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L'ennemi est légendaire et la défense est ultime. Mais les otages sont divins.

Rappel du premier message :

Bien, à ceux que je n'ai encore jamais rencontré, merci d'avoir pu rejoindre le QG. Une information de dernière minute à été filtrée et celle ci m'oblige à prendre le maximum d'entre vous. Pour remplir les objectifs de cette mission j'ai besoin de personnes compétentes et motivés, si quelqu'un a ne serait-ce qu'une once de peur face à la mort, qu'il sorte.

Bien. Hinu Town, réputée pour sa grande richesse, s'est vu recevoir dans l'un de ses quais un stock d'armement pouvant servir plusieurs centaines d'hommes. Nous soupçonnons un complot visant à piller la plus grande réserve de la ville. La Goliath Bank. Évidemment, pour s'attaquer à cela et pour avoir tenté d'acheter cette quantité d'arme que nous avons immédiatement saisi, ces malfrats ne sont pas des bleus et sont formés pour ce genre d'action et ne s'arrêteront pas à ce coup de frein que nous avons donnés. Officiellement, la marine n'est pas autorisée à ouvrir le feu sur des personnes innocentes, mais pour cette mission qui semble s'avérer très dangereuse, je vous demande de tirer sur toute personne que vous suspecter. Si c'est un civil, les braqueurs porteront le chapeau. C'est le prix à payer pour garantir à nos concitoyens leur sécurité.

Passons dès maintenant au briefing. Nous nous diviserons en six équipes bien distinct qui s'occuperont chacune d'une des voies. Comme vous le savez, trois voies mènent à la banque, derrière laquelle il y a un lac, il est donc impossible pour eux d'y accéder par cet endroit. Néanmoins nous nous devons de jouer la sécurité, c'est pour cela qu'une des équipes sera constituée de vingt snipers, cinq mi-distance et cinq corps à corps. Celle ci s'occupera du lac et aura une mention spéciale. Au moindre mouvement, elle tirera. Jones mènera l'escouade.

Pour ce qui est des cinq autres, deux se mettront en Top*, une en Middle* et les deux dernières en Bottom*. L'équipe chargée du Middle sera constitué des plus forts et brutaux d'entre nous, et évidemment, elle sera dirigée par moi. Sachez que sur cette voie, étant seuls, ce ne sera pas de la tarte et qu'il va falloir s'accrocher. Vous vous demandez maintenant pourquoi deux teams pour les autres voies ? Et bien l'une des deux seras en premier plan, camouflée et constituée d'un maximum de snipers elle aussi.

C'est terminé, maintenant préparez-vous et ne décevez pas ceux que vous êtes censés protéger.

A l'heure où la marine se prépare, un homme arrive à bord d'un navire de croisière à Hinu Town, n'ayant aucune information sur la situation actuelle de l'île, et plus précisément de sa banque centrale. Pourtant cela à une grande importance, car cet homme se rend en effet à la banque centrale. Chargé de récupérer un colis important pour un patron d'une grande influence, il ne peut faillir à sa mission qui est certes bien payée, mais où la condition fut clairement donnée. L'échec n'est pas envisageable. Mais le colis est-il aussi banal qu'il a été décrit ? « Placé dans un petit coffre ornée de saphir, casier 1921. » Satoshi ne le sait point. Satoshi n'a pas besoin de plus d'information. Tout ce que Satoshi sait, c'est qu'à l'arrivée, sa récompense sera surélevée quant à sa mission qui ne consiste qu'en "ramener un colis". Bien sur, Satoshi ne sait point non plus que la banque est sur le point de subir une tentative de braquage. Mais est-ce que la marine elle même si la Goliath Bank est réellement visée ? Non. Tout est toujours basé sur des suppositions. Rien n'est sur. Seul l'avenir peut affirmer que tout ira bien. Seul l'instant présent compte. Et en cet instant présent, certaines choses sont évidentes.

Commençons par ce lourd bruit d'une ville en suractivité où le taux de chômage est bien trop bas. Des cris, des bruits de marteau contre étau, tout cela ajouté à ce bétail beuglant à tout va à chaque passant croisant leur regard. Comme des coups de cure-dents continuels qui percent les tympans. Ajouté à ça celui de la mer, qui disparaitra bientôt lorsque l'homme au costume prendra la route vers la ville principale, traversant le désert de sable blanc laiteux qui s'étend sur une journée de marche.

***

Arrivé à la ville principale, le bruit est plus lourd que jamais. Offrant un magnifique contraste avec la journée de marche silencieuse sous le pesant astre jaune. Mais alors que le Dandy s'engouffre dans la ville à la recherche d'une auberge pour y reposer ses jambes criant à l'agonis, ce ne sont plus des coups de cure-dents que l'on peut comparé à ce boucan mais bien des coups de hachoirs bien aiguisés.

Mais ne paniquez pas, il reste encore quelques endroits assez calme à Hinu Town. Comme le sous sol de cette petite entreprise de textile, où se rassemblent depuis plusieurs mois une cinquantaine de pilleurs, cambrioleurs, serruriers et mercenaires... Qui sont-ils ? Vous l'aurez sans doute devinez. Ce sont ceux dont les marines ont peur. Ce sont ceux qui ont commandé ces armes. Ce sont ceux qui braqueront la banque. Et ce n'est pas trois voies et un lac qui les arrêteront...

*Top : Voie du haut.
*Middle : Voie du milieu.
*Bottom : Voie du bas.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mar 6 Nov 2012 - 22:31, édité 1 fois
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Lorsqu'il y a un braquage de banque, il y a toujours les gentils, les méchants, et les autres. Et lorsque l'on n'est pas dans un camp défini à l'avance, on a toujours le choix, si on fait quelque chose de mal, on ne choquera personne, pareil si on fait quelque chose de bien. Au milieu de la marine, des collants-boy et des bandits, Satoshi observe. La marine vient de s'encastrer dans la salle des coffres. Une vrai boucherie. Ils ne sont pas assez, et il reste des cambrioleurs dans le tunnel. Le lépreux fait parti des gentils. Et Sato, à quoi il joue ? Alors qu'il voit les combats clairement abîmer les billets et tout objet de valeur contenu à l'intérieur de la pièce, il décide d'y entrer. Mais... Sortant du tunnel, un homme avec une casquette verdâtre, grand, fort, avec un cache oeil, tient un canon mobile. Ils le chargent, et il vise vers l'entrée. Satoshi ne l'a pas vu, à travers la poussière soulevée des combats, il est difficile d'y voir quelque chose, mais il facile de deviner où se situe la porte. C'est donc tout à fait sans cible précise que le grand et fort Jolan allume la mèche et...

BOOOOOOM.

L'ayant pris de plein fouet, Satoshi s'encastre dans quatre murs avant de finir seul, dans le fond de la banque, dans une pièce à coffre. Une pièce pleine de coffre, loin des vilains pas beaux. Il tombe dans le coma. Il se réveille, la vision floutée, des picotis dans le corps, et une attroce douleur au ventre. Il se relève, retombe, puis se relève. Ses pieds se mettent les uns devant les autres aussi bien qu'une fille à un défilé, il n'est pas stable du tout. Il chute sur un coffre. Le coffre s'ouvre. Rien. Hm ?
Dans un coin de la pièce, il remarque un trou, cachée entre deux blocs de coffres. Il les pousse, difficilement, toujours avec une douleur au ventre. Il le fait en trois fois, puis regarde dans la noirceur extrême. Au fond du trou, des bruits de pas, et une voix, peut être même deux, mais le sifflement strident dans ses oreilles l'empêche d'entendre bien.

« Dépêche toi, ils ne vont pas tenir longtemps, faut pas qu'on foire le plan ! »


« Oui patron, mais c'est lourd ! Et puis, vous êtes sûrs qu'on ne nous cherchera pas ? »


« Ils croiront qu'on s'est fait enlever, tout va bien. »

« Bien Mr. Levani. »


Deux voix, en effet. Et ce Levani. Qui est ce ? Il l'a déjà entendu quelque part, mais ne sait pas où. Quoi que ?

***

Okita Shinsen à Satoshi Noriyaki, une semaine auparavant...

« Satoshi, tu dois te rendre à Hinu Town pour un colis. Il sera situé dans une banque géré par un certain Mr. Levani. »

***

C'est cela. Levani est le patron de la banque.

C'est là qu'un déclic se fait dans la tête de Satoshi, et c'est là qu'il décide de sauter dans la gueule du loup. Après une longue chute, il s'encastre dans la terre dure du sous sol de la banque. Un tunnel, encore et toujours. Il y en avait deux. C'était un coup extrêmement bien calculé. Ces révolutionnaires n'étaient que de la chaire à canon pour qu'il puisse s'en sortir.

Courrant dans les tunnels toujours en slalomant, le son de la voix se rapproche. Mais quelque chose retient son attention. Derrière lui, une autre personne vient de chuter. Qui est ce ? Quelqu'un de trop curieux, il ne le craint... Mais il continue de courrir, il ne peut pas prendre le risque de les perdre.
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    Sous l’effet de l’explosion la salle s’est ouverte en deux comme une coquille de noix soumise à une pression trop importante. Sans attendre, l’ouverture béante déversa sur la marine un flot de bandits manifestement furieux. La confrontation, inévitable, se transforma bien rapidement en un champ de bataille ingérable. Il était difficile de lire aisément les mouvements des hommes et le plus brillant des stratèges aurait été incapable de comprendre parfaitement la situation. Qui gagnait ? Qui perdait ? Au fond cette question, Rydd ne se la posait pas, il cherchait avant tout à ne pas prendre un coup d’épée dans le dos. Pour se faire il fallait réaliser de nombreux numéros de contorsionnistes. Le traqueur tentait néanmoins de mesurer les tenants et aboutissants de cette bataille.

    En effet, dans la plus imparfaite des situations il y a toujours un homme ou un groupuscule qui sort du lot ; ce groupe d’animal qui par l’on ne sait quel miracle échappe à tous les prédateurs et parvient finalement à s’enfuir. Steiner, dans son optique de chasseur cherchait ce groupe de « survivants ». Son analyse le laissa pourtant perplexe, il y avait là davantage de gibiers que de prédateurs. Il y avait même tant de nuisibles que s’en était louche. L’on était là au sein d’un théâtre où seules les marionnettes étaient visibles et où le marionnettiste semblait jouer sa pièce sans être vu. Cela rappela singulièrement Stanhope la dame de pierre de Saint Urea qui excellait dans la discipline d’agir sans être vu. L’idée d’être manipulée causait de légères poussées d’urticaires sur le corps de Rydd, il manifesta d’ailleurs son mécontentement par une formule bien sentie.

    -«Putain de merde…»

    Trébuchant plus que marchant à l’intérieur du coffre maintenant empli de poussière, Rydd donnait de ci de là de rageurs coups de sabre. Beaucoup d’hommes hurlaient farouchement tels des gangrénés subissant une amputation à vif. Mais Steiner avançait toujours avec détachement, regard lointain et masque maculé de sang…

    Soudain il fut interpellé par l’un des otages. Difficile d’imaginer qu’un client de la banque qui n’a rien à se reprocher s’élance lui-même au cœur de la bataille. C’est encore avec une plus grande stupéfaction que l’homme disparu en quelques instants tel un prestidigitateur. Il fallut avancer pour trouver le fameux « truc », un trou qui conduisait directement à un tunnel. Sans se poser de question Rydd sauta dans celui-ci en homme trop curieux pour s’arrêter là. C’est alors que l’otage reparu et que la course poursuite débuta…
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L'ennemi est légendaire et la défense est ultime.
Mais les otages sont divins.

Visite d'Hinu Town en 1622

Pris par la surprise, je manquai de peu de me faire trucider. En effet, l'homme qui s'était jeté sur moi, pointa sa lame vers le bas à telle vitesse que j'avais failli le rater visuellement. Il me blessa légèrement dans sa chute, car je n'avais eu le temps que de faire une roulade à l'improviste. Mon esquive ne fut pas tout à fait dans mes attentes. Son épée érafla ma hanche, un peu comme si elle avait ripé sur l'os de mon bassin. Je lâchai un petit cri, mais la douleur n'était que passagère.

Je me relevai rapidement pour faire face à mon adversaire qui semblait être déçut de m'avoir raté de peu. Il ne me laissa pas le temps d'agir et se rua sur moi. Je sortis alors rapidement mon premier sabres, tout en m'écartant. Ce dernier fit volte-face et chargea à nouveau. Je ripostai cette fois-ci avec Erx, ma lame. On commença alors à échanger quelques coups. En utilisant qu'une arme je pouvais économiser mes forces. Soudain, mon ennemi me donna un puissant chassé dans mon torse pour me dégager. Je volai en arrière et je me cognai contre un pilier en béton. Le choc me fit mal.

Je reprenais alors de plus bel sur mon assaillant. Ce fourbe n'avait pas hésité à employer un pistolet à bout portant. Heureusement que j'avais eu la chance divine de me relever aussitôt. Il y eut un impact derrière moi. Dans mon élan, j'avais chargé tête baissée pour lui couper le souffle et profiter de l'occasion pour lui faire tomber son flingue.

La bataille faisait rage dans la pièce. Il y avait des tires de partout. J'entendais le fracas des lames. Les pirates semblaient prendre le dessus. Finalement, les forbans avaient sorti l'artillerie lourde. Armés de gros canons, ils étaient prêts à faire feu sur les Marines. Je vis un criminel chargé d'un de ces engins et faire feu sur l'officier qui menait l'assaut.

    Attention!!


C'était inouï. J'imaginais que l'oeuvre d'un tel saut était dû à son entraînement quotient. En effet, le gradé venait d’effectuer un superbe bond pour éviter le projectile. Le boulet vient exploser dans un souffle surprenant le décor. Cependant, les pauvres soldats qui n'avaient pas eu le temps de se couvrir volèrent sous l'effet de propulsion.

Quant à moi, j'en avais pas fini avec le pirate. Certes, je m'étais débarrassé de son pistolet à silex, mais il s'acharnait encore de manière plus violente sur moi. Finalement, je réussis à désarmer ce désemparé. Un Marine qui avait vu la scène vint m'aider à le maîtriser totalement.

    Bien joué. Finalement, vous êtes plutôt d'une grande utilité.
    Merci.


Cette fois-ci, un autre boulet fut trié sur nous. Le soldat plongea sur moi en criant. Je pouvais le remercier, car sans lui j'aurais certainement perdu la vie dans cette zizanie.

    À terre!!!


On glissa tous les deux sur le sol glissant. Le pilier dont je m'étais cogné tout à l'heure se brisa en morceaux. Les éclats de pierres et d'aciers volèrent partout. Quelque débris nous tomba dessus. Face contre terre, on se protégeait maladroitement et un volatile me percuta le bras. Cédant mon arme sous le choc, je grimaçai. La douleur était insupportable. Je me demandais si j'allais pouvoir continuer.

    AAAAahhh!!


Mon compagnon reçut également des particules.

    Un médecin!


Le jeune militaire se retourna vers moi, après avoir appelé de l'aide.

Je vais vous aider à sortir de là. Je pense que vous en avez fait trop, vous n'êtes pas entraîné pour ce genre de situation.

Je ne voulais pas partir maintenant. Seulement, il était vrai que j'avais demandé plus à mon corps. J'avais une plaie ouverte et quelques blues, sans compter la blessure de tout à l'heure à la hanche... Je ferai mieux de rentrer de mon côté. Par contre, il fallait vraiment un coup de main par ici. Où était le mec avec le Den Den Mushi?

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D'après les notes de l'archéologue et historien Wohrwèlch.

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Les courses poursuites, c'est toujours un peu lourd sur la durée. Être obligé de courir, vite, pendant longtemps, sans pouvoir s'arrêter au risque de devoir faire quelque chose d'encore plus fatiguant. Mais si on s'arrête après avoir couru pendant longtemps, on n'a plus de batterie pour faire ce qui est encore plus fatiguant que courir. Alors on court, vite, longtemps. Bien sur, tout cela inclus d’avoir une endurance hors pair. C’est pour ça que dans les courses poursuites, c’est toujours les obèses qui y passent. Qu’ils soient poursuivants ou poursuivis. Alors oui, cela fait parti d’une bonne course poursuite, d’avoir un cœur viable, et de ne pas être asthmatique. Bien. Vous en avez donc maintenant conclus des choses. Satoshi n’est ni asthmatique, ni gros. Alors oui, cela fera une bonne course poursuite. Mais… Qu’en est il de ceux qui sont devant ? Ou de ceux qui sont derrière ? Il ne le sait pas. Quoique. L’ouïe de Noriyaki est maintenant revenue, bien loin de ces bruits de coups de feux et de canons mobiles. Les pas résonnent dans ce sombre tunnel où les rayons du soleil sont inexistants. Derrière, on peut entendre des pas rapides. Bien sur le bruit ne se rapproche pas. L’entraînement des jambes du Dandy a fait que personne ne peut le rattraper. Personne à part son maître à vingt ans. Ce qui est – ne soyez pas utopistes – impossible. Devant, les pas ralentissent. Au début, le bruit créé par ceux-ci n’était déjà pas fort, indiquant que les personnes à l’avant ne mettaient pas de convictions dans leur course. Mais Satoshi avait mis ça sur le compte de la surprise. En effet, ils ne courraient pas quand il est arrivé. Là ils s’y mettent, mais toujours pas avec conviction. Des gros ? Peut être.

Et ils se rapprochent de lui. Ralentissant dangereusement. Ils doivent savoir que leur vie est en danger, mais ils ne s’en rendent pas compte. Satoshi se rapproche d’eux, mais il ne ralenti pas, car il sait que derrière lui, il y a une autre personne. Approchant d’eux tel un papillon noir présageant la mort, il commence à les apercevoir leurs ombres projetées par la lumière de la flamme de leur torche. Une seule, pour deux personnes. Sur le dos de l’un d’eux, il peut distinguer un sac. C’est là qu’il arrête d’observer discrètement. Il se rue sur eux, puis bondit sur celui au sac. L’autre pourra bien partir, ce n’est pas celui-ci qui l’intéresse. Il ouvre le sac. Des billets. Beaucoup de billets. Beaucoup trop de billets. Ils avaient donc vidé un peu le coffre auparavant pour s’assurer de repartir avec un bénéfice honorable, envoyant ces hommes comme chair à pâtée en espérant tout de même que le moins possible revienne pour récolter un gain moins divisé ?

« Finement joué. Mais je ne peux vous laisser partir avec tant d’argent. Je vais devoir prendre tout ça, pour mon compte personnel. Autant que tout ceci soit plus bénéfique que cela ne l’est déjà. Je n’avais pas signé pour un braquage, moi. Aussi, je ne peux pas te tuer, Levani, sans toi la banque fermerait et ma mission s’éterniserait. Néanmoins je peux te demander de faire en sorte qu’après les événements qui se déroulent actuellement, la banque ouvre vite. Très vite. Le lendemain. Sans quoi tu me verras obligé de te tuer. Comprendo ? »

Et les pas derrière eux s’arrêtent. Ralentissent. L’homme est proche, très proche, il ne va pas tarder à se montrer. Il est là. Le Gentleman se retourne, puis écarquille les yeux.

« Toi ? »

C’est l’homme en collant rouge. Le chasseur de prime, d’après ce que Satoshi a entendu. Que veut-il ? Ne sait il donc pas que l’Avare ne lui donnera rien, au risque d’en découdre par la force ?

« Que fais-tu ici ? »

Et Satoshi arbore un sourire, comme content d’avoir l’opportunité de se battre avec un chasseur de primes. Pourquoi ? Parce que sa carte est importante. Elle ouvrirait bien des horizons au criminel. Mais cet homme n’est pas une petite frappe, il a du cran. S’aventurer dans ce tunnel en suivant quelqu’un qu’il devait juger de dangereux n’est pas un signe de faiblesse.

Noriyaki se lève, et attend la réponse du chasseur masqué, tout en tenant par le col les deux olibrius qui tentent toujours de s’échapper.
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    Courir, encore et encore. La vie semblait n’être qu’une interminable course pour Rydd mais il ne parvenait pas réellement à rattraper ces véritables objectifs. Ici encore il courrait sans comprendre, sans réellement savoir pourquoi ; il courrait et c’était la seule chose à savoir. Devant lui les ténèbres s’étendaient avec audace. Ne pouvait il pas rester là haut sans chercher davantage le conflit ? Il serait payé par la marine quoiqu’il advienne. Mais Steiner était un élément parfois trop zélé et une fois encore il était animé par une force qu’il ne se soupçonnait pas. Il avançait donc en tentant de rattraper les individus devant lui. L’on pouvait percevoir avec précision le fracas répété des pieds sur le sol, le tout résonnant dans un couloir trop étroit.

    Le chasseur de primes se cognait régulièrement aux parois inégales et il manqua de tomber plusieurs fois en venant donner de la pointe du pied sur une protubérance. Il retint quelques jurons tout en progressant, cette course poursuite commençait déjà à l’agacer. Par ailleurs il poursuivait un manifeste poursuivant car les bruits étaient clairement trop nombreux pour n’appartenir qu’à une seule et unique personne.

    Comme dans une énigme, il y avait beaucoup trop d’inconnues et la réponse ne venait pas aisément. Difficile de savoir sur qui il allait tomber, quels étaient les objectifs des différents protagonistes. Une seule chose était certaine, il y allait nécessairement avoir du grabuge. En effet, impossible de s’avouer innocent dans cette affaire de braquage lorsqu’on court à perdre haleine dans un boyau terreux tel que celui ci. En prévision d’une éventuelle surprise, Rydd dégaina donc son sabre. Le contact de son sabre lui donnait du baume au cœur, il se sentait vivifier rien que par sa présence. Il redoubla donc de vitesse pour tenter de rattraper des individus qui semblaient rouer à la fuite pour courir si vite… Après plusieurs minutes d’une course qui avait semblé durer des heures, Rydd rattrapa enfin les « fuyards » qui étaient maintenant rassemblés en un petit groupe.

    Il y avait là des personnes inconnues du tigre rouge mais il y avait également cet individu qui s’était distingué devant la salle des coffres. Non loin l’on pouvait voir, à la lueur des flammes, un joli pactole en billets. C’était selon Rydd une raison suffisante pour courir plus vite que lui, les Berry donnent des ailes. L’individu des coffres qui jusqu’alors était selon la croyance de tous un otage prit la parole. Il invectiva le dernier venu d’un ton bien agressif pour un pseudo otage. Il n’était probablement plus question de jouer la comédie.

    L’individu maintenant fermement les deux autres individus ce qui semblait corroborer les hypothèses de Rydd, il y avait bien plusieurs groupes qui se poursuivaient. Et aux vues de la situation un groupe avait perdu d’avance l’affrontement. Restait donc l’otage comédie et le tigre rouge. A noter que non loin se trouvait également un lourd sac d’argent qui allait fort probablement devenir l’objet de toutes les attentions…

    -«Je sais pas réellement de quel bord tu te situes gaillard. Mais ta question me semble quand même foutrement débile. Qu’est ce que je peux bien faire ici à ton avis ? Probablement la même chose qu’auparavant, je veille à la sécurité de l’argent de cette banque. La véritable question serait plutôt : qu’est ce que toi tu fais ?»

    Rydd tenait toujours son sabre en main, il tapa du pied légèrement et tendit sa lame en direction des trois hommes. Il n’était plus question de jouer aux devinettes ni même de tenter de se dérober par un petit tour de comédie. Il n’y avait plus que des criminels ici, la seule inconnue était plutôt celle de déterminer si oui ou non il y allait avoir de l’action et si l’argent allait revenir en haut auprès de la marine.

    -«Je ne suis payé par la marine que pour leur prêter main forte, pas pour effectuer des arrestations et autres captures. Donc si vous voulez partir, je ne vous en empêche pas. Mais…»

    Il ne put réprimer un petit rire sarcastique.

    -«Laissez donc le sac ici, j’en prendrai grand soin…»



Dernière édition par Rydd Steiner le Mar 15 Jan 2013 - 23:05, édité 1 fois
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Mais les otages sont divins.

Visite d'Hinu Town en 1622

J'avais demandé trop à mon corps et à mon esprit. Je n'avais pas fait d'entraînement soutenu comment les Marines. De plus, ils étaient plus à l'aise et plus habile dans ce genre de situation. Ils savaient faire attention à tout ce qui pouvait saboter l'opération de sauvetage et l'éviter.


Mes paupières se refermèrent lentement et la voix du soldat n'était plus audible. Je rentrais dans une sorte de sommeil. Je me tracassai encore beaucoup pour tout le monde. J'en apprendrais certainement plus demain dans le journal, mais je n'étais plus en forme du tout.

L'ennemi est légendaire et la défense est ultime. Mais les otages sont divins. - Page 2 Separateur-2

Pendant que Wohrwèlch sombrait dans le repos malgré son désir de continuer sa collaboration, le jeune soldat l'évacua avec le docteur. Le médecin alla juste dans le couloir, puis regagna ses autres compagnons dans le bordel. Il s'était assuré que tout s'était bien passé jusqu'ici. Il grogna même un jurant, voyant qu'il s'agissait d'un civil blessé. *Comment diable pouvait-on être idiot au point de risquer sa vie inutilement, sachant que des professionnels géraient la situation. Il n'avait rien à faire là, bon sang...* se disait-il dans sa tête. L'homme qui était avec l'archéologue le prit sur ses épaules et ganga rapidement le hall de la banque.

Dans le coffre, la bataille continuait toujours à faire rage au point où on ne savait toujours pas qui dominait sur l'autre camps. Les décombres et les morts se multipliaient. Les explosions répétées firent des dommages désastreux. La salle ressemblait plus à une boucherie, maintenant. Malgré les difficultés et la pagaille, des renforts arrivèrent, armés eux aussi d'artilleries lourdes. Ils chargèrent leur calibres rapidement et firent feu immédiatement sur les pirates. Coup de théâtre! La passerelle du fond où se trouvait la plupart d'entre eux céda avec leur foreuse. La machine s'écroula sous son propre poids et l'accès au trou de la galerie était désormais inaccessible. Les forbans se resserrèrent les uns aux autres afin de se protéger. C'était comme un instinct de survis. Ils allèrent être anéanti s'ils ne cessèrent pas le feu. Finalement, un criminel abandonna en jetant son arme. Un autre fit de même et leva ses mains. Puis, encore un. Le dernier comprit que c'était peine perdue et se rendit à son tour.

À l'abri, le Marine qui portait l'historien arriva à l’infirmerie improvisée. C'était une tente provisoire avec de grandes bâches blanches. Elle se trouvait à l'extérieur, loin des regards du bâtiment saccagé. Des civils et des militaires étaient allongés sur des lits dont la plupart étaient tâchés de sangs. Certains étaient inconscients, d'autres criaient à l’agonie. C'était atroce. On aurait dit un hôpital pour la guerre. Ces malheureux souffraient tous... Les otages libérés étaient interrogés avant de les laisser partir. Des psychologues aidaient des hommes et des femmes à se remettre. Quelques personnes étaient encore terrorisés...

Le soldat déposa le lépreux sur une banquette drapée. Le médecin en chef et un gradé vinrent à sa rencontre. D'un ton assez brute, l'officier grogna. Il désignait de son doigt l'archéologue.

    C'est quoi ça?
    Un brave gaillard, monsieur. Le malheureux tenait absolument à nous aider...
    Bah tant pis pour lui. Il ne devait pas jouer aux héros. Laissez-le là. Je veux que vous me fassiez un rapport.
    Bien, monsieur. Si je puis me permettre, ce pauvre diable à contribuer à l'arrestation d'un dangereux colosse. Ce n'est pas rien...
    Hmm... on verra cela plus tard. En attendant, je veux savoir ce qu'il se passe en bas. Repos.


L'ennemi est légendaire et la défense est ultime. Mais les otages sont divins. - Page 2 Separateur-2

Au bout d'un moment, après que le médecin en chef examina mes plaies et les soigna, je me réveillai brusquement. Surpris d'être là, je demandai quelqu'un. Le toubib arriva près de moi.

    Oui?
    Que s'était-il passé? Pourquoi suis-je ici? Tout va bien dans la banque?
    Rallongez-vous. Vous avez subi des blessures assez graves. On a dû vous retirer des particules de fers et de pierres dans votre bras...
    Alors, c'est vous qui avez réalisé un exploit? Venez dans mon bureau, j'ai à vous parler.
    ...


Je pris mes affaires et suivis l'officier sans un bruit. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. J'avais certainement pioncé pendant un long moment... On arriva dans un endroit aménagé aussi un peu à la va-vite. L'homme s'assit derrière son bureau et me fit signe de faire de même.

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D'après les notes de l'archéologue et historien Wohrwèlch.



Dernière édition par Wohrwèlch le Sam 15 Déc 2012 - 22:33, édité 4 fois
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Si il y a bien une chose que Satoshi n'est pas capable de faire, c'est donner de l'argent à quelqu'un, sans rien d'équivalent ou de supérieur en retour. Ce n'est pas possible. C'est donc pour cela que la remarque de l'homme en collant qui le colle est assez absurde. C'est comme si on demandait à un Lion de jeûner. Il ne le fera pas, parce que la bouffe, c'est dans sa nature. Ben là, l'argent, c'est dans sa nature, alors donner : Jamais. En entendant la proposition de l'homme en rouge, le Dandy glousse, puis rit. Mais un rire discret, pas un rire comme certains font : Gras, fort, pour affirmer sa puissance. Non, il rit de lui.

Héhé. Tu n’es pas payé pour arrêter, mais tu le seras si tu m’arrêtes et que tu pars avec l’argent.

N’attendant aucune réponse de la part de son interlocuteur le Dandy lâche le col des deux hommes et se rue sur son adversaire à une vitesse incroyable puis arrive à son corps à corps et s’arrête net.

Tu n’auras rien.

Il recule d’un bond et fonce sur Steiner pour lui asséner un coup vertical, du bas vers le haut. Le pied de Satoshi allant vers le menton de Rydd, les deux hommes derrière eux en profitent. En effet, les laisser sans surveillance avec ce sac était une erreur. Attrapant le sac fermement, le larbin de Levani s’enfuit en faisant signe à son patron de faire de même. Ils réussissent. S’en allant discrètement, tandis que les deux autres hommes s’échangent des coups.

Va peut être falloir faire quelque chose, là.
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L'ennemi est légendaire et la défense est ultime.
Mais les otages sont divins.

Visite d'Hinu Town en 1622

L'officier me trouvait trop soucieux pour n'être qu'un simple civil. D'autant plus lorsqu'il m'avait demandé pour quelle raison j'étais venu dans la banque. Lorsque je lui racontais que je n'étais que de passage et que je ne faisais que passer du temps, il ne me croyait pas du tout. En même temps c'était normal.

L'homme qui était en face de moi était d'un âge mûr, un peu ridé peut-être, le visage abîmé et presque morne. Son regard pesant et à la fois intimidant ne lui donnait une bonne image. Pourtant, on pouvait constater au bout d'un certain de temps d'échange, que cet homme était juste et honnête. Les apparences étaient parfois trompeuses. Disons, qu'il ne laissait guère ses sentiments s'exprimer. Il ne mélangeait pas le travail avec ses loisirs. Le Marine reprit.

    Donc, pour résumer vous n'étiez là que de passage quand le drame est arrivé. Vous ne faisiez que visiter tout bêtement l'édifice. Puis, les voleurs ont commencé à attaquer les guichetiers en les menaçant. Ils ont fait des otages pour avoir le contrôle et faire les choses les plus facilement. Ensuite, vient l'histoire de l'homme à la mallette que vous avez suivi jusqu'aux salles après avoir libéré quelques prisonniers. À ce moment-là, un homme en collant rouge força l'entrée.
    C'est ça.
    Ce que je ne comprends pas, monsieur Wohrwèlch, c'est pourquoi avoir suivi cet homme? Il n'était pourtant pas dangereux ou encore, il ne faisait pas partie des voleurs.
    Il avait, selon moi, une attitude forte peu altruiste et plutôt égoïste, même. Je voulais comprendre pourquoi il s'était dirigé vers les coffres plutôt que de continuer à se battre contre les brigands. D'ailleurs, pendant le combat qui se déroula en bas, j'ai vite perdu sa trace...
    Comme c'est étrange, n'est-ce pas? Et qui dit que cet individu était réellement avec vous, que vous avez suivi. Peut-être que c'était vous qui voulais descendre dans le coffre pour en profiter.

Sa dernière phrase était assez sec. Le garde qui était témoin depuis l'arrestation du colosse intervint.
    Excusez-moi, mais cet homme dit vrai. Il y avait bien un mystérieux dandy qui ne semblait pas vouloir aider les soldats. Comme dit dans mon rapport, Wohrwèlch n'a effectivement rien à voir avec les voleurs. Il n'a fait que ce qu'il jugeait bon et juste.
    Certes.
    J'aimerais vous dire davantage, mais je vous ai dit tout ce que je savais.
    Très bien. Vous pouvez repartir. Peut-être, serait-il judicieux de passer nous voir vous récompenser de votre bravoure.
    J'y penserais. Merci monsieur.


Ainsi, j'avais fait ce qu'il était en mon pouvoir pour aider la Marine. Pour rien au monde je voudrais revivre ce qu'il s'était passé aujourd'hui. J'avais faillit mourir et je n'étais pas près d'oublier!

~~ Page 10 ~~


D'après les notes de l'archéologue et historien Wohrwèlch.

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Grâce à toi ils ont fuit, j’espère que tu es co*

Mandale.

Deuxième mandale.

Il sort son sabre de son fourreau et tente un coup horizontal, du haut vers le bas. Satoshi se décale d’un pas sur sa gauche, puis envoit son genoux vers l’homme au masque, qui l’évite d’un bond lent en arrière, avant de se ruer rapidement sur le futur capitaine des truands, lame pointée vers son cœur. Satoshi se baisse et dévie la lame d’un coup de pied du bas vers le haut, avant de réenchainer en reposant son pied droit sur le sol et assèner un coup stratégique dans le genoux gauche de son adversaire, qui le plie. Sans laisser le temps à celui-ci de respirer, il se rue derrière lui puis tente un coup de pied du haut vers le bas pour écraser le crâne de Steiner. Celui-ci bloque le coup avec son épée, puis envoi Satoshi vers le fond du tunnel. Ils sont dans la même position qu’au début du combat. Mais pas dans le même contexte. Satoshi se retourne, les pas sont encore audibles. Il regarde Steiner et lui fond dessus. L’homme masqué tente de bloquer, mais Satoshi s’arrête juste devant lui sans rien taper, puis lève le genou d’un coup pour faire vibrer ses grelots. Ca sonne bien, Rydd se penche, Satoshi se décale et décoche un coup de pied du bas vers le haut dans son nez que l’on entend se briser sous l’impact.

Les petites frappes, ça va bien deux minutes, mais c’est lourd sur la durée.

Il regarde Rydd. Il est mal en point, mais toujours apte à le suivre. Satoshi l’observe donc, yeux dans les yeux, puis enfonce d’un coup sec son talon dans son thorax, pour lui faire cracher ses poumons. Là, il sait qu’il ne reviendra pas. Noriyaki se retourne donc et se lance à la poursuite des deux olibrius un poil trop avare mais pas assez pour égaler l’homme en costard.

Quelques minutes plus tard, juste avant la sortie du tunnel, Satoshi attrape les deux curieux personnages.

Non, ne nous faites pas de mal !

Oui c’est vrai, on ne voulait pas fuir, mais on était obligé !

Obligé ?

Ben oui, quoi, obligé !

Vous vous foutriez pas un peu beaucoup de ma gueule, à tout hasard ?

...

...

C’est bien ce que je pensais.

Il balaie des yeux les mains des deux personnes qui lui tiennent tête. Le sac est encore là, tant mieux. Il sort son revolver. Il vise la tête de celui qui ne tient pas le sac. D’un coup sec, sans hésitation, à l’image de quelqu’un qui a l’habitude de faire ça, il appuie sur la gâchette. La boite crânienne de l’homme vient dessiner des symboles tribales sur les parois de la fin du tunnel. L’autre pleure. L’autre couine. L’autre s’excuse. L’autre demande pardon. Satoshi ne pardonne pas. Mais il ne le tuera pas. Car il le sait. Si il tue chacun d’entre eux, personne ne le prendra jamais au sérieux, n’ayant jamais entendu parlé de lui. Il assomme donc d’un coup de pistolet le pauvre patron de la banque, et attrape le sac à pleine main. Finit. Riche. Sujet clos.

Ou pas.

Elle est où, ma mallette ?

Et il réalise qu’il l’avait lâché pendant son combat contre le gars en costume.

Et merde ! Bordel ! Chier !

Il court. Il court vite, il court jusqu’à en cracher ses poumons. Jusqu’à pouvoir sentir son cœur sortir de sa poitrine. Il court. Il court vite, longtemps, et il y arrive en beaucoup moins de temps qu’il n’y est allé. Le corps de Steiner n’est plus là, mais il y a encore des traces de son départ. De plus, on l’entend cracher ses poumons pour de vrai. Normal après le coup qu’il a reçu. Mais peu importe. Satoshi court, encore plus vite, toujours plus vite. Comme si il voulait voler. Il court. Et il le voit. Il a une mallette dans la main. Satoshi est énervé. Satoshi saute sur Rydd. Rydd se retourne d’un coup et sa lame vient traverser le corps de Noriyaki. Pas assez prudent. Il crache son sang sur le costume déjà rouge bordeau de Steiner. Il est choqué. Il ne bouge plus. Il a mal. Mais le mal n’est rien comparé à l’avarice. Il attrape la lame à pleine main, et recule son corps de celle-ci avant de tomber. Puis il se relève et donne un coup de pied rapide sur celle-ci, désarmant alors Rydd. Mais Rydd est intelligent. Il plonge sa main dans la plaie de Satoshi.

Waaaaaargh.

La douleur est elle que son cri est tremblant. Mais l’avarice vaut tout. Alors il attrape la main de Rydd et l’empêche de bouger dans sa plaie. Il commence après cela à lui donner des coups de pieds. Des petits coups de pieds. Il le met en confiance, il lui donne l’habitude. Et, après une dizaine de secondes, il enlève la main de Rydd et décoche un coup de pied monstrueux dans le menton du chasseur de prime qui décolle et voit sa tête s’enfoncer dans le haut du tunnel. Sa tête est coincée.

Haaaaaa… haaaa…haaaa…

Il soupire, il souffre, mais il a le sac et la mallette. Donc il part. Avant de perdre tout son temps. Il part se faire rémunérer pour sa mission, en plus de tout cet argent qu’il a gagné au prix de temps de sacrifices.
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    Les petites provocations de Rydd ne tardèrent pas à faire leur effet sur le mystérieux gaillard. Il n’hésita pas une seule seconde et affecta de travailler le chasseur de primes au corps à corps. C’est ainsi qu’un petit duel débuta dans le tunnel de fortune. On y allait de bon cœur donnant alternativement coups d’épées pour l’un et coups de pieds pour l’autre. Un adepte du combat aux pieds songea Rydd, une denrée rare que ces énergumènes. Le combat ne s’éternisa pas puisque bientôt un genou puissamment levé vint donner du fil à retordre au nez de Steiner. Celui-ci se brisa laissant entendre de dessous la cagoule un craquement funeste. Non content de briser du nez, l’individu asséna un nouveau coup plein thorax à Rydd qui valsa dans les airs. Lorsqu’il se releva son assaillant avait déjà prit la poudre d’escampette, probablement trop heureux de pouvoir s’en sortir sans dommages.

    Le Tigre Rouge replaça son nez à l’aide de sa main et fit entendre une nouvelle fois un craquement susceptible de faire pâlir les meilleurs oto-rhino-laryngologistes. Alors qu’il s’apprêtait à s’élancer à la poursuite du casseur de nez il constata la présence de sa mallette. Il décida donc de la prendre et de filer aussi sec retrouver les marines qui devaient s’en donner à cœur joie dans la salle des coffres. Mais il n’eut pas le temps d’arriver à destination puisqu’il entendit assez vite, trop même, le retour de son adversaire. Ses pas se rapprochaient à grande vitesse et il se retourna au moment même où il était sur lui. Sa lame pénétra dans son cœur et Rydd ne réprima pas son rire, il y avait de la satisfaction à planter un gaillard qui venait de vous casser le nez. Et le combat reprit de plus belle, Steiner alla même jusqu’à pousser le vice en plongeant sa main dans la plaie ouverte de son vis à vis. Bien mal lui en prit puisque cette fâcheuse idée permit une ouverture insoupçonnée dans sa garde. Sa main fut bloquée dans le torse ennemi et ce fut alors l’avalanche de coups de pieds.

    Pas en reste quand il s’agissait d’encaisser, Rydd attendait patiemment que son adversaire s’essouffle et rende les armes tant la douleur devait être insupportable pour lui. En effet, donner des coups de pieds avec une main dans le ventre n’est pas une chose des plus agréables. Mais un coup de pied plus redoutable que les autres fit valsé le chasseur de primes sur plusieurs mètres et il termina sa course dans le haut du tunnel, tête bloquée. Il fallut plusieurs longues secondes à Rydd pour se dégager, lorsqu’il retomba dans le tunnel, plus personne n’était visible. Il laissa alors exploser sa rage, traduite par un hurlement furibond qui se propagea avec écho dans l’intégralité du tunnel.

    Convaincu qu’il ne rattraperait personne dans son état, Rydd regagna la salle des coffres où il constata que la marine avait reprit les choses en main. Il annonça alors mollement que ce tunnel constituait une échappatoire mais qu’il n’avait vu personne…
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