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Opération Clownfish

Rappel du premier message :

Zhihao était peut-être une femme-poisson, mais cela ne voulait pas dire pour autant que passer des heures toute seule sous l’eau était son activité favorite. À plus forte raison quand il lui fallait se repérer à la boussole et repousser les assauts de prédateurs trop curieux sans être détectée depuis la surface, le tout pour finir par se jeter d’elle-même dans la gueule du loup, à savoir un de ces nids à pirates qui infestaient les mers, et dont les habitants se feraient une joie de l’étriper si son allégeance venait à être révélée. Elle n’avait cependant pas le choix : ces ports sans foi ni loi envoyaient souvent des navires-sentinelles patrouiller aux alentours, en une ironique parodie du modus operandi de la Marine, prêts à donner immédiatement l’alerte s’ils apercevaient la moindre voile décorée d’une mouette bleue à l’horizon. À partir de là, les forbans pouvaient soit mettre les voiles et s’éparpiller dans toutes les directions, soit se retrancher dans leur place-forte, parés à vendre chèrement leur peau. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’était guère idéal pour le bras armé du Gouvernement Mondial.

Son supérieur était bien conscient du problème, et avait fait de sa subordonnée la solution : puisqu’elle pouvait respirer sous l’eau et nager plus vite qu’un humain, elle pouvait faire le voyage depuis la flotte et jusqu’au port sans se faire remarquer par les patrouilleurs. De là, elle n’avait plus qu’à se mêler aux locaux en capitalisant sur la réputation peu reluisante de ses congénères, et laisser traîner ses oreilles pour recueillir de précieuses informations qui pourraient ensuite servir à capturer les criminels qui se croyaient à l'abri dans leur sanctuaire. Cette méthode était risquée, la kanokunienne ne pouvant alors compter que sur elle-même, mais efficace. Elle avait néanmoins ses détracteurs, surtout des officiers qui bougonnaient que cela revenait à empiéter sur les plates-bandes du Cipher Pol…

L’univers devait certainement avoir le sens de l’humour ceci dit, parce que la mission du jour était particulière : pour une fois ce n’était pas le Commodore von Falingen qui avait ordonné cette infiltration, mais justement le Cipher Pol. L’un de leurs agents présents sur les lieux avait requis l’assistance de la Marine, et la 28ème Flotte Mobile étant la mieux placée pour répondre à son appel, c’était à Zhihao qu’avait échu cet honneur. Elle n’en savait pas beaucoup sur le contenu de la mission, par contre. Sécurité opérationnelle, au cas où la communication aurait été interceptée ; elle serait briefée sur place par l’agent en question.

En parlant de ça, elle était presque arrivée, et en approchant de la rade, toujours au fond de l’eau, elle découvrit une autre raison pour laquelle un assaut frontal de la Marine serait une très mauvaise idée. En effet, l’endroit était protégé par tout un champ de mines sous-marines ; s’y engager sans guide serait suicidaire, et même s’ils en avaient un, cela forcerait ses collègues à emprunter un itinéraire prédéterminé, certainement sous le feu de multiples batteries de canons. Redoublant de prudence, la militaire se faufila au milieu des bombes en gardant ses distances, mémorisant dans le même temps le seul chemin sûr pour plus tard.

Elle arriva heureusement sans encombres jusqu’aux quais, ce qui n’était jamais une garantie – les locaux auraient pu avoir leurs propres gardes hommes-poissons, par exemple. À partir de là, elle se mit à répéter un rituel devenu familier. D’abord trouver un recoin à l’écart, émettre une impulsion électrique pour scanner les environs avec son électroperception, et après s’être assurée qu’il n’y avait personne à proximité, émerger à la faveur de la nuit pour remettre enfin les pieds sur la terre ferme. Ensuite, gagner un second endroit loin des regards où elle pourrait ouvrir son sac imperméable et y récupérer ses affaires, histoire de revêtir des habits secs et appropriés. Évidemment, les pirates n’avaient pas toujours la même idée qu’elle de ce qui constituait une tenue appropriée, mais au moins elle pouvait toujours se promener avec ses armes à la ceinture sans choquer personne, à condition bien sûr de troquer son équipement habituel contre un sabre d’abordage et un pistolet qui ne trahiraient pas sa provenance.

Elle dut cependant dévier de sa routine après cette dernière étape. En temps normal, elle se serait immédiatement mise en chasse, sauf que là il fallait d’abord qu’elle rejoigne son mystérieux commanditaire. Elle savait quand même où elle devait se rendre, et à quel signe distinctif reconnaître son contact – ainsi que celui qu’elle devait elle-même arborer. Elle fit donc son chemin à travers les rues de la petite cité pirate, éclairées par la lumière des débits de boisson et toujours pleines de monde malgré l’heure tardive, essentiellement des soiffards et des filles de joie. Si son expérience de ce genre de situations lui permit de passer largement inaperçue, elle ne parvint pas tout à fait à éviter que certains des premiers ne la prennent pour l’une des secondes. Quand les ignorer n’était pas suffisant, une combinaison de regards noirs, d’insultes et de gestes grossiers et/ou menaçants faisait généralement l’affaire. L’un d’eux, sans doute trop aviné pour comprendre le message, voulut tout de même pousser les choses plus loin, et elle fut obligée de lui casser le nez, ce qui déclencha une bagarre qui ne tarda pas à prendre de l’ampleur. Rien d’extraordinaire pour l’endroit, où de telles rixes étaient monnaie courante. Cela lui permit en tout cas de s’éclipser à la faveur du chaos, et de parvenir quelques minutes plus tard à son objectif.

« « Au Poulpe Lubrique »… quel raffinement, vraiment. Ces pirates, je vous jure. » songea la militaire en avisant l’établissement et son enseigne des plus évocatrices. Enfin, elle n’était pas là pour faire du tourisme ; elle entra dans la taverne crasseuse, dont l’intérieur correspondait parfaitement à ce qu’on était en droit d’attendre d’un bouge nommé d’après un céphalopode libidineux, et promena son regard sur les clients, en quête de l’agent du Cipher Pol. Elle ne le repéra pas tout de suite, mais pour sa défense, il y avait une bonne raison à cela, car le fameux signe distinctif auquel elle devait se montrer attentive était l’élément le moins remarquable de sa dégaine. Sans blague, quel genre d’agent secret se déguisait en clown ? Le Commodore l’avait pourtant prévenue que les hommes de l’ombre pouvaient être bizarres, ce qui était assez culotté venant de lui…

« Non, c’est sans doute quelqu’un de parfaitement professionnel, qui se réfugie simplement dans l’audace, » se dit-elle. « Qui irait soupçonner un clown, après tout… Quoique, il y a plusieurs genres de clowns... »

Elle frissonna en se rappelant les atrocités commises par certains des émules du tristement célèbre Baggy. L’homme était mort depuis près d’un siècle, mais sa légende perdurait toujours, et ses admirateurs rivalisaient d’imagination et de perversité dans leur volonté d’égaler leur modèle. Elle était beaucoup moins confiante tout d’un coup… Mais elle avait sa mission, et il était hors de question de décevoir le Commodore. Zhihao surmonta cette poussée d’inquiétude, espérant qu'elle n'était pas en train de faire une énorme – et potentiellement fatale – erreur, puis se dirigea vers son contact, non sans avoir d'abord vérifié qu’il était bien le seul à arborer le symbole de reconnaissance.
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La kanokunienne n’était peut-être pas experte en matière commerciale, mais il lui semblait que Brandi faisait les choses à l’envers. Elle avait dû réviser son avis sur ses qualités de showman, qui auraient pu éveiller l’intérêt de sa clientèle de manière bien plus efficace dans un cadre à la hauteur, mais elle ne pouvait pas en dire autant de son sens des affaires. Il mieux fait de garder le meilleur pour la fin, utilisant le reste de son stock pour mettre son public en appétit, pour emprunter sa formule, et ainsi faire monter graduellement l’anticipation.

Au lieu de cela, Numéro Douze fut mise sur le devant de la scène dès la première minute, accompagnée de Johnny Cash qui ne tarda pas à la traiter comme une pièce de viande, ou une bête de foire. La façon dont il la tourna et la retourna pour bien mettre ses « atouts » en valeur lui aurait valu une gifle mémorable – probablement assortie d’un de ces coups aux parties génitales qu’il affectionnait tant – si son rôle n’avait pas été celui d’une jouvencelle effarouchée. Et pourtant l’auditoire était conquis, ou en tout cas deux membres en particulier, rivés qu’ils étaient à leurs jumelles d’opéra ridicules, des accessoires on ne peut plus superflus qui n’étaient là que pour satisfaire l’ego du malfrat, pour lequel le simple fait de laisser les acheteurs potentiels s’approcher de la marchandise pour l’examiner eux-mêmes ne faisait de toute évidence pas assez chic. Zhihao entendit les deux hommes émettre des commentaires salaces à destination de leurs voisins, l’un d’eux appréciant beaucoup sa timidité apparente, mais cela cessa lorsque l’agent secret sous couverture dégaina son dernier argument de vente, après quoi ils ne pensèrent plus qu’à surpasser la somme avancée par leur concurrent.

« Ce n’était pas dans le script, ça. Heureusement que Brandi n’a pas vérifié. » se dit-elle alors que le prix montait toujours plus haut, jusqu’à finalement atteindre le seuil fixé par l’homme du Cipher Pol. Elle avait du mal à y croire : vingt millions, vraiment ? Devait-elle se sentir flattée ou dégoûtée ? Et quelles étaient les chances que l’heureux vainqueur de cette joute pécuniaire – et peut-être même son adversaire – soit en fait un complice de Wilson, chargé de faire gonfler artificiellement le prix ? Avait-il réellement tout planifié à l’avance, jusqu’à la bourde du gangster ?

Quoi qu’il en soit, la vente ayant été adjugée, Zhihao fut derechef mise à l’écart et ses chaînes attachées à de nouveaux anneaux, car sa laisse ne changerait de mains qu’une fois la soirée terminée. Ce fut ensuite au tour des autres infortunées, et comme elle l’avait prévu, Brandi s’était tiré une balle dans le pied en la laissant passer en première. Après ce pic d’adrénaline, l’enthousiasme du public était retombé tel un soufflé raté, d’autant plus que son nouveau propriétaire avait claqué tout son budget ou presque et n’avait d’yeux que pour sa nouvelle acquisition, tandis que son rival boudait suite à sa défaite et n’était pas d’humeur à se rabattre sur un lot de consolation. Cela ne laissait plus que trois hommes pour participer et renchérir. Le criminel blond tenta bien de dissimuler son insatisfaction, mais lorsque la dernière enchère s’acheva, il était devenu clair pour un observateur attentif qu’il s’était attendu à engranger davantage de profits.

« Toutes mes félicitations aux heureux gagnants, et merci encore de votre confiance ! Je vous invite maintenant à profiter de quelques rafraîchissements le temps que mes hommes fassent le nécessaire pour que vous puissiez repartir sereinement avec vos achats. Cela sera également l’occasion de faire connaissance avec monsieur Cash, notre talentueux nouveau fournisseur dont nous attendrons de grandes choses pour nos prochaines soirées ! »

Après s’être fait plumer et damer le pion lors de son propre show, voilà que le blond essayait de profiter de l’image du rouquin pour redorer son propre blason. Décidément, il battait des records d’incompétence : ne voyait-il pas que, même si Cash était vraiment ce qu’il prétendait être, ce dernier venait de prouver qu’il n’avait pas besoin de lui ? Du point de vue de ses clients, qui n’étaient pas au courant de leur arrangement, il serait tellement plus simple de traiter directement avec Cash en se passant d’intermédiaire, et en évitant du même coup de payer la commission de Brandi. De la même façon, il serait facile pour Cash de s’emparer de son opération en reléguant au mieux son leader actuel au rang de subordonné, ou plus probablement en l’éliminant pour éviter qu’il n’essaye de lui rendre la pareille à l’avenir. Il ne pourrait pas compter sur Angélica pour le protéger, vu la manière dont elle regardait l’agent secret, les yeux emplis de désir.

Franchement, les défenseurs de la Justice lui rendraient service en le mettant sous les verrous. Quel que soit le sort que lui réservait le Gouvernement Mondial, il pourrait difficilement être plus cruel que ce qui l’attendrait une fois qu’un autre gangster plus puissant et mieux organisé s’intéresserait à sa petite entreprise. À ce propos, Cid fit sa part du travail, passant subrepticement la clé de ses menottes à l’anguille électrique, qui la testa discrètement pour s’assurer qu’il n’était pas en train de la gruger. Ce n’était pas le cas, elle n’aurait donc pas à se libérer par la force. Pensait-il toutefois que cela suffirait pour qu’il s’en sorte indemne ? Non, lui aussi était bon pour la casserole : il était tout sauf innocent, et il fallait qu’ils couvrent leurs traces. Il ne restait plus à Zhihao qu’à attendre le signal de son partenaire.

« Un petit discours, monsieur Cash ? Vous êtes la star de la soirée après tout, et vous allez devenir un homme riche. » flatta Brandi, le visage déchiré par un sourire dégoulinant de malhonnêteté et d’appât du gain.
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Désormais, le clown de jade avait l'immonde supplice de voir des femmes être humiliées, vendues comme des misérables objets à des répugnantes crevures de première classe. En effet, ayant vécu au sein d'une famille avec des valeurs et des principes, le joker ne pouvait comprendre ce genre de plaisir malsain, lui étant animé par la bonté et la joie de rendre heureux les autres. Son âme de clown brûlait de l'intérieur en voyant tant de personnes souffrir devant ses yeux verdoyants.

Le preux chevalier du rire se contenait de toutes ses forces, il attendait la fin de cette sombre mascarade, afin de faire répliquer la lame de la justice droit dans le cœur des forces du malin. Puis, une fois la vente touchant à son terme, le farceur était adossé contre un pilonne métallique, il buvait et écoutait le discours pompeux du malfrat essayant de garder sa clientèle à ses soins. Assez discrètement, le pitre jetait un regard en direction de la cage où les esclaves pleuraient à chaudes larmes. Marcus se tenait devant, complètement dos aux dames en détresse, ne s'attendant pas à une attaque surprise de la part d'une vilaine mouette très certainement en pétard.

Rien que d'imaginer ce gros lard se faire casser la mâchoire par sa coéquipière serait un excellent divertissement, sauf que le blondinet invita à nouveau son nouveau camarade de vente à prendre la parole. Le rouquin malfaisant fit quelque pas en avant, levant son verre de rouge aux autres clients et annonça avec une immense fierté en posant son regard émeraude sur la table où gisait un magot assez conséquent, des paroles allant au début dans leur sens, jusqu'au signal tant attendu :

Joey : «Merci mon ami ! Et je tiens à remercier encore mon client pour son achat, il ne sera point déçu. » Il prit une grande inspiration et annonça haut et fort «comme le dit si bien l’adage devant autant d'argent, la mouette et le joker sont dans le sac !» Profitant de la diversion de sa camarade, le clown flamboyant fonça telle une locomotive à pleine puissance sur Magnifico et lui décrocha un violent coup de tête couplé au Shigan, envoyant ce pauvre connard au sein même du pays des songes. «Au nom du gouvernement, vous êtes tous en état d'arrestation ! Meng et Cid ! Prenez les femmes avec vous et partez d'ici au plus vite ! On se retrouve sur le bateau du capitaine, le chauve ! Tu n'as pas intérêt à me décevoir !» Perdus au milieu du chaos, les acheteurs tentèrent de prendre la fuite, mais quelque chose d'imprévu vint à arriver... Angélica tua de sang-froid tous les acheteurs et continua sa course effrénée en direction du clown avec un sourire carnassier à faire frémir un terrible prédateur. Une rixe entre les deux combattants commença et durant l'échange de coups et d'esquives dignes d'un film de combat, le joker essayait de comprendre les motivations de son adversaire. «Pourquoi avoir fait ça !? Tu comptes ensuite tuer ton employeur et prendre tout le butin !?» Le clown avait visé juste à son plus grand désarroi...

Angélica : «Absolument, mon beau Cash ! Avec autant d'argent, je n'ai plus besoin de ce minable... Je peux enfin prendre mon envole ! Hahahahahah !!!» Son rire sanguinaire se propagea dans tout le hangar.


Dernière édition par Joey Wilson le Mer 18 Sep 2024 - 18:19, édité 1 fois
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Zhihao aurait bien comparé le comportement des autres femmes à celui du bétail que l’on emmène à l’abattoir, sauf que le bétail, lui, ne savait généralement pas ce qui l’attendait et se montrait par conséquent beaucoup moins remuant. Les futures esclaves s’agrippaient les unes aux autres et refusaient de lâcher prise, criaient, pleurer, suppliaient et tentaient vainement de repousser les sbires de Brandi à coups de pied, mais ces derniers avaient l’habitude et les séparèrent en fonction de l’homme qui les avait acheté. Continuant de jouer son rôle alors même qu’ils arrivaient au dernier acte de cette farce, la kanokunienne se laissa faire… du moins jusqu’à ce que Wilson abandonne tout faux-semblant et lui donne enfin le signal.

« Un simple « maintenant » aurait suffi. Entre lui, Brandi et Angélica, je suis vraiment entourée de cabotins... » se dit-elle en faisant immédiatement usage de la clé glissée par Cid. Les deux hommes de main qui la tenaient chacun par un bras n’eurent pas le temps de manifester leur surprise avant qu’elle ne se libère, ne les attrape par la tête et ne les cogne l’un contre l’autre, les assommant aussi sûrement que l’agent secret avait estourbi Brandi. Un troisième se retourna vers elle en entendant les bruits de lutte, et écopa aussitôt d’un direct au visage qui le mit pareillement hors-service.

« Faites comme il dit, Cid. » renchérit-elle quand elle vit qu’en dépit de l’instruction pourtant très claire du clown, le chauve s’était figé lorsque les hostilités avaient débuté. Le trouillard se remit heureusement à bouger… et ce fut à ce moment-là que tout alla soudain de travers.

Au lieu d’essayer de protéger son patron ou d’attaquer l’agent du Gouvernement, Angélica fit preuve de la sauvagerie qui donnait si mauvaise réputation aux hommes-requins en massacrant en un éclair le quintet d’acheteurs. Contrairement à Zhihao, qui s’était retenue pour ne pas arracher la tête de ceux qu’elle avait neutralisés, l’autre femme-poisson laissa libre cours à sa force naturelle en un déchaînement de violence si rapide qu’aucune de ses victimes n’eut le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait avant d’être démembrée, étripée, décapitée ou coupée en deux. Un carnage perpétré entièrement à mains nues, et pour cause : si elle avait tenté de manier ses lames avec tant de force, Angélica les aurait certainement brisées.

« Saleté de bête enragée... » pesta la militaire alors que Wilson engageait le combat contre la folle furieuse. Bon, nouveau plan : maintenant que ses clients étaient morts, il fallait absolument qu’elle garde Brandi en vie s’ils voulaient faire tomber son réseau et savoir qui étaient ses autres clients. Et il fallait qu’elle le fasse tout en parvenant à neutraliser promptement le reste de la piétaille, car si la ville devait avoir l’habitude des affrontements et autres règlements de comptes entre gangs rivaux, il suffirait qu’un fuyard révèle qu’ils agissaient pour le compte du Gouvernement, et la moitié des hors-la-loi de l’île ne tarderait pas à débarquer ici pour leur faire la peau. Heureusement que les acquéreurs étaient venus ici sans gardes du corps pour ne pas se faire remarquer, autrement la situation aurait été encore plus compliquée...

Zhihao sauta donc pour attraper le corps inerte du trafiquant en chef, bondit à nouveau sur l’estrade et le fourra dans la même cage où il avait enfermé ses victimes – qui heureusement ne s’y trouvaient plus, sans quoi elles auraient sans doute essayé de le mettre en pièces elles-mêmes. Cela fait, elle se mit en quête de nouveaux larbins à tabasser, et vit que Marcus se portait aimablement volontaire, chargeant dans sa direction en beuglant comme un demeuré. Il avait beau ne pas être très intelligent, ce n’était tout de même pas une bataille qu’elle voulait livrer sans arme. Revenant à son plan d’avant que Cid ne lui remette la clé de ses entraves, elle se saisit d’une des chaînes traînant par terre et tira un grand coup, l’arrachant à son support, puis s’élança vers la brute épaisse.

« GRAAAAAAAAAAH !!! » hurla-t-il en abattant son poing énorme, qui fissura le sol lorsqu’elle l’esquiva.

« Tu ne devrais pas être en train d’essayer de défendre ton patron, de rattraper la marchandise ou de punir ta traîtresse de collègue ? » l’asticota-t-elle tout en dansant entre les coups, des attaques qui n’avaient que leur force pour elle, si prévisibles que même un aveugle les verrait venir.

« Rien à foutre ! Angie plus forte, Angie nouveau boss ! Aurait dû être boss depuis le début ! »

Coup de poing. Coup de pied. Nouveau coup de poing. Oh, une feinte ! Toujours maladroite, mais il commençait à comprendre qu’il ne l’aurait pas en se contentant de cogner comme un ivrogne dans une bagarre de bar.

« Tu crois qu’elle va s’encombrer d’un lourdaud comme toi ? Moi je crois qu’elle te tuera aussi, histoire de garder tout l’argent pour elle. »

C’était le genre d’acte auquel s’attendre de la part d’une imbécile qui n’y voyait pas plus loin que le bout de son nez. La femme-requin venait de tuer ses clients pour leur prendre leur argent, et voulait faire subir le même sort à son patron. Lorsque cela se saurait, qui voudrait encore l’employer ou traiter avec elle ? Qui se rangerait à ses côtés lorsque les autres malfrats la traqueraient pour la dépouiller de son magot doublement mal acquis ? Même chez les hors-la-loi, il y avait des règles à ne pas transgresser.

« TA GUEULE ! »

Sur cette réplique ô combien éloquente, un uppercut manqua à nouveau la militaire, qui passa à l’action maintenant qu’elle avait bien analysé les mouvements de son adversaire. Une décharge au creux de sa main gauche généra une explosion de son et de lumière qui priva temporairement le gorille de deux de ses sens, ce dont elle profita pour le frapper plusieurs fois à l’aide de sa chaîne, lui arrachant des exclamations de douleur. Reprenant ses esprits, il leva le bras pour intercepter son prochain coup, et l’arme improvisée s’enroula autour de son avant-bras ; il sourit méchamment en se préparant à riposter… et son sourire se mua en rictus de souffrance lorsqu’elle se servit du métal conducteur qui les reliait pour lui administrer un électrochoc bien senti. Elle capitalisa sur sa paralysie momentanée pour lui enfoncer un poing électrifié dans le plexus solaire, le pliant en deux et l’empêchant de respirer. Pourtant, la brute refusa de tomber, levant les deux bras au ciel dans un cri guttural avant de les faire retomber de toutes ses forces, faisant trembler le sol.
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En plein combat contre une adversaire redoutable, le clown de jade était forcé d'employé le tekkai de façon à ne pas finir en pièce détachée à cause de la vitesse endiablée de la femme poisson. Ses poignards affûtés devenaient une véritable plaie à contrer, cependant, la filouterie du farceur allait arranger la situation, car ce vilain garnement retira sa chemise sombre et la balança à la figure de la tueuse, aveuglant cette dernière qui ne vit pas arriver un enchaînement de coup de poings s'écraser contre sa trogne. Volant sur quelques mètres à la fin de cette riposte inattendu, la femme requin avait perdu avec surprise un des couteaux qui figurait désormais dans les mains de Joey.

Malgré son visage bien entamé, la femme pâle ne cacha pas sa joie, elle était heureuse d'affronter le farceur au milieu d'une si belle joute et rigola de plaisir sous la douleur venant envahir son corps. En plus d'être une sadique et très certainement une sociopathe en puissance, le pitre devait affronter une masochiste ? Une première dans sa carrière d'agent du gouvernement, mais il espérait rapidement se défaire de cette cinglée le plus rapidement possible. Heureusement que sa partenaire avait mis en lieu sur le chef de la bande, sans quoi, Angélica aurait très précisément profité d'un moment en particulier pour se débarrasser de lui.

Toutefois, le combat continua de plus belle dans une rixe de folie ! Usant du Soru à son avantage, le clown rendait fou la sanguinaire en ne la frappant guère. Il cherchait clairement à faire gagner du temps à la mouette qui combattait de son côté l'homme des cavernes, espérant que la soldate en finisse au plus vite avec le colosse, car avec le temps, il devenait difficile d'esquiver les coups de la cinglée. Elle arrivait à s'adapter rapidement aux déplacements du joker, une ennemie vraiment pénible à affronter, il fallait urgemment ralentir sa cadence meurtrière, alors, une idée farfelue traversa l'esprit loufoque du farceur. Une année en arrière, un de ses amis du cipher pol, Bradley, un grand séducteur, lui avait enseigné une technique redoutable à employer contre une dame ayant des sentiments envers sa personne. Jouer avec le cœur des autres n'amusait aucunement le clown flamboyant, mais contre une telle meurtrière, cette attaque pourrait très certainement fonctionner...

Angélica : «Arrête de courir, mon mignon, ça commence complètement à me fatiguer ! Dansons sous la pluie de la douleur et terminons cette valse sous...» Elle sera prise de court par la charge soudaine du farceur allant la saisir de la plus étrange des façons... Main droite bien cramponnée sur la hanche, mais gauche positionnée contre son cou et le visage de ce fou bien trop proche du minois de la femme requin. Interloquée et frappée de plein fouet par un sentiment étrange brûlant son cœur, la tueuse ne s'attendait pas à recevoir un baisé fougueux, elle aurait pu protester et mordre, mais son état mental lui empêcha étrangement la moindre riposte. Partant à toute berzingue contre un mur, son prince charmant venait d'employer le geppou et le tekkai, il était devenu aussi raide qu'une statue, la pauvre dame allait devoir encaisser le choc à venir...
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Marcus n’avait clairement pas l’habitude de se battre en se servant de sa tête, sauf pour donner des coups avec. En dépit de l’avantage que cela lui laissait, Zhihao avait tout de même le plus grand mal à triompher, la constitution monstrueuse du colosse compensant son manque de finesse. Peu importe combien de fois elle le frappait, il refusait de rester au tapis. Hélas, elle pouvait difficilement y aller plus fort en l’état : les attaques suffisamment puissantes pour faire en sorte qu’il ne puisse plus se relever risquaient soit de le tuer, soit de mettre la femme-poisson en position de vulnérabilité, l’exposant à une riposte cinglante.

« On dirait que je ne vais pas avoir le choix... » conclut-elle en grimaçant après leur dernier échange. La montagne de muscles avait réussi à connecter deux neurones assez longtemps pour avoir l’idée d’employer une chaise comme projectile, puisqu’il n’arrivait pas à lui mettre la main dessus au corps-à-corps. Elle avait attrapé l’objet au vol, et s’en était immédiatement resservi en le fracassant sur la tête du benêt baraqué. Mais celui-ci avait purement et simplement ignoré l’attaque, et pour une fois son direct avait fait mouche, envoyant la kanokunienne voler à plusieurs mètres. Elle était retombée sur ses pieds et avait pu interposer son bras pour éviter qu’il ne lui fracture les côtes, mais il était devenu clair que prolonger l’affrontement à courte distance ne serait pas une bonne idée.

« Si j’avais eu mes armes depuis le début, ç’aurait été réglé en vingt secondes. »

Le poing toujours tendu, Marcus observa stupidement son adversaire qui secouait son bras endolori, où ne tarderait pas à poindre une vilaine ecchymose. Il n’avait encore jamais vu personne continuer à combattre après avoir encaissé de plein fouet l’un de ses coups, et la surprise interrompit momentanément sa rage. Il se ressaisit bien vite en remarquant qu’au lieu de repartir à l’assaut, la militaire reculait en direction des séides qu’elle avait assommés plus tôt.

« REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! »

Furieux, il chargea de plus belle. Trop tard : Zhihao avait profité de ces quelques secondes de battement pour imiter Wilson et s’emparer des armes du sbire évanoui, regrettant de ne pas l’avoir fait plus tôt parce qu’elle ne voulait pas perdre de temps. Elle ne referait plus la même erreur.

« Assez joué. »

Le pistolet dans sa main gauche tira deux fois, le recul sur son bras blessé lui arrachant un rictus de douleur. Les balles arrivèrent cependant à destination, pulvérisant les rotules du colosse et transformant sa course en chute à pleine vitesse.

« GWARGH ! Ghhhh… C’est pas fini… »

Toujours aussi opiniâtre, Marcus essaya aussitôt de se relever en s’aidant de ses bras maintenant que ses jambes ne pouvait plus le porter, trop bête et trop en colère pour se rendre compte qu’il ferait mieux de rester au sol. Brandissant le coutelas dans sa main droite, la soldate s’élança pour une ultime passe d’armes, canalisant le courant qu’elle produisait dans sa lame, dont la surface se couvrit d’étincelles électriques. Elle se déporta sur le côté pour laisser passer le poing du colosse ; sa riposte à elle ne manqua pas, et ne serait pas ignorée aussi facilement que les précédentes.

L’acier électrifié mordit profondément dans la chair du colosse, ouvrant le dos de son bras du poignet à l’épaule, les spasmes musculaires provoqués par la décharge transformant ce qui aurait dû être une coupure nette et rectiligne en une entaille zigzagante aux bords irréguliers. La souffrance arracha un nouveau hurlement à la brute, qui essaya par réflexe de la frapper avec son dernier membre valide, une action qui ne lui valut que d’écoper d’une seconde plaie similaire. Sans aucun appui pour soutenir son poids, son corps massif s’effondra vers l’avant ; Zhihao céda presque à son propre réflexe, qui aurait été de profiter du mouvement pour lui trancher la gorge, mais se contrôla et bondit plutôt en arrière, le laissant s’écraser visage contre terre.

« Bon, et Wilson, comment il... se... débrouille…? » fit-elle en se retournant vers le deuxième combat, juste à temps pour voir le clown embrasser fougueusement son adversaire… avant de foncer avec elle droit dans un mur. C’était une technique de combat du Cipher Pol, ça ? Non, pas le temps de s’interroger sur la santé mentale de son coéquipier, elle avait d’autres séides à capturer.
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Désormais lancé au milieu d'une balade amoureuse contre un mur, le clown de jade avait par mégarde éveillé chez la femme requin un sentiment jamais ressenti auparavant... Une vague d'amour indescriptible faisait vibrer son cœur sombre, mais aussi, engourdissait ses sens. Angélica ne voulait plus se battre, elle désirait ardemment que cet instant soit éternel avec le rouquin, sauf que le choc contre le mur vint détruire ce moment des plus étranges dans la vie du joker.

Grâce à sa technique, le farceur sortit indemne de la prise de risque totalement loufoque, puis, tandis qu'il se redressait pour faire face à des criminels courant à son encontre et pensant que la femme requin était hors d'état de nuire, cette dernière se releva avec une force insoupçonnée et mordra avec affection l'épaule gauche du joker. Pris entièrement au dépourvu, Joey lâcha un râle de douleur suite à cette attaque en traître, mais la tueuse ne s’arrêta pas en si bon chemin, non, car elle laissa balader sa lame le long du dos de son cher et tendre prince charmant.

Uniquement dans le but de savourer le sang coulant timidement le long de son poignard, avant de quitter la pièce en se tenant bizarrement la poitrine avec une rapidité déconcertante. Serrant la mâchoire sous la douleur parcourant maintenant son dos, le farceur déploya avec colère une série de fricassées de phalanges à tous ceux osant venir à lui pour l'attaquer. À force de servir des bourgs pif à tout-va, Joey arriva à rejoindre sa camarade en balançant à l'intérieur de la cage, tous les pauvres malandrins mis au tapis, jetant un regard sur sa coéquipière, histoire de voir de son côté si la soldate avait la forme. Heureusement, elle semblait en meilleur état que le farceur qui douillait à cause de la profonde entaille offerte par la femme requin.

Cette garce avait réussi à prendre la poudre d'escampette au plus grand regret du farceur. Il avait commis une sacrée erreur en sous-estimant la ténacité de la race des hommes poissons, une erreur de jugement qui ne sera jamais oubliée. En parlant de ténacité, certaines des femmes qui étaient récemment de simples prisonnières, prirent les armes des bandits au sol et animé par une rage sans nom, tabassèrent le petit groupe de malfrat restant, tandis que d'autres dames trop effrayé par la bagarre, préféraient s'atteler à panser la blessure du clown. Un geste délicat qui fit sourire ce vilain garnement. Une fois que la troupe avait neutralisé les derniers pirates, Joey prit la parole en essayant de créer un ordre bien établi pour escorter toutes les prisonnières loin du bourbier :

Joey : «Très bien, je tiens à vous remercier pour le coup de mains, mais nous allons devoir partir en bateau et notre ami le chauve connaît une personne pouvant nous sortir de la zone sans danger...» Il attrapa la boite crânienne du scélérat avec un grand sourire. «Restez toutes vigilantes et restez groupé, nous allons profiter de l'obscurité de la nuit pour nous échapper, alors pas de coup de feu, utilisez la crosse de vos armes comme vous l'avez fait et nous pourrons tous nous réjouir de la liberté.» Il lança un regard bien vaillant à l’égard de sa camarade. «Dame Meng, vous allez bien? Puis, je vois que vous n'êtes pas aller de main morte sur le colosse. Heureusement que le hangar à du couvrir le bruit de l'arme à feu.» Il tapota amicalement son épaule. «Bravo, vous avez fait du bon boulot, je suis fier de vous... et aussi...» Il montra sa morsure à sa camarade. «La morsure à l'épaule signifie quelque chose chez vous ? Car j'ai du mal à comprendre...»

La suite du plan se fera dans un silence orchestral des plus exquis.
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Consciente que le temps ne jouait pas en sa faveur, la militaire se dépêcha d’éliminer les malfrats à sa portée, ainsi que de rattraper ceux d’entre eux qui choisissaient de tourner les talons pour éviter qu’ils n’aillent sonner le tocsin. Le chaos et la confusion semés par l'autre femme-poisson avaient joué en sa faveur, les hommes de main de Brandi s'étant souvent retrouvés paralysés par l'indécision, tiraillés entre se battre contre les intrus ou abattre la traîtresse, ce dont la militaire profita sans vergogne. Lorsqu’elle en eut terminé et voulut rejoindre Wilson, ce fut pour se rendre compte que sa bizarre offensive n’avait pas suffi à mettre Angélica hors d’état de nuire. Zhihao jura en tirant plusieurs coups de feu en direction de la fuyarde, mais sa cible était à la fois trop éloignée et trop rapide, et elle ne tarda pas à disparaître, laissant les derniers larbins derrière en guise de distraction. Ceux-ci furent rapidement rossés, mais le mal était fait. Chaque minute comptait désormais, avant que la femme-requin ou quelqu’un d’autre ne revienne leur pourrir la vie.

« Cid, qu’est-ce que vous faites encore là ? Nous n’avons pas le temps pour ça ! » apostropha-t-elle leur complice en voyant qu’il était toujours là, et que les femmes qu’il était supposé escorter étaient en train de se venger de leurs geôliers. La kanokunienne n’avait aucune sympathie pour eux, mais ce n’était pas le moment, et ils avaient besoin d’eux en vie. Et bien sûr, il y avait Wilson lui-même, dont les habits s’étaient teintés de rouge suite au cadeau laissé par l’autre femme-poisson, mais qui continuait de s’exprimer sans fléchir.

« Il fallait que je mette rapidement fin au combat, autrement nous aurions eu encore plus de chances d’être découverts. » se défendit-elle quand le clown parla de la façon dont elle avait neutralisé le gros balourd. « Cette ville est un sanctuaire pour pirates, des fusillades y ont lieu tous les jours. Du moment que personne ne rameute les locaux en leur disant pour qui nous travaillons, ils attendront que les choses se calment avant de venir voir. »

Et en parlant d’éviter les fuites d’informations, cela voulait dire qu’il fallait qu’ils emmènent tous les gangsters avec eux, puisque l’agent secret refusait qu’ils soient exécutés pour couvrir leurs traces. Les ligoter et les laisser derrière prendrait trop de temps, et se retournerait inévitablement contre eux lorsque d’autres personnes viendraient voir ce qu’il s’était passé et libéreraient les criminels. Promenant son regard dans le hangar à la recherche d’un moyen de les transporter tous, elle avisa finalement un grand chariot surmonté d’une seconde cage, qui avait dû servir à amener la « marchandise » ici. Ils y seraient un peu à l’étroit, mais c’était toujours mieux que rien...

« Au lieu de les tabasser, aidez-moi à charger ces gibiers de potence là-dedans ! » s’adressa-t-elle aux femmes et au chauve, donnant l’exemple en se saisissant de quatre gangsters d’un coup. Au retour, elle examina l’état de la blessure de Wilson en maudissant la meurtrière. « Ne cherchez pas à comprendre ce qu’il se passe dans la tête d’un requin si vous tenez à votre santé mentale… même si dans le cas présent, c’est sans doute une preuve d’amour tordu doublée d’une marque de possession, comme un suçon en plus extrême. Vous n’allez pas mourir tout de suite, mais vous avez besoin de soins, surtout si elle revient avec du renfort. J’espère que vous avez prévu une trousse de secours à bord de votre navire, il ne faudrait que ça s’infecte. »

Peut-être y en avait-il une quelque part dans le hangar, mais Brandi et ses séides n’étaient pas en état de répondre aux questions, Cid avait autre chose à faire et ils n’avaient pas le temps de tout retourner à la recherche de l’objet en question. Non, il fallait qu’ils se hâtent de finir de charger les prisonniers, de collecter l’argent – ce qu’elle ferait en fourrant les billets dans le premier sac qu’elle parviendrait à trouver – et enfin de fouiller le bureau de Brandi ainsi que les cadavres à la recherche d’éléments compromettants pour les besoins de l’enquête – l'électroperception simplifiait heureusement grandement la recherche de doubles-fonds et autres planques du genre –, avant de mettre les voiles.

Tellement de choses à faire, et si peu de temps… elle hissa Marcus sur ses épaules, l’hémorragie ayant fait perdre conscience au mastodonte – son sixième sens l’avertirait s’il faisait mine de se réveiller, et elle n’hésiterait pas à le foudroyer à nouveau – puis le plaça sur le toit de la cage, l’homme étant trop grand pour rentrer à l’intérieur. Elle arracha les chaînes utilisées pour entraver les femmes de leurs emplacements, et s’en servit pour attacher les membres du gorille aux barreaux afin de le tenir en place.

« Votre contact, il est fiable ? Sinon je peux me charger moi-même de guider le navire à travers le champ de mines. » demanda-t-elle à l’homme du Cipher Pol alors qu’ils quittaient enfin le bâtiment avec leur cargaison, ainsi qu’avec les quelques preuves qu’ils avaient pu glaner, Zhihao s'étant littéralement attelée à tirer le chariot. Une tâche de plus alors qu’elle était déjà surchargée de travail : il faudrait surveiller Cid au cas où il voudrait les trahir à leur tour, en faire de même avec les prisonniers tout en les protégeant de leurs ex-victimes, s’occuper de traiter la blessure du clown, ce qu’il pouvait difficilement faire lui-même vu où elle était située… Ils étaient vraiment en sous-effectif pour cette opération, il avait suffi d’un élément perturbateur pour les pousser à la limite de leurs capacités. Le recrutement des civiles libérées n’était qu’une solution palliative, et créait autant de problèmes qu’il n’en réglait.

« De toute façon, il faudra sans doute que j’aille sous l’eau. Si Angélica décide de nous couler en attaquant par en bas, je suis la seule à pouvoir l’en empêcher. »

L’anguille électrique redoutait cette perspective, la femme-requin s’étant montrée capable de combattre au même niveau que Wilson mais elle serait moins handicapée sur ce terrain que lui, surtout avec ses blessure à l'épaule et au dos. Elle ferait son devoir, quitte à aller au devant d’une issue fatale.


Dernière édition par Meng Zhihao le Mer 25 Sep 2024 - 17:58, édité 3 fois
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Après avoir entendu le retour de sa camarade sur son combat contre l’homme des cavernes, le clown de jade était tout de même heureux de la voir saine et sauve. D’ailleurs, la soldate touchée un point précis suite aux coups de revolvers, la vermine habituée aux règlements de compte, pourrait venir scruter la zone sous l’appât d’une curiosité morbide après un certain temps. Le chronomètre étant contre la justice, le farceur demanda poliment à certaines dames de ramasser le magot et de tenir en joue les prisonniers enfermés dans la cage. La pauvre mouette n’allait pas faire tout le travail toute seule, déjà qu’elle avait enchainé la brute épaisse au-dessus de la prison désormais en mouvement. Venant apporter son soutien à sa camarade en poussant de son côté la cage, le joker annonça sur un ton amusé la nouvelle concernant le fameux contacte :

Joey : «Ah oui, il est plus que fiable, mais son penchant pour la gueule de bois pourrait vous faire douter de ses capacités. Nous allons avancer vers son chalutier sur le côté du port, la puanteur de son navire fait fuir un grand monde, mais il sera assez grand pour y mettre toute la bande à bord et je peux vous garantir que c’est un sacré personnage… » Il sourit avec malice rien qu’en voyant sa tête de pochtron voir la grande compagnie arriver en masse sur son vieux rafiot. «Il se nomme Herbert Vonpelt, plus connu sur les Blues pour être le roi des ivrognes, mais quand il est à la barre, il est vraiment incroyable à voir.» Le farceur assommait tous les brigands croisant leur chemin grâce à la rapidité du Soru, il restait tout de même sur ces gardes à cause de la femme requin. Il ne savait pas quand une possible nouvelle attaque surprise pourrait survenir. Cette femme était très dangereuse. Mais les paroles de sa camarade sur le sujet de l’amour et de la possession au sujet de cette cinglée le firent cogiter grandement. «Ce n’est pas tous les jours qu’une femme présente des émotions aussi fortes pour moi, c’est vraiment une mauvaise blague… J’aurais préféré une sortie en votre compagnie…» Affirma le clown en souriant timidement. 

Une fois arrivée devant le vieux navire sentant le poisson puant, les femmes embarquèrent avec Cid en premier, suivi de la cage et du duo de la justice. Une voix peu farouche vint s’adresser à eux, avant de se montrer devant tout ce beau monde, Herbert, un vieux crouton au nez aussi rouge qu’une fraise se présenta en titubant sous le pouvoir de l’alcool avec en support moral sur son épaule, un perroquet presque mieux fringuer que le grand-père. Niveau style vestimentaire, il ressemblait à un bon vieux loup de mers ayant bataillé tout le long de sa vie contre l’océan, sa jambe de bois était une preuve de sa vie de marin tourmentée.

Herbert : «Je vois que tu es revenu sain et sauf petit con de clown et toi, Cid… Au moins, vous avez réussi à ramener les femmes…» Sans prévenir, il salua toutes les dames à bord avec un sourire à faire fuir les mouches. «Je serais votre capitaine durant ce voyage, alors, veuillez-vous installer confortablement, faîtes juste attention à ne pas glisser sur le pont, étant seul, je n’ai pas l’occasion de nettoyer mon vieil ami.» Son œil gauche étant fermé, il fixait méchamment le chauve. «CID !!! Tu vas m’aider à faire baisser les voiles ! Et si je te vois abimer mon beau navire, je te casse la tête !» Ordonna le vieux loup en donnant un coup de canne au pauvre malandrin en panique. «ALLEZ ! On décampe de ce trou à rat…» Le bateau se mit à quitter lentement et surement le port. Prenant le temps de rassurer les dames, le clown demanda au vieux crouton s’il avait de quoi le soigner de ses blessures.

Joey : «Capitaine ! Vous avez une trousse de soin sur votre navire ?» Le vieillard lui confirma sa demande avec un hochement de tête bref, mais en ce qui concerne le désinfectant, il lui jeta une bouteille d’alcool à verser sur la plaie. Une méthode un peu barbare, mais le farceur n’allait pas jouer le difficile, il devait assumer d'avoir baissé sa garde au pire moment… «Meng, pouvez-vous m’apporter votre soutien, s’il vous plait ? Je ne vais pas pouvoir me soigner tout seul… Veuillez m’en excuser…»
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Le hangar où s’étaient déroulés la vente, puis le massacre était situé dans le quartier des docks, largement déserté à cette heure. Un bon choix de la part de Brandi, qui voulait à la fois ne pas être dérangé et rester près des navires de façon à pouvoir recevoir ou expédier rapidement sa marchandise. L’emplacement du repaire du trafiquant jouait maintenant en leur faveur, combiné à l’obscurité nocturne : les deux agents du Gouvernement n’auraient jamais pu évacuer les femmes et leurs prisonniers avec discrétion – ou même les évacuer tout court – si le blond avait plutôt décidé de s’établir dans un quartier plus animé. Zhihao resta toutefois alerte, s’attendant à voir Angélica surgir de n’importe quel recoin sombre ; avec le nez optimisé pour détecter l’odeur du sang propre à la plupart des carcharomorphes, l’autre femme-poisson n’aurait aucun mal à suivre leur progression et à leur tendre une embuscade.

Sauf qu’en fait d’embuscades, ils eurent surtout droit à quelques voyous isolés, vite envoyés dans les bras de Morphée par le clown et sa technique de déplacement rapide, la meilleure méthode pour que leur convoi continue de passer relativement inaperçu. L’anguille électrique serrait toutefois les dents à chaque nouvelle rencontre, non seulement parce que son coéquipier ne devrait pas s’agiter autant avec sa blessure, mais aussi parce que chaque minute écoulée donnait plus de temps à Angélica pour faire ses propres préparatifs.

Et au milieu de tout ça, Wilson trouva tout de même le moyen de parler comme s’il éprouvait un intérêt plus que professionnel pour sa personne. Était-ce une erreur de formulation, était-il seulement conscient de la manière dont ses paroles pourraient être prises, ou était-il réellement en train de la draguer ? Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le moment pour ça : ils avaient un ivrogne à rencontrer – une perspective qui n’emplissait pas précisément la kanokunienne d’une confiance débordante, qu’importe à quel point l’agent secret louait les talents de l’homme en question – et un embarquement à compléter.

Une fois leur groupe arrivé au bon quai, où les attendait un chalutier dont l’apparence ne respirait pas non plus la fiabilité – si elle avait été plus optimiste, Zhihao aurait pu se dire qu’il s’agissait d’un camouflage pour tromper l’ennemi –, elle déchargea Marcus de son inconfortable perchoir et le chargea à bord sur ses épaules, tandis que d’autres s’occupaient de faire monter le reste des passagers, involontaires ou non. Elle en profita pour l’examiner un peu, se concentrant sur son électroperception pour confirmer que son pouls, bien que faible, restait régulier. Pas besoin de lui faire un massage cardiaque donc, même si le colosse avait lui aussi besoin qu’on le rafistole. Elle ne pourrait cependant pas le faire elle-même, car Wilson passait en priorité, et ensuite il faudrait qu’elle garde le navire au cas où Angélica referait une apparition.

« L’une d’entre vous sait-elle panser les blessures ? » s’adressa-t-elle aux femmes qui prenaient place à bord de leur moyen de transport. « Si oui, occupez-vous de juguler l’hémorragie. Je sais que vous préféreriez sans doute le laisser crever, mais nous avons besoin de lui vivant pour le moment. N’ayez crainte, il sera puni pour ses crimes, et il regrettera de ne pas avoir eu droit à une mort rapide. »

Elle n’avait pas le temps de trouver de meilleurs arguments pour dissuader ses ex-victimes de se venger de la brute épaisse, ne serait-ce qu’en se montrant délibérément négligente : ceux-ci devraient suffire. Il ne faudrait pas qu’il arrive quelque chose à Marcus, les enquêteurs voudraient sûrement se servir de son témoignage pour recouper les informations livrées par Brandi lors de son propre interrogatoire. Le gorille n’était peut-être pas très intelligent, mais il restait plus haut placé dans l’organisation que les autres hommes de main, et puis qui sait, son patron aurait très bien pu laisser fuiter de précieux renseignements en sa présence, croyant qu’il n’avait rien à craindre d’un subordonné trop stupide pour en tirer parti.

Ceci dit, la militaire ne pouvait nier sa propre part de responsabilité dans ce problème. Rétrospectivement, elle y était allée un peu fort avec Marcus ; en se repassant mentalement le film des événements, elle mit en évidence plusieurs moments où un choix différent aurait pu aboutir à une meilleure issue. Elle se devait de faire mieux à l’avenir, car la force sans contrôle ni discipline n’était que barbarie.

Zhihao prit quand même le temps de stériliser les outils du kit de secours fourni par le vieux loup de mer édenté à l’aide d’un arc électrique généré entre deux doigts. Elle en passa une partie à la femme qui s’était portée volontaire pour servir d’infirmière au colosse, et garda le reste pour son propre patient, sur lequel elle se concentra pleinement.

« Désolée, mais je ne pense pas que nous pourrons sauver votre chemise. » s’excusa-t-elle avant de lui ôter le vêtement en question. Il aurait certainement pu le faire lui-même, mais il valait mieux qu’il bouge son bras le moins possible. Manipulant avec précaution son partenaire, mobilisant les connaissances médicales à sa disposition et employant son sixième sens pour compléter ce que lui rapportaient ses yeux, elle ne tarda pas à dresser un tableau de l’étendue des dégâts. « Bon, ce n’est pas brillant mais cela pourrait être pire. Les os ne sont pas touchés, et les incisions sont nettes pour la morsure comme pour les coupures, cela devrait guérir… il faudra cependant demander un deuxième avis de la part d’un vrai docteur, parce que je n’en suis pas un. »

Elle héla une autre femme et lui ordonna de rapporter une bouilloire ou autre récipient métallique rempli d’eau douce, ce qui fut fait une minute plus tard, tandis qu’autour d’eux Cid et Vonpelt s’affairaient à préparer le départ du navire. Elle n’avait plus beaucoup de temps, aussi utilisa-t-elle prestement Électro pour chauffer l’eau par induction, avant d’employer le liquide stérile ainsi obtenu pour laver l’homme du Cipher Pol, enlevant le sang et révélant ses plaies – le contenu de la bouteille du capitaine n’y aurait jamais suffi. L’alcool, lui, servit à imprégner les bandages et à nettoyer une deuxième fois les outils dont elle avait besoin pour lui faire son pansement. Une fois sa tâche achevée, elle se releva, et le chalutier se mit en mouvement peu après.

La militaire jaugea ses réserves d’énergie, avec un résultat prévisible : elles étaient loin d’être idéales, mais elle serait bien obligée de faire avec. Les secondes s’égrenaient, elle n’avait plus beaucoup de temps ; Angélica n’attaquerait sans doute pas si près du quai, l’eau n’était pas encore assez profonde pour que leur vaisseau coule entièrement, mais cela ne tarderait pas à être le cas. Il fallait qu’elle se prépare.

« J’ai besoin de manger et de boire quelque chose, et ensuite… il me faut des armes. » marmonna-t-elle, d’un ton où commençait à poindre sa fatigue. « Un harpon, une lance, quelque chose pour tenir Angélica à distance. Il y a des explosifs, sur ce bateau ? Des grenades ? »

Elle avait toujours le pistolet et le coutelas ramassés plus tôt, mais le premier ne lui serait d’aucune utilité en combat sous-marin. Quant au second, il était trop court pour la protéger d’une combattante de cet acabit. Non qu’une lance puisse se révéler beaucoup plus efficace, mais il lui fallait mettre tous les avantages possibles de son côté. D’ailleurs, n’étaient-ils pas à bord d’un chalutier ? Un bateau de pêche ? Elle devrait pouvoir se débrouiller avec ça...
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Le clown de jade laissait sa camarade ordonner aux femmes la marche à suivre avec un œil attentif, elle savait parfaitement garder un sang-froid absolu, malgré la réticence des anciennes captives à venir en aide à l'immonde personnage se vidant lentement de son sang. Après avoir regardé la scène en étant sous un trait pensif, voici que la femme poisson vint déchirer sa chemise de manière à prodiguer les soins nécessaires.

Heureusement, sa camarade confirma que la blessure était certes impressionnante à voir, mais sans conséquence de son avis personnel, avant d'effectuer le protocole de soin à la lettre, remettant le joker presque opérationnel. Toutefois, il haussa un sourcil en voyant sa camarade à la recherche de quoi se sustenter, une chose que le vieux capitaine pointa de son doigt un panier remplie d'un bordel sans nom en nourriture, mais en ce qui pourrait concerner une source d'eau potable, seul l’alcool pourrait la déshydrater, la mouette était sur le bateau d'un pochtron après tout...

Joey : «Je vous apporte tout ça ! Que tout le monde reprenne des forces, je vous prie ! Et faite attention à ne pas trop boire, je ne veux pas d'autre alcoolique à part le capitaine sur le navire !» Le vieux loup de mer lui fit un doigt d'honneur en pestant. Le farceur amena rapidement une certaine quantité de bouffe à sa coéquipière, espérant que cela soit suffisant pour la satisfaire. «Il n'y a rien de cela sur le navire, Meng... Tu dois te reposer maintenant et c'est un ordre...» Le ton du joker était sans appel, ferme et autoritaire avec une pointe subtile de gentillesse. «Tu en as suffisamment trop fait, si tu crains que Angélica soit à notre poursuite, je vais me charger d'elle à ma manière.» Il déposa un doux baisé sur le front de sa partenaire en guise de récompense et fonça comme une balle à l'arrière du bateau, en voyant au loin une étrange silhouette se dessiner depuis les vagues. «Elle lâche vraiment pas l'affaire, une vraie dure à cuire...» Cette forme féminine arpentant la mer était bien la crainte en question, la femme requin hurlait à vive voix ces paroles en rattrapant le navire.

Angélica : «CAAAAAAAAAAAAAAAASH !!!!!! OFFRE-MOI TON CORPS ET TON SANG!!!!» Après avoir goûté le sang de son prince charmant, la femme des mers avait totalement perdu la raison, son corps et son âme brûlait par l'émanation d'un amour conséquent pour le rouquin, hélas, ce sentiment n'était pas partagé par le clown de jade.

Joey : «Je suis vraiment désolé !!! Mais je ne suis pas intéressé ! Je me dois de conquérir une dame bien plus belle que vous sur le navire..» Venait il d'avouer une vérité ou il bluffait simplement ? Cela n'avait guère d’importance, car emportée par une rage sans nom, la femme requin fit sa plus grande erreur en bondissant hors de l'eau la gueule grand ouverte, sans possibilité d'esquiver la future attaque anticipée du comique. «Lame Rosâtre...» Levant son bras droit haut vers le ciel, il vint abattre ce dernier avec une rapidité affolante vers le bas, créant une lame d'air tranchante portant un coup décisif sur la menace. Gravement blessée sur le plan physique et émotionnel, Angélica tomba dans la mer, elle se tordait sur place de douleur en se tenant la plaie au niveau du thorax et regardant avec dépit le bateau prendre le large.

Angélica : «MON AMOUR !!!! REVIEEEEEEEEEEEEEENS !!!! CAAAAASH !!!» Le clown allait tôt ou tard recroiser cette maboule dans une future histoire...

Toutefois, rassuré de s'être enfin débarrassé du problème, le farceur revint à côté de sa coéquipière avec un sourire charmeur, puis, il se posa sur une caisse en bois en mangeant une bonne viande séchée. Cette mission l'avait bien crevé et il avait hâte de roupiller dans un lit bien chaud...
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Wilson démontra une grande hypocrisie en se levant malgré sa blessure pour aller chercher de quoi manger – en lançant une petite pique à Vonpelt au passage – alors même qu’il invitait Zhihao à se tenir tranquille. L’effet n’en fut que magnifié lorsqu’il affirma qu’il s’occuperait de leur poursuivante, qui choisit ce moment pour annoncer sa propre présence. Interloquée, l’anguille électrique cligna des yeux quand l’agent secret l’embrassa sur le front, la traitant comme une enfant à rassurer, avant de s’élancer vers la poupe du navire, d’où il neutralisa sans peine la carcharomorphe, qui avait commis l’erreur impardonnable d’abandonner son meilleur avantage pour plutôt lui sauter dessus comme une imbécile.

« J’avais oublié que c’était une idiote, irrationnelle et impulsive. » se fustigea la militaire en voyant se dérouler cet anticlimax. Angélica était certes redoutable, mais toute sa force ne servait à rien si elle n’écoutait pas son cerveau. S’accoudant à son tour à la rambarde, la kanokunienne put observer la silhouette de l’autre femme-poisson, rapetissant à mesure que leur moyen de transport prenait de la distance. La tentation était grande de sauter à l’eau pour finir le travail, les instincts inculqués par le Commodore lui criant de ne pas laisser derrière une ennemie qui serait capable de leur nuire de nouveau dans le futur.

Malheureusement, la chose était infaisable : si la folle furieuse avait encore assez d’énergie pour hurler comme ça, alors elle en aurait assez pour un affrontement supplémentaire. Même si Zhihao parvenait à triompher, ce qui était plus que douteux, elle aurait du mal à rattraper le chalutier en traînant un poids mort à sa suite. Et ils ne pouvaient pas se permettre d’arrêter le bateau pour attendre qu’elle s’en charge : d’ici, elle pouvait voir le va et vient des torches qui s’intensifiait sur les quais, le port connaissant un regain d’animation, probablement parce que quelqu’un avait fini par se rendre compte de ce qu’il s’était passé. D’autres navires ne tarderaient pas à mettre les voiles à leur poursuite, ou les batteries côtières se mettraient en branle. Leur propre véhicule étant loin d’être taillé pour la vitesse, chaque seconde comptait désormais.

Repartant vers la proue pour rejoindre le clown, elle s’assit à ses côtés et baissa la tête : « Je vous présente toutes mes excuses. Une fois de plus, je ne vous ai pas accordé suffisamment de crédit. Je suis tellement habituée à devoir me débrouiller seule lors de ce genre de missions... »

Elle laissa la fin de sa phrase en suspens pour farfouiller dans le panier d’où l’homme du Cipher Pol avait sorti sa viande séchée. Ils étaient peut-être en train de sortir de la rade, laissant le port et son champ de mines derrière eux, mais il y avait toujours la possibilité d’être interceptés par un patrouilleur prévenu de leur fuite, ou par un navire plus rapide parti après eux. Il fallait donc qu’elle reprenne des forces… Même si dans les faits, une combinaison de Geppo et de Rankyaku de la part de l’agent secret devrait être suffisante pour se débarrasser des importuns, et ce même s’ils optaient pour la canonnade plutôt que pour l’abordage.

« Par contre, pourquoi avez-vous dit ça à Angélica ? » changea-t-elle de sujet, en faisant cette fois référence à ses propos concernant « une dame bien plus belle » qu’il se devait de conquérir. « C’était juste pour la narguer et la pousser à faire une erreur, j’espère. »

Qu’il se soit agi ou non d’une provocation, ou d’un trait d’humour, il valait mieux mettre les choses au point maintenant, car cela n’était que le dernier d’une longue liste de comportements équivoques de sa part. La militaire interrompit cette réflexion en constatant qu’il n’y avait plus que de l’alcool à bord, toute l’eau douce ayant été utilisée pour le traitement de Wilson. Tant pis, elle avait toujours la bouilloire sous la main, elle n’aurait qu’à trouver quelques objets supplémentaires pour avoir de quoi désaliniser de l’eau de mer.

Une troisième voix s’éleva timidement à cet instant, celle du chauve qui ne savait pas où se mettre : « Hey… on est réglo, hein ? J’ai rempli ma part du marché, alors est-ce que je peux avoir l’antidote maintenant ? »

Ah oui, le clown avait sauté sur l’occasion de faire croire à Cid qu’il l’avait empoisonné pour garantir sa loyauté, lorsqu’elle avait émis l’idée. Allait-il le laisser mariner encore un peu ou mettrait-il fin à ses tourments ?
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Maintenant loin de cette folle sanguinaire, le clown de jade profitait de sa collation en regardant avec un air amusé les mouvements de sa camarade et sera étonné de l'entendre s’excuser pour le manque de confiance à son encontre. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi en faire une si grande importance à ce moment de la mission, le farceur était un grand habitué à ne pas être perçu à sa juste valeur auprès des siens, mais il aimait la rigueur de la femme poisson à se montrer juste.

Une qualité que peu de personne en ce monde avait encore à l'esprit, car le jeu de pouvoir en ce monde pouvait facilement monter à la tête des meilleurs et en faire de parfaits imbéciles arrogants. Pour dire, le cipher pol était le parfait exemple dans la matière, monter un groupe de combattants d'élites ne voulant guère se mouvoir avec les autres membres de la justice, par un idéalisme faisant courir le monde à sa propre perte. Et cela répugnait au plus haut point le farceur en voyant ses collègues agir de la sorte.

Au lieu de se mettre des bâtons dans les roues, chaque fragment de la justice devrait s'unir pour affronter les forces du mal grandissant de jour en jour... Puis, en ce qui concerne la question posée sur la fameuse femme à conquérir, le joker resta muet durant un court instant. Son visage de vilain chenapan vira du blanc au rouge vif et il se gratta la tête de manière gênée. Trouvait-il sa coéquipière à son goût ? Lui, un humain sortir avec une femme des mers ? En vérité, oui, il aimait son apparence physique, mais surtout sa manière d'agir au nom de la sainte justice. Décidément, le farceur aimait beaucoup les femmes ayant un fort attrait au combat et à la discipline de fer, mais il était davantage attiré par son jeu d'acteur... Voulant éclaircir ce sujet sérieusement, il prit une grande inspiration et proclama un peu nerveusement en posant son regard verdoyant dans les pupilles bleutés de la belle demoiselle :

Joey : «Tu n'as pas à t'excuser, cela prends du temps pour gagner la confiance d'un partenaire.» Il ferma ses poings et répliqua avec un visage plus neutre. «Je voulais me débarrasser au plus vite de cette vermine en jouant avec ses sentiments, un coup de chance qui risque de ne jamais se reproduire, cependant, je pense sincèrement ce que j'ai dit en parlant d'une belle femme à conquérir...» Il ferma les yeux un court instant. «Je n'ai jamais eu de chance avec l'amour, j'ai perdu une bataille à Suna Land et je ne pensais plus avoir le privilège de retrouver une femme de la même trempe, mais devant moi s'offre une autre dame d'exception...» Il attrapa délicatement la jeune mouette et lentement approcha son minois du sien. «Meng, désires tu sortir avec moi ?» Choqué par le retournement de situation, certaines femmes retenaient leur souffle en espérant que la demoiselle accepte une proposition aussi osée de la part du pitre. Quand à Cid, le pauvre se prendra un gros coup sur la tête, histoire de lui apprendre les bonnes manières. «Mon pauvre ami, tu n'as jamais été empoisonné, c'est ma manière de te punir et à te repentir de tes crimes...» Tombant sur le cul, le chauve pleurait de joie face à une nouvelle aussi réjouissante.
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D’accord, c’était donc bien ce qu’elle craignait. Zhihao avait espéré que ce ne serait pas le cas, mais le mot en « A » venait d’être prononcé. Il s’agissait sans doute d’une hyperbole, ils ne se connaissaient pas depuis suffisamment longtemps pour qu’il soit possible de parler d’amour plutôt que d’une simple attirance, mais le but d’un rendez-vous galant était aussi en grande partie d’apprendre à se connaître, de tisser des liens plus profonds. Enfin, c’était ce qu’elle avait cru comprendre en tout cas, n’ayant jamais eu beaucoup de temps à consacrer à de telles choses, et n’accordant de toute façon pas une grande importance à ces frivolités qui prolongeaient inutilement l’attente avant la partie réellement intéressante.

La militaire ne savait pas si cette attitude lui venait de sa propre nature ou du fait d’avoir toujours vécu entourée de soldats, mais elle savait que tous ne la partageaient pas, ce qui pouvait poser problème à certains. Wilson en faisait-il partie ? Difficile à dire. Indépendamment de cela, l’agent secret lui plaisait-il ? Physiquement parlant, il n’était pas mal du tout sans son maquillage. Côté personnalité, il était trop tôt pour juger mais rien de ce qu’elle avait vu jusqu’ici ne lui donnait envie de tirer la sonnette d’alarme, et lui aussi œuvrait pour la Justice…

Seulement voilà, trop d’éléments s’opposaient à l’idée-même d’une relation sérieuse. Si la kanokunienne considérait leurs positions respectives, leurs obligations, les règles auxquelles ils étaient soumis et enfin l’image que cela renverrait si cela venait à se savoir – incluant le double-standard s’appliquant trop souvent aux effectifs féminins du Gouvernement Mondial –, il n’y avait qu’une réaction possible.

En voyant l’attroupement autour d’eux – dont Cid s’extirpa bien vite face aux regards noirs des femmes qui n’appréciaient pas de voir sa présence gâcher la scène –, Zhihao regretta d’avoir posé sa question en public. N’avaient-elles rien de mieux à faire, et n’étaient-elles pas censées être traumatisées ? Pourquoi se comportaient-elles maintenant comme des midinettes se pâmant devant la dernière comédie romantique à la mode ? Mais avant de surmonter son embarras pour donner sa réponse, il faudrait d'abord qu’elle échappe à l'étreinte de son interlocuteur. Portant une main au poignet du clown, elle émit une toute petite décharge visant les muscles lombricaux et extenseurs, juste assez pour que leur contraction involontaire lui fasse lâcher prise sur son visage et permette à la jeune femme de reculer.

« Je suis flattée, mais ne nous emballons pas. Je suis sûre que vous êtes quelqu’un de bien et je n’y suis pas opposée sur le principe, toutefois je fais partie de la Marine, et vous du Cipher Pol. Aucun de nous ne reste longtemps au même endroit, qui sait quand nous aurons l’occasion de nous recroiser ? Et bien sûr, il y a des règles concernant ce genre de fraternisations… L’un dans l’autre, je ne pense pas que notre situation soit propice à ce que vous souhaitez. Croyez bien que je suis désolée de vous décevoir. »

Ses regrets étaient sincères, mais ils n’étaient rien à côté de ceux de leur public, qui émit un concert de soupirs désappointés. Non, vraiment, on ne dirait pas qu’ils les avaient sorties d’une cage il y a à peine moins d’une heure ; était-ce leur manière d’essayer de se changer les idées, en vivant une histoire d’amour par procuration avec Wilson dans le rôle du Prince Charmant ? Quoi qu’il en soit, l’anguille électrique avait donné sa réponse : elle était trop jeune pour ces choses-là, sa carrière passait d’abord, et la dernière chose dont elle avait besoin c’était d’être l’objet de rumeurs insinuant qu’elle faisait usage de ses charmes pour être promue, ou autres sornettes du même tonneau. Le Commodore von Falingen était certes relativement tolérant à l’égard des inévitables « rapprochements » qui avaient lieu entre membres de sa flotte, du moment que les soldats concernés restaient discrets et qu’ils ne causaient pas de problèmes, cependant il y avait des limites.
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Encore une fois, le clown de jade avait reçu un refus sur le domaine de l'amour, toutefois, il ne s'agissait pas d'un non catégorique, car la demoiselle s'expliquait sur le comment du pourquoi leur relation ne pouvait marcher. Un problème causé par le biais du système du gouvernement, mais aussi par le fait que le duo aurait du mal à se voir régulièrement, pas vraiment un problème en soit selon le pitre, hélas, pour la dame poisson ce point précis présentait un cas majeur. Levant la tête au ciel en lâchant un soupir désappointé et ayant une petite larme de chagrin tombant le long de sa joue gauche, le joker accepta cette fatalité en gardant un sourire à faire fondre la glace :

Joey : «Je comprends votre retour, même si je pense que notre relation aurait pu marcher avec le fait de se voir à de rares occasions, mais cela n'aurait il pas encore plus donner l'envie de nous voir ?» Il posa cette question en offrant un clin d’œil taquin à sa camarade, avant d'engager une conversation sérieuse avec le capitaine du navire de son côté.

Tandis que le chauve se cachait par peur à l'intérieur d'une cabine, une grande partie des femmes ne comprenaient pas la décision de la jeune mouette, certaines avaient même l'envie de se cogner la tête contre un mur, une situation émotionnel étrange malgré leur longue captivité. Un ensemble d'entre elles n'oublierait jamais cet événement traumatisant, cependant, même si cette blessure ne se refermera jamais, les plus combatives iraient postuler pour la marine en quête de vengeance, d'autres tourneraient la page après un long moment passé avec leur famille, alors que d'autres ne pourraient jamais remonter la pente... Un constat amer sur la triste réalité de ce monde, alors la plus ancienne du groupe, une blonde à forte poitrine avec un caractère aussi brûlant que le feu, vint toper la soldate sous les yeux de ses camarades à la recherche d'une fin digne d'un film cliché :

Captive : «Je suis désolé de vous le demander ainsi, mais... Vous faites quoi là ? Vous avez un type sensationnel qui vient vous demander de sortir avec lui et vous le laissez filer ? À cause de votre boulot ? Mais au moins tenter de sortir une fois avec lui ? Si ce n'est pas le bon, vous passez à autre chose, vous n'allez pas gâcher votre vie sentimentale pour des galons de pacotilles !» Emportée par le feu de l'action, elle proclama haut et fort à la jeune mouette. «Vous êtes encore jeune ! Amusez-vous avec ce beau rouquin, bon sang !» Affirma-t-elle avec passion, juste avant de sentir une main délicate se poser sur son épaule droite.

Joey : «Je ne suis pas un rouquin, mais un clown de jade, madame...» Armé de son aura de jovialité faisant à nouveau des siennes, il captiva la foule féminine par des gags et des mouvements acrobatiques pour animer la bonne humeur, tout en faisant une compilation de parfaites têtes d’abruties fini face à son public. «Mes dames, je vous prie de respecter sa réponse, Meng a besoin de repos.» Il continua ses farces jusqu’à l'arrivée de la vieille chaloupe en direction de la flotte de la justice.
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Zhihao vit bien qu’elle avait fait de la peine à son partenaire, mais c’était mieux ainsi. Si encore il n’avait proposé que de passer une nuit ensemble avant que chacun reprenne séparément son chemin, elle aurait peut-être répondu autrement, mais une relation potentiellement à long terme ? Non, elle n’était pas prête à s’engager de cette façon, alors autant le lui faire savoir tout de suite plutôt que de lui donner une impression trompeuse.

Tout le monde n’était cependant pas de cet avis. Si l’agent secret n’était pas heureux de son refus, il l’accepta néanmoins avec grâce, mais ce ne fut pas le cas d’une des femmes qui décida d’accoster l’anguille électrique pour lui dire ses quatre vérités. La militaire n’avait vraiment pas besoin de ça ; elle était déjà assez gênée comme ça, la dernière chose qu’elle voulait c’était recevoir les « conseils » d’une inconnue se mêlant de ce qui ne la regardait pas.

Son prétendant éconduit intervint pour calmer le jeu et détourner l’attention de l’assistance, cependant la blonde ne lâcha pas si facilement l’affaire, continuant de toiser la femme-poisson en attendant qu’elle présente sa défense. Zhihao soupira ; elle avait déjà exposé ses raisons, elle ne devait nulle explication supplémentaire à qui que ce soit, et surtout pas à elle. Mais il ne serait guère judicieux d’ignorer la civile ou de répondre « quelle vie sentimentale ? »… Elle se serait épargnée cette altercation inutile si elle avait prétendu être déjà en couple, seulement elle n’avait pas envie de mentir au clown.

« La rupture n’aurait été que plus douloureuse si je l’avais laissé nourrir de faux espoirs pendant plusieurs mois, et il aurait été cruel de ma part de l’empêcher tout ce temps de voir quelqu’un d’autre. Il mérite mieux que ça. J’imagine que vous ne serez pas réceptive aux arguments sur la différence de statut entre un agent du Cipher Pol et un simple sous-officier de la Marine, ou au fait que tous ne sont pas favorables aux relations avec des non-humains, d’origine kanokunienne de surcroît, ce qui pourrait nous nuire à tous les deux. À la place, je vous remercierai de ne pas parler de « galons de pacotille » : mes priorités ne concernent que moi. »

Elle ne développa pas davantage le problème posé par sa nationalité ou ses autres raisons les moins avouables, n’ayant pas envie d’étaler ainsi son linge sale en public, mais il s’agissait sans doute là de son motif le plus sérieux. La femme-poisson avait été incarcérée quelques temps suite à la sécession de sa terre natale, mais si l’investigation subséquente l’avait innocentée faute de preuves qu’elle entretenait de quelconques sympathies révolutionnaires, les Affaires Internes n’oubliaient jamais. Elle ne doutait pas qu’elle se retrouverait à nouveau dans leur collimateur si elle devait nouer une romance avec un agent du Cipher Pol, ce qui affecterait également ce dernier.

Ayant ainsi remis les pendules à l’heure, elle n’attendit pas que son interlocutrice se lance dans une nouvelle diatribe pour prendre congé. Elle avait toujours à faire, la mission n’étant pas terminée tant qu’ils n’étaient pas arrivés à destination : les prisonniers n’allaient pas se surveiller tout seuls, et il fallait qu’elle vérifie le travail de celles qui s’étaient occupées de soigner Marcus. Il faudrait également qu’elle garde un œil sur Cid : il pensait peut-être que l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête avait disparu – n’avait en fait jamais existé –, mais ce n’était pas le cas. Il ne descendrait pas libre de ce navire, car il avait ses propres crimes à expier. Le tribunal tiendrait probablement compte de son rôle dans l’opération, mais comme cette aide était fondée sur la coercition, il ne fallait pas non plus s’attendre à ce qu’ils y voient une très grande circonstance atténuante. Le chauve pouvait encore tenter quelque chose de stupide s’il s’en rendait compte…

Zhihao s’acquitta ainsi de sa besogne tandis que Wilson divertissait les autres passagères. Elle se tint prête à remonter sur le pont au cas où des forbans tenteraient de leur faire obstacle, mais n’eut pas à le faire, car le rendez-vous avec la 28ème arriva plus tôt que prévu. Si leur groupe avait gardé le silence radio, il n’en était sûrement pas de même pour les pirates ; elle ne serait pas étonnée d’apprendre que les communications des hors-la-loi avaient été interceptées, et qu’ils fuyaient maintenant comme de petits poissons à l’approche d’un prédateur face à l’avancée de cette mini-armada de huit vaisseaux de guerre menée par un cuirassé.

Alors que ses collègues organisaient le transfert des ex-captives à bord du Himmelhorn, qui les amènerait ensuite à un port d’où elles pourraient regagner leurs pays d’origine, Zhihao se tourna vers Wilson et inclina la tête.

« Encore une fois, je vous demande pardon si je vous ai donné la mauvaise idée. J’espère néanmoins que nous pourrons travailler à nouveau ensemble un jour. »
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Durant sa performance dantesque et drôle auprès de la gent féminine, le clown de jade pensait à la réponse de sa camarade donnée à la doyenne des anciennes captives. D'innombrables de ses propos étaient tristement juste, avoir une relation sérieuse et discrète pouvait être plus périlleux qu'une mission suicide, et au niveau des rumeurs improbables, les langues de serpents seraient heureux de divulguer la moindre saloperie.

Surtout que la femme du jour provenait de la race des hommes poissons et l'intellect limité de l'homme posait un problème sur ce rapport pourtant simple. Au moins, sa coéquipière ne cachait rien et aussi, ne jouait pas avec le sentiment des autres, une femme digne de représenter l'ordre, puis, de porter le glorieux bouclier de la justice. Si un imbécile venait à dire le contraire, le farceur se ferait une joie de lui pulvériser la tronche dans les règles de l'art.

Terminant son spectacle improvisé en voyant le navire de guerre arriver à leur portée, le joker souriait joyeusement en voyant les troupes de la marine prendre les éléments perturbateurs et les femmes devant être sauvées. Une mission dignement réussie, Cid allait tout de même purger une peine malgré son aide, tandis que les autres iraient probablement pourrir au cœur d'une cellule miteuse pendant un bon moment.

Marchant en direction d'un navire plus propre que la vieille bicoque, le clown sera alpagué par la femme poisson, en l'entendant s'excuser une nouvelle fois, il posa délicatement son index sur ses lèvres, histoire de lui témoigner que cela était du passé et qu'il n'en tenait pas rigueur. Il s'amusa seulement à passer sa main le long de sa belle chevelure ébène et vint lui chuchoter ses paroles parfaitement dosées avec un soupçon de grande amitié, mais aussi d'une demande assez taquine :

Joey : «Meng... Refaire équipe ensemble serait fort agréable pour moi, je serais le premier partant si on venait à me le proposer. Aussi, je ne manquerai pas de chanter tes exploits auprès de ton supérieur, tu es une digne héritière de la justice et... Avoir un objectif à réaliser est digne de toi, monte en grade et deviens une femme dont je serai fier à contempler sur le devant de la scène, HAHAHAHA !!!» Il avait hâte de la voir mener une grande équipe de fier marin chevronné, mais il termina sa conclusion sur une phrase intrigante. «Même si je n'aurai pas la chance de sortir avec toi, cette nuit ma chambre est prête à accepter une ravissante combattante à partager mon lit, à toi de décider... Et tu peux m'appeler, Joey, je ne suis pas ton supérieur.» Déballa discrètement le clown en saluant, juste après cette discussion privée, l’entièreté de l'équipage des marins avec un grand respect, avant de rejoindre la chambre des invités officiel du navire. Une fois posé sur un bon lit au chaud, il espérait secrètement passer un moment intime avec cette ravissante femme poisson. «Bon sang... C'est bien la première fois que j'invite une femme de la sorte... Ce n'est pas vraiment digne d'un clown...» Si jamais sa demande se voyait tomber à l'eau, il partirait tout de même à la première occasion du navire en saluant chaleureusement tout ce beau monde de façon à partir vers de nouveaux horizons.
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Une fois les femmes embarquées à bord du Himmelhorn, où elles seraient logées à l’écart dans les rares cabines prévues pour les personnes extérieures au navire et où elles n’interagiraient qu’avec des Marines de sexe féminin – la procédure standard pour les opérations de ce genre –, ce fut au tour des malfrats d’être transférés. Cid inclus, à son grand désarroi. Pas vers le cuirassé, toutefois : ils seraient dispersés entre le reste des bâtiments de la flotte et mis aux fers, histoire de compliquer toute tentative d’évasion potentielle. Cela aurait de plus l’avantage de les tenir éloignés de leurs anciennes victimes, pour le bien de toutes les parties concernées.

Le clown avait cependant d’autres préoccupations, s’intéressant davantage à celle qui cesserait bientôt d’être sa partenaire. S’il était rassurant de l’entendre dire qu’il ne lui en voulait pas pour sa décision, cette histoire de chanter les louanges de la femme-poisson dans son rapport était exactement la raison pour laquelle elle ne pouvait se permettre de s’afficher à ses côtés : qui croirait qu’il était objectif, dans un tel scénario ?

L’anguille électrique sentit une goutte de sueur froide couler le long de son dos lorsque l’agent secret lui fit une nouvelle offre. Même à voix basse, il n’aurait pas dû dire ça alors qu’ils étaient en public. Elle tourna la tête vers le Commodore, qui les observait depuis le pont, et reconnut le regard très particulier qu’il lui adressa. Un regard qui n’augurait rien de bon, elle le savait d’expérience… Cette impression redoubla lorsqu’elle se présenta devant son supérieur, Wilson s’étant de son côté dirigé vers sa chambre. Le sourire de l’officier était à glacer le sang.

« Meng, au rapport. Vous vous êtes bien amusée, j’espère ? »

La kanokunienne salua en tentant vaillamment de ne rien montrer de son état d’esprit, déployant pour ce faire des dons d’actrice supérieurs à ceux qu’elle avait utilisés pour duper les gangsters. Très certainement en vain, car c’était suivant sa volonté qu’elle avait appris à jouer la comédie, et il semblait toujours capable de lire dans les pensées de ses subordonnés. Quoi qu’il en soit, elle connaissait la routine : von Falingen attendait d’abord d’elle un résumé oral ne contenant que les points essentiels, sur lequel il fonderait si nécessaire ses décisions les plus pressantes. Il lui faudrait ensuite prendre le temps de composer un second rapport, écrit et plus détaillé cette fois, qu’il lirait plus tard.

« Je vois. » fit le colosse moustachu, arpentant le pont avec les mains dans le dos. « Rien d’urgent pour le moment, donc. Très bien, allez remettre votre uniforme, passez à l’infirmerie pour un check-up, puis une bonne choucroute et au lit ! »

« Commodore... » soupira Zhihao, qui était sûre que son supérieure le faisait exprès, lui qui savait pertinemment qu’elle n’en pouvait plus depuis longtemps du plat quotidien de la 28ème, tout comme une bonne partie de l’équipage. Il sourit plus largement encore, et elle sut qu’elle avait vu juste. « Et pour l'agent Wilson ? »

« Oh, il ira à l’infirmerie lui aussi, quand vous en aurez terminé. Se faire mordre et charcuter par une femme-requin, et snober le docteur ensuite ? Quelle irresponsabilité ! Ne vous en faites pas, je vais m’en charger moi-même, il faut bien montrer toute la déférence que mérite un si auguste visiteur ! »

La jeune femme s’efforça de rester digne sous les regards entendus de ses collègues, tandis que l’officier tournait sur ses talons et rentrait dans les entrailles du vaisseau. Pauvre pitre, la seule visite à laquelle il aurait droit cette nuit serait celle d’une montagne de muscles moustachue venue le traîner devant le toubib – et potentiellement le gaver de choucroute en guise de marque d’hospitalité. Paix à son âme.

Reconnaissant une bataille perdue d’avance quand elle en voyait une – von Falingen lui en voudrait d’avoir gâché la surprise si elle prévenait le clown –, Zhihao suivit les consignes qui venaient de lui être données. Changement de vêtements, examen médical et soins rapides suite auxquels le médecin du bord lui ordonna de prendre du repos, et elle regagna la cale où l’attendait son hamac, dans lequel elle s’effondra comme une masse. De toute façon les membres de l’équipage n’avaient pas le droit de dormir ailleurs qu’à l’endroit qui leur était assigné. Elle s’excuserait auprès du saltimbanque plus tard...
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