça plus discrète. »
    « Quelle taille a la houle ? »
    « Ben, je dirais des creux de trois à cinq …mmmmèèètrrre ! »
     
    « Bordel, c’est moi ou on vient de faire un looping dans une vague ? »


    Six Pistols 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Six Pistols Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Six Pistols Steamp10
    "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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    Vous savez comment l’histoire débute, une clope au bec et le regard perdu vers l’horizon. Sauf que cette fois, j’ai un objectif en ligne de mire, je me contente pas de glander en mirant une étendue de flotte.

    Est-ce que vous le voyez le convoi de navires qui s’apprête à nous passer devant ? Parce que moi oui et ce depuis un petit moment déjà, je vois plus que ça. C’est pas que ça m’obsède, non, ce qui m’obsède c’est de détruire ce qui entache ce monde, ce qui le pervertit. Mais disons que ce genre de merde, des navires entiers qui transportent des prisonniers à en dégueuler, ça me monte la moutarde au nez. J’ai envie de tout fracasser. Parce que pour moi, la seule façon de bien régler leur cas à tous ces enfoirés enfermés dans les cales, fer aux poignets, c’est de les liquider sur place.
    Les convois, c’est pas la première fois que j’entends parler de ce bordel. Le Gouvernement a déjà eu la bonne idée d’en faire avant et comme les fois précédentes, celui-ci aussi a fuité. Alors si encore ils étaient capables de gérer correctement le genre d’informations qui s'écoulent et entre quelles oreilles elles tombent, mais non. Y’a de tout qui en entend parler et surtout le pire.

    Et qu’est-ce qui finit inévitablement par se produire ? Les petits potes de ces petits enfoirés de détenus montent en place des coups pour détourner les convois et sauver leurs petits potes. Foutues conneries.
    Moi ça me gonfle, en tout cas.
    Une grande personne m’a dit un jour que si t’as un problème, le mieux c’est encore de le régler toi-même. Elle était pas spécialement intelligente cette personne, ni très sage, mais juste plus grande que moi. Genre, deux mètres. N’empêche que c’était assez marquant pour que des années plus tard, je sois sur l’avant de ce rafiot pirates, à attendre que l’abordage se fasse. Ca aura pas été très difficile à trouver, un équipage qui veut profiter de l’occasion pour chier dans les bottes de la Marine tout en enrôlant de nouveaux camarades. Ils offrent même quelques centaines de milliers de berrys pour les épauler.

    — PRÉPAREZ-VOUS POUR L’ABORDAGE ! ON VA LEUR RENTRER DANS LE FLANC COMME DAVY JONES DANS LE VENTRE DE VOS MÈRES ! YAHAHAHAAHAH !
    Oui, j’ai choisi le Capitaine pirate le plus poétique de Dead End. Aussi, on a choisi le jour le plus merdique pour attaquer un convoi. Si plus tôt, je me grillais une clope, en un rien de temps elle s’est éteinte. De la pluie à vous trouer la peau, qui fouette la fiole et vous force à grimacer. Un vent de salope qui glace le sang et vous fait vous questionner sur la solidité de la coque de votre rafiot, la stabilité de vos guibolles et les compétences du navigateur qui y voit autant que vous, c’est à dire que dalle. — C’EST POUR DANS TRÈS BIENTÔT MES ENFANTS ! Je pourrais pas vérifier cette information, mais s’il le dit, ça doit être vrai eh.
    Et en effet, pas longtemps après, y’a une masse sombre qui se profile sous nos yeux, une masse dans laquelle le navire qui nous porte fonce allègrement dedans.

    La figure de proue, représentée par un alligator borgne qui montre les crocs, s’explose contre le flanc du cuirassé, qui voit son bois virevolter dans tous les sens. Mes avis qu’avec la merdasse visuelle que pose tout autour la tempête, ils nous ont vraiment pas vu venir, ou bien trop tard. — UN BON VIEIL ABORDAGE DE FRANC ÉTABLE MES GARÇONS ! ET MAINTENANT, ALLEZ ME CHERCHER NOS NOUVEAUX FRÈRES !
    Il aime beaucoup hurler de base, le Capitaine Chriss Chross, mais il y est forcé ici s’il veut pas que le vent emporte sa parole au loin. Et c’est efficace, y’a les matelots qui tirent au harpon pour empêcher le cuirassé de se sortir de ce mauvais pas, t’en as d’autres qui arrosent dans le tas aux canons et fusils, pendant que d’autres font virevolter les cordes à hameçons pour les faire valdinguer chez l’ennemi en espérant s’accrocher au bastingage.
    C’est un bordel ambiant, géant, duquel je me tire fissa pour rentrer dans le cœur de la mêlée. Une course sur le pont, puis un bond sur la figure de proue, jeu d’équilibriste pour la remonter sans me casser la gueule et finir à la baille. Un dernier saut, plus important que le précédent, pour bondir haut et loin et finir sur le pont ennemi, réception sur mes quatre membres.

    C’est déjà le foutoir ici aussi, pas seulement parce que certains forbans sont parvenus à grimper à bord, mais parce que des prisonniers ont trouvé le moyen de se libérer et de se retourner contre leurs geôliers. Résultat, la bataille est déjà bien lancée. Des coups de feu dans toutes les directions, l’odeur de la poudre qui gratte allègrement les naseaux. Le tintement des sabres, épées et autres joyeusetés pour s’éventrer, s’embrocher, se trouer, qui résonne tout autour. Les types qui beuglent des ordres, qui braillent leur rage, galvanisent les troupes et alimentent la détermination des hommes luttant pour leur survie. Parce qu’il s’agit plus seulement d’escorter des peignes-culs jusqu’à la potence, maintenant il s’agit d’être encore en vie quand cessera la tempête.
    — Foutus incompétents. Incapables de faire correctement leur job, toujours à faire de la merde. C’était évident qu’ils allaient se foirer avec ces convois, je suis pas là pour rien. De sous mon long manteau, je sors le pistolet déjà chargé, repère une cible, prend brièvement la visée et arrose dans la foulée. Trois balles. Deux dans le dos et une qui lui déchire le haut de l’épaule, avant de disparaître dans la tempête. Le pirate s’écroule au sol, crachant le sang et maudissant les cieux de cet assaut qu’il aura pas vu venir. Et non messieurs, je suis pas venu aider les méchants.

    Je déteste les méchants.
    Maintenant au moins, le message est clair. Du moins une partie.
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    De la flotte, encore et toujours de la flotte. La tempête qui ne nous lâche pas, le foutu convoi est en route et moi je suis là à me geler les miches sur le pont de mon croiseur, Le Couperet. J’aime pas les tempêtes. Ça pleut, ça souffle, c’est vraiment la merde. Fallait qu’on tombe sur une tempête franchement… Le navire manœuvre, on se tient à bonne distance du convoi, après tout il a ses cuirassés pour le chaperonner. Ce qu’on fout là ? En voilà une foutu bonne question. Paraît qu’on est là en "renfort" pour appuyer l’escorte d’un convoi pénitentiaire. À mon avis y’a bien assez de gros bonnets et on a pas besoin d’une petite bande de bras cassés comme mes gars. Enfin, paraît que ce genre de transfert de prisonnier se passe pas toujours sans encombre, donc vaut mieux garder les yeux bien ouverts.

    Donc j’étais là, sur le pont, à me peler le cul pour montrer l’exemple aux gars, en rêvant d’une bonne petite plage bien ensoleillée, quand j’aperçois une masse dans l’obscurité. Une silhouette de navire qui d’après moi n’a pas été invitée la fête. Pas qu’je sache. J’attrape alors ma longue vue pour jeter un œil à la couleur du pavillon que le rafiot arbore. Arf c’est ce que je craignais… Pavillon noir, on a pas quitté Dead End depuis plus de deux heures que les problèmes arrivent déjà. Je demande alors à ce qu’on me mène le DenDen, que je puisse prévenir le convoi, mais malheureusement, la tempête semble brouiller le signal. Pas moyen de joindre qui que ce soit, fait chier va donc falloir s’y coller… Je me penche alors pour beugler un bon coup.


    Allé les gars ! On retrousse ses manches et on se met au boulot ! Tout le monde à son poste, branlebas de combat !


    Tout le monde commence à s’activer, les voiles se gonflent et le navire prend de la vitesse. Y’a peut être moyen d’intercepter ce bahut de fripouilles avant qu’il n’atteigne le… Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ? Un mur d’eau ? Un putain de mur d’eau ! Notre cible est emportée sur son passage, elle accélère et fonce droit sur le convoi. Prenant une belle avance sur nous. Un véritable raz-de-marée vient de piper le jeu, va falloir se magner. Heureusement, la tempête est dans notre dos et pour une fois dans ma chienne de vie, je vais pouvoir tirer un avantage d’un fichue tempête. Les pirates ont déjà abordé le convoi, les cuirassés ouvrent le feu mais au vu de l’agitation des flots, impossible d’aligner correctement ses tirs.

    À travers l’oculaire de la longue vue, je constate rapidement qu’il y a du grabuge là bas et ça a l’air d’être un sacré merdier. Va falloir aller sur place servir un bon maintien de l’ordre dans les règles. Et justement Le Couperet approche rapidement du convoi, là bordée bâbord offre d’ailleurs une belle salve de boulets au passage. Pour la forme.

    Approchant rapidement du convoi, l’heure de "l’abordage" a sonné et en moins de temps qu’il n’en faut pour crier Whiskey Peak, nous voilà sur le point de passer à l’action, il est grand temps de motiver les gars.


    Très bien les gars, c’est l’heure de la castagne. Ces minables ont décidé de rejoindre leurs collègues sous l’échafaud. Il est temps d’aller leur faciliter la tâche en leur mettant une bonne branlée ! Soldats, en formation serrée et pas de quartier !

    Permission de tuer si ils n’obtempèrent pas.
    interrogea James.

    La finalité sera la même, vous avez carte blanche. En avant !


    Un, deux, hop. Nous voilà sur le pont. C’est la merde, les forbans sont une chiée, j’attrape alors mon pied de biche pour joyeusement briser les premières mâchoires. James, lui, fait pas dans le détail. Il joue déjà du couteau, taillant dans le vif, tranchant les gorges qui lui passent sous la main. Et que dire de mes gars, oh merde j’ai presque la larme à l’œil tant j’suis fier d’eux, ils dégustent mais se battent comme de beaux diables bien motivés. D’ailleurs en parlant de motivation, y’a ce petit mec tout maigrelet qui me saute dessus avec sa dague entre les dents. Mais j’lui laisse pas vraiment le loisir de s’en servir, un bon gros coup de pied de biche dans la gueule, ses chicots se mettent à voler et voilà c’est réglé. Faut avouer que je commence à me régaler, sourire aux lèvres, je me tourne pour continuer à casser du pirate quand je l’aperçoit. Mais qu’est ce qu’il fout là ?! Ce bel enfoiré de Peeter G Dicross vient de descendre un pirate de l’autre côté du pont. Moi qui pensais qu’on aurait notre lot de types en colère entre moi et ce bâtard de Jack, voilà que l’univers nous envoie le maître en la matière et visiblement, il est là pour faire le ménage.

    Que la fête commence…
      Sous un ciel noir charbon, Foudre le Cuirassé subit des vagues et un combat déchainé ! La pluie incessante et lourde s'abat comme du plomb sous le vent hurlant. Là-haut, sur le pont, les corps se jettent sur les uns sur les autres avec des intentions meurtrières. Personne ne parle, sinon en hurlant des ordres ou des menaces, à s'en casser la voix pour qu'ils percent la mélodie furieuse des éléments : "Pertes et fracas !" chantent-ils, accompagné par les hommes. Marins ou pirates ou autres, tous se sont jetés dans la bataille depuis bien longtemps. Et lorsque l'univers en personne décidé de hurler sa colère, les humains sauvages chantent en coeur avec lui. 
      Jusqu'au bateau se retrouve à rejoindre ce sinistre lorsque son bois, brusqué par les eaux et les corps, cri comme un os qui craque. 

      Max La Menace est très loin d'avoir la moindre notion de charpenterie, ou de navigation, ou même une quelconque expertise maritime de quelque nature que ce soit. Sa chance, s'il en est, c'est que son raffut n'a pas réussi à attirer tant de marine que ça et qu'aidé par l'évasion de ses "compagnons" de cellules, il s'en sort plutôt bien jusqu'ici. On récolte ce que l'on sème, après tout ? Appelons ça le Karma ! 
      Puisqu'il aide généreusement d'autres à s'enfuir... malgré lui... d'autres viennent généreusement l'aider à s'enfuir... malgré eux. 

      Toutes ces diversions font une marine principalement occupé par l'abordage au niveau pont, ainsi que par les fuyards juste en-dessous. Encore plus bas, très peu loin de sa cellule détruite, Max a... la dalle, pour le dire simplement. Un coup de croc sur un marine lui a rappelé, jusque dans les cercles infernaux de ses frustrations face à Jack... à quel point il avait la dalle ! 
      Ainsi se relève-t-il à peine, fraichement ensanglanté et la gueule toute rouge ; quelque part, ça l'aurait calmé malgré le chaos alentours.

      Sauf que se goinfrer de la sorte n'aide pas à se sentir léger et s'élancer à l'effort ! Plutôt pataud après l'orgie carnivore, Maxence Diabolosse avance à pas lourd et trainard, un bras musclé tenu par le poignet. Lorsqu'il se confronte à un mur, plutôt que de chercher la porte à moins d'un mètre sur sa gauche, il préfère forcer son passage d'un coup de pied ! Un coup de croc au bras qu'il tient, avant même que les éclats ne retombent, l'énergumène s'y reprend à plusieurs fois sans dévier de sa ligne droite. 

      Ce pirate cherche, naïvement, comment faire pour monter à l'étage... mais grignote encore, garde l'oeil ouvert pour un tonneau. En fond, le carnage de l'orage et les bruits assourdissant des combats l'appellent. Son pas s'accélère !

      Dans un état quasi-contemplatif, au calme contre toute attente, il écoute le vacarme comme on apprécie l'album de son groupe préféré. Un groupe de rock, de métal... ou de musique énervé... et l'état contemplatif ne dure pas ! Le pas de plus en plus frénétique, sans fluidité aucune, le moindre geste provoque une rafale de douleurs. Et chaque douleur le fait sursauter ! Ce qui suffit à provoquer cette démarche de possédé qui court en zig-zig, parait en panique et se cogne contre les murs pour y rebondir avec violence. 
      Le fou est alors au pas de course à rugir et gémir, lorsqu'un premier marine croise enfin sa route, ce dernier se prend un coup d'épaule !

      C'est à dire que du bras de marine qu'il tient par le poignet, La Menace le frappe avec sans finesse : de haut en bas à répétition comme un singe avec sa massue ! Et s'acharne plus d'un coup après l'avoir assommé. Quelques prisonniers, à leurs tours, ont fait marche arrière aussi pour retourner se réfugier dans les cales... et... oui, Max aurait tout intérêt à s'allier ! Au-delà de ça, son instinct le pousserait normalement à se lier au moins de sympathie avec les ex-détenus. 
      Sauf que Max a bien trop mal pour ses conneries et jette le bras qu'il tenait avec rage sur le premier venu !

      Un misérable forban à l'agonie -un mort qui chemine encore- se prend le membre en pleine tête et, stoppé net dans sa course, se prend Max qui suit son propre projectile en chargeant comme pour faire la course avec. La victime qui se croyait truand menace de voler à plusieurs mètres de là ; rattrapé au vol par Max qui enserre sa poigne sur sa cheville. Et ce faisant, ses griffes dans sa chair.
      Un type... c'est plutôt lourd... et Max se déboite quasiment l'épaule à retenir sa nouvelle arme ! 

      Avec sa gigantesque massue hurlante et gémissante, Max comprend d'instinct devoir user d'une deuxième main...  et verrouille le reste de ses griffes. Un son de quelque chose qui va vers lui trop vite et trop fort pour vous vouloir du bien secoue le sauvage ! D'une sauvage roulade qui tord le corps qui lui sert d'arme contondante, et le sien au passage, La Menace esquive. Au cours de celle-ci, la rotation et l'élan l'embarque jusqu'à le voir faire la toupie pour balayer toute la bande alentours ! 

      Criminels ou marines... entre ceux qui fuyaient le pont et ceux à leurs poursuite, Max règne jusqu'ici dans les niveaux inférieurs comme un diable aux enfers.
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      Cher journal,

      Certains prétendent que les convois de prisonniers, envoyés en grande pompe et en grand nombre vers Marie Joie, sont là pour clamer à la face du monde à quel point le Gouvernement Mondial est implacable avec les criminels. Mais je sais que c’est faux : son véritable but est de se servir des convois comme appâts pour capturer encore plus de pirates !
      Volontaire ou non, assumé ou pas, le plan ne met pas longtemps à faire effet. Alors que tous les éléments du ciel et de la mer se sont réunis pour faire passer le message : « Restez au port, attendez le lendemain pour prendre la mer, risque de naufrage imminent », plusieurs navires accourent déjà dans notre direction.

      Je me tiens sur la dunette arrière d’où j’observe la manœuvre abritée sous mon parapluie, en compagnie de quelques officiels dont la lieutenant-colonel Fenyang. Un nom haïssable s’il en est, au moins chez toute personne originaire de Goa qui se respecte, du genre qui me fait me demander si ma hiérarchie ne m’a pas envoyée sur ce navire précisément pour avoir l’occasion de faire disparaître discrétos un membre de cette odieuse famille si l’occasion se présente ! En attendant, je fais mine de rien ; je déploie mon amabilité comme je sais si bien le faire, et la colonelle semble avoir une bonne opinion de moi.

      Au moins l’action ne tarde pas à venir ! BLAM ! Un premier navire à tête d’alligator nous aborde, déversant le flot de pirates qu’il transporte. BANG ! L’un des accès à la cale explose, et certains prisonniers fraîchement capturés, et tout aussi fraîchement libérés, se ruent sur leurs anciens geôliers !
      Tu vois journal, j’ai bien fait de me tenir à l’écart avec les haut gradés. Non seulement c’est toujours plus valorisant de rester avec les décideurs, mais on a une meilleure compréhension de la situation globale. Et ici la situation ici, c’est : on vient à peine de partir et c’est déjà le bazar !

      Bah, il faut bien justifier ma présence après tout. Si on a adjoint les meilleurs éléments du Cipher Pol à cette opération, c’est justement pour anticiper ce genre de débordements. Lentement, gracieusement, je quitte le sol sous l’effet du changement de la composition de mon corps pour un gaz plus léger, et je m’élance au-dessus de la dunette pour survoler le pont jusqu’à l’attroupement d’assaillants le plus dense. Je m’y propulse en quelques mouvements de jambes et effectue un atterrissage en toute élégance, les replis de ma robe colorée virevoltant en même temps que les volutes du nuage de gaz qui explose dans une étonnante douceur à mon impact, puis se diffuse de toutes parts autour de moi. Les assaillants, et peut être un ou deux soldats de la marine qui se trouvaient avec eux (que veux-tu journal, je ne fais pas toujours dans le détail) commencent aussitôt à ressentir les effets du gaz caradort : les plus fragiles manifestent déjà les premiers signes d’endormissements et ne tardent pas à vaciller après quelques secondes, tandis que les autres reculent prudemment en se demandant d’où leur vient cette subite perte d’énergie. L’effet pervers de ce gaz, c’est qu’il est agréable à respirer !

      Satisfaite de mon entrée en matière un peu crâneuse mais totalement assumée, je poursuis mon œuvre et remonte méthodiquement le pont en crachant mon terrible gaz autour de moi. Je m’inquiète plus de l’éventuelle surprise que peuvent réserver nos assaillants aussi je m’occupe d’eux en premier, laissant les prisonniers aux collègues de la marine. Je finis par aviser un individu un peu plus remarquable que les autres, autant par son apparence recherchée que par la détermination dont il fait preuve pour arroser ses cibles avec son pistolet ! Mieux dégrossi que la plupart de ses compagnons d’abordage, il fait peu de doutes qu’il s’agit du capitaine des pirates, ou à défaut d’un de ses lieutenants. Et crois moi journal, j’ai un don pour reconnaître ce genre d’individu !

      Un soru me propulse à son niveau et, déversant derrière moi et sur ma nouvelle cible encore un peu de mon redoutable gaz caradort, je me propulse à mi-hauteur dans les airs devant lui. Et, toujours abritée sous mon parapluie, je lui lance un joyeux :

      « - Bonjour ! »

      Je sais que mes techniques les plus efficaces ne sont pas forcément les plus démonstratives, aussi je prends le soin de former un impressionnant nuage de gaz coloré dans ma main gauche avant de poursuivre, toujours aussi joyeuse et pourtant l’air nettement plus redoutable.

      « - C’est vous le capitaine ? Vous devriez dire à votre équipage d’arrêter les frais tout de suite : ça évitera beaucoup de dégâts, et le résultat sera le même pour vous. »

      Il y a un petit moment de flottement entre cet homme au regard glaçant et moi, comme si je venais de dire une absurdité que l’autre mettait un moment à comprendre :

      « - Comment ça, vous n’êtes pas un pirate et vous êtes venu nous aider ? Vous me prenez pour une nouille en fait ? Quel genre de personne irait volontairement se glisser dans un navire de pirates pour se mêler à une bagarre pareille ?! »


      En résumé:

      Les techniques:
      • https://www.onepiece-requiem.net/t21492-l-envers-du-journal#2313
      • https://www.onepiece-requiem.net/t21479-caramelie-la-critiqueuse
      -Mais tout cela ne m’explique pas ce que tu foutais à Dead End.
      -Bah… je voulais prendre un etenal pose pour Water Seven, mais je me suis rendu compte que je m’étais gourré que j’ai accosté… en plus y’a un connard qui m’a volé mon pédalo…
      -Je pige toujours pas comment t’es devenu colonel d’élite.
      -Salem avait dis que j’irais loin, non ?
      -Il m’a surtout dis que t’étais un gros con.
       
      Me voila donc à nouveau, à borde de ces fameux navires de convoi, et pour une fois, j’étais en pas trop mauvaise compagnie. J’avais rencontré Ketsuno par hasard, on avait trimé ensemble sous les ordre de ce brave Salem, il me manque un peu ce Salem, un peu, pas énormément, mais un peu. Il fallait ramener je sais plus qui, je sais plus où, ‘fin tant que je pouvais choper une navette pour Water Seven, j’étais content. J’avais voulu faire rajouter des pompes à bières sur mon pédalo, mais comme on me la tiré, j’imagine qu’il faudra que je leur commande un navire flambant neuf. P’tet, que je leur demanderai même d’avoir des parties chromées, après tout c’est le contribuable qui paye.
       
      Je profite donc de la tempête pour me faire un petit gueuleton, je laisse aux subalterne le choix de s’échiner sous la pluie, et je me fais mon soba bien peinard. Couper la pate de forme adéquate avec mon sabre n’est pas vraiment aisé, même pour un bretteur de mon niveau. C’est fou, on en apprend tous les jours. Ça fait au moins deux choses à retirer de cette semaine, vérifier que les étiquettes des eternal pose n’ont pas été interchangées avant de les utiliser et qu’il faut respecter les cuisiniers. J’avoue que mon projet de Soba ne sortait pas de nulle part, en fouillant les stock à bord, pour tuer mon ennui, je suis tombé sur un stock de farine. Et la PAF, une idée à germé dans mon esprit, faire des soba et proposer de les partager avec la jolie blonde qui était à bord. J’avais la vague impression que je l’avais déjà croisé par le passé, chose est sûre c’est que c’était pas une nulle. Déjà elle est mignonne, et surtout et surtout elle a une prestance guerrière, mais pas celle d’un marin. Et c’est à ce moment la que j’apprends qu’on est abordé, ‘fin en vrai, le grand BOUM était plutôt éloquent, mais on est jamais trop sûr. Ce qui était plutôt chiant, je venais de finir de faire le bouillon, et il allait certainement refroidir le temps qu’on en finisse avec l’ennemi. J’interpelle alors un subalterne qui passe donner l’ordre de se préparer aux stations de combats.
       

      -Qui nous attaque ?
      -Bataillon inconnus amiral !
       
      Ce qui signifie qu’ils ne méritent pas vraiment mon attention. Autant on m’aurait dit « c’est Armada, Saturnin le petit canard, ou Frost » cela aurait été important, mais des pirates sans noms bof quoi. Cela dit, il y a quelque chose qui s’appelle le sens du devoir, donc je me retrouve forcé de prêter main forte aux pauvres types de la régulière. Je glisse donc mon sabre dans ma ceinture, trempe mes nouilles dans mon bol de bouillon et me dirige tranquillement vers le pont supérieur. Et bien entendu, j’ai affaire au bordel habituel, si ce n’est qu’un navire nous a éperonné, ça c’est pas commun. D’une main experte, j’attrape une poignée de nouille avec mes baguettes et me les envoie dans le gosier… mh… ça manque d’un petit quelque chose. C’est alors qu’un hurluberlu, sans doute après une prime de risque quelconque, se dit que foncer sur un colonel d’élite sabre au clair est un choix de vie avisé. Pour sa défense, je ne suis à ses yeux qu’un type avec un bol de nouille, un tablier sale et un short, perso, moi ça m’inquièterait, mais lui pas. Je saisis donc son sabre avec mes baguettes et d’un mouvement du poignet le jette au sol avant de bazarder son sabre au loin. Je lui fais alors tomber une poignée de nouille dans la bouche.
       
      -Dis mon gars, a ton avis, il manque quoi au bouillon ?
       
      Les réguliers devraient bien s’en sortir sans moi, non ? après tout si je m’y mettais sérieusement, la baston serait finie en cinq minutes et ils seraient payés à rien foutre, faut bien qu’ils puissent s’illustrer ! C’est alors que je remarque la jolie blonde atterrir sur le navire pirate… une Cipher pol donc… ma foi… pourquoi pas.
       
      -Ça manque de sel !
      -Merci bien !
       
      Je lui assène alors une petite décharge d’haki royal, il faudrait pas qu’un type aussi serviable se blesse !
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2619-fiche-de-yama
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2499-yamamoto-kogaku-dit-lame-fini-test-rp-fini
      Une sacrée saucée arrivait droit sur le Six Pistols, mais il n’était pas la raison pourquoi De Ruyter enchaînait les cigarillos. Malédiction, malchance ou juste alignement cosmique pas propice, son petit doigt lui disait qu’un nouveau convoi de prisonniers qu’elle devait escorter allait encore tourner en eau de boudin.

      Comparé au Pascal O’Billot, la situation était cependant bien plus enviable sur le papier : ce n’était pas un convoi de prisonniers hommes-poissons, donc cette fois-ci elle pourrait venir convenablement équipée et pas juste avec un bikini et une visière. Et surtout, il y avait plus de soldats expérimentés avec elle cette fois-ci; devoir tout gérer en étant entourée de parfaits inconnus face au Roi-Démon, ça pétait sur le CV, mais ça allait 5 minutes. Non seulement il avait des officiers avec de la bouteille, mais la rumeur voulait même que le CP soie sur le coup. Il n’y avait virtuellement aucune chance que les choses se passent mal! Jusqu’à l’abordage


      - La tentation d’obtenir un arrêt maladie de complaisance grandit à chaque fois que j’embarque sur l’un de ces maudits convois…


      Montant quatre à quatre les escaliers reliant les cales au pont, De Ruyter arriva au beau milieu d’un chaos ambiant comme Grand Line en avait le secret. Un officier barbu jouait du pied-de-biche parmi les assaillants. Une petite dame avec un parapluie et des cheveux blonds ou châtains selon la luminosité ambiante tapait la causette avec un des pirates. Et le colonel d’élite Kogaku… Bah vu qu’il était 4 grades au-dessus d’Helena, même s’il jouait du banjo en pjyama en chantant une version en louchébem de l'hymne d'Alabasta elle n’avait rien à dire.

      Tout compte fait, il y avait bien plus de gros calibres qu’elle ne pensait, la Helena. Cette baston allait peut-être bien tourner à l’avantage de la Marine! Intégrant à son tour la mêlée, De Ruyter commença vite à rattraper le kill streak des autres avec sa technique moitié danseuse étoile moitié duelliste. Pas chassés, roulades par-dessus les adversaires, pirouettes et autres entrechats accompagnaient les coups de taille, d’estoc, de pied et de poing; plusieurs pirates gisaient au sol sur son passage avec la figure cassée ou un trou entre les deux yeux après quelques secondes. L’un d’eux, plus courageux que les autres, tenta une attaque; Helena esquiva, mais le sabre du forban toucha quand même sa cible, ou plus exactement la visière de sa casquette


      - Hé, on ne touche pas à l’uniforme, c’est du sur-mesure!


      Le vent fit tournoyer le couvre-chef tandis qu’Helena faisait comprendre son mécontentement au malandrin en lui pulvérisant la mâchoire d’un coup de garde. Deux pas sur le coté pour esquiver l’attaque d’un de ses comparses et… Deux centimètres à droite… Pouf! Une frappe d’estoc perçait en plein cœur un nouveau pirate tandis que la gravité faisait son job et la casquette tant appréciée retombait sur la tête de sa propriétaire, et dans le bon sens, s’il vous plaît!

      Ça vaut 50 points coolitude au moins, non?


      - Au-cune éducation, vraiment...


      Récap:
      • https://www.onepiece-requiem.net/t22167-helena-de-ruyter
      • https://www.onepiece-requiem.net/t22155-helena-de-ruyter
      Un pont trop loin; celui de la rive quiète. Là où le fracas des batailles se résume à un grondement uniquement piqué de voix par vents favorables. L'air lourd bat son plein depuis une percussion qu'aucune tempête ne peut enclaver. Les éclairs, eux, font pâle figure sur le bâtiment battu de vagues et d'un brouillard d'averse. Un officier y jette un oeil distrait entre deux foulées et l'anticipation du ressac au seing de son oreille interne. Sur le Passeur, il ne faut jamais bien longtemps pour traverser le pont et joindre le Capitaine occupé à sa longue-vue.

      Comm...Contre-amiral Hadoc !
      salue le lieutenant qui a failli dire commodore. Son supérieur, qui n'avait pas encore eu le temps de se rendre à l'Etat-major pour y recevoir son nouveau matériel, ne porte pas son ancienne veste, pas plus qu'aucun autre signe distinctif de la Marine. Tous son vêtus en tenues shimotsukiennes traditionnelles de tons bleus et gris. La discrétion était le mot d'ordre.


      Lieutenant Sato, déverrouille Gharr en rendant à l'officier son salut.

      Attaque du Six Pistols confirmée. On recense également des assauts au Guns and Banana, ainsi qu'au Bullets for Valentine. Le Six Pisols assure que tout est sous contrôle et rejette d'avance tout renfort jusqu'à contre-ordre. Le Couperet a été estimé suffisant pour contenir l'incident.


      Le Corsaire Calhugan est-il responsable de l'incident au Guns and Banana ?  

      Nous n'avons eu aucune information en ce sens, mais je demanderai confirmation. Par contre, les pirates d'Armada y sont avec le renégat Red à sa tête. Bonny, l'ex-Sweetsong, a également rejoint la bataille.


      Et nous, nous sommes là, à surveiller une émeute vouée à l'échec.  

      Oui. Je le crains.

      Gharr soupire d'une profonde lassitude pour évacuer la frustration de ne pas être sur le bon front. De tous les convois auxquels il avait participé, aucun membre d'Armada ne l'avait croisé. Son enquête sur les saboteurs de la prison Jotunheim stagnait. Avec un peu de chance, l'un d'eux serait écroué et il aurait l'occasion d'une entrevue. Peu importe pour l'instant. Il y a une mission à terminer.

      Lieutenant, donnez l'instruction aux cuirassés de réduire leur distance avec le Passeur de moitié. Que tout le monde se prépare à le couvrir d'une attaque.

      A vos ordres.

      Le Passeur n'a aucun prisonnier à bord. Mais il a bien mieux: une histoire. Le chef des Tempiesta, l'ancien Corsaire Alucard, Tahar Tahgel, de grands noms avaient connu ses geôles. Même Jack Calhugan s'était fait escorter par Hadoc il y a quelques années. Déjà à l'époque, le criminel n'avait pas beaucoup d'amis. Le voyage avait causé l'arrestation de plusieurs dizaines de membres de la mafia et une nouvelle aile au cimetière le plus proche.

      La fuite de convois à Dead End était évidente. Trop de logistique en place, trop de failles en temps normal et trop de Jack Sans Honneur pour compter sur un voyage d'agrément. La stratégie du contre-amiral avait pris en compte tous ces paramètres. L'information de prisonniers voguant dans le Six Pistols, une escorte légère lui était confiée, en plus du statut absurdement dangereux d'éclaireur. En retrait, le gros du peloton. Des cuirassés à une exception. Le Passeur. Navire de course calibré pour les raids nocturnes et les opérations furtives diverses. Aucun canon, aucune arme à poudre. Seulement des archers et bretteurs formés à Shimotsuki. Que ce navire soit présent ne peut signifier qu'une chose: c'est lui qui contient les prisonniers et le Six Pistols est un leurre. Les cuirassés feignant la protection de leur petit frère souligne même d'une fausse prudence cette idée.

      Tout pirate ou révolutionnaire se fiant à des rumeurs ou n'ayant aucune stratégie attaquerait le Six Pistols. Mais un criminel d'envergure ou de tactique plus poussée comprendrait que c'est ici qu'il faut tenter sa chance. Le cas échéant, l'un des meilleurs bretteurs au monde en la personne du colonel d'élite Kogaku s'occuperait de faire regretter à l'omniscient son excellence. Le Cipher Pol et d'autres officiers d'envergure avaient même été incorporés pour semer le trouble ou servir de protection supplémentaire entre la tête et le corps du convoi. Même en ayant un sérieux doute, attaquer le Six Pistols est une erreur tactique et Gharr compte précisément là-dessus.

      Sato quitte le pont et va transmettre les nouvelles instructions. La longue-vue balaye la gronde de Poséidon. Les chiens patientent.

      Spoiler:
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      « Cible toujours en visuel ? »
      « Oui t’inquiète pas Yuki. Je gère. »
      « C’est bien ce qui me fait peur. »
      « Allez, tu exagères ! Cite-moi une seule fois ou ça s’est mal passé ? »
      « Alors, il y a… »
      « Bon les enfants, on a un taf sérieux à faire aujourd’hui. Vous croyez qu’il y a quoi sur les croiseurs ? Des soldats et des pains au chocolats ? »
      « Houhou… Ce serait tellement bien. »
      « Vous êtes parfois demeurés quand même. Je rappelle que la dernière fois, il y avait des Pacifista et des gros bonnets de la marine. Nos sources pensent que cette fois, il y aura même des agents du CP. Ça reste à confirmer, mais il semblerait que le passeur serait de la partie, navire prison reconnu. »
      « Ouais, ça va ! Pas besoin d’être rabat joie. On se détendait avant d’être au contact.
      Oula, merde contact dans cinq minutes. »

      « Très bien on attend le signal de Ragnar et on y va. »
      « On vise qu’elle navire du coup ? »
      « On s’en tient au plan. »

      « Bordel, Yuki vient voir ! Tu m’avais bien dit que Ragnar se ramenait en sous-marin aussi ? »
      « Oui pourquoi ? »
      « Ben il y a un navire qui va de faire un frontal avec le convoi. »
      « Laisse-moi voir ! Approche bourrine et téméraire. Ne suis absolument pas le plan. La finesse d’une tête de pioche. C’est du Ragnar tout cracher. Bon, nous on suit le plan. Tu m’envoies là-bas, puis vous vous occupez des navires rapides pour ouvrir la retraite. »

      Alors que le Divergence fait discrètement surface, j’attends dans un magnifique ciré noir. Ben oui, on n’est quand même pas con au point d’en fournir des jaunes dans la révolution. Lorsque la porte s’ouvre, je crois qu’on est encore sous l’eau vu la quantité que je m’en prends dans la tronche, mais non c’est juste une belle tempête. Notre submersible semble ridicule face à cette mer démontée, même notre cible semble malmenée.

      Alors que j’observe la mer, Bouly active la baliste de proue et se place dans le siège de commande qui permet de tirer.

      « RAMENE TES FESSES YUKI ! J’en pas envie de mourir noyer moi !
      Allez, tu prends place là ! »

      « Où ? »

      Il m’avait déjà montré qu’il y avait moyen de propulser quelqu’un à la place d’un harpon, mais j’avais regardé d’un œil distrait. Là, je regarde vraiment et l’adrénaline est déjà présente aiguisant mes sens. Donc, j’ai un L métallique qui fait vingt centimètres dans tous les sens pour poser mes pieds. Puis j’ai deux poignées un peu plus loin. Pour que je me tienne ? Je prends position en calant bien mes pieds. Puis j’accroche mes mains. Me voilà accroupi, en boule. C’est une position de merde.

      « C’est comme ça qu’on se place ? »

      Pas de réponse. Alors que je me dis qu’il va me propulser droit dans la mer, une vague arrive. Le Divergence la gravit. Un peu avant d’atteindre le sommet, j’entends : « Parfait ! ». Nous sommes environ pointés à 45° vers le ciel et ce con tir. Je me retrouve propulser dans les airs. Je vole, à croire que j’aime ça. Malgré, mes doutes Bouly est un tireur d’élite. Je me retrouve au-dessus du cuirassé de la marine. Je me détends, je tente de prendre appuis sur l’air avec mon Yukishiki Wing, mais bordel c’est à nouveau une tempête. Je suis con ou quoi ? Je devrais savoir pour l’avoir déjà fait, que c’est le vent qui gagne dans ces cas-là.

      Je me dirige comme je peux vers le grand mat pour me poser le plus vite possible. Alors que je durcis l’air sous mes mains, une rafale balaie tout et je tombe comme une merde. Par chance j’atterris dans le nid de pie. Je me relève et je me dis que je n’ai pas eu fort mal. Je trébuche sur quelque chose et je comprends mieux. Je viens d’assommer la vigie avec mes fesses. Pas très propres comme entrée, mais je peux voir la scène et utiliser mon Haki pour chercher Ragnar.

      Il y a pleins de gens, mais pas Ragnar c’est bizarre ça. Le doute qui me taraude depuis que j’ai regardé au périscope se fait plus intense. J’en viens même à sortir mon Den Den pour le contacter.

      « - ….Ragnar ?!? Qu’est-ce que tu fous ? C’était pas toi le navire bélier ?
      -  Je te sens nulle part avec mon Haki tu es où ?
      - Comment ça, moi je suis où ? Sur le cuirassé, tiens.
      - Bien sûr que je suis sûr. Trois canons à tourelle, des gens qui se battent sur un pont énorme, c’est le cuirassé.
      - Si tu le dis, mais je vais quand même vérifier les prisonniers. »


      Bordel, je suis déjà percé. Il gène mes mouvement ce ciré. Je le retire donc et laisse le vent l’emporter. Je reporte mon attention sur ce qu’il se passe en bas. Et ce qui attire mon regard est une personne qui semble générer du gaz. Sur son passage les gens s’effondrent. Heureusement que le vent dissipe rapidement les nuages. La situation sur le pont ne semble pas à mon avantage. De tout façon, ici le but c’est d’exfiltrer les prisonniers avant qu’ils se rendent compte de ce qui se passe. Bon c’est déjà mal barré.

      J’observe la scène en contre-bas. Puis je vois que la trappe de la cale se trouve à proximité, un plan se forme dans ma tête. Je vérifie que tout est bien attaché. Puis je saute en direction de la trappe pour le fret. Je prends appuis sur l’air et me propulse tête la première vers la trappe. A trois mètre du plancher, je frappe l’air de ma paume gauche générant un projectile, Yukishiki Breath ! Je plonge dans le trou que je viens de faire. Je me rétablis d’un dernier Yukishiki Wing et atterrit dans la cale.

      « Ho mon dieu ! La foudre vient de frapper la cale ! »

      Suite à ma performance digne des plus grands acteurs studios, je trouve la porte et m’infiltre dans les entrailles du navire. Je me déplace au petit trop, les sens aux aguets et mon empathie aussi pour éviter de me faire surprendre.

      Alors que j’essaie de me souvenir et d’imaginer la position des cellules dans ce genre de navire, j’attends de pas débouler d’un escalier. Je me jette derrière la porte et laisse ainsi passer une troupe de soldat qui dit se dépêcher pour prêter mains fortes au niveau des cellules. Quelle chance ! Une fois qu’ils sont passé, je les suis tout en frottant mon nez qui a arrêté la porte.

      C’est rapidement le boxon, en arrivant vers la zone de détention. Je suis obligé d'assommer les gens qui me gênent  et je commence mes recherches nonchalamment.

      « Mars Hatak? Le Plombier? Vous êtes là? »

      Spoiler:


      Six Pistols 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Six Pistols Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Six Pistols Steamp10
      "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2613-fiche-de-yukikurai
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
      D'en haut jusqu'en bas, de gauche à droite, tout n'est qu'en bois et qui craque. Le son du bois sous tension paraît, à certains endroits, au bord de l'explosion... et d'ailleurs, puisque nous en parlons, il doit bien y avoir une ou deux explosions. En dessous du pont, Max' fait le fou et pris dans un violent tango, les coups donnés ou reçus font une baston qui va à vau-l'eau ! Lui-même ne cherche plus depuis quelques minutes déjà... d'où ça vient ? Où ça part ? Bêtises ! Foutaises ! Bagatelles ! Peu amateur des galères qui mènent en calèches avec mémé, d'instinct, le blondinet agite ses membres en tous sens ! Tout ce qui ose bouger dans son champ de vision, ainsi, s'en prend immédiatement une ; puisque la meilleure défense c'est l'attaque, notre forbans frappe sans distinction et ainsi, gifle des comparses hors-la-loi ou frappe une tentative d'attaque en guise de parade. La vérité, c'est qu'atteint par telle frénésie, Maxence en ait rendu à fouetter de ses bras et jambes plus que réellement frapper. Et c'est tout son corps, tout son poids, son être tout entier qui frappe à chaque fois, emportant ainsi son corps entier au moindre coup jusqu'à plusieurs tour entier ! Une toupie qui se fait, systématiquement, stoppé dans son élan par un coup plus puissant qu'un autre. Ainsi, poupée de chiffon furieuse, il aurait l'allure d'une drôle de marionnette manipulée par des doigts furieux... pur chaos, à certain moment, ses membres paraissent agir sans se concerter avec les autres ! La seule ligne directrice, le seul fil rouge ici, c'est le rythme des coups reçus ou en chemin de l'être. Un choc, un mouvement, un rien suffit à le faire littéralement vriller sur place, au sens propre et physique du terme alors que son corps s'efforce de torsions pour suivre les flux de chairs qui viennent l'assaillir. 
      Pareil à un punk en plein pogo, ou à un camé à un concert de techno, un Max' en transe violente paraît danser ! Et après la sale humeur née de sa dernière branlée... un sourire carnassier commence enfin à se dessiner.

      Un sourire, c'est peut-être beaucoup demandé... nous sommes plus dans le cadre du rictus, voire de la grimace, avec une forme qui rappelle vaguement à celle d'un sourire en coin avec des dents de requin. C'est qu'il s'amuse tellement que Max' finit par l'oublier tant il est à fond par la mêlée ! Si la vie c'est le mouvement, alors, cassons-nous les dents vivement ! Gaiement ! Vivons pleinement l'instant présent ! De fil en aiguille, ou plutôt de beigne en coup de boule sans oublier de passer par les tatanes, la mêlée bouge inconsciente des tumultes du pont ! Et elle bouge de manière organique, tous les corps entremêlés dans la violence ne formant qu'un amalgame... une sorte de conscience collective qui se tape son propre rythme sur elle-même ! Puis, forcément, qui dérive et se déplace par à-coups en suivant, bêtement, son propre rythme violent.

      Si nous restons dans l'art sanguinolent, Max a le malheur d'un faux-pas lorsque son pied se pose sur du mou au lieu du bois. Qu'est-ce donc que ça ? Pas foutu de le dire, ou même de s'y intéresser, ce contre-temps au tempo de la baston suffit à le tendre. Son pied, pourtant vaguement marin, se sent obligé de s'enfoncer de tout son poids pour ne pas glisser ; si brusquement, un type au sol a l'expression du hurlement sans le son alors qu'un pied lui aplatit les boyaux. Mécaniquement, son corps s'agite d'être piétiné et, du coin de l'œil, Max aperçoit un vague mouvement. Un coup d'œil et c'est partit, il se tient en équilibre sur une seule jambe de tout son poids, au point de la fléchir ! La personne, juste en dessous, doit être confuse de savoir si c'est le bois ou sa colonne qui fait cet horrible bruit. Car le bois passe de la tension à l'explosion en une fraction de seconde sous la masse du pirate et, loin de monter vers le pont, le pirate descend d'un étage plus bas : passe au travers du plancher avec la finesse d'un coup de massue dans un mur en placoplatre. 
      Sans trop savoir pourquoi, puisque les coups s'arrêtent enfin, Max reprend un instant ses esprits. 

      Peu soucieux de sa dernière victime, au cours de sa chute, le pirate se retrouve avec une planche de bois qu'il regarde en arquant le sourcil, songeur. Puis, d'une série de trois coups de crocs spontanés dû à l'inspiration des muses, il taille sa planche en un pieu ! Puis le casse en deux ! Et le taille encore des ses griffes acérés... jusqu'à s'en faire un cure-dent de la taille d'un stylo environs, à la recherche acharnée de morceaux de barbaques coincés entre ses dents acérés. Le pirate le fait l'œil en l'air, de nouveau engourdi par la fatigue, songeur de voir d'autres personnes tombés à sa suite les unes après les autres. Le voilà qui essaye de retracer le court des événements... exactement quand on cherche à retracer le cours d'une soirée après avoir trop bu.

      " Je suis pas censé être en prison ou un truc du genre, moi ? "

      Le souvenir d'un gars-gorille lui revient en tête... à la façon d'un cauchemar dont on se souvient à peine avant qu'il ne s'évapore complètement... malgré tout, oublié ou pas, ce cauchemar vous laisse une trace bien vivace. Sans savoir pourquoi, Max pâlit soudain et a froid, très froid... glacé même alors qu'il est assailli de sueur à température neigeuse après une suite d'effort infernal.

      " Reste pas là poto ! " Hurle un gars avec une voix qui se fait exagérément grave, main dans la caleçon prêt à dégainer... mais dégainer quoi... ? Plutôt que de réagir à son injonction, ou de se révolter face à un ordre reçu, Max reste... très sceptique et confus. " Technique secrète du Livre de la Street : Chégar du Falzar ! "

      Franchement ? Le pirate est plus surpris par la technique, et l'argot urbain qui lui reste inconnu, que le videur chargé prêt de lui sur des hommes habillé en marine. Ces derniers se protègent comme ils peuvent, à l'aide de tonneau pour les plus vifs, à l'aide de leurs sabres pour les plus adroits et à l'aide de leurs collègues pour les égoïstes... d'autres, un peu plus malin ou un peu moins doué, se mettent simplement à couvert où ils peuvent. 

      " Ah ! Là j'te retrouve Lucky ! " S'élance une jeune femme, étonnement enjoué... d'un engouement que Max comprend : l'émerveillement d'un enfant face à une situation qui n'est pas enfantine du tout. Quelqu'un qui, comme lui, aurait su garder une âme d'enfant ? " Vas-y Double-L ! "

      " Dépêche-toi d'embarquer l'autre narvalo de ses morts ! On a besoin de lui !" Grogne Lucky en secouant son arme, l'air désespéré face aux marines qui chargent à nouveau alors que le barrage de balles disparaît au premier son d'un "clic" duquel ne suit aucun coup de feu. " Sa mère ! J'ai plus de balles ! "

      " Oh non ! Qu'est-ce qu'on va faire ?! " Lâche Ace avec un jeu d'acteur... qu'on aurait considéré moyen venant d'une huitre mais soit, dans le feu de l'action, personne ne se pose pour juger de la piètre prestation. Ainsi, les marines chargent comme au dernier combat mais... qu'est-ce que les marines connaissent de la street, au juste ?! 

      " Technique secrète du Livre de la Street version Shlag : Double chégar du Falzar ! " 

      Et là, coup de théâtre magistralement orchestré ; Double L jette son pistolet parce qu'entre nous, recharger, c'est un truc de mecs qu'ont pas flow. Sauf que Lucky, c'pas un putain de smicard qui gratte les allocs du gouv'... nan, lui il recharge pas ! Il jette son flingue façon yolo et sort deux flingues de son caleçon ! Max est choqué par un tel génie du combat ! N'empêche que, pendant qu'il s'extasie, le pirate se rend enfin compte qu'on le traîne et lorsqu'il s'en rend compte ?! Ça ne lui plait pas du tout ! Ainsi se tend-t-il pour résister à la traction opéré par Ace... la jeune femme fait une moue de désapprobation et répond avec des gros yeux de gamines enervés. Pendant ce temps, malgré tous ses efforts, un marine menace d'embrocher Lucky ! 

      " Technique secrète de la Street Underground : RETOURNAGE DE DARONNE ! " Et boom, le marine n'a rien vu venir alors que Double L lui sort une obscure prise de judo apprise à même le pavé. 

      " Ah non ! Lucky veut qu'tu viennes alors tu viens cousin ! " Contre toute attente, la jeune fille qui ne paye pas de mine tire le blondinet de toutes ses forces et parvient, sans mal, à arracher le blondinet de ses appuis ! 

      Ce sursaut de violence rend Max toute chose et béat d'admiration face à ce mélange d'innocence et de violence... le pirate se laisse faire ! Se fait traîner au sol comme un vieux sac de jute ! Incapable de résister et... en train de tomber amoureux, plus ou moins... Il se fait embarquer par la donzelle jusque dans un dortoir. Dortoir plein à craquer de quelques criminels ayant, pour l'instant, échappé aux autorités surtout présentes sur le pont. Lucky DOUBLE-L, ce bonhomme, va lui aussi se mettre à couvert dans le dortoir... et, relayé par deux types, leur passe un troisième et un quatrième flingue sortit de son caleçon. Faut pas croire mais... c'est tout un art de combat, un art de vie même, que d'avoir transformé son slip en arsenal au quotidien. Malgré tout, les hors-la-loi ayant récupéré les flingues tirent parce qu'il le faut bien mais... avec un air un peu écoeuré quand même. 
      Max, lui, est assis par terre en regardant Ace comme s'il allait littéralement la dévorer ; il en bave la bouche ouverte, béat d'admiration devant ce petit corps tout sexy et capable de violence insoupçonnée ! C'est qu'il aime être bousculé... il adore même ! 

      Double-L essayé de résumer un peu la situation à Max mais lui... n'a d'yeux que pour Ace. Lorsqu'elle lui résume enfin la situation, il écoute et comprend enfin face à la grande exaspération de Lucky qui... qui regarde Ace comme un grand-frère regarde l'amoureux de sa p'tite frangine. Quoique "comprendre" est un bien grand mot. Grosso modo, ça bouge pas mal au pont et ça bouge pas mal aux cellules aussi... mais l'objectif c'est de trouver un bateau puis de se barrer ! 

      " On va attaquer tous ensemble au lieu de se taper entre nous comme des cassos ! "

      " Oui m'dame ! " 

      " Et toi, tu seras le fer de lance de notre gang ! "

      " Heu... " Max comprend pas trop la formulation et après avoir légèrement hésité, répond finalement. " Oui m'dame ! "

      Sans attendre, Max se jette à corps perdu dans la bataille ! Cette fois suivi par quelques prisonniers qui se chargent des tirs de couvertures et d'insulter les mamans ! En deux-deux, toute la petite troupe débarque sur le pont pour se joindre au carnage ! Premier arrivé de sa bande improvisée, Max "La Menace" apparaît avec deux types aux bras ! Littéralement, il en tient un par les cheveux -un pirate déguisé ayant maladroitement d'enfiler un manteau de marine- et un autre par la cheville ; c'est bien pour s'en servir de masse en hurlant à la mort ! 

      " GGGGGRRRRROOOOOOOOAAAAAAAARRRRRRH !!!! " Dit-il alors que ses masses humaines se débattent encore ! Pas non plus fort à ce point, les deux victimes se débattent.

      Ce qui force Max à... tourner de manière chaotique alors qu'il fait virevolter les deux types tenus entre ses griffes et frappe partout, tout le temps ; plus pour calmer ses propres "armes" que de réellement affronter qui que ce soit. La victime qui n'a pas de manteau de marine -un marine, un vrai cette fois, qui lutte encore envers et contre tout- a encore son fusil et tente dans la tumulte d'abattre le forban qui le secoue de partout ! Difficile de viser dans ces conditions alors les balles partent un peu n'importe tout.


      Récap:
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      Vous savez comment l’histoire débute, mais jamais comment elle se terminera. Et c'est ça le plus traître dans l'histoire, cette impuissance totale sur le cours des évènements, sur ce destin joueur qui prend un malin plaisir à vous en mettre plein la fiole. Au final, tout ça c'est qu'une histoire de karma, on commence à le comprendre depuis le temps que je rabâche.
      Mais la question qui se pose, c'est comment enrayer la machine si bien huilée quand elle a décidé de tourner en votre défaveur ? C'est pas en aidant la petite vieille du village à porter ses courses que ça excusera une vie passée à suriner des types dans les ruelles de Manshon, clairement. Perdre un être proche, très proche, trop proche, est-ce suffisant ? Je crois pas. Principe d'échange équivalent, comme diraient les alchimistes à la con. Ton nombre de meurtres affiche trois numéros au compteur, c'est pas une vie qui va mettre fin aux années de chiasse que t'as prévue cette saloperie de karma. Non, moi je crois que la seule chose que tu peux faire contre ça, c'est râler un bon coup et te sortir les doigts pour déjouer tous les coups du sort qui vont s'empiler sur ta petite poire.

      Qu'est-ce que ça donne en situation réelle ? Je me trouve en plein abordage d'un cuirassé de la Marine, mes anciens collègues. En tant que bon vieux déserteur, je serre les fesses pour que personne ne me reconnaisse, mais surtout, je cherche à faire ma bonne action du mois. Si j'agite mon flingue et crache la mort balle après balle, c'est bien pour dézinguer du criminel et empêcher que l'opération "libérons nos frères pirates" aboutisse. Oui je sais, j'ai débarqué avec un équipage pirates. Oui je sais, j'ai été l'un des premiers à me jeter sur les planches du bateau marine. La nostalgie peut-être ? Conneries. Ces handicapés me foutent toujours autant en rogne quand je les vois faire, je regrette pas un instant de leur avoir tourné le dos.
      Mais c'est de toute façon pas le sujet, j'ai assez picolé sur mes années perdues dans ce corps militaire à la con. S'ils veulent continuer à servir de chair à canon pour le Gouvernement, c'est pas mon problème. Chacun sa merde, hein. Non le soucis, c'est que je suis venu ici pour empêcher les vilains de l'emporter, pour aider les mouettes à préserver leur précieux chargement. 'Fin, plus ou moins. A empêcher qu'ils s'échappent, en leur faisant la peau avant. C'est pas exactement ce qu'ils cherchent, les gentils marines, du coup. Eh, on fait avec ce qu'on a. Moi, j'ai des soucis psychologiques et beaucoup de haine.

      Mais ça non plus, c'est pas trop grave.
      Non, le vrai gros problème, c'est que c'est mongoles ont pas capté que je suis là pour les aider, pas les enfoncer.
      J'ai cru que ça allait bien se passer quand j'ai aperçu Wayne débouler en trombe sur le navire, cassant quelques bouches et déboîtant une ou deux rotules au passage. Je cherchais même à me rapprocher de sa carcasse avant que cette espèce de cinglée volant me coupe la progression, comme une ancienne connaissance bien lourde que t'avais pas envie de croiser ce jour-là, à ce moment-là, parce que tu sais très bien qu'il va te tenir la jambe trop longtemps. Et surtout parce que t'en as rien à carrer de sa gueule et du temps passé.
      Ici, la vieille connaissance lourdingue l'est pas vraiment, de connaissance. Je sais pas qui est cette gonzesse, ni ce qu'elle a pu foutre avec son corps pour savoir voler, mais elle est là. Plantée devant moi, me survolant de quelques mètres, relâchant une espèce de fumée bizarre qui se répand aux alentours.
      Bonjour qu'elle me dit, mais je lui prête pas tellement attention, ma concentration absorbé par un phénomène qu'elle a déclenché. Les types qui inhalent sa merde colorée tombent comme des mouches, les uns après les autres. La même merde que j'ai commencé à respirer avant de capter que c'était pas le mouvement le plus intelligent de la décennie. Et forcément, j'en subis les conséquences.

      Y'a un nuage coloré qui prend naissance dans une de ses mains, tandis que l'une des miennes pousse le tissu de mon long manteau en opposition sur mes lèvres et mon nez, tentant d'empêcher plus de gaz de pénétrer dans les orifices. Je tousse, désorienté, déstabilisé aussi. Quand elle reprend la parole, d'instinct, je pointe mon flingue dans sa direction pour lui tirer une balle entre les deux yeux. Mon doigt presse la détente au même moment que mon équilibre se barre en couille et que mes jambes ressentent le besoin de décaler mon point d'appui, la balle part mais j'ai l'impression de la voir lui traverser le front comme on passe au travers de la fumée.
      — Capitaine, moi ? T'as de la merde dans les yeux ou quoi ? Je suis là pour filer un coup de main… J'essaie de gagner du temps, de piger ce qui vient de se passer. C'est son truc qui attaque mes sens, me font croire des choses. Alors pendant qu'elle continue de jacter, c'est bien l'avantage quand on affronte une femme, j'ajuste à nouveau sa fiole et tire deux nouvelles balles. Même résultat, et cette fois j'ai pas l'impression que j'ai pu halluciner. Et c'est sérieusement en train de me gonfler, à tel point que de rage, je balance mon pistolet sur le côté, bien décidé à finir le travail aux poings. — T'es quelle genre de monstre, toi, encore ? Ils sont monnaie courante sur Grand Line, les êtres capables d'utiliser des pouvoirs à la con. Je peux pas dire que je sois content d'en croiser un ici, et contre moi en plus.

      Nouvelle série de toussotements, j'essaie de pas en respirer au mieux que possible, car je peux en sentir les effets pervers endormir mes sens, les muscles de mon corps.
      Par contre, aucune raison que je recule ou prenne la fuite. Pas mon genre, pas ma façon de faire. Je vais lui rentrer dans le lard et taper comme un sourd jusqu'à parvenir à la toucher et peut-être que elle finira par descendre de son perchoir aérien.
      L'électricité parcourt déjà mon poing, fermement serré, prêt à s'abattre sur la jolie petite bouille de la dame. Je sais pas qui c'est et je reconnais pas son grade, elle est pas fringuée comme les autres mouettes, pas moyen de savoir. Avec de telles capacités, je suppose que c'est pas une première classe. Quoique vu sa capacité de déduction proche du néant, pas certain qu'elle soit très haut dans la hiérarchie. M'engin tout ça on s'en fout, m'en fallait moins à une époque pour saigner à mort un pauvre gars.
      Ici j'ai dans l'idée de lui griller les neurones et jeter son corps à la flotte, mais c'est presque la même non ?

      La main chargée par la foudre, je m'apprête à lui sauter à la gorge comme un clébard enragé quand une comète aux reflets bleutés frappe les planches du pont, les explosant à l'impact. Je suis pas du genre à être impressionné pour peu, mais ici ça me bloque net dans mon élan, les yeux qui s'écarquillent un brin. C'est que je viens d'assister à la scène en direct et c'est pas de la chiasse le bordel. 'Faudrait pas que cette connerie se soit chargé de percer la coque ou on est tous condamné.
      Un type hurle que c'est la foudre. Pas la mienne, la vraie. Avec une tempête pareille en même temps, c'est pas si déconnant. Une chance que ce soit pas sur mes miches que l'éclair est tombé. — La foudre qui vient du ciel ou la mienne, tu préfères te la ramasser comment ta châtaigne ? Que je lâche à l'attention de la gonzesse, qui me semble pas plus affolée que ça par les conditions désastreuses qui règnent sur cet abordage merdique.

      Et je vais pas attendre qu'elle se décide pour lui administrer sa dose.
      Alors on bondit comme un grand, le poing droit bloqué en arrière et quand on se trouve suffisamment proche de madame, on ramène les phalanges vers l'avant pour lui mettre une boite des familles pleine face, en relâchant l'électricité à l'impact pour un effet foudroyant qui saura lui faire plaisir.


      Spoiler:
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      Cher journal,

      Quelle classe, quelle allure, quel style ! La pluie, le vent, la tempête qui nous menace, les marines et les pirates qui se battent sur le pont et moi qui survole le chef des méchants telle une demi-déesse de la guerre… Pourquoi une demi-déesse d’ailleurs ? Allons-y pour une déesse complète ! Bref, tout ça pour dire que j’en jette vraiment !!
      En plus, le méchant joue le jeu : comme on s’y attendrait d’un méchant il est vulgaire, pas content, et il ne tombe pas à la moindre bouffée de gaz soporifique qu’il respire comme le ferait un sbire un peu nul. C’est le genre de méchant qu’on aime rencontrer et combattre !

      « - Boudiou ! » Qu’il s’exclame (à peu près, mais l’essence y est) « j’m’en vais t’casser la figure espèce de monstre ! »

      Je ne peux pas vraiment dire que je m’attendais à ce qu’il se rende, ça aurait presque été décevant. Mais au moins on ne pourra pas dire que je n’ai pas essayé.
      Evidemment, je fais celle qui n’est pas du tout atteinte par les insultes (je vais t’en donner moi du « monstre ! ») et qui s’attendait à une réaction pas très maline (de toute manière pour devenir pirate et pour attaquer de front un navire de la marine, il ne faut déjà pas être très malin). Je lui adresse mon plus beau sourire façon « Hoho, même pas peur espèce de vil méchant ! Repens-toi ou je te passe au fil de l’épée ! ». Le nuage de gaz dans ma main se met à serpenter et à rougeoyer de manière menaçante, comme une créature prête à fondre sur sa victime !
      Je suis encore en train de me suggérer qu’il serait peut-être temps de le transformer en une attaque concrète que voilà mon adversaire qui fait naître la foudre dans sa main ! J’avoue que sur le coup je fais moins la maline même si je ne le montre pas. Est-ce qu’il a les pouvoirs d’un fruit du démon lui aussi ? A-t-il la capacité de manipuler la tempête, et est-ce à lui que l’on doit les intempéries du moment ?! Est-ce que ça ne serait pas le moment de prendre un peu plus de hauteur ? Ou au contraire de me rapprocher pour le gazer plus efficacement s’il peut attaquer à distance ? Est-ce que ça ne serait pas le moment de transformer mon nuage coloré en quelque chose d’utile ?

      Il va voir, moi aussi je sais faire des effets pyrotechniques ! Je change la nature du nuage qui serpente pour la rendre plus dense et plus visuelle. Je le sculpte aussi pour lui donner une forme plus élégante : on dirait maintenant un dragon-serpent rouge qui ondule avec grâce, enfle, et se tourne vers sa cible à la manière d’un prédateur prêt à bondir ! Puis je le gave de ga…
      Mais c’est qu’il m’attaque le fou !!!

      Je n’ai pas le temps de parer ni l’envie de me risquer à encaisser pour jouer à « quel élément réagit ou ne réagit pas », alors que je contente de générer en panique -mais avec un effet néanmoins gracieux, comme une fleur qui aurait soudainement éclos tout autour de moi- un nuage de caragaz explosif en guise de contre-attaque.
      … avant de réaliser que c’est une mauvaise idée !

      BANG !!!

      Le gaz détonne à l’instant où la foudre l’effleure ! Avec la détonation vient une explosion de couleurs et un puissant souffle qui fait vaciller un instant le navire et roussit tout ce qui se trouve dans les environs immédiats ! Le bien nommé Foudre bascule à trente degrés sur le côté en renversant une partie des combattants et des bols de nouilles, avant de reprendre sa position initiale. Pour ma part je suis soufflée sous la forme d’un nuage épars et projetée dans les airs quelque part au niveau de la vigie où je reprends forme, un peu étourdie.

      Je ne rêve pas, quelqu’un a détruit le poste de vigie.

      Sauvages !!

      Je suis sûre que c’est un coup du pirate à la foudre !!!

      Bon d’accord je viens de carboniser un bon tiers de la voile centrale avec mon explosion, mais ça aussi c’est de sa faute !

      Il va m’entendre !!

      J’utilise une série de geppous pour me propulser, toujours flottante dans les airs, jusqu’au méchant en chef :

      « - Non mais sérieusement, qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? On a failli casser le navire ! Vous êtes quel genre de malade en fait ?!
      … le genre de malade qui emmène son équipage à l’assaut frontal contre un cuirassé de la marine, bon d’accord. »


      En vérité je suis ravie ! Un méchant sans scrupules, un combat épique sous la pluie, des explosions... ! Mon sourire joyeux et plein de défi témoigne de mon enthousiasme !
      A mon tour d’attaquer: cette fois je maintiens la distance histoire de me prémunir contre un autre de ses bonds, et je génère un orbe de gaz à projeter particulièrement concentré en émanations soporifiques. Il ne sera pas dit que je ne fais pas d’efforts pour ne pas abimer notre navire ! Et si mes alliés n’ont pas encore compris que je suis une créatrice de dommages collatéraux en puissance et s’approchent trop… eh bien c’est qu’ils le méritent ce qui va leur arriver !



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      La fiesta bat son plein, j’ai remballé mon pied de biche afin de chausser la paire de douceurs métalliques qui enlace désormais les phalanges. Et faut avouer que je prends un malin plaisir à distribuer les mandales, à briser les mâchoires, à taper dans l’vif quoi. James me couvre, il tir encore et encore, j’ai même le temps de remarquer sa mine satisfaite. Pas de doute, lui aussi est en train de se régaler, on aurait presque l’impression que ce foutu Doscarien se croirait dans une putain de fête foraine. En plus il y a de l’ambiance, entre les pirates qui beuglent de tous côtés, la pluie qui continue de tomber et même des éclairs qui se mettent à frapper le convoi ! Si je m’imaginais que ça tournerait comme ça… Ça pétarade de tous côtés et j’continue à distribuer des pains sauce acier trempé, tout en essayant d’approcher Dicross. Après les évènements de Luvneel, va falloir qu’on cause lui et moi.

      Et là je vois une petite nenette en pleine lévitation, qui déverse du gaz sur son passage. Ouais ouais c’est pas une blague, la donzelle laisse échapper du gaz coloré, me demande pas ce que c’est que ce bordel j’en sais rien. J’ai pas l’intention de le découvrir à mes dépends donc je récupère un masque à gaz sur le corps d’un soldat qui n’en aura manifestement plus besoin et je le plaque sur ma bouche. Me v’la tiré d’affaire concernant cette énergumène, je vois que Peeter essaie de lui mettre des bastos, j’en déduis qu’il ne la connaît pas non plus. Et les tirs n’ont d’ailleurs aucun effet, sans doute avons nous encore affaire à un de ces utilisateurs de fruits maudits. J’ai pas le temps de les atteindre qu’un nouvel éclair encore plus gros frappe. Et là mon gars, j’aurais littéralement pu me chier dessus, fallait voir l’envergure du bordel ! Bordel foudroyant qui me dégage à quelques mètres derrière. Le temps de me révéler je regarde autour de moi, je repère mes gars qui continuent à lutter contre les pirates. Faut s’regrouper là si on continue à crever tout seul chacun dans son coin ça va vite devenir emmerdant.


      On se regroupe ! Ne leur cédez rien ! Avec moi les gars !


      J’vois quelques trognes se tourner vers moi, les gars sont chauds, pas de doute là dessus. Sûrement qu’ils sont prêts à tout pour pouvoir rentrer raconter ce putain d’convoi à leur p’tite femme… Ou à leur mère au choix. Ça se rassemble autour de moi, se frayant un passage à grands coups de sabre. L’objectif ? Sécuriser le pont et repousser ces chiens à la bagne bien entendu ! Je jette un coup d’œil à Dicross, toujours aux prises avec l’autre donzelle. La petite mise au point ce sera pour plus tard, tant pis. Là y’a un type qui se démarque dans le camp des forbans, un grand dadais avec une lance. Sans déconner une lance et c’est pas une blague ! Celui-ci est pour moi sans aucun doute, j’essuie ma paire de « recouvre-phalange » et j’attrape mon pied d’biche.


      Viens-là mon mignon ! Viens voir tonton Wayne !


      Bon j’ai peut être été un peu trop présomptueux en pensant qu’une lance serait facile à contrer. Mais il est rapide cet enfoiré ! J’ai à peine terminé ma phrase que sa lance m’a déjà entaillé. Dans un réflexe qui me surprend moi même, j’ai eu la bonne idée de me décaler sans quoi mon bras gauche aurait finit en brochette. Ni une ni deux je lui laisse cependant pas le temps de nous montrer un coup d’éclat et en parlant d’éclat, c’est mon pied de biche qui s’abat et lui éclate le crâne. Le mec titube et se casse la gueule, un véritable soufflet quoi, moi qui m’attendais à un vrai défi ! Et en même temps j’suis soulagé d’avoir pu faire le coq devant mes gars sans trop trop m’fouller.

      Mais pas le temps de se reposer, y’a des gus qui sortent des niveaux inférieurs, va falloir gérer une évasion en plus de l’attaque, quelle chiasse… Les premiers types motivés se ruent sur nous en hurlant des trucs à propos de nos mères ou j’sais pas quoi. Je réfléchis pas trop, je les gratifie d’un bon coup de pied de biche dans la face. Et y’a cet énergumène qui hurle, qui se bat avec le genre d’arme un peu atypique. Ouais atypique c’est le mot, parce qu’il tient deux autres types et s’en sert carrément comme massues. Ça me fait marrer, parce que j’ai l’impression que les pauvres âmes sont dans son camp.


      Soldats ! En formation, on contient l’émeute de prisonniers allé !! James appelle le Couperet ! Demande de renforts illico !


      On va pas les laisser nous submerger, les gars sont motivés, ils vont tout de suite au contact des émeutiers et moi je me jette avec eux dans la mêlée, progressant en direction du mec atypique de tout à l’heure.
        C’est vraiment le boxon cette affaire, j’imagine qu’ils vont me demander d’aider… mais j’ai grave la flemme de me battre contre du menu fretin. J’vaux mieux que ça quoi. Puis bon, il est l’heure de se responsabiliser les gars ! Imaginez un film où le gars giga fort fait tout le travail et les autres regardent, ça serait nul ! Je vous fais une fleur, vous savez. C’est alors qu’un guignol émerge de la cale en agitant deux collèges, je soupire. Franchement, les gars, vous vous laissez faire comme ça ? je reconnais bien là le panache de la régulière. Heureusement je reconnais quelques gens de l’élite pour relever le niveau, mais que fait donc la Fenyang ? C’est alors que je remarque le premier navire sur lequel j’ai officié, celui d’un de mes mentors ce brave Hadoc. Je lui fais un grand signe de la main, avec lui la situation est sous contrôle et je peux tranquillement retourner sur mes soba. C’est alors qu’un pirate se dit que son moment de gloire est arrivé et me fonce dessus avant de piller net.

        -Euh… dis tu serais pas le colonel machin ? le gars qui apparait dans les journaux ?
        -Tout à fait.
        -Ah merde, mais on est foutu en fait !
        -Bah oaui, là-bas y’a mon mentor, la bas une logia, pis on a aussi plein d’officiers.
        -Ah merde… mais on va tous crever.
        -J’suis magnanime, si vous vous barrez à la nage, je vous laisse partir.
        -Je sais pas nager…
        -Ah… bah c’est ballot…allez tu sais quoi, j’ai un deal à te proposer.
        -Euh… oaui ?
        -Purge ta peine de prison, apprends à nager, rentre chez toi et deviens un secouriste sur les plages.
        -Ca paye bien secouriste ?
        -Tu seras entouré de meuf en tenue moulante et vous allez courir au ralenti sur le sable chaud.
        -J’viens d’un coin plutôt froid en fait.
        -Le sable froid alors.
        -Des galets !
        -Bon bah à la piscine municipale ?
        -Oaui, pourquoi pas.
        -Tu t'appelles comment d'ailleurs ?
        -Hasselhof !
        -C'est compliqué, j'vais juste t'appeler David.
        -ah... euh... mais je fais quoi pour être maitre nageur ?
        -Bon bah, jette tes armes par-dessus bord et va t’assoir dans le coin là, on va appeler ça le coin de la reconversion de l’emploi.
        -Ok pas de soucis !
        -Oh et prend ton pote à mes pieds, et fais passer le mot ! Et dit bien que c'est le colonel Yama qui demande votre reddition !
        -Tout de suite.

        Et il s’empresse de s’assoir dans son coin avec son camarade, j’aime les pirates lucides ! Bon sur ce, mon travail ici est fait. Satisfait de m’être battu pour mes convictions, à savoir, ne pas tuer et croire que les gens puissent changer, je retourne dans la calle à la recherche de sel. Ca fait plaisir de faire un peu de marketing de temps en temps, avec mes responsabilité, j’ai même plus le temps de me bâtir une image de gars sympa qui tue pas. Ca me ferait un peu chier de la perdre, ça me rend un peu unique par rapport aux autres colonels en plus. Bon en vrai, j’y crois plus à ces histoires, mais faut continuer à donner le bon exemple ! Par contre, grande question, où se trouve donc la réserve de sel… c’est un vrai labyrinthe ce navire. Après quelques minutes, je finis par débouler sur un groupe de personne mené par un gars qui me rappelle quelque chose, une pub de yogourt je crois. Il est entouré de marines inconscient.

        -Excusez-moi, je ne pense pas que vous connaissiez la réponse, mais où puis je trouver du sel ? Puis vous m’expliquerez ce que vous foutez le.


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        Le ballet meurtrier continuait sur le pont du Foudre. Tandis que la dame à la couleur de cheveux variable d’un lecteur et son opposant étaient de très loin les plus gros poissons dans le coin (les dégâts que se prenait le navire en attestaient), la piétaille n’était pas en reste. Cependant, découvrir que les deux gros poissons mentionnés plus tôt étaient des consommateurs de fruits du démon avait radicalement rebattu les cartes.

        La demoiselle répandait du gaz autour d’elle; sans protection quelconque, Helena en fuit quitte pour devoir se battre en retenant sa respiration le temps que l’air vicié se dissipe (le lecteur fera un calembour a base de taille de poumons s’il en a envie); fort heureusement, le chaos causé par la foudre qui frappait le Foudre ajoutée au combat entre les utilisateurs de fruit avait sacrément secoué le navire, qui tangua, Quelques matelots passèrent par-dessus bord, mais pas De Ruyter, qui en profita pour enfin reprendre sa respiration maintenant que le gaz n’était plus un enjeu. Le reste de la piétaille s’était éloignée des deux gros balaises, et notre héroïne du jour comprit vite pourquoi. Profitant de la météo et du chaos ambiant, certains des prisonniers à fond de cale s’étaient libérés et arrivaient sur le pont. Si l’officier au pied-de-biche était visiblement plus que compétent et étalait facilement tout le monde qui venait lui chercher la merde, on ne pouvait pas en dire autant de ses troupes. Les Marins lambda contre des prisonniers évadés, Helena commençait à connaître assez le système pour savoir que les gugusses qui n’avaient pas vu d’action depuis leurs 2 semaines de formation étaient dans 99,99% des cas trop faibles (ou stupides) pour gagner par eux-mêmes.

        Le groupe de pirates évadés était mené par un excité qui brandissait deux de ses comparses en guise d’arme ainsi que deux wannabes gros durs tout droit sortis de Dead End. Bon, même hors de leur cellule, le fonctionnement des criminels était grosso merdo le même; éclater celui qui mène la danse avait une forte chance de filer les jetons au reste du groupe. Doublement si on le fait avec classe. La mêlée était compacte, mais le type qui tapait des types en utilisant d’autres types avait un tel périmètre de sécurité autour de lui… Autant taper à coté. Le duo de guignols de Dead End qui roulaient des mécaniques près de lui feraient parfaitement l’affaire. Lucky et Ace, leurs noms si on en croyait le briefing, hein ? L’officier au pied de biche avait comme cible désignée le bourrin manieur de corps; Helena avait repris, une fois à portée de mêlée, sa danse tranchante. Quelques saltos plus tard et elle se trouvait nez-à-nez avec « Double L ».



        - Hé ça va, tu veux une phot-


        Tête de bois, rencontre botte en acier, La petite taille d’Helena faisait qu’elle n’arrivait qu’au menton de pas mal de pirates et autres forbans, mais elle y arrivait violemment. Lucky, qui méritait mal son nom, se fit catapulter avec quelques dents en moins à travers la porte de la cale tandis qu’Helena gambadait comme si de rien n’était près du barbu a pied-de-biche (faudrait vraiment lui demander son nom!).


        - Besoin de renforts, officier ?


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        Hadoc rend son salut depuis son navire. D'ici, le spectacle offre sons et lumières. Les révolutionnaires n'avaient pas mordu à l'hameçon. Fâcheux pour le plan, bénéfique pour le combat. Que tout se concentre en un seul point allait économiser âmes et matériel. Demeure l'ennui. L'ennui est formateur.  Par lui Gharr poursuit, avec succès, sa mission.

        On devrait faire quelque chose.
        On fait quelque chose: on attend.

        Sato acquiesce, avec la mine morte de quelqu'un à qui on annonce que c'est le tour de nettoyer le pont. L'ensemble des troupes semble végéter sans apprécier l'idée d'être épargné par le gros de la bataille. A son âge, il peur trouver indécent de jalouser les hères engagés sur le sentier de la guerre. Puis il se rappelle que, lui aussi, ressentait cela à leur âge. Conscient de l'attente de quelque chose, pris au jeu de détourner l'inaction, Gharr invente un quiz pour l'équipage après avoir ordonné une tournée de cafés. Chacun se voit attribuer la permission de répondre librement.

        Soldats, pourquoi n'avançons-nous pas vers la zone de conflit ?

        Parce qu'ils gagnent ?

        Précisez ce 'ils"

        Nos alliés.

        Non.

        Parce qu'ils n'ont pas demandé des renforts ?

        Vrai, mais encore ?

        Parce que notre rôle est d'être un leurre ?

        Vous tenez quelque chose, Cheorleu. Poursuivez.

        Ben, si on bouge, on n'est plus un leurre ?

        Vous gravitez, mais j'accepte. Et donc, comment désigne-t-on le fait de ne pas être une unité à sa place ?

        Désertion!

        - Mais non, c'est abandon de poste. Désertion c'est quand tu abandonnes ta fonction.

        Abandon de poste, exact. Tarif: trois ans de forteresse. La désertion est plus chère. Et pour le coup, elle vous permet d'être sur le Six-pistols. C'est juste que vous jouez au cartes avec les copains à travers les barreaux.

        Mais s'ils on besoin de nous, qu'on ne nous attaque pas et qu'ils n'ont pas le temps de nous appeler, on les laisse comme ça ?

        Bonne question. La réponse est non. Notre mission est de servir de leurre pour disperser les forces ennemies et brouiller les cartes. Mais la mission de tout le convoi est d'escorter les prisonniers. Si la mission du convoi est en voie d'échec, nous intervenons. Dans tous les autres cas, on tient la position.

        Et c'est encore la Marine d'élite qui va se vanter d'avoir tout fait.

        Sur le plan militaire c'est faux. Chacun fait son travail. Nous sommes les silences entre les notes e ce silence fait partie de la musique. Vous ne voulez pas qu'on catapulte deux ou trois prisonniers ici et qu'on les pique à tour de rôle pour valider le fait qu'on a bien participé à la batailles ? Si larder de la viande est votre truc, il faut faire boucher. Ou Marine d'élite.

        L'élite elle est bien pendant les combats. T'es content de les avoir avec toi. Mais avant et pendant, des grandes gueules.

        Et alors ? Ils sont formés pour le conflit direct et la percée. Le risque est à la mesure des risques alors, pour ma part, je n'en voudrai jamais à un soldat d'élite de se sentir plus utile que la régulière. Vous faites la même chose envers les soldats de la logistique. Chacun d'entre vous est ici, équipé, parce que sept ou huit personnes ont travaillé dans l'ombre pour que vous ne mourriez pas. Cela ne vous empêche pas de leur adresser un doux mépris.

        En plus, c'est Yamamoto qui est là-bas. Je l'ai connu quand il était ici. Il avait embarqué un loup. Il était sympa, le Yama.  

        Il l'est toujours. On avait prévu de se boire un verre. Probablement de la bière.
        J'aime pas la bière.

        Qu'entends-je ? Deux jours d'arrêt, pour haute trahison.

        Avec plaisir Mon Contre-amiral, seulement nous sommes toujours en permission de parler librement.

        Vous retenez les règles quand elles vous arrangent. Soit. Mais à partir de maintenant, je lève la liberté d'expression concernant les boissons fermentées.

        C'est moi ou....vous ne sentez pas une odeur de frites ?

        Spoiler:
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        Timuthé N Tempiesta calcule son arrivée sur le navire marine et éteint les moteurs dans son dos, il regarde au loin le Foudre en se penchant sur la rambarde du bâtiment. Il sourit en voyant le joyeux bordel qui s’y passe, une odeur de soba et de frites flotte dans l’air, de quoi s’ouvrir l’appétit, il prendrait bien de quoi une confiserie acidulée, mais il a pris la dernière sur le Bulle Doseur, il grogne, et attrape une lanière de viande séchée pour s’occuper l’estomac. Il regarde autour de lui et voit au loin le très cher Hadoc, un bon gars, un peu trop avec un balai dans le cul, il serait mieux en étant un peu plus explosif.

        Eh ! Longtemps, qu’on ne s’était pas vu, je vois que t’as pris du galon depuis le temps, j’espère que c’est à cause de moi.

        Il rigola sous cape pendant que le Contre-Amiral lui répondait.

        Je dois vous dire que non, monsieur Tempiesta.

        Oh ? Me voilà déçu.

        Que faites-vous ici ?

        Le gros lard de capitaine Glutonny m’a demandé d’aller aider sur le Six Pistols, alors je me pointe, bon, ils n’ont pas l’air d’être en grosse difficulté alors je prends mon temps, ne pas brûler la mèche par les deux bouts hein, tu ne crois pas ?

        Il rigole à sa propre blague et se tourne vers le côté du convoi.

        Tu ne comptes pas y aller ? Tu préfères les regarder sur le côté ? Moi, j’aurai été toi, j’aurais tout fait exploser et je serais devenu le héros de ce convoi !

        Tu pourrais charger tes canons, faire couler le navire, et dire qu’une mutinerie ainsi que d’affreux révolutionnaires se trouvaient sur le navire, ne te laissant pas d’autres choix que de faire couler par le fond ce fleuron du Gouvernement Mondial.

        Ça ne serait pas super ?


        Dernière édition par PNJ Requiem le Mar 26 Avr 2022 - 15:14, édité 1 fois
          La venue de TNT est surprenante, à défaut d'être discrète. Gharr avait ordonné qu'on ne tire pas. Tempiesta a beau être une crapule et un être instable, son statut de membre d'équipage corsaire lui garantit une immunité. Tant qu'il n'enfreint pas la loi. Que le petit mégalomane s'affilie à un scientifique dément n'est pas pour réjouir les hommes de loi. Les deux hommes se connaissent depuis 1622. La famille Tempiesta et les Ghost Dogs s'étaient affrontés lors d'un braquage de grande envergure, où ni Gharr, ni TNT n'étaient les êtres les plus remarquables de l'événement. Jack Calhugan s'était échappé, pas Timuthé.

          Super illégal et déshonorable. Peu viril, aussi. Veule, dans la foulée.

          Le petit artificier rit d'une blague dont il connaissait la chute. En dépit de son caractère et de sa balance morale, il respecte les gens de principe. Comme si l'enfant lecteur de bandes dessinées vivait toujours en lui. C'est probablement le cas.

          C'est un beau propulseur que vous avez là. Un cadeau de votre capitaine ?

          T'es malade ? Jamais je ne le laisserai tripoter mes jouets avec ses grosses saucisses. C'est du fait main ! Mais merci, j'en suis fier.

          Puis-je ? demande Hadoc en présentant sa main pour inspecter le jetpack.

          Bien sûr ! Je peux t'en fabriquer un si t'y mets le prix. Mais tu devras abandonner les longs manteaux.

          Tempiesta se défait de l'appareil à la manière d'un lourd sac-à-dos qu'il tend au contre-amiral. Gharr prend son temps pour en observer l'ouvrage. Il n'y comprend pas grand chose, outre le fait que des tubes aux bordures carbonisées servent de propulseurs comme un orgue retourné. Il a détourné certaines pièces d'artilleries des régions les plus avancées pour en faire un moyen de locomotion. TNT a voyagé depuis leur dernière rencontre.

          J'ai un projet d'équitation avec des poissons volants. Le Passeur ne possède que très peu de canons, guère davantage de défenses. Nous sommes un coursier furtif. L'équipement doit appuyer ces traits. Je suis en contact depuis des années avec un éleveur de poissons-volants. Nous essayons de préparer des montures furtives, aptes à aller sous l'eau, comme à sauter par-dessus les ponts des navires. Ce n'est pas vraiment du vol, mais ce sera suffisant pour nos missions. Toute infanterie a besoin de cavaliers.

          C'est la classe ça ! J'adorerais voir une charge.

          Qui sait ? Mais tant que vous resterez du côté de la loi, les chances seront nulles. Très bel appareil.

          Le soldat présente les lanières du sac et aide l'artificier à s'en rééquiper. Dans la foulée, il lui colle son mini escargophone dans les plis des vêtements. Si TNT compte se rendre au Six Pistols, Gharr veut entendre ce qu'il s'y dira. Le truand à nouveau harnaché, Hadoc sort son briquet, deux cigares et en propose un à Timuthé, avec une question.

          Vous n'avez posé aucune question sur mes prisonniers. Votre capitaine vous a lui-même parlé du navire éclaireur. Que faites-vous vraiment ici, Monsieur Tempiesta ?

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