Baratie en péril ! - Partie 1

Il y avait quelque chose de curieux dans le fait de visiter l’établissement d’autres professionnels de son métier. Serait-ce de l’empathie ou de la compétitivité qui cherchait à tout analyser ? A savoir, mais alors que Gwen mit le pied sur le restaurant qu’elle avait tant rêvé de visiter, une chose la percuta immédiatement.

Le Baratie, pour un établissement centenaire à la réputation légendaire, était bien trop vide.

Oh, des gens mangeaient, et bien des tables semblaient remplies mais… le fait qu’ils en aient assez pour immédiatement donner place à la sirène et sa sœur était très mauvais signe. Normalement, il fallait réserver des semaines à l’avance pour ne serait-ce que mettre le pied dans ce genre de lieux, mais là, c’était presque d’un ton suppliant que l’hôtesse les avait invité entrer.

Oh, Madame avait entendu plus d’une salle rumeur à propos du restaurant dernièrement mais, cella arrivait tout le temps en restauration qu’un client pleure car son steak était pas à son goût non ? 

-”Serait-ce vrai que la qualité de leur menu ne cesse de se détériorer comme on nous avait prévenu au port ? Le service semble nerveux, un peu ennuyé vu le manque de clients comparé à leur nombres, mais leur service semble impeccable pourtant… C’est bizarre.”

Assises à leur table, Gwen hocha la tête aux dires de Gwyn, un air pensif alors que son regard se perdit autour, étudiant avec minutie les plats déjà servis ainsi que l’expression leurs consommateurs. Clairement, tout semblait parfaitement en ordre, et les clients avaient pour la plupart des gros sourires, mangeaient avec entrain ! Qu’étais-ce donc tout ce blabla auquel on les avait assujetties lorsqu’elles louèrent un ticket de bateau jusqu’au resto ?

Madame se serait mis étudier le menu à cet instant mais… un veste d’un rouge vif sur un nouveau client se présentant à la réception eut le don d’attirer son attention. Puis lorsqu’elle vit ces cheveux d’un vert, ce maquillage familier, un sens de déjà vu la frappa de plein fouet. Elle connaissait cet homme ! Mais oui, c’était-

-“Monsieur Wilson ! Par ici ! “

Se levant et faisant signe, Gwen donna son sourire le plus radieux lorsque l’homme sembla réagir à l’appel de sa voix. Quoiqu’il soit de sa réaction, ses deux mains eurent vite fait de se poser sur ses hanches suite à ça, madame prenant la pose.

-“Allons, une maigre année suffirait-il donc pour vous faire oublier vos camarades actrices ? Venez seulement nous partagez vos nouvelles ! Que faites-vous encore là ? C’est nous qui invitons, allez, ici bel ami !”

Suite au tragique incident sur Logue Town, le clown de jade accompagné de sa fidèle coéquipière partit en direction d'un bateau hautement réputé pour sa gastronomie : le célèbre Barathie. La mission du joker était simple, savoir ce qu'il se tramait à bord à cause d'un étrange homme rat, car soi-disant, le glorieux navire semblait perdre de son prestige depuis l’apparition de l'étrange personnage. Le farceur était toujours muni de sa tenue fétiche, son costume rouge pétant, allant à merveille avec son masque de joyeux lurons, avec en symbiose, la belle robe tachetée de Nora, donnant au duo une aura du plus mystérieux.

La pétocharde ayant peur d'être alpaguée par un serveur masculin se cacha derrière son protecteur. Prenant les choses en mains avec un léger sourire, le clown passa la porte du restaurant et fut aussitôt accueilli chaleureusement par une serveuse des plus pressées. En un clin d’œil, le farceur pouvait voir que le lieu était presque vide, très peu de clients paraissaient vouloir manger un succulent repas à bord du fameux rafiot.

Un climat à la fois étrange et inquiétant suite au passé glorieux de cet établissement de renom, cependant, une voix familière appela le clown. Tournant immédiatement son regard émeraude en direction de la voix féminine s'adressant à sa personne, le minois du pitre fut réjoui de voir les deux resplendissantes jumelles de Sunland se tenir ici. Une rencontre des plus formidable aux yeux de Joey, qui s'empressa avec une danse totalement déjantée à rejoindre les dames à leur table, tout en adressant à ces dernières un geste de politesse des plus gracieux, tout en montrant avec une énergie sans limites la charmante demoiselle l'accompagnant. Sa voix douce et chaleureuse vint chasser le silence, tandis qu'il prenait place avec sa collègue en gardant un sourire flamboyant :

Joey : «Hahaha ! Comme si je pouvais oublier de si élégantes et gentilles dames qui ont pris soin de moi à Sunaland.» Il déposa son regard verdoyant envers sa petite protégée. «Gwen, Gwyn, je vous présente, Nora Shelby, mon assistante.» Une fois que son protecteur avait annoncé son nom, la jeune femme prit elle aussi la parole pour ne pas faire honte au clown.

Nora : «Enchantée, mes dames... Je vous trouve vraiment magnifique...» Elle devint un peu rouge à cause de sa timidité. «Vos vêtements sont somptueux, j'ai l'impression d'être devant des nobles...» Elle cacha ses yeux bleus avec l'aide de son chapeau étrange.

Joey : «Tu as raison, Nora... Elles portent réellement des tenues splendides, une tenue chic avec de telles couleurs serait un plaisir à porter...» Il prit durant un court instant la pose de l'homme penseur. «Enfin ! Je me perds dans mes pensées, pardonnez-moi... Je suis là, car j'ai entendu d'étranges rumeurs sur le Barathie et je voulais voir si cela se révélait vrai et vous mes dames ?» Questionna le clown en tournant légèrement la tête sur le côté tel un hibou curieux.

Gwen était heureuse de voir Joey de meilleure humeur, faut dire leur rencontre s’était pas pas finie sur une note toute gaie. Puis il avait de la nouvelle compagnie ! Du genre introvertie clairement, ses compliments étaient un peu gauches. Mais on y sentait du cœur, et n’étais ce pas cela l’essentiel ?

-"Allons, allons, vous allez me faire rougir mes chers ! Si nous sommes splendides, vous êtes simplement éblouissants.” Elle se rassit avec grâce. “Mais pour répondre votre question, entant que cuisinière, je cherchais simplement à étudier les lieux, apprendre de mes aînés en quelque sorte. J’ai aussi entendu ces étranges rumeurs dont vous faites part, elles nous ont point découragé a venir, mais drôle de chose n’est-ce pas ?” Pause. Réalisant quelque chose, madame se porta une main à la face, l’air pensif. “ Je croyais qu’un rival cherchait à nuire le restaurant, mais si je m’abuse ceci est un lieu connu comme le lieu de retraite du notre cher Ex-amiral en Chef Sentomaru n’est-ce pas ? Je serais forte étonnée de que quiconque ose faire du grabuge dans ces lieux… “

-”Ce problème à une solution facile, on peut toujours poser la question au chef une fois qu’on aura goûté à leur création  non ? “

-”Voila qui me semble une excellente idée ! Garçon ? Le menu s’il vous plait !”

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Les rumeurs étaient des gros mensonges- la nourriture était vraiment superbe !

-” Mon entrecôte est simplement exquis,  qui donc oserait calomnier un tel chez d’œuvre ? Les gens ne savent plus quoi faire de leur temps, puis avez vous apprécié la présentation de nos plats ? Si soignée ! Je ne sais pas vous, mais mes légumes sont cuits à la perceptions, le degré parfait de croquant, clairement-”

Gwen aurait sûrement continué à faire tout un discours sur la maîtrise cuisinière de leurs chers hôtes, mais une petite commotion attira son attention vers la cuisine… C’était elle ou un cuisinier venait de saisir un client par le col de ses habits ?!

- “ C-comment oses-tu ! Raclure ! On te croyait notre bienfaiteur !”

pour quelqu’un qui semblait en mauvaise posture, le sourire du client était… simplement charmant ! Il ne semblait pas du tout simplement en parfaite maîtrise de la situation. Et… monsieur était un minks, de la variété rat. Voila qui était rare et méritait d’être mentionné !

-“Troc ne fait que parler business mes chers… Voila longtemps que sa personne vous prête de l’argent, n’est-ce pas enfin temps qu’elle voie enfin quelques intérêts ?”

Prêts d’argent ? intérêts ? Que se passait-il ?

Le clown de jade était ravi d’être à table avec de si gentilles dames, cela changeait clairement son quotidien où il était soit chassé où humilier en public par ses camarades du gouvernement. Le joker était toujours vu comme étant une faille dans le système, alors un peu de répit de temps en temps, il n’allait pas cracher dessus, surtout avec des femmes aussi resplendissantes de bonté. En entendant Gwen donnait la réponse à sa question, étant donné son expertise dans l’art de la gastronomie, le pitre était en accord avec les deux dames face aux terribles accusations sur la renommée d’un tel bâtiment. Il fallait d’abord goûter à un plat, avant de donner un avis critique sur la situation.

En parlant de cela, la petite fée bleue appela un serveur pour amener la nourriture à la table. Une fois l’assiette déposé devant sa personne, le clown gouta la viande parsemée d’épices et de fines herbes, donnant aux papilles une véritable montée au paradis pour le duo. Les yeux verdoyants du clown étincelaient de bonheur à chaque boucher, un pur délice en soit, rien à dire sur la qualité, tout était parfait, mais alors, qu’elle était le véritable problème du Barathie ? Par ailleurs, en parlant du loup, la colère d’un chef se fit entendre dans tout le restaurant, éveillant rapidement le joker qui posa un mauvais regard sur le minks jouant le petit nuisible.

L’homme rat avait beau l’air de parler avec politesse et porter le costume du gentil citoyen, Joey comprenait facilement suite à son rapport de mission le problème. Cet homme était une crapule jouant sur la difficulté financière de certains, pour mieux assouvir sa domination une fois que le pactole était prêt à être dérobé en offrant au départ une généreuse donation, seulement, ce genre de cadeau pouvait parfois se transformer en poison. Un être particulièrement vicieux et cupide. N’aimant guère l’attitude du personnage, le clown de jade ayant terminé son repas se leva de table avec une certaine détermination. Les jumelles élégantes ainsi que Nora pouvaient aisément voir que la main droite du joker se crispa en se fermant brutalement. Une forme de colère silencieuse, telle une arme prête à exploser à la tronche de l’immonde individu jouant le gentil homme.

Joey : «Bonjour ! Je suis navré de vous interrompre, je viens féliciter le chef pour le repas, tout cela était délicieux ! vraiment succulent ! » Tandis que le chef était ravi d’entendre ses remarques, le clown en profita pour discuter aussitôt avec l’homme rat. «Bonjour Monsieur, je m’appelle Joey Wilson, enchanté de faire votre connaissance à vous aussi ! Vous travaillez ici par hasard ? » Il gardait un visage parfaitement souriant et essayait habilement de soutirer des informations utiles en se faisant passer pour un client joyeux de son passage au sein du restaurant. 

Un regard du haut, puis vers le bas à l'égard du clown, et soudainement le rat Mink était tout sourire, comme si le cuisinier ne semblait pas prêt à l’étrangler.

-“Ah, Troc est tout aussi ravi de vous rencontrer Monsieur, mais allas il se trouve victime d’un petit malentendu. Peut-être devriez vous attendre un moment avant de féliciter le dit chef devant vous ? Cette affaire risque de prendre un moment-”

-“Victime ?! C’est nous les victimes !! As-tu seulement vu le montant que tu nous demandes sale traître ?! C’est du haut vol !”

Un sourcil poilu s’élève à cette accusation, Troc portant d’un air faussement troublé sa main au cœur. “Des si fortes accusations… Du vol ? Non, non, voyons rien qu’une transaction tout à fait légale, dans les règles Jazz… ” l’air de rien, il réarrangea le tablier, la veste pourpre de celui qui se relevait être le chef de cuisine du Baratie. “Ne t’avais-je pas dit de lire la petite lettre ? De prêter attention aux taux ? Allas, comme tous, t’avais juste tes yeux rivés sur les généreuses mensualités, bu un peu t- Ah-ah-ah !” D’un simple toucher dans le coude de son agresseur, un arc électrique se manifesta à partir de la main du rat, le bras entier de Jazz prêt à donner un coup de poing se paralisant immédiatement... L’homme lâchant Troc d’un petit cri. “ Pas de violence maintenant veux-tu ? N’oublions point que certains parmi nous ont un passé tumultueux… Tu ne voudrais point que quelqu’un déterre ta réputation sous le drapeau flibustier maintenant non ?” 

Et là, tenant son bras rendu immobile, le chef devint bien pâle. “Que… c’est de la vieille histoire ça ! J’ai fait page blanche ! S-Sentomaru est au courant, m'aime bien et, tu-”

-”N’oserais pas lui faire mouche ?” Là, le sourire plaisant de monsieur devint juste inquiétant."Quel dommage qu’il soit loin sur Grand Line entrain de servir d’escorte à notre chère Impératrice Adela, que je serais bien loin quand il revienne. Mais tu sais ? Je ne voulais pas en arriver là.” Son regard se porta alors par dessus l’épaule de monsieur… sur un autre homme aux airs studieux tout aussi pâle, les petites ailes sur sa casquette et manque d’uniforme le démarquant du reste des cuisiniers."Mais allas Grimm refuse de rendre un service à un vieil ami, alors pourquoi devrais je continuer à faire de même ?”

Un rire, puis comme pour mettre du seul sur la plaie- “Toutefois, en guise de notre longue amitié, votre vieux sauveur veut bien faire une concession… que dites vous de lui payer la moitié du montant du d’ici la fin de la semaine ? Ca, ou convaincre votre cher forgeron de lui donner mon dû. Facile !” Puis une petite révérence moqueuse, quoiqu’il baissa point la tête, ses moustaches même semblant trémousser alors qu’il fixa chaque présent d’un regard… malsain. “Troc attendrais votre réponse avec impatience- Quoique soyons francs, son illustre personne sait déjà votre choix !”

Puis alors que Monsieur se retourne, alors qu’il claque des doigts… au moins trois quarts des clients se lèvent soudainement à la une, partant sans payer !

-"…Tout est sont son contrôle depuis bien longtemps après tout.”

Et ainsi le minks part d’un pas allègre laissant lamentation et désespoir derrière lui.

Le staff réagit même pas alors qu’encore une part des clients qui restent s’acquittent vite fait, qu’ils laissent les Berrys dûs sur une table avant de vite filer.

Et c’est peut-être car ils ont déjà travaillé ensemble, mais Gwen croise avec aise le regard de Joey, reconnut en lui la même indignation, ce besoin de… faire quelque chose face à cette situation sur laquelle ils étaient tombés.

Donc, elle se lève à son tour, Gwyn suivant ses pas approche Jazz afin de l’aider à se relever du sol ou il s’était effondré à genoux, sourit à chacun des cuisiniers désemparés alors qu’elle prend parole. 

-“Certains diraient que nous sommes venus au mauvais moment… mais j’aime croire qu’il est opportun enfaite. Gwen et Gwyn, deux clientes qui ont pressentie bien trop de fourberie en ce beau jour. Seriez vous contre le fait de mieux nous expliquer la situation afin de mieux vous aider ?”

Voyant en pleine action l’ignominie dissimulée du Minks frappant le pauvre cuisinier sans défense, entre l'attitude innocente et la inventive d'intimidation cachée du voleur, le clown de jade joua la carte du silence. Surtout quand il vit presque la globalité de la salle partir suite au claquement de doigt du tyran sans payer certains plats, une action lâche et immonde auprès des pauvres travailleurs de cet établissement. Très certainement sur la même longueur d'onde, la petite fée bleutée, suivie de près par sa frangine vint demander les menant et les aboutissant d'un tel événement.

Une chose très intelligente de sa part et à la fois digne de sa personne. Joey voyait dans les jumelles une lumière et une gentillesse à toute épreuve, cela réconforta le clown de voir autant de bonté chez des êtres vivants. Un peu en panique en se voyant seul à la table, Nora se cacha tel un serpent derrière le clown, tout en tremblant de peur à cause de l'homme rat, mais d'un geste délicat de la main, le farceur fit disparaître cette crainte en la rassurant tel un père protecteur. Désirant mettre un terme au poison coulant de la bouche cette créature infâme, le clown prit la parole afin d'appuyer la demande de sa partenaire à la recherche de justice :

Joey : «Je suis en accord avec mes deux amies ici présentes, il est hors de question que cet établissement soit souillé par la présence de cet immonde personnage.» Le visage du clown portant si rayonnant d’énergie positive se déforma sous une avalanche de colère. «Écraser un tel minable me ferait un bien fou, mais nous manquons de preuve pour agir, alors n’hésitez pas à tout nous raconter.» Sa colère grandissante faisait frémir de peur la pauvre assistante qui, dans un acte soudain, empoigna la main de Joey avec un visage débordant de compassion vis à vis de son protecteur, ce qui calma le feu de la haine en lui sous l'effet de la surprise.

Nora : «Monsieur Wilson... Ce n'est pas lui l'ennemi que vous cherchez, alors veuillez ne pas vous perdre.. Par contre... FRAPPER LE UN BON COUP DE POING SUR LA TÊTE !!!!» Cria la belle demoiselle en sautant sur le dos du clown, tout en claquant des dents à une vitesse hallucinante. «Car, il me fait trop peur...» Éclatant de rire grâce à l'action chaleureuse de sa coéquipière, le clown revint à lui et déclara avec son aura de jovialité débordante ces mots.

Joey : «Ne t'en fais pas, Nora ! Tant que je suis ici ! MOI !!! Le clown flamboyant !!! Empêchera le Barathie de fermer ses portes !!! Hahahahahahahahaha !!!! » Le rire et la jovialité communicative du clown dissipa facilement les craintes dans le cœur de certains membres du personnel.

Après le petit episode motivateur de Joey et sa chère amie, les cuisiniers échangèrent un regard sombre, plein d’inquiétude malgré les encouragements du duo… mais à croire qu’ils touchaient vraiment le fond et ne voyaient vraiment pas comment s’en sortir du pétrin dans lequel ils se trouvaient, car après quelques chuchotements entre eux, Jazz les invite à se réasoir à une table… allait-il accepter leur proposition malgré le fait qu’il les connait à peine, qu’il s’est déjà fait trahir par quelqu’un qui semblait vouloir l’aider ?

Non, à croire le ton rétiçant qu’il prend lorsqu’il ouvre la bouche, il n’allait finallement pas se laisser aider si facilement.

-”Mes excuses pour vous avoir fait subir un tel spectacle… malgré l’ambience morose, laissez moi vous offrir quelques rafraichissements, comme dédommagement." Pause. “Votre entrain est apprécié, mais allas, ceci est une embrouille qu’on se devrait de réssoudre nou- non, moi même !  Si cela est seulement possible... Vous devriez plutôt profiter de ce qui pourrait-bien être l’un des derniers jours d’ouverture de notre cher établissement alas. ”

-"Allons, sottises mon cher, nous-"


-”C’est mon devoir entant que gérant Madame, et sans vouloir vous vexer…” Un frottement de mains incommode. “Après cette démonstration de Troc je… je ne pense pas faire confiance à aucun d’entre vous.”

Et voila qui tristement, peu importe leur protestes, ferme l’affaire. Surtout quand Jazz, l’air triste et résigné, leur montre leur carnet des finances puis leur contrat avec Troc afin de leur faire comprendre le désespoir de la situation.

Tant de rouges, de zéros !- 

Pouvait on seulement payer ne serait-ce que le quart d’une telle fortune en à peine une semaine ?

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-”Voila qui était bien triste… comment aider quelqu’un qui ne veut aucune aide ? Devrions nous chercher à agir par nous mêmes ? Le contract que Troc esquissa était immonde mais légal, on peut rien faire contre lui dans l’état immédiat. Peut-être trouver un prêt auprès de quelqu’un de respectable pour le Baratie ?”

Malgré son air apathique habituel, Gwyn semblait réfléchir sérieusement la question ”Les Banques prêtent rarement gros aux gens qui risquent de pas payer en retour… Et si le dénommé Troc a une emprise si forte sur la situation comme celle qu’il laisse entrevoir, trouver l’argent ne fera que délayer l’inévitable.”

-”Plus de temps voudrait dire plus de marge pour trouver une solution, une idée à garder. Mais surement, ce qu’il fit dans le restaurant avec son claquement des doigts n’était pas légal ? Ces clients qui partirent sans payer étaient clairement des larbins à lui, ne peut-on pas l’attaquer par là ?”

-”Sa sera notre parole contre la sienne au tribunal sûrement, il ne fit que claquer des doigts. Et même si on trouve un meilleur avocat que lui et on gagne... Un, il recevra sûrement juste une amande ou un court passage en prison, deux, on efface en rien son droit de réclamer son dû monétaire. Il nous faudrait vraiment prouver que ce contrat à été fait dans des conditions frauduleuses, ou démontrer  que des pratiques déloyales marquantes empêchant l’accomplissement du contrat ont été utilisées par l’autre parti.”

-”Donc il nous faut des preuves de sa fourberie.”

-”Exact… quoiqu’elles ne seront point faciles à trouver.”

Soupir, la sirène ainée se frotta les tempes alors que sa cadette lui massa les épaules, ses sourcils bien fronçés alors qu’elle reprit parole. “Notre cher arnaqueur, ne demanda-t-il pas quelque chose d’autre que de l’argent ? Un service d’un certain Grimm ? Jazz refusait de s’éttendre sur l’issue, mais… devrions nous questionner le restant des cuisiniers sur la chose ? Ca, ou retrouver le dit homme ?”

La tentative du clown de faire garder le sourire à tout le monde au sein de l'établissement fut de courte durée, car le mal décimé par Troc était bien trop profond à effacer, à un tel point que le cuisinier demanda poliment à ses hôtes de le suivre. Et suite à une discussion à table des plus sommaires, on pouvait voir facilement que la dette à régler était colossale, le genre de traquenard ficeler entre les mains d'un maître manipulateur pouvant causer la ruine à n'importe qui. Par ailleurs, le poison du Minks agissait tellement bien sur le mental de Jazz, le poussant à rejeter toute aide par peur que cela provienne de cet infâme tricheur.

Le joker n'avait aucune contestation à faire face à son refus, il aurait lui aussi jouer la carte de la prudence à ce sujet, mais s'il ne voulait pas coopérer, d'autres personnes dans l'établissement feraient très certainement l'affaire. Lorsque le clown avait quelqu'un dans le pif, il était du style à ne rien lâcher, comme un chien en colère voulant mordre les miches d'un emmerdeur. Du coup, il se leva de table sans dire un mot, laissant les jumelles à leur débat ennuyeux et fit signe à Nora de rester avec un sourire, le farceur allait enquêter de son côté.

Voyant une serveuse pleurer dehors suite à ce désastre, le joker sortit un petit instant prendre l'air, histoire d'effacer la crainte de la dame, mais surtout, d'en connaître plus sa proie, parque le comique voulait mettre hors d'état de nuire ce nuisible de Minks. Jouant donc la carte du gentil homme, le clown se posta à côté d'elle et usa de sa douce voix pour terrasser les ténèbres osant s'approcher trop près de son cœur. Puis, avec l'aide hors du commun de son sourire flamboyant, il engagea la conversation en apposant délicatement son regard émeraude dans ceux de son interlocutrice :

Joey : «Allons... Ne pleurez pas... Je suis là pour vous aider et un clown digne de ce nom se doit de tous vous aider.» Il prit durant un court instant la pose de l'homme penseur, de manière à faire rire la pauvre dame en pleure. «Vous ne connaissez rien au sujet de cet infâme personnage ? Qui pourrait m'aider à le faire tomber ?» Ayant confiance en un homme si gentil, la dame révéla quelque chose qui fit sourire le clown de plus belle.

Serveuse du Barathie : «Si... Troc est un beau parleur, mais il détient une belle collection qu'il chérit beaucoup, il en est même un peu trop fier si vous voulez mon avis. Il est tellement à cheval là-dessus, qu'il emporte sa collection partout avec lui.» Venant de donner un point faible inestimable, le clown offrit sa plus belle danse de la joie à la serveuse, la faisant presque mourir de rire à cause de son aura de jovialité montant une nouvelle fois à son paroxysme. Il rentra donc immédiatement pour en informer le groupe avec un sourire presque sadique.

Joey : «Mes dames... Je vous propose de retrouver Troc.» Il resta debout en prenant une pose hilarante. «Je viens de trouver un point faible à notre ennemi. Il aurait une jolie collection avec lui, ça vous chante d'y faire un tour ? Nous aurons peut-être la possibilité de tomber sur quelque chose pouvant le faire tomber...» Il posa son regard sur sa chère coéquipière. «Nora, je compte sur toi pour ne pas paniquer. En cas de pépin, je lui règle son compte comme tu m'as dit.»

Gwen haussa le sourcil aux dires de Joey. à peine commencés qu’il voulait déjà se lancer dans l’antrê de l’ennemi ? Et son rappel constant de lui regler son compte…

Ils étaient du même côté, alors mieux se mettre sur la même page plutôt tôt que tard.

-”Voila qui est bon à savoir, mais je crains vous trouver bien trop égaillé à l’idée d’affronter directement l’homme et casser quelques dents. Ne croyez-vous pas que l’on doive délibérer la chose un peu plus avant d’agir ?” Pause, elle se massa une temple.” Cette collection, est-elle publique ? Si oui, croyez-vous qu’il laisserait quoi que ce soit d’incriminant à la vue de tous ? Et si non, je vois point comment on pourrait y rentrer sans son invitation ou un mandat.”

La sirène regarda Nora et Joey d’un air complexe alors qu’ils marchèrent hors du restaurant pour trouver un peu de privacité, consciente d’à quel point elle jouait le rôle de la rabat-joie. Mais d’après ce qu’elle avait eu la crainte de voir aussi bien à présent que lors de leur première rencontre, c’était que le clown était du genre impulsif, et sa nouvelle compagnie semblait que motiver un tel comportement avec son admiration flagrante pour lui.

Entant que consul, que diplômate, agîr sans méthodiquement analyser toutes les actions possibles était

-” Je le rapelle, on a affaire a un manipulateur qui fera tout pour retourner la situation contre nous. On vient d’arriver et d’écouter 2-3 mots sur la situation. Lui ? Il doit planifier ce coup depuis qu’Adella s’est auto-proclamée impératrice il y a quelques moins de cela. On est en terrain ennemi, des civils jouant les justiciers : Un faux pas, et on risque la prison ! En affaires de loi, les coups de poing ne font pas foi.”


-“Et nous avons une semaine de délai, utilisons la sagement” Du coin de l’oeil, Gwyn sembla dévisager quelques tonneaux près d’une des rambardes extérieures du bateau, échangea un regard subtil avec Gwen avant de se positionner entre elle et le dis coin…et se tourner vers le reste, prenant Nora à ses cotés pour couvrir une plus grande surface, index aux lèvres dans le connu signe de garder silence, chuchotant un petit ‘jouez le jeu’ “ Qu’en dites vous Mme Shelby ? On a peu écouté votre avis.”

A peine ces mots dits, Gwen profite de l’angle mort et la distraction afin de sauter par dessus bord dans l’eau, plongeant tête la première sans faire de bruit- Et couvre d’un seul coup de pieds joins  sous l’eau une bonne trentaine de mètres en deux secondes, réapparaissant à un autre coin du bateau, près des caisses !

Et leur petit espion hurle comme une fille alors qu’elle sort de l’eau d’un bond, qu’elle met la pointe de son sceptre à son torse, le clouant gentiment contre un mur.

Gwen était prête à user de sa persuasion pour le faire chanter alors qu’il leva les mains, paniqué.

“A-attendez ! J-je travaille pas pour Troc, promis ! J’étais juste curieux je-” Derrière ses lunettes en croissant de lune, des yeux timides se portèrent vers le bas, et la sirène reconnait alors les petites ailes sur son chapeau… n’était-il pas parmi les cuisiniers du Baratie plus tôt ? “Je voudrais comme Jazz que vous partiez avant d’empirer les choses, On sait ce que l’on fait. Ce qui se passe entre Troc et le Baratie… “ La, il croissa enfin les yeux de Gwen, quoique il semblait tout sauf sûr de lui. “Je vais le ressoudre Ok ? Je sais comment faire, vraiment. Donc à nouveau, partez. Votre aide est gentille mais innecesaire.”

Malgré l'entrain énergique du clown de jade à régler le compte de l'ignoble crapule, la petite fée bleue rappela à Joey un détail important, le fait que cet homme devait exposer une telle fierté au public sans que quelque chose pouvant l'importuner soit à la porter de tous. Joey devait reconnaître que la réflexion de Gwen était juste, mais face à genre de personnage jouant le bon samaritain, parfois, il fallait utiliser la faiblesse de l'ennemie à son avantage, car au sein même de la collection du minks, la pomme de l'avarice et de l’orgueil semblait pousser en plein au cœur de ce magnifique assemblage. Et le fait d'avoir un tel arsenal d'objets rares devait être coûteux à se procurer, et de là, Troc portait sans le savoir une faille pouvant le faire plonger définitivement sous l’étreinte de la loi.

Tandis que la réflexion du joker battait intensément en son être, il vit les belles jumelles s'approprier sa camarade timide, qui sur le coup, joua totalement le jeu du silence et suivit à la lettre la demande des dames. N’ayant même pas eu le temps d'ouvrir la bouche, Nora vit avec une certaine admiration l'action fabuleuse de Gwen, un saut majestueux dans la mer, avant de réapparaître à grande vitesse à l'autre bout du bateau en attrapant sur le vif une petite taupe mal dissimuler. Le cri de panique du planqué attira immédiatement le farceur aux côtés des jumelles et de sa partenaire qui laissèrent le cuistot s'expliquer de manière incohérente. Son désir de voir partir la troupe au plus vite était bien trop louche aux yeux du clown. Agacé par les paroles de ce cuistot douteux, le pitre lui posa un interrogatoire surprise, tout en gardant un sourire des plus radieux, mais sa voix portait en elle une certaine froideur presque effrayante :

Joey : «Vous avez beau sortir votre joli discours, mais je ne vous crois pas. Vous devez travailler pour Troc d'une certaine manière... Peut-être pas entièrement ? Certainement, vous fait-il du chantage afin d'avoir des informations précieuses du restaurant à tout instant ? Car j'ai du mal à comprendre votre action en vous planquant comme vous venez de le faire.» Ses yeux émeraude perdaient en jovialité, laissant en place une animosité dangereuse. «Si vous êtes vraiment du côté du Baratie, donnez quelque chose de croustillant à nous mettre sous la dent ?» Il fera soudainement un grand écart et de sa main gauche, il apposa son pouce contre son nez en faisant une belle tête d'idiot de façon à détendre l'atmosphère auprès de son interlocuteur. «Il est en mon devoir de clown de rendre à tout le personnel le sourire et le rire, car Troc réduit en lambeaux le symbole même de ma profession et cela est un sacrilège en mon for intérieur. Alors je ne partirai pas, que cela vous plaise ou non...» En effet, le clown n'était pas du tout sur le point de lâcher l'affaire.

L’homme semble prendre mouche aux dires de Joey, car malgré le fait qu’il aie plutôt eut l’air craintif et mal à l’aise jusqu’à cet instant, il se tourna vers le clown avec colère.

-“Travailler pour ce collecteur compulsif sans respect pour les ouvres sous ses soins ? Sa collection désolante-”Pause, comme s’il réalisait qu’il allait partir dans un débat, il soupira, baissant la tête. “Vous ne savez que trop rien à la situation que pour me juger. Libre à vous de risquer votre vie vainement en affrontant ce monstre, mais je ne vais pas vous aider en vous guidant droit à la gueule du loup.” Il se frotta une épaule comme pour se rassurer, se collant plus aux caisses. “Voilà pourquoi je sors jamais de ma forge… Les lames sont compagnie facile comparé aux gens.”

Forge ? Voila une notion qui titilla Gwen, celle-ci l’observant quelques instants avant retirant son sceptre de la poitrine de l’homme… qui essaya tout de suite de se relever et partir avant qu’elle puisse ouvrir la bouche !

-” Attendez, partez point.” Barrant la route de l’homme qui semblait bien rétinçant, la sirène lui offrit à présent un sourire. “Mes excuses si je vous ai fait peur avec mon introduction fracassante… Et mes excuses si notre petit groupe a pu montrer main lourde à l’heure de proposer nos services, mais si monsieur Wilson ne peut s’empêcher de protéger les valeurs de sa profession, je me dois aussi de proposer mon aide au Baratie entant que cuisinière.” Son interlocuteur semblait prêt à protester, alors Gwen saisit doucement l’une ses mains dans les siennes, déployant tout l’art d’observation que lui avait accordé sa profession de diplômate et passé de noble. “Vous êtes le forgeron que Troc mentionna vers la fin de son discours n’est-ce pas ?” Un écarquillement des yeux, mais monsieur resta muet. A croire qu’elle devrait appuyer. “Vous avez mentionné une forge, et si vous me permettez…” Avec soin, madame lui fit ouvrir une paume, et peut-être est-ce sa tendresse que la laissa faire, mais l’homme lui laissa enlever son gant sans doigts. “ Ah, j’avais raison. Je sentais bien au toucher de vos doigts que vous ne présentez point les callosités qu’a un cuisinier. Vous parliez aussi de lames, et ces cicatrices dans votre paume son propres d’un épéiste qui a mal rengainer son épée, mais vous n’avez point le port d’un combatant-” Petit clin d’oeil enjoué afin de détendre l’atmosphère. “Et bon, je crois me souvenir que le minks qu’on cherche à arrêter prit grand soin à vous fixer lors de son discours… Faire un plus un, ce n’est point si dur, n’est-ce pas Monsieur Grimm ?”

Silence, pendant quelques longs instants.

Puis Grimm finit par soupirer à nouveau, cette fois l’air complètement épuissé. “ Oui, oui, c’est bien moi, Grimm « Klabautermann » Vans, le forgeron qui murmure à l’oreille des sabres." Il parcourrut du regard leur petit groupe, resigné. “Vous n’allez pas lâchez prise c’est ça ? Et moi qui voulait juste vous convaincre du contraîre…”

A ça, Gwyn haussa un sourcil. ” En vous cachant derrière quelques tonneaux tel un voleur ?”

Et là, Grimm semblait juste gêné “….Ce n’est pas mon habitude de voir la lumière du jour ou parler aux inconnus. Je ne savais juste pas comment vous approcher.”


Oh, un introverti.

Voila qui expliquait au moins sa réticence à les regarder dans les yeux…

-”Allez, suivez moi dans mon atelier. Si vous tenez tant à trouver un moyen d’affronter Troc, je dois d'abord vous montrer ce qu’il veut vraiment de toute cette histoire.”

Décidément, le clown de jade avait toujours une mauvaise manie de toucher une zone sensible à ne pas franchir. Cet homme n'était pas du tout du côté du voleur, malgré ses airs timides, il témoignait d'une grande colère contre l’énergumène. Et, l'intervention de Gwen arrangea facilement la situation à leurs avantages, étant donné que ce petit cachottier se nommait Grimm Vans, un forgeron ayant comme étrange surnom de murmurer aux armes. Lors de sa crise de colère contre le pitre, il avait parlé de sa forge personnelle, un lieu bien à lui où il ne sortait quasiment jamais à cause de son manque de confiance en lui.

Le groupe ne lâchant rien, arriva à faire capituler le pauvre forgeron dans sa tentative foireuse à faire partir la troupe, et finalement, avec le plus grand des regrets, il invita la fine équipe à rejoindre son antre. Accrochée aux bras de son protecteur, Nora n'était pas vraiment confiante de la suite des événements, mais tant que Joey ne disait rien, elle suivait la fine équipe sans faire d'histoire. Une fois rentré dans le repaire du grand timide, le farceur analysa la pièce silencieusement. Il pouvait facilement voir à quel point cet individu aimait l'ordre et le rangement, mais surtout que Grimm semblait ne pas avoir une tonne d'arme à sa disposition, une grande partie des armes prédisposer contre le mur pourtant magnifique à contempler, donnait l'impression au clown que le forgeron voulait toucher la perfection.

Un homme très soucieux du détail, voulant atteindre la quintessence de son art ? En voilà un personnage haut en couleur aux yeux du clown. Laissant ses nouvelles coéquipières faire un peu le tour de l'étable, le farceur détacha tel un gamin une épée d'escrime vraiment sublime, une lame d'une finesse artistique, ornée d'une garde élégante et à la fois très malléable. Pas vraiment expert en maniement de l'épée, le joker ne pouvait que saluer le travail minutieux du forgeron et en faisant un peu le fanfaron, il appela le timide en imitant à la perfection un noble d'une grande cour royale :

Joey : «Grimm ! Vous voulez nous montrer quoi au juste ? Une arme aussi sublime que cette lame ? Ou avait vous quelque chose de plus grandiose sous la main ?» Il se fera aussitôt brimer gentiment pour avoir détaché l'arme du mur, car elle était soi-disant par prête à être utilisée par une personne. «Veuillez m'excuser, mais vos armes sont magnifiques, vous avez un tel talent, il est vraiment dommage de cacher de si belles œuvres au monde...» Même Nora, accrochée au dos du clown approuva ses paroles en claquant des dents à cause du potentiel des armes dangereuses.

Des armes les plus délicates les unes des autres, éparpillées par ci, par là, et pourtant Grim ne leur porta aucune attention alors qu’il les guida à travers son humble atelier, ne donnant qu’un regard peu intéressé à Joey alors qu’il faisait le pitre avec l’une de ses ouvres.

“Ça ? C’est un échec, des coquilles imparfaites et vides, comme tout ce que vous voyez. Pour porter un rang de meitou digne de ce nom… Une épée à besoin de plus d’une lame respectable, elle doit être indestructible.”

Sortant une caisse de bois d’un étagère qu’il ouvrit, il leur présenta une lame… tout simplement au dessus du lot qu’ils avaient vu jusqu’à présent, il ne fallait pas un oeil expert pour le voir :  

Puis l’air de rien, le forgeron sortit quelque triangulaire étincellement de la poche-

-” Prenez ce diamant par example.”

Attendez, il n’allait pas !-

Yep, sans aucune hésitation, monsieur balada le diamant acceré sur la surface de l’épée avec tant de force et rapidité que le mouvement créa des étincelles, un son à faire grincer les dents se déprenant de la lame.

Mais alors que le public se tenait leur oreilles meurtries, qu’il ôta sa main et leur montra le résultat, rien ! Même pas une égratinure !

“Ceci est le minimum nécéssaire afin de porter la classification de second rang. Une coquille cette fois parfaite, mais toujours… triste, dénuée de contenu.” Soupir, il remit la lame dans sa caisse. "…c’est la limite de mon travail habituel. Afin de mériter le titre de premier Rang, d’être mis au même étagère que ces lames suprêmes dont il n’existait antan que 12 dans le monde- il faut quelque chose qui va au-délà du physique. Certains parlent de présence, une trace laissée par ses créateurs ainsi que leurs porteurs qui s’insuffle dans l’épée même.” Pause, puis Grimm les regarda enfin dans les yeux, sa passion pour son travail se reflétant dans ses prunelles.” Et moi ? Je veux aller au-delà. Avez-vous entendu parler des Klabautermann ? “ 

Gwen hocha la tête, peu sûre de la direction que prenait la discussion mais...”Vous parlez de l’histoire sur les fées qui animent l’esprit des bateaux dont les tripulations prennent grand soin ? Oui, je les connais fort bien ! ”Hop hop, deux pas de l’avant, madame qui approchait trop près l’air très intéressée, mauvais signe. “Mais à quoi sortir un sujet si obscur ? N’est-ce point une légende ?” 

Pour la première fois, un sourire innocent, plein de joie, Grimm semblant se retrouver dans le regard étincelant de la sirène. “Une légende ? Jamais Madame. Je le crois, je le sais au fond de moi. Les Klabautermanns sont réels. Et si un bateau prend vie, pourquoi pas une épée je me dis ? ”

Un glapissement enfantin de part de Gwen, cette dernière se couvrant la bouche à deux main sous l’émotion- Puis sa cadette lui plante un coup rude dans les côtes par reflèxe, la faisant se plier en deux d’un petit cri bien moins joyeux.

-” G-Gwyn ! Allons, je n’allais point lui sauter dessus !”

Le regard apathique, sa soeur soupira. “ Peut-être, mais le saisir allègrement par les épaules ? Le secouer tel un poirier en l’inondant de questions ? Des craintes fondées helàs.” Devinant la réaction avant même qu’elle se produise, Gwyn couvrit la bouche de Gwen d’une main, faisant soudainement une prise de karaté pour saisir la tête de son ainée tout en se positionnant derrière elle !

Autant dire que la dite ainée semblait tout sauf contente d’être immobilisée et silencée de la sorte, même si elle se débattit point… Quoique sa soeur souriait d’un air angélique alors qu’elle se tourna à nouveau vers Grimm.

“Ignorez Gwen et continuez. Le rapport avec nos meitous et Troc je vous prie ?”

Malgré l’interruption, qui mit fin à son enthousiasme, les lèvres de Grimm semblèrent se hausser un instant à voir Gwen se laisser pendouiller au piège, les bras croisés et sourcils bien froncés… puis il finit par soupirer, la tristesse d’avant semblant revenir. “Le rapport, c’est que Troc fut notre ami à tous pendant longtemps dans le Baratie. Qu'il est au courant de mes talents à la forge, et un jour, il m’approcha, me dit qu’il voulait un meitou fait sur mesure rien que pour sa collection…” 

Pause, il se frotta les mains, dévia encore le regard l’air perdu, si coupable.

“Et j’ai dit non. J’ai dit non car mes meitous ne sont pas des trophés, mais mes enfants. J’ai dit non car ils méritent un porteur au coeur pur qui les aidera à faire fleurir toute la passion et amour que je mets dans leur création. J’ai dit non car l’idée de voir mes lames crépir, pleurer de honte à être exhibés sur un mur plutôt que remplir leur fonction, m-me remplit de dégout… ” Il serra les poings. “Oui, j’ai dit non encore et encore, et maintenant que Sentomarou n’est plus ici, ce rat s’en prend à mes amis du Baratie pour avoir son dû… Et son plan est parfait, sa parole contre la mienne ? je n'ai rien, que des preuves sans fondement qui serviraient à rien devant la légalité des dettes du Baratie envers lui."

Calmant sa camarade accrochée à son dos par un sourire à faire fondre la glace, le clown de jade était intrigué par les paroles du forgeron, décelant un profond respect envers son art. Grimm ressemblait à un peintre quand il parlait de ses œuvres ornant le mur, des armes inachevés selon son expérience et voulant montrer sa connaissance, il sortit d’une boite une lame splendide, mais aussi un magnifique diamant. Amusé par la tournure des événements, le clown croisa les bras et fixa intensément la future action, qui lui abima un peu les oreilles.

Le Joker et sa coéquipière grimacèrent sur le coup, mais furent aussitôt éblouis par la résistance de l’arme. Malgré ce magnifique exploit, l’homme semblait toujours insatisfait de son œuvre, car il désirait faire revivre des armes sous une forme inégalées, proche des douze lames légendaires. Le clown haussa les sourcils en entendant l’histoire sur les esprits de la part de Gwen et du forgeron, tel un enfant venant de découvrir une fable incroyable, il voulait en savoir davantage, mais l’intervention inopinée de sa sœur cadette vint réduire à néant sa curiosité.

Toutefois, la réaction entre les jumelles fit rire aux éclats le pitre, il aurait tellement aimé prendre une dernière fois sa sœur dans ses bras, lui raconter des blagues et lui pincer le nez de manière à la faire pester sur le ton de l’humour, mais son rétablissement brutal avait entaché leur lien. Il espérait silencieusement que Rose retrouve le sourire, sauf que pour le moment, il devait plancher sur un problème plus grave. Heureusement, Gwyn voulant rapidement résoudre le problème et demanda au forgeron le sujet des meitous et de Troc dans l’histoire. Une fois que le forgeron donna son explication sur le comment et pourquoi le Barathie était dans de beaux draps, le pitre au sourire flamboyant trouva un moyen d’attirer le vilain rat dans un piège tordu. Il avait hâte de voir ce gradin derrière les barreaux à ruminer face à sa propre bêtise. 

Joey : «Si je comprends bien, Grimm, notre bon ami, Troc, désire avoir son arme personnel ? Alors pourquoi pas en fabriquer un faux ? Je sais que je vous demande de faire quelque chose d’immonde étant donné votre savoir, vous voyez vos créations comme vos enfants, chose que je respecte.» Il tourna en rond en ayant un air pensif. «Mais il faut appâter ce gredin avec la chose qu’il convoite le plus, comme le forcer à tenter de voler l’arme dans votre établi et de le prendre la main dans le sac, et à partir de ce moment-là, nous pourrons intervenir. Vous en pensez quoi vous tous ? Il dansa sur place avec autant d'excitation montant en flèche à l'intérieur de son corps. «Ou encore mieux, je pourrais détenir son "arme" en me baladant dans le restaurant, histoire de faire tomber son masque... Qu'un vulgaire clown comme moi tienne son trésor pourrait le faire sortir de ses gongs.»

Mmm… une tromperie ? Un faux meitou ? Voila qui semblait clairement embêter Grimm d’après sont expression, Gwen voyait le refus complet perler de ses lèvres avant même qu’il soit prononcé.

Mais l’idée de Joey… mmmm.

-“Je crais que si gratter un diamant contre la lame suffit pour tester sa dureté, Troc ne sera point facilement trompé par un doublon Monsieur Wilson.” Tous se tourner vers Gwen à ces mots, qui avait baissé la main de sa soeur jusqu’à son menton afin de parler… Son expression, contrairement à sa voix sévère, éclairée par un sourire au coin des lèvres. “ Mais votre idée a du mérite, j’y vois bien plus de potentiel que chercher des pistes que Troc aurait oublié de cacher. Quand on a point de preuves pour attraper un criminel, il suffit d’en créer non ?” 

“Cet homme montrait la plus laide confiance en soit que j’aie vue depuis un moment au cours de nos voyages, qui mers parle de soi à la troisième personne ? Voila qui n’a rien d’Élégant.” Pour une fois, le paisible masque de calme et politesse de Gwyn sembla se baisser… quelque chose de sombre se lisant dans ses prunelles. Même Gwen semblait solennelle à une telle déclaration. “Sûrement, jouer sur son égo lui ferait peut-être avouer quelque chose ?”

-“Oh ? Le bon vieux tour du monologue ? Mmm, nous avons un vidéo den den dans notre foodcart, cela pourrait marcher“ 

Grimm semblait moins convaincu par contre.” Je sais pas. Troc est sans aucun doute arrogant, mais il n’est pas aussi imprudent que pour tout avouer si près du but. Non, il dira rien de compromettant jusqu'à qu'il aie son dû... et comme dit Gwen, il sera pas  facile de le tromper, il connait la qualité de mon travail.”  Il devia le regard à ça. "Et je suis très mauvais acteur, je pense pas pouvoir faire semblant."

Yep, ça c'était encore un souci.


-"...Ne pourrions nous point appeler tout simplement l'ex-Admiral en chef pour qu'il arrange la situation a distance ?"

"Non" Le ton de Gwen était très sec en fermant cette idée, coupant même. "L'embêter pendant sa mission avec la Dragonne Celeste ? Et si elle prend mouche ? Folie pure. Oublies-tu ce qui arrive à Shabondy ?"

Grimace à ça. "Non, bien sûr, sôte idée."

-"...Pourquoi ? C'est quoi cette histoire à Shabondy ? "

Silence sépulcral pendant quelques secondes. Les Jumelles n'échangent même pas un regard, reconnaissant tout de suite leur erreur : elles était au Blues, bien loin de la maison... et les locaux ici était bien loin des connaître les horreurs que le GM perpétuait au dessus de la tête de leur peuple. Et expliquer le pourquoi du comment était dangereux. On ne parlait pas mal du gouvernement en public, c'était risquer de devenir révolutionnaire aux yeux de la loi, que quelqu'un prenne intérêt à elles et cherche à découvrir d'ou elles venaient.

Ainsi, les deux sirènes incognito donnèrent un sourire plastique en réponse qui trahissait aucun sentiment.

"Hors sujet je crains, mais sachez juste mon cher qu'appeler Monsieur Sentomaru ne marchera sûrement pas."

"....Pousser Troc dans un piège reste notre meilleure option à mon avis. Je pense qu'Il doit croire d'avoir gagné, soit sortir de ses gongs pour avouer ? Des avis ?"


Une façon plutôt polie de transmettre qu'elles ne répondraient point à la dernière question de Grimm.

Hélas, le plan machiavélique du clown de jade semblait presque mettre la totalité du groupe au cœur du doute, seul Gwen approuva l'opération, seulement, il fallait que l’appât soit parfait aux yeux du gredin, alors le farceur se confronta à une montagne d'idée en tous genres. Durant sa réflexion, il écouta brièvement la discussion des jumelles et du forgeron qui ne mena à rien, à part une scène étrange des deux dames au sujet de l'île Shabaody qui jeta un certain malaise au milieu de la pièce. Le joker ne comprenant pas vraiment le sujet, voulait passer à l'essentiel. Il se fichait éperdument des autres membres de l'équipage présumé absent, il désirait juste attraper le voleur sur le fait accompli. Prenant la posture similaire à un personnage de cartoon déjanté, le clown déclara au groupe son plan avec un sourire à vous faire perdre la vue :

Joey : «Je vois que personne n'a rien trouvé comme idée à part mon piège ? Nous allons donc procéder selon mon plan si cela ne vous dérange pas.» Il attrapa délicatement sa coéquipière par les épaules. «Ma belle Nora, tu vas jouer ma fille dans ce coup fourré.» La jeune femme resta muette comme une carpe sur le moment, elle était comme en train de planer sur un nuage. «Grimm, vous allez utiliser une de vos jolies boites comme appât et nous allons procéder à une sorte de vente privée demain en plein service pour attirer le vilain rat à nous. Pas la peine de jouer la grande comédie, nous allons juste officialiser votre « création » qui sera un cadeau merveilleux pour ma tendre et jolie petite princesse.» Il tournoya comme une toupie autour des deux fées bleutés. «Quant à vous, Gwen et Gwyn, cela vous dérangerait de jouer le jeu ? De devenir mes servantes le temps de la vente ? Puis, lorsque notre cher ami fera tomber son masque, nous pourrons intervenir, car il voudra me prendre de force l'objet qu'il convoite depuis tellement longtemps. Et vu qu'il y aura des témoins sur place, des employés du restaurant et des clients, il y aura suffisamment de preuve à le mettre sur la case prison.» La tactique du clown était très risqué, mais il ne voyait aucun autre moyen de faire tomber une ordure comme ce type et comme dit le proverbe : plus c'est gros, plus ça passe.

Désormais, il fallait attendre le lendemain pour mettre le plan farfelu du clown en place...

Ugh, décidément, Gwen sentait qu’elle et Joey étaient faits de trempes différentes. Demain ? Si vite ? Vraiment, ce clown était encore trop hâtif !

-“Monsieur Wilson, voilà qui est tout sauf discret. Qui fléchit les genoux face à une épreuve en à peine un jour ? Puis un autre acheteur venu de nulle part ? Ça empeste le piège. Nous devrions attendre un peu, profiter du délai qu’il nous a donné, avoir l’air nerveux au début alors que tout le monde cherche une solution… puis vraiment confiants vers le 3ème ou 4ème jour, calmes comme tout. Ainsi, lorsque tu approcheras Grimm avec l’argent pour régler les dettes du Baratie, Troc sera plus aisément pris de panique.” D’un bond, Gwen se dégagea des bras de Gwyn et tourna son haut de forme entre ses mains, pensive. “Notre filet doit être le plus fin possible, réaliste aux yeux de Troc, convaincant.”

Se posant contre l’une des tables de l’atelier, Gwyn prit la parole, regardant Grimm. “Et même si notre forgeron n’est pas bon acteur selon ses dires, l’un d’entre nous peut sûrement distraire Troc et ses hommes le temps que Grimm ‘disparaisse’ quelques temps. Cela donnera plus de crédibilité au fait qu’il ait trouvé un acheteur contre toute attente lorsqu’il reviendra.”

Grimm ne répondit pas à cela. La cadette se tourna donc vers Joey, lui lançant un regard plat.

“Et des servantes ? Soit, mais je fais les uniformes.” Elle frissonna. “J’ai vu ce que portent certaines servantes dans ces lieux, du coton ? Teintes noires, grises ? Si commun, fade. Non, deux femmes de notre calibre méritent mieux. Cachemire bleu et soie d'un blanc éclatant ou rien du tout mon cher.”

-" Oh, et n'oublie point les brodures Gwyn ! Puis la dentelle !"


-" Ah ? Qui oublierait la base des bases ?" Pause. " Quoique la question se pose, comment agissent les servantes... classiques disons ?" Pour pas dire 'Humaines'.


- A ça, Gwen cligne des yeux. " Bonne question, j'ai jamais interagi de près avec leur genre, mais sûrement ont doit moins leur exiger de ce qu'on a l'habitude ? " Petite pause pensive. "Surement, prétendre de savoir alterner entre au moins trois instruments différents chacune lors de l'entrée en scène fracassante de monsieur Wilson tout en chantant est le strict minimum ?"
 

Que dire, venant d'une famille ultra riche, les standards des Sirènes sur ce qui était normal pouvaient parfois se montrer un peu... décollés de la réalité.

Tel un enfant trop actif, Gwen tira verbalement l'oreille du clown de jade en lui disant de prendre son temps. Une chose pas vraiment au goût du farceur au début, mais il devait reconnaître qu'il était trop hâtif et que le mélange de son plan à celui de la petite fée bleutée pouvait être l'ultime solution au problème. Attendre le moment fatidique pourrait mettre le voleur dans un état de stress intense, provoquant en lui une colère impossible à dissimiler au regard du public.

Heureux et satisfait de la sagesse des jumelles, le joker resta un peu bête face au côté sévère de Gwyn en rapport avec les tenues de domestiques, de ce point de vue là, il était ouvert à toutes les créations, mais il voulait aussi porter quelque chose d'unique, car sa tenue n'irait pas du tout avec leur accoutrement. Armé d'un sourire enfantin, il sauta de joie devant les jumelles et de l'aide de sa voix mélodieuse, il prononça ses paroles avec le plus beau sourire du monde :

Joey : «Allons mes amies, portez la tenue que vous voulez, mais il faut que cela soit en adéquation avec la mienne par la même occasion.» Il posa délicatement sa main droite sur l'épaule de la cadette avec les yeux brillant de mille feu. «Je veux porter une tenue plus chic pour la cohérence, la couleur m'importe peu, car je ne suis pas difficile et pour ma petite princesse, il lui faudrait une robe soft allant avec nous tous.» Il en demandait peut-être un peu trop, mais il fallait que tout soit parfait pour paraître irréprochable. «Aussi, j'aurai une demande solennelle à vous faire, Grimm...» Son visage si rayonnant de bonheur se figea sous la teinte d'un puissant chagrin en sortant le poignard de son camarade défunt. «Auriez-vous la possibilité de refaire cette lame ? Elle appartenait à un ami que je voyais comme un frère, malheureusement, il a été tué par un monstre avec deux autres de mes amis...» Son corps se mit à trembler de rage. «Désormais, j’utilise cette arme comme objet funéraire... Je danse chaque nuit en leurs noms...» Il posa un genou à terre, baissa dignement la tête et continua de parler. «Grimm, pourriez-vous retoucher la lame ? La transformer en quelque chose de plus cérémoniel ? Je ne vous demande pas une arme d’exception, loin de là, juste quelque chose pouvant m'aider à calmer ma haine envers la cruauté de ce monde...» Des perles de tristesses tombèrent le long de son visage. «Je vous payerai en conséquence pour votre travail.» Inquiète de voir son protecteur ainsi, Nora le prit aussitôt dans ses bras avec passion, faisant revenir le clown à son état d'origine. «Pardonnez moi, mes dames... et merci, Nora.» D'un geste délicat, il retira les larmes d'un geste vif. «En ce qui concerne l'attitude d'une domestique, elle se doit de toujours être à côté de son maître, d'avoir une posture et des gestes exemplaires, chose qui semble être déjà dans votre éducation. Et pour ce qui est de divertir notre ami, Troc, je peux me porter volontaire, si vous n'en voyez pas le problème ?»

Un silence s’était marqué aux larmes ainsi que les dires de Joey, Grimm n’ayant plus l’air perdu dans ses pensées, mais solonnel lorsque le clown lui présenta le couteau dont il avait fait mention… ses sourcils se fronçant dès qu’il saisit la lame de ses mains.

-”Ceci… un instant.” 

Il étudia le tranchant, passa son doigt sur le fil l’air de rien sans se faire trancher par ce dernier, ferma les yeux alors qu’il palpa la lame. 

-”Votre couteau crie d'horreur Joey. Vous avez versé tant de rage, désilusion et tristesse en son sein.” Une pause, le forgeron fronça des sourcils, réouvrant tristement les yeux. “ Votre rêquete…."  

Son regard erra sur la surface froide de la lame, cette dernière refletant le doute dans ses prunelles. Puis quelque chose en elles sembla se durçir, un instant passant avant qu'elles se relevent lentement vers le clown de jade, une touche de finalité en leur sein. 


"Désolé, je ne peux l’accomplir.”

Voila qui passa mal auprès du groupe. Allait-il froidement rejeter la demande du clown ainsi ? Nora semblait prête à protester, et Gwen se ténait déjà prête à la soutenir si besoin. Seul Gwyn semblait imperturbable, quoiqu une main levée du forgeron leur fit garder silence.

-“Ne me méprenez pas, je veux vous aidez. Mais… je sens au fond de cette arme… qu'elle s’oposse à vos souhaits ?” Il tourna encore un peu l’objet entre ses mains “ Non, pour être exact, elle les déteste. Ce qui reste de votre ami dans cette lame refuse être un simple mémento de votre perte. Il veut être… quelque chose de plus utile, radiant. Quand je l’étudie, encore et encore, un seul mot se recycle dans mon esprit, passionné, inlassable.”

Brandissant devant Joey le couteau pour pour emphase, Grimm prit une inspiration avant de reprendre parole, le mot qu’il pronnonça résonnant dans l'air... lourd de sens et émotion.


“Soleil.”

Suite à la demande soudaine du clown de jade, le forgeron semblait rongé par le doute en tenant la dague en main. On pourrait croire au début qu'il refusait d'accomplir la requête sérieuse du joker, mais ce travailleur illustre entendait quelque chose de peu commun émettre de l'arme en question. Nora et Gwen étaient prêtes à défendre la demande de leur compagnon, mais la dernière phrase prononcée par Grimm illumina le cœur sensible du farceur. Le soleil faisait bien partie des dernières paroles de son ami déchu et immédiatement, Joey sombra dans une profonde mélancolie. Il comprenait maintenant l'histoire de la noble, des esprits pouvant abriter un objet, alors le joker se tourna vers le créateur de meitou, armé d'un sourire animé par la tristesse :

Joey : «Je vois... Bradley me voyait comme un soleil ardent et ne voulait pas que je sombre dans l'obscurité lors de son dernier soupire...» Son visage sera aussitôt animé par une rage sans nom. «Ne t'en fait pas mon ami, je ne dévirai jamais de ma route... Je deviendrai un astre tellement lumineux que le monde entier ne pourra détourner son regard de ma personne ! Et la chose ayant pris vos vies sera la proie de ma lumière !!!» Sa mâchoire était crispée à son paroxysme, il prononça ses mots avec une fierté sans limites. «Je serais le bouclier joyeux des innocents et la lame pourfendant le mal à la racine ! Notre Trinité fraternel a beau avoir été brisée par ce monstre, je fais le serment de traquer cette chose et la soumettre à mon jugement par la mort !» Il s'adossa contre un mur en posant un regard sérieux envers le forgeron. «Je vous en prie, il est en mon devoir de répondre à la demande de Bradley, de Chris et de Gary... Je veux être un porteur de lumière pour tous ceux dans le besoin !!!» Déterminé par une force explosive, il attrapa la main du créateur. «Si vous ne voulez pas accepter ma demande, je ne vous en voudrais pas...» 

Il tourna le dos à tout le monde et se posa confortablement sur le sol en essayant de trouver un repos bien mérité. Toutes ces émotions fortes venaient de fortement l'épuisé mentalement. Nora quant à elle chercha une couverture bien chaude pour couvrir son maître fatigué et le surveilla tel un garde protecteur, laissant les jumelles accomplir leur propre devoir.