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Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1

Voilà maintenant deux jours que je traverse le désert en quête d'une ville où je pourrais renforcer les informations que j'ai répertorié. Je suis vêtu d'un short ample blanc, d'un haut de soutien-gorge rouge et de mon indémodable cape rouge. J'ai accordé cette tenue avec des lunettes noires et d'une paire de tong noires également. Mes cheveux sont détachés et virevoltent au rythme du vent ... pour ainsi dire, ils ne bougent pas, à cette heure-ci, il n'y a pas l'ombre d'une brise dans ce désert. Et j'ai beau traverser le désert depuis deux jours, la fatigue ne me guette pas tant que ça, j'ai su user de mon arme climatique pour faire tomber la pluie, pendant un laps de temps très court dû à la chaleur insoutenable des lieux, mais au moins assez longtemps pour ne pas finir mourir desséchée.

C'est finalement après ces deux jours de marche que la capitale de ce petit royaume se profile devant moi. Enfin, ce que je pense être la capitale vue la grandeur de la ville vers laquelle j'avance d'un pas plus rapide. Mais entrons plutôt dans le vif du sujet, que suis-je venue faire ici ? Eh bien, il y a maintenant plusieurs mois, j'ai pu écumer les îles de West Blue et l'une d'elle m'a apprit énormément de choses. La Nouvelle Ohara, l'île où les plus grands archéologues ont marqués ce monde il y a plus de cent ans maintenant, cette île où chaque connaissance est contrôlée par le gouvernement semble avoir oublier quelques ouvrages.

En effet, lors de ma visite sur cette île, j'ai pu assister à des affrontements terribles entre le gouvernement, les pirates ainsi que la révolution. Profitant de ce carnage général, j'en ai profité pour m'introduire aux étages interdits au public du nouvel arbre de la connaissance, mes recherches m'ont menées jusqu'à des ouvrages traitant d'une stèle mystérieuse cachée sur Hinu Town. Mais ce n'est pas tout, en fouinant dans des écrits rédigés dans une langue oubliée, j'ai pu faire le lien avec les ponéglyphes. Cependant ... la langue inscrite étant encore plus ancienne, je n'ai pas pu accéder à tous les rouages de cette énigme, mais des mots sont ressortis et m'ont interpelé. Cette stèle renfermerait la recette de la véritable Dance Powder, cette poudre mystérieuse, presque magique qui serait capable de faire tomber la pluie. Enfin un ponéglyphe digne d'intérêt ! Si je trouve la recette de cette Dance Powder je pourrais alors devenir une véritable menace pour ce gouvernement et pourquoi pas trafiquer mon arme climatique pour la rendre plus puissante.


« Allez Lise ... »

Sans perdre une seconde, je me glisse parmi la foule de la grande ville à la recherche d'un endroit où je pourrais glaner des informations sur cette mystérieuse stèle. Les ponéglyphes doivent rester secret, je ne dois à aucun moment prononcer ce mot. Mes yeux analysent le moindre endroit où je pourrais m'introduire pour espérer avoir quelques informations. J'essaye un premier bar où il n'y a que trois personnes qui se battent en duel au bar, j'essaie de demander au tenancier s'il a entendu parler d'une stèle cachée dans le désert de l'île. Rien que ça a fait fuir les seules personnes présentes dans le bar, ce qui m'a valu de me faire jeter en beauté de cet endroit en me faisant insulter de danger public.

« Quel accueil ... »

Un second bar un peu plus bondé attire alors mon attention, la fougue de la jeunesse me permet de me relever d'un bond et de filer vers cet endroit en courant, faisant cliqueter mon arme climatique bien visible attaché à ma cuisse droite. J'entre en trombe dans cet endroit bondé, non sans me faire reluquer par la vingtaine de mâles présents dans l'endroit qui semblent tout émoustillés de voir un bout de femme un peu dénudée entrer dans leur endroit fétiche. J'avance l'air de rien jusqu'au bar où une femme de dos est installée, je ne porte pas attention à sa présence et m'accoude alors à ce dernier en souriant au tenancier.

« Bonjour, navrée de vous importuner. J'ose espérer que vous n'aurez pas la même réaction que vos collègues, mais je suis à la recherche d'une mystérieuse stèle qui serait enfouie dans le désert de votre île. Vous n'auriez rien entendu à ce sujet par hasard ? »

« Euh ... plus bas ma petite demoiselle ... »

Soudain, mon annonce semble avoir fait l'effet d'une bombe, il n'y a plus aucun bruit, plus aucun brouhaha dans ce bar pourtant bondé. Tous les regards sont rivés sur moi, je ne daigne pas me retourner, je sens leur jugement peser sur ma personne. Un homme bourré lance même sa bière à mes yeux, elle éclate alors contre mon tibia.

« Casse toi de là sale folle ! Tu veux que le gouvernement nous tombe dessus ?! Personne parle de ça ici ! T'es complètement tarée. Fout pas la merde ici, va donc faire chier ces intellos de l'école d'archéologie. »

« Une école d'archéologie ? »

En tournant la tête pour regarder l'homme à la tête de cette annonce, mon regard croise celui de la femme à mes côtés. Ce regard si profond ... en sait elle plus sur ce sujet ? Je passe rapidement à autre chose pour me tourner vers l'assemblée, clamant haut et fort d'un ton très assuré, peut-être un peu trop.

« Si ce gouvernement vous fait si peur je peux vous en débarrasser, dites moi simplement où est cette stèle, sa découverte pourrait bouleverser les recherches archéologiques liées au climat. »

Je met alors en avant ma cuisse droite, faisant cliqueter mon arme climatique. Plus personne ne dit rien pendant quelques secondes avant de rire aux éclats, ils se moquent de moi ?! Qu'ai-je donc dit de si drôle ? De nouvelles bières sont lancées à mes pieds, me voilà complètement perdue face à ce groupe unifié pour se moquer ouvertement de moi. Je ne cherche qu'à faire des découvertes archéologiques pouvant faire avancer le monde ... la connaissance fait donc cet effet sur les ignares ? C'est navrant ... je reste un instant immobile, espérant que quelqu'un va daigner me venir en aide.


Dernière édition par Elisabeth L. Gray le Jeu 12 Jan 2023 - 23:11, édité 1 fois
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Climat ?

Je dois dire que depuis qu'elle est entrée ici, et qu'elle est venue s'installée juste à côté de moi pour provoquer tout le bar en entier avec ces histoires d'archéologie et de stèle secrète, je n'ai qu'une unique envie : la foutre dehors. Envie qui grandit à fur et à mesure que je sens des petites gouttelettes de bières venir souiller mes jolies bottes de cuir au lieu en plus d'éclaboussée les pieds de la nouvelle venue.

Et si j'ai gardé mon calme jusqu'à maintenant, c'est uniquement parce que j'ai promis à Léo et aux autres de me tenir tranquille le temps qu'ils réparent le bateau... Et afin qu'ils puissent le faire vite et bien, il valait mieux que je quitte le navire le temps qu'on soit à quais plutôt que de leur rappeler oh combien ce ne sont qu'une bande d'incapable qui ne sont pas foutu de déboucher sur la bonne blue en empruntant la flaque... Et parce que je suis obligée de me tenir tranquille, je me retrouve affublée d'une perruque blonde cachant mes longs cheveux rouges, de mon vieux chapeau volé à ce cowboy de chasseur de prime sur Drum et d'une paire de lunette de soleil que j'ai globalement interdiction d'enlever sous peine d'attirer l'attention sur moi. Et d'ailleurs, Léo m'a même confisqué Narnak et Argument Décisif, mes meitous, pour plutôt me refourguer un sabre de pirate tout nul...

Et je ne parle même pas de ma cape de voyage en cuir qui cache mes ailes et que n'importe qui d'autre que moi ne pourrait pas supporter par cette chaleur. Mais moi, j'aime le chaud, alors je suis plutôt bien la dessous.

Enfin, c'était le cas avant que l'autre andouille ne s'attire les foudres de tout le bar. Mais elle a de la chance. Beaucoup de chance... Car maintenant que je suis Reine de Weatheria, il serait clairement indigne de ma part d'ignorer une telle information qu'elle semble vouloir détenir.

Alors, recouvrant imperceptiblement mon corps de fines écailles couleur peau, je prends ma forme discrète me permettant de manipuler le climat et crée soudainement de gros nuages noirs au dessus de moi qui, en moins de quelques secondes, se mettent à tonner dans un avertissement sonore sur la dangerosité de la chose. Puis je me tourne alors d'un coup vers l'assemblée qui vient de se taire sous le grondement de tonnerre, restant assise et m'adossant royalement au comptoir.

- Le prochain qui trouve malin de m'éclabousser avec sa bière, je le grille sur place, compris ?

Mes lunettes noires tombent alors sur le bout de mon nez, révélant mes yeux rouges qui les dévisagent tous tandis que mon haki royal se dégage de moi pour rendre l'atmosphère assez pesante pour me faire obéir. L'un des habitué du coin voudrait bien rajouter une anecdote mais au moment même ou il ouvre la bouche, je le fixe méchamment tandis que mon nuage tonne une seconde fois. Et finalement, tous se détourne de la femme aux cheveux blancs à mes côtés tandis que levant simplement ma main en l'air, je fais disparaitre mon nuage d'un geste avant de me tourner vers elle en faisant disparaitre mes écailles histoire d'être certaine que personne ne les remarque.
Après tout, Léo a été aussi clair sur ce fait : pas d'utilisation de mon fruit du démon qui trahirai immédiatement mon identité.

- Alors comme ça tu peux nous débarrasser du gouvernement ? Tu dois être très forte pour oser dire de telles propos... Ou très imprudente... voire stupide, mais je doute que ce soit une bonne idée de le lui dire de but en blanc. Et puis bon, je ne suis pas Red, je ne peux pas évaluer sa force d'un simple coup. Cela dit, je suis pas mauvaise dans la science du climat, c'est pourquoi je serai curieuse de savoir si cette fameuse découverte archéologique dont tu parles pourrait m'apporter quelque chose...

Personnellement j'en doute, mais je suis certaine que ça ne pourrait que faire plaisir à Haredios si je lui montrais que je pense à lui et à tous les scientifiques de Weatheria même à l'autre bout du monde... Alors que j'ai absolument rien à faire sur cette île à la base...

- Ah, et je m'appelle... Euh... Séléna. Enchanté. Je ne connais pas du tout cette île, mais qui sait, je peux peut être t'aider ?

Ou alors elle est vraiment capable d'affronter le gouvernement mondial toute seule ? Pourtant, sa tête ne me dit absolument rien.


Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  1425067977-izya-sflagopr Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Zps1 Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  1lmh


Dernière édition par Izya le Lun 9 Jan 2023 - 14:49, édité 2 fois
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Euuuh ? Alors c'est moi qui ai un neurone qui a grillé à cause des nuages d'orages qu'elle vient de créer au dessus d'elle ou je l'ai bien entendu bégayer sur son prénom ? Son propre prénom ? Tâchons de ne pas relever cette petite hésitation pour ne pas l'énerver, cette femme libère une puissance immense. Un simple regard vers la foule les a calmé directement, ces nuages d'orages sont quant à eux bien proches des miens. Est-elle climatologue ? Possède t-elle une arme climatique ? Je n'en vois pas sur elle en tout cas, pas de bague, de bracelet, de collier, pas de bâton en main, d'où est-ce que ça peut bien venir.

« Enchantée. Lise. »

Bizarrement, je n'ai pas envie de la contrarier cette femme. Depuis que je suis entrée ici, je l'ai senti et elle dégage quelque chose de bien plus puissant que toutes les personnes réunies ici. Il n'y a qu'à regarder toutes les personnes présentes, depuis que notre discussion a commencé, ils sont tous retournés à leur train-train quotidien. Nous allons pouvoir nous entretenir toutes les deux sans le regard indiscret de ces malpolis ? Mon regard s'attarde quelques secondes sur les restes de bière au sol que je décide d'enjamber pour m'asseoir sur la chaise de bar à côté de celle de Séléna. Voilà enfin quelqu'un qui va pouvoir me soutenir dans ma quête, elle semble intéressée par le climat et possède un pouvoir étrange qui porte à croire qu'elle y est rattachée. Devrais-je me livrer sur mes découvertes ?

« Le gouvernement me poursuit maintenant depuis deux ans pour un don que je n'ai pas décidé d'avoir, alors à défaut d'être assez forte pour estimer pouvoir le combattre, je sais que je l'attire plus que la normale. »

J'appelle le tenancier d'une main levée.

« Un verre de vin blanc s'il vous plaît. »

« Mademoiselle ... nous ne servons que des bières et des cocktails. »

« Oh ... un verre d'eau s'il vous plaît. »

Ce dernier pousse un long soupir avant de m'apporter rapidement mon fameux verre d'eau tandis que je reprends mes explications pour ma première acolyte.

« Connaissez-vous la Dance Powder ? Au moins de nom, je l'espère que vous daignez connaître cette poudre si vous êtes intéressée par le climat. C'est une poudre capable de faire tomber la pluie la plus intense. Cette stèle renfermerait la recette de l'originale Dance Powder, une version améliorée de la Dance Powder classique. D'après certaines archives de documents que j'ai pu trouver à la Nouvelle Ohara, le gouvernement garderait un œil là dessus. C'est compréhensible, quel gouvernement laisserait n'importe qui obtenir cette recette légendaire pour en faire ce qu'il veut ? Ce gouvernement de manipulateurs. »

Serais-je en train de laisser ma haine se libérer un peu trop ? Je bois d'un coup sec tout mon verre d'eau bien frais avant de reposer le verre maintenant vide sur ce bar, avant d'oser poser une question à cette femme si impressionnante.

« Possédez-vous un climat-tact vous aussi ? Pour pouvoir créer un nuage d'orage, c'est je crois, la seule façon d'y parvenir. Ah et, autrement, pour parvenir à cette stèle, je crois avoir entendu qu'il y a sur cette île, une école d'archéologie. Ne pensez-vous pas que nous pourrions en savoir plus là-bas ? »
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Un climat-tact ? Un outil pour user de la science du climat, comme Argus ? Évidemment que... non. Hm. Je ne peux clairement pas lui dire cela.

- Comme tu dis, c'est la seule façon de faire donc forcément que j'en ai un.

Cachée derrière mes lunettes noires, je retourne à mon cocktail, l'aspirant goulument pour cacher mon malaise jusqu'à ce qu'il ne reste que les glaçons et le bruits de mon aspiration à travers la paille...
J'ai jamais été douée pour les mensonges... Et je sens que cette histoire de camouflage va vraiment mal finir... Mais je dois penser à mes hommes qui sont à quai et qui répare notre embarcation pour partir de cette île le plus vite possible en se faisant passer pour de simples civils... Mais heureusement, miss je-sais-tout ici présente semble toute disposée à m'expliquer les évidences que je suis censée savoir.

- Je ne savais oui. Pour la Dance Powder. Et ça ne m'étonne pas du gouvernement, toujours à vouloir tout contrôler ceux là.

Comme à Navaronne avec la log cave que nous avons salement pillé qui leur permettait d'aller n'importe ou sur Grand Line... Comme quand ils m'ont enfermée à Impel Down sans aucune raison valable selon moi ! Comme quand ils sont intervenu à Shabaondy pour tenter de nous empêcher de prendre un Groove pour les cultures sur Armada. Franchement, c'est vraiment des euh... manipulateur elle a dit. Ouh les vilains.

- Si c'est effectivement une recherche archéologique qu'on recherche, et qu'en plus il y a une école d'archéologie sur l'île, ça me semble tout a fait pertinent d'aller demander des infos là bas plutôt que dans un bar. Et puis, une école d'archéologie, ça semble vachement moins tabou que ce don tu parlais tout à l'heure !

Nouveau tour sur mon tabouret pour faire face à l'assemblée.

- Dites, y'a quelqu'un ici qui pourrait nous emmener à l'école d'archéologie ? On a un "trésor enfouit" à découvrir...

Vu son annonce un peu plus tôt, tout le monde ici sait pertinemment qu'il est question de cette fameuse stèle mais personne n'ose broncher, faisant globalement la gueule et soufflant de désapprobation derrière leur consommation.
Y'en a quand même bien un qui va nous indiquer la route avant que je sois obligée de m'énerver une seconde fois quand même, non ?


Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  1425067977-izya-sflagopr Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Zps1 Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  1lmh
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Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Minq

Ponéglyphe d'Hinu Town

La recette de la poudre blanche



Après une tournée de missions pour Don Carbopizza, Farore et son acolyte attendent patiemment les ordres dans la ville d'Hinu Town. Du moins, c'était ce qui était prévu...


« Ah Oui ? »

« Oui, vraiment, dès qu’on retourne à la maison, je te fais les meilleures escalopes à la Manshonnaises. Recette de la mama. Tradition pure. Un régal, le secret est dans la chapelure ! »


« Décidemment Martino on rigole avec toi ! »


« Hey ! C’est comme ça que je finirai Don, tout le monde se marre avec moi. Personne ne me verra venir du coup ! »

« Pour sûr l’ami. Bon, nous, on va prendre la barque et aller sur l’île, on a un contact rapide à établir pour que Don Carbopizza ait l’info ! »

Martino hoche de la tête naïvement, sa mission en eaux troubles dans les mers du nord s’était parfaitement déroulée. Il venait de faire le tour de tous les fournisseurs de la famille mafieuse de Manshon : les Tempiestas. C’étaient eux les chefs de l’île et le fait d’avoir pu s’infiltrer si facilement et parvenir à faire ses preuves si vite lui avait permis de parfaire son infiltration et de travailler en sous-marin. Drôle de terme que de travailler en sous-marin lorsqu’on est en fait un véritable soldat de la Marine ! Toujours est-il qu’il n’avait pas pu communiquer avec ses supérieurs depuis presque une semaine étant donné qu’il était collé nuit et jour par deux lieutenants des Tempiestas, Farore S. Corsandre et Vito Genco. Farore était la fille d’un ancien grand ponte de la mafia Manshonnaise et avait gravi les échelons au sein de la famille Tempiesta, on dit qu’elle dilapidait de manière consciencieuse son héritage et qu’elle n’était une menace que pour elle-même. Genco, lui, fait du trafic d’huile d’olive. Une façade légale lui permet d’avoir une échoppe d’huile, mais il fait passer en douce au milieu de ses commandes du Cola trafiqué. Là aussi, il n’avait pas encore pu communiquer sur ces deux personnes.

La barque quitte le navire, laissant Farore et Genco dérivé vers Hinu Town. C’était la même histoire depuis le début de la tournée, ils accostent et utilisent des boîtes aux lettres mortes pour communiquer avec la hiérarchie. Mais cette fois-ci, la petite embarcation s’arrête à mi-chemin.

Peuleupeulpeu.

Martino décroche le combiné qui prend aussitôt l’apparence de Farore.

« Au fait Martino… Don Carbopizza te passe le bonjour ! »

Elle raccroche, Martino ne semble pas avoir saisi le message puis soudainement, il comprend tout, tout se met en branle dans son cerveau, il faut quitter ce navire au plus vite ! Mais il est déjà trop tard, la mèche atteint la poudre et le navire explose dans un fracas assourdissant.

« Toujours aussi bon en explosif Genco ! Aller, on va dans le premier bar qu’on trouve et on attend les ordres. »

Genco d’un naturel solitaire s’en était allé de son côté une fois la chaloupe accoster. Farore, elle, écume les rues de la ville sans vraiment savoir quoi chercher et c’est par pur hasard qu’elle entre dans un bar assez simpliste. Elle se met aussitôt à réfléchir à comment faire de l’argent ici, voler des portefeuilles ? Trop lent. Dérober la caisse ? Trop risqué. Puis elle surprend une conversation amusante entre deux protagonistes, une Séléna et une Lise. Pas très discrète, le total opposé de Farore qui s’en gausse. Mais ce qui l’intéresse davantage, c’est la partie sur la Dance Powder… Un tel produit pourrait valoir bien des sommes. Intrigué, elle réfléchit rapidement au temps dont elle dispose avant son prochain travail. C’est alors qu’une idée germe dans son esprit. Tout en écoutant la conversation, elle échafaude un plan malicieux et rempli de mépris. Et c’est à ce moment précis que Séléna formule une nouvelle demande. Un homme se lève et semble vouloir s’avancer en direction du duo pour s’annoncer ce qui compromettrait toute l’opération de Farore, cette dernière tape discrètement dans un tabouret et se dernier se loge devant le malheureux qui s’encouble dedans, s’étalant de cette façon de tout son long.

« Encore un qui a trop bu ! »

Elle ajuste son tailleur et laisse claquer le bout pointu de ses talons aiguilles avant de tendre sa main droite vers les deux protagonistes et bientôt victimes d’un abominable larcin.

« Bonjour mesdames, je me présente Fiona Verabova Di Paradiso. Vous cherchez donc un guide pour notre magnifique île d’Hinu Town je présume ? Je me ferai une joie vous faire découvrir la ville au cours d’une visite guidée. Je suis native de l’île et passionnée d’histoire, inutile de vous dire qu’avec moi vos questions ne seront pas sans réponse ! Bien sûr, il faudra payer une somme tout à fait modique à la fin du parcours de visite. »


Il fallait que le poisson morde, après quoi elle pourrait leur faire visiter la ville et trouver un moyen de contacter Genco pour les extorquer !

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    GRAND ARC — LE RENOUVEAU.
    Sirotant son cocktail non alcoolisé sur une terrasse bien à l'ombre, NAKAMURA D. Akane échange son point de vue sur la justice avec sa amie Roza ZAÏTSEV. Bien qu'elles soient toutes les deux sensibles à l'iniquité, leur façon de voir les choses diverge. Mal à l'aise pour exprimer ce qu'elle ressent, la samouraï ne facilite pas la discussion. D'ordinaire, elle préfère le calme et la nature, alors c'est un exploit d'accepter de boire un verre en ville et de faire connaissance. En effet, ça ne fait qu'un an qu'elles se fréquentent, mais il leur faut encore du temps pour s'adapter. Et parler est une bonne chose, justement! En faisant ainsi, la guerrière démontre à quel point elle fait un effort et elle montre également qu'elle porte beaucoup d'estime pour son camarade. Alors qu'elle cherche ses mots, un grondement dans la taverne juste de l'autre côté de la rue lui fait détourner la tête. Scrutant du mieux qu'elle peut son environnement, elle essaye de comprendre d'où ce bruit sourd peut-il venir. N'étant pas sûre, elle demande à sa partenaire si elle est témoin également.

    « Tu as entendu? »

    Roza fait un mouvement de recule, l'air à la fois agacée et surprise. Ses cheveux roses virevoltent alors.

    « Hein? Je n'ai rien entendu. Si c'est une manière pour te défiler, Akane, ça ne prend pas avec moi. Alors, tu me réponds à ma question? »

    Loin de vouloir offenser son homologue, l'épéiste possède une attention particulière quand elle entame une conversation sérieuse. Seulement, elle reste aussi attentive à son environnement, sans compter que son ouïe est sensiblement très développée. Roza pense qu'elle est beaucoup trop à l'affût et elle en est pas vraiment encore habituée. Cette fois, elle entend un nouveau grondement en même temps que la sabreuse.

    « On aurait dit le tonnerre... »
    « Tu veux dire que cette fille serait juste là?! »

    Pour l'heure, elles ne connaissent qu'une seule personne capable de manipuler le climat. Et bien que sa foudre a causé une lésion cutanée formant des Figures de Lichtenberg sur son épaule droite jusqu'au flanc, Akane ne lui en tient pas rigueur. Cependant, Roza est plus prompt à s'agacer et le chemin vers l'humilité lui semble inaccessible.

    « Il possible que Lise soit là, mais peut-être qu'elle n'est pas la seule avec ce don. Regarde-moi, je maîtrise bien le santōryū qu'utilisait ma maitresse d'armes et qu'elle-même avait hérité d'un soi-disant descendant de RORONOA Zoro. »

    Le front de Roza se plisse, l'air intrigué.

    « Pourquoi tu dis "Soi-disant"? »
    « Pour s'accaparer plus de prestiges, l'Homme est prêt à falsifier jusqu'à son identité, à se leurrer et se mentir. »
    « Oulah!! Il faut s'accrocher avec toi, je n'arrive plus à te suivre, là! »

    Akane ne poursuit pas son exposé, estimant que ça n'en vaut pas la peine. Elle préfère se tenir prête pour la moindre éventualité. Autant, elle considère que Lise n'est pas une mauvaise personne, autant, elle pense qu'elle peut être un danger à la fois pour les autres et pour elle. En tant que samouraï, c'est son devoir d'être toujours disponible pour servir la veuve et l'orphelin. Et si un incident survient, elle sera donc là pour agir. En attendant, les deux filles continuent de boire leur breuvage et de terminer leur discussion.
    Codage by NAKAJIMA D. Aoi


    Dernière édition par Nakamura D. Akane le Mar 14 Fév 2023 - 15:39, édité 4 fois
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    Séléna semble partante, et la voilà réutilisant son aura et sa prestance apparemment innée pour attirer l'attention de toute l'assemblée. Cette femme semble savoir qui elle est, sa confiance en elle bat tout les records. Mais ... qui est-elle réellement ? Et quel est le pouvoir qu'elle vient d'utiliser, ses réponses ne me conviennent pas, mais bon. Tâchons de faire équipe afin qu'elle m'aide à atteindre le ponéglyphe de l'île, de là, nous pourrons faire affaire.

    « Eh bien ? »

    Une femme, habillée bien trop chiquement pour l'endroit et sa fonction s'avance alors vers nous. Se présentant sous un nom que je ne retiendrais jamais en entier, il semblerait qu'elle soit native de cette île ? Alors, patronne d'une agence de communication au sein de l'île je veux bien, mais en quoi pense t-elle pouvoir nous aider en étant habillée ainsi. Allons, tâchons de ne pas juger à l'habit comme je l'ai fait avec Séléna lorsque je l'ai aperçu du coin de l'œil tout à l'heure. On dirait bien que c'est la journée pour faire de belles rencontres. Je range alors mon Climat-Tact à ma ceinture avant de me présenter à mon tour.

    « Enchantée, Lise. Vous semblez tout droit sortie d'une agence de communication du coin vu votre tenue, mais soit, tâchez simplement de ne pas casser vos talons aiguilles dans le désert, se serait fâcheux. »

    Je tends alors ma main vers la nouvelle venue pour la saluer, une fois les présentations faites je me dépêche de boire mon verre d'eau en clignant plusieurs fois des yeux en direction du tenancier du bar comme pour le remercier de son hospitalité avant de lui glisser un petit billet pour la consommation de Séléna. Cette organisation me plaît, trois femmes déterminées à retrouver la trace d'un ponéglyphe perdu dans le désert, tous les plans devraient fonctionner de cette façon, les femmes au pouvoir c'est toujours quelque chose qui fonctionne de toute façon. Ne voulant cependant pas perdre le lead sur cette opération, je m'empresse d'expliquer notre fonctionnement à la nouvelle venue.

    « Votre plan nous intéresse, et nous pourrons vous rémunérer à la hauteur du service rendu. Alors j'espère pouvoir atteindre l'école d'archéologie avant la nuit tombée. »

    Je ne connais absolument pas la distance entre notre position et l'école d'archéologie mais il faut savoir poser ses limites et se montrer intransigeante lorsqu'il s'agit d'exposer un plan. Si toutefois mes demandes semblent un peu élevées, une véritable native de l'île saura me remettre à ma place et m'indiquera quand est-ce que nous arriverons à notre objectif. Enfin, nous sommes apparemment prêtes à faire route vers cette école, je ne compte pas perdre plus de temps ici, ce ponéglyphe est certes bien ancré dans le sol de l'île, mais plus vite nous y seront, plus vite je pourrais avancer dans mon périple qui ne fait que commencer. Qui sait ce que j'y découvrirais là-bas, peut-être que ma mère a eut l'occasion et la chance de lire ce ponéglyphe elle aussi ... peut-être suis-je en train de fouler ses pas ? L'excitation monte dans ma poitrine, je dépasse alors mes deux compagnons de route en ponctuant ma sortie du bar d'un revers de main dans mes longs cheveux argentés.

    « Ne perdons pas plus de temps mesdemoiselles. Séléna, j'ai encore quelques questions à vous poser, aussi ai-je l'espoir d'en savoir un peu plus sur vous lors de notre traversée du désert. »

    Tandis que je pousse les portes du bar, me donnant accès à la rue principale de la ville où pleins d'autres bars et terrasses semblent bondés de monde, je m'arrête soudainement, prenant conscience de quelque chose, l'air légèrement gênée.

    « Fiona ? Dans quelle direction allons nous s'il vous plaît. »

    Dis-je d'un air assuré, complètement perdue sur cette île où le moindre grain de sable se ressemble.
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    Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Minq

    Ponéglyphe d'Hinu Town

    La recette de la poudre blanche



    Après une tournée de missions pour Don Carbopizza, Farore et son acolyte attendent patiemment les ordres dans la ville d'Hinu Town. Du moins, c'était ce qui était prévu...

    Son groupe s'empresse de formuler diverses demandes, ce qui met d'ores et déjà Farore en difficulté puisqu'elle ne connaît absolument pas l'île ! Mais ce ne serait pas ici la première fois qu'elle se met volontairement en danger pour pouvoir tenter de soutirer quelques berrys de plus. Bien au contraire ! Sous sa chevelure relâchée, ça s’excite ! Un petit Tontatta ouvre un pan entier de fils dorés comme il ouvrirait des rideaux épais. Sexton est un jeune homme qui fait lui aussi de la famille Tempiesta, à cause d'un règlement de compte qui a mal tourné, son audition est devenue catastrophique, s'il parvient à se faire comprendre sans hurler, les vecteurs de sa compréhension eux sont variables.
    La dénommée Lise, qui s'était dirigée vers la sortie avait placé une remarque fort habile sur la tenue vestimentaires de Farore, il fallait désormais pouvoir justifier ça.

    Il est vrai que Farore est séduisante, elle était vêtue de sa jupe en flanelle grise à pince, d'une veste de tailleur strict sur une chemise "Popo Cannel" en soie ivoire. Elle se tenait très droite comme d'accoutumée. Son menton légèrement relevé, mais sans arrogance, attestait de son assurance. Car il lui fallait ne trahir aucun doutes, aucun ressentiment. Sa chevelure blonde était coiffée dans le style de le plus tendance de Manshon, celui de la femme d'affaires: une multitude de boucles cascadait jusqu'à ses épaules. Une coiffure assez longue pour être fatale mais assez courte pour rappeler que vous aviez affaire à une professionnelle intelligente. Et c'est dans cette même intelligence qu'elle laisse le groupe sortir pour s’entretenir rapidement avec Sexton.

    "-Tu as entendu leurs demandes ? Débrouille-toi pour découvrir ce fichu lieu pendant que je les occupe un moment ! Murmura t'elle."
    "Comment ça faire de mon mieux ? Tu ne m'as encore rien demandé. S'exclama-t-il."
    "Trouve l'école d'archéologie au plus vite et revient me guider !"
    "D'accord, je cherche cette école !"
    "Merci mon ami !"
    "Non, je n'aime pas les raviolis pourquoi ? Je ne vois pas bien le rapport avec l'archéologie."

    Farore arbore une moue déconfite devant l'incompréhension de son comparse avant de se diriger vers la porte. Elle traverse l'auberge sous le regard insistant de bons nombres de messieurs, certains discrets, d'autres plus lourd. Elle pousse à son tour la porte avant d'afficher un sourire large et carnassier, dévoilant des dents acérées parfaitement alignées dans sa cavité buccale. Son regard pénétrant, sa prestance aristocratique, son air policé réservé à l'élite lui façonne une allure lui donne un bon ton pour afficher de manière à affronter son premier mensonge. La moindre perception d'arrogance était aussitôt balayée par un semblant de modestie dans sa posture.

    "-L'école d'archéologie ? Et bien tout ceci est parfait, notre office du tourisme dispose d'une succursale là-bas qui nous servira de point de chute. Dans un premier lieu, j'aimerais que nous prenions le temps ici d'observer cette rue. Pour vous, yeux non avertis. C'est une rue banale, et c'est bien normal non ? C'est pourtant ici qu'à eu lieu la célèbre bataille d'Al Kowé ! La légende raconte que... Elle désigne rapidement du bout du doigt un édifice arrondi disposant de quelques moulures. Que le héros de l'époque : le Prince de Hinu, a découvert une dague ensablée lui permettant de lier son pouvoir aux sables du temps ! Il était alors capable de remonter le temps sur une longue et vaste période ! Mais ce pouvoir avait un prix ! Il lui fallait offrir à la dague le sang d'une jeune vierge les soirs d'éclipse de sang ! Ce qui est... Tout à fait commun ici. Pendant longtemps, le Prince a pu utiliser son grand pouvoir au profit de la population bien que le prix soit... Mortel. Mais un événement bousculerait cet ordre établi... Pour la suite, nous devons nous rendre un peu plus loin, si vous voulez bien me suivre, je vous prie."

    Profitant de l'explication hasardeuse, Sexton s'était précipité de prendre la tangente pour essayer de définir un nouvel itinéraire. Farore, enfin Fiona, passe en tête du groupe et commence à les guider dans une ruelle qui donne sur un souk, véritable marché couvert qui offre mille et une saveur et des produits divers et variés. Il lui fallait désormais profiter du brouhaha pour parvenir à contacter Genko, a trois, il pourrait sans souci élaborer un subterfuge pour délester les poches.  

    "-Si vous avez la moindre question n'hésitez pas !"

    Si le groupe s'était retourné suffisamment tôt, ils auraient pu voir l'écriteau directionnel avec écrit "école d'archéologie". Mais les voilà happer dans le souk désormais.

      Mais dans quelle pétrin je me suis fourrée moi ?! J'ai une tête à vouloir prendre des cours d'Histoire ? Et puis franchement, payer pour juste avoir une indication quant à la localisation d'un bâtiment, non mais vraiment ? Cette Lise est-elle dépensière au point de jeter ainsi son argent par les fenêtres ?!

      Alors pendant les explications, je me penche à son oreille en faisant une mou franchement mécontente.

      - Je croyais qu'on devait aller simplement à l'école d'Archéologie, pas faire une visite guidée de la ville... Alors autant te prévenir que moi, le passé d'Hinu Town j'en ai rien à cirer et je ne débourserai pas un berry pour avoir de telles explications abracadabrantes. Non mais sérieusement, une dague qui permet de remonter le temps... Si une telle dague existait elle aurait été retrouvé par le Gouvernement, ça me semble évident. Et elle serait référencer dans les meitous de premier rang !

      Est ce qu'il existe des meitous de premier rang de type dague ?! Pas que je sache non, et je m'y connais en arme. Cela dit, est ce que j'ai vraiment le droit de signaler que je suis une forgeronne accomplie qui aime les lames et qui du coup, pense que tout ce qu'elle raconte c'est du grand n'importe quoi ? Je ne sais pas, comme j'avoue commencer à redouter le fameux interrogatoire que semble vouloir me faire passer la grande femme aux cheveux blancs.
      Enfin, sur Stymphale aussi le peuple avait des légendes chelous, du coup je suppose que je ne dois pas juger la guide sur ça...

      Par contre, là où je dois pouvoir juger, c'est sur le fait que je n'ai pas que ça à faire que de tourner en rond dans la ville... Parce que si Lise a prévu de perdre son temps jusqu'à la tombée de la nuit, moi j'aimerai bien que ce petit passe temps dans lequel je me suis engagée soit terminée avant d'aller me coucher : ce qui inclue trouver l'école, mais aussi cette fameuse stèle si tabou. Et bien sûr que notre archéologue la déchiffre, et qu'on rentre tous pour faire un bon somme dans l'établissement le plus luxueux du coin. Parce que oui, moi je préfère dépenser mes précieux berrys de manière utile : dans mon confort !

      Alors tandis que la guide s'éloigne à grandes enjambée de talon aiguille, je me permets de la héler.

      - Excusez moi ! F... Comment elle a dit qu'elle s'appelait déjà ? Fona ? Fora ? A non :Madame Fiona ! Désolé mais nous, on veut juste savoir où se trouve l'école d'archéologie hein. Au pire, vous nous indiquez le chemin et on...
      Je me fais alors violement bousculer par une vieille dame qui a décidé de rejoindre notre petit trio, avant de m'apercevoir qu'elle n'a clairement pas été la seule... Et d'un geste très net, cette vieille me dévisage en mettant le doigt devant sa bouche avant de me souffler un "chuuut" qui me prend de court et me fait lever un sourcil tandis qu'une autre personne à côté de nous relance :
      - Elle vient de s'arrêter, elle va reprendre les explications et on veut entendre la suite.

      Non mais, vraiment ? Je regarde alors Lise, déconfite.

      - On doit vraiment subir ça ? Mon doigt pointe alors fébrilement notre guide de bureau qui reprend un nouveau speech tarabiscoté.

      Si ça se trouve, je suis la seule ici à n'en avoir vraiment rien à cirer de ce qu'elle raconte...


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      Suivant désormais en filature l'étrange trio que composent Lise, Séléna et Fiona, Akane et Roza se demandent quelles sont les raisons qui les poussent à faire du touriste. Que recherchent-elles? Décidément, cette pirate semble être le genre de personne à fouiller partout, mais après tout, c'est aussi le cas pour la samouraï. Elle-même est missionnée pour récupérer un meitō dérobé sur son île natale, mais l'arme volée change de main régulièrement. Entre pirate et mafieux, il est difficile d'avoir une piste fiable, mais pour l'heure, elle sait que la lame se trouve quelque part sur West Blue. Et mettre son nez dans des endroits mal famés lui a valu quelques problèmes, mais avec son statut de chasseur de primes, il n'est plus question d'être considérée comme une novice quand il s'agit de récolter des informations.

      « Merci, en tout cas. »
      « De? »
      « De vouloir m'accompagner sur ce coup. »

      La guerrière arque un sourcil.

      « Nous formons une équipe, non? Tu as besoin d'aide, je n'hésite pas à venir te donner un coup de main. Et quand l'inverse se produit, je peux compter sur toi. Ne me remercie pas, c'est tout à fait normal. »

      Si les deux jeunes femmes se retrouvent actuellement dans un souk bruyant, c'est pour s'entretenir avec Lise en privé. L'épéiste reste convaincue de la bonne foi de l'archéologue. Elle préfère avoir une conversation avec elle sans témoin. De par sa nouvelle condition de vie de chasseuse de primes, il serait inconvenable de les surprendre toutes les deux en pleine discussion. Et si elle désire tant avoir ce petit moment avec celle qui se présente comme la Sorcière Climatique, c'est pour éviter les dérapages avec sa collègue puisqu'à vrai dire, c'est elle qui veut lui parler. Roza est prompt à se laisser guider par ses émotions, mais depuis qu'elle fréquente la sabreuse, elle essaye de gagner en sagesse et en maturité. Seulement, à la moindre injustice, surtout à son encontre, elle est loin de garder son calme. Cela dit, elle apprécie de voir son amie la suivre, car il faut avouer que Lise est intriguante.

      « Euh, oui. Je tenais quand même à te remercier, car tu sais ô combien c'est important pour moi. »

      En effet, depuis leur rencontre avec la criminelle au Quartier Général de West Blue, Roza ne cesse de repenser à leur affrontement et à son impuissance. D'un côté, elle fait une confiance aveugle quant aux prouesses et à la persévérance de son homologue, mais d'un autre côté, elle estime qu'il lui faut encore du chemin pour atteindre son niveau de compétence. En tant que navigatrice, elle ne peut pas oublier les manipulations climatiques de l'hors-la-loi, mais aussi à quel point cette dernière a éprouvé l'épéiste. Ce n'est pas comme si la foudre lui a ravagé le corps... Bref, gardant cette image douloureuse en tête, le fait de voir Akane en difficulté, lui fait travailler l'esprit. Pourrait-elle lier ses compétence de tireuse d'élite avec sa compréhension du climat?

      « Bref. Je me réjouis de commencer cette aventure avec toi. »

      Tournant la tête, la fille aux cheveux roses constate que la samouraï se concentre pour ne pas perdre la trace. N'étant pas vêtues avec des habits traditionnels et n'ayant pas un visage local, les différents marchands tentent de les alpaguer, mais sans succès. Déterminées à suivre le curieux trio, elles s'efforcent de rester à bonne distance afin de ne pas éveiller les soupçons. Lise pourrait se souvenir d'elles et se mettre à fuir. Quoiqu'en l'ayant vu à l'œuvre, il est fort possible que ça ne soit pas le cas, surtout que cette dernière est accompagnée de deux femmes dont la rousse ignore leur niveau. Avec ses bons yeux, Roza n'a aucun mal à savoir où est leur cible, mais avec le brouhaha, elle ne peut rien comprendre.

      « Qu'est-ce qu'elles se disent? »
      « Rien d'intéressant pour le moment. »

      Possédant une ouïe particulièrement fine, l'épéiste peut aussi suivre le monologue de Fiona, mais dans une moindre mesure à cause du bruit constant aux alentours. Et si l'archéologue est menée par une guide de touriste, il est beaucoup moins évidemment de déterminer quelle sera la prochaine destination. Il est donc nécessaire d'être patient et discret. La traque ne fait que commencer!
      Codage by NAKAJIMA D. Aoi


      Dernière édition par Nakamura D. Akane le Mar 24 Jan 2023 - 18:00, édité 11 fois
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      Un cours sur les souks ? Un cours sur l'histoire de l'île ... elle veut jouer avec mes nerfs cette femme ? À qui croit-elle parler ? Bien évidemment que ce sujet pourrait m'intéresser, surtout que je suis loin d'être experte sur les histoires de l'île, mais cela dit, son discours semble plutôt bancal. J'écoute ce que Séléna commente et pour le coup je dois bien avouer être d'accord avec elle, c'est un mensonge trop gros pour qu'il n'ai pas été découvert par le gouvernement. Mais soit, les légendes ont toujours existés dans diverses croyances, n'allons pas perturber le discours de Dame Fiona ou Flora ... oh je ne sais plus. Le discours de notre guide qui semble avoir attiré tous les touristes du coin, qui commencent déjà à sortir leur escargophoto pour immortaliser leur voyage devant un stand de tapis du souk dans lequel nous nous trouvons.

      « C'est ridicule je vous l'accorde Séléna. »

      Je prends une longue inspiration pour ne pas perdre patience. Jusqu'à ce qu'une pimbêche de touriste surexcitée me bouscule violemment de l'épaule gauche pour courir dans la direction de Fiona et prendre une photo avec elle, ok là, je commence à perdre patience. Cette école d'archéologie ne va certes pas s'envoler en l'espace de quelques heures, mais j'ai assez attendu jusqu'à arriver sur cette île, je suis si proche de mon objectif. Et je préfère être claire, il va falloir se bouger, et rapidement.

      « C'est la seule personne capable de nous emmener jusqu'à l'école d'archéologie si j'ai bien compris. Tâchons de rythmer son audience dans ce sens. »

      Afin de mêler mon discours avec mes actions, me voilà devant Fiona, le dos devant elle, comme pour lui voler la vedette devant tout les petits pécores qui daignent vouloir donner de l'intérêt à ce qui semble être un bon baratin de guide du coin dont je me fiche éperdument. J'éclaircit légèrement ma voix en toussant avant de parler d'une voix forte, audible par toutes et tous qui souhaiteraient m'entendre et surtout, qui souhaiteraient prendre part au vote.

      « Mesdames et messieurs, humbles touristes du coin. La connaissance de notre chère guide n'a donc pas de limite c'est fabuleux. Mais, j'ai eu ouïe dire qu'elle pourrait nous guider jusqu'à cette fameuse école d'archéologie. L'IHAS si je ne trompe pas sur l'acronyme ? D'ailleurs, Fiona. Que veux dire IHAS ? »

      Jouons un peu avec la culture de notre guide. Mon but n'est pour le coup, pas de l'embêter, simplement d'étoffer un peu nos connaissances. Et s'il s'avère que c'est une véritable native de l'île, elle devrait le savoir, moi en tout cas je ne le sais pas, j'ai simplement entendue ce diminutif dans le bar lorsque nous cherchions quelqu'un capable de nous y mener. Je m'écarte à présent de ce qui s'est formé comme étant le devant de la scène, retournant à mon poste de simple suiveuse, ponctuant toutefois ma sortie, d'un revers de main dans mes longs cheveux argentés qui ondulent contre mon épaule gauche.

      « Cela dit Fiona. Nous vous paierons pour le résultat de l'expédition. Pas pour le baratin que vous nous sortirez. Je croyais avoir été précise lors de notre demande, aller à l'école d'archéologie. Point. »

      Cette fois mon ton est un peu plus sec et direct, destiné uniquement à Fiona, je suis restée auprès d'elle une seconde de plus avant de m'éloigner, pour qu'elle et peut-être Séléna, puissent m'entendre. De quoi faire comprendre que ni elle, ni moi, n'allons la rémunérer à hauteur de ses attentes si elle continue de nous faire perdre du temps de cette manière. Est-ce une technique habile de commerçante pour augmenter le temps passé ensemble et ainsi rallonger la facture à la fin ? Je suppose, mais ça ne prends pas avec moi. Je suis loin d'être née de la dernière pluie. Puis d'ailleurs la pluie, c'est moi qui la contrôle.
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      Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Minq

      Ponéglyphe d'Hinu Town

      La recette de la poudre blanche



      Après une tournée de missions pour Don Carbopizza, Farore et son acolyte attendent patiemment les ordres dans la ville d'Hinu Town. Du moins, c'était ce qui était prévu...


      L’improvisation. C’est toujours le maître-mot lorsque des plans vaseux partent en sucette, et c’est bien ce que comptait faire Farore. Il fallait créer le besoin et surtout retourner les armes adverses contre eux. Facile direz-vous ? Et bien pas exactement car il semble que Farore ait sous-estimé quelque peu le degré de connaissance de ses cibles. Ce qui est en soit une excellente nouvelle, plus de challenge amène nécessairement plus de récompense. Si la première personne est moins vindicative et dont le nom semble être Séléna, est bien moins tranchante. Lise quant à elle est aux antipodes de cette dernière n’hésitant pas un seul instant à interpeller des passants et des badauds du souk pour tenter de confondre la vraie-fausse guide. Si certains s’arrêtent, d’autres préfèrent passer leur chemin afin d’éviter tous les types de nuisances quel qu’ils soient. Il fallait désormais utiliser l’arme de Lise, un puissant subterfuge de vouloir utiliser l’assistance pour espérer déstabiliser la guide. Mais elle ne laisserait pas son escroquerie tomber en morceaux à cause d’une simple déstabilisation, bien au contraire ! Il était temps d’enfoncer le clou.

      «- Avant de répondre à votre question. Je me dois de faire un bref rappel. Nous sommes des gens attachés à nos coutumes, si vous êtes ici pour venir cracher au visage de ces dernières, je vous prierai de bien vouloir prendre le premier bateau pour une autre île. Vociféra-t-elle. »

      Sexton, non loin, avait pu observer l’intégralité de la scène et avait pris la décision de venir en aide à Farore pour plusieurs raisons. La plus évidente, si elle ne gagne pas d’argent, lui non plus. Et la moins évidente, c’est que Farore a une fâcheuse tendance à s’emporter sur tout ce qu’il bouge quand quelque chose ne se déroule pas comme prévu. Aussi, il se déplace à une vitesse folle d’étals en étals pour découvrir un indice, et il tombe sur cet épais livre qu’il dérobe rapidement, la couverture affiche clairement IHAS et antiquités. Il lui suffit de lire l’acronyme et la préface le temps que Farore finisse sa petite mascarade avant de se glisser sous ses cheveux non loin de sa nuque et de lui chuchoter quelques mots.

      «- Et donc, pour répondre à votre question qui est une véritable insulte à mon métier et à mon intelligence, IHAS signifie : Institut d’Histoire et d’Archéologie des Sables. C’est un institut qui n’a pas son pareil dans le monde connu ! Cette institution a fêté il y a peu ses trois cents étés. Et pour revenir à mon histoire de dague, je ne vous raconterais pas la suite puisque nos coutumes semblent vous ennuyer au plus haut point ! Cette dague est une légende, bien sûr, mais chaque légende à sa part de vérité. Maintenant, si vous voulez bien me suivre et donc en SILENCE ! Nous allons nous diriger vers ce lieu historique ! Que dis-je, ce monument ? »


      Faussement vexée, elle marmonne dans sa barbe pour être à peine intelligible et faire croire qu’elle est fâchée. La réalité est tout autre, elle tente maladroitement de discuter avec Sexton, le tontatta.

      « - Tu as trouvé le chemin ? »

      « -Non je n’ai pas mis de parfum pourquoi ? Par contre toi, tu empestes le « Chiquita Limpide cas » ! »

      « -L’IHAS. C’est par où ?! »

      « -Dis donc, reste poli ! Je n’ai pas la diarrhée ! »

      Farore se masse les tempes, usée par la surdité de son petit compagnon avant que ce dernier ne reprenne.

      « -Hahaha, je te faisais marcher. J’ai compris. Oui, j’ai découvert un plan dans le livre, je l’ai arraché et plié en petit bout, je vais te guider. »


      Farore pousse un soupir de soulagement, tout en continuant sa route tandis que le Tontatta lui murmure les directions au creux de son oreille. Elle jeta un rapide coup d’œil par-dessus son épaule pour vérifier que son groupe continu bien de suivre avant d’asséner une nouvelle tirade pleine d’amertume, car il faut tenir le rôle.

      « -Nous nous dirigeons actuellement vers l’institut, nous aurions pu marquer une brève pause sur notre droite où se trouve un magnifique salon de thé à la menthe dorée. Nous aurions pu ensuite parler de l’origine de ce souk, mais la culture ne vous intéresse décemment pas. Alors pressons le pas pas je vous prie ! »

      Elle détache son foulard « Herpès » de son cou et l’agite au milieu de la foule pour notifier de sa présence à ses clients. Le Souk s’estompe peu à peu offrant ainsi une nouvelle route qui amène à un pont non loin, la vue qu’il est possible d’admirer est époustouflante et les panneaux IHAS se font plus présents et lumineux. Arrivé à la moitié du pont, la foule n’est plus, il ne reste que quelques passants çà et là. Essentiellement des historiens, des professeurs, des archéologues, mais aussi des aventuriers de renoms. Pour parfaire son mensonge, Farore poursuit dans son rôle.

      «-Voici le pont menant à l’institut. Il n’a rien à envier au pont de la rivière Kawai. Je ne vous ferai, ici, pas non plus l’éloge de cet édifice qui a pris plus de mille ans à être construit pour des causes diverses et variées. J’espère pour vous que le poids de l’ignorance ne sera pas trop significatif ! »


      S’avançant toujours plus, elle s’arrête devant l’entrée principale de l’institut, il fallait désormais découvrir un moyen de contacter Genco et surtout, de tenir en éveil ses proies pour tenter de soutier davantage de temps et d’informations qui lui permettrait de poursuivre la supercherie.

      «- Au fait, s’interrogea-t-elle. Pourquoi venir à l’institut ? Vous cherchez des trésors insoupçonnés ? »

        - On l'a dit au bar. On cherche.
        - Excusez moi Madame... Vous êtes celle qui se prend pour une guide touristique ?

        Je me tourne surprise vers l'homme qui vient de s'incruster à notre niveau pour dévisager Fiona et m'interrompre. Et lui, contrairement à elle, semble être en tenu typique de l'île : habillé d'une longue robe couleur sable protégeant ses bras et ses jambes des rayons du soleil et des sables portés par le vent, un tissu sur la tête tenu par un bandeau qui lui cercle le front, et une peau mât entretenu par le climat aride de la région.

        L'homme qui ne s'est pas présenté tient dans un de ses bras un sac qui semble bien lourd et sens l'odeur des pages et de l'encre vieilli par la poussière, et son air, loin d'être amical, semble particulièrement agacée.

        - J'ai entendu votre remarque sur ce pont Madame, et je me dois de prévenir tous ces gens qui semble vous suivre : vous leur mentez !

        Ah, alors ça c'est plutôt rigolo comme situation. Tellement que je laisse un léger pouffement sortir de ma bouche avant de me reculer d'un pas tandis que le natif reprend.

        - Ce pont n'a que deux cent ans, et il a été construit après notre bel institut qui était avant cela le manoir de la noble famille Quraishi. Le dernier descendant, mort en 1403 précisément a consacré sa vie à l'archéologie et a généreusement offert sa demeure à la ville pour en faire l'institut qu'il est aujourd'hui ! Ce pont...

        Et le voilà qui se lance dans de grande explication sur un ton tout à fait réprobateur tandis que je me penche vers ma partenaire d'expédition.

        - Je pense que c'est le bon moment pour planter notre soit disant guide ici...

        Et l'instant d'après, discrètement, je fais un pas de côté pour me diriger un peu plus vers l'IHAS tandis que les quelques touristes ayant eu envie d'écouter d'autres anecdotes tout à fait historique de cette Fiona assistent au spectacle de voir une pauvre guide mal renseignée se faire détruire par un véritable historien. Et même si je dois admettre que la scène est très amusante, je préfère encore ne pas avoir à débourser le moindre berry pour une indication qu'on aurait pu avoir si on s'était simplement dit qu'on allait regarde dehors au cas où il y ait des panneaux...

        Parce que oui, il y en avait plein de panneau.

        - Bonjour et bienvenu à l'Institut d’Histoire et d’Archéologie des Sables, puis-je vous aider dans vos recherches ?

        Cette fois ça y est, nous sommes bel et bien à l'intérieur de cet immense bâtiment... Et j'avoue que je commence à me demander si on aura trouver nos informations d'ici ce soir...


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        Souvenir 02 - Des Connaissances Dangereuses

        Le matin même...

        Devant parfaire ses connaissances sur le désert pour mieux aider les Granulés, ces derniers avaient conseillé à Aquila d'étudier les différentes cartes et endroits se trouvant sur l'île en allant à Al-Médie, la cité universitaire. Mais les connaissances se trouvant là-bas, étaient bien trop simples pour le jeune autochtone de l'île désertique. Pour mieux parfaire ses connaissances, il fallait qu'il aille directement à l'Institut d'Histoire et d'Archéologie des Sables, ou IHAS.
        Ce lieu était réservé qu'à l'élite des étudiants ou à la noblesse de l'île. Aquila était un peu des deux. Il était assez bon élève, enfin dans ce qu'il l'intéressait et avait un lien avec la plus haute strate de la noblesse de Hinu Town, à savoir la famille royale. De plus, afin d'y accéder facilement, et sans passe-droit, car il n'aimait pas ça, il avait demandé au directeur d'Al-Médie de lui faire une lettre autorisant Aquila à pouvoir aller et venir dans l'IHAS, tant que ses recherches n'étaient pas finies.

        C'est ainsi que nous retrouvons Aquila qui revenait tranquillement à Anataka. Passant la porte de la ville, il salua les gardes qui lui renvoyèrent la politesse en lui demandant comment était le désert, aujourd'hui. Il leur répondit simplement par un "Rien de spécial. La routine, quoi !", et le jeune homme partit en direction du dojo familial, afin de poser ses affaires. En effet, l'IHAS se trouvait dans la banlieue extérieure de la capitale de l'île, donc autant dormir à la maison quand on peut le faire.
        En entrant dans la propriété, il pouvait entendre les élèves s'entraînaient durement sous les ordres de son grand-père, Kerr Risenkaul. Ouvrant la porte de la demeure, il posa son lourd sac de linge et de vivre, lui ayant permis de traverser le désert et appela sa mère, Ashla :


        "Maman ?!"

        "Hala ! T'es déjà de retour ? Et tes études, alors ?"

        "Calme-toi. C'est juste qu'à Al-Médie, ils n'ont plus rien pour moi. Je dois aller à l'IHAS. Donc, je pense que si j'y vais sans venir ici avant... Je signe mon arrêt de mort."

        Là, sa mère le regarda avec un air menaçant que seule les mères connaissent et lui répondit :

        "Ne t'avise jamais de me faire ça, c'est clair ?!"

        "Euh... Oui, oui..." Dit-il avec une cascade de sueur froide dans son dos.

        "Au fait, Kensa t'attend ! Elle s'ennuie toute seule dans son palais !"

        "Ouais, bah, je lui ai dit que j'en avais pour un moment. Je passerais du temps quand j'aurais terminé mes recherches, promis.
        Sur ce, j'y vais. À ce soir !"


        "À ce soir, mon chéri !"

        Alors qu'il tourna les talons pour repartir, une voix grave se fit entendre :

        "SAAAAAAAAAALE GAAAAAAAAAAAAAARNEMEEEEEEEEENT !!!!!!!"

        Kerr fit son apparition dans les airs, avec ses pieds allant droit dans la tête de son petit-fils.

        "Hala !"


        Aquila esquiva légèrement le coup afin de pouvoir attraper les chevilles de son grand-père et le balancer via un mouvement de Soei-nage, technique de Judo, permettant de faire passer une personne par-dessus une épaule, et envoya son grand-père valser dans le jardin.

        "Hala ! Hala !"

        "Tu te ramollis... Tu m'as habitué à mieux !"

        Kerr se réceptionna sans aucun problème, leva la tête et regarda Aquila avec des étoiles pleins les yeux.

        "Je suis si fier de toi, mon garçon. Viens dans mes bras !"

        "Non ! La dernière fois, ça a fini en German Suplex !"

        Voyant la réticence de son petit-fils face à lui, Kerr se jeta aux pieds d'Ashla en larmes :

        "Mon p'tit-fils ne m'aime plus !!!"

        "Halala !"

        Aquila regarda son grand-père et lui dit la même chose qu'à sa mère par rapport à son retour et ses recherches qu'il doit faire à l'IHAS. Aussitôt, Kerr se redressa, s'approcha d'Aquila et le prit par ses épaules en lui disant, avec un air à la fois soucieux et menaçant :

        "Fait bien attention à toi. Ce lieu referme bons nombres de secrets qui devraient rester enfouis sous le sable à jamais."

        Aquila eut du mal à déglutir en entendant ces mots et fit un signe de la tête pour acquiescer, puis s'en alla en direction de l'institut. Sur le chemin, il passa par le marché afin de s'acheter quelques fruits secs, comme des abricots.

        Lorsqu'il arriva à l'IHAS, il salua le garde et entra dans cet immense lieu pyramidal. Allant à l'accueil, il remit sa lettre à la réceptionniste, qui l'a lu et il lui indiqua l'accès à la bibliothèque. Aquila monta les escaliers et entra dans une très grande pièce où voir le mur du fond était quasiment impossible à l'œil nu. On pouvait y voir d'immenses rangées de livres et d'artefacts en tout genre. L'odeur de cire pour le bois, d'encre et de vieux livres enivrait l'atmosphère des lieux. Aquila s'installa à un bureau libre puis alla rechercher les documents qu'il avait besoin ainsi que d'une carte plus détaillée que celle qui l'avait.
        Là, il passa des heures à étudier et à compléter sa propre carte du désert. En aidant les Granulés, il connaissait bien les routes pour aller d'Attalia à Anataka, ou encore pour aller jusqu'à Al-Médie. Il n'avait jamais été à Al'tikrit ou Ougarit, car c'étaient des lieux sans intérêts et trop dangereux. Des rares fois, il n'était qu'un accompagnant pour des expéditions de chercheurs de l'IHAS, visant les sites de Dendehra ou encore la Nécropole du Grand Shah. Cependant, il ne connaissait rien sur ces lieux. Il devait en savoir plus, mais surtout, comment y aller en toute sécurité.

        Dans l'après-midi...

        Après avoir terminé de compléter sa carte, il se plongea attentivement dans les récits des deux sites archéologiques. Si le premier était décrit comme étant une ancienne cité où la population était composée essentiellement de scientifiques, son attention se porta surtout sur la nécropole. Afin que les documents soient lisibles par tous, certaines zones ont été noircies de manière à ce qu'elles deviennent illisibles. Mais Aquila n'aimait pas ce genre de choses. Comment connaître son île si on lui cachait des choses ? À chaque fois qu'il était seul dans la bibliothèque, il reprenait les livres en question et avec ses doigts, il pouvait sentir les traces de la plume sur les pages. Là, il essaya de calquer les mots en posant une feuille vierge par-dessus la page et il frotta dessus avec un crayon à papier, pour voir si les mots apparaissaient...
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        Voilà que Roza et Akane se retrouvent devant l'Institut d’Histoire et d’Archéologie des Sables. Bien sûr, elles n'ont pas perdu une miette de ce qu'il s'est passé avec Fiona au niveau du pont. Autant, leur cible reste avant tout Lise, autant, cette soi-disant guilde leur suscite de l'intérêt. Étant elles-mêmes touristes, elles restent complètement dubitatives quant à l'histoire déballée. Le monde recèle son lot de mystère, elles le concèdent, mais de là à croire une fable aussi bancale, ça ne prend pas. Toujours est-il qu'à la base, elles ne sont pas là pour s'intéresser au patrimoine d'Hinu Town, mais pour mettre la main sur un meitō. Et depuis qu'elles mènent leur enquête, elles ont de l'expérience à discerner le vrai du faux. À leur yeux, cette dame en tailleur et mini jupe semble ne pas être très local, à défaut de supposer d'autres choses. Et l'homme qui intervient ne fait que confirmer que cette femme sent l'arnaque.

        Quoi qu'il en soit, les deux chasseuses de primes parviennent à suivre de vue Séléna précédée de Lise. Se contentant de rester à l'extérieur de l'I.H.A.S. afin de ne pas se retrouver coincée, Roza et Akane réfléchissent à la suite. Suivre de trop près leur cible est une erreur qu'elles ne compte pas faire. À moins d'utiliser un passage secret ou un quelconque subterfuge, il n'y a aucune raison pour que l'archéologue disparaisse!

        « Quitte à poireauter en plein cagnard, autant se mettre à l'ombre là-bas et reprendre notre discussion. »

        La samouraï tourne la tête pour vérifier et fait un mouvement de tête pour accepter. Le coin désigné est tout à fait propice pour surveiller les allées et venues. Et elle dit clairement pas non pour avoir un peu de fraicheur. Autant, elle peut supporter le climat chaud et humide de la jungle de son pays natal sans problème, autant, l'aridité l'éprouve. Pourtant endurante, elle reconnait ne pas être à la hauteur. S'il y aucune raison de rester au soleil, elle préfère assurément se mettre à l'abri, mais si pour une raison ou une autre elle doit s'accommoder de la chaleur insoutenable du désert, alors elle le fait quitte à ce que son corps lâche.

        « Je ne pourrais pas entendre d'ici, alors il faudra compter sur tes yeux. »
        « Ça marche. »

        Elles se dirigent alors vers une petite étendue de verdure. Il ne s'agit pas d'un square ou d'une oasis, mais d'un simple coin sauvage. Trois dattiers s'étirent de toute leur hauteur. Akane s'assoie à même le sol, dos contre le tronc. Soulagée d'être à l'ombre, elle observe dans le vide l'entrée principale de l'institue. En toute logique, Lise ne devrait pas y ressortir tout de suite, mais comme tout est possible... Quant à Roza, elle fait la sentinelle en marchant çà et là autour de sa partenaire. Ne supportant pas de rester stoïque et le silence, en réfléchissant, elle ne peut s'empêcher de penser à haute voix.

        « Autant, elle me tient en respect avec son étrange arme, cette sorcière. Autant, je ne la trouve pas très maligne... »

        Elle tourne la tête pour s'assurer que son camarade l'écoute encore, manifestement à la recherche d'une réponse. Arquant un sourcil, la guerrière ne voit pas où elle veut en venir, lui invitant par son interrogation un développement.

        « Bah, au Q.G. de West Blue, elle nous avait bien dit qu'elle comptait venir ici et pourquoi. »

        En effet, en croisant Lise là-bas, cette dernière leur a avoué de vouloir se rendre sur Hinu Town en quête d'une stèle mystérieuse qui aurait attirée l'attention du Gouvernement Mondial. Et il ne serait pas étonnant de voir l'archéologue mettre son nez là où il ne faudrait pas, mais après tout, les deux chasseuses de primes ne peuvent pas lui jeter la pierre à ce sujet. Elles sont bien obligées de fouiller dans des endroits risqués. Chasser la Sorcière-Climatique ne devrait donc pas être si différent...
        Codage by NAKAJIMA D. Aoi
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        Profitons de ça pour quitter ce groupe et entrer dans l'immense école d'archéologie. Ce lieu est sublime, digne d'une pyramide ayant mis des années à être construite. C'est à l'intérieur que je pourrais en savoir plus sur cette stèle, enfin ! Je sens que ça commence à devenir intéressant, mon regard sur porte sur tous les détails de cet endroit. Il y a un bon nombre d’étudiants qui se bousculent, vue l’heure je dirais que ça doit être leur temps de pause. C’est finalement une femme à l’accueil qui nous interpelle. Séléna se tourne vers moi, comme pour m’amener à m’entretenir avec cette hôtesse. Je m’avance alors vers son comptoir avec un sourire qui se force à être agréable.

        « Bonjour, navrée nous sommes nouvelles dans le coin et nous souhaiterions savoir où se trouve la bibliothèque de cette école ? »

        « Hmm hmm, avez-vous un pass étudiant ? »

        « Un pass ? Pour ? »

        « Eh bien pour accéder à l’enceinte du bâtiment mesdemoiselles. Je suis navrée mais nos consignes de sécurité nous empêchent d’accepter le public extérieur dans notre bibliothèque. »

        Il va soit falloir trouver un mensonge le temps d’aller voler deux pass à deux étudiantes ou bien tenter de jouer le temps pour trouver un moyen de se faufiler. Dans tous les cas, forcer l’entrée ne serait pas le bienvenue, les escaliers menant à l’étage semblent protégés par des barrières, sauter par-dessus ferait de nous des intruses. Et je n’ai pas envie de me faire attraper de sitôt. Prions pour que Séléna daigne avoir un plan.

        « Oh nous sommes vraiment navrées mais je compte rejoindre cette école sous peu et ma grande sœur m’a accompagné pour en faire un rapide tour. »

        « Oh ? C’est formidable, alors je vous invite à revenir avec ce fameux pass lorsque vous aurez rempli tous les documents d’entrées pour l’école. »

        Quel ton supérieur et désagréable, si je trouve un pass je lui fait avaler à cette pimbêche. Ma patience commence à arriver à sa limite, limite déjà très basse en temps normal. Je me tourne vers Séléna l’air faussement embêtée pour éviter de montrer mon envie de la foudroyer. On va devoir trouver autre chose, à moins que ma collègue ait une meilleure idée. Je passe nerveusement une mèche derrière mon oreille gauche en prenant une voix faussement déçue, tout en parlant assez fort pour que l’hôtesse puisse entendre ce que je dis.

        « Je suis vraiment déçue, j’aimerais apprécié pouvoir voir cette bibliothèque dont tout le monde parle. Qu’est-ce qu’on fait alors ? »

        « Mesdemoiselles ? »

        L’hôtesse nous interpelle, aurait-elle finalement changé d’avis ? Je me retourne vers elle avec un faux grand sourire.

        « Veuillez vous écarter s’il vous plaît, des personnes avec des vraies demandes attendent derrière vous. »

        Je vais la buter. Préférant me reculer en laissant les personnes derrière nous s’avancer, je fais s’approcher Séléna de moi. Peut-être avait-elle une autre idée mais je n’ai ni le temps ni l’envie de me poser pour réfléchir à un plan qui serait beaucoup trop éreintant à mettre en place alors je sors mon arme climatique que j’assemble en deux temps trois mouvements que je place dans mon dos en le tenant à deux mains.

        « Je pense être capable de nous rendre invisible le temps de quelques secondes, cinq tout au plus avant que mes bulles climatiques ne se dissipent. On pourrait s’introduire en passant au-dessus des barrières que tu vois là-bas. Tu aurais une autre option ? »
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        Le visage fermé, le sourcils froncé, mes yeux cachés derrière mes lunettes, je fixe intensément l'administrative.

        HAAaakiiiiii...
        HAAAAkiiii...

        HAAAAAKIIiii...

        Putain de Haki, faut vraiment que j'arrive à mieux le gérer ce maudit haki des rois ! Ah ? Mais elle nous rappelle ? Ça a marché ? Ah bah non, c'est pour nous envoyer boulet. Bon, comment on va faire... ?

        J'écoute Lise alors qu'elle me présente son idée d'user des mirages de la science climatique pour passer. Oui, évidemment ça pourrait marcher mais cinq secondes c'est pas fou comme gain de temps... Je devrai peut être le faire, d'autant plus que maintenant qu'elle a sortie son arme qui ne ressemble à rien d'autre qu'à une arme, de trop nombreux regards se tournent vers nous. Bravo la discrétion.

        - Range ça tout de suite, tu vas nous faire chassé du bâtiment.

        Cela dit, si on passe par l'extérieur du bâtiment qui est construit à quelques centaines de mètres de la ville au début du désert, je pourrais peut être me transformer pour nous faire voler jusqu'à une fenêtre ouverte et entrer en douce ? Ou alors, on passe et on en a rien à faire de ce que nous a dit la dame ? Avec le monde qu'il y a... si ça se trouve elle nous a déjà oublié.

        Ahlala, si seulement j'avais réussi à tous les assommer le temps de récupérer les infos dont Lise a besoin... Je pourrais aussi me transformer en dragon et...
        NON ! Non ! On a dit pas de dragon ! Raaah, c'est si triste la vie sans dragon. Continuant de réfléchir, je me gratte la tête sous mon chapeau avant de me souvenir que je ne dois pas faire ça si je ne veux pas enlever ma perruque.

        Oh, et puis zut !

        - J'ai une idée, mais tu dois fermer les yeux.
        - Hein ?
        - Raaah !

        D'un geste, je la tire dans l'ombre avant de faire un mouvement de bras devant nous pour déployer un mirage tandis que de l'autre mains je l'attrape en lui mettant mon chapeau sur la tête de manière à cacher ses yeux. Puis, sous couvert de mon mirage nous rendant invisible, je prends ma forme hybride de vole qui agrandit mes ailes de telle sortent qu'elle ne passe plus sous ma cape, en plus de faire apparaitre ma queue, mes cornes et mes griffes de dragons ainsi qu'une fine couche d'écaille aux reflets rouges, et d'un soru, je traverse la pièce avec ma camarade sous le bras qui rouspète et manque de nous faire repérer, d'un coup d'aile, je nous fais passer la barrière, la sécurité et nous amène dans une salle fermée et immense qui semble déserte avant de redevenir la simple ange que je suis et de reprendre mon chapeau et de le replacer correctement sur ma tête tout en recoiffant correctement ma perruque.

        - Là, tu vois, on y est.

        Sauf qu'un bruit de crayon entrain de gratter du papier retentie un peu plus loin dans les allées. Il semblerait qu'un étudiant soit en pleine... étude...

        - Et en plus y'a même quelqu'un à qui tu peux demander où chercher, parfait non ?

        Pas besoin du haki de l'empathie pour voir qu'elle n'a pas aimé la blague que je lui ai fait mais... c'est le résultat qui importe non ? Et puis personne n'a été blessé.


        Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  1425067977-izya-sflagopr Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Zps1 Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  1lmh
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        Le Ponéglyphe d'Hinu Town - Partie 1  Minq

        Ponéglyphe d'Hinu Town

        La recette de la poudre blanche



        Après une tournée de missions pour Don Carbopizza, Farore et son acolyte attendent patiemment les ordres dans la ville d'Hinu Town. Du moins, c'était ce qui était prévu...


        Démasquée par l’homme, sûrement, un archéologue, Farore est dissociés du groupe auquel il appartient et la voilà désormais face à un échec. Mais n’est pas Corsandre qui veut, il ne s’agit pas là d’un échec, mais d’un contretemps tout au plus. Elle est désormais sur le pont un peu plus libre de ses gestes tandis que ses anciennes victimes partent au sein de l’institut.

        «-Sexton, s’écria-t-elle. Tu les files à l’intérieur, quelque chose me dit qu’ils sont sur quelque chose de gros ! »

        « -Où tu vois des roses ? »

        « -Sexton… »

        Farore se répète et le tontatta s’exécute et se dirige dans l’institut, suffisamment petit et discret pour rester suspendu à un lustre sans être aperçu. De son côté, Farore contacte Genco par escargophone, il faut agir vite !

        « -Genco, c’est Farore. J’ai filé un groupe qui cherchait l’institut de vieilleries là… J’ai voulu les escroquer ça ne marche pas. Mais… Je pense qu’au vu de leurs équipements et de leur prestance, qu’ils préparent quelque chose de gros ! Sexton est en train de les filer, faut qu’on trouve rapidement un plan pour les endormir. Au pire des cas on peut même les repasser dans un coin. »

        Il avait répondu à l’affirmative avant que Farore ne lui indique ses coordonnées afin qu’il puisse la rejoindre sans mal. Genco s’était déjà costumé des pieds à la tête comme un Touareg local, ses yeux étaient à peine perceptibles et il tendait d’ores et déjà un sac pour Farore, cette dernière l’avait ouvert avec un sourire satisfait avant de partir derrière un rocher pour se changer. La voilà désormais méconnaissable lorsqu’elle revient à hauteur de Genco, elle se saisit d’un morceau de charbon issu d’un brasero froid pour se le passer sur le peu de peau visible qu’il lui reste, elle est désormais semblable à une maure et le subterfuge semble parfait. Afin de ne laisser aucune trace, elle jette ses vêtements par-dessus le pont et le torrent en contre-bas fera son travail.

        «- Parfait, attendons ici qu’ils sortent, nous allons pouvoir les filer à distance. Dit-elle. »

        Toujours sans un mot, Genco rebrousse chemin et s’arrête à la hauteur d’une petite oasis où il détache sans mal les mords d’un chameau chargé de marchandises avant de revenir vers elle.

        « -Nous voilà marchands itinérants, je l’ai volé tout à l’heure vers le port. Son propriétaire fait un gros somme dans l’arrière-boutique. »

        « -Ce que j’aime ton professionnalisme Genco… »

        Le duo de malfrat, pose à même le sol un petit tapis avant d’installer quelques bibelots pour parfaire le camouflage, pire, ils arrivent même à vendre tandis que Farore laisse résolument ses yeux traînés vers l’institut. Ils ne sortiront pas sans être vu, ou par Sexton ou par la demoiselle. Chose est promise.

          Les calques produits révélaient des parties de mots, tout n'était pas clair. Une fois qu'il eut fait toutes les parties noircies, Aquila se retrouva avec des feuilles contenant des morceaux de mots. On pouvait y lire "ponégl", "recet", "ginal", "powd". Voyant cela, sans le reste, ça ne voulait rien dire. Aquila ferma les livres, les mit de côté et alla en chercher d'autres, tout en gardant ses feuilles avec lui, pour que personne ne les voit. Il chercha des récits supplémentaires et des légendes sur la nécropole du Grand Shah. De ce qui était écrit, et par les gravures de certains objets, ce roi Dendérien aurait amené son peuple à l'apogée de sa puissance et de sa gloire. Même si les légendes sont souvent enjolivées, il devait y avoir quelques vérités dedans.

          De temps en temps, Aquila se levait pour aller voir les bijoux qui étaient exposés et essayait de comprendre cette mythologie disparue. Fasciné par ses lectures et ses recherches, il avait compris que les Dendériens avaient disparu suite à un immense cataclysme, qui aurait désertifié l'actuelle Hinu Town, qu'avant, cette île était verdoyante et avait de l'eau à profusion. Aquila avait du mal à y croire, mais les faits étaient là, surtout qu'à Al-Médie, les archéologues de l'IHAS avaient découvert une épave de navire nommé "Providence". Malgré ses recherches portant sur cette civilisation, peu de notes parlait du Grand Shah, hormis ceux de la nécropole. Il était dit qu'il était l'érudit parmi les érudits, mais surtout que son plus grand secret était enterré avec lui. Il était dit aussi qu'il connaissait la langue interdite. Il y avait même une note au sujet de cette langue disant que tous ceux qui cherchaient à la connaître, seraient immédiatement reconnu comme un dangereux criminel au sein du Gouvernement Mondial. Lorsqu'il eut lu ces mots, Aquila fut pris de sueurs froides et comprit les dires de son grand-père quant à laisser des secrets de l'île enfouis sous le sable. En tout cas, aucun mot contenant "ponégl" fut retrouvé.

          Puis, la curiosité prenant le dessus, une autre idée lui vînt à l'esprit : essayer de voir au travers d'une forte source lumineuse. Les fenêtres de la bibliothèque étaient petites et en hauteur, de manière à ce que la poussière ne vienne pas abîmer les ouvrages, même si les plus fragiles se trouvaient protéger par une épaisse couche de verre. De ce fait, la bibliothèque était équipée de braseros assez larges et luxueux, afin d'illuminer correctement les lieux, tout en gardant une certaine sécurité pour ne pas mettre le feu. Avant d'essayer avec un livre, il essaya avec un parchemin. Aquila s'était approché à une distance assez raisonnable pour ne pas abîmer l'œuvre. Il se concentra sur la partie noircie, mais rien n'y faisait. Il ne pouvait pas voir au travers. Donc, au final, l'idée était mauvaise.
          Voyant ça, il décida de remettre pas mal de livres empruntés à leur place et retourna s'asseoir et se mit à réfléchir. Regardant sa liste de moitié de mots, il décida de voir quels sont les mots qui pourraient s'en rapprocher. Si pour deux mots les recherches furent faciles, pour les deux autres... il valait mieux se lever de bonne heure...

          En tout cas, il avait avancé dans ses recherches initiales et savait que son île contenait un secret tel que celui qui le connaissait, devenait un ennemi du Gouvernement Mondial.
          Alors qu'il allait se débarrasser de ses notes "illicites" en les jetant au feu, Aquila entendit la porte de la bibliothèque s'ouvrir. La seule chose qu'il put prononcer à voix basse, fut :


          "Et merde..."

          Rangeant discrètement ses notes dans une de ses poches intérieures, il fit celui qui n'avait rien entendu et se remit dans ses livres et sa carte de l'île, pour l'améliorer, en espérant que les personnes qui sont entrées ne viennent pas l'emmerder. Regardant du coin de l'œil qui étaient ces personnes. Deux femmes. Deux femmes assez grandes, même. Bon, l'une était plus grande que l'autre, mais par rapport à la moyenne, elles faisaient partie des femmes grandes. Là, il poussa un léger soupir en regardant leurs tenues vestimentaires. La plus grande des deux fit légèrement rougir Aquila. Elle était... Inconsciente face au danger du soleil, dirons-nous. Surtout qu'elle avait une couleur de peau assez pâle et de long cheveux blancs. Malgré cela, il se dégageait un certain charme auquel Aquila n'était pas insensible. L'autre femme était... Son antithèse ! Elle portait un long manteau, des lunettes de soleil et un chapeau... Dans une bibliothèque éclairée par des braseros... Replongeant son regard dans ses notes, il se dit à lui-même :

          "Putain, les touristes de nos jours..."

          Puis, il entendit l'une des femmes dire à l'autre :

          - Et en plus y'a même quelqu'un à qui tu peux demander où chercher, parfait non ?

          Ce à quoi Aquila s'eut dit une nouvelle fois : "Et merde..."

          Le pauvre ne savait pas dans quoi il allait s'embarquer...
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          Cette chaleur, qui m'a enveloppé l'espace d'une seconde. Qu'étais-ce donc ? Je n'ai pas pu voir exactement ce que c'était mais vue la vitesse qui nous a transporté jusqu'ici avec cette chaleur et cette sensation bizarre sous mes mains lorsque je tenais Séléna au moment où mes yeux étaient clos. J'aurais juré que sa peau n'avait rien d'humain, je n'osais véritablement rien demander lorsqu'elle me déposa au sol. Mon objectif était atteint par je ne sais quel moyen, nous voici dans une des allées de cette grande bibliothèque.

          « Comment est-ce possible. »

          Dis-je en ponctuant ma phrase d'un long souffle et d'un revers de main dans mes longs cheveux argentés qui reflétèrent le soleil extérieur sur un jeune homme assis là à une table, sûrement en train de réviser un je ne sais quoi qui semblait bien ancien. C'est le moment d'investiguer, et Séléna l'a remarqué également. Trouver quelqu'un ici est une aubaine, mais avant de m'avancer vers cet homme plongé dans son livre je me retourne un instant sur mon acolyte en lui souriant.

          « J'ai véritablement l'impression que tu me caches quelque chose. Nous faisons équipe sur ce coup, et bien que je paraisse inoffensive et banale à tes yeux, toi, par contre, tu es loin d'être inoffensive et banale. Qui est-tu donc ? Séléna ? »

          « Séléna oui. Il vaut mieux que je reste simplement Séléna, crois moi… »

          Mes questions n'ont pas pour vocation d'avoir des réponses maintenant, mais simplement à être partagées, afin que Séléna sache le fond de ma pensée. Nous allons collaborer pendant un bon petit bout de temps et je trouve ça normal que nous soyons honnêtes l'une envers l'autre, au moins jusqu'à atteindre notre objectif commun. Mais malgré tout, sa réponse ne me convient guère, qui est cette femme, la puissance qu'elle a dégagé tout à l'heure m'a littéralement effrayé. Prenons les choses comme elles viennent pour l'instant. Je me tourne finalement vers l'étudiant en m'avançant vers lui d'un pas élégant, le menton légèrement relevé avant de poser mes fesses sur le rebord de table sur laquelle son livre était posé. Une mèche argentée retombait discrètement contre ma joue gauche alors que je souriais au jeune homme.

          « Bonjour, navrée de vous interrompre dans vos révisions mais mon amie et moi cherchons quelques informations à propos d'une stèle enfouie dans votre désert. Sauriez-vous des choses à ce sujet ? À défaut, où pourrions-nous obtenir des informations concrètes sur des expéditions dans ce désert s'il vous plaît. »

          Tout cela sur un ton extrêmement agréable, je ne veux pas paraître brusque ni pressée, mais je ne compte pas m'attarder ici. Ma cuisse gauche légèrement relevée pour que je puisse m'asseoir à demi sur la table, mon climat-tact cliquète sur cette dernière quelques secondes avant de se stopper, donnant une vue imprenable sur mon arme, au jeune homme assis là.

          « Oh et vous pouvez m'appelez Lise, enchantée. »

          À présent je ne lui laisse plus le choix, ma main droite est tendue vers lui, de manière élégante et soignée, j'attends un retour de sa part. Séléna est à côté de nous, compte-t-elle rajouter quelque chose à ma demande ?
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