[Mini Event] 1-2-3 Duel ! [+16]

Il y a encore quelques minutes, j’aurai sûrement remonté cette piste le plus lentement possible dans le seul et unique but de faire bouillir d’impatience l’Empereur qui ose me défier. Je lui aurai alors sauté à la gorge lorsque sa vigilance serait retombée. Mais il y a quelques instants, ce fumier ne jouais pas encore avec la vie de notre empoté de Reyson…
Et Red n’était alors pas obligé d’intervenir directement.

Voilà pourquoi je suis bien obligée de changer mes plans. Reyson devra t’il vivre ou mourir ? Cela n’est plus de mon fait, alors maintenant que la vague de ténèbres s’est dissipée, je n’ai plus à me soucier de ce qu’il se passe hors de mon secteur de jeu. Mais malgré toute la confiance que j’ai en Red, une part de moi ne peut s’empêcher d’être inquiète et de vouloir en finir le plus vite possible.

Et donc, de foncer tête baissée sur ma cible.
Mais celui ci n’est pas en reste ! Mon gigantesque corps sillonnant l’air au raz du sol se fait soudainement attaquée par une corde. Une corde qui remonte vers mon ventre et va irrémédiablement me toucher. Une chance que j’ai des réflexes hyper rapide afin de m’enduire instantanément de mon armure de haki. Oh bien sûr, j’aurai pu faire exploser la fameuse corde grâce à la toute puissance de mon armure invisible, mais l’empathie m’ayant indiquée la responsable de l’attaque qui ne fait certainement pas le poids face à moi, je préfère agripper l’arme de mes serres avant de tirer sur celle ci d’un coup sec pour entraîner avec elle la dernière challenger du Dévoreur. Une idée que je me félicite d’avoir eu, car au moment où la pimbêche sort de l’arène et arrive à mon niveau, la voilà qui se mange à ma place les boules explosives de son capitaine, ce qui la propulse bien loin dans les tribunes.

Et une de moins.


Cela dit, les boules sont si nombreuses que certaines réussissent à m’atteindre, assez en tout cas pour que mon haki se fissure, mon corps s’agite et que la perfidie du dévoreur ne pénètre dans mon corps…
Putain de poison de merde, j’aurai du me douter d’un truc pareil !
Affaiblie, ayant réussit de justesse à rester dans la zone des trois mètres en me transformant en hybride de dragon dont les écailles forment une véritable armure de défense, je me redresse finalement en essuyant le sang au coin de mes lèvres, enflammant tout mon corps une nouvelle fois pour tenter de brûler la toxine qui est entrée dans mon ventre meurtri.

Il n’est pas question de flancher maintenant, le véritable combat vient juste de commencer…

Leonov Kutroshinsky exultait. 1-0 dans ce Davy Back Fight. Ses espoirs étaient à portée de main et avec Red hors champ, il allait pouvoir s'en donner à coeur joie. Malgré le faisceau de ténèbres qui avait nappé l'île quelques instants, il savait très bien comment se conduire. En face de lui, il n'avait qu'une dragonne avec un plan simple : le massacrer. Heureusement pour lui, il laissait les plans simples aux gens simples. Le sien était plus élaboré. Plus retors, plus sournois. Il allait tout leur prendre.

Ce qui allait arriver à Anstis ne lui sortait pas de la tête mais tout d'abord, il avait regardé la dragonne s'en prendre à Leroy avec des réflexes à faire pâlir un félin. Ce n'était pas vraiment surprenant. Au contraire, tout était fait pour qu'ils réussissent. Le tempérament trop affirmé de leur adversaire leur donnait encore des billes pour l'emmener plus au fond. Leroy se laissa presque traîner sur les boules de l'Empereur. La détonation qui s'ensuivit souleva une masse d'air assez impressionnante et le corps inerte de Leroy alla s'écraser dans les tribunes, en plein sur le public.

Un sourire de requin se peignit alors sur les joues du Dévoreur. Elle avait attrapé la corde hein ? Donc le Ronge-Dragon devait faire son effet hiihihihi. Un poison destiné à tuer les dragons en les rongeant de l'intérieur. Le doux crépitement des flammes faillit élargir le sourire de Léonov jusqu'à ses oreilles. Ronge-Dragon. Tout était dans le nom. Ce n'était pas une simple toxine. Pas un simple virus. Non. Le Ronge-Dragon était un agent chimique qu'il avait développé en collaboration avec Leroy. Et autant le charisme n'était pas leur rayon à tous les deux, autant la chimie était leur jardin. En activant l'agent avec de la chaleur, la dragonne venait juste d'activer son seuil de propagation maximal. Le piège s'était refermé sur elle. Il fallait reconnaître que la réaction aurait été bonne. Dans un monde où son adversaire ne la connaissait pas. Mais bon... Ils avaient un petit passif sur Eoleria et Leroy avait perdu son daddy à cause de Tahgel. La voir rugir de douleur ne gâchait rien à la scène. Surtout que...

" Mon cher arbitre, je demande l'élimination de Madame Tahgel de cette épreuve hihi. Elle vient de s'en prendre au public en leur lançant littéralement ma nakama là-bas. Pour reprendre vos propos, on ne peut attaquer aucune personne dans le public et vous voyez ce qui vient de se passer? Elle a jeté une de mes coéquipières. Si c'était un rocher on aurait crié au scandale. Alors un participant, éliminé après avoir franchi la limite de la zone en plus, je demande à ce que les règles soient appliquées. Après tout, elles sont les mêmes pour tout le monde non ? "

Du menton, il désigna l'endroit où s'était écrasée Leroy et, en effet, à cette vitesse, il y avait eu des dégâts. Des membres du public étaient blessés, choqués et un bout de la tribune s'était enfoncé sous la violence de l'impact. L'argument était plus que valable. L'arbitre était obligé de statuer en sa faveur. D'autant plus que Ravrak avait des yeux sur place et qu'il ne manquerait pas de se saisir du non respect des règles pour faire pencher la balance. C'était certes un de ses traits, parfois ennuyeux, mais en l'occurrence il servait les intérêts de Kutroshinsky à merveille. Sans perdre plus de temps, Leonov leva son bras en direction de la dragonne. Une douzaine de fioles s'engagèrent dans des logements le long de celui-ci et une intense lumière commença à se charger au bout du bras de l'Empereur.

"Je vous conseille de vite statuer. Et d'être juste. Vous voyez, notre métier incite à la rouardise mais... bafouer les règles du Davy Back Fight me mettrait en colère. Et ce serait le cas je pense de nombreux pirates ici présents."

Ce n'était pas une menace. Loin de là. L'Empereur avait les cartes bien en main et ne faisait qu'énoncer une vérité flagrante. Qui respecterait des pirates qui ne se soumettent pas aux règles du Davy Back Fight. Ce ne seraient rien d'autre que des parias au sein de leur propre groupe. C'était équivalent pour beaucoup à ne pas respecter le code des pirates. A la dragonne de voir. Souhaitait-elle s'entêter au point de s'aliéner la majorité des pirates et d'endommager la réputation de l'être aimé ? Si c'était le cas, Leonov la recevrait avec plaisir. Sinon, elle n'avait qu'à renoncer. La défaite serait amère certes mais pas aussi coûteuse que les concessions que leur demanderait le Dévoreur. Il était certes une enflure de premier ordre mais il savait négocier. A suivre...

Des infos sur la fourberie !:

- Voila l'argent.
- Mais bien sur madame. Combien de tirs voulez vous ?
- Tous, deux milliards de berrys.

L'employée du Davy Back Fight s'étouffe un brin, a la fois devant l'énormité de la somme et devant le regard noir qui le fixe et qui lui fait comprendre ce que ressent le mulot qui tombe nez à nez avec un cobra. Il tente un signe discret vers son responsable qui a tout suivi sans en avoir l'air, et qui lui fait un signe négatif discret, avant de lui indiquer un chiffre avec les doigts.

- Je suis désolé madame, mais d'autres ont déjà commencé à acquérir les tirs.. Il... Il n'en reste que sept disponible !
- Tsss... Sept ? Je les prends !

Le membre 'Red' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'dé à 10 faces' : 5

Je...
Déteste...
Les...
Pirates..!

La respiration haletante, je sers désespérément les dents en réponse à la douleur qui me lacère le ventre, là où la lame du fouet m'a tranché. Aucun doute, ce n'est pas une simple coupure : allez savoir ce que la chimie du Dévoreur a inventé cette fois pour me contrer ! Sur Eoleria, c'était une bombe cryogène, et maintenant ?
Maintenant j'en sais foutrement rien mais ça fait mal putain ! Et comme si ce n'était pas suffisant, voilà qu'il essaye de gruger les règles. Heureusement l'arbitre n'est pas totalement un demeuré, bien qu'il le soit quand même un peu d'oser dire que les dégâts au public sont à torts partagés.

Non mais franchement, qu'est ce que je me fais encore chier à me battre à la régulière hein ? Comme si la menace de Ravrak me faisait peur. Hin, j'aimerai bien qu'il vienne s'en prendre à moi, qu'on rigole. Rapport que c'est son troufion de Ludwig qui voulait ma mort et qu'on a détruit avec Red, et maintenant, le garant de l'équilibre se retrouve avec mon père en bras droit. Père qui, la dernière fois que je l'ai appelé, me baragouinait qu'il était enfin prêt à me faire une place dans sa vie. Trop choupi non ?
Alors franchement, qu'est ce que j'en ai à foutre de Ravrak...

Oh, bordel, voilà que le décompte reprend. Bon, je dois me tenir immobile. Immobile... Avec le public qui peut m'envoyer des tirs de granit marin à la tronche alors que le gros n'a le droit qu'à un carreau électrique ? Elle est où l'équité la dedans ? Garant de l'équilibre mon cul oui, ce Davy Back Fight est complètement truqué en faveur du Dévoreur ! Pour autant, même avec ces petites ruses à la noix, ils ne m'auront pas ! Au 1... je me concentre pour me recouvrir intégralement de l'armure invisible de haki de l'armement, afin que celui ci explose tout projectile m'arrivant dessus avant même qu'ils ne puissent me toucher. Et ça ne m'étonnerai pas que Léonov fasse la même chose de son côté.

Et pendant toute la durée de cette pause d'immobilité, je ferme les yeux, concentré sur le son de la voix de l'arbitre qui compte et sur le maintien de cette armure impénétrable ainsi que mon feu censé purifier mon corps. Je n'ose même pas sonder le public de mon haki de l'observation pour savoir ce que font les spectateurs. Non, cela n'a pas d'importance. Tout ce que je dois faire, c'est gagner.
Gagner.
Gagner.
Gagner.

Tuer.

- 3 !

J'ouvre les yeux, et fonce immédiatement sur ma cible restée immobile en même temps que moi. Durant mon soru qui me rapproche de lui, je prends ma forme hybride recouverte de piques acérés et, toujours entourée de haki et de feu, je vise la gorge du Dévoreur de ma mains ouverte à plat, toute griffes pointée vers l'avant, prête à lui découpée la trachée.

Est ce que se sera suffisant ? J'en doute, mais je ne compte pas laisser le moindre repos à cet enfoiré de gros lard. Oh, bien sûr, je pourrais user d'autres méthodes aussi fourbe que lui : déployer la pleine maîtrise du climat ou de mon escrime mais... Le puis-je vraiment avec cette douleur lancinante, cette vision légèrement trouble et mes pensées qui semblent aussi désordonnée qu'un grand bazar ? Non, c'est à peine si je suis capable de bouger correctement sans avoir l'impression qu'une bande de rats me dévorent les entrailles.

Mais je dois tenir. Pour mon honneur, pour mon peuple. Et pour enfin montrer au monde qu'il doit craindre ma colère !

D'un simple mouvement de tête, le Dévoreur esquive mon attaque tandis que son bras cyborg se tourne dans ma direction, prêt à tirer. Mais avant qu'il ne le face, ma queue frappe son membre et le dévie tandis que celui ci libère un flot de foudre crépitante. Prise dans mon élan, je me retrouve derrière Kutroshinsky jusqu'à planter les griffes de ma jambe dans le sol afin de pivoter et le frapper avec mon autre pieds griffu. L'attaque vient lui déchirer la chair du dos dans un cri et lui fait faire quelques pas en avant pour garder son équilibre. Mais à peine ai-je le temps de célébrer cette petite victoire que nous sommes de nouveau face à face et qu'autour de lui un nuage bleu chimique s'étend jusqu'à venir à moi, comme attirée par un aimant.

Étouffant mes flammes d'un coup, ce nuage libère alors un vague de froid qui me glace la peau alors même que mes flammes devraient m'en protéger ! Et plus je force sur mon fireheart pour me réchauffer, plus ce froid devient mordant, vidant bien trop vite mes forces. Je dois absolument me débarrassée de cette merde gazeuse ! Abandonnant mon armure de feu, je laisse alors le pouvoir de ma science du climat prendre le relais en créant un courant chaud ascendant, partant du sol vers les airs pour éloigner ce gaz de mon corps ! Dans le même temps, je sens enfin les tourments de mon ventre s'atténuer légèrement en même temps que mon corps reprend peu à peu sa vigueur, débarrassé du feu et du froid. Hin, alors c'est ça hein ?

- Le grand Léonov aurait-il peur du feu ?
- Peur ? Shishishishishi ! Je sais comment l'éteindre, alors de quoi aurais-je bien peur ?!

Je serre alors les dents tandis que la douleur de mon ventre, bien qu'atténuée depuis que je ne brûle plus, continue d'aspirer mon énergie malgré moi. Ma respiration saccadée en témoigne. Mais qu'importe. Qu'importe tout cela, tous ces gens qui, depuis le public, hurle mon nom ou celui du Dévoreur. Cette histoire est bien plus qu'un simple duel : c'est la fin d'une ère et le début d'une nouvelle. Alors une nouvelle fois, je fonce de front sur mon ennemis, griffes prêtent à le trancher !


Une nouvelle boule de gaz explose, déviant ma main de justesse en y lacérant ma chair malgré mon armure de haki qui semble plus faible qu'auparavant. Une autre détonation retenti au niveau de mon ventre cette fois, me projetant quelques mètres plus loin et me coupant le souffle de sa violence. Affaiblie, j'échoue sur le sol, crachant un flot de sang venant de mes entrailles endommagées. La douleur est telle qu'un hurlement de rage franchit ma bouche sans que je ne puisse le retenir. Pour autant je me redresse, toujours pas prête à abandonner. Une nouvelle explosion me propulse encore plus loin, à la limite du bord de l'arène.

- Cette fois c'est moi qui gagne Tahgel ! SHISHISHISHISHI !

Et pendant que l'Empereur s'égosille en chauffant le public au dessus de nous, moi, tremblante et faible, je pousse une nouvelle fois sur mes bras pour relever mon torse malgré ma vision trouble.

Allez Izya, ça ne peut pas se terminer comme ça... !

- Dans tes rêves enfoiré.

Puissant dans mes dernières réserves d'énergie, mes jambes me propulsent en un soru plus rapide que jamais tandis que ma main est couverte de cette armure invisible du haki de l'armement. Et tel la foudre, ma main frappe alors le Dévoreur en plein milieu de son énorme ventre tandis que ma course va plus loin que cela. Bien plus loin.

Lorsque je réapparais enfin aux yeux de tous, c'est debout, bras tendu vers l'avant et le corps totalement recouvert du sang de l'ennemi. Derrière moi, le Dévoreur est figé dans un rictus d'incompréhension, son ventre est perforé en son milieu et sur le côté, les restes de celui ci formant un croisant de lune. Et derrière lui, les restes de ses entrailles étalés dans une mer rouge sanguinolente.

Pendant quelques secondes, le silence règne autour de nous, chacun retenant son souffle, hésitant à croire que c'est bel et bien terminé. Tous attendent le verdict de l'arbitre qui tarde à venir...

Et pour cause, Leonov ne tombe pas.

- Ouille, ça pique ! Heureusement que j'ai pensé à manger des légumes !

Sur le sol, les viscères ensanglantés du dévoreur s'agitent de soubresauts, comme d'horribles vers s'éveillant à la vie, se débarrassant du sang qui les recouvrent pour révéler une teinte verdâtre de plantes, de lianes ? Des lianes qui se tortillent pour retourner se nicher dans la balafre géante qui fend le ventre du monstre en deux. Un monstre dont le sommet du cran est maintenant surmonté d'un bout de plante et d'une double feuille.

La plante que Teach utilisait pour ramener les morts à la vie ! Ce fou a préparé de quoi devenir un zombi en cas de mort subite !

Un bras dont les veines deviennent verte se tend vers moi, crachant une nouvelle pluie de boules explosives dans ma direction. Un bras aux mouvements soudain un peu patauds, aux doigts visiblement malhabiles et agités de spasmes. Et pour faire une attaque que je connais ?

Ce pourrait-il que la transformation en zombie soit plus difficile qu'il ne le pensait ?

Je crache un long souffle de flamme qui vient cueillir les boules de gaz à la sortie de la main, et Boum ! Une magnifique explosion de couleur fait disparaitre Léonov dans une boule de feu dont le souffle doit roussir jusqu'aux sourcils du public...

Une boule de feu dont s'extrait malgré tout la silhouette massive, une silhouette qui titube, et qui semble composée de cire fondue sous l'effet de la chaleur. A la place de la main qui tirait les boules un moignon sanglant et déchiqueté dont s'échappe des lianes tremblotantes. Derrière les lunettes dont les verres ont explosés, les yeux sont vides et crevés par la chaleur, à moins que ce ne soit par les tiges feuillues qui en jaillissent.

- AAARHHH ! C'EST MOI LE MAITRE ICI ! JE SUIS IMMMMORTEL !

Son bras mécanique crépite d'électricité pendant qu'il se charge et se braque sur moi, tirant des rafales de boules de foudres qui traversent le terrain en un vaste mur d'énergie crépitante, un mur trop large pour l'esquiver ou l'éviter, trop puissant pour espérer l'absorber avec des nuages...

- Izya !

Dans la foule, Matsuya crie mon nom, et soudain une arme se plante à mes pieds, mon meitou ? Non ! Un paratonnerre ! Pendant que je me protège de mon haki face à la déferlante de foudre, ma queue s'enroule autour de l'arme et le propulse à travers le rideau de d'éclairs droit sur l'arme de Léonov. L'acier du sabre attire immédiatement la foudre et il disparait dans un éclair bleuté au goût d'ozone. Puis c'est le coup de tonnerre.

C'est comme si un millier d'orages venait soudain de tonner juste à coté de nous. Je suis propulsée jusqu'aux limites de l'arène, sonnée, les oreilles bourdonnantes uniquement emplies d'un sifflement aigue et lancinant, les yeux aveuglés par une intense persistance rétinienne d'un bleu lumineux et électrique.

Je me relève péniblement, je sens du sang me couler des oreilles, une odeur de chair et de cheveux brulés qui ne peut émaner que de moi alors même que mon corps est ignifugé, je retombe, l'équilibre encore perturbé par le choc, je dois m'agripper au mur de l'arène pour me redresser malgré mes jambes flageolante, faire face, encore.

Faire face, mais à quoi ?

Lentement, l'aveuglante lumière bleue se dissipe pour me rendre la vue. Et là bas, là bas, Leonov est toujours debout !

Toujours debout ?

Du haut du corps de Leonov il ne reste plus rien, juste un vaste trou à l'endroit de sa tête et de son torse, rien qu'un amas de chair carbonisé et mutilé d'où dépasse la lame noircie d'Argument Décisif dont la poignée a fondu sous la chaleur..

Cette fois il est mort ! Il ne peut pas avoir survécu à ça ! Même moi je n'aurai pu !

Mais là bas, le bras métallique de Léonov s'ouvre et se referme, suivant le rythme d'une haine qui bat encore. Du bloc de chair meurtrie qu'est le tronc de l'empereur, un dense réseau de lianes jaillit soudain, grimpant et s'entrelaçant pour reformer un corps, ramener encore une fois le monstre à la vie !

- MAIS CREVE DONC SALOPARD !

J'inspire profondément pour cracher sur le zombie végétal un souffle de feu qui l'enrobe de flammes. Sous la chaleur les plantes se tordent, noircissent, tombent en poussière, et on peut presque les entendre gémir de douleur pendant qu'elles continuent de jaillir pour continuer encore et encore à maintenir ce salopard en vie malgré tout. Une vie qu'il sait plus que précaire et tente vainement de se conclure sur un final détonnant...

Voulant m'approcher, je tombe à terre et me traine vers le monstre, me changeant en dragon pour l'attraper plus facilement, le saisissant de mes griffes pour le trainer au sol, et le frapper frapper frapper encore et encore pendant que je déverse une nouvelle fois mon feu sur son corps ! Ne pensant plus a rien d'autre qu'à sa mort.

Allez crève ! Crève ! CREVE ENFOIRÉ !


Ma peau se détache de mes muscles à de nombreux endroit sous l'explosion sans précédent qu'offre le Dévoreur en ultime défense. Une défense qui met en pièce est mur de l'arène qui vole alors sur la foule de spectateur pris dans la tourmente. Un nuage de poussière nous entoure alors tandis que j'attrape à pleine griffes les plantes et je les arrache de son corps que je démembre méthodiquement, arrachant un morceau après l'autre et les jetant au loin pour les y bruler sans qu'ils se régénèrent, un bout après l'autre, une liane après l'autre. La chaleur de l'arène monte à une telle température que le socle de pierre commence fondre sous mon corps tandis que la poussière en suspension crépitent autour de nous. Mon feu se tâche du sang qui me remonte des entrailles à cause du poison qui continue de me lacérer de l'intérieur. Mais rien ne m'arrête, pas même le déchirement de mes muscles à vifs alors que j'arrache, j'arrache jusqu'à ce que du corps de celui qui était Léonov ne reste qu'une graine en forme de cœur, noircie, calcinée, aussi dure et sèche qu'un bout de charbon, et dont plus aucune liane ne se décide à jaillir.

- Crève...

Mon corps mis à nu se réduit alors à celui d'une ange dont la moitié de la chair est à vif, la dernière explosion ayant balayée mes écailles et ma peau alors que je m'échignais à détruire mon ennemis. D'une main mal assurée, je récupère la lame de mon meitou dont le tranchant vient entailler les muscles à vif et l'enfonce dans la graine calcinée.
L'arène ne moufte plus cette fois. Terminé les applaudissements et les encouragements, terminé le jeu et la foire, juste enfin un silence reposant et terrorisé pendant que je me tourne vers le juge, toujours au sol.

- Quelque chose à ajouter ?

Seule survivante au milieu de ce carnage, la température commence enfin à redescendre tandis que mon haki royal me pare de mon aura enflammée pendant que je dévisage l'arbitre, en attente de son verdict.

- Ce qu'il nous faut maintenant c'est un putain de coup de chance.







Quelles que soient les probabilités qu'il se passe quelque chose, je ne vois pas ce qui pourrait lui être plus utile qu'un médecin dans son état.
- Je crois que tu manques un peu d'imagination. Heureusement que ce n'est pas très important.

Et sortant une fiole de la lourde veste matelassé qu'il ne quitte jamais, Baker en braque le goulot vers la Reine Dragon, et poc, en fait sauter le bouchon, libérant trois rayons en forme de trèfle vert qui jaillissent de la bouteille pour aller traverser le corps de la pirate avant de s'estomper sans effets notables.

Chance en bouteille:

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'dé à 6 faces' : 5

- Heureusement que j'ai pris mes précautions en prévision de tout ça...

A coté de l'homme et du Cyborg qui regardent des rayons vert s'évaporer dans l'air, la plus redoutable des neuf flibustiers fait signe aux hommes poissons qui l'entourent et qui s'écartent pour laisser voir une personne visiblement prisonnière au milieu du groupe.




- Hé mais c'est l'abbé ! Tu l'as récupéré quand on l'a abandonné ?! Bordel c'est du génie ! Ou Red va te tuer ?!
- Statistiquement improbable. A mon avis il va plutôt lui offrir tout ce qu'elle demandera.
- Je n'ai pas encore décidé. D'abord, il faut s'occuper d'elle.


- Et si je n'ai pas envie ?
- Je t'écorche et je mange ton cœur tout vif !
- D'accord, ça va pour cette fois...

Trainant fermement l'abbé, Tomoe et sa bande franchissent les barrières pour rejoindre Izya pendant que le verdict tombe. Et que dans les tribunes, Baker met un coup de coude suivi d'un clin d’œil à Marvin.




- Hé, chance de cocu, je t'avais dit non ? Tu manques d'imagination !

- NAAAAN ! JE REFUSE ! LÉONOV ! ALLEZ L'AIDER !!



Braillant depuis le trou des tribunes d'où elle a regardé la suite de l'épreuve sans bouger, Leroy ne peut que constater la mort de son chère nouveau capitaine qui lui ressemblait tant. En lui, plus qu'un donneur d'ordre, elle avait enfin trouvé une nouvelle famille après la perte de son cher daddy... alias le Malvoulant.
Cela allait bientôt faire un an que la tragédie avait eu lieu, et voilà qu'elle recommençait...



- Hors de question. Wallace a déjà perdu la vie par ta faute dans cette épreuve. Il n'est pas question que l'un de nous meurt encore pour ce "Dévoreur" ridiculement mort. Viens Brhimilda, allons nous en.

Et d'un regard tacite, les deux géants hoche la tête et se détourne de la marré de spectateurs encore valident qui commencent déjà à se ruer vers les protagonistes au centre de l'arène. D'autant plus avec l'arrivée de l'abbé...

- Vous devez sauvez mon fils !
- Ma femme a été défigurée par les flammes ! Aidez là !
- Soigner mon mari, il est encore sous les décombres de l'arène !
- Je vous donnerai tout ce que vous voulez ! Pitié !

Une foule de gens que Leroy n'a pas l'intention de laisser se mettre entre elle et son capitaine qui peut peut être être encore sauvé ? Heureusement pour elle, elle a gardé un peu de ce poison asservissant que Jeska avait donné à Léonov... versant le liquide sur la pointe de ces chaines qu'elle contrôle, elle vient alors frapper les jambes nus des géants qui commençaient à s'éloigner et entreprends alors de se relever de ses blessures pour aller tituber au milieu des spectateurs, les éraflant juste assez pour les empoisonnés à leur tour, et enfin, elle donne son ordre :

- Capturez moi l'Abbé ! Et Tuez Tahgel ! IMMEDIATEMENT !

Si à la base la foule n'étant qu'en majorité composer de gens victimes de la violence du combat entre l'Empereur et l'Impératrice Céleste, cette fois tous on bien le même but en tête...
Tous ?

Non, seul Halfdan semble réussir à résister au poison... Mais ce n'est pas le cas de Brhimilda qu'il est alors obligé de poursuivre pour tenter de la ramener à la raison, mais surtout pour la protéger.

- Tomoé... Baker... Marvin... qu'est ce que vous foutez là ? Et Reyson ?
- Le patron s'en charge, on s'est dit qu'il avait pas besoin de nous.
- Alors que toi... C'était un beau combat, mais heureusement que lui était là. Allez l'Abbé, fait ton truc, on s'occupe du reste.
- Et un "s'il vous plait", ça vous écorcherai ?

La poigne de Tomoé se referme alors sur la gorge du Saint Pirate.

- Tu veux vraiment jouer à ça l'abbé ?!
- ArGH Non ! Pardon ! Je fais !
- Quoi que vous vouliez faire, faut pas le faire ici !
- BRAAHH !
- Ymiron ! Je t'avais dit de rester dans l'eau !
- Hahahaha...
- Ça y est, elle a perdue l'esprit...

Ce rire m'échappe, tant la nervosité de la situation me semble irréelle. Il y a trente secondes, on me nommait enfin vainqueur de ce jeu à la con, et maintenant ? Maintenant je regarde les pirates autour de moi se préoccuper plus de mon état que de ce qui est entrain de nous entourer de manière si virulente.

Le cri de Leroy retenti alors à nos oreilles, ramenant tout le petit groupe à la réalité. Et, tenant à la vie, l'Abbé s'approche alors immédiatement de moi sous la menace de Tomoé pour me toucher de son pouvoir. Mais ma main ensanglantée et à vif attrape alors son bras pour l'empêcher de me toucher tandis que j'arrive enfin à arrêter de rire.

- Y'a plus urgent que mon état. et tout en rejetant la main de celui qui peut me sauver, je tourne difficilement la tête vers le kraken sortie de l'eau : YMIRON, PROTEGE MOI !

L'abbé étant à mes côtés avec Tomoé, les tentacules du poulpe géant viennent alors nous entourer tandis que le reste de mes alliées commencent déjà à recevoir la visite du public... Et si aucun d'eux n'est un véritable danger, ce n'est pas le cas des deux géants qui nous courent dessus depuis les décombres de l'arène.

- MATSUYA ! JE COMPTE SUR TOI !
- Ok, cheffe... Un sourire au lèvre, l'ex corsaire se lance alors dans la mêler en comprenant ce qu'il doit faire ici : aller se frotter aux géants tandis que je libère mon haki royale pour assommer tout le menu fretin venu se jeter à corps perdu dans le combat. Des centaines de gens tombent alors à terre, inconscient, tandis qu'il ne reste que les plus fort encore debout. Mais ces plus forts peuvent-ils vraiment faire l'affaire face aux hommes de Red et les miens ?

- Senna ! Les dragons !
- Compris !

L'instant d'après, voilà l'ange qui souffle de toutes ses forces dans un appeau permettant d'appeler toute monture dans le coin. Et dans le coin de l'île des géants, amarré non loin de mon épreuves, ce sont mes dragons montés de drakonites qui entendent l'appel et peuvent alors venir en renfort nous assister !

Et ce n'est qu'une fois cela en place que je fournie mon dernier effort. La lame d'Argument Décisif me servant toujours d'appuie pour me maintenant assise, je prends une profonde inspiration et crée alors un énorme nuage orange qui vient directement sous chacun de nos pieds et commence à décoller vers les airs, emmenant avec lui tous mes alliés à l'exception de Matsuya qui, pouvant enfin déchainer sa toute puissance, réussi à mettre à terre la première géante à une vitesse qui lui est propre, sous le cri de désespoir du dernier.

Pour ma part, je me concentre uniquement sur le nuage. Sur le nuage et sur la direction que je dois lui faire prendre... Vers Red qui doit protéger cette étincelle de vie qui était prête à s'éteindre à l'autre bout de l'île... Et qui est en compagnie de nulle autre que cette pétasse de Jeska... Un fait qui a de quoi raviver ma colère et ma force de vie assez pour nous mener à bon port...

Et pendant que le nuage qui nous porte prend de l'altitude, mes alliées déploient toutes leur force pour virer les quelques passagers clandestins qui ont réussi à se frayer un chemin jusqu'à notre plateforme. J'entends même Tomoé calmer Ymiron qui n'aime pas du tout cette soudaine prise de hauteur. Puis rapidement nous sommes rejoint par mon escouade de dragon qui finissent de nous défendre de cette foule, le dernier pouvant encore nous atteindre n'étant autre que le dernier géant, mais celui ci à préférer se retourner contre sa commanditaire plutôt que de continuer le combat contre nous. Nulle doute que dans l'état où elle se trouve, il y a peu de chance qu'elle échappe à la mort... Surtout face à plus fort qu'elle.

- Qu'est ce que tu fous Izya ?! L'abbé ! Mets la dans ton œuf !

Sans que personne n'est le temps de comprendre, Matsuya est de retour parti nous grâce à l'intervention d'un drakonite l'ayant remorqué jusqu'à nous.

- Et comment je contrôle le nuage si je suis inconsciente, hein ?
- Raah, t'es chiante ! Si tu meurs je te jure que...
- Attention, je pourrais presque commencer à croire que tu t'inquiètes pour moi.
- Pscht, même pas en rêve.

Luttant pour rester encore connectée à mon nuage et le diriger à travers le ciel sans m'évanouir moi même, je conduis lentement mais surement le meilleur guérisseur que je connaisse vers celui qui a le plus besoin de soin sur cette île...
Celui là même qui aura le droit à un sacré cassage de gueule une fois qu'on l'aura sauvé... Mais en attendant, pour rester éveiller, je compte bien faire en sorte de prendre le contrôle du fruit de la guérison.

- Hé, l'abbé, j'ai entendu dire que c'était pas facile en ce moment pour toi, depuis que tu t'es fait jeté des neufs...
- Comme la vieille pourriture qu'il est.

Arthurio jette un regard noir à la sirène avant de répondre.

- En quoi ça t'intéresse, hein ? Tout ce que tu veux c'est mes soins non ?
- C'est ça ouais. J'veux tes soins. Et j'veux pouvoir les avoir où je veux et quand je veux, pas que quand on me fait boire une fiole de chance, tu captes un peu ce que je veux dire ?
- J'ai peur de comprendre...

Retenant un soupir de douleur du fait de mon état plus que sale, je crache un peu de sang avant de reprendre.

- Tu sais comme moi comment fonctionne la réapparition des fruits du démons, hein ? Je trouve le fruit qui correspond au tiens, je te tue et hop, je récupère le fruit prêt à être consommé par un type vachement plus sympa et loyal que toi. Ça, c'est la solution si tu acceptes pas mon offre. T'as compris l'abbé ? Tu m'aimes pas, je t'aime pas mais si tu veux pas crever, je veux bien faire affaire avec toi.
- ...
- C'est simple, je te propose une place de luxe sur mon navire. A partir de là, tu iras où je veux que tu ailles, et tu soigneras tout ceux que je voudrais que tu soignes. En échange : t'auras la vie de roi : tout le confort imaginable, des gens à ton service pour te faire ta bouffe et te laver le dos, bref, le grand luxe, la vie de rêves pour toi, tout frais payé, compris ? En gros, soit tu vies à mes crochets, soit tu crèves, tu choisis quoi ?

Quelques longues secondes, l'abbé garde le silence, se sentant clairement comme un lapin pris dans un collet. Avec comme choix de devenir un lapin domestique ou un civet.

- Alors le vieux, t'as perdu ta langue ?
- J'ai une condition.
- Dis toujours...
- Qu'elle ne m'adresse plus la parole.

Je jette un coup d'œil à Tomoé qui hausse déjà les épaules et se détourne de nous.

- Vendu. Et la première personne que tu vas devoir soigner, c'est Reyson, compris ?!

Reyson, dont on se rapproche lentement mais surement de sa position...

Non mais c'est pas POSSIBLE !

- Allez Reyson ! Reprends toi !

C'est là que je regrette de ne pas avoir développer le haki de l'empathie comme Alfred... Quoi que, est ce que ça aurait vraiment pu faire quelque chose ? Non ! RAAAAAH, cette pétasse de Jeska ! Comment a-t-elle osé faire ça ?! Je pensais qu'Izya ne l'aimait pas juste à cause de la jalousie qu'elle éprouvait, mais en fait elle avait raison, cette garce mérite la mort ! Et j'espère que Red en est conscient !

Mais en attendant... Que faire ? Mes remèdes et mes aiguilles ne servent à rien là, cet andouille ayant commencé à baisser les bras malgré tous ses compagnons qui le regarde inquiet.

- Tu vas vraiment abandonner tous tes amis qui sont venus te soutenir ?! Même Izya est venue ! Elle est venue s'assurer que Léonov ne pourrait plus jamais faire de mal à ses proches ! Si tu meurs elle aura fait ça pour rien ! Elle se sera mise en danger pour rien ! Elle aura eu tort de te faire confiance !

Mais aucun de mes mots ne semblent vraiment l'atteindre, excepté "Izya". A croire qu'il était vraiment amoureux d'elle.

- Toi ! Approche !

Ça ne sert à rien que je reste là à lui parler, ce n'est pas moi qu'il veut, c'est elle...

- Tu vois cette aiguille dans son cou, si tu vois qu'il arrête de respirer pendant plus de 5 secondes, tu hurles et tu la fais rouler entre tes doigts, compris ?!
- ... Ok...

Je me transforme alors en fennec rose, plus agile et rapide que ma forme humaine, et ainsi, je bondis de miroir en miroir, cherchant désespérément autour de moi.

- Allez... Pitié, quelqu'un, n'importe qui...

N'importe qui que je connaisse, tant qu'il est dans le monde réel, il pourra appeler Izya et peut être qu'entendre sa voix par le Denden pourra aider Reyson ? Raah, c'est si compliqué ! Heureusement que j'ai de bon reste de mes années de Ninja à Wano, ce qui me permet de me déplacer très rapidement de miroir en miroir, tournant en rond dans ce monde si vaste et si remplis.

- IZYYYAAAAAA ! T'ES OUUU ?!?

Mon cri résonne mais je n'ai pas de réponse. Et comprenant enfin ce que je suis entrain de faire, les pirates de Reyson se mettent aussi en mouvement, cherchant dans n'importe quel miroir. Les voyant faire, je décide de expliquer l'idée.

- On cherche n'importe qui d'Armada, d'accord ? N'importe qui qui pourrait appeler Izya !
- Là ! Là c'est Tomoé !

Bingo ! On est sauvé ! Je me précipite alors vers le petit miroir de poche que la sirène a sortie et est déjà entrain de ranger...

- HEYYY ! TOMOÉ ! C'EST KEIKO ! RANGE PAS TON MIROIR ON EST DEDANS !

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- Mais qu'est ce...
- Attention, un sniper !
- BWAAAAAH
- Le poulpe est touché !
- Izya, rapproche toi de lui et je le fume !
- On a pas le temps !

Et finalement, sans rien dire de plus dans tout ce tumulte autour de moi, Tomoé me colle le miroir sous le nez. Et au lieu de mon reflet, je vois Keiko a l'intérieur.

- Qu'est ce...
- Izya ! Tu es là ! Tu es... Oh bordel... Tu, tu peux encore tenir debout ?
- Assez pour rejoindre Red et Reyson. Et j'ai l'abbé avec moi... Il me soignera dès que j'arrive. Mais qu'est ce que tu fous dans le monde miroir ?
- C'est Alice ! Elle nous a fait passé Reyson et moi avant que Jeska tente de nous assommer et menace de tuer... Mais ça n'a pas d'importance ! Reyson est mourant, pire : il abandonne ! Faut que tu lui parles ! Que tu lui dises d'arrêter ces conneries et de se battre où il mourra ! Attend j'approche le miroir de son oreille.

J'ai pas tout compris à ce qu'il se passait mais savoir que Red est bel et bien avec la plaie Jeska, ça m'énerve assez pour rétrécir les pupilles de mes yeux. Si seulement j'avais encore de la force...

- Dis à cette Alice de nous faire entrer Keiko !
- Je vais essayer de la retrouver mais d'abord parle à Reyson !

Autour de moi, c'est la débandade. Alors que je contrôle mon nuage toujours en direction de Red, un géant a décider de prendre notre embarcation flottante pour cible, et d'après Marvin, c'est pas le genre de géant qu'on peut facilement éviter. Aussi, je décide de prendre de l'altitude, encore plus, tandis qu'Aubéria nous rejoint finalement sur son dragon et crée un mirage pour nous faire disparaitre de la vue de nos ennemis. Une entreprise veine, évidemment, car ces enfoirés ont l'observation.

Malgré toute cette agitation, moi, je ne peux rien faire d'autre que me concentrer sur le vol de ce nuage, et sur ce miroir que Tomoé a posé dans ma main à vif comme la majorité de mon corps...

- Hey, Reyson... Tu te foutrais pas un peu de la gueule du monde, dit ? Je dois vraiment te sauver une nouvelle fois le cul ? D'abord à Impel, puis Logue Town, et aussi à Jotunheim alors même que c'était censément moi la demoiselle en détresse, et encore là ? Léonov est mort, mort de chez mort cette fois. Il a payé le prix qu'il en coute de s'en prendre aux pirates d'Armada. Mais tu veux vraiment nous laisser une victoire en demi teinte avec ta mort sur nos bras ? Sérieusement ? C'est comme ça que tu espères faire abolir le Buster Call et confronter le gouvernement mondial ? Franchement, c'est ça que tu veux comme épitaphe ? "Incapable de survivre seul, il a même pas été foutu de survivre jusqu'à ce qu'on vienne le sauver ?". J'ai l'abbé avec moi Reyson, il te soigner, tu vas t'en sortir, c'est qu'une question de minutes maintenant, ton alliée à juste à nous faire entrer et tu es sauvé. Suffit juste qu'elle bouge son cul et on aura vraiment gagné...

Je continue à lui murmurer des choses plus ou moins compréhensible tant mon état est au bord du gouffre... Mais heureusement, je dois juste parler hein. Parler et faire voler ce nuage, et c'est tout.

- Bon. C'est le moment de disparaitre... Que tout le monde entre dans le miroir !
- Tu es sûre ? demande Aubéria, même les dragons ?
- Oui oui, c'est grand à l'intérieur, trop grand même... Donc allez y. Vous aussi Tomoé.

Par "vous", j'entends elle et tous les hommes de Red, Ymirion compris. Et alors que Matsuya s'apprête à contrecoeur à suivre le mouvement, je le retiens d'un bras faible et tremblant.

- Pas toi. J'ai besoin que quelqu'un s'assure que nous n'avons pas participé à ces jeux débiles pour rien. Si Alfred n'est pas là, c'est qu'il doit être allé là où se tien l'organisateur du DBF. Rejoint le et protège le s'il te plait. Et garde ce miroir, au cas où tu aies besoin de renforts.
- Ok.
- Et fait gaffe, mon nuage va disparaitre.

Je lui souris, encore un peu moqueuse malgré mon état plus que faible, le laissant au milieu du ciel avec un miroir dans sa main et des ennemis qui continue de nous attaquer. Mais j'ai confiance en lui, il va s'en sortir.
Il a intérêt de s'en sortir. Jusqu'à ce que je sois rétablie.

A mon tour, j'entre alors dans le miroir et fait signe à Alice de refermer l'entrer. Et si tôt que nous coupons la connexion entre le monde réel et celui de son fruit, mon nuage flottant disparait, laissant alors Matsuya chuter vers le sol. Mais c'est un gars solide et plein de ressources, il faut plus qu'une petite chute pour l'avoir.

- Alors c'est toi la fameuse Alice qui a hérité de ce fruit. J'espère que tu en fais un meilleur usage que son ancien propriétaire que j'avais du écraser...

Est-ce une menace de ma part ? Plutôt un avertissement histoire qu'elle ne pense même pas à me contredire malgré la haine que je lui inspire. De la jalousie ? Très certainement. Même sans haki ça se voit qu'elle est désespérément amoureuse de Reyson et que son état l'angoisse plus que tout le reste.

Même si maintenant qu'il est dans un œuf, il n'a plus rien à craindre. Du moins, tant que l'abbé reste en sécurité.

- Tomoé, tu prends les commandes ici. Alice, on compte sur toi pour obéir et nous garder en sécurité le temps qu'on soit remis. L'abbé : remet moi sur pieds le plus vite possible, quitte à ne pas tout me soigner, compris ? Hors de question de rester enfermer dans cet œuf pendant des jours alors que Red est encore entrain de se battre.
- Ça va, j'ai compris.
- Parfait.

Et l'instant d'après, ma conscience s'endort dans cet œuf qui m'enveloppe et fait disparaitre toute douleur...