Rappel du premier message :
Le navire de pécheurs le déposa comme convenu sur Attalia, la ville portuaire d'Hinu Town. Bien qu'il ait vécu toute sa vie sur West Blue, Hayato n'avait jamais visité cette contrée dépaysante. Là où Las Camp s'enfonçait dans la noirceur, la crasse et le macabre, cette île semblait briller de mille feux. Le soleil brûlait à n'en plus finir, tout en se reflétant sur le sable pour y créer une infinité de joyaux. Les vapeurs dues à la chaleur et la sécheresse distordaient l'air. La gorge de l'épéiste s’assécha dès qu'il posa le pied sur le port. La soif et la faim qu'il ressentait déjà sur le bateau ne firent qu'amplifier. Il remercia les marins et s'avança rapidement vers un coin d'ombre.
Fort heureusement pour lui, il ne disposait que d'un vieux kimono rapiécé et de sandales, ce qui semblait parfaitement adapté à la température locale. En revanche, le vagabond sentit bien vite qu'il allait rapidement devoir trouver un couvre chef, sous peine de souffrir durant tout son séjour. Son estomac lui rappela néanmoins ses priorités, à l'aide d'un gargouillement infâme. Discrètement, il erra dans les rues pour retourner les poubelles et trouver de quoi calmer sa fringale. À son plus grand désarroi, il ne trouva rien de probant. La faute en incombait sans doute au climat local, qui devait facilité le pourrissement des denrées alimentaires et, bien sûr, démultiplier les odeurs. Se désaltérer, par contre, fut relativement simple grâce à une fontaine libre d'accès.
Loin d'être rassasié Hayato but néanmoins tout son saoul. Ses muscles semblaient endormis et sa tête lourde, mais au moins il ne mourrait pas de soif. Il arpenta la ville, laissant traîner ses oreilles, à la recherche de rumeurs ou d'un local à l'air avenant. Bien vite, il repéra un groupe de touristes qui négociaient une traversée en désert auprès des guides locaux. Deux informations clés lui parvinrent : la capitale se trouvait en plein désert, à une demi journée de voyage à dos de chameau, et la traversée était payante. Instinctivement, il comprit que tenter le voyage dans le désert par ses propres moyens, et a fortiori dans son état amoindri, signifiait un suicide en bonne et due forme. Il soupira et s'approcha à son tour des hommes à dos de chameau.
- Bonjour, messieurs. Je m'excuse d'être aussi direct, mais je n'ai pas la somme nécessaire pour payer ma traversée vers Anataka. Comment pourrions nous nous arranger, pour que je puisse m'y rendre ?
- C'est très simple, étranger. Si tu as l'argent, tu vas aller à Anataka. Sinon, tu resteras ici.
- Je peux me rendre utile, pour payer la traversée. Je pourrai...
- Ecoute, mon petit, déclara le bédouin d'un ton condescendant. Je vais pas me répéter, soit tu paies, soit du dégages. On a pas besoin de quoi que ce soit d'autre.
Le sabreur manquait cruellement d'expérience, dans l'art de la négociation. Il ne savait pas encore par quel bout prendre la discussion, afin d'amener l'autre à accepter un compromis, ni même comment rechercher ce qui pourrait l'intéresser, malgré ses abords revêches. Dans son état actuel, il comprit qu'il était inutile de pousser la tentative plus loin, au risque de s'attirer les foudres des locaux. Il inclina la tête et tourna les talons. Sans se presser sous le soleil de plomb, il tenta la même manœuvre dans différents camps mais, à chaque fois, la réponse fut la même : seul l'argent semblait fonctionner, ici.
Dépité, il décida de s'asseoir en tailleur, à l'ombre d'un arbre et de réfléchir. Il sortit son bokken de sa ceinture et le tint en travers de ses cuisses. Sous la chaleur ambiante, il ferma les yeux et respira lentement, afin de préserver son énergie au mieux. Son esprit s'activa, tandis que son corps ralentissait. Sereinement, il chercha une solution en laissant ses oreilles bien ouvertes.
Il existait forcément un moyen de se rendre à la capitale sans un sou en poche. Les bédouins ne semblaient pas réceptifs au troc. Les marchands n'avaient guère besoin de sa protection, puisque les caravanes leur procuraient sécurité, vivres et un voyage agréable. La journée semblait peu propice à une traversée du désert par ses propres moyens, mais qu'en était-il d'un trajet nocturne ? Son inexpérience en la matière le poussa à croire qu'il s'agissait d'une solution viable. Sans la chaleur étouffante, éclairé par les rayons de la lune, il pourrait couvrir la distance en une nuit. Il avait juste besoin d'eau et de quoi se couvrir, si jamais les températures chutaient.
Dans le doute, Hayato préféra pousser sa réflexion un peu plus, à la recherche d'autres options. Il resta donc sous son arbre, immobile, laissant défiler les battements de son cœur. Après tout, s'il ne trouvait aucune solution d'ici la nuit, il aurait tôt fait d'essayer de s'en sortir par lui-même !
KoalaVolant
Échauffourée dans le désert
Le navire de pécheurs le déposa comme convenu sur Attalia, la ville portuaire d'Hinu Town. Bien qu'il ait vécu toute sa vie sur West Blue, Hayato n'avait jamais visité cette contrée dépaysante. Là où Las Camp s'enfonçait dans la noirceur, la crasse et le macabre, cette île semblait briller de mille feux. Le soleil brûlait à n'en plus finir, tout en se reflétant sur le sable pour y créer une infinité de joyaux. Les vapeurs dues à la chaleur et la sécheresse distordaient l'air. La gorge de l'épéiste s’assécha dès qu'il posa le pied sur le port. La soif et la faim qu'il ressentait déjà sur le bateau ne firent qu'amplifier. Il remercia les marins et s'avança rapidement vers un coin d'ombre.
Fort heureusement pour lui, il ne disposait que d'un vieux kimono rapiécé et de sandales, ce qui semblait parfaitement adapté à la température locale. En revanche, le vagabond sentit bien vite qu'il allait rapidement devoir trouver un couvre chef, sous peine de souffrir durant tout son séjour. Son estomac lui rappela néanmoins ses priorités, à l'aide d'un gargouillement infâme. Discrètement, il erra dans les rues pour retourner les poubelles et trouver de quoi calmer sa fringale. À son plus grand désarroi, il ne trouva rien de probant. La faute en incombait sans doute au climat local, qui devait facilité le pourrissement des denrées alimentaires et, bien sûr, démultiplier les odeurs. Se désaltérer, par contre, fut relativement simple grâce à une fontaine libre d'accès.
Loin d'être rassasié Hayato but néanmoins tout son saoul. Ses muscles semblaient endormis et sa tête lourde, mais au moins il ne mourrait pas de soif. Il arpenta la ville, laissant traîner ses oreilles, à la recherche de rumeurs ou d'un local à l'air avenant. Bien vite, il repéra un groupe de touristes qui négociaient une traversée en désert auprès des guides locaux. Deux informations clés lui parvinrent : la capitale se trouvait en plein désert, à une demi journée de voyage à dos de chameau, et la traversée était payante. Instinctivement, il comprit que tenter le voyage dans le désert par ses propres moyens, et a fortiori dans son état amoindri, signifiait un suicide en bonne et due forme. Il soupira et s'approcha à son tour des hommes à dos de chameau.
- Bonjour, messieurs. Je m'excuse d'être aussi direct, mais je n'ai pas la somme nécessaire pour payer ma traversée vers Anataka. Comment pourrions nous nous arranger, pour que je puisse m'y rendre ?
- C'est très simple, étranger. Si tu as l'argent, tu vas aller à Anataka. Sinon, tu resteras ici.
- Je peux me rendre utile, pour payer la traversée. Je pourrai...
- Ecoute, mon petit, déclara le bédouin d'un ton condescendant. Je vais pas me répéter, soit tu paies, soit du dégages. On a pas besoin de quoi que ce soit d'autre.
Le sabreur manquait cruellement d'expérience, dans l'art de la négociation. Il ne savait pas encore par quel bout prendre la discussion, afin d'amener l'autre à accepter un compromis, ni même comment rechercher ce qui pourrait l'intéresser, malgré ses abords revêches. Dans son état actuel, il comprit qu'il était inutile de pousser la tentative plus loin, au risque de s'attirer les foudres des locaux. Il inclina la tête et tourna les talons. Sans se presser sous le soleil de plomb, il tenta la même manœuvre dans différents camps mais, à chaque fois, la réponse fut la même : seul l'argent semblait fonctionner, ici.
Dépité, il décida de s'asseoir en tailleur, à l'ombre d'un arbre et de réfléchir. Il sortit son bokken de sa ceinture et le tint en travers de ses cuisses. Sous la chaleur ambiante, il ferma les yeux et respira lentement, afin de préserver son énergie au mieux. Son esprit s'activa, tandis que son corps ralentissait. Sereinement, il chercha une solution en laissant ses oreilles bien ouvertes.
Il existait forcément un moyen de se rendre à la capitale sans un sou en poche. Les bédouins ne semblaient pas réceptifs au troc. Les marchands n'avaient guère besoin de sa protection, puisque les caravanes leur procuraient sécurité, vivres et un voyage agréable. La journée semblait peu propice à une traversée du désert par ses propres moyens, mais qu'en était-il d'un trajet nocturne ? Son inexpérience en la matière le poussa à croire qu'il s'agissait d'une solution viable. Sans la chaleur étouffante, éclairé par les rayons de la lune, il pourrait couvrir la distance en une nuit. Il avait juste besoin d'eau et de quoi se couvrir, si jamais les températures chutaient.
Dans le doute, Hayato préféra pousser sa réflexion un peu plus, à la recherche d'autres options. Il resta donc sous son arbre, immobile, laissant défiler les battements de son cœur. Après tout, s'il ne trouvait aucune solution d'ici la nuit, il aurait tôt fait d'essayer de s'en sortir par lui-même !