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Bullets for Valentine

Convois 2 : Bullets for Valentine

-Amiral !
-Oui commandant ?
-Rapport du Foudre de la lieutenante colonel Fenyang, la mer semble libre de tous navire mais une tempête menace. Elle nous recommande de quitter le voisinage de Dead End au plus vite pour pouvoir l'affronter en haute mer.
-Et somme nous prêts au départ ?
-Oui Amiral !
-Alors signalez a Monsieur Sans Honneur que nous prenons le large, et informez le Vigilant que nous prenons la tête de l'escadre.
-A vos ordres amiral !

Confortablement installé dans le salon de sa cabine, le Vice Amiral Fuku Teitoku n'a guère la tête à la manœuvre de routine qui se déroule à l'extérieur. Pour lui, ce convoi n'est jamais qu'une péripétie mineure qui l'a un temps retardé sur la route de Marijoa et du grand gala de la marine qui va s'y dérouler le mois prochain. Un gala qu'il est hors de question de louper au vu du temps qu'il a passé a préparer la tenue qu'il portera la bas. Un uniforme personnalisé, comportant tout les éléments rendus obligatoires par le régalement tout en étant furieusement à la mode. De quoi faire frémir les vieux grisons de l'amirauté tout en s'attirant l'admiration de tous les jeunes officiers de la ville. Ou en tout cas de ceux ayant assez de gout pour apprécier la mode...

Et pendant que les deux cuirassés sous le commandement du Vice Amiral quittent l'un dernier l'autre le port de Dead End pour se diriger vers le large et le grain qui s'y prépare et commence a boucher l'horizon, le vice amiral se replonge dans son hobby préféré, et entreprend de feuilleter avec minutie la dernière gazette de mode de Marijoa, à la recherche des tendances qui marcheront demain, et de celles qu'il faudra a tout prix éviter de porter pour rester à la page... Parfaitement indifférent au sort funeste que réserve l’arrivée à Marijoa aux passagers qu'il transporte, soigneusement mis aux fers à fond de cale. Mach, Perry et Sysiphe, trois pirates dont le seul tort à été de déplaire au maitre de l'ile sur laquelle ils séjournaient. Et dont la seule perspective d'avenir est maintenant de mourir noyé en mer plutôt que pendu sur un quai de la capitale.
    « - Faites signe que nous approchons. »

    Un croiseur pour l'occasion, c'était tout ce que possédait le Vice-Amiral en guise de bâtiment. Pas un foudre de guerre, mais il avait au moins le bénéfice d'être destructible. Le Septentrion était loin, loin de son commandant et d'aucuns pouvait se demander pourquoi. La raison principale : une priorité donnée aux nouveaux convois. L'intérêt double de ceux-ci était d'attirer la lie des mers tout en envoyant les captifs à la potence. Une pierre deux coups donc, mais pas sans risques. On reconnaissait bien les stratégies un peu folles de Kenora.

    Sur le pont du navire, Bethsabée se tenait immobile. La forme opaque de Dead End se découpait dans le paysage nocturne, faiblement éclairé par une lumière lunaire. Non loin, le Bullets for Valentine voguait, déjà bien escorté par la flotte de Teitoku. La rousse ne put réprimer un grondement : elle espérait que les deux pointures ne se marcheraient pas sur les pieds, quand bien même elle estimait qu'ils ne jouaient pas dans la même cour. Teitoku était un flambeur, plus approprié aux bals de Marie-Joie qu'aux champs de bataille. Habitué, aussi. Ce qu'elle voyait comme un devoir, lui le cernait comme une corvée.

    Le navire s'opérait de lui-même dans un silence quasi-complet. Seuls les ordres de Magdalena et sa langue bien pendue venaient briser le calme marin et faire écho au bruit des vagues. Il n'y avait pas un chat : s'était-on trompé ? L'action était-elle ailleurs ? Il y avait bien deux autres convois... Mais il était trop tôt pour connaître le fin mot de l'histoire. La traversée, elle, était à son début.

    « - C'est pour toi, Beth, » surgit soudainement la Commodore, un escargophone à la main.

    Teitoku, sûrement, s'imagina Vénus tout en saisissant l'appareil. La voix de cresson résonna, appuyant ses soupçons.

    « - Amiral Dessign.

    - Amiral Teitoku. Que me vaut votre appel ?

    - Eh bien, je n'ai été informé de votre présence que très tardivement. À vrai dire, je m'attendais à ce que votre déplacement soit révoqué.

    - Il n'en est rien. Je viens, comme convenu, vous épauler dans cette lourde tâche d'escorte. Les ordres du Vénérable Kitano sont de défendre au mieux les convois contre le vandalisme. Et tout prête à penser qu'un regain d'activité pirate est prévu sur Dead End. »

    Une Étoile ne pouvait se tromper. Surtout pas le Kateshi Kitano qui voyait décidément d'un bon œil les décisions de l'Amiral Makuen. En même temps que la rousse dictait ces paroles, le croiseur venait de décrire un léger arc-de-cercle pour se trouver en queue du convoi. Le Commodore Lewis savait ce qu'il lui restait à faire ; l'ordre fusa pour être volontairement audible à travers le combiné :

    « - Accélérez la cadence pour dépasser le convoi.

    - Vous prenez l'avant-garde, à ce que je vois ? Décidément, vous n'avez pas changé d'un cil, Bethsabée. Toujours aussi outrecuidante.

    - Seulement car je vous sais pusillanime, Teitoku. Et que votre passé de Sous-Amiral vous honore davantage à l'arrière. »

    Un cuirassé passa, quelques silhouettes sur son pont. Levant un index à l'ongle finement verni des doigts enserrés autour de l'appareil, la jeune femme salua légèrement son homologue qui prenait l'appel depuis la figure de proue de son cuirassé. Emmitouflé dans un drap qui laissait imaginer qu'il ne devait pas traîner ses guêtres à l'extérieur depuis longtemps. Tout cela pour le spectacle car, évidemment, il ne serait pas placé à un endroit qui ne le mettait pas en valeur comme le faisait la sirène en bois joliment taillée. Et si celui-ci vit le geste de la Vénus, il n'envoya aucun signal en retour.

    Son navire, en revanche, sembla perdre en vitesse.

    « - Je n'ai aucune envie de rentrer dans votre petit jeu, Amiral. Cette traversée me semble déjà assez longue pour devoir en plus de cela souffrir de concours d'égo. Amusez-vous donc, si l'envie vous en prend, à éclairer la voie.

    - C'est effectivement ce que je comptais faire. Ne vous en faites pas, vous serez en temps et en heure pour votre dîner mondain.

    - J'espère bien. »


    Dernière édition par Bethsabée Dessign le Jeu 20 Jan 2022 - 17:03, édité 1 fois
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    « Les gars.
    - Ouais?
    - Parmi tout les convois depuis le début de cette opération, combien se sont fait attaqués, déjà?
    - Euh, eh ben, à peu près tous.
    - Ah ouais, ok. C'était juste pour savoir. Merci ! »

    Bon ben me voilà rassuré. Je vais peut-être mourir ici, mais au moins une chose est sûre: je vais pas me faire chier. Moi, les opérations qui impliquent pas mal de violence, c'est pas trop mon truc. Je fais plus dans la finesse. Enfin, j'essaie. C'est pas toujours probant, mais j'aime bien. Les complots, les planques, les trahisons, tout ça ok, je gère. Mais voilà que je fais la connerie du siècle, une connerie qui me sort de mon petit cocon confortable. Tiens toi bien : j'ai réussi à maîtriser l'inventaire quasi complet du rokushiki. Quel con, putain mais quel con. Maintenant, on me dit parfaitement apte pour les missions dites « plus dangereuses que la normale ». Je suis peut-être apte, mais ça veut pas dire que j'en ai envie. Mais ça, là-haut, ils s'en foutent, hein. J'aurai dû rester tranquille dans mon coin, aux entraînements. « Lewis, une petite tentative de geppou? » « Aie, ouille, je me suis foulé la cheville j'y arrive pas sensei, déso ». Mais nan, y'a fallu que je fasse mon intéressant.

    Et me voilà sur un convoi qui quitte Dead End, un trou à merde remplis de types dont j'ai pas forcément envie de croiser la route. Et le comble, c'est qu'on a pris une petite partie de ces types dans nos cales. Et vu les stats qu'on vient de me donner... Bref, tu comprends que je suis pas jouasse. Soi-disant fallait quelques types du CP pour faire bonne figure dans toute cette opération.

    Quel con putain.
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    Dead End, une île bien sanguinaire dans laquelle les criminels agissaient en toute impunité. Des révolutionnaires s’y trouvèrent avant d’être arrêté lors d’une descente colossale de plusieurs officiers de la marine. Les temps étaient durs ces temps-ci, la marine était intraitable avec les révolutionnaires. Le Plombier en subit les conséquences. En effet, cette dernière fut capturée, à croire qu’elle était la cible dès le départ. Les hautes autorités de la révolution furent prévenues. Ragnar, déjà en mer, décida de participer au sauvetage.    

    Ce coup-ci, Ragnar opta pour une approche un peu plus discrète, sous-marine. Les travaux réalisés sur Clock Work Island payaient enfin et le résultat était grandiose. La révolution parvenait presque à rattraper son retard technologique. Néanmoins, à en croire les radars, la marine n’avait pas lésiné sur les moyens. De nombreux navires et cuirassés démarrèrent et quittèrent le port de Dead End. L’Atout ordonna de suivre un groupe de navires. Parmi eux, deux cuirassés se démarquèrent du groupe. « Transmets mes consignes à Kardelya, fit-il à son vieil ami rouquin. » Deux flottilles de submersibles allaient donc se séparer pour s’attaquer aux deux gros morceaux.

    Ragnar ordonna le cap vers le cuirassé le plus en retrait des deux. Il ignorait si celui-ci détenait sa camarade, mais elle devait se trouver dans un des navires et il les détruirait tous si cela était nécessaire. Lorsqu’ils approchèrent enfin de leur cible, ils restèrent dessous quelques instants, avançant au rythme de ce dernier. « Passons à la seconde phase, fit Ragnar, en se levant de son siège.
    - Entendu. Pagnol, à toi de jouer !
    - Ça roule, Visconti, rétorqua le capitaine de bord. »

    Marcel Pagnol et Suelto Visconti, deux petits rigolos qui avaient décidé de s’appeler par leurs noms. Néanmoins, ils reprirent leur sérieux quand les quatre petits bras sortirent du sous-marin, déclenchés par un bouton, tous équipés de gros aimants. Progressivement, grâce à la magnétisation, le submersible est attiré contre la coque à laquelle il était maintenant collé. « L’écoutille est opérationnelle, fit Pagnol. » Ragnar se dirigea dans le sas, dégaina l’une de ses dagues qu’il renforça de son haki de l’armement, puis perça la coque en y créant un trou de la taille de l’écoutille.  

    L’Empereur se liquéfia en encre et entra ensuite dans l’antre du loup, discrètement, comme si de rien n’était. Le reste de l’équipage en ferait de même, mais leur chef ouvrait le passage. Lentement mais sûrement, les sens du révolutionnaire prirent le relais et analysèrent chaque recoin des cales de ce cuirassé. Il était encore trop tôt pour sortir à la lumière du jour.

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    - Vérifiez la ligne de flottaison.
    - Ligne de flottaison à plus quarante cinq degré, orienté nord nord est.
    - Ou en sont les réserves d'oxygène ? 
    - Elles sont suffisantes, on doit pouvoir tenir quelques heures encore. 
    - Merde, j'ai l'impression qu'on a oublié quelque chose d'important ... 
    Kardelya aux commandes du submersible, Canaille donnait de la patte en jouant le rôle de second, ayant déjà été le capitaine de ce genre d'embarcation, l'on sentait que l'expérience parlait. Elle ne voulait pas se retrouver coincée vingt milles lieux sous les mers ou même bien dix, sans oxygène ou bien encore être tournée dans la mauvaise direction. Les opérateurs qu'avait fournie la révolution dans l'attention de récupérer deux des leurs, étaient pour autant très talentueux, même autant que ceux que Yukikurai formait, c'était dire. 
    Elle se renfonça dans le siège peu confortable qui était le siens, et attendit, une boule au ventre comme à son habitude quand elle se trouvait aussi profondément dans les eaux bleues de la mer, surtout depuis qu'elle avait mangé un fruit, qui lui donnait l'aptitude de natation, aussi développée qu'une grosse brique. Ou un parpaing. Ses cheveux teint de noir sur l'un des côté de son crâne, et blancs de l'autre - comme pour lui rappeler à jamais la dette qu'elle avait envers Ragnar, dissimulaient un oeil mort, absent, vide, décharné, comblé par une petite plaque de métal. Depuis la Cybermode, elle attendait qu'un chirurgien prothésiste de la révolution ne lui pose un oeil cybernétique, qu'elle avait récupéré lors de l'évènement. 
    Canaille ne connaissait pas personnellement, ni le Plombier, ni Hattak, mais toujours pleine de vigueur pour sauver des camarades, n'avait écouté que son courage et sa fougue, pour suivre une nouvelle fois L'Empereur dans son aventure. Elle ne s'ennuyait jamais à ses cotés, et chaque jours de la vie semblait plus doux à son regard, à bords du Libérateur. Elle était après tout le produit d'un tout orchestré par les Tenryuubito, ancienne esclave qui avait su gardé tout son libre arbitre, et gagner sa liberté à force de rébellion. Une forte tête, une dure à cuire, une vraie machine de guerre, capable d'arrêter le rouleau compresseur qu'était le GM, si on lui en donnait les moyens. Elle n'aurait jamais hésité à foncer tête baisser dans un piège, si cela aurait pu faire avancer la cause. Sa cause. 
    On leur signala que l'abordage était en cours, et elle laissa sa comparse s'occuper des derniers réglages, tandis qu'elle vérifiait armes et équipements. Ses lourdes bottes cloutées, son couteau du côté du mollet droit, son épée enveloppé dans une peau d'ours blanc de Winter Island, et bien sur, l'escargophone et les lumino-dials permettent de mieux communiquer, et de mieux voir. 
    - Abordage réussi, à vous de jouer mesdames ! Fit l'opérateur principale, tandis que Canaille retirait une plaque de métal, et utilisait un outil singulier lui permettant de déchirer le bois plus facilement que du papier. Le bois de la coque céda, et l'on vit une tête se pencher par le trou pratiquer par Canaille ... Mais qui êtes-v... Commença l'homme de bords, avant de se faire attraper par le colbac, et fissa rameuté dans l'embarcation révolutionnaire. Assommé, il fut ligoté pour que les deux donzelles se fassent une idée de la situation, là haut.
    Apparemment ils s'étaient trompé de destination, et avait abordé un navire supplémentaire au convois, c'était bien leur veine. Ce navire appartenait au Vice Amiral Dessign, et elle allait le regretter. C'était ce qu'il dit avant de s'enfoncer dans un mutisme mutin. Posant pied sur le plancher d'une salle de repos ou traînait des restes de repas sur une table, et une seule porte en haut d'un escalier, qui donnait accès  directement au pont supérieur. Elle enfonça la porte et se retrouva devant des soldats équipés, prêt à en découdre sans raison apparente. Elle pouvait aussi s'être perdue là, non ? Elle vérifia ses niveaux de minerai dans son corps, et forgea une chaîne, qu'elle fit tomber dans ses mains et tourner au dessus d'elle, pourvue d'un poids à son bout, elle défia quiconque d'approcher plus prêt, le métal cinglant l'air dans un bruit peu rassurant, un sifflement, celui de la violence de ce monde dont était capable, l'Excuse du Secret. 
    - A toi de jouer ! Cria-t-elle à sa consoeur, qui devait l'avoir suivis de près.
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    Un nouveau convoi, mais qui ne ressemble en rien au précédent.
    Je ne m'attendais clairement pas à me retrouver aux commandes d'un sous-marin, mais heureusement que j'ai bénéficié d'un cours de pilotage de la part de Gaho, mon charpentier qui connaissait déjà le principe de cet engin.
    Mécaniquement et précautionneusement, j’exécute les consignes, donnant quelques directives de temps à autre, pleinement concentrée sur la route. Je laisse le soin à Canaille, une "collègue" Excuse qui m'accompagne, pour surveiller les environs.
    Je dois vraiment faire attention, parce que nous sommes deux maudites et que... si on vient à couler avec ce submersible, nous sommes clairement condamnées: je ne suis même pas certaine que Segawa, la femme-poisson de mon équipage, puisse nous sortir de là.
    Cependant, mes quelques appréhensions sont calmées par le fait d'enfin toucher au but.
    Canaille s'occupe de faire un trou dans la coque, capturant un garde au passage, qui nous parle brièvement d'une cible que je ne pensai pas croiser de sitôt...
    Une Vice-Amirale... C'est mauvais: ils comptent parmi les plus puissants Marines en service et même si nous sommes au courant de la présence d'au-moins deux de ces unités sur ce convoi, on en retrouve un sur notre route un peu trop vite à mon goût...
    Mais qu'importe, je dois penser au fait que je ne suis pas seule, que cette mission est importante... et que j'ai quand même quelques atouts qui me seront utiles en combat... Et puis bon, même si je suis souvent pessimiste concernant mon utilité guerrière, je sens bien que je suis plus forte qu'à ma première entrée sur ces dangereuses mers.
    Dans l'ombre de Canaille, je déploie rapidement mon champ éolien autour de nous, créant une imperceptible zone de vents tourbillonnant d'où je pourrais faire émerger des attaques d'air.
    Je garde Chinoha et Riken dans mes mains, en formes d'éventails, me concentrant sur le maintien de mon champ d'air, avant de tenter de repérer des ennemis avec mon Haki perceptif... mais j'ai à-peine le temps de détecter un groupe devant nous que Canaille défonce la porte:
    - Atten... tion...
    Je grimace et la rejoint rapidement:
    - J'ai oublié de préciser que je pouvais détecter les gens dans un certain périmètre... donc tu pourrais me laisser le temps d'observer l'endroit, avant que l'on fonce, la prochaine fois?
    Je n'ai aucun ton méprisant ou de reproche dans la voix: je sais que je suis clairement fautive et que j'aurai dû signaler cette compétence à ma partenaire de mission... mais maintenant on va devoir faire avec.
    Tandis que Canaille maintient en respect l'ennemi avec ses pouvoirs, j'observe plus attentivement la composition de la pièce et de la formation ennemie. Voyons... Je peux tenter ça!
    Je déploie mon champ éolien en une longue bande allant jusque dans le dos de l'ennemi et je génère des projections pressurisées, trois pointes d'air comprimées partant de ma zone de vent, pour transpercer des Marines dans le dos, les faisant hurler de douleur et se faire aussi projeter sur leurs voisins, sous l'effet du choc.
    La confusion gagne rapidement le groupe et j'en profite pour canaliser du vent autour de mes Meitous, les projetant sur les cotés de Canaille, un à gauche et un à droite, les faisant changer de direction pour frapper et lacérer l'ennemi. La demi-lune lacérante fait un carnage chez l'ennemi, des giclées de sang et de membres arrachées naissant un peu partout dans le groupe, harcelé par mes pointes d'air comprimés et mes éventails de combat.
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    — C'est la première fois que je vais dans un sous-la-mer, c'est quand même vachement impressionnant !
    — Un sous-marin.
    — On dirait qu'on est des poissons, mais sans schlinguer et avoir les doigts palmés, trop fort !
    — Les poissons n'ont pas besoin d'appareil de ce genre pour pouvoir se mouvoir sous l'eau.
    — Oh toi mon petit Sébastien, je sens que t'aimes bien pinailler !


    Le petit Sébastien, que Jax soupçonnait d'être le tonton du petit Nicolas, un gentil petit garçon qu'il avait croisé il y a quelques semaines de cela, se contenta de soupirer et de lever les yeux aux ciels. Signe assez évident que le révolutionnaire masqué commençait à lui pomper un peu trop d'air. Et vous savez, dans un submersible, l'air se faire plus rare qu'on le penserait. — Bon par contre, un sous-la-mer, ça ressemble beaucoup à un suppositoire géant. Là-dessus, ils ont pas fait beaucoup d'efforts les concepteurs… Ils devraient s'inspirer de ce qui se fait du côté de Pojeau, il paraît qu'espionner son concurrent c'est vachement à la mode ! Il éclata de rire, très large sourire dessiné derrière les spirales orangées de son masque. Se moquer d'un peu tout le monde sans trop savoir de quoi il parle, une spécialité chez le Buchanan. — Leur modèle Pojeau Traveller est une merveille technologique.
    — Ah tu vois ! Tout le monde aime Pojeau !


    Ils furent coupés dans leur conversation de bateau mobile par un membre de l'équipage, qui leur fit part de leur arrivée imminente. Monsieur Pagnol manœuvrait pour accrocher le sous-marin sous le cuirassé de la Marine et ainsi laisser le soin au reste des membres de l'équipe de procéder à l'infiltration. — J'ai connu un Pagnol une fois, sacré chasseur de bartavelles, il arrêtait pas de me dire qu'il était la gloire de son père, mais si vous voulez mon avis, c'était juste un frimeur ! Mais personne ne l'écoutait, pas même le petit Sébastien. Un trou fut taillé dans la coque du navire ennemi et tout ce qui importait à l'équipage désormais, était de se faufiler à l'intérieur. Pour ceux qui avaient été désignés pour y aller, du moins. Jax était de ceux-là.

    — Quand faut y aller ! Des bisous à ta femme, Marcel ! Et merci pour le taxi sous-la-mer ! Première fois que je voyage avec la révolution, la vraie, vous êtes plutôt cools en fait ! Il disparaît dans un ricanement étouffé par le masque, son corps comme aspiré par le trou formé par l'Atout de la Révolution. Chique type ce Ragnar, qu'avait pensé Jax, mais ils n'avaient pas trop eu l'occasion de discuter tous les deux. Mais les éloges de ses hommes à son sujet lui avaient donné très bonne impression. Mais vous savez ce qu'on dit, n'écoute pas les autres et forge-toi ta propre opinion, le désaxé comptait bien mettre en application les conseils de sa mignonnette petite maman adorée. — Eh ! Ragou ! Attends-moi copain ! J'ai peur dans le noir ! Le noir, c'est tout sombre. Et quand c'est tout sombre, Jax se sent mal à l'aise. Parce qu'il sait, il sait qui guette tapis dans l'obscurité, prêt à vous dévorer les membres jusqu'à l'os.

    — C'est comment qu'on fait pour se débarrasser des monstres déjà ? Je l'ai vu dans un escargot-film, l'autre devant son miroir elle disait un truc du genre… Marie Sanglante, Marie Sanglante, si t'aimes pas la purée de pommes de terre, reste caché sous la terre ! L'énonciation de cette incantation aux propriétés magiques suffisait à regonfler son cœur, réchauffer son esprit.

    Du bruit se fit entendre sur sa droite, dans un coin encore plus sombre que le cœur d'un Sasouqué, lé téribl guérié dé la mor. Sursautant, Jax eut le réflexe de balancer le reste de biscuits secs qu'on lui avait proposé durant le transport, en direction du bruit. — Arrière suppôt du Gouvernement ou Raganou, Gourou et Empereur de la Révolution te mangera !
    Des pas résonnèrent plus loin devant. — Ragnar ?! Le palpitant parti sur un rythme de battements anormalement élevé, il commençait à croire que ce n'était pas très malin d'être venu ici sans lumière. En plus, il n'avait même pas de petit chien à l'odorat développé pour le guider jusqu'à la sortie, en lui promettant une farandole d'os. — Ragnar si t'es encore en vie, cligne deux fois des yeux pour oui, une fois pour non.

    Aucune réponse, rien que la noirceur de la cale et une étrange et angoissante atmosphère. — C'était pas très malin de lui demander ça, il sait peut-être même pas compter si ça se trouve…
    Ce qui nous ramène à un Jax qui cherche la sortie, mais veut surtout assurer sa survie. Et c'est à cet instant, privé de son ouïe et de son courage, qu'il se souvient d'une vieille astuce de grand-mère -pas la sienne- pour trouver le chemin vers la lumière. Il pivote d'un quart de cercle et avance, les deux mains tendues vers l'avant, lentement mais sûrement, jusqu'à ce que ses doigts en viennent à toucher du bois. Les parois du navire, pense-t-il. A tort ou à raison, il ne se pose pas vraiment la question, trop fier de lui et du génie qui l'habite.

    Il pivote une seconde fois d'un quart de cercle, en sens inverse au premier, pour marcher à nouveau dans la bonne direction. C'est du moins par là-bas qu'il pense que Ragnar est parti. Et tandis qu'il progresse, main droite glissant contre le bois qu'il longe, main gauche en avant afin d'anticiper un éventuel obstacle, il prie de toute sa foi. — Pitié, pas les détraqueurs… Pitié, pas les détraqueurs… Ces horribles fantômes noirs hantant les cales des rafiots de la Marine. La légende raconte qu'il s'agirait des âmes des prisonniers enfermés en cale durant les transports, comme ces convois, qui auraient péris durant la traversée et reviendraient sous forme de spectres pour aspirer l'âme et le bonheur des vivants, sans distinction. Des gros rageux de la vie que le rebelle de la société ne souhaitait ni croiser, ni échanger un baiser avec. Car oui, c'est ainsi qu'ils aspirent votre âme, en vous embrassant.

    Et pas besoin d'y mettre la langue pour vous aspirer tout entier votre pauvre petite âme innocente.


    Résumé : - Jax s'infiltre dans le cuirassé à la suite de Ragnar, avant de se paumer dans la cale obscure.
    - Il cherche Ragner et un moyen de sortir.
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    Chef ? Chef!
    Mhgmgn plus tard maman.M'en fiche que le bateau coule...
    Monseigneur ?
    Hein!Koikess ? Qui a pris la méduse ? Blanchette ? Qu'est-ce que tu fous là ?
    On a un navire en vue.
    Civil ?
    Pas vraiment non.
    Ok. Ben....ouais, coule-le.
    Un navire Marine.
    Couleur bleu marine ?
    Couleur emmerdes, chef.
    Bordel...bon je me lève. Hem! Hmm...dans quelques instants.
    Pas de problème chef. Vous voulez que je me tourne ?
    Je veux que tu foutes le camp.
    Bien Monseigneur!

    Me frotte les yeux comme un usinier qui comprend que c'est lundi matin. Pas envie d'aller désosser aujourd'hui. Il a fait chaud dans c'te cabine. Sais pas encore ce qui crée le souci de ventilation, mais au fil de la nuit ça devient une fournaise. Je réviserai sitôt à Dead End. D'un effort qui me ferait honte si je me voyais éveillé, je pivote et pose les panards sur le bois rêche des lieux. Et j'attends que la biologie arrête de faire ses farces. Si t'as le berry qui tombe au alenti le lecteur, ça veut dire que j'ai ce souci qu'on les hommes au réveil et je parle pas de trouver une rombière qui ressemble à la mère de celle qu'on a emporté la veille au soir. Le souci solo. Pour le dire autrement, y a pas un avocat dans ce rafiot, mais ça n'empêche pas d'avoir un mètre du barreau. Alors j'attends en me frottant un oeil et son front attitré en attendant que le père Newton s'illustre.

    D'habitude, on me réveille pas forcément pour ce genre de cas. Quand on a quitté Clockwork, sur de la baston, des rencontres, de l'amour, du rire et de l'émotion, j'ai pas fait le plein d'homme-poissons comme prévu. J'ai plutôt les cales pleines de femmes mouettes. A croire qu'on a déversé de l'or noir et que j'étais le seul à avoir une conscience écolo. Sont là volontairement hein ! Enfin, pas de gaieté de coeur, mais sont là. Et c'est chaud de faire la guerre quand la moitié de ton équipage veut te coller une charge d'accusation à chaque pet de travers. On a trouvé un arrangement du coup. Moi je butte rien de bleu, elles me foutent la paix sur comment je gère ma barque. Mais là, couac ! C'est pas moi qui vais faire feu sur la Marine. Rien à foutre qu'ils pataugent. La mer est à tout le monde. Par contre, suis ps sûr qu'en face ils aient le même sens des convenances. Quand les mirettes de la Vigie-pirate va caler que l'énorme navire de géant tout coloré en rose se radine vers la côte de Dead End, les pourparlers se feront en morse de canonnière. Et faut pas. Faut surtout pas. Parce que si ça part à la baston navale, que mes hôtes me voient me battre contre les mouettes, ça va devenir un bordel. J'ai une boîte de Pandore à bord qu'il ne faut surtout pas ouvrir. E pour ça, faut pas que la Marine m'attaque. Donc, on m'a réveillé pour régler l'affaire.

    Bon, je me lève avant la fin de la marée haute et me fais un pagne à hanches avec les draps. Après tout, c'est pas moi qui aurai des complexes. Je passe par le quartier d'équipage, salue les gars, fais gaffe de n'éborgner personne et me cale sur le pont supérieur. Petite nuitée fraiche. Je sens une brise sous les baloches et même un petit frisson agréable de se faire sa toilette par Eole de si bonne heure. On me briefe rapidos sur la situation. En gros, un navire mouette devant. On sait pas s'ils nous ont repérés, mais leur cap ne change pas. On n'est pas vraiment derrière eux. Je dis de ne rien faire qui fasse penser qu'on veut se bastonner et appelle Braff, notre géant débile mais très fort.

    Ducon ! (Ducon c'est Braff) Tu vois le cochonnet là-bas ?
    Il regarde. Il regarde longtemps.
    C'est une question. Faut répondre oui ou non.
    Cochonnet !!!
    Voilà. Alors tu vas me lancer le plus près possible. Pas trop haut, que je virevooooh !!!

    Il me lance Je...j'aurais dû lui dire de ne pas le faire tout de suite. C'est ma faute. J'étais fatigué, pas pris toutes les précautions. Je m'accroche à mon slip. Littéralement. Pas sûr que débarquer sur leur pont la poutre braquée en guise de bonjour instaure un fructueux terrain d'entente. Je m'envole. Il est libre Minos. Y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler. Comme un fou a jeté à la mer, j'aurais pu mourir. Je me ressaisis. Je prends mon dernier bras libre et tends le poing vers l'ocean pour éviter le choc du mur aqueux. En un mot et pas sexuel. Et ça fait pile bam plouf. J'évite de remonter parce que c'est un coup à saluer une longue-vue. Petite brasse coulée qui réveille. Il peut se le permettre le Minos. Il flotte.

    Le plan n'est pas d'aller sur le Pont. Sont tous sur les dents là-bas et vont tirer avant que ça négocie. Je vais m'infiltrer par l'ancre, entrer façon ninja jusqu'à un officier crédible de bord et lui dire que le navire voisin est pas fait pour les emmerder. Si l'officier est cool ça passe et on désamorce, si c'est un con je fais une tartine de confiture avec son visage sur le parquet de son logis, je pisse sur les mèches des canons fis tomber leur ancre avant de me casser. Aucune chance que ça vire baston et j'aurai sauvé des vies.

    Le plan se dessine comme une oeuvre d'art quand je me cogne à un truc qui me fait l'effet d'un uppercut dans les abdos. C'est quoi cette merde ? Depuis quand les bateaux ont des gants de boxe ? Attends, c'est un zizi ça ? Je me reprends et lorgne dans cette eau bre-som un énorme étui à cigares qui suit le navire mouette comme un prolapse. Un sous-marin. Ouais mais c'est le bateau qui pousse le sous-marin ou le sous-marin qui porte le bateau ? C'est pas un missile au moins ? Y aurait de quoi mettre le monde en calvitie stade chimio avec ce genre de pastille effervescente.

    Je longe ce gros jouet érotique de monstre marin jusqu'à la zone de fixation. Si je peux entrer par là, banco. Surtout si le navire n'est qu'un chateau gonflable et que le vrai équipage est dans la capote à petits agités blancs. J'ai pas vu de porte sur le sous-marin et vois à peu près comment c'est foutu, donc je plante les petons sur la coque et pousse pour créer un espace et m'y faufiler. Des petites bulles se vapotent entre les deux bâtiments. Y a moyen de passer. J'entre, je referme et j'avise.

    Grosse poussée. Les patounes fixées à la bedaine du rafiot font répartiteurs de force de Minos. Je les scalpe vite fait pour tricher un peu et repousse un bon coup avant de me noyer. Ca cède. La gueule m'aspire et...et l'écoutille du sous-marin se referme quasi automatiquement. Ah...ça va être chiant pour les ressouder ça. D'autant que le bateau, il fait pas pareil. Je me retrouve emporté dans le siphon et remonte dans la cale du navire sans réussir à choper les patounes de la tumeur en métal pour la refixer comme c'était avant. Eh merde.

    Bon ! Au moins je suis dedans. L'eau sort du plancher comme un puits des enfers, mais je vais trouver un truc. Je mire les alentours. Pas de planches de calfatage, pas colle miracle, pas de gros bouchon en liège. Je dégote des tonnelets et bourre avec des voiles de réserve et la lingerie du personnel. Un peu de corde pour consolider. Ouais, je peux dire corde, parce que là y a rien qui empêchera la zone de sombrer. Je dois appeler des gens plus pros que moi. L'ironie, c'est que mon navire il répare d'autres navires. Mais je peux pas l'amener sinon y aura plus le temps de réparer. La bonne nouvelle, c'est que Newton a fini le boulot.  Bon. Des fois Minos, faut assumer ses conneries. Je cours comme un dingue vers les étages sups en  hurlant à la mort, la main sécurisant toujours ma serviette de pudeur:

    Ferlez le cabestan ! Cinglez les ris ! Virez lof pour lof des artimons ! Le bateau coule !

    Si c'est le seul navire Marine des environs, on règle ça à l'amiable, je compense les pertes avec ma propre réserve et je fais un geste commercial. Faudrait vraiment manquer de bol pour qu'un autre mouettier radine dans les environs.

    Résumé : Minos décroche le sous-marin du navire et le navire a une fuite. Et il alerte tout le monde.
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    Sohalia n’était pas à proprement parler le couteau le plus aiguisé du tiroir, elle avait même pleine conscience de cet état de fait, et l’avait accepter depuis longtemps, le cerveau c’est son frère. Frère qui n’avait pas été envoyé au même endroit qu’elle, étonnant ? Pas vraiment, parce que même si elle n’avait pas inventé la poudre elle savait quand un supérieur cherchait à punir, parce qu’elle avait elle-même déjà fait le coup à ses gars quand elle était encore dans la 102e. Ca ne l’empêchait pas de pester sur Scorpio en observant la mer. Il fallait dire qu’entre le convoi où elle était rentrée dans un sale état d’une confrontation avec un kraken, la mission qu’elle avait lamentablement échouée en se retrouvant face à un as de la révolution, et sa propension presque unique à foutre le bordel dans les bureaux du CP, Scorpio avait dee quoi être légèrement agacé.



    D’autant que lui n’était pas au courant, mais elle s’était mise dans une drôle de situation avec Ragnar, ce qui lui avait permis entre autre de survivre. Elle se pinça l’arrête du nez. Qu’est-ce qui pouvait mal tourné ? Ils étaient même escortés par une Vice-Amiral. D’ailleurs les gars n’arrêtaient pas de jaser sur la dame en question, à tel point qu’elle était devenue curieuse de voir la tronche de la militaire. Un convoi de plus. Ce n’était pas son premier, qu’est-ce qui pouvait mal tourner ? Avec la chance qu’elle avait ils allaient rentrer dans une tortue géante qui déciderait que le bateau était un super cure-dent. Reniflant un peu elle leva les yeux, le ciel n’était pas vraiment dégagé, la mer plutôt agitée, et tout était trop calme. C’était un peu comme regarder une catastrophe au ralenti, il ne se passait rien jusqu’à ce que tout implose. Elle décida qu’il fallait qu’elle s’occupe car comme son frère le lui disait presque trop souvent « si tu réfléchis trop tu vas tout faire foirer ». Bon c’était pas qu’il y avait quoique ce soit à faire foirer, les prisonnier étaient dans les geôles,  Teitoku sûrement en train de se recoiffer. Le plus loin elle était de ce demoiseau le mieux elle se portait. Elle saluait du chef les marins qui s’occupaient de faire tourner le cuirassé.



    Heureusement qu’ils étaient là parce que s’il fallait compter sur l’oiseau de salon qu’était l’Amiral elle ne donnait pas cher du rafiot…. D’ailleurs l’engin de guerre ne vaudrait pas bien plus cher qu’un rafiot. Elle tapota le mur en acier avec un certaines forme d’affection. C’était qu’ils étaient quand même bien fait, puis elle était de la marine, elle aimait bien l’ambiance à bord. La voilà qui déambulait sans but exact dans le navire. Jusqu’à entendre un cris. Ouais, un cris, qui n’avait rien d’un cris de détresse, c’était plutôt une alerte. Le bateau prenait l’eau ? Par quelle sorcellerie la carlingue du cuirassée aurait pu rompre spontanément ? Aucune chance. Elle dégaina son Nodachi de son foureau, un sabre immense et bien plus long qu’elle et fonça en direction des cales, le raffut commençait à se faire entendre, ils allaient fermer les portes étanches, si elle avaient la moindre chance de chopper qui que ce soit dans les cales sombres c’était maintenant.

    S’engouffrant dans la noirceur il lui fallut quelques secondes pour que ses yeux s’habituent à l’obscurité, lui permettant de voir presque aussi bien qu’en plein jour. Elle pataugeait dans quelques centimètres d’eau, difficile d’être discret dans ces conditions, mais elle put observer un homme tâter autour de lui comme s’il était perdu. Il portait un masque complet et n’était pas du tout un membre d’équipage. Et il semblait aussi pommé qu’on ouvait l’être dans le noir. Elle fronça les sourcils.

    « Identifiez-vous. Je ne me répèterais pas. »



    S’approchant elle pointa son arme sur la gorge de l’homme. Il avait lever les mains comme pour signifier qu’il n’était pas une menace. Il ne semblait cependant pas prêt à répondre tout de suite.



    « On va remonter, si vous ne voulez pas finir noyer restez calme. »



    Elle passa derrière lui, rengainant son sabre elle dégaina une dague assez longue qu’elle lui pressa dans le dos pour le faire avancer, décidant que pour l’instant ses mains pourraient lui être utiles pour éviter de perdre du temps. Elle le fit remonter rapidement, dans les couloirs. Elle devait le mener à l’Amiral, c’était lui le responsable sur son navire, de toute façon elle n’était pas douée pour les interrogatoires dans les règles et si elle dérapait à nouveau, et vu que l’autre avait pas l’air bavard pour l’instant, elle risquait encore de se faire envoyer sur une mission pourrie. L’agitation se faisait bien plus présente maintenant. Elle commençait à avancer dans un couloir bien plus large, passant à contre-courant des marins qui semblaient commencer à fermer les portes étanches. Elle en attrapa un par le bras.


    « On a des intrus à bord va prévenir l’Amiral. »



    Si ça n’était pas déjà fait évidemment, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’il se passait jusqu’à voir de loin une grande silhouette reconnaissable entre toutes s’approcher à vitesse élevée. Elle marqua un temps d’arrêt en observant la scène suréaliste de Minos qui court en serviette de bain dans un cuirassé de la marine en plein convoi exceptionnel de prisonniers de valeurs jusqu’à Mari-Joa et attrapa l’homme qu’elle avait guider jusqu’à présent parla nuque. Bien qu’il soit bien plus grand qu’elle et qu’elle n’ait aucune putain d’idée de qui il était et de s’il pouvait ou non lui briser la nuque lui.



    « Vous êtes révolutionnaires c’est ça ? Putain ! Minos !!! »



    Le grand était arrivé à sa hauteur. Si elle trouvait que sa situation était compliqué avec ses supérieurs, après ça, ce serait infernal. Il fallait qu’elle se tire de ce bourbier et vite. Les voilà sur le pont dans une situation des plus délicates.



    Résumé : Sohalia va se balader dans le bateau quand elle entend qu’il commence à couler. Elle trouve Jax dans les cales complètement pommé (le pauvre) le remonte avant qu’on ne ferme les porte étanches, et en arrivant vers le pont croise son vieux pote Minos.
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    Sur le cuirassé du Vice amiral Teitoku

    Alors que coté vigie on scrute la mer sans voir le moindre signe annonciateur d'une attaque prochaine, ce qui, pour un marin endurci est encore pire qu'un honnête navire pirate et sa tête de mort flottante, c'est des ponts inférieur qu'arrive le cri d'alarme qui met tout le monde sur les dents, confirmant les soupçons des vétérans, c'était quand même très louche qu'il n'y ait personne en mer...

    -VOIE D'EAU DANS LA CALE ! TOUS AUX POMPES !

    Et pendant que dans les divers compartiments sous la ligne de flottaison on s'empresse de verrouiller en vitesse toutes les portes susceptibles de laisser l'eau envahir le navire, un peu plus haut, des équipes se ruent sur les différents systèmes de pompage de la flotte. Le tout nouveau et tout mécanique directement relié aux machineries qui meuvent le navire, mais aussi les modèles classiques à l'huile de coude, utilisés depuis que le premier ingénieur naval a constaté qu'un navire plein d'eau flottait nettement moins bien.

    Très vite la situation dans les ponts inférieures se fait on ne peut plus confuse et brouillonne, on crie à l'attaque révolutionnaire aussi bien qu'a la montée des eaux, les troupes descendant affronter l'attaque se retrouvent confrontés à celles qui veulent surtout sortir de la avant de finir noyés, et dans les couloirs encombrés et obscurs on se bouscule, on s'invective, on se rentre dedans et on commence à s'étriper pour un rien et a bout portant, les cris de guerre et de ralliement noyés par le bruit des pompes.

    Et pendant que Minos surgit sur le pont avec en remorque une agent du Cipher Pol et un révolutionnaire perdu loin de ses amis, que dans une des coursives, un Ragnar sous forme liquide se fait soudain aspirer par une pompe bien décidée a le renvoyer a la mer par un gros tuyau, que sur le bateau chargé de l'avant garde, deux excuses cherchent a faire la peau de la mauvaise vice Amirale, sur le pont principal du cuirassé, un chef de convoi rouge de colère pointe l'objet qui a précédé d'une bonne longueur le révolutionnaire géant dans sa démarche et dont une serviette ne dissimule pas du tout la nature.

    -Qu'est ce que cette chose fait sur mon pont ?! Couvrez moi ça sur le champ !

    Et voyant que personne ne semble décidé a se jeter a l'assaut d'un géant tout nu. L'amiral indique les tuyaux servant à la lutte anti incendie, et qui sont pour l'heure soigneusement enroulés le long du bordée.

    -Si c'est ça le probléme, utilisez l'eau froide !
      Un bruissement léger. Il n'était pas lointain, mais couvert par des couches de bois, masqué par les vagues. L'impression saisissante d'une présence et d'une autre, là où il n'y aurait dû y avoir personne. Pas sur un croiseur de cette taille. La majeure partie de l'équipage était sur le pont. Alors qui ?

      Elle n'avait pas attendu que les révolutionnaires fassent irruption pour sonner le branle-bas de combat, comme le chaos prenait vie tous azimuts. Des deux autres navires, un se faisait attaquer. Mais visiblement, ceux qui venaient de débarquer depuis le fond de cale ne s'étaient pas suffisamment concertés avec leurs camarades. Il n'y avait pas de prisonniers sur le vaisseau de tête. Peut-être juste une mort certaine.

      « - Magda, fais passer l'ordre à tout le monde de se tenir prêt à l'abordage. Nous avons été infiltrés. »

      La jeune femme darda un haussement de sourcil bref ; il lui fallut un dixième de seconde avant de passer à l'action. Déjà, les gueules des fusils se tournaient vers l'endroit indiqué par les longues mèches entortillées de Vénus. Elle se tenait prête à frapper, sans sommation. Et puis les premiers assaillants apparurent dans une charge pratiquement coordonnée. Et une dizaine de têtes tombèrent avant que la fumée provoquée par le déchargement des mousquets et quelques grenades fumigènes ennemies ne provoquent une cécité certaine.

      « - Les petits malins... » commenta l'Amiral tout en se hissant par bonds successifs dans les airs, au-delà de la purée de poix, semblant soutenue par sa longue crinière.

      Elle faisait une cible évidente et c'était son but. Mais de là, elle pouvait surtout gommer l'avantage de l'ennemi qui se fondait dans les rangs et harcelait les soldats, que le bon sens avait poussés à sortir leur lame. Une longue mèche prit la forme d'une épée brunâtre et vint se placer dans sa main, cisaillant l'air. Provoquant une bourrasque tranchante qui balaya une poignée d'hommes et emporta au loin les nuages grisâtres. Les scores étaient réinitialisés.

      D'un dernier relent de fumée, une ombre grimaçante surgit soudainement. Arme au poing, la révolutionnaire aux cheveux bicolores semblait vouloir se dresser comme son adversaire. Naturellement, Beth se fendit d'un sourire.

      « - Tu veux jouer ? Eh bien jouons ! » tonna l'aphrodite en faisant surgir tout autour d'elle une demi-douzaine de serpents auburns, ciselés de tâches noirâtres.

      Comme animés d'une vie propre, les ophidiens ouvrirent grand leur gueule et tournoyèrent autour de l'ennemi dans une bourrasque de coups et morsures. Une technique qui donnait à la beauté fatale son surnom de « Gorgone » et avait plus d'une fois servi à lui offrir la victoire sur un plateau d'argent.

      L'effet était double puisque le spectacle de l'Amiral déchainant sa puissance réchauffait le cœur des hommes et leur laissait croire que la victoire était à portée de main. Comme ils repoussaient l'ennemi vers le terrier dont ils étaient sortis, les poursuivant jusque dans les strates inférieures du bâtiments, certains commençaient à s'inquiéter du grabuge sur le navire de queue.

      L'idée d'une diversion traversa aussi l'esprit de la jeune femme, qui face à une adversaire coriace, redoubla d'efforts en recouvrant intégralement sa chevelure de Courant. Un coup décisif laissa un instant l'inconnue sur le carreau, permettant à la Vénus de retrouver le plancher des vaches, elle aussi.

      « - Il est temps pour toi, vermine révolutionnaire, de connaître le véritable sens du mot Justice. »

      Et ainsi elle leva sa lame tressée, noire comme le jais.
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      « Salut, Magda ! »

      Ouais, j'aime bien les entrées un peu classe. C'est à ça que servent les techniques du Cipher Pol, non? Le Geppou m'a amené jusqu'au pont de ce navire que j'ai tout de suite reconnu. Non seulement il appartient à une vice-amirale qui a vachement la côte et que je connais, mais en plus il se trouve que ma sœur réside une bonne partie du temps dessus. J'allai pas passer à côté de l'occasion d'avoir une réunion pareil.

      « Thomaaaaaaaaaaas ! »

      Et déjà, je me liquéfie, mon sourire se glace, car la vérité, froide et sans remords, vient me percer le cœur. Et je me rend soudainement compte que même la bataille ne pourra endiguer une telle force. Ma sœur. Elle va me parler. Jusqu'à la fin. Des. Temps.

      « Thomas ! Woaw ! T'as pas changé d'un iota ! Regarde moi cette petite bouille, tu peux faire pousser ta petite barbe mais tu la cacheras pas ! Pas à ta p'tite soeur en tout cas ! Ohlalalala, regarde toi avec ce beau costume et tout, on dirait un pingouin ! Tu te souviens quand t'étais petit et que tu voulais aller au bal avec... »

      Je suis foutu, foutu de chez foutu, si seulement Ragnar le révolutionnaire pouvait me tuer sur le coup, par pitié. Tu vois, la plupart des gens forts ont tous une capacité spéciale. Un fruit du démon, le haki, ou une autre connerie. Magdaleine, elle peut distordre le temps. Je t'assure. Regarde, la bataille se passe comme au ralentis. Comment tu crois qu'elle peut tenir une conversation avec tout ce chaos autour de nous? Elle est surhumaine. Je lui souris, je lui répond qu'elle non plus à pas trop changé, je sais pas si c'est bien ou pas, je lâche des «ha!» et des «hm ah oui?» mais c'est une défense faible face à ses attaques verbales, bientôt elle va parler de ce fameux repas de famille où j'ai...

      « Tu te souviens de ce repas avec papa et maman? »

      Et voilà putain. Pendant ce temps ça se bat et ça meurt autour de nous. De la fumée remonte et s'évapore évaporée, et avec ça une partie du pouvoir de ma sœur. Le monde nous retombe dessus. La patronne du navire se déchaîne en dessous de nous, ses soldats repoussent les assauts de l'ennemi. La voix de ma sœur disparaît dans le tumulte de la bataille. Une sorte de rappel à la réalité. Je crois que c'est la première fois que je préfère la guerre à une bonne discussion. Une balle me ricoche dessus, c'est le Tekkai ça. J'ai un panel quasi complet de rokushiki, maintenant, c'est bien pratique ces petites techniques. C'est un groupe de gris qui veulent prendre les soldats à revers, pendant que le gros de la troupe s'en prend à la vice-amirale plus bas. Je teste mes nouveaux jouets. Un shigan perce le bide d'un révolutionnaire qui s'était jeté sur moi, et un mouvement de la jambe me fait envoyé une lame qui vient percuter son copain un peu plus loin. Les deux tombent sur le coup. Ma sœur ne se prive pas non plus. Parfois, j'oublie qu'elle n'est pas juste insupportable: elle peut aussi me casser la gueule à tout moment.

      « Toto (tu te souviens quand on t'appelait comme ça à l'école?), sans notre assistance, les prisonniers sont vulnérables (Rohlala on était mignons à cette époque, hein?). On peut pas s'éterniser ici (tu parles toujours à cette Sephora? C'était ton amoureuse, je me souviens!). »

      Un soru plus tard, et me voilà éloigné de quelques mètres de la voix de ma sœur. J’atterris en plein sur la gueule d'un révo que j'empoigne pour écraser contre le mur. Elle a raison, on a pas vraiment de temps à perdre, bientôt, elle arrivera aux anecdotes sur mon adolescence, et ça, c'est tout simplement hors de question. J'échafaude un plan rapide dans ma tête. Pour l'instant, il a qu'une seule et unique étape, qui consiste à casser la gueule aux vilains intrus avant de retourner fissa sur le navire principal. Pas loin derrière nous, le plancher se brise et se soulève sous l'impulsion d'un vent qui n'a rien à foutre là. Je me protège d'un bras, Magda bronche pas mais plisse les yeux.

      « Ta boss a besoin d'aide? »

      Mon plan change soudainement. L'espoir m'emplit.

      « Vas-y, je reste ici vous couvrir. »

      C'est parfait, du génie, je suis un putain de génie. Je vais peut-être crever là, mais je crèverais pénard au moins.

      « Ohlala non, je laisse pas mon petit frère tout seul.
      - Magda, je suis plus vieux que toi.
      - Non non non. »

      Putain de solidarité familiale à la con. Elle envoie valser un nouvel intrus d'une baffe qui lui retourne la tête. Littéralement, hein. Un nouveau souffle vient percuter les murs du niveau où on se trouve, et envoie balader quelques soldats restés pour nous assister. Y'a du pouvoir, là-dessous. Magda jette un regard vers l'ouverture dans le plancher, donnant aux niveaux inférieurs. Pas d'inquiétude dans ses yeux. La taulière sait se débrouiller.

      Mais quand même. Avec les soldats qui tiennent leur formation et notre appui, on se débarrasse d'une bonne partie des lignes ennemies. Rien de bien coriace, du menu fretin pour nous appâter. La diversion d'une diversion encore plus grosse. Tout est fait pour retenir un maximum de gens ici. Faut se débarrasser du gros lot.

      Alors on plonge. Magda à ma suite, je bondis entre les niveaux, dans les longs couloirs du cuirassé, je défonce une porte et je balance par réflexe une lame d'air qui vient percuter de plein fouet un de ces vents tranchants qui nous arrivait dans la gueule. Pas destiné à nous, c'est la belle rouquine qui se trouve maintenant pas trop loin devant nous qui l'a joliment esquivé en premier lieu.

      « Bonsoir, Amirale. »
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          Ragnar pesta contre tous les dieux dont il avait connaissance. À peine eut-il le temps de se mettre en chasse, il fut aussitôt aspiré par un gros aspirateur géant. À aucun moment il avait anticipé la présence d’un tel fléau. À côté, Frost paraissait sympathique. Le révolutionnaire retrouva sa forme humaine. Dans cette obscurité, il ne décelait pas la source d’énergie qui permettait à cet engin de malheur de fonctionner. Si seulement Suelto était ici, pensa-t-il, il aurait trouvé une solution à ce problème. Mais alors qu’il s’efforçait de résister à l’aspiration, une idée - sans doute mauvaise - émergea.  

          Il se laissa aspirer. Il prit progressivement du volume, devenant une énorme boule d’encre qui, une fois proche de la bouche de la pompe, se durcit et se bloqua à l’entrée de l’orifice. La boule étant trop grosse et trop rigide pour se plier, la pompe ne pouvait maintenant plus rien aspirer. Un filet d’encre s’échappa de la boule et s’aventura de nouveau dans le navire : Ragnar était de retour dans la partie. Mais ses sens l’alertèrent de présences qui ne lui étaient pas inconnues. Le Roi Minos, l’homme qui l’inspira et grâce auquel il entra dans la révolution, puis la dernière, sans doute une femme... Une ancienne conquête ? Une ancienne adversaire ? Certainement pas la commodore Hilda Garde, qui a longtemps accompagné le vice-amiral Teitoku, mais qui a péri avec certitude des mains de l’Atout.  

          Mais ce qui raidit davantage encore le révolutionnaire fut l’absence de prisonniers dans les cales. L’avait-on piégé ? Étaient-ils au sein du second cuirassé dans lequel s’étaient engouffrées ses deux acolytes ? Tant de questions qu’il balaya d’un revers de main. Il infiltra, discrètement, à la lumière du jour et sous forme liquide, le pont principal dans lequel se trouvait la panique générale. Il repéra tous les protagonistes dont la blonde rencontrée au cimetière d’épaves. Ragnar savait pertinemment qu’elle n’appartenait pas à la révolution, ni même à l’équipage de Minos dont il suivait les aventures. Sa seule présence en ces lieux, vides de prisonniers, justifiait son affiliation au Gouvernement Mondial.  
          « La garce, pesta discrètement le révolutionnaire. J’aurais dû la tuer quand j’en avais l’occasion. 
          - Moi aussi, rétorqua une voix à l’autre bout du pont, celle du vice-amiral confortablement sur son fauteuil. Je n’ai malheureusement pas eu le courage de t’achever sur Jaya, vieille ordure. Je te remercie de m’en laisser de nouveau l’occasion.
          - Dis plutôt que tu n’en as pas été capable, marmonna l’Atout en retrouvant sa forme humaine au milieu des soldats. »

          Il vit Jax dans les bras de Minos, à l’instar de la blondinette, mais ne s’en souciait pas plus que ça. Le vice-amiral et l’Atout se toisèrent du regard. Ragnar eut envie de coucher toute forme de vie se trouvant sur ce pont, mais cela incluait malheureusement les deux autres révolutionnaires. Il disparut d’un soru pour se retrouver presque instantanément derrière le fauteuil de l’officier, prêt à l’égorger de ses deux dagues. Tchic. Seul le fauteuil fut fendu en deux. Teitoku se rapprocha de ses hommes sans pour autant se dissimuler.
          « Armes en granit, jet d’eau ! Déployez tous nos moyens contre cet homme ! »La situation se détériorait légèrement. Lors d’un convoi des plus exceptionnels, Ragnar connut une sévère débâcle face aux technologies de la marine contre les utilisateurs de fruit du démon. Il devenait complètement impuissant face à ces armes.

          « Vraiment un plaisir de te retrouver, Minos. Surtout là, tout de suite, j’ai besoin de tes gros bras, fit-il en se grattant timidement les cheveux. Jax, débrouille-toi, mais tu vas devoir survivre dans cette marée. Et toi, Luna Martico, il est grand temps de montrer le camp que tu défends. » Son nom lui était finalement revenu. Martico, l’une de sept grandes familles, rien que ça. Et il semblerait que sa rencontre avec Minos ne datait pas d’aujourd’hui. Il réglerait cette affaire un peu plus tard. Les hommes de Fuku l’avaient entouré de toute part, prêt à l’attaquer, s’approchant lentement. Le révolutionnaire ne leur laissa pas le temps et déploya de grandes lames d’air pour les expulser et les désarmer. Au fur et à mesure, discrètement, des révolutionnaires s’introduisaient dans ce capharnaüm, sortant des étages inférieurs.

          Tandis qu’il s’approcha de sa cible qui restait impassible au milieu de ses soldats, Ragnar sentit quelque chose lui arrivait de derrière. Un filet en granit marin. S’il se retournait, son adversaire le planterait dans le dos. Et s’il ne se retournait pas, il deviendrait prisonnier et sera exécuté dans les jours suivants. Néanmoins, il continua sa course avec le regard déterminé. Étonné, le vice-amiral dégaina sa lame pour se défendre. Une ombre le dépassa, ainsi que Ragnar, avant qu’une lame d’air dégagea ce maudit filet.
          « Je t’en dois une, l’artiste, dit l’Atout.
          - J’ai arrêté de compter le nombre de bouteilles que tu me dois, chef. »
          Yami, possesseur du meitou appartenant à l’Atout, vint couvrir les arrières de son chef. Pour la première, il foula un champ de bataille en totale sobriété, seulement dopé par l’excitation des cris et des éclaboussures de sang. Malheureusement, Divinité, était une arme sanguinaire qui pouvait parfois transférer ses pulsions chez son utilisateur.

          La collision entre les deux adversaires eut enfin lieu. Le choc provoqua une secousse et balaya les vermines alentours. « Que crois-tu pouvoir faire avec tes dagues de mauvaises factures ?
          - Prétentieux. N’es-tu pas impatient de retrouver Hilda ?
          - Ferme-là. Tu as détruit ma vie…
          - Ce qui ne t’a pas empêché de profiter de tes privilèges. »
          Après ces mots échangés, seuls des coups de lames furent échangés. L’entraînement n’était pas la plus grande priorité de cet homme, mais il fallait reconnaître qu’un certain talent d’épéiste l’habitait. D’autant plus qu’il disposait de l’avantage de ses hommes qui combattaient avec lui, armés d’une des plus grandes faiblesses de Ragnar. Si ce combat ne prenait pas fin rapidement, le révolutionnaire risquait de perdre de fatigue. Ses sens éveillés comme ils l’avaient rarement été, l’incitaient à devoir adapter ses mouvements avec une grande vitesse et précision. Un piège bien préparé, pensa-t-il. Pas de prisonnier mais un cuirassé équipé pour l’accueil d’un Atout de la révolution.
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      La clameur de la bataille les entouraient tous. Les révolutionnaires entrèrent en scène au même moment, sans crier gare. C'était sans compter la vaillance des marines, les défenseurs de ce convoi. A tout les étages on mourraient, parfois sans réelles convictions, sans avoir pû accomplir quoi que ce soit. Pour autant, Canaille ne s'émeut pas, et continue de pratiquer son office, le sourire carnassier sur le visage, éliminer ses moutons suivant assidument le loup à l'abattoir, ne lui procurait aucune gêne, ni aucun plaisir. Par contre, se mesurer aux autres, ça la galvanisait. Et rien ne lui faisait d'autant plus plaisir que d'affronter quelqu'un de fort, même s'il était bien plus fort qu'elle. Elle avait l'habitude de prendre des coups, depuis gamine elle ne faisait que recevoir. La seule différence maintenant ? Elle avait appris à répliquer.

      Les trois révolutionnaires à ses côtés, dont Kardelya, se fendirent d'un cri de guerre unanime, bien que leur effectifs furent diminués de moitié par rapport à leur prévision. Bethsabée Dessign, VIce Amirale de la marine mondiale, vint à leur rencontre, et usa de ses cheveux comme d'armes. Retour à la vie, pensa instantanément Canaille, une capacité que détenait le très fameux Amiral Fenyang. Une capacité dont Rafaelo lui avait parlé avec beaucoup d'éloge, lui recommandant de se méfier de ses utilisateurs.  

      Elle forgea très rapidement des plaques de métal sur tout son corps, se changeant en une masse argentée plutôt imposante. Elle ne faisait plus seulement le mètre quatre vingt d'origine, et la carrure moyenne. Elle devenait un genre de bunker sur patte, tandis qu'elle ne sentait quasiment plus la chaleur, et ne se méfiait pas de la température de son armure. Elle bouillonnait. La première attaque fut déviée par l'armure de la jeune femme, tandis que les cheveux enchevêtrés dans l'armure ne prirent très rapidement feux, et grésillèrent en lassant une odeur caractéristiques de poulet, derrière eux.

      Les deux autres révolutionnaires eurent moins de chance et se firent embrochés sans autre formes de procès. La mort nous attendait tous au tournant de toute façon. Une erreur, une faute d'inattention, et elle risquait d'en finir avec elle à tout moment, cette satané rouquine !

      Elle revint d'ailleurs à l'attaque, ses cheveux couvert de haki combatif, volant tel des épieux acéré, perçant les défenses de l'Excuse du secret au niveau de l'estomac, tandis qu'elle roula sur le côtés pour éviter une bonne partie de l'attaque, usant de sa technique du Raijin Flash dans une version défensive cette fois. Savoir quand revenir pour mieux surprendre, voila le secret.

      Elle se releva et si Beth l'avait touché, au moins les deux étaient en contact à présent. Elle la tenait. Agrippant la masse de cheveux roux, elle cracha au visage de son adversaire : J'espère que t'es prête pour la contre attaque, princesse ! Et comme vomissant des litres de métal brûlant par la bouche, visa le Vice Amiral d'une de ses dernières techniques en date. Si elle se faisait touché, en plus de subir de lourdes brûlures, le liquide refroidissant très rapidement la clouerait sur place, du moins en partie.

      Du moins, l'espérait-elle.

      Après tout, elle n'était pas seule, et elle comptait sur Kardelya pour l'aider dans cette dangereuse mission, comme dans les nombreuses autres qu'elles avaient partagé.
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      HRP : Pour arranger Kardelya, je poste. Si on maintient l'ordre du tour par tour, ma réponse sera à présent après Canaille.

      Elle avait peut-être sous-estimé son opposante qui semblait désormais bien décidée à lui faire la peau. Pourtant, si l'effet de surprise était entier, elle avait plus ou moins vu le coup venir dès lors que l'ennemi lui avait agrippé les cheveux, dans un gantelet d'acier. Une armure faite sur mesure... mais ne rivalisant pas avec le Haki. Ce faux-pas traduisait le niveau de la rookie, il lui restait encore bien des choses à apprendre.

      Un sourire sur le visage, Beth augmenta soudainement la pression de sa masse chevelue sous la main de l'adversaire. En moins d'une seconde, les mèches agrippées semblèrent prendre du volume, gonfler et finalement exploser dans un concert de taillades aussi fines que profondes, entaillant brutalement l'armure de la fondeuse qui recouvrait sa paume et lui infligeant des blessures qui l'handicaperaient au moins pour le reste du combat. À nouveau mobile, l'Amiral parvint in-extremis à s'écarter, fouettant la bigarrée par la même occasion. Repoussée contre un mur, elle semblait avoir joué sa carte maîtresse et ne la prendrait plus aussi facilement.

      Mais c'était sans compter sur l'arrivée impromptue d'un ennemi plus coriace que Beth n'avait pas vu venir.
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      Finalement, j'aurai préféré encore affronter un des redoutables robots de la Marine... le Pacifista il me semble, comme celui que j'avais affronté au dernier convoi. Celui-là, j'aurai été certaine de mieux le gérer, pour en avoir combattu un sans mes Meitous et avant de combattre la flotte du Malvoulant.
      Mais là, une vice-amirale, c'est un autre gabarit et très franchement, je ne vois pas de manière viable de la vaincre sur l'instant, mais je pourrai la bloquer avant que... Et zut!
      Canaille m'a devancé et s'est jeté férocement dans la bataille et je vois l'étendue de ses pouvoirs se déployer, se heurtant cependant à... aux cheveux de la marine? C'est un fruit du démon qui lui permet de se servir de sa chevelure pour se battre comme ça? En plus elle utilise le Haki de l'armement dessus! Argh, plus ça va et plus je bloque sur l'obstacle... mais en même temps je ne vais pas laisser Canaille toute seule face à ce monstre de puissance!

      Je concentre mon énergie, déployant mon champ éolien vers les deux combattantes: je ne sais pas encore quoi faire, si je repousse Canaille pour attaquer la vice-amirale, si je me précipite vers cette dernière, pour essayer de la jeter par-dessus bord... Trop de possibilités et aussi trop de blocages avec la présence de la Révolutionnaire au corps-à-corps.

      Cependant, la marine repousse brutalement ma collègue hors de portée, me laissant la fenêtre de tir... et je compte bien en profiter!

      Alors que mon champ éolien est déployé dans la zone du duel, je génère et déploie une puissante tornade sous la vice-amirale, formant un tourbillon assez réduit autour d'elle, canalisant au maximum la force des vents dans ce petit vortex. Je maintiens la tornade d'une main et de l'autre, je jette l'un après l’autre mes éventails enrobés de vent et de Haki de l'armement, directement dans le tourbillon. Les deux disques de vent et de cuivre sont happés par le vortex et tournoient sur l'adversaire et je les manie de mon autre main, pour qu'ils la déchiquètent sous tous les angles. J'ignore la portée de ses pouvoirs avec ses cheveux, mais je compte bien suffisamment la perturber avec ma tornade et mes Meitous la harcelant...

      Je tourne légèrement la tête sur le coté, tout en maintenant mes pouvoirs, prêtant attention aux alentours. Hum...

      - Soldats! Concentrez-vous sur la prise du navire! On va le détourner et rejoindre le cuirassé qui est délaissé par-là!
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      Dans les cales d'un navire, si personne ne prend la peine d'allumer les lanternes et d'allumer un feu, il y fait atrocement noir et froid, telle était la conclusion du révolutionnaire jugé extrémiste par ses pairs. Mais un révolutionnaire n'est-il pas, par défaut, un chouilla dans l'extrême ? C'est la grande question que se posent des centaines de scientifiques et chercheurs du monde entier, étudiant depuis des années ces gens que l'on dit contre le Gouvernement. L'esprit révolutionnaire, qu'en est-il vraiment ?
      Maladie dégénérative, dernière tendance à la mode, simple crise d'adolescence pour des adultes attardés, concept abstrait incompris de la majorité et qui ne plaît qu'aux reclus de la société, aujourd'hui le sujet déchaîne les passions.
      La révolution, arrêteront-ils de nous faire chier un jour ?
      Révolutionnaires, des diplomates amorphes que personne ne veut écouter ?
      Adroi D. Lacouture, enquêteur d'action et rapporteur de guerre, mène l'enquête.

      — Ouaaaah ! Trop cool comme métier ! Et du coup vous êtes pas réellement un révolutionnaire alors ? C'est un déguisement !
      — Exact ! Au plus près de l'action, au cœur de l'enquête, c'est mon crédo ! Des mois d'infiltration au sein de l'armée révolutionnaire, aux côtés des grosses têtes comme le célèbre Ragnar, c'est tellement excitant ! J'apprends tellement de choses !
      — Trop fort ! Mais dîtes, vous devez pas y voir beaucoup dans votre escargot-caméra là, non ? Il fait encore plus sombre que quand je ferme les yeux !
      — Oui… Je suis sorti un peu après Ragnar, dans l'espoir de le voir en pleine action, mais je l'ai perdu…
      — Vous êtes pas très fort…
      — Vous m'avez l'air perdu vous aussi.
      — Je suis pas perdu, j'ai jamais eu les plans, je pouvais pas savoir où aller !
      — Ça se tient…


      Une violente secousse. Tout le cuirassé est secoué, mais c'est aux niveaux inférieurs que l'on en ressent les plus grosses vibrations. Les deux protagonistes manquent de perdre l'équilibre, quand un vacarme assourdissant se joint à la fête. Quelque chose a mal, quelque part derrière eux. Une oreille attentive aurait reconnue le son du métal qui se plie contre son gré, mais Jax n'est ni attentif, ni expert en métallurgie. Ce drôle de manège dure son temps, inquiétant le masqué sans qu'il sache réellement pourquoi. — Est-ce que tu as peur de mourir, Adroi ?
      — Je laisserai ma vie sur le terrain si je pouvais rapporter le plus gros rapportage de tous les temps.
      — T'as tellement la classe Adroi ! Ça doit être le D !
      — Le D ? Je n'ai jamais compris d'où ça provenait, honnêtement…
      — Quoi, t'es pas un élu ?
      — Je suis seulement rapporteur de guerre.
      — Alors tu fais pas parti d'une ordre secrète qui lutte contre les forces du mal ?
      — Êtes-vous saint d'esprit, Monsieur Buchanan ?
      — Je crois pas en dieu, nope !


      Une bien belle discussion que Jax aurait volontiers poursuivi, mais la présence soudaine de l'eau sous leurs pieds y coupa court. Si le journaliste émettait quelques craintes à l'idée de finir noyé en cale, Jax ne s'en souciait pas plus que ça pour le moment. — Question pour toi, Adroi. La Marine, la Révolution, et Monsieur Lacouture sont sur un cuirassé qui coule, qui reste-il ?
      — Qu'est-ce que ce c'est que ce genre de question.. ? Nous dev— Ceux qui ont pas bouffé de fruit du démon ! Hinhinhin

      Pas un rigolo, ce Monsieur D. Lacouture, si les visages pouvaient être distingués dans l'obscurité, Jax aurait pu observer la leur s'immiscer dans ses yeux au fur et à mesure que le niveau de l'eau augmentait. Il n'empêche qu'il avait raison de penser qu'ils mourraient ici s'ils ne trouvaient pas les escaliers pour atteindre le niveau supérieur. — Si on pense très fort à rejoindre le pont du navire, que l'on pose deux doigts sur le front et qu'on ferme les yeux, on va se téléporter là-bas ! J'ai lu ça dans un livre de super-héros !
      — Que diable, Monsieur Buchanan, un peu de concentration je vous prie !


      Constatant que cela ne menait à rien de rester avec un être désorienté psychologiquement et surtout, souhaitant sauver ses fesses de la noyade, Adroi D. Lacouture s'en alla de son côté, tentant sa chance en solitaire comme on dit. Grand mal lui en pris car quelques minutes plus tard seulement, des bruits de pas écrasant l'eau se firent entendre. — Adroi ! T'es revenu ! Mais ce n'était pas un homme qui s'avançait vers lui, en témoigne la voix qui s'éleva pour lui ordonner de s'identifier. — Pas de bonjour, prend une voix un peu sévère et veut affirmer son autorité, ça c'est de la Marine où je m'y connais pas ! Il aurait bien aimé discuter avec cette nouvelle tête, mais cette nouvelle tête ne voulait pas qu'il discute. La sensation de l'acier lui caressant le cou était une indication assez claire pour qu'il tienne sa langue. L'avantage dans l'histoire étant qu'elle le conduirait hors d'ici, il en avait marre du noir.

      Et puis il avait une mission à accomplir mine de rien, tout grand amateur de tourisme qu'il était, il lui fallait répondre aux attentes de ses nouveaux copains. Un plan commençait à se dessiner dans sa tête, une infiltration dans l'infiltration de l'infiltration. C'était du génie.
      Docile, il se laissa guider, une dague lui gratouillant le dos. La Marine, qu'elle dévotion pour la justice et la paix dans le monde. Ils arpentaient un long couloir dans lequel beaucoup de mouettes en casquettes s'agitaient pour palier à la fuite d'eau en cale. Rien de bien choquant pour le désaxé, qui contemplait le spectacle avec une certaine admiration.
      Moment choisi pour un type aux proportions colossales, et surtout nu, une serviette couvrant la barre entre ses jambes, pour débouler dans le couloir en hurlant des instructions sonnant comme une langue étrangère aux oreilles de Jax.

      Il voulut cacher les yeux de la femme dans son dos, mais celle-ci le devança une fois de plus, lui empoignant la nuque comme peu de femmes avant elle avaient eu l'audace de faire. Si Lolita avait été là pour voir cette scène, elle aurait étranglée la gonzesse, troué de balles son corps, découpé ses doigts et brûlé le corps. Quant aux doigts, eux, ils auraient fini dispersé dans les différentes mers de ce monde. Le révolutionnaire mourrait d'envie de parler, de balancer des vannes sur ce qu'il se passait autour d'eux et il lui fallut un effort monstre pour se cantonner au mutisme, d'autant plus lorsqu'elle l'interrogea furtivement. Il ne fallait pas griller sa couverture.

      Fort heureusement, le mastodonte sans fringue était intervenu et Jax esquissa un mouvement de recul de leur de se prendre son braquemart pourvu de testicules en plein dans le masque. C'est qu'il était encore plus impressionnant de proche, le bordel. — Si on m'avait dit un jour que je croiserai le père de tous les pères ! Avec un engin pareil, ce type devait être le premier homme, le grand et seul Papa.
      Le trio déboula sur le pont sans vraiment soigner leur entrée et c'était bien dommage pour le fun, mais parfait pour sa couverture. Immédiatement pris à parti pour la taille de son engin, celui qui se fait appeler Minos par la fille de la Marine, voit des soldats l'encercler, eux aussi de gros tuyaux en mains, pour lui refroidir les idées. — Oh Raganou ! ENFIN ! Voilà que le gourou de la révolution se joignait à leur petit groupe de joyeux lurrons. Le petit malin avait bien failli griller sa couverture, mais eh, Jax avait bien plus de ressources ! — Survivre ? Moi, Jax De Lacouture ne suit pas là pour me cacher, mais pour rapporter au monde la vérité ! Je ne suis pas un lâche, mais un rapporteur écrit !

      Incroyable prestation, parfaitement joué son rôle. L'infiltration de l'infiltration de l'infiltration se déroulait à merveille. Il espérait que les autres n'y avaient vu que du feu. Et pour s'en assurer, il allait en rajouter une bonne couche. — Madame Martico, désolé pour tout à l'heure ! Je suis Monsieur De Lacouture, j'étais effrayé tout seul dans le noir ! Mais heureusement, vous m'avez sauvé ! Je parlerai de vous et de la bravoure de la Marine dans mon rapportage écrit ! Tout autour d'eux, le chaos régnait. Ragnar livrait combat contre un type bien plus balèze que Jax, qui devait encore se soustraire à la lame restreignant ses mouvements. Pour le moment, raconter des salades était la seule chose qu'il pouvait se permettre de faire.

      La révolution a infiltré le cuirassé. Les journaux ont infiltré la révolution. Jax a infiltré les journaux.

      L'infiltration de l'infiltration de l'infiltration.


      Spoiler:
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      Faut croire que mon sexe est si lourd qu'il génère sa propre gravitation, parce que tout le monde tourne autour. Pas très mature hein tout ça ! C'est pour ça que je m'engagerai jamais dans la Marine. Chaque heure de douche collective serait pour moi une salle d'expo où je serais l'attraction principale. Pas que j'aime pas attirer l'attention, mais derrière ce corps parfait dans son écrin satiné, y a un coeur qui bat. Je pourrais être là pour trouver un remède contre la peste, je connais déjà les priorités des journaux. "Un roi propose un nouveau sceptre à l'amirauté", " Un nouvel attentat révolutionnaire...à la pudeur", " Happy Balls for Valentine's day ", "Ce qu'on voit déjà pendu" ou encore " La Vénus de Minos n'a toujours pas besoin de bras pour charmer son public". T'as même des petits malins qui diront qu'il y a plus de photos en double-page. Tous des animaux. Je dois redresse la barre. Au figuré, attention ! Et pendant qu'on devise sur mes proportions, personne ne se pose la vraie question. Comment un mec en serviette dans une cale, avec des amis triés sur le volet, se retrouve à poil sur le pont ? Eh oui. C'est bien beau, les bagarres, les gens qu'on découpe ou qu'on passe par-dessus bord ! Mais pour retracer le parcours il n'y a plus personne ! Tu sais quoi ? J'invoque mon droit au flashback. Fallait pas me chercher.

      On en est à moi qui cours dans les niveaux inférieurs prévenir que l'eau monte. Ben tu le croiras ou non, mais j'ai sans doute sauvé tout le monde à bord. L'équipage s'est mis à employer des systèmes de pompes pour évacuer la flotte. Et Ragnar, mais ça, contrairement à lui, je suis pas au courant. C'est ce qui s'appelle jeter l'encre. Ne t'égare pas. Donc, j'ai sauvé tout le monde. Et tandis que les choses semblent s'arranger, que je me dis que personne ne se battra aujourd'hui, mes mirettes font le point sur une petite dame blanche qui semble se manger au couteau. Elle tient en accompagnement un genre de grand gars en cosplay d'exhibitionniste aux sorties des écoles trois minutes avant la sonnerie. Je connais pas, alors je me tiens bien. Petit coucou de la pogne. Elle répond, pas lui. Alors, soit il ne voit rien dans le noir, soit il n'a le droit de parler que quand maîtresse Sohalia l'y autorise. Je tombe peut-être mal. Dans le doute, je demande:

       Je juge pas, ok ? J'ai vu des tas de trucs bizarres dans ma vie et en ai fait quasi tout autant. Juste, c'est pour être clair. Est-ce que c'est un genre d'esclave, ou un petit ami avec qui les premiers mois se sont émoussés assez vite ?

      Bon, je te passe ce que dit Sohalia parce que je l'imite bien et que bien imiter les gens ça les vexe. Déduisons à sa réponse que c'est pas son copain. Ni un complice. C'est donc son prisonnier. Et c'est là qu'on entre dans un casse-tête, surtout quand elle me demande ce que je fous là, emmerdée. Heureusement, je suis un génie. Me faut pas plus de deux secondes pour sortir le grand jeu.

      Mou ha ha ha ha ha ! Je suis le terrible Minos ! Je viens t'empêcher de mettre en cage les oiseaux de la liberté !

      Et je cogne contre des murs avec les poings, je renverse un seau de nettoyage, j'agite des caisses. Sohalia se prend au jeu pour qu'on entame un faux combat qu'on ponctue de phrases clichées. Jax, l'est aveugle, mais pas cul-de-jatte. Quand il pense qu'il a une opportunité, il tente la tangente vers des zones où on y voit. Comme deux cons, on doit manoeuvrer pour éviter qu'il se barre par les escaliers en déportant la rixe partout où il se tire. Faut d'abord qu'on cause en code, la partenaire et moi. Et comme le morse est plus un animal obèse qu'un code maritime pour nous deux, on profite du brouhaha pour communiquer façon comploteurs.

      Qu'est-ce que tu fous là ?
      Mais, c'est un navire de la Marine! Toi qu'est-ce que tu fais là ?
       J'essaye d'empêcher une guerre.
      En serviette ? Et c'est pas toi qui as créé ce bordel ?
       C'est plutôt un drap de lit. Je l'ai emmené avec moi à cause d'un géant, mais c'pas ça qui compte. Pour la fuite, c'est pas tout à fait moi. Y avait un genre de sangsue-marin. J'ai poussé avec mes pieds mais j'ai été aspiré. Tu sais tout.
      Je comprends rien, Minos.
      En gros, je viens pour que personne n'attaque mon navire. Suis en trêve de bagarre contre la Marine. Tu peux m'aider ?
      Alors là, je peux rien promettre. Je suis aussi dans la mouise si on découvre qu'on est amis. On va déjà s'occuper de mon prisonnier et trouver un endroit tranquille pour monter un plan.
       Parlant de ça, il est où ton lascar ?
      Oh purée !

      Notre zig pour qui on s'emmerde à tout renverser n'assiste plus au concert. On le course jusqu'au pont où on s'arrête parce que c'est le clou du spectacle. Notre rafiot en est pagaille, mais tu verrais celui qu'on rattrape. L'est estampillé Marine, mais c'est la bataille carnavale dedans. Approchez, approchez ! Venez admirer nos plus beaux freaks de Grandline. Une femme en métal, une danseuse d'éventails même pas asiatique et une princesse aux tifs en cordage de donjon, il y en a pour tous les goûts. Ca tombe bien, on leur apporte le mec en encre, l'homme le plus fort du monde, la femme à bourdes et même le roi de l'évasion dans sa camisole à nuages.

      Oh la vache ! Sohalia, qu'est-ce que t'as foutu ?
      Mais rien !
      Bon, j'ai un plan. Il est temps de faire chauffer son haki des rois.

      Ben ouais, parce que ça va aller où cette histoire ? C'est une taverne à ciel ouvert ce truc, mais sans l'alcool. Donc c'est moins bien qu'une bagarre de taverne. Faut peut-être leur mettre le nez dans la pisse pour qu'ils réalisent que ce combat ne mène nulle part. Et qu'ils font trop de bruit.

      Petit raclement de gorge, puis pas déterminé, cadencé, pour prendre place sur l'estrade. Pas besoin de grimper sur une rambarde quand on a ma taille. Tout le monde me voit bien. L'oeil est digne, la posture royale. A cet instant, je ne suis plus uniquement le plus grand des Hommes par la taille. Le temps et le fracas des armes se suspendent. J'ai beau être en serviette, mon corps est la parure de ce qui est pur et immaculé. Comme eux tous, j'ai essuyé mes batailles, été découpé de partout et fait mes dons de sang aux dieux de la guerre. Pourtant, aucune cicatrice ne demeure sur moi. Je suis un homme, et pourtant je n'en n'ai aucune faille.

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      Je viens arrêter cette guerre.

      Le vent ne porte ni voix, ni contestations. Par contre, il me fait décrocher mon drap qui se barre dans les courants de Katrina.

       Argh ! Ma jupette !

      J'essaye de le rattraper, mais en vain. Pourquoi les trucs que le vent emporte vont toujours juste un peu plus vite que toi ? Et v'là qu'on me répond qu'il faut verser de la flotte froide sur moi, qu'on a besoin de mes bras, etc. Je suis au repos, en plus. Mais si je le leur dis, ça sera pire. Le discours fichu, bordel ! Je m'étais hyper bien préparé. A peine retourné auprès des deux compères qu'on se fait encercler de fusils. Ils visent qui au juste ? Note que je m'en fous, tant qu'ils ne tirent pas. Faut pas faire de bruit. Comment empêcher de tirer ? Je vais quand même pas faire une attaque pipi sur leurs silex ?

      Vous deux, grimpez-moi dessus.

      Z'ont pas envie. A leur tête, moi non plus. Z'ont pas compris en fait.

       Non mais, accrochez-vous à mes jambes. Ca va secouer.

      Bon, ils le font parce que de toute façon tout est bizarre aujourd'hui. Y a une demi-heure, je pionçais peinard dans mon king size. Une fois fixés aux gambettes, solides et douces, je tape du panard contre le sol. Une onde de choc déséquilibre le peloton et je rafle leurs pétoires d'une très élégante rotation pour quelqu'un de mon poids. Armes confisquées, je les planque en hauteur dans une voile et invite notre cercle d'amis à plutôt s'occuper des blessés. Eh ouais, y a ça aussi. Quand un colosse te dit qu'il ne compte pas te changer en purée de pont, tu saisis l'aubaine. Ca, c'est réglé. Maintenant, me faut un slip. Je pourrai pas arrêter la guerre avec la pendule à hypnose. Encore une mission pour les deux comparses.

      Ok, on va arrêter le combat. Le mec qui se fait passer pour Ragnar n'est pas Ragnar. ll a la même voix, mais c'pas lui. Donc c'est un piège.

      Je le connais Ragnar. On a pris le café il y a un moment. C'est un gars tout sympa, mais aveugle et qui pue. Mettons qu'il ait pris un bain, Ragnar il est aveugle. Ewi, personne ne berne Minos !

       Va me falloir un nouveau slip. Quelque chose en matière résistante et qui a une certaine beauté. Hmm....ok, on n'a plus le choix. On doit couper des tifs de la femme à veuchs.

      Minos utilise le hakiki des rois, révèle que Ragnar est un imposteur, puis offre une quête secondaire à Sohalia et Jax. J'ai aussi rapproché les deux navires pour permettre des échanges.
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      La personne qui a un jour déclarer « ça peut pas être pire » aurait mieux fait de la fermer. C’est à peu près ce que se disait Sohalia à l’heure actuelle, après sa discussion fort agréable avec Minos tout était à nouveau parti en vrille. Son teint pale pris un air blâfard en entendant Ragnar l’appeler par son vrai nom. Oh génial. Génial. Et Minos qui était littéralement à poil… On découvrait que ses cheveux n’étaient pas une coloration, ou alors il avait le soucis du détail. La jeune fille se secoue un peu. Rien n’avait plus de sens, et se concentrer sur des détails futiles l’aidait à se sortir la merde de la tête. Et La couture ? Boff un reporter… ? Comment pouvait-il être reporter et ne pas savoir qui étaient les Martico ? Rien n’avait le moindre sens, en plus elle ne pouvait pas voir son visage. Il connaissait Ragnar ? Sohalia se mordit la lèvre, un révolutionnaire donc ? La sueur coula sur le front de la jeune femme, quoiqu’il se passe ensuite, rien de bon ne sortirait de cette situation. Elle devait éviter l’amirale qui comprendrait vite qu’elle était une connaissance de Minos, éviter Ragnar, ne pas tuer le mec au masque pour ne pas se faire tuer par Ragnar…

      Oh et puis merde ! Merde ! Merde ! Merde ! Rien de bon ne sortirait de cette situation de toute façon, ce qu’elle pouvait faire c’était éviter de crever. Et pour ça qu’une seule solution grimper sur Minos. Ça peut paraître contre intuitif comme ça, mais au final c’était bien la solution la moins dangereuse qu’elle trouvait. D’autant qu’il voulait s’éloigner de tout ce bordel. Sa hiérarchie savait qu’elle avait pu entrer en contact avec Ragnar, sa mission principale c’était d’éviter de se faire arrêter par l’amiral, elle trouverait bien un moyen de contacter Scorpio plus tard pour lui expliquer. Une sensation de nausée la pris alors que Minos commençait à expliquer que ce n’était pas Ragnar…

      Un imposteur ? Mais bien sûr ! C’était beaucoup plus logique tout d’un coup. Oui vraiment plus logique. Ca ne pouvait pas être Ragnar, son cœur cessa juste un peu son tambour dans sa poitrine. Trouver un… Slip ? Les cheveux de… L’Amirale… ? Oh bordel. La voilà accroché à la jambe de Minos à tenter de ne pas se prendre des coup dans la tronche. Elle décida rapidement qu’elle serait plus en sécurité sur son épaule et s’y propulsa d’un coup de Geppou.

      « J’veux pas faire la casse-couille mais t’es sûr qu’aller couper les cheveux d’une Vice Amirale c’est la meilleure solution pour te faire un slip ? J’suis sûre qu’on peut chopper une voile »

      Ou peut-être deux…

      « Ce sera jamais assez solide pour contenir le… »
      « Ne finit pas cette phrase. J’ai compris. Allons chercher un slip roux »

      Assise sur l’épaule de Minos elle dégaina son Nodachi en lançant une prière aux cieux. Pas pour elle, pour son frère, qui se retrouverait à gérer les administrations alors qu’elle foutait son bordel. Minos prévint ses deux pantins de s’accrocher et bondit, ouais, il sauta. Juste, sur l’autre bateau. Sohalia brandit sa lame et lança un cris de Guerre lorsqu’il atterrit dans un grand fracas sur l’autre bateau. Ses yeux s’écarquillèrent en voyant l’acolyte de Ragnar, si ce n’était pas Ragnar, pourquoi sa copine était… Et voilà elle sentait a migraine poindre.
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      Pendant ce temps la, sur le second cuirassé,

      -On dira ce qu'on voudra de l'amiral Teitoku, mais son plan a marché du tonnerre. On dirait que l'avant garde et son cuirassé sont attaqués, et nous qui avons le chargement de prisonniers, hop, on passe peinard.
      -J'avoue que je ne m'y attendais pas non plus, avec les histoires qui courent sur les convois, je m'attendais vraiment pas voir les attaquants louper aussi complétement un navire...
      -Et pourtant. Du coup, on doit aller les aider tu crois ?
      -Les aider ? Non non, il y a un vice amiral sur chacun de ses navires, alors que nous on a les prisonniers. Alors surtout on ne s'approche pas et on continue à naviguer peinard comme si de rien n'était. De toute façon on a pas reçu d'ordres non ?
      -ILE DROIT DEVANT !
      -Une ile ? Vigie ? Ici le commandant, qu'est ce que c'est que cette histoire, on est en pleine mer, s'il y avait une ile on le saurait !
      -De toute façon, comment elle pourrait être droit devant ?
      -ELLE ARRIVE DROIT SUR NOUS ! ALERTE COLLISION !

      Et sur le pont arrière, les deux officiers détournent leurs longues vues du combat naval qui se joue un peu plus, juste a temps pour s’apercevoir que non seulement une étrange ile déserte se trouve effectivement sur leur route, mais qu'elle est en train de rien de moins que de leur foncer droit dessus pour un abordage sauvage.  


      [...]


      Sur le cuirassé de Teitoku,

      Piloté tour à tour par des agents révos et des soldats qui se disputent le contrôle de la barre, autant que poussés par les vents de Kardelya, le navire de l'amirale Bethsabée finit un large arc de cercle avant de revenir droit sur le Cuirassé qu'il percute violemment, son beaupré avant venant se coincer dans celui du cuirassé qui l'entraine bord à bord avec lui.
      De l'autre coté du cuirassé qui continue, malgré les efforts de pompe, de s'enfoncer lentement alors que l'eau continue de s'engouffrer dans ces cales, c'est le sous marin révo qui refait surface, et entreprend aussitôt de se lier au navire amirale avec force grappins, dans l'intention évidente d'aller secourir les révos isolés à bord. La bataille navale se fait brouillonne, confuse, rendant de plus en plus difficile d'identifier les camps et les intentions de chacun, un exercice rendu encore plus complexe par la volonté manifeste de certains de ne surtout pas se retrouver associés aux belligérants les plus visibles.

      Et quand Minos annonce d'une voix tonnante qu'il vient arrêter la guerre, tout ceux qui tiennent encore debout et se tournent vers lui loupent complétement ce qu'il se passe un peu plus loin, ou, d'un point de vue narration, un peu plus haut.

      -Moi aussi !

      A quelques encablures de la mêlée en pause, le second cuirassé est maintenant amarrée à une étrange caricature d'ile déserte qui ressemble fortement à un navire habilement camouflé. Et sur le pont du cuirassé, une silhouette massive que tout le monde identifie immédiatement comme étant celle du corsaire Léonov Kutroshinsky vous salue de la main; avant de désigner le navire sous ses pieds.

      -De toute façon ce colis est pour moi. Alors inutile de continuer à vous battre pour ça ! Faites le plutôt pour survivre !

      Un sifflement strident traverse l'espace en même temps qu'une grappe de projectiles qui vient s'écraser sur les ponts des navires en répandant une épaisse fumée verte qui se met à serpenter entre les corps assommés ou morts qui jonchent le pont, et soudain, tels des pantins soudains relevés par un marionnettiste, voila les soldats qui se redressent d'un bond, animés de saccades, le regard vide et fixe, ignorant leurs blessures et leurs armes, pour se ruer comme autant de zombies avides de sang sur tout ceux qui ne leur ressemblent pas.
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