Posté Ven 14 Déc 2012 - 21:26 par Rik Achilia
Deuxième balle de match. Encore sur son service. Là, ça commence à vaguement sentir le gaz les enfants. On sait pas où est la fuite, mais on sait qu'il va pas falloir s'amuser à craquer une allumette devant la kitchenette. M'enfin, 'videmment, on le fera pas. Déjà, parce que ça serait super con, si t'as besoin du gaz tu peux l'allumer normalement, et en prime, plus personne n'utilise d'allumette de nos jours, le briquet c'est mieux. Il parait. Enfin, moi, j'trouve pas ça plus noble mais sous prétexte que ça peut se voler hyper facilement en soirée, c'est mieux. Parce que oui, Blondin, un grand sage m'a dit un jour - et je le cite : le monde se divise en deux catégories. Ceux qui arrivent en soirée avec un briquet, et ceux qui repartent totalement saouls avec ces mêmes briquets.
Service Chabal. Hmm, Chabal. La petite balle jaune appelle à l'aide, implore les Dieux de l'indoor de ne pas trop se faire maltraiter, ou à défaut, d'avoir une mort douce et rapide. Genre 225km/h sur le T, un rebond sec et un atterrissage dans les bâches juste à côté de la tête du juge de ligne du fond qui commence à sévèrement en avoir marre de ce troisième set à rallonge et qui attend après le massage de fin de rencontre comme le richard après son glaçon. De vous à nous, ça serait la deuxième option la plus probable qu'ça serait pas étonnant.
C'est parti. La foule retient son souffle. Un dernier flash de photographe, prêt à immortaliser le dernier service de ce match. Et Bang. Elle fond sur moi. Genre 225 km/h sur le T, un reb... niéh, y'a de l'effet papillon dans l'air là. Tant mieux, j'ai pris le rapport minoritaire. Celui où je m'étends de tout mon long pour un revers deux mains improbables. Celui où je n'imprime aucune force à mon mouvement, où je m'appuie juste sur la puissance de la première balle. Celui où la petite sphère vient mourir court croisé en prenant à contrepied l'autre gusse en face. C'est bien. C'est beau. C'est BOSH. Hm ? Pas de pub autorisée ? Ah, au temps pour moi. Votez aux Top-Sites, on a encore le droit de le dire ou bien ? Ouais ? Bon, alors, à défaut.
Votez aux TOP SITES ! qu'on gueule sans que personne comprenne rien, poing serré, en montant au filet pour défier l'autre du regard. Le public est un peu mitigé, mais au bout de deux-trois secondes la clameur rugit. C'est décidé. Pour 2 barres par clic, ils veulent même bien voter écolo.
22/22. C'est encore parti pour durer. Il faut assurer le point. Arrêter de se foutre continuellement dans la panade. Mais non. Dans la bouze, on y est au chaud. 'fin, sauf en ce moment, on se pèle un peu avec le retour des températures hivernales. Mais tu vois l'idée. C'est un peu la force de l'habitude. Le genre d'enchainement fourrière, carte grise périmée, carte verte perdue, assurance plus aux normes. En gros. Alors on envoie ping-uer la première balle sur une ramasseuse de balle qui était montée grâce à son animateur BAFA à Roland pour la première fois de sa vie, et qui au lieu de lui filer son numéro de tél quand il le lui demandera, devra retrouver celui de sa carte vitale. Ah moche, moche. Deuxième service. Bien senti. L'effet qu'il faut, dans la zone qu'il faut. Mais gros retour. Jeu de jambes, on se replace, le duel s'engage sur la ligne coup droit. Aucun ne veut baisser son futal devant l'autre. Seul hic, mon cordage est usé jusqu'à la ... la corde. Oui, bon. PHM. Heu, PMF. Pas très bien touché ce jeu de mots, j'vous le concède. Pas très bien touchée non plus, cette amortie. Hé merde. Elle prend le filet. 22/23. Et on est reparti.
Balle de match sur son service.
Aah, monde de merde.