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Les Minaros sur le fil d'une Tarentule

Rappel du premier message :

"Voyons, voyons."

Les jambes croisées, l'agent Tarentule est installé sur le fauteuil d'une cabine d'un navire. Un calepin sur les genoux, son allure sérieuse est cassée par un grand sourire. En face d'elle, il est installé un collègue, une simple table rectangulaire, auquel est posé un sevice à thé, les séparent. Cet homologue a une petite enquête aux fesses. Pourquoi? Son frère jumeau est un escroc mondialement recherché qui fait des siennes. Il est connu sous le nom d'Edward Minaro. Le CP5 a donc pris cette initiative en interne. La blonde sait que cette decision n'a qu'une portée essentiellement politique. Cela montre aux gens d'en haut la bonne volonté des cadres de ce pôle. Cependant, l'agent ne prend jamais une mission à la légère. Ses prérogatives sont simples. Un questionnaire et une visite des géniteurs, le tout en notant tous détails pertinents. Certains peuvent aussi bien être utile contre Edward ou son frère agent. En l'observant de la tête en bas, l'individu semble mélanger à la fois extravagance, nonchalance et mauvais goût. Aux yeux de la jeune femme, ce caffouilli est assez déroutant, aussi bien de loin que de près. Ayant à présent l'intéressé à son écoute, elle ne peut s’empêcher de s'en moquer.

"Alaaric, Alaaric, mon cher Alaaric. Si je n'avais pas votre cas sous les yeux, j'aurais pensé que l'on vous met en examen pour faute de style. Hahaha!"

Le bateau qui les transporte a été choisi pour l'occasion. Il est sur son trajet retour au Royaume de la Veine. C'est ici qu'on était localiser les parents d'Alaaric. Ce navire transporte un groupe de veinards en croisière. Le capitaine a été enchanté de trouver un duo de Marijoa voulant visiter cet modeste île. L'agent aurait préféré un peu plus de considération de la part de son institution, mais son grade est toujours aussi insignifiant pour les coordinateurs. Les agents ont, au moins, eu droit à des fonds suffisants pour deux cabines réceptives en classe affaire. L'interrogatoire se déroule justement dans la cabine de la jeune femme. Elle a convié son collègue dans la matinée. Apres avoir siroter son buvage, elle reprend ses taquineries. L'agent Tarentule jauge, ainsi, l'interrogé.

"Vous savez sûrement, pourquoi nous sommes en tête à tête. Arrivant sur la fin de notre trajet, j'ai eu le temps de vous observer. Mais, nous avions pourtant si peu discuter, n'est pas? Dites-moi, vous n'êtes pas très bavard? Ou alors, je vous fais peur? Hihi!"

Son rire doit être connu de tous les passagers. Elle n'a pas arrêté de plaisanter avec certains veinards, jusqu'à s'incruster dans leur dîner et, même, être invité en soirée. La mondanité semble être sa tasse de thé. Selon elle, le badinage est une source d'informations surprenantes, si on sait s'y predre et l'apprécier. Ainsi, les grandes lignes de l'histoire de ce Royaume sont parvenus à ses oreilles. Pourtant, sur la même mer que son pays, elle n'avait jamais entendu parlé d'un tel essor. Cela rendra la visite d'autant plus intéressante. Préparant son stylo, la blonde enchaîne ensuite sur des questions plus substantielles.

"Depuis le début du voyage, vous êtes plutôt coopératif. Cette enquête ne vous inquiète-t-elle pas? Que pensez-vous de votre frère, aujourd'hui?"


Dernière édition par Agent Tarentule le Jeu 1 Déc 2022 - 14:01, édité 1 fois
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L'agent Tarentule est ravie d'être tombée juste. Encore loin de totalement sauver sa soirée, elle réussit néanmoins à réunir les conditions pour que ses oreilles ne sifflent pas trop longtemps à force d'entendre la voix irritante de la Mère Minaro.

Lorsque le repas se termine, la blonde commence à réunir les assiettes vides par automatisme. Son initiative est interrompue par l'arrivée de sa belle-mère qui lui tend le plus petit violoncelle et un archer. Les deux femmes s'installent en face à face et la plus âgée commence un morceau, souriante.

Christy ne cache pas sa surprise. Elle semble être tombée sur une professionnelle. Sa technique lui a rappelé son professeur de musique de l'époque. Spécialement sélectionné par sa mère, sa rigueur et sa sévérité cache les souffrances d'un artiste brisé. Dans son enfance, elle n'a jamais compris et le trouvait ennuyeux. Ce n'est que lorsqu'elle a connu son plus grand échec qu'elle a regretté son mépris envers ce vieil homme. Le choix de l'air est assez sombre. On peut se douter que les inclinaisons étranges des enfants ne viennent finalement pas de nul part. La fin de cette mélodie est gâchée par la voix de la mère. Un contraste fort entre l'harmonie et le crissement de son timbre vocal. Malgré cette désagréable interlude, l'agent se sent mis au défi. A son tour de montrer ses compétences héritées d'une éducation onie. Elle vérifie les cordes de l'instrument, les réajuste et teste l'archer tout en parlant.

"Oh, je ne suis qu’une amatrice, vous savez. Je ferai de mon mieux mais je risque sûrement de m'emporter. Hihi !"

Son sourire n'annonce aucune mesure ni contrition. Christy, les joues rougis par l'alcool, veut miser sur l'audace et meurt d'éviter de se défouler. En espérant que le violoncelle tienne le coup, la jeune commence son air avec frénésie.


Jouant avec le rythme, la blonde enchaîne déferlement de notes et apaisement de l'air pour encore se défouler sur l'instrument. Cet air appelle à l'aventure, et Tarentule aime son énergie. L'archer se décompose au fil de cette musique effrénée. Elle ne cesse pourtant de se mouvoir comme pour accompagner les impulsions de son solo. Le sourire ne quitte pas son visage. Profondément concentrée qu'elle en oublie ce qui l'entoure. Sa folie musicale s'interrompt brusquement par la rupture d'une corde.

"Oups ! Je ne contrôle plus ma force. Hihihi !"


Même ses bêtises l'amusent. Elle devrait éviter de boire au boulot.
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Comme a son habitude, le jeu de ma mère était simplement parfait. A la fois intense, puissant, chacune de ses notes comme une aiguille que l'on planté avec précision. Jamais trop haute, jamais trop basse. Chacune de ses notes raisonne dans chacun de ses murs, et malgré un certain attrait pour les musiques sombre, elle avait parfaitement maitriser cette art. Je restais a sourire, réparant ma montre, lorsque ce fut au tour de christy de jouer.

Un style bien différent, empli d'aventure, d'entrain. Elle tiré chacune de ses notes comme un course que l'on se presse de finir. Il y avait certes une grande maîtrise, mais de manière étrange et malgré la vitesse de ses notes, a mon sens elle n'avait pas cette intensité. Une musique n'est pas une course, mais un moment présent a vivre. D'un autre côté, elle ne manquait pas de panache, et pour une fois, je voyais un véritable sourire sur son visage. Elle n'avait pas cette taquinerie dans le blanc de l’œil, et cela n'étais pas désagréable. Pourtant, ce qui devait arriver arriva. Une corde sauta purement et simplement.

Un soupir, heureusement qu'on trouvais toujours de quoi tout réparer dans le bric a brac de mon père... Je prenais une corde, alors que je m'avance pour aller la remplacer. Mon père commençait a me dire de finir la montre, alors que je l'avais fini sans qu'il le voit. Je prenais le violoncelle des mains de ma fiancée en ne disant rien, mais en lui lançant un regard amusé.

Je posais l'instrument sur la table, commençant a enlever la corde avant d'en mettre une nouvelle, une opération facile, mais qui prenais tout de même environ cinq minute. Je prenais alors la parole:


" - Tu ne manque pas d'énergie, mais n'oublie pas que tu ne cours pas contre ta musique, mais tu joues avec elle. "


Je finissais de mettre la corde, alors que je faisais des tests pour savoir si elle était bien accordée. Puis je me mettais a jouer :



Je choisissais volontairement un air calme, lent, mais a la fois d'une extrême intensité. Mon but était de faire ressentir cette intensité. La passion qui s'en émerge. L'art n'est pas une course, c'est un instant. La vitesse d’exécution n'est bien souvent pas une fin en sois. Même pour mes tours de magie, je ne suis pas plus rapide qu'un autre, je suis juste d'une précision diabolique.

Les notes finales comme les précédente, était précise, et je voyais cette note de satisfaction sur le visage de ma mère. Pourtant, elle me faisait un visage étrange pendant l'espace d'une seconde, avant de se remettre a sourire. Je posais l'instrument. Avant de me diriger simplement pour me faire un café. Face a la fenêtre, je voyais des gens bizarre, alors que je me contentais de siroter tranquillement.

Si c'était des pillards, je devais bien avouer que ce n'étaient pas les plus douer que j'ai vu. Ils avaient déjà réussi a emboutir les véhicules les uns avec les autres. Je demandais quand même a Christy de venir voir dehors avec moi... Mais j'étais pour le moins stupéfait, encore a boire mon café, je n'avais jamais vu ça. Des gens criaient, alors que d'autres se disputer... Les pillards ne sont décidément plus ce qu'ils étaient.
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La musique a attiré le fils. La blonde ne pensait pas qu'il était aussi un bon musicien. Il aurait pu faire tellement de choses avec sa chaleureuse famille. Les choix de ses deux frères la dépassent complètement. En tout cas, le petit prodige aime être au devant de la scène. Impressionné son monde sans qu'il est besoin de se vanter doit le faire jubiler intérieurement. Tarentule commence à comprendre ce qui motive le petit espion dans le métier. L'orgueil ! C'est tellement simple et évident pour un prestidigitateur qu'elle ne l'a pas evisagé comme solution satisfaisante. Quel autre metier peut te placer symboliquement au dessus de toutes les préoccupations banales du monde, l'espionnage. Il solicite bien des compétences sans pour autant privé le développement des autres. Voilà ce qui fait vibrer cet homme, que le monde soit la scène où il performe. Rien de plus. Christy glousse

Ayant aussi quelques peu une estime de soi assez grande, elle sent comme une tentative de rabaissement. Cependant, avec Alcéa, elle a appris, à ses depends, à gérer ses piqures. Et la musique n'étant pas son domaine, elle lâche plus facilement du leste. La blonde se pare simplement d'un sourire narquois.

"Qu'est ce que mon fiancé ne sait pas faire, je me le demande encore. Hihi!"

Habituellement, le moment aurait été parfait pour surenchérir sur une autre mélodie encore plus effrénée. On dirait bien que, contre toute attente, l'alcool la rend plus calme et contemplative. Ou alors Capulina ne se rend pas compte qu'elle vieillie.

L'agent Tarentule est ensuite traînée dehors par Alaaric. L'agitation semble l'alerter. Malgré tout, il a l'air de se soucier du sort de ses parents pour réagir aussi promptement. Et puis cela tombe bien, un peu de mouvement pour sauver son après-midi. Il lui aurait été difficile de tenir sans que la Mère Minaro ne commence à lui faire la conversation. Une fois à l'extérieur, le visage soulagé de la blonde semble s'affaisser.

La scène se déroulant devant elle n'est qu'un un piteux spectacle. Une fête locale étrange? Des groupes, aux allures de mendiants, gesticulent et courent dans tous les sens, pendant que les passants paraissent ignorés leurs interpellations et les commerçants ferment l'entrée de leurs boutiques. Seule la garnison de la ville essaie de les attraper. Des jeunes en haillons se pointent devant le couple, des bâtons en main.

"Vous là ! Des sous ou on casse tout!
-Oh et combien en avez-vous besoin?
-euh… beaucoup!"


Tarentule sort naturellement un porte monnaie d'une poche interieur. Soudain, un pot de fleur tombe sur le premier. Il finit à terre et les autres partent au quart de tour.

"Ils nous attaquent!"

Les jeunes commencent à charger mais trébuchent sur leur camarade. Ils dégringolent tous jusqu'au bout de la rue heurtant violemment une calèche. Les chevaux paniquent et se mettent à galoper comme furie percutant aux passages d'autres agitateurs malchanceux. La blonde ricane bruyamment.

"Haha ! Ces comédiens sont plutôt bons. N'est ce pas un spectacle de rue original ? Connais-tu cette troupe? C'est toi l'expert de ces choses là, Ricou. Hihi!"

Au loin, un grand bruit retentit avec un nuage de fumée. Un vieux bâtiment s'est effondré sous le regard surpris d'habitants. Des gardes ne tardent pas à extirper des décombres certains de ces étranges énergumènes qui déferlent en ville.

"Tiens, on a loupé une de leur prestation. Il aurait au moins pu donner le programme. On devrait leur donner quelques pièces pour l'animation. Hihi!"

La calèche repasse in extremis devant le duo traînant cette fois avec elle deux des agitateurs qui ont réussi par on ne sait quel moyen de s'emmêler dans des cordes attaché à l'attelage. Ils ne doivent pas passer un bon quart d'heures. Christy continue d'en rire malgré la flagrante dangerosité de certains événements.

"Eh bien ! Ils n'ont pas peur du danger. Hihi! Est ce que tu penses qu'il faut tous les attraper?"

Imitant les gardes, elle commence à ligoté avec ses fils de pèche le garçon assombrir par un pot de fleur plus tôt.

"Et de un. Hihi! Il joue merveilleusement bien l'homme assommé. Cela en est presque affolant. Hihi! "

On dirait bien que l'ivresse aliéne la perception de la jeune fiancé.
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Ma "dulcinée" ne manquait pas de faire une remarque avec son fameux air narquois que je commençais a reconnaître malgré le peu de temps que cela faisait qu'on se connaissait... Je ne sais pas pourquoi, j'étais plus ou moins sur de ne pas en avoir fini avec celui-la. De plus, l'alcool semblait avoir fais son effet sur elle, il ne me semblait pas qu'elle avait bu temps que ça, mais a chacun sa résistance, vous me direz.

Quelques minutes, nous étions dehors a regarder cette étrange bande de pillard. Je les regardais, café a la main... La tarentule voyait en eux des comédiens... Une bien étrange comédie si cela en était une. D'un autre côté, les gens ne semblaient pas vraiment terrifiées, alors je suppose qu'il n'y avais pas vraiment a s'en faire. J'étais né ici, et c'étais qu'après quelques minutes que je faisais le rapprochement... C'était peut-être une de ses mystérieuses tribus de malchanceux? Certainement. Au moins, Christy avait l'air amusé et même plutôt enclin a rentré dans leurs jeux.

Cela dis, je voyais la casse venir, certain se blesser... C'était peut-être bien drôle a voir, mais ca commençais a devenir dangereux, et je comprenais qu'il était temps d'intervenir. Je finissais mon café d'un trait avant de m'étirer la nuque. Ma comparse était peut-être gentille, cela dis quand je suis en mission je n'ai pas la réputation d'y aller en douceur quand il s'agit d'intervenir. Je n'avais pas le droit d'usé du Rokushiki, mais je pouvais bien me lâcher un peu n'est-ce pas?

Assez rapidement, je sautais en direction des pillard, les assommant assez brutalement de gros coup de pied dans la tête. Je gardais les mains dans les poches, avec cette même nonchalance qui me caractérisait a l'époque, je devais agir comme je l'aurais fais avant de devenir Cipher Pol. Les pillards n'était pas très fort, et je devais malgré tout retenir mes coups, mais ils n'était pas difficile de les mettre hors combat.

Ni une ni deux, les voici au sol. Alors que la foule me regardait un instant, alors que je les saluer, avant de reprendre:


" - Merci a tous! Vous pouvez rentrer chez vous! "


Les gens, visiblement, peu intriguer par cette bande maladroite, et ce malgré le bâtiment effondrer. Je laissais les gardes prendre la suite, alors que mon père était sorti avant de me regarder bizarrement en croisant les bras. Peut-être que j'y avais été un peu fort? Qu'importe, pour l'heure, je me dirigeais vers ma "future épouse":

" ... Je ne sais pas ce que le gouvernement cherche, mais si tu veux mon avis, vous n'auriez jamais du me forcer a retourner ici. "

J'étais a la foi vague, mais en même temps assez sur de moi. Cette île avait le don de faire ressortir ce qui avait de pire en moi. Celui que j'étais a l'époque, l'adolescent ingérable qui passais son temps a chercher les ennuis. A cacher sa tristesse dans du rhum, a faire n'importe quoi pour se faire remarquer, a chercher a prouver au monde entier qu'il était plus que ce petit génie qui gâcher son talent dans des tours de magie inutile. Je n'étais pas uniquement parti pour découvrir le monde, j'étais aussi parti parce que je ne pouvais pas être celui que je voulais sur une île aussi petite. J'étais arrogant, et surtout extrêmement orgueilleux. Voila pourquoi mon intervention n'avais que peu intéresser les gens. Cette île était simplement le vestige d'un passé que je voulais oublier.

L'époque ou j'étais celui qu'on pensait un jour voir avec une corde autour du cou, que je sois devenu un agent du Cipher Pol était en soit une bien belle ironie. Je rentrais dans la maison, bizarrement, je prenais la décision de me rendre dans la chambre d'Edward, de m'allonger dans ce lit qui fut le sien. Cet étrange lien d'amour et de haine gémellaire que personne ne peux comprendre, pas même ceux qui le porte en eux... C'étais ma promesse de le protéger qui avait fais de moi celui que j'étais aujourd'hui, pourtant en regardant la vérité en face, j'avais échoué et aujourd'hui, j'étais forcé de devoir un jour tué mon seul ami sur cette terre.

Christy avait sûrement eu le temps de décuver, plusieurs heures s'était passé maintenant. En fouillant un peu, je trouvais cette fameuse bouteille que mon frère caché tout le temps derrière son bureau, rien que l'odeur elle avait depuis longtemps tourner en piquette... Qu'importe. J'en buvais un coup rapidement... C'était immonde.




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Quel Rabat joie celui-là ! Il se jette sur un groupe qui passe dans la rue avec le style d'un adolescent torturé. On croirait voir un passage à tabac plus qu'un véritable combat. Le magicien n'apprécie pas la concurrence, car il vient de retirer tout le comique de la scène. Autant d'ego, cela doit être difficile à vivre. Croyant avoir fini le nettoyage, Alaaric prononce une phrase dont Christy peine à en saisir le sens. Il sait très bien que le pôle 5 veut se faire bien voir en enquêtant de lui-même sur ses agents aussi prometteurs soit-il. Et puis, Tarentule se contrefiche s'il arrive quelque chose de répréhensible, ici. Ce n'est pas sa mission de surveiller ses bavures. Elle reste silencieuse sur le moment. L'agent Tarentule va finir par se dire qu'il veut juste se donner un style ténébreux alors que sa vie n'a été on ne peut plus douce et agréable. Là où son frère est inexcusable, cet adu-lescent est ridicule.

Son fiancé rentre ensuite chez lui. Après un soupir, Tarentule ligote les pillards assommés. Elle compte bien gagner ce jeu, malgré tout. Soudain, un duo de marines accourt vers elle, précipitamment.

"Madame, ne vous inquiétez pas. Nous allons nous en occuper.
-Hihi! Si vous me croyez assez naïve pour tomber dans le panneau. Hors de question.
-Euh… madame? Vous allez bien?
-Mais oui, mais oui.
-Peut-être, est elle en état de choc?
-Oh, que vous êtes collants! Dites-moi plutôt où je peux en trouver d'autres.
-D'autres ? Et bien, madame, nous serions ravis d'avoir un peu d'aide. Mais, la poisse de ses déchets n'est plus à sous-estimer.
-La poisse?
-Oui. Y a même pas un instant, ils ont percuté une importante cargaison de farine et un groupe d'enfants avec une calèche. Un dresseur d'animaux a pu stopper le désastre. Les parents et le boulanger sont furieux.
-Le Commandant Difor a demandé de les réunir sur la place de la ville. Mais ils sont nombreux et éparpillés, il faut du temps pour tous les appréhender. On vous conseille de rester en sécurité à l'intérieur pour le moment.
-Visiblement, personne ne vous écoute. Hihihi !
-Eh… en effet, les gens de Dastrino sont des gens que l'on peine à considérer. Pitoyable, négligé, idiot, vaurien, de la racaille rebutante et nulle en tout point. Normalement, il reste cloîtré dans la montagne. Mais s'il ose, aujourd'hui, nous contaminer avec leur poisse, on ne leur pardonnera pas.
-Oh, je vois."


L'agent Tarentule semble avoir saisi la situation. Dire qu'elle pensait à un événement commémoratif, ce n'est rien d'autres qu'une invasion de poisseux destinée à échouer. Cela en est presque triste. Elle ne peut s'empêcher d'y voir des mendiants qui ne savent pas mendier. Christy prend ainsi un tendre sourire en regardant les Dastinois ligotés.

"Je n'ai rien à faire de mon après-midi. Entre une belle-mère qui me déchire les tympans et un fiancé qui se plaît à imiter l'adolescent dépressif, autant dire que vous me sauvez d'un ennuie monstre. Hihi!
-Euh… vous êtes sur…?
-Oui, oui. Je vous les confie. Prenez-en soin. Je les attraperai tous!
-Mais Madame… !"

Les gardes n'ont pas eu le temps de la retenir qu'elle court déjà vers sa prochaine destination. Regardant autour d'elle, l'agent essaie de reconnaître les pillards en échec. La blonde parvient au niveau du bâtiment écroulé où des soldats ont attrapés les responsables.

"Olala! Ce n'est pas rien comme dégât.
-Ce n'est rien, mademoiselle. C'était un bâtiment abandonné. On prévoit sa destruction bien après, mais ces poisseux ont fait les choses biens cette fois. Haha. Il manque, néanmoins, de verdure dans ce paysage.
-Vous en avez vu d'autres?
-Ils courent comme des poulets sans tête. Ils peuvent être partout…
-Attention, chute de rondins !"

En effet, des rondins de bois déferlent dans l'avenue. La plupart des passants ont le temps de s'écarter. Tarentule active son Rope Action pour créer un filet tendu presque imperceptible sur la rue. Les rondins sont stoppés par sa manœuvre juste à ses pieds. Parmi les rondins, des pillards inconscients n'ont visiblement pas eu la chance d'esquiver cet accident. Un des marines est assez impressionnée par la scène.

"C'est vous qui avez fait cela?
-Oh… euh… "

Mince, sa couverture risque d'être compromise. Il lui faut un subterfuge et vite. Christy sort la première chose qui lui vient à l'esprit.

"J'ai simplement… beaucoup de chance. Hihi!
-J'ai entendu dire que des chanceux ont fait escale, ici. Merci de nous apporter votre bonne fortune. Lieutenant Byoush pour vous servir.
-Oh, comme c’est aimable de votre part. Je vous laisse prendre soin de ceux-là. Les rondins les ont bien cabossés. Hihi! "

Toute joyeuse, Christy semble avoir décelé les mots parfaits pour ne pas éveiller les soupçons. Elle continue à se promener aux travers des ruelles de plus en plus agitées. Soudain, une dizaine de Dastrinois sauvages apparaît dans une ruelle. Ils ont des sacs de patate sur le dos et il émane d'eux une odeur nauséabonde. Joignant ses mains, Tarentule les intercepte avec un grand sourire.

"Où allez-vous comme ça, chers messieurs ?
-Les gars, on la cogne ! C'est la veinarde qui nous chassent !
-Oh ! Les nouvelles vont vite. Hihi !"


L'un des crasseux s'avance, donnant son sac à ses camarades. Le regard déterminé, l'homme possède une aura que ses acolytes paraissent beaucoup respecter.

"Non, même à cinquante, nous pouvons vaincre la vaine. Partez avec le butin. Je la retiens.
-... tu es sûr ?
-PARTEZ! Pour les nôtres! Partez vite!"


Les autres pillards détalent avec leurs sacs comme si leur vie en dépendait. Leur énergie en est presque admirable. Christy ne s'ennuie pas, c'est le moins que l'on puisse dire.

"Vous pensez pouvoir me retenir assez longtemps pour la fuite de tes petits camarades. Gnihihihi ! Ne me faites pas rire.
-Ne me sous-estimes pas!
-Oh oh? Voyons voir cela."


Le Ricanement Demeuré ne semble pas l'avoir atteint. Il reste immobile en fixant la blonde qui lui fait face. Il est rare qu'elle doive commencer les hostilités. L'espionne fait mouvoir ses fils pour attacher les membres de son adversaire. L'art de la Toile lui permet de faire ployer le genou de son adversaire sans difficulté. Elle s'approche de sa victime et se penche en riant.

"Quoi, c'est tout? Ahahah! Quel sacrifice pitoyable. Vous faîtes peine à voir. Regardez-vous. Pris au piège dans des fils pénétrant doucement votre peau à chacun de vos mouvements. Gnihihihi ! Merci pour ce spectacle. Passons à la s…"

Quelques gouttes de pluie tombent sur la tête de Christy. L'homme ne réagit pas, le regard toujours aussi perçant. L'agent Tarentule n'a pas brisé sa volonté.

"Tiens, le ciel était pourtant si bleu."

Les petits gouttes deviennent rapidement une pluie battante. Elle regarde à nouveau son adversaire de haut.

"Je vois, vous contrôlez le climat. Si vous pensez qu'un intempérie m'arrêtera, vous vous mettez le doigt dans l'œil jusqu'au coude…"

Le tonnerre frappe et un éclair violent s'abat dans la ruelle. Surprise, l'agent Tarentule recule d'un pas. Sa victime vient de prendre la foudre de plein fouet, rompant les liens qui l'immobilisaient. Le malchanceux se redresse sous les yeux ébahis de la blonde. Il la fixe toujours aussi intensément.

"Hum, je dois admettre que vous êtes coriace. Hihi ! Je ne pensais pas me divertir autant.
-Dans la poisse… il y a les petits poisseux…ngh… et les grands poisseux. Je fais partir des grands. Je te retiendr…"

Un pot de fleur s'écrase brusquement sur le crâne du malheureux. Il tombe raide. La déception tombée du ciel pour la jeune Tarentule qui voulait jouer avec sa proie. Elle le ligote vérifiant que sa blessure crânienne n'est pas trop grave. Ce bougre est résistant malgré sa maigreur. Élevant sa voix, la jeune femme imite la detresse.

"Kyaaahhh ! Au secours ! À l'aide!"

Elle entend de suite des pas qui accourent en sa direction. C'est fou ce que c'est efficace. Laissant le soin des marines de s'occuper du malheureux, l'espionne a, maintenant, un groupe à pourchasser. Grimpant aux toitures à l'aide de son grappin, ses yeux balayent la ville en hauteur. Elle parvient facilement à repérer le groupe en fuite malgré le ciel gris.

D'acrobaties en acrobaties, Tarentule atterrit sur la tête d'un pillard prenant au dépourvu tous les autres. Son visage est écrasé par les bottes de la Tarentule le mettant directement dans les vapes. Le sac qu'il portait tombe au sol éparpillant son contenu. La jeune femme éclate de rire.

"Bahahah! Tout ça pour des tomates pourries! Ah… vous êtes d'un ridicule.
-Laisses nous tranquille! Nous avons pas ta chance, nous.
-Mais oui, mais oui. Rendez vous, je vous pris. Vous savez bien que c'est peine perdu."

Les hommes se regardent. La pluie s'est soudainement calmée. Ce n'était probablement qu'un nuage.

"Je veux pas mourir, tuer par une malade, les gars.
-Non, pense aux sacrifices des nôtres, il faut rentrer avec un peu de nourriture…
-C'est trop long, messieurs.
-On peut pas lui échapper, même Sulivane à pas tenu assez longtemps.
-On doit essayer au moins pour l'honorer.
-Elle va nous tuer !
-J'en peux plus de fuir à chaque fois. Cette fois je tiendrai, c'est notre seule chance. Je veux que ma fille mange ce soir.
-Quel touchant discours! Mais vous prêchez déjà une convaincue.
-Comment ça ?
-Convaincue de votre défaite. Hihihihi!"


Ni une, ni deux, l'agent du CP5 étend sa toile sur ses adversaires qui ne peuvent rien faire que trébucher dans ses fils et s'emmêler d'eux même dedans. Tarentule fait la moue. Tout ceci est bien trop facile. Un nouveau marine accourt à sa portée.

"Madame, vous les avez attrapés ?
-J'aurais bien voulu, mais ils sont tombés tout seuls.
-Oh! Vous nous aidez. Un grand merci. Ces poisseux sont pires que des rats. Ils courent dans tous les sens mais peuvent faire de gros dégâts sur leur passage.
-Je vous laisse prendre soin de ceux-là. Je viens d'en voir passer.
-Aucun problème, madame.
-Vous êtes un amour, Hihi!"


Le soldat sourit. Christy s'enfonce à nouveau dans la ville. Elle y croise souvent des Dastrinois isolés, déjà en sale état. Parfois, elle aide des marines lors d'une poursuite. Et elle finit même par limiter la casse d'une bande ayant réussi à entrer dans une librairie. Cherchant de nouvelles proies pendant sa promenade, la blonde est interpellée par un jeune marine.

"Madame la Veinarde, c'est bien vous qui nous aidez?
-Hihi! Appelez-moi, Christy. Et, oui, cela m'a pris, comme ça. Rien de mieux qu'une petite partie de chasse après un déjeuner arrosé. Hihihi!"

L'effet de l'alcool semble s'être un peu estompé, même si la fréquence de ses rires est toujours aussi élevée.

"Mon supérieur, le Lieutenant Byoush, m'envoie vous prévenir que la situation est stabilisée. La centaine de poisseux est parqué dans la place de la ville pour laisser la foule décider de leur sort.
-Comment ? Ce n'est pas la bonne façon de faire, mon cher.
-Oui, les exécuter sur place prendrait moins de temps. Vous avez bien raison. Le maire a fait intercession, étant donné que notre Commandant estime que ce souci doit être réglé entre habitants. Quoi qu'il en soit, il veut remercier votre contribution en vous mettant à l'honneur.
-Quelle merveilleuse idée ! Je vous suis."

La justice populaire, non mais quelle idée. Cela n'est pas ce que l'agent Tarentule veut pour ses proies. Elle compte bien mettre le nez dans cette affaire qui ne la regarde pas. La blonde semble avoir mis de côté la raison principale de son voyage, ici. Arrivant sur la place, son escorte la guide jusqu'au gibet de potence en fendant la foule amassée. En bas, un amas de pillards ligotés et encadrés par les marines. Surélevé, il semble avoir le maire de la ville et un marine, certainement le Commandant Difor, plus haut gradé sur place lors de l'événement. Les railleries et les insultes fusent dans cette foule en colère. Une foule principalement composée des mécontents et de ceux qui ont le temps, la plupart des habitants semblent peu intéressés par le sort des malchanceux. Le maire aperçoit la blonde le rejoindre sur l'estrade. Après une révérence mutuelle, il déclame à pleine voix.

"Mes chers collègues, habitants de Lokail, je comprends votre impatience, mais la garde aimerait honorer une chanceuse qui a aidé dans cette chasse à la vermine. Saluez donc, cette bienfaitrice. Christy la Veinarde!
-Ohoh! Quelle flatterie."


La foule semble clamer leur approbation face à cette nouvelle venue. Tarentule ne se doute pas que l'initiative du maire vise à gagner en popularité, mais elle sent bien une occasion pour renverser une tendance.

"Lokail, je vous remercie de votre accueil si chaleureux ! J'ai entendu dire que les gens de Dastrino sont condamnés pour leurs crimes. C'est ce que l'on attendrait d'une bonne justice. Mais la mort! N'est ce pas trop. Regardez-les. Ils sont si maigres, si faibles, si malheureux. Dastrino paraît frappé d'une famine sévère. Ce ne sont que des mendiants que la vie semble déjà punir."

Toute l'assemblée est perplexe face à ce discours inattendu.

"Pouahaha! Je plaisante. Qu'est ce que l'on aimerait voir le massacre de ses mécréants ! Ces parasites méritent moins que notre pitié. Leur puanteur et le mauvais œil les marquent tellement fort que cette île entière serait allégée du calvaire de leur existence."

Des cris approbateurs reviennent sous un fond de rire et d'applaudissements.

"Cependant, en tant que chanceuse, je me dois de vous prévenir. Savez vous où s'arrête la bonne fortune ? Nul part! Elle peut se propager où bon lui semble, si bien que je pourrais vous arroser avec, même après ma mort. Mais, savez vous où s'arrête la poisse?"

Tarentule marque un temps bien choisi. Des murmures inquiets en sein de la place commencent à émerger.

"Certains l'ont deviné. La mauvaise fortune suit les mêmes règles. Croyez-vous que les mauvaises récoltes de Dastrino sont dues aux vivants? Non, ce sont leurs morts, la véritable cause. Le lieu de notre mort absorbe notre chance là où notre destinée ne le fait plus. "

La foule s'agite. Des voix intriguées et affolées surgissent de plus belle.

"Tâcher le sol de cette charmante ville du sang de poisseux revient à la condamner à devenir une nouvelle Dastrino !"

L'obfuscation prend tout l'auditoire. Une telle phrase provoque des frissons à plus d'un habitant. Le maire, déstabilisé, prend la parole.

"Comment pouvez-vous en être sûr ?
-Êtes vous certain de vouloir prendre ce risque? Si c'est le cas, tant pis, mais j'espère que votre bonne fortune vous protège autant qu'à Leg's of Rabbit City."


Le maire semble être pris de court. Il ne sait plus vraiment quelle décision prendre car les mots de Tarentule ont fait naître une nouvelle superstition. En bon politicien, il se décharge de la responsabilité sur cette blonde.

"Qu'est ce qu'on en fait, alors? On ne veut pas les voir revenir, ici.
-Il est rare de les voir quitter leur trou, n'est ce pas? Il suffit qu'ils ne veuillent plus mettre le pied ici, ou n'en aient plus le besoin.
-À quoi pensez-vous?
-Je m'engage à leur faire un don pour garantir leur confinement dans leur terre maudite.
-Vous n'y pensez pas?!
-Si, si, mon cher. Je donnerais aux Dastrinois 8 000 000 de Berrys de ma poche, pour ne plus les voir à Lokail. Cette racaille pourra ainsi s'en sortir le temps de nouvelles récoltes moins mauvaises.
-Si jamais, ils reviennent ?
-Il faudra s'en plaindre au Gouverneur pour les éradiquer loin de Lokail. Mais vous savez bien que s'il y a des chanceux, il y a des malchanceux. Cela ne fera que retarder le problème.
-Cela fait bien longtemps que nous n'avions pas vu une veinarde aussi dévouée. Votre sagesse est entendue par toute la cité et vous en remercie. Faisons comme vous le préconisez.
-Merci! Merci! Vous êtes adorables. Rassemblez donc les malchanceux à la porte Nord de la ville, je vous pris. Je reviens avec les sous. Hihi!
-Commandant Difor?
-C'est donc votre décision. Ainsi soit-il."


Après quelques applaudissements, la foule se disperse. Certains sont déçus, d'autres soulagés mais la vie quotidienne de la ville reprend rapidement son cours. La part de la garnison située dans la ville se charge de déplacer les Dastrinois, la majorité en vraiment sale état, à l'image d'une grande procession. Avec un sac de tomates pourries qu'elle a vidé dans un coin de rues, Tarentule se précipite vers l'établissement de son beau-père, repère la fenêtre de la chambre d'Alaaric et s'y introduit grâce à son grappin. Sa malette en main, elle réunit l'argent nécessaire puis file comme une voleuse en plein jour. Apparemment, son fiancé n'est pas enfermé dans sa chambre. Étonnant. Une fois à la porte Nord, le Commadant la salue très sobrement. Elle se tourne vers les poisseux, tout sourire.

"Dastrinois, qui est votre chef?"

L'un des leurs s'approche avec un regard qu'elle connaît bien. Ce n'est autre que le dénommé Sulivane, grand malchanceux au crâne ensanglanté. Elle lui tend les 8 000 000 Berrys dans un sac qui était avant rempli de tomates pourries. Il regarde à l'intérieur, les yeux larmoyants.

"Je me suis trompé sur ton compte. Que la fortune t'accompagne encore longtemps, Madame Christy. Nos familles te remercient infiniment…"

La jeune femme hoche simplement la tête, en guise de réponse. Le reste des Dastrinois sont détachés et bousculés par les Marines. Ils s'éloignent, ne payant pas de mine, certains boitent, d'autres gémissent, mais, sur leurs visages, ils semblent avoir été touchés par la grâce. Martyrisé et maltraité, leurs efforts ont fini par payer. Les mains derrière le dos, Christy les contemple reprendre leur route avec un brin de mélancolie. À sa gauche, le Commandant, laconique, lui adresse enfin la parole.

"Vous avez réussi à les sauver. Pourquoi êtes-vous déçus?
-Hum, le temps passe trop vite quand on s'amuse.
-Vous êtes troublantes, madame Christy. Avez vous pensez à vous engager dans la Marine?
-Hihi ! Vous êtes le premier à me dire ce genre de chose. Malheureusement, je ne peux faire changer les projets de mon fiancé, ainsi. Merci de m'avoir laissé autant manœuvrer, cela dit. Vous aviez toutes les compétences  pour en finir de vous même.
-Mon code d'honneur m'astreint à ne pas m'impliquer dans ce genre de querelles. Cela reste des habitants du Royaume et leurs seuls crimes sont des dommages matériels et accidents mineurs.
-Raide comme la justice, n'est pas? Hihi! Sur ce, je dois vous laisser. , mes beaux parents doivent se demander où je traîne."

Difor hoche simplement la tête face à cette remarque. Il est parmi les rares personnes à déceler en Tarentule un vrai potentiel et une vertue. La blonde quitte la compagnie des marines, ainsi. Le début de soirée pointe le bout de son nez, et son enquête sur Edward Minaro n'a pas avancé d'un iota. Elle a l'impression qu'il n'y a rien à trouver de plus. Pas d'ami d'enfance, pas d'amourette, aucun détail suspicieux. Le point mort, finalement. Elle va encore jouer ce jeu quelques jours pour être sûre. Si ce n'était pas qu'une mission politique, elle aurait vite fait changer de méthode.

Christy rentre enfin chez ses beaux-parents, un sourire enchanteur sur le visage. Elle croise ,d'abord la Mère Minaro, à son grand désarroi. Il faut cependant qu'elle conserve son rôle de bru modèle.

"Belle-maman! Vous devinerez jamais ce qu'il vient de m'arriver. "
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Je ne le savais pas, mais l'après-midi de ma "future femme", avait été bien plus agité que je ne l'aurais pu imaginé. De mon côté, toute avait été bien plus calme, plus posé... D'intenses réflexions pleines de vide et sieste. Dans le fond... Je crois que la vérité, c'est que j'avais fini par détester cette île. Comme un rejet d'une partie de ma vie, ce moment ou je vivais de passion et d'un brin de folie. Cette époque innocente, ou rien n'allais plus loin que l'instant présent.

Plus d'alcool que j'accepterais de l'assumer aujourd'hui, plus de conquête, mais pourtant malgré ces plaisirs futiles et cette chaleur, je me sentais seul. Cette île trop petite pour moi, ce feu qui n'était jamais assez ardent, les couleurs n'étais jamais assez vive, les plats sans saveur. "L'herbe devait être plus verte dans ce vaste monde" voilà ce que je me disais a l'époque où j'avais pris la décision de quitter cette île. J'étais celui qui avait demandé a son frère de l'accompagner, parce que je ne pouvais pas le faire sans lui. Nous avions besoin l'un de l'autre, comme deux faces d'une même pièce. J'avais soif de liberté, un désir que je n'arriverais jamais a satisfaire sur cette île. Le monde devait être ma scène, pourtant, mon frère n'avait pas cette envie, lui rêver de pouvoir, de "se faire une place au soleil" comme il aurait dit.

Revenir ici, me rappeler celui que j'étais avant de devenir Cipher Pol.... Les doutes que j'avais a cette époque. Est-ce que j'étais un chevalier blanc? Certainement pas, est-ce qu'une part de part de moi avait peur de celui qu'il pouvait devenir?... Peut-être que oui. Je pense que dans le fond, j'ai toujours cru que l'on vis dans un monde pourri, et que ceux qui pourrisse ce monde mérite de mourir, peut-être que c'est la raison pour laquelle j'étais devenu un chien du gouvernement... Vendre son âme, contre la possibilité de rendre ce monde un peu moins pourri.

C'étais l'heure du repas, et si Christy et ma mère semblait être devenu les meilleures amies du monde a se parler... Mon père venait me voir, avant de me demander de le suivre jusqu'a ce petit jardin en face de la maison. Toujours dos a moi, celui-ci prenait la parole:


" Tu crois que je ne vois pas que quelque chose te tracasse?... Que tu le veuilles ou non, c'est moi ton père, et je te connais bien plus que tu ne veux le reconnaître... "


J'essayais de prendre la parole, mais celui-ci ne me laissait pas faire, alors qu'il reprenait instantanément :

" Ne m'interromps pas fils! ... Je sais très bien pourquoi tu es la... Tu es la pour te punir, n'est-ce pas?... Tu culpabilises, car tu penses que tu es responsable des actes de ton frère. Tu voudrais qu'on te punisse, sauf que tu n'est pas responsable. Edward a choisi sa voie, et tu a le droit d'en faire autant, vous êtes nos fils et quoi que vous fassiez nous vous aimerons toujours... Ta future femme a l'air espiègle, mais cela ne m'étonne qu'a moitié, tu seras toujours un garnement... Mais je suis fier de toi mon fils. "


Il me regardait en souriant, alors qu'une part de moi était choquée... Il ne m'avais que très peu dis qu'il m'aimait dans ma vie, a t-elle point que je sentis un poids sur mon cœur pendant un instant. Elle m'attraper par l'épaule, en me ramenant dans la maison, toujours a rire. Je rendrais dans la maison comme assez sonner, alors que me regarder un instant, avant de reprendre :

" Al'? Tu vas bien? "

Avant de reprendre auprès de son mari :

" Qu'est-ce que tu a encore raconté a ton fils? Hein Minaro! ... BON, a table!


Nous nous installions a table, et le repas commencer de manière plutôt joyeuse, j'étais surpris de voir que Christy parlais a ma mère... A moins qu'elle prenne vraiment a cœur ce petit rôle. Je souriais un instant, je profitais du moment, car je savais que c’étais bientôt la fin. Dans quelques jours, je retournerai a ma vie normale. Je regardais Christy... Elle était tellement différente de moi, notre couple était vraiment crédible ? J'avais peine a y croire.
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La jeune fiancée raconte à sa belle-mère ses péripéties. Essayant au mieux de monopoliser la parole, elle fait quasiment un monologue énergiquement entrecoupé de hochement de tête, de sourires amusés et de la préparation du dîner. Bien sûr, elle a édulcoré certains passages, évitant bien évidemment de traiter des combats pour les dépeindre comme des coups de chance fortuits. Elle reste malgré tout proche des faits, mais le sourire de son auditrice témoigne d'une certaine incrédulité. Il est évident que le récit rapporté par la blonde lui semble exagéré. L'agent Tarentule espère que les coordinateurs ne seront pas aussi sceptiques pour son rapport.

La paix pour ses oreilles est interrompue, quand son fiancé et son père se pointent. Le cris de la Mère Minaro résonne encore de son crâne. Décidément, elle ne s'y habitera jamais. La jeune femme s'installe aux côtés d'Alaaric pour le dîner. Une soupe d'aspect plus raffiné que le vieux couple se permet au quotidien. La mère fait des efforts pour recevoir enfin son fils depuis autant d'années. Est-ce une manière de le convaincre de rester plus longtemps ? Comme c'est mignon, Christy serait presque jalouse de ne pas avoir bénéficié d'une génératrice aussi attentionnée.

Le temps du service, la blonde contemple, une nouvelle fois, cette bouteille de vin rouge bien entamée. Elle n'aurait sûrement pas dû faire autant de folie sur cette île. Ses prochaines infiltrations pourraient en être compromises. Cet écart de conduite ne doit plus se reproduire. Christy saisit donc la carafe d'eau pour remplir son verre.

La couturière remarque le regard perplexe de son fiancé poser sur elle, et lui rend par un sourire taquin. Alaaric doit se demander où en est l'enquête sur sa personne, ou alors, il commence à se lasser de ses attitudes. Elle provoque toujours cet effet chez les personnes qu'elle côtoie trop longtemps. Pourtant, elle se contient beaucoup devant ses parents.

Il est temps pour Christy de recommencer la collecte d'informations. Connaissant assez de choses sur la Mère, et voulant éviter de se torturer les oreilles, la blonde cible le père. Cet homme reste assez difficile à souder du premier coup d'œil. La fiancée s'assure un sujet qui pourrait l'aider à saisir cette personne. Toute souriante, elle se lance.

"Mr. Minaro, je serai curieuse de savoir ce que vous pensez du maire de la ville. J'ai pu le voir discourir, mais je ne connais rien de ses inclinaisons. Est-ce un honnête homme?"
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Alors que tout se passait plutôt bien, Christy avait la bonne idée de commencer a parler politique avec mon père. A vrai dire, mon père a toujours eu sa propre vision de la chose et n'a jamais vraiment mâché ses mots en ce qui concerne la politique et c'est donc sans surprise qu'il commençait a reprendre en montant pratiquement instantanément sur ses grands chevaux:

"C'est un escroc! Un Vandale! Il cherche a nous faire mettre la clef sous la porte avec ses foutues taxes! Je m'en irais lui mettre une ... !"

Il n'eu même pas le temps de finir sa phrase que son intervention n'allais pas du tout être du goût de ma maternel, qui n'hésitait pas une seconde a lui clouer avec une intervention digne de ses plus grands moments. Un simple mot, qui avait la puissance de cent mille, un grand, un beau, un mythique :

" CHERI! "

Lancer avec un regard digne de la foudre en personne, suite avec laquelle mon père repris tout de suite:

" Oui, un bon gars, tout a fais!"

La tarentule semblait pour le moins intriguer par cette intervention et sa curiosité n'en fut que plus attisé, lorsqu'elle reprit d'un air espiègle:

"Hihi! Les taxes sont si lourdes que cela? La ville paraît si prospère pourtant."

Chose qui allait nous faire rentrer dans un nouveau cycle:

" Ça, c'est ce qu'ils veulent que tu crois! ils prospèrent au frais du contribuable! C'est des margoulins! Des brigands des...! "


A nouveau le simple regard de ma mère suffit a faire changer tout de suite mon père:

"Des gens tout a fais correct! "

Reprenait-il en se raclant la gorge. Pourquoi cette réaction me demanderais-vous... Et bien, dans la vie, il y a des gens qu'il vaut mieux ne pas contrarier. J'aimerais personnellement affronter une centaine de dragon, même le légendaire Gold D. Roger plutôt que la fureur de ma mère lorsqu'elle est courroucée. En colère, un séisme ou même un tsunami semble calme. Je me rappelle encore de cette fois ou elle a littéralement mis en chantier un magasin, car il vendait des articles trop cher. Il ne faut pas se fier a son côté artistique. Il y n'a qu'une seule personne dans ce monde que j'aurais peur d'affronter et cette femme c'est Annabelle Minaro.

Pourtant, sûrement consciente de cette situation, ma "fiancée" reprenais joyeusement:

"J'ai entendu dire que si on est assez chanceux, l'on pouvait vivre dans l'abondance à Leg's of Rabbit city. Vous n'avez jamais pensez vous y installer ?"


"C'est des foutaises, Un coup de com voila ce que c'est ça! .... OUI OUI! Je veux dire! Très bel endroit, mais on est très attacher a notre petite boutique qui ont vu grandir nos enfants! "

A ce moment-là, bien que délicate, la situation restait gérable. Mais la, sans crier gare, la blonde allait lancer un sujet qu'elle n'aurait jamais du ouvrir....

"Avec un peu chance, cette petite boutique deviendra grandes pour accueillir des petits enfants de temps en temps. Hihi!"

J'en fis tout de suite les gros yeux. Elle avait littéralement pété les plombs, elle ne savait pas que c'était le pire sujet a abordé lorsqu'on est en face de ses beau-parents. Eux semblaient ravis, alors que ma mère reprenait joyeusement:

" Vous avez déjà l'intention d'avoir des enfants? Ça, c'est une bonne nouvelle! Je commençais a déspérer qu'un de mes enfants nous ramene un petit-fils!"


Je me devais d'intervenir, mais si je voyais le sourire de satisfaction de la tarentule qui venait de me mettre dans l'embarras, je savais que nous étions déjà dans une situation qui ne tarderais pas a nous dépasser:

" " Oui, enfin, c'est un projet comme tant d'autres hein! Ce n'est pas encore d'actualité "


Bien sûr, Christy ne put pas rester de marbre et n'hésitait pas une seconde avant de remettre du bois dans la cheminée sur le point de prendre feu:

"Une fois avoir rempli nos souvenirs de plein d'aventures, il nous restera plus que celle-ci. Hein, Ricou chéri ? Hihi!"

" Oui enfin... "

Ce fut cette fois a mon père d'intervenir, l'air plutôt satisfait de la tournure qu'était en train de prendre cette discussion:

" Écoute un peu ta femme! Un jour il sera tant pour vous de vous poser et d'avoir un vrai foyer, vous nous ferez de très beau petit enfant "


Ma "femme" ne put encore une fois pas s'empêcher d'intervenir et allait nous porter le coup de grâce:

"Voyons, beau-papa. J'aime quand même son petit côté agité. Nous ne serons pas un foyer comme les autres, vous devez bien vous en doutez. Je ne veux pas faire peur à mon Ricounet non plus. Hihi ! "

Reprenait-elle en riant, et en me pincant le nez... Je souriais, elle voulait jouer au petit couple, très bien... C'est-ce qu'on allez voir, ma main passais délicatement sur sa joue, alors que je reprenais:

" - " Mais moi aussi je t'aime ma christy chérie"

Ma mère amuser par cette situation décidais d'a nouveau prendre la parole:

" Vous êtes mignon! Allez, le bisou!"


A ce moment, nous tournions la tête vers elle, comment ça le bisou? C'est a ce moment qu'elle fut rejoins par mon père et taper des mains en cœur !!

" Le bisou! Le bisou! Le bisou!

Cette fois, la situation nous avait complètement échapper.
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La situation est devenue plutôt cocasse. Dire qu’elle voulait mettre son collègue dans un profond embarras. Christy ricane. Les parents d’Alaaric semblent s’y prendre au jeu. Et bien trop à son goût, même si cela flatte son jeu d’acteur. Elle se replace au fond de son siège, afin de calmer leurs ardeurs.

"Allons, allons. Cela me gêne devant vous.
-Je vous trouve bien prude, allez les amoureux!


Cette remarque ne manque pas de piquer la jeune femme. Et les demandes des parents reprennent de plus belle.

"Le bisou! Le bisou!

Son retrait ne semble pas fonctionner. L’agent veut à tout prix éviter de souiller ses lèvres. Une des rares barrières qu’elle hérite de son éducation de bourgeoise de Saint-Uréa. Le baiser est réservé pour l’homme choisi, et l’on partage son intimité qu’avec son mari. Sa génitrice lui a tellement ancrée ces directives alors qu'elle a, elle-même, trompé allègrement son mari. Pathétique. En suivant ces injonctions avec rigidité, Capulina y voit une garantie de ne pas ressembler à cette mégère qui lui a servie de mère. Cela lui a paru d’autant plus facile car la blonde se croit insensible à l’amour passionnel, ne l’ayant jamais connu jusqu’à présent. Elle n’aurait jamais imaginé qu’une de ses missions nécessite de tel passage à l’acte, qu’elle ne daigne même pas offrir aux coordinateurs libidineux. Christy décide de suivre la stratégie de provoquer un peu plus jusqu’à ce que l’indécence freine le vieux couple.

"Hum. Je veux bien céder, si vous ouvrez le bal. Hihi!"

La couturière se dit qu’ils ne voudront pas non plus se palucher devant une inconnue et leur fils. Mais le couple parental se regarde avec tendresse et envie.

"Oh viens-là, ma diablesse !
-Mon vieux grincheux ! "


Plusieurs baisers saliveux s'enchaînent au plus grand désarroi de l’agent Tarentule. Même Alaric se cache les yeux, un instant. Pour un couple bien rangé, ils n’hésitent pas à prouver leur amour. La jeune femme aurait du s’en douter. Il va lui falloir aller plus loin. Elle se lève donc en desserrant son col.


"Oh oh! Cela me donne tout de suite une drôle d'envie d'aller me coucher. Allons profiter de notre intimité aussi, Ricou chéri ! Nous essayerons de ne pas être trop bruyant, chers beaux parents. Hihi!"

Elle commence à traîner Alaaric par le col en déboutonnant un peu plus sa chemise. C’est sans compter la persistance de sa belle-mère. Son regard pointe les jeunes d'un air contrarié.

" Dis donc la jeunesse.... Vous ne croyez pas vous en sortir si facilement? "

Alaaric regarde sa mère avec de gros yeux, tout comme son père. Mais qu’est ce qui lui faut de plus à cette mégère. Christy vient littéralement de faire une allusion à une coucherie d’amoureux. Un sentiment de défiance naît chez la blonde. Comme quand sa propre génitrice lui ordonnait une corvée qu’elle n’avait aucune envie de faire.

"J'ai dis... Le bisou! "

Madame Minaro a des flammes dans les yeux. Elle n’en démords pas poussant l’agent Tarentule dans ses derniers retranchements. Cette vieille à la voix grinçante veut un bisou, elle aura du lubrique bien outrancier ! Christy fait des bisous partout de la joue au cou en évitant la bouche à son soi-disant fiancé. Collée à son torse, elle essaie de l’éloigner de la table pour aller vers les chambres.

"Il fait si chaud d'un coup. Allons, si vous voulez des petits enfants, belle-maman, il faudrait laisser libre cours notre érotisme. Hihi!"

Une expression perplexe apparaît sur le visage du père.

" ...vous êtes sûre que vous allez vous marier? Parce que je trouve votre attitude bizarre tout de même. "

Quelle plaie! Non seulement, ces indécences ne les font absolument pas tiquer, mais, en plus, ils commencent à douter de leur couverture. Qu’est ce qu’il faut pour refroidir ses vieux cochons, à la fin ! Malheureusement, elle a commencé cette stratégie, Christy ne peut plus reculer. Quoi qu’il en coûte, elle ne fera pas ce bisou, encore moins si on insiste !

"Monsieur Minaro, avez vous eu besoin de prouver votre amour en embrassant votre femme devant vos beaux parents? Si vous insistez, on peut le faire juste sur cette table. Hein mon Grand magicien ! "

Elle tire finalement son homologue par le vêtement et le pousse sur la table en faisant tomber quelques couverts. Elle pose le genou sur la table, collant leurs hanches face à face et commence à défaire sa robe pour dévoiler les épaules. Ils veulent voir de l’amour, qu’ils regardent ! Bien entendu, elle attend que les beaux-parents soient frappés de l’outrage et de l’indécence de ce geste. Malheureusement, Alaaric est le premier à réagir en attrapant Christy par les épaules.

" Calme toi ma chérie, on est pas obligé non plus d'en arriver là, non plus... je pense qu'on est tous fatigués et on va aller se coucher. Ça calmera les esprits."

Les parents se regarde et reste silencieux, les agissements de la jeune femme ne les ont clairement pas convaincu. Faisant l'innocente, la blonde attise cette ambiance inconfortable.

"Mais tes parents voulaient tellement nous regarder."

Alaaric joue la contrariété. La couturière n’y peut rien si ses parents n’ont aucune notion de bienséance pour la laisser aller jusque là. Cependant, elle retient la leçon de son erreur. Ne jamais tenter cette stratégie dans une situation similaire, une raison bidon lui aurait valu le même degré de suspicion en beaucoup moins d’effort.

" Ça suffit maintenant. La soirée a été longue. On va se coucher.
- Hé bien... Veuillez alors pardonner notre indélicatesse, notre époque devait sans doute être différente. "

La mère garde le silence, mais son visage témoigne des doutes qui la traversent. Le jeune couple monte ainsi à l’étage dans un malaise général qui ne semble pourtant pas faire disparaître le sourire de Christy. Après tout, elle a réussi à fuire le bisou.
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Une fois n'est pas coutume, j'avoue que j'étais plutôt contrarié. Je comprenais qu'elle n'ai pas voulu m'embrasser, mais elle avait été non loin de mettre en péril la couverture de notre mission. De mon côté, j'avais déjà beaucoup moins de retenu sur mon intimité et peut-être que le fais que je n'ai tout au loin pas été des plus vertueux biaiser  mon jugement, je n'en comprenais pas plus la réaction de la tarentule. Heureusement que cette mission était face a mes parents et non pas face a des révolutionnaire ou autre pirate, car nous aurions été démasquer bien plus vite. Un tel manque de professionnalisme, je n'avais jamais vu, et pourtant j'étais loin d'étre un modèle la plupart du temps.

Une fois arriver dans la chambre, je fermais la porte a clef, afin d'être sur de ne pas être entendu et que personne ne puisse nous surprendre:


" C'était quoi ça?"


De manière plutôt innocente, la voila a reprendre:


"Je te comprends. Tes parents sont drôlement persistants. Hihi!"

Elle jouais a l'imbécile qui n'avais pas compris la gravité de son geste, pourtant j'étais certain qu'elle savait qu'elle avait été trop loin. De mon côté, je restais sérieux:

" Tu sais tres bien ou je veux en venir, tu prend mes parents pour des idiot? Autant leur dire la vérité tout de suite si il te prend la bonne idée de recommencer ce genre de truc, je suis ravi de ne pas être en situation ou notre vie aurais pu etre mise en danger. La couverture est la chose la plus importante et toi a mis en peril la notre. Je n'en reviens même pas d'avoir a expliquer ce de chose. "


Je soupirais avant de reprendre simplement en expliquant que la soirée avait été longue. Je m'installer sur mon lit, cette journée avait été longue et plutôt épuisante, je n'avais qu'une envie, c'était qu'elle termine de même que cette mission qui n'avait aucun sens a mon avis. Cependant, la tarentule ne le voyais pas de cette œil et allez reprendre avec des actions plus hors de contrôle. Elle commençais a me regarder sur d'elle avait de reprendre:


"Rooh! Tu exagère, Ricou. Notre petit jeu tiendra largement le temps du séjour. "


Elle tirais le coussin de dessous ma tête, avant de continuer:


"Mais, si tu as si peur. Cela me gêne pas d'en rajouter. Hihi!"


Elle commence a me frapper avec l'oreille assez fort, puis simule un fort gémissement. Histoire que mes parents entendent bien, elle s'amusait avec cette situation gênante.


"Oh! Mon Grand Magicien ! Encore!"


Elle continue à me frapper avec le cousin pour me déloger et chuchote.


"Il va falloir que tu sortes de mon lit, si tu veux dormir. Je peux continuer comme ça toute la nuit. Fufufu."


Elle reprend un nouveau cri avec un sourire narquois.


"Oh! Pas si fort! Hihi!  

De mon côté, je n'étais pas du tout convaincu par sa stratégie qui me semblait tout droit venu d'une autre planête. Je reprenais le coussin de ses mains avant de lui lancé dessus en lui disant d'arrêter, mais rien n'y faisais, la tarentule avait décider de n'en faire qu'a sa tête en reprenant:

"Oh! Oui! Oui! Sort le lapin!"

Et la, je devais bien avouer que ça commençais a bien faire. Je me sentais limite provoquer, alors que je me levais avant de la plaquer sur le lit en lui mettant la main devant la bouche et de reprendre avec un bon gros, mais néanmoins venu du coeur:


" Mais tu a fini oui? "

Assez géner par cette proximité physique entre nous, je ne tardais pas a enlever ma main avant de me relever:


" Tu en fais trop la... "

Christy semblait surprise par mon agissement. Ignorant mon geste, elle se redresse et commence à retirer ses chaussures, puis chuchote en souriant malicieusement.


"Nous n'en faisons jamais trop en mission. Tu ne venais pas de me sermonner sur l'importance de notre couverture. Le petit Ricou n'assume plus son rôle. Fufufu."


Elle n'a visiblement pas apprécier mes critiques. Assise et le regard défiant, elle sautille sur mon lit et les gémissements reprennent.


"Oh ! Ah ! Oooh ! La baguette scintille. Hihi... Aaah !"


Je la regardais un instant, plutôt dans l'incompréhension devant ce cirque, alors que je finissais par lui poser la question qui me tarauder a ce moment la:


" Mais tu a deja coucher avec un homme? Personne ne fais ce genre de bruit "

Directement son expréssion changeais, alors qu'elle prenais une mine contrarié par ma question un instant:

"Qu... Humpf. Nous n'avons pas les mêmes références."

Ma remarque l'avait mise quelques peu dans l'embarras, affaissant son sourire un instant. Mais la blonde reprenais rapidement avec une attitude plus piquante.

"Mon fiancé n'a pas été assez énergique dans ses expériences passés. Ou bien je suis une trop grande simulatrice. Fufufu. Quoiqu'il en soit, tes parents ont dû bien comprendre notre activité. Et tu n'as pas semblé très endurant. Fufu."

Elle s'étale sur le lit pour le monopoliser. Mettant sa mallette sur ses jambes, elle l'ouvre et trifouille à l'intérieure. Elle cherche sa robe de nuit.

"Sur ce, mon cher. Tu devrais préparer ta couche au sol."

Pour le coup, je n'étais pas d'accord. Je lui expliquais que dans ma chambre, c'était ma loi, mais elle semblait bien décider a ne pas lacher l'affaire, Christy ne daigne pas me regarder et pose son vêtement plié sur son coté droit. Elle trie l'intérieure de sa mallette en lui répondant avec un soupire.

"Un peu de galanterie et d'hospitalité ne te ferait pas de mal. Tu ne vas quand même pas te battre pour si peu."

" Je ne dormirais pas par terre dans ma propre chambre"

"Celle que tu as quitté, il y a des années sans y penser revenir. Est-ce qu'une propriété que l'on abandonne, nous appartient toujours ? Hum... la réponse est évidente pour moi, et elle ne va pas te plaire. Hihi! Cesse ton caprice d'enfant, mon cher, je n'ai plus l'énergie de le supporter."

" Je ne te le repeterais pas, je ne dormirais pas par terre"


Nous étions tout deux bien déterminer a ne pas dormir par terre, alors que la guerre commençais a semblait inévitable, il n'y avais qu'un seul moyen de régler ça... Elle ferme sa mallette. Christy tapote le coussin, en me fixant l'air moqueuse. Elle prend ma ténacité pour un défi.

"Que c'est dommage, je n'avais pas bien entendu la première fois. Hihi!"

De mon côté, je prenais un autre coussin avant de reprendre
:

" Ne t'en fais pas, j'ai d'autre moyen de te faire comprendre "

Elle se redresse sur ses genoux, le coussin en position pour l'affrontement.


"Oh oh! J'ai hâte de voir cela, Ricounet."

La guerre allait bientôt débuté.
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L’agent Tarentule resterait en position défensive prête à esquiver une agression pour répliquer. Malheureusement, Alaaric feinte en changeant le coussin de main avec une vitesse de mouvement presque imperceptible à l'œil nue. Il prouve sa qualité de prestidigitateur en surprenant la blonde.

Elle prend le coup en pleine tête, basculant vers la tête du lit. Utilisant ses fils, elle agrippe le bras de son adversaire, puis attaque vers le haut avec son cousin.

Il encaisse l'attaque avec son Tekkai et tire, ensuite, sur la corde pour ramener Christy brutalement vers lui. Il enchaîne une attaque avec le coussin de l'autre main.

La tisseuse n'émet aucune résistance, au contraire. Dans sa chute, Tarentule utilise le Geppou pour augmenter son élan. Elle parvient à éviter le coussin en annulant toute distance avec le corps du magicien. En contact avec son torse, elle libère de nombreux fils grâce à son Rope Action et dans l'objectif de le saucissonner.

Le prestidigitateur se retrouve dans une position délicate. Il use de sa dextérité et de son habileté pour parer les multiples fils avec le coussin et défait rapidement ceux qui l’entrave avec sa main libre. Il met un coup d’oreiller à la fille qui le colle.

Elle le repousse, en restant sur le lit. Voyant bien que ses attaques sont vaines, Christy décide de s’adonner à de l'anti-jeu.

"Alors, tu t'es bien amusé. Maintenant, j'arrête de divertir l'enfant que tu es."

Activant son Art de la toile, elle crée une cage  autour du lit avec ses fils de pêche, puis s'allonge en activant le Tekkai. La stratégie est simple, elle a la position, elle la conserve. Alaaric, en dehors du lit, réagit.

Je suis loin d'avoir perdu.

Il envoie un violent  coup de pied dans les fils, les rompant avec force. Il se saisit le lit qu'il retourne pour mettre sa rivale par terre. Quelle tactique brutale pour un artiste de rue. De sa force, il remet le lit en place pour s’y allonger.


Christy se faufile sous le lit. A l'aide de ses fils accrochés du haut du lit jusqu’au-dessus de son armoire finissant dans ses mains, elle crée un système de traction pour surélever ce lit. La blonde pousse ensuite brusquement sur ses jambes.

A ce moment, Alaaric sens le lit se lever et fait une pirouette pour atterrir sur ses pieds. Il se jette sur le lit avec son tekkai qui le rend bien plus lourd au-dessus de l’agent Tarentule. Le choc s’accompagne d’un grand fracas.

"Tu t'avoue vaincu? "

Utilisant son Kame-E, Christy se faufile hors du dessus du lit, les cheveux pleins de poussière. La violence du magicien a bien failli lui casser quelque chose. Une fois extirpée, la couturière saute sur le lit, armée d'une aiguille. Elle utilise l'Ajustement stylistique pour coudre en un instant des points clés des vêtements d'Alaaric, comme les coudes , les épaules et les genoux, au lit en passant par la couverture et les draps. La blonde répond avec un rire provocateur.

"Jamais. Hihi!
-Ok, tu l'auras cherché."

Alaaric tire sur ses deux bras comme un bourrin, arrachant des morceaux de ses vêtements. Il serre son adversaire contre lui et utilise son Tekkai pour l'immobiliser. Quoi qu’elle entreprend, cet adolescent attardé a toujours du répondant. La frustration monte de son côté.

"Quelle plaie!"

Immobilisé, Christy est prise de cours. Elle s'empare d'un coussin, laissé en plan pour le coller au visage d'Alaaric. Lâchant un bras, celui-ci prend le coussin puis le met sous sa tête.

"Arrête de faire l'enfant."

La tisseuse profite de cet instant, où le Tekkai est désactivé, pour se libérer de son emprise grâce au Kame-E. Debout sur le lit, elle le regarde de haut. N’ayant plus d’idée pour atteindre ce capricieux, l’agent tente de convaincre à sa manière.

"N'est ce pas l'hôpital qui se fout de la charité? Tu as clairement la force de dormir par terre. Laisse une jeune femme frêle, délicate et fragile profiter d'un nid douillet."

Son opposant se met à rire en croisant les bras.

"Tu es aussi délicate et fragile que moi, je ne dormirais pas par terre, c'est non négociable.  
-À trop camper sur tes positions, on ne va pas dormir. Dieu sait ce que je peux être... maladroite quand je manque de sommeil. Hihi!"

Elle utilise une nouvelle fois son Rope Action, mais utilise ses fils pour le fouetter un peu partout mais surtout le visage. Sa colère parle, mais Alaaric ferme les yeux et utilise son Tekkai, fermement.

"Tu seras à court de patience avant moi."

Tarentule en a ras-le-bol de ce saltimbanque ridicule. Elle sort du lit. La blonde se sentait raisonnable jusqu'à maintenant. Elle décide de libérer sa frustration autrement et s'empare de ton violon.

"Mon cher, Ricou. J'ai été bien aimable, jusqu'à maintenant. Ta combativité est admirable mais, sache que je ne me retire jamais sans provoquer de regrettables dégâts. Hihi!"

Christy explose l’instrument sur le sol. Elle ouvre ensuite l'armoire, avec rage, et commence à la vider de son contenu partout dans la chambre. Alaaric ouvre un œil vers Christy, puis le referme avec un air supérieurement détaché.

Une fois l'armure vidé, elle utilise ses fils pour la faire basculer violemment vers le lit. Le fils Minaro envoie un coup de pied dans l'armoire pour qu'elle tombe à côté du lit.

"Tu es consciente que je ne rangerais pas le boxon que tu es en train de mettre?
-Moi non plus, ce n'est pas ma chambre, et encore moins la maison de mes parents. Hihi!"


Il faut bien qu'elle se défoule sur quelque chose, si Alaaric est si intouchable. Elle jette ensuite son dévolu sur le bureau. Christy le fouille avec la même énergie, retirant les tiroirs, éparpillant les affaires de l'en d'enfance d'Alaaric, déchirant des cartes et d'autres matériels de magie. Malgré cette fouille en profondeur, elle ne trouve rien de suspect. Toujours avoir sa mission dans un coin de sa tête, même submerger par les émotions à la fin d’une journée fatigante. Le magicien prouve une nouvelle fois que les actions de sa fausse fiancée ne lui font ni chaud, ni froid.

"Fais ce qui te chante, je te trouve néanmoins ridicule, je te souhaite juste que mes parents ne finissent pas par se demander ce qu'il se passe. "

Elle ne répond pas mais contemple ce désordre avec un peu de regret. Christy s'est laissé aller au caprice, pour un adolescent attardé. Bien évidemment, le désordre ne le dérange pas autant qu’elle. Tout, dans son style, est déjà un bazar. Son cerveau tourne à l'envers comme tous les créatifs torturés. Tarentule se calme. Cette mission est plus frustrante qu'elle aurait pensé. Ayant vidé le bureau, Christy commence à ranger et trier les affaires. Les babioles et les jouets magiques cassés sont mis de côté. De même pour le violon mis en pièce, elle essaie de l’arranger comme elle peut pour le remettre à sa place.

Elle déplace ensuite l'armoire en la laissant couchée. Le grand meuble collé au mur, les vieilles planches y sont décrochées avec un peu de peine.  L'agent rassemble et replie les vieux vêtements d'Alaaric pour tapisser le fond de l'armoire. Elle prépare un nid de fortune pour la nuit. Le faux fiancé soupire en voyant la mine déconfite de Christy. Il finit par se lever.

"C'est bon laisse, couche toi. Je vais ranger."

Alaaric reprend là où Christy s'est arrêté. Il regarde certaines affaires, les range, avec les affaires de magie qui n'ont pas été cassées. L’agent Tarentule le fixe avec beaucoup de mépris.

"Toujours à vouloir jouer avec des airs supérieurs. Il fallait donc que je renonce pour te faire céder. Manques-tu autant d'attention pour tourmenter ton monde juste par égo?"

Tarentule s'intéresse, ensuite, au lit qui a quelque peu souffert de l'affrontement. Elle y découd les manches arrachées d'Alaaric, puis dépoussière la surface. Elle refait les draps et tapote les cousins déformés par les coups. Le plus fastidieux reste de réunir ses fils rompus éparpillés autour. Le jeune magicien laisse transparaître un sourire sur son visage, encore une fois.

"Et cela n'est qu'un seul de mes nombreux défauts."

Le bougre n’a jamais autant souris que ce soir en humiliant sa collègue. Il redresse l'armoire en constatant qu'il va devoir la réparer, puis il finit de ranger le bordel, lentement mais sûrement. La blonde, agacée, remet la question du lit en débat.

"Je peux savoir où le Ricou à sa mère compte dormir s'il cède si gracieusement son lit."

Le prestidigitateur commence à ouvrir la fenêtre en souriant.

"On est pas marier que je sache"

Il rigole et monte sur le toit. L’adulescent s'y installe avec suffisance, les bras sous la tête. La blonde perçoit bien qu'Alaaric est très satisfait de lui céder la victoire, comme si elle avait besoin de sa pitié pour gagner. Elle comprend vite qu'une vie de couple avec ce narcissique deviendrait rapidement une relation toxique. Rien ne le satisfait plus que son égo mis en valeur. Christy claque les fenêtres derrière lui. Elle plaint les femmes qui tomberont dans ses filets.

L’agent Tarentule se secoue les cheveux pour enlever la poussière. Puis, elle se change pour mettre sa robe de nuit, puis se blottit dans le lit. Après une telle journée, elle se sent suintante et sale, mais il est trop tard pour une douche. Ses muscles se relâchent. Son sommeil vient presque instantanément.
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