Je regardai fixement le liquide irisé dans mon verre, mais sans le voir. Mes yeux étaient fixés sur un point au-delà du bar dans lequel je me trouvais, au-delà des murs. Aveugle à tout, je m'enfonçais dans une sorte de transe, ressassant de sombres pensées. Cependant, si quelqu'un, à ce moment précis, m'avait demandé à quoi je pensais, là maintenant, tout de suite, j'aurais été bien incapable de formuler le début de la moitié du commencement d'une observation intelligible.
Des flashs de ce que j'avais vécu depuis les derniers mois se mêlaient aux regrets et aux cauchemars qui peuplaient mes nuits. L'amertume de l'abandon de l'Union à mon encontre, les terreurs rémanentes de la tentative de viol que j'avais subi à Shell Town, les scènes d'horreur entre-aperçues au QG de North Blue, tout s’enchaînaient, se croisaient et virevoltaient, comme des danseurs au son des violons d’une délicate valse. Mais il ne s’agissait pas d’un cocktail mondain, mais bien de ma vie, mon existence qui se diluait petit à petit. Pourtant, qu’avais-je fait de mal ? Où m’étais-je trompée, à quel moment avais-je fait le mauvais choix, pris le mauvais tournant ? A mes yeux, la seule chose que je me reprochais était de ne pas avoir été plus déterminée dans mon implication au sein de la révolution.
J’étais donc de retour à Logue Town depuis quelques jours, et depuis ce temps, je faisais grise mine. Mes « collègues » de bureau avaient mis sur le compte du traumatisme mon attitude qui n’était pas du tout semblable à celle que j’étais auparavant. Je savais que je devrais me faire violence et reprendre mon masque, car j’étais désormais trop proche de laisser tomber toutes les barrières. Mais la fatigue s’accumulait, puisque mes nuits étaient tout sauf tranquilles. Aussi, depuis deux soirs, j’avais pris le pli de boire, pour tenter de m’abrutir… Arrêter de penser… Dormir enfin…
Cette nuit, la troisième, j’avais sélectionné un nouvel établissement. Pas besoin de rajouter une réputation d’alcoolique débutante à la liste grandissante de mes soucis. Ce n’était pas un bouge, mais ce n’était pas non plus l’établissement haut de classe. Pour une fois, je jouissais d’un anonymat apaisant : pas de personnes susceptibles de me reconnaître, de me draguer ou de me menacer. Une solitude que j’appréciais… mais me peser en même temps. Cependant, à qui pourrais-je me confier ?
Des flashs de ce que j'avais vécu depuis les derniers mois se mêlaient aux regrets et aux cauchemars qui peuplaient mes nuits. L'amertume de l'abandon de l'Union à mon encontre, les terreurs rémanentes de la tentative de viol que j'avais subi à Shell Town, les scènes d'horreur entre-aperçues au QG de North Blue, tout s’enchaînaient, se croisaient et virevoltaient, comme des danseurs au son des violons d’une délicate valse. Mais il ne s’agissait pas d’un cocktail mondain, mais bien de ma vie, mon existence qui se diluait petit à petit. Pourtant, qu’avais-je fait de mal ? Où m’étais-je trompée, à quel moment avais-je fait le mauvais choix, pris le mauvais tournant ? A mes yeux, la seule chose que je me reprochais était de ne pas avoir été plus déterminée dans mon implication au sein de la révolution.
J’étais donc de retour à Logue Town depuis quelques jours, et depuis ce temps, je faisais grise mine. Mes « collègues » de bureau avaient mis sur le compte du traumatisme mon attitude qui n’était pas du tout semblable à celle que j’étais auparavant. Je savais que je devrais me faire violence et reprendre mon masque, car j’étais désormais trop proche de laisser tomber toutes les barrières. Mais la fatigue s’accumulait, puisque mes nuits étaient tout sauf tranquilles. Aussi, depuis deux soirs, j’avais pris le pli de boire, pour tenter de m’abrutir… Arrêter de penser… Dormir enfin…
Cette nuit, la troisième, j’avais sélectionné un nouvel établissement. Pas besoin de rajouter une réputation d’alcoolique débutante à la liste grandissante de mes soucis. Ce n’était pas un bouge, mais ce n’était pas non plus l’établissement haut de classe. Pour une fois, je jouissais d’un anonymat apaisant : pas de personnes susceptibles de me reconnaître, de me draguer ou de me menacer. Une solitude que j’appréciais… mais me peser en même temps. Cependant, à qui pourrais-je me confier ?