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Curses & Cohen

Nous vivons dans des temps dangereux, la confiance entre les humains se dégradent, les trahisont fusent, les complos à grande échelles se font nombreux, et pourtant, et pourtant. Il y aura toujours quelqu'un pour mater la révolution, pour abattre ceux qui combattent le système, contre ceux qui tentent, tant bien que mal, de retourner la situation en leur faveur. Mais attention, car ce périple est dangereux. Quitte ou double. En prenant un navire, on en gagne deux, mais si on ne le prend pas, on meurt. Dans cette optique là, on peut donc dire que Satoshi fut clément d'avoir fait emprisonné les Terribles Sirènes, Jenaiz et tous ces traîtres, mutins, comploteurs et autres imbécilités. Certes, ils n'ont plus droit qu'à deux verres d'eau et trois morceaux de pain par jours, mais il faut parfois savoir resserer les boulons. Il faut parfois savoir agir, savoir faire bouger choses. Il faut parfois savoir. Satoshi ne savait pas. Satoshi a laissé ces infâmes petites pestes se servir dans sa nourriture la plus gouteuse, dans son saké le plus gouteux. Dans tout ce qui l'était, gouteux. Mais c'est fini. Dorénavant, pas d'invité. Si un inconnu monte à bord du Lady Million, il sera membre de l'équipage, ou ennemi. Et un ennemi se fera réserver une place de choix dans les géôles du batiment des Truands. Un ennemi ne voulant pas se faire capturer est un ennemi mort. La mort, ou la souffrance perpetuelle d'un estomac se débattant de toutes ses forces pour recevoir ce qu'il a toujours reçu, durant toute la piètre existance de son possesseur.

Confortablement assis dans un fauteil dont la confortabilité n'a d'égale que son apparence, en forme de pièce géante pliée à 120 degrés, avec bien sur des accoudoirs rajoutés, l'aquisition de cet objet ne fut pas un long fleuve tranquille. Satoshi du braver vents et marées pour acquérir cet objet, abandonné au bord d'une plage où les Truands ont accostés pour qu'un certain Charpentier fasse une petite maintenance sans que le navire ne tangue tous les quatre matins. Dans quel monde vit on, encore une fois. Les charpentiers veulent accoster, et on leur obéit. Heureusement que ce sont eux qui donnent au navire ce dont il a besoin pour continuer à avancer, sinon, nada. Il ne manquerait plus que ce Sharp discute au sujet du partage des gains. Quelle horreur. Lorsque ce jour arrivera, Satoshi ne sera pas tendre. Deux claques dans la tronche, retourne chez papa avec ce qu'on te donne, et arrête de réclamer, qu'il lui dira. Enfin. Toujours assis, la pièce d'or enjambe habilement chacun des doigts sur son chemin avant d'être soudainement propulsée d'une pichenette vers le plafond couleur marron dépourvu d'échardes. Atteignant l'apogée de son vol, elle commence une chute et finit dans la main de son possesseur. Le signal pour lui de se lever et de faire ce qu'il faut, en bon capitaine.

Il se redresse donc et se dirige vers la porte. Grinçant, elle alerte tous les membres de l'équipage qui se tourne vers leur capitaine. Faire ce qu'il faut n'est pas contempler leur travail, ou complimenter leurs efforts, voire même sortir des bidons de breuvage alcolisé pour fêter le fait que Sca ait réussit à soigner quelqu'un sans le faire crier. Ou plutôt fêter le fait que le soigné en question n'ait pas crié. Non, ce qu'il faut c'est les faire bouger plus, remarquer des choses qui ne peuvent être remarquer, dire des choses qui ne peuvent être dites, sans cela le navire deviendrait une taverne où tous boivent sans rien faire, pour rien, un navire dénué d'organisation n'est pas un navire, c'est un bar. Et pour que cela ne devienne pas un bar, il faut faire ce qui ne peut être fait. Entendre sans écouter, dire sans parler.

« Hum. Vous m'expliquez pourquoi le navire n'a pas été nétoyé depuis la dernière fois que nous avons accostés ? La crasse s'accumule sur le pont, les vagues frappant le navire envoie de l'eau que vous laisser stagner pendant des jours et des jours... Il faut vous le dire comment, il faut vous bouger nom de dieu ! »

Et il continue sa ronde. Et dans sa ronde il croise Ange. Ange en train de regarder Jack. Jack en train de lancer des couteaux autour de cet abruti de Flynn. Cet abruti de Flynn en train de regarder les nibards de Sca pour s'empêcher de pousser des cris dont une fillette n'aurait pas la capacité d'imiter. Bidon au milieu de tout ce beau monde, on se sert et on boit, on fait des tâches et on nétoie pas. Hm. C'est pas des matelots, c'est des anciens, c'est des bons, il ne poussera pas de cri. C'est normal. Il s'asseoit. Qu'est ce qu'il en pense Ange ? Ange il regarde, mais Ange va écouter.

« Tu crois que ça leur permettra de tenir un rythme des tâches à faire convenable ? Non parce qu'ils vont la chercher pendant des heures, la crasse. »

Mais Ange n'écoute pas, Ange contemple. Tous des ingrats. Le capichef se lève et se dirige vers la proue, admirer la vue est un passe temps dont la capacité à rendre calme les gens est indéniable. Ange est un abruti lorsqu'il le veut, mais pas que. Hm. Pas que lui. Arrivé sur la proue, Satoshi discutaille avec la figure. Une jolie fille que voilà. Une fille en or qui plus est.

« Et toi, tu penses quoi ? »

Puis il lève le menton vers le ciel, ciel dénué de nuage en cette fin d'après midi. Un vent en proue, une mer calme. Tout le contraire de ce qui se passait ces derniers jours. Ou pas.
D'une minute à une autre, tout change. La vue de l'horizon n'appaise pas, elle alarme. Le décor devient chaotique. La mer s'agite telle une pucelle se faisant violer. Tel un porc que l'on s'apprête à abattre, elle tente de frapper ce qui est frappable, et sur ce navire, ce qui est frappable est la coque. Faisant tanguer le navire dans tous les sens, envoyant valser des matelots vers l'opposé du pont, il fallait bouger et vite. La nuit allait tomber, et une nuit de tempête n'est jamais bonne à prendre. Le navire va dériver.

« TOUS A VOS POSTES ! »

Néanmoins, une bonne vieille tempête pour remettre les pendules à l'heure et faire bouger le train de tous ces pirates dont la fainéantise monte à mesure que le gris sombre des nuages enragés nous offrant foudre, pluie et grêle laisse place au blanc laiteux de ceux ci et au ciel bleuté qui nous permet de voir l'astre lumineux dans toute sa splendeur.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 26 Nov 2012 - 20:54, édité 1 fois
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Précédemment, dans "Les aventures Incroyables, Merveilleuses, et Patati patata, des Truands" : Overtaken - escursion et révolte dans la jungle

***

- Kyaaah !
- Haha, encore manqué !

Le temps était calme, la mer était calme sur cette mer, c’était un évènement. Depuis leur arrivée sur la route de tous les périls, c’était un des rares moments en mer ou les passagers du Lady Million pouvaient se détendre sans être secoués précipités d’un bord à l’autre du navire par une tempête, ou recouverts de neige alors que l’instant d’avant il faisait une chaleur insupportable. Des évènements comme celui-ci pousse les gens à de drôles d’occupations, qu’ils auraient trouvées stupides voir dangereuses en d’autres circonstances. Tirer au couteau sur un camarade attaché au mat tout en vidant un tonnelet de vin, par exemple. Remarquez, tant qu’on ne se trouve pas à la place de la cible, c’est bien plus reposant mentalement que de philosopher sur le sort du monde !

Sous le regard d’Ange, Jack venait de lancer un de ses projectiles, qui avait éraflé l’épaule de Flynn, la cible. Tandis que celui-ci protestait, et que Jack lui disait d’arrêter de trembler, Satoshi s’était approché silencieusement du petit groupe. Mais même s’il l’avait écouté, Ange aurait eu du mal à comprendre ce qu’il disait. Enfin… il n’airait pas fait beaucoup d’efforts non plus, car quand on traverse la mer la plus dangereuse du monde, et quand, en plus de cela, on occupe un poste haut placé dans l’équipage, on a tendance à ne plus se sentir concerné par des expressions telles que « faire le ménage ». Ce n’est qu’après de départ du dandy que l’esprit du second sortit de sa torpeur.

Tu sais que le capitaine vient de te parler ?
Ah, il était la ?… Bon, tu crois qu’on va aller jusqu’où avant que Machin –euh Flynn, c’est ça son nom ?- n’abandonne ?
Je te dis qu’il est venu te parler et que tu n’as rien entendu, et c’est tout ce que ça te fait comme effet ?!
Ben… il doit encore déprimer depuis le la capitaine de l’équipage des filles qu’on avait recueillies l’a trahi, alors c’est plus amusant de rester ici à regarder Jack percer des trous dans Flynn !


A ce moment, le vent se leva ; annonciateur de tempête pour celui qui regardait le large, et porteur de l’odeur nauséabonde provenant pour Ange, qui tournait le dos à la mer.

Êêêrk ! C’est quoi cette odeur ?
Hum, on dirait… oui, c’est encore une des saletés de ce corniaud à trois têtes, Genheo, Geheheo, enfin un nom comme ça. Avec Un G, un H, un E, et un O a la fin. Le chien de, euh, Raide-Jaune… Redjone,… ou quelque chose dans ce goût la.
Ehgo ? Hgeo ?… Je croyais pourtant avoir ordonné de balancer ce sale clébard par-dessus bord : il se soulage n’ importe où, et il n’y a jamais personne pour nettoyer ça ! Même depuis que –hm- Raidejone est sorti du coma, ça n’a pas changé. Sans parler de la bouffe que consomment ses trois têtes !!
J’ai une idée, tu n’as qu’à aller demander au cuistot d’en faire du ragout pour ce soir. Comme ça, ni vu, ni connu, et on ne parlera plus jamais de cette sale bête !


La figure du sauvage s’éclaira d’un sourire squaliforme. D’un bon pas, il se dirigea vers la cuisine. Il ne l’atteignit jamais : une première vague, avant-garde de la tempête, vint heurter le navire, suivie d’une deuxième, puis d’une dizaine d’autres. Bientôt, le Lady Million de retrouva balloté par des masses d’eau aussi hautes que lui, qui inondaient le pont en le frappant. Le ciel était obstrué par un rideau de nuages noirs, le vent faisait s’envoler les chapeaux, et la mer, si calme il y a quelques instants, faisait un tel bruit que l’on s’entendait à peine !
Dans ces conditions critiques, il faut des chefs courageux. Des meneurs, des hommes qui inspirent confiance et qui, en toute situation, savent comment réagir.

Gyaaaah ! Une tempête ! Viiite, allons nous planquer dans la cale !!
Idiot, si le bateau coule, tu n’as aucune chance de t’en sortir. Tu seras sans aucune aide, en plein dans la route de tous les périls !
M’en fiiiche, je veux aller me cacher !
Au fond de la cale, tu seras aux premières loges si jamais on sombre, triple buse !
Ah ? Bon… euh… vite, je vais me cacher dans le nid de pie alors.
Hé ! Ho ! Mais reste-la !!


Le sauvage se précipita jusqu’aux haubans, puis s’arrêta.

Hum, je ne sais pas si je vais monter finalement. Il y a beaucoup de vent, et la voile claque dans tous les sens.
S’pèce de nul, va ! La…

- Aaargh ! La voile, vite, il faut la replier ! Elle va se déchirer, et ça coûte une fortune ces machins la !!
Je ne vais tout de même pas y aller moi-même ? C’est super dangereux !
Non, bien sûr...

- Vous trois, là, allez me replier la voile ! Et toi aussi, et vous deux !
Et moi, je reste en bas, mouéhéhé !


- Hé, ho, quelqu’un ? Détachez-moi !
Tiens, c’est Flynn.
Quel boulet, ce n’est pas le moment de jouer à recevoir des couteaux, le navire est en danger !

- A l’aide, je suis toujours attaché au mat ! Délivrez-moi !

Poussé par la tempête, le bateau déviait complètement de sa route. Dans la nuit tombante, avec le déluge d’eau qui s’abattait sur eux, les Truands avaient du mal à s’en rendre compte mais poussés par le courant ils étaient en train de parcourir une longe distance qui les éloignait de plus en plus de la direction indiquée par le log pose. Soudain, une haute silhouette émergea de l’ombre. Sous son parapluie gorgé d’eau, Celina la train… allum… petite co… vigie habillée en cuir, cria :

- Hoé, j’aperçois quelque chose ! On dirait une… ruine. Une ruine qui flotte sur l’eau !
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    Une ruine ? Une ruine qui flotte sur l'eau ? Il y a vraiment des vigies pirates complétement blasés sur Grand Line...


    Le château qui vient de percer le mur de pluie qui vous fouette la gueule à certes connu des jours meilleurs, à l'époque probable ou il était encore accroché à un vrai bout de terre, mais de la à le traiter de ruine... Il y a clairement un pas qu'il serait malaisé de franchir devant le maitre des lieux. C'est un de ces castels fortifié typique de North Blue. De hautes tours crénelés griffant le ciel orageux, de puissants murs de pierres capables de braver sans encombre la plus puissante des tempêtes.

    Le tout juché sur une falaise massive semblant un titanesque vaisseau. Et faisant subitement ressembler votre vaisseau à une maquette qu'un enfant aurait posé à coté de l'original.


    Soufflé par des bourrasques de vents des plus agressives la brume apportée par la pluie se dissipe. Et la clarté que vous offrent les éclairs qui ont visiblement décidés de jouer à touchette avec votre bateau vous révèle toute l'étendue du récif qui vient de vous griller la priorité.

    Le vaisseau de pierre est si imposant qu'il vous faut quelques secondes pour l'appréhender dans son ensemble. Et quelques secondes supplémentaires pour baisser les yeux et remarquer l'immense lame de pierre qui jaillit dans les vagues a l'avant de la montagne flottant. Un gigantesque éperon à fleur d'eau vers lesquelles vous filez comme le vent et qui s’apprête à briser votre navire comme un marteau de guerre écraserait une demi coquille de noix.

    Triste conclusion pour votre voyage sur la mer de tous les périls.


    A la barre Alucard est arrivé aux mêmes conclusion que l'équipage et distribue des ordres à tout va pour tenter de sortir votre vaisseau des courants, mais sans grand succès. Et entre les regards angoissés au mur de pierre qui se rapproche et les divers soucis climatiques qui vous mènent la vie dure, vous loupez complétement l'émergence de la bête écailleuse qui vient pointer sa tête à quelques encablures à peine de votre flanc bâbord.

    Heureusement que son pilote est un homme bien urbain. Qui, non content d'agiter une lame tempête pour se faire remarquer tente aussi d’établir le dialogue en beuglant comme un âne dans la tourmente.


    -OHE DU BATEAU ! VIREZ A BÂBORD. IL Y A UNE CRIQUE A L'ABRI SOUS L'ARCHE...

    Enfi... ça c'est ce qu’entendent ceux dont l’ouïe est plus fine que celle du félin et dont les capacités de neutralisation des bruits parasites rendrait jaloux une équipe de Cbistes chevronnés...

    Pour les autres ça ressemble plutôt à ça:


    -.HE D'NABOTS ! ...REZ A ..BOR.. E CRIQ.. A BRI SOUS L'AR...

    Pas très clair... Mais heureusement les signes qu'il vous fait avec sa lampe sont très expressifs. Le classant soit dans la catégories des types qui veulent aider, soit dans celles des naufrageurs.

    Vu la situation Alucard n’hésite pas et barre droit vers la muraille, suivant le poisson pilote.

    Et alors que la perspective de finir écrasé contre une muraille de pierres parait de plus en plus inévitable, une arche de pierre se dessine soudains dans la falaise, ouvrant un accès possible à une zone protégé à l'intérieur du récif flottant...
    Le tumulte d’un océan qui ne répond à aucune des règles conventionnelles de navigation…ouais on commençait à connaître la rengaine  depuis notre arrivée sur Grand Line. On s’était plus au moins acclimaté à ces tempêtes diluviennes, aux typhons et autre joyeusetés des bouleversements climatiques si bien qu’on savait comment procéder lorsqu’un phénomène d’une tel ampleur se dressait sur notre route. Tandis qu’Alucard tentait tant bien que mal de maintenir un semblant de cap, nous fendons les flots et nous enfonçons dans les remous d’une houle déchainé.  Les vagues malmènent une fois de plus l’armature du Lady Million et les réparations de fortunes opérés sur Little Garden. Je sais que le bateau tiendra bon et ne se fendra pas en deux…du moins c’est ce que j’escompte sinon c’est un aller simple pour les abysses. Sur le pont, c’est le capharnaüm habituel, on s’active la couenne sans trop savoir comment réellement se rendre utile, on suit les ordres des quelques quartiers maîtres et on oriente la voile de manière subtile afin d’éviter son déchirement. Un bordel sans nom comme à chaque fois hahaha, le temps que certains comprennent qu’on risque de chavirer, on est déjà dans une sacrée panade si bien qu’on doit placer notre sort dans les mains de Dieu…ouais enfin çà c’est ce que certains diraient, moi je suis plutôt un fervent partisan du destin et du hasard. Au final, notre grande épopée sur la route de tous les périls pouvait tout aussi se poursuivre que prendre fin, ici, dans des circonstances tragiques héhé. Qu’allait-il advenir des truands? C’était comme la pièce que Noriyaki s’amusait à faire glisser entre ses phalanges, une foutue pièce de monnaie illustrant idéalement notre situation actuelle, Ca passe ou sa casse ouais ! C’est ces moments de tension intense où l’on tremble foutrement  dans sa carcasse que l’on devient des pirates à part entière et que des histoires mémorables s’érigent. Qu’on se le dise même les plus sales enflures de ce monde répugnant ont eux aussi leurs bonnes étoiles et bien que je ne saurais trouver les mots pour vous l’expliquer, tous savaient ici que notre heure n’était pas venue et que nous ne nous éteindrions point dans ce déluge torrentiel.

    Brusquement, la vigie aperçoit l’ombre d’une forteresse flottante qui se hisse sur les lames gigantesques, sa taille monumentale lui permet de n’être inquiété par quiconque. La proue du Lady Million fait triste mine face à un navire de cette stature. Je ne suis pas doué en navigation et en courant marin mais pas besoin de sortir de la cuisse de Poséidon pour comprendre que c’est lui et lui seul le responsable de ces vagues gargantuesques. On se retrouve bientôt attiré par l’éperon rocheux sans que l’on puisse se l’expliquer.  Les aléas du destin avaient voulu qu’on croise la route de cette bastille et dieu seul sait ce que çà laissait présager pour la suite des réjouissances. On est tous plus ou moins interloqués par la tournure des évènements mais on garde unanimement notre sang-froid…enfin va c’est plutôt les types qui sont bien burnés, les terribles sirènes, Jenaiz et leurs acolytes, elles, doivent bien faire dans leur froc à l’heure actuelle. Le tonnerre gronde, les éclairs pourpres ponctuent le décor déjà singulièrement inquiétant et bientôt un animal fabuleux surgit des entrailles vrombissantes de l’onde impétueuse. Il ne manquait plus que çà pour noircir le tableau.

    Ordinairement, une bête pareille aurait semé un vent de panique parmi les membres d’équipage de Noriyaki, les plus couards se seraient calfeutrés sur leurs paillasses dans les cales tandis que les irréductibles auraient fait face à la bête. Seulement, la poiscaille n’était qu’un élément de plus qui venait s’ajouter à la pile bien fournie des menaces mortelles auxquelles nous faisions déjà face…puis on était plus à un ou deux trucs loufoques de toute façon. J’ai du mal à observer la bestiole dans la tempête, le bateau tangue et les trombes d’eau ininterrompues sont loin de me faciliter la tâche. La sulfureuse Pussy cat,  en haut du trois mâts nous fait bientôt signe qu’un type bizarre surmonte la créature et agite un drapeau afin qu’on suive son itinéraire.  Je me rue comme tous les gusses à bâbord, histoire de voir la trombine du fou furieux qui brave les intempéries avec son fidèle destrier. Le navire tangue, c’est un bordel sans nom tandis que nos compagnons s’accrochent aux tonneaux et aux rambardes encore assez solides pour ne pas être envoyés de par le fond. « Le pilote » de la poiscaille écailleuse est une sorte de vieux de la vieille, il doit bien tabler dans les 65-70 berges le bougre, il n’a que pour seul équipement des lunettes de visée et un compas. Les choses risquent de tourner au vinaigre, la paroi de la forteresse se rapproche dangereusement si bien qu’il faut prendre une décision cruciale : se risquer à échapper à la bâtisse ou suivre le vieux. Instinctivement Alucard suit le cap du vieux bonze, les vagues viennent ébranler violemment les planches tandis qu’on avale tous notre salive plutôt deux fois qu’une. On aperçoit bientôt une crique abritée sous l’éperon rocheux où l’on pourrait idéalement amarrer le Lady Million et c’est notre chance, parole de sharpentier. Ce fossile n’est pas aussi fourbe qu’il le parait héhé, faut croire qu’il compte nous offrir le gîte et le couvert le vieux bougre. Le destin fait souvent bien les choses n’est-ce pas, nul doute qu’il ne connaît pas notre identité auquel cas il nous aurait laissé crever dans cette mer dénué de tout logique. Alucard à la barre, notre vaisseau s’engage dans la crique isolé. Une crique, une crique ouais c’est vite dit, çà s’apparente davantage à une grotte obscure où un unique ponton vétuste sert de point d’attache pour les navires. Des lanternes sont disposés ça et là sur la paroi métallique afin qu’on regagne les pièces supérieures du moins j’imagine. A peine le temps de larguer les amarres et nous remettre de nos émotions que le vieux briscard s’impatiente sur le ponton.

    « Bon alors, vous vous pointez ou bien ? Ramenez-vous, on a de la bonne bouffe ici-bàs ! »

    Noriyaki en tête, nous descendons du Lady Million et nous nous aventurons sur le dangereux ponton. Il a évoqué la bouffe héhé, le nerf de la motivation de nos matelots qui n’ont rien dans le buffet depuis plusieurs heures désormais, ce serait là une bonne occasion de nous ravitailler quelque peu pour continuer notre périple. Une atmosphère étrange s’empare de moi, un mélange de réjouissance, de méfiance et de scepticisme. Pourtant, ce vieux est des plus hospitaliers mais je sais pas, il y a comme anguille sous roche, pt’et parce que j’ai pas l’habitude de recevoir tant d’égard va savoir hmmmh. J’en profite pour nouer la conversation tandis que le vieux ouvre le pas.

    « Comment tu t’appelles vieillard ? «

    Ouais bon d'accord, j'aurais pu être plus avenant et plus sympathique au regard de son assistance mais vous savez ce qu'on dit, chassez le naturel et il revient au galop.

    « Je me nomme Nestor. J'ai l'immense honneur d’être le majordome de la famille Zander Cohen, les propriétaires de ce vaisseau... »

    « Pourquoi nous avoir sauvés de ce mauvais pas ? »

    « Nous sommes en mer. Et mes maitres sont miséricordieux et ne laissent nul marin mourir noyés aux portes de leur demeure. Et puis... Nous manquions de visages nouveaux pour ce soir. Alors vous serez leurs invités.»

    « Des invités ? »

    « C'est bien cela oui. Des invités de marque au grand bal des Cohen ! Bienvenue messieurs, bienvenue dans le ventre du Vaisseau de Pierre ! »

    Dans quel galère s’étaient t’on encore engagés ? Bordel ! Je n'aime pas tant que ca les discours mielleux du genre et ça me conforte dans mes présomptions hmmmh. Qu'est ce qu'il nous réserve par la suite?


    Dernière édition par Sharp Jones le Mer 26 Mar 2014 - 10:48, édité 1 fois
      Quel homme accueillant que ce Zander !

      Shimeru avait été réveillé il y a 1 demi-heure par Sca, qui savait pertinemment qu'une bonne tarte suffisait à le réveiller alors qu'il était considéré comateux (suite à l'évasion loupée des prisonniers du navire), et briefer en quelques secondes par elle sous des termes quelques peu codés :

      -Ecoute mon gros t'as plus besoin de pioncer depuis quelques jours alors tu vas me faire le plaisir de laisser ce plumard aux nécessiteux et t'occuper de tes patients si tu ne veux pas les rejoindre !

      -...qu'est-ce que tu as dit ?

      BLAM !!

      -C'est bien ce que je croyais ...

      Il s'était levait péniblement mais sûrement (pas le choix) et avait rejoins le pont supérieur pour se remettre à jour dans le contexte. A l'instant même il voyait les meneurs du navires descendre de celui-ci afin de rejoindre un ponton, sans attendre il retourna dans sa cabine, prit son sac de sortie toujours prêt, rempli d'un peu de victuailles, d'ustensiles de soins urgents et de matériel de prélèvements florale. Il atteignit le ponton en courant et en essayant de se faire discret...hum. Bref le cyborg suivit la troupe qui s'engouffra dans une porte joliment décoré du quai, attention la tête...voilà, un linteau en moins, Den fut très gêné d'avoir "un peu gratté la peinture" et présenta ses plus plates excuses au vieil homme prénommé Zander. Stupéfiant ! Ce-dernier garda le sourire et s'excusa de n'avoir pas élevé la porte ! Quelle hospitalité ! A partir de là la conserve trouva cet accueil trop ... en fait il le trouva génial et se sentit comme un poisson dans l'eau ! Quel endroit merveilleux, sécurisant que celui-ci ! Mais il sentit ses compagnons d'équipages quelques peu ... coincés. Quand ils se remirent à marcher il s'adressa à Sharp tout bas :

      -Tu devrais sourire un peu ...

      ...

      Ils traversèrent des couloirs richement ornés, illuminés, et plutôt longs. On ne sentait pas que la tempête faisait rage dehors mais parfois les lampes se mettaient à clignoter bizarrement en grésillant. Le grand métallique ne pouvait cependant s'empêcher de penser que ça manquait de plantes ici, ça rendrait sûrement l'endroit plus joyeux et insonoriserait un grain. On entendez des petits bruits de galop à l'étage au-dessus...à moins que ce ne soit dans les murs ...

      *Calcul du nombre de pattes provoquant ces sons ... 8 ...*

      TOC ... ZIM !!

      *4*

      Il y en une qui est peut être fatiguée ? La marche continua dans un silence relatif.
        Les Truands, menés par Zander Cohen et son majordome, les suivent comme des petits toutous dans leur humble demeure de pierre. Il est vrai que ça a de la gueule, la pierre. Il n'y a aucune question à se poser au sujet de leur hospitalité, pense Satoshi, car en effet, douter d'hôtes les ayant sorti d'une tempête, c'est mal. Pas poli. Mais... On pourrait se poser des questions comme : "Comment un navire peut il être aussi gros et fait de pierre" ou encore "Pourquoi le Cohen qu'ils suivent semble avoir le visage d'un chien écrasé par un obèse puis frapper à coup de batte de base ball et enfin décoré de coquillage ?" Mais sa laideur est caché à merveille par ses vêtements classes et un cigare d'East Blue, les meilleurs, parait il. Pour obtenir un navire comme cela, ces personnes doivent être riches. Et qui dit riches dit bien reçus.

        Tournant sa tête vers Sharp qui marmonait dans ses os depuis qu'ils étaient descendus du navire, il pointe ses deux doigts vers ses propres yeux puis vers les orbites vides du magicien d'os, en signe de "Attention, pas de conneries", puis il continue de marcher, l'air sérieux, observant chaque recoins de ce couloir semblant sans fin. Enfin... Sans fin, non, car bientôt, ils montent des marches. Longtemps. Très longtemps. Assez pour ne plus savoir si oui ou non ils auraient du descendre de leur beau navire, avec ses quelques petits marches pour atteindre un lit douillet, ou un aquarium magnifique, ou même une salle de jeu. Oui. Un millier de marche pour atteindre l'inconnu, c'est un poil trop pour avoir été sauvé d'une tempête qui ne les auraient peut être pas tué.

        Les escaliers finissent par se finir, le groupe tombe sur une porte de deux bons Shimeru de haut, magnifiquement ornée de Diamant, d'or et tout matériaux qui se respectent lorsque l'on veut offrir un bijoux à une femme. Noriyaki se retourne vers ses hommes, les yeux jaunâtre, en S avec une barre les traversant, il est dans un état dont personne ne peut le sortir, un état que certains n'avaient jamais vu auparavant. Mais il existe bien. Le moment où l'avarice atteint le point de non retour, le moment où l'avarice est à la frontière de la folie. Le moment où un filet de bave tombe de sa bouche.

        « On va rester là pour l'éternité ! »

        « Si vous le souhaitez, mon sir. Néanmoins, laissez moi vous présenter...

        Zander pousse la porte de toutes ses forces. Un grondement résonne dans toute la forteresse, la faisant presque trembler. Et devant nous... Une immense table couverte de nourriture, avec déjà à table d'autres gens. Derrière lui, Nestor finit sa phrase.

        ...Le banquet de nos hôtes ! »


        Puis on entendit.

        « Woaaaaa ! »

        « Houuaah !! »

        « Mangeeeeeeeeeeeeeeeeeer. »


        Les trois quarts des truands étaient déjà partis s'asseoir sans attendre la fin de la phrase de Nestor, des pirates, pas des nobles qui ont pour habitude qu'on leur dise quand ils peuvent s'asseoir, quand ils peuvent manger, et où ils le peuvent. Assis à côté du bout de table, l'un de ceux étant déjà présent à leur arrivé semble dire quelque chose à tous les Truands, c'est un pirate, certes, mais un pirate dont la prime reste respectable. Henriot. Ma...ka. Henriot. Juste Henriot. Carré, mate, roux. Comment un pirate originaire de Grand Line, la mer où jamais le soleil n'est découvert plus de six heures, peut être mate ? Et comment un homme à crète rousse peut être Capitaine ? Capitaine Pirate dont la primé s'élève à dix neuf millions de berrys, qui plus est. Cela aurait pu être plus mais cet homme semble prendre plus de plaisir à chasser ses semblables qu'à piller des villes. Il est malin, ça rapporte plus. Lui aussi est riche. Tous sont riches à cette table. Mais à ce moment là, ni les Truands ni les pirates de Henriot n'ont fait le lien entre leur argent et le pourquoi sont ils conviés.
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        Vu de l’intérieur, la ruine flottante (non ? bon, bon, d'accord...) l’immense navire était impressionnant ! Alignés sur les murs de pierres gris sombre longeant l’immense escalier, on retrouvait les inévitables tableaux de style baroque, caractéristique de toute veille demeure qui se respecte, et dont un hypothétique guide touristique aurait fait l’éloge de leur célébrité, ainsi que du talent et de la renommée de leur auteur, dont en réalité personne n’a jamais entendu parler. Il y avait aussi, à intervalles réguliers, des lampes qui, tout en éclairant faiblement le passage, conféraient un aspect terne et rustique de l’immense bâtisse.

        Ça doit facilement prendre l’humidité une maison pareille !
        Mh, sans doute. Mais il y a plus important : ce type par exemple, il a vraiment une tête bizarre.
        Le valet ? Il est un peu vieux, mais…
        Mais non, crétin ! L’autre, avec le monocle !
        Ah bon ? Oh, oui, il a peut-être une espèce de varicelle, ou un truc comme ça… ?
        Une varicelle ?! Ce serait le minimum ! C’est vrai que c’est classique, dans les grandes demeures, d’avoir une erreur de la nature en guise portier. Sauf qu’en général, on les prend bossus plutôt que défigurés, et c’est du valet qu’il s’agit, pas du propriétaire !
        Eh bien je ne suis pas rassuré : imagines que ce soit le fait de rester dans ce drôle de bât… euh de "châ-ba-teau" ? …qui donne une sale tête ?
        Moi, ce qui m’inquiète, c’est la possibilité que note horrible hôte vienne piller le navire en notre absence !


        Le second se retourna, et désigna quelques uns de ses camarades avec le sourire cruel de celui qui a pour rôle de désigner les "volontaires", et qui aime ça.

        - Vous ! Vous allez surveiller le bateau ! Et puis toi aussi, Flynn ! ça t’apprendra à rester à faire l’idiot attaché au mât alors que tout le monde travaille !

        Comment ça, ça fait parano et presque insultant envers ceux qui nous accueillent ?

        - Bon, le surveiller, et, euh… vérifier que la tempête n’a rien abimé, voilà !

        Ainsi, quatre hommes resteraient à bord tandis que le reste de l’équipage, partagé entre la crainte, la curiosité, et le dégout pour le dénommé Zander, partait à la suite du vieillard à la lampe, dans l’interminable escalier.

        ***

        La salle dans laquelle les Truands venaient de pénétrer était immense, et surchargée de décors. Apparemment, les Cohen étaient riche. Tandis que le sol était parsemé de tapis, les murs étaient recouverts de teintures aux couleurs rouges et vertes, ainsi que de peintures représentant les illustres ancêtres de la famille Cohen. De grands lustres suspendus aux plafonds éclairaient une table aux proportions impressionnantes, croulant sous la nourriture. Le seul problème, c’est qu’elle était déjà occupée.

        …Problème seulement pour les membres les plus sages de l’équipage, car les autres se précipitèrent sur les différents mets sans attendre d’invitation. Après tout, si on les avait amenés jusqu’ici, ce n’était surement pas pour leur demander de regarder leurs hôtes manger !

        ***

        Originaire de l’aride île de Wiskey Peak, Malchance Henriot (c’est lui, la) :
        Spoiler:
        était affalé sur un fauteuil, en bord de table, à regarder ses hommes manger tout en arrachant à belles dents des morceaux de chair d’une carcasse de volaille. Depuis des mois qu’ils erraient, faute d’avoir emporté un log pose, à l’entrée de Grand Line, c’était pour eux la première occasion depuis une éternité de se détendre et de profiter d’une cuisine de haut niveau.

        Le sourire qu’affichait l’homme à la coupe de mohawk s’effaça pour se transformer en grimace lorsqu’une foule de vauriens, épuisés, affamés, et trempés par la tempête, firent irruption dans la salle à manger et se mirent à se bâfrer sans retenue. Bien sûr, les nouveaux venus n’avaient rien à envier en matière de manque d’allure à ceux d’Henriot, mais tout de même ! Et leur arrivée soulevait des questions, telles que : pourquoi Zander invitait-t-il d’autres pirates qu’eux ? Le punk-tatoué avait vaguement imaginé qu’ils avaient du leur sauvetage à sa réputation de bandit, et à l’éventuel travail bien rémunéré que le maitre du navire-château pourrait leur proposer, mais il n’en était apparemment rien. Et puis, qui étaient-ils, ces bouseux ?

        Soudain, la calculatrice imaginaire qui logeait dans la tête d’Henriot se mît en branle : ici, Norriyaki le Talon d’or : 110 millions de berrys ; et plus loin, Alucard avec sa grosse balafre sur la joue : 108 millions, et encore plus loin,… au total, il y en avait pour plus de 300 millions de berries !!! Un chasseur de pirates dans l’âme tel que Malchance n’allait pas laisser passer une pareille occasion, et confiant en ses capacités, il trouverait bien un moyen de les capturer ! Le tout était d’abord de savoir ce que Cohen voulait d’eux, et d’attendre le bon moment…
        Pour l’instant, la courtoisie exigeait qu’il aille saluer le maître de maison ainsi que les nouveaux venus.

        ***

        Certains des Truands, peu choqués par la présence d’autres invités, les ignoraient royalement ou ne les avaient même pas remarqués. D’autres sympathisaient déjà, se demandant mutuellement leur origine. D’autres encore, cherchaient déjà les ennuis.
        Arrivé dans la salle à manger, et après s’être rapidement extasié sur les décors, Ange avait rejoint ses camarades à la table et, sans même s’asseoir, avait commencé à se servir à pleine mains dans les plats. Sauvage ? Oui, justement !

        Hum-hum ! Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tous les types de l’équipage qui veulent se la jouer un peu, et qui préfèrent rester debout à écouter leur ventre gargouiller pour paraitre intelligents et bien élevés devant le gars à la peau d’adolescent en pleine crise, avec son monocle, sont restés à l’écart et ne mangent pas.
        Et…c’est leur problème, non ? Moi j’ai faim, et c’est bon.
        Tout à fait d’accord, mais ça ne fait pas sérieux, pour un second… et c’est peut-être l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce Zand-machin Couenne. Tu sais, il à l’air d’être le genre de type à aimer raconter sa vie et ses mérites.
        Bah, je suis sûr que ça ne sera pas intéressant, alors je préfère rester à manger. Ce type est juste un généreux bonhomme qui aide toute le monde qui lui passe sous la main, et 'pis voilà !
        Tu y vas.
        Heiiin ? Mais j’ai pas envie !!!
        Même Satoshi est resté debout ! Tu peux toujours emporter des provisions si tu veux, mais vas-y ! Tu n'aimerais pas te retrouver la tête toute gonflée et déformer comme ce type parce que tu n'as pas entendu la mise en garde à propos de la "maladie du châ-ba-teau des Couhettes'n" ?!!
        Bon, bon…


        A contrecœur, Ange prît dans ses bras un plateau de crudités encore intact, y ajouta en vrac le contenu de plusieurs autres plats, et alla rejoindre des types "sérieux" de l’équipage, tout en grignotant.
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          La salle de banquet est à l'image de la forteresse. Une immense cathédrale de pierre dans laquelle votre bateau pourrait rentrer à l'aise. Des lustres assez gros pour écraser cinq personnes en tombant. Et des tables recouvertes d'assez de nourritures pour nourrir la centaine de convives qui doivent être les marins des autres bateaux croisés sur les quais...

          Pendant que les marins se dispersent Zander vous indique du doigt la table d'honneur, celle ou siège les deux capitaines pirates au milieu d'une véritable ribambelle de monstres de foires tous plus hideux les uns que les autres...

          -Chers Truands. Bienvenue dans mon humble demeure ! Permettez moi vous présenter ma famille pendant que vous passez à table...(a voix basse) et ne tremblez pas je vous prie, notre affection n'est certes pas des plus esthétiques, mais elle n'est pas contagieuse.

          Et pendant que des serviteurs installent des chaises pour vous et un banc pour Shimeru. Zander fait l'inventaire de la bande d'horreur...

          -Voici ma très chère mère. Griselda Cohen... (a voix basse) Ne vous offusquez pas qu'elle ne vous salue pas, la pauvre est complétement gâteuse

          Griselda:

          -Mon frère, Klaus Cohen, le pilote de notre grand vaisseau...

          Klaus:

          -Et voici mes enfants, mes deux fils, Charles-André et Paul-Eudes...(a voix basse) Ma fille nous rejoindra plus tard. En apprenant votre arrivée elle est immédiatement partie se refaire une beauté...

          Charles-André et Paul-Eudes:

          -Et enfin, un autre de nos invités de ce soir, comme vous pris dans cette terrible tempête. Le capitaine Henriot que vous connaissez surement aussi bien que nous vous connaissons. Satochi Noriyaki, pirate primé à 110 Millions de berrys...

          Henriot:

          Zander rejoint la table a la place centrale et y attrape une chope presque aussi grande qu'un tonneau qu'il lève haut dans sa main, réclamant un silence qu'il obtient presque aussitôt...

          Portons un toast ! Aux amis d'un soir et à cette tempête qui mugit impuissante au dehors de nos murs et qui nous a malgré tout réunis ici pour festoyer. Buvez, mangez ! Pour nous autres pauvres marins, la vie est trop dure pour ne pas profiter de chaque instant de répit qu'elle nous offre! BUVONS ! (Il vide son verre d'un trait puis s'adresse aux domestiques) Allons de l'entrain, qu'on mette de nouveaux tonneaux en perce et que les tables croulent sous la nourriture, c'est soir de fête chez les Cohen !

          J’fumais un joint, posé tranquillement sur l’avant du pont, quand cet abruti de vigie beugla en notre direction, assurant avoir aperçut dans la lunette de sa longue-vue un ciel noirci par les cumulonimbus. La pause allait donc prendre fin. Jack, Scotch et moi-même ne voulions en aucun cas être dérangé. Nous ne nous séparions jamais, ou presque, jugeant les autres pirates trop immatures pour pouvoir sympathiser. En faite, nous regrettions pas mal le Lady Million, et sa joie habituelle qu’elle offrait. Les Truands étaient un équipage de folie, qu’on ne rencontre qu’une seule fois. Et nous redire qu’ils nous avaient tout bonnement oubliés suffisait à nous mettre la boule à la gorge…

          Alors en effet, la tempête arriva, nous nous réfugiâmes dans les chambres, se roulant un autre joint, comme nous n’avions trouvé rien de mieux à faire. Nous entendions les autres s’activer à baisser les voiles et les quartiers-maîtres crier des ordres qui pour la plupart se perdaient dans le vent et le bruit de la pluie tombant violemment sur le pont. Les vagues frappaient la coque, faisant tanguer le navire et menaçant à tout moment de fracasser le bois. Un mousse rentra dans la pièce où nous nous étions réfugiés, pour n’avoir à recevoir d’ordre de la part d’un supérieur. Le jeune adolescent était terrorisé, c’était la première fois qu’il assistait à une tempête pareille, et des larmes s’étaient dessinées sur son pâle visage. Paralysé, le garçon restait figé devant la porte, pensant avoir fait une énorme bourde en entrant dans cette pièce plutôt qu’une autre. Je soupirai, puis lui dit calmement qu’il n’avait aucune raison d’avoir peur. De toute façon, tout le monde s’en sortirai indemne à condition de ne pas faire de connerie.

          Un homme à la mer !!

          Et merde, voilà que pour le réconfort, c’est foutu… Le garçon sauta sous une couette et se servis d’un oreiller pour avoir un semblant de calme. Je sortis finalement porter secours à ceux qui avaient du mal. Pour tout dire, j’avais perdu mon pouvoir et j’allai tout faire pour que mes nouveaux nakamas me considèrent toujours comme une personne extrêmement forte. Tout le monde le savait, je pouvais à présent nager, mais il me fallait de la pratique pour pouvoir plonger puis sortir le malheureux de sa noyade. Le temps passait et le pirate commençait à fatiguer. De plus, à chaque seconde qui passait, la houle emportait l’homme un peu plus loin. Je saisi une corde, fit un nœud coulant, puis m’apprêtai à la lui lancer quand soudain…

          Un monstre gigantesque sortit de l’eau, sa tête emportant le jeune pirate avec lui. Sur la chose, un homme était assis. Il semblait être le maître de la situation, et je ne sais comment, semblait savoir monter la bête. Il nous fit signe de le suivre dans la pénombre. Ce que nous n’avions pas vu et qui dominait le paysage depuis un bon bout de temps, c’était ce manoir flottant vers quoi se dirigeaient l’homme et la bête, et le pirate qui s’y était retrouvé par hasard. Le courant nous y menait, il fallait juste tenir la barre, de quoi se rassurer un minimum quand au contrôle du navire.

          Nous accostâmes sans réel soucis, laissant tout de même notre bateau dans la tempête, et rejoignant la « terre ferme ». D’autres navires étaient là, nous n’allions pas être les seuls dans la prochaine aventure. Et je ne saurais dire si c’était ma vue qui me faisait défaut, ou alors la pluie qui me la brouillait, mais je cru apercevoir le Lady Million. Cela voulait-il dire que j’allai revoir Satoshi ? Il était pourtant passé sur la première voie de Grand Line. C’était de plus en plus étrange.

          La personne qui avait monté le monstre se présenta. C’était le valet de la famille Cohen. Nous mettant en garde quand au physique des hôtes, il nous dit que nous allions assister à un banquet. Nous étions donc les invités des Cohen. Seulement, notre capitaine voyait tout cela d’un très mauvais œil. Il déclara que nous n’iront pas à ce banquet.

          Remettez les voiles, nous partons, nous avons une troisième île à découvrir !

          Nestor, le majordome nous pria de patienter quelques secondes. Il sortit un Den Den Mushi et annonça la nouvelle à son interlocuteur.

          « Gardez au moins ceux qui ont des primes, les autres ne m’intéressent pas. »

          Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche. J’avais été le seul à avoir une ouïe assez fine pour entendre ce message. Je fis signe à Jack que quelque chose se tramait dans notre dos. Je pris alors les devants, coupant la parole à Nestor.

          Cap’tain, repartez si bon vous semble, car je pense que nous allons perdre du monde dans cette aventure. Alors allez-y, mais moi, je reste, je vous quitte alors ici, prenez soin de vous, mais Jack, Scotch et moi, allons entrer dans ce Manoir, et j’compte bien m’en sortir indemne.

          Il n’y a pas à vous inquiéter monsi-

          Très bien, mais ne reviens pas, je t’ai fait confiance, mais si tu veux nous quitter, je ne te retiendrais pas, je ne veux pas de loque qui ne pense qu’à son shit dans mon équipage.

          Si vous souhaitez me provoquer, c’est raté.

          J’m’allumai un p’tit bédot, puis le majordome m’amena à une grande salle pleine à craquer de pirate, tandis que mes anciens nakamas repartaient, déçus non pas par mon comportement, car je comptais peu à leurs yeux, mais déçus de ne pas avoir pu assister à un banquet. Ce majordome savait pertinemment que j’étais le seul primé de mon équipage, sinon, il les aurait retenus.

          Une voix s’éleva. Akaido Blood was in da place.

          Spoiler:


          Dernière édition par Akaido Blood le Mar 18 Sep 2012 - 15:18, édité 1 fois
            Conduit dans la salle de banquet par Nestor, nous fîmes la connaissance du châtelain et de sa famille innommable mais éminemment chaleureuse, fallait bien le dire.  Zander Cohen et toute sa tripotée de défigurés et de lépreux à bubons purulents nous servaient de chandelles. Si ce n’était pas merveilleux, ils étaient tous aussi laids les uns que les autres quoique le Paul Eudes avait peut être la palme dans le domaine. Les plus morfales se jetèrent comme des bêtes sur toute la bouffe dressé sur la table en merisier, ils boulottaient et se blindaient le bide encore et encore jusqu'à ce qu’ils ne sentent plus leurs panses. Le personnel de Cohen était mis à contribution, ca y’avait aucun doute à ce sujet, les donzelles et autres serveurs remplissaient les coupes des forbans dans une bonne ambiance générale. Çà s’esclaffe, çà jacte et bien entendu les plus couards ne peuvent pas s’empêcher de raconter toute sorte d’histoire rocambolesques histoire de se mettre en valeur auprès des camarades. Pour ma part, j’observe le décor et apprécie  toutes ses dorures et ses tissus de bonne facture, il y aurait moyen d'en tirer un bon prix sur le marché. Les Cohen ont du goût, c’est indéniable, ils pourraient même transformer leur forteresse en véritable galerie d’art si l’envie leur en prenait.  J’aime quand ca suinte l’oseille, qu’on m’en fout plein la gueule, çà me captive et çà suscite en moi un intérêt profond. Histoire de faire bonne figure, je m’assois à la table et surtout je fais en sorte de prendre mes aises, talons sur la table, j’arrache une cuisse de poulet que je mâche bouche ouverte. L’ambiance un peu ténébreuse me va à ravir, en tant que squelette ambulant, j’y ai foutrement ma place sans que j’ai besoin de me déguiser, c’est un comble. Zander Cohen fait bientôt venir des soi disant artistes pour égayer les convives. Des accoutrements hauts en couleurs reprenant la forme d’un damier mais aussi des grelots, des clochettes, tout l’attirail pour amuser la galerie en somme. Le musicien en chef du patriarche est bientôt convié pour nous distiller de précieuses mélodies dans nos oreilles fatiguées.

            « Silas ! Silas, où es-tu mon bon ?! Viens donc te joindre à la fête et faire partager tes chants ! «

            Un type en veston à carreaux bleu et blanc se pointe bientôt, une énorme poche pleine de pue recouvre tout le côté droit de son visage. Il bave abondamment et ses chicots noirs me fait penser que son haleine buccale se rapproche davantage de celle de Ange et de ses dents en pointes plutôt que celle du captain. Il se traîne comme une loque et dégaine bientôt son violon et son archet. Le silence se fait et le virtuose joue bientôt son sonnet gracieux. Fallait pas se leurrer, 90% des pirates ici bas n’avaient pas la présence d’esprit nécessaire pour apprécier à sa juste valeur une telle mélodie. Bon je n’étais pas expert en la matière non plus mais je doute que ces enfoirés avaient la moindre idée de ce que ce Silas jouait pour notre plus grand plaisir. Ouais, je sais aussi avoir un brin d’émotion aussi bizarre cela puisse t’il paraître, je ne suis pas que cette enflure avare au nez crochu qui guette le moindre berry, je laissais ce rôle à Noriyaki, il lui sied si bien héhé. La fiesta bat son plein, les domestiques font allumer toutes les bougies sur les lustres monumentaux si bien que j’en viens presque à oublier la froideur de la roche noire sinistre qui nous entoure. Zander sait y faire pour recevoir et il lésine pas sur le bon pinard mais il y a un truc qui me dérange…la présence de l’autre Roquemoute tatoué là, comment s’appelle cette mocheté capillaire déjà ?

            «T'as vu, c’est Henriot, le capitaine des pirates de la côté. Primé à 19 millions de berry’s ! »

            Les pirates de la côte…quel nom ridicule pour un équipage pirate qui se respecte. C’quoi leur pavillon, un crane qui surf sur une vague ? N’importe quoi, franchement, la nouvelle génération de flibustiers me fait penser que l’âge de la piraterie n’a pas que des beaux jours devant elle. Puis faut sacrément être attardé pour accepter de devenir nakama d’un olibrius comme ce Henriot… ou alors n’avoir plus rien à perdre en fait. Sa gueule sympathique et son sourire conciliant qu’il sert à toutes les sauces me conforte dans l’idée qu’il n’a pas sa place à ce banquet et mon tempérament de titileur ne peut pas m’empêcher d’envoyer quelques pics sur un mec dont la tête ne vaut que la moitié de ma prime. Orgueil oblige.

            « Hey, Henriot, c’bien ca ? Ouais toi là-bas avec le tatouage sur le coin de la gueule avec ton manteau à col. «

            Le Henriot en question continue de parler avec ses nakamas, l’air de rien, comme si mon intervention «  futile «  lui passait au dessus de la tête. Je m’aperçois bien assez tôt que ma remarque n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, le langage du corps vous savez, il ne peut pas mentir lui...

            « Ouais toi, la petite frappe à 19 millions de berrys ! Çà te fait quoi d’être entouré par des types dont la prime, double, triple ou même quintuple ta tête ? Çà va tu le vis bien, tu fais pas trop d’huile, j’espère ? Hahaha.  Comment une daube comme toi a réussi à parvenir aussi loin sur la route de tous les périls, avec qui t'es du donc acoquiné ? «

            A la place de Henriot, j’aurais rétorqué bien entendu mais j’aurais pensé que mon interlocuteur était déjà foutrement saoul pour me balancer aussi crument de tels propos. Faut être sacrément confiant en ses capacités pour défier de la sorte un capitaine pirate...

            Cette intimidation avait un objectif précis, j’attendais surtout de voir la réaction du chef de famille. Allait t’il calmer le jeu ou me laisser envenimer encore davantage la situation. Je sens le regard de Noriyaki se poser sur moi, le regard lourd du type prêt à m’asséner une correction cuisante mais hey, je ne pouvais pas décemment laisser un moucheron comme lui rester à la table de banquet, de nous autres truands. Question d’amour propre encore une fois héhé. Puis bon, si çà tourne mal, les geôles du Lady Million ont encore quelques précieuses suites «  luxueuses «  pour ce sans sourcil héhé


            Dernière édition par Sharp Jones le Mer 26 Mar 2014 - 11:03, édité 1 fois
              C'est un peu le fouillit. Une bonne cinquantaine d'olibrius sont présent autour de cette table garnie de nourriture très alléchante. Deux équipages d'une même voie. Un qui chasse les pirates, l'autre qui n'en a qu'après l'autre. L'autre est plus fort. Ceux qui chassent les pirates veulent les chasser ? Qui se fait chasser ? Cela va surement se terminer en lancer d'assiette, coups de fourchettes et décortique-oeil à coup de cuillère. Pour le moment, tout va pour le mieux. Ca papotte. Ca papotte sans trop lever d'un ton. Ca chante pour certains, même. Pour d'autres, c'est un peu plus compliquer. Ego surdimentionné oblige, ça se la pète. Parfois ça se la pète sur des sujets où il ne faut pas. Des sujets sensibles qui risquent d'emmener tout ce beau petit monde à faire une petite gue-guerre inutile alors qu'ils ont été convié, gratuitement. Un toit et de la nourriture gratuite implique le respect. ( Et aussi la méfiance, mais bon, vu que c'est gratuit, il s'en fiche, le Satoshi ).
              Pour couronner le tout, il y a aussi cette petite famille d'abominations. On les voit arriver, on se dit : Oh mais... Presque la même réaction que Pludbus, sauf que là, la plupart des pirates vomissent, alors qu'avec Pludbus, c'est d'un air fasciné que l'on entame une conversation, voire même un combat. Heureusement, lorsque l'on aperçoit la mère, on finit par se dire qu'ils ont eu de la chance.

              Franchement.

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              Il faut avouer que ce n'est pas tous les jours que l'on croise ce genre de personne - et heureusement d'ailleurs - mais tout est prévu. Le taux d'alcoolémie assez élevé pour la quasi-totalité du public, ces visages diformes passent presque inaperçu, voire même pour des banalités. Enfin. Tandis que Satoshi s'apprête enfin à s'asseoir en bout de table, il jète un regard noir à Jones. Charpentier qui comprit tout de suite le message qui sous entendait arrête de l'emmerder sinon on ne pourra pas le capturer sans avoir la nécéssité de tous les affronter. Mais il n'a pas compris. Il a plutôt compris : On est à table alors fait preuve de bonnes manières. Hm. Ces Truands ne sont pas arrivés à un stade où la transmission télépatique marche parfaitement... Cela viendra avec le temps, et surtout l'argent.

              Henriot se lève. Les portes se rouvrent.Trois nouveaux venus font leur apparition. Des nouveaux connus. Henriot, toujours levé, s'amuse, il se retourne. Attend. Lève les yeux au ciel et se retourne encore.

              « Oh p'tain ! J'suis dans l'même sens ! »

              Et il danse. Envoyant alors une vague de rire à la table, laissant inaperçu l'entrée des trois gus. Mais pas pour tous. Satoshi l'a reconnu, lui, ce sont ses hommes. Ses hommes disparus lors du passage de Reverse Mountain. Un hasard ? Peut être. Les portes se referment. Satoshi se lève et s'avance vers le... le... C'était le Tortionnaire, auparavant. Et il est toujours aussi flippant. Et il a toujours autant les cheveux roux, et... et il sera un moyen de pression très utile pour empêcher les prisonniers de s'enfuir.

              Tendant sa main vers Blood, le Capitaine dit, avec assurance.

              « J'ose espérer que cela est un retour parmi nous. »
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              Après avoir trinqué aux Cohen, des groupes de discussion s'étaient formés un peu partout, et les membres des deux équipages pirates, commençaient à sympathiser… ou à lancer des querelles. Après avoir largement pris part à la fête en dévorant comme quatre, participé à quelques chansons avec ses camarades un peu éméchés, et participé à quelques discussions en glissant un "ça c’est vrai" et un "tout à fait d’accord" de temps en temps pour faire bonne figure, il était reparti à la pêche aux informations. La bonne chère aidant, il avait maintenant une confiance totale envers ses hôtes, mais cela ne l’empêchait pas de vouloir en savoir plus à propos de l’étrange euuuh… rougeole en phase critique qui leur donnait… hum… une drôle de tête. Et tant qu’à faire, s’il pouvait découvrir l’existence d’un coffre fort ou d’une salle au trésor à l’intérieur du navire-forteresse qu’il pourrait aller visiter en pleine nuit, ça ne serait pas de refus !

              Après avoir fait le tour de la grande table, le cambrioleur, un verre encore plein à la main pour se donner une contenance, était maintenant en pleine discussion avec un pirate qu’il ne connaissait pas, et l’un des gars de la famille Co…Cou…Couhen, dont il avait oublié le prénom.
              Le sauvage, qui n’y connaissait rien en avis de recherches, et qui n’avait pas lu le "Registre du top 500 des criminels de moyen et bas niveau pour chasseurs de primes", avait ainsi appris que les "Pilleurs de la côte", et leur capitaine Henriot, étaient originaires de Wiskey Peak, l’île ou les Truands avaient fait une escale mémorable il n’y avait pas si longtemps.
              Lorsqu’il jugea avoir échangé suffisamment de banalités avec ses deux interlocuteurs, Ange se décida à poser l’une des deux questions qui lui brûlaient les lèvres :

              Écoute moi bien, l’ahuri : tu dois savoir si l’équipage et toi pouvez rester la nuit sur le bateau sans risquer de vous réveiller avec la tête doublée de volume et les joues qui descendent jusqu’au bas du cou.
              Hein ?! Mais ils ne nous auraient tout de même pas invités ici si on courrait un risque, gentils comme ils sont ! Et pourquoi, d’ailleurs ?
              Tais-toi, andouille ! Ensuite, tu vas essayer de grappiller quelques informations, mais sans avoir l’air d’y accorder trop d’importance, à propos d’éventuels objets de valeur présents sur le bateau.
              Tu sais, c’est pas facile d’inventer un mensonge après un bon repas, quand on a le ventre plein à craquer…
              Je ne veux pas le savoir : au boulot, feignasse !


              Sur le ton de la conversation, comme s’il ne cherchait qu’à relancer la discussion, le sauvage demanda :

              - Ah, au fait, votre valet nous a parlé d’une espèce de –euh- malédiction, quand nous sommes arrivés ici… Il s’agit de quoi, exactement ?… Hum, et… est-ce que c’est…contagieux ?


              ***

              Sur le Lady million, Gaspari l’escrimeur, Akiharu-Baptiste, Murat et Flynn, toujours attaché au mat, montaient la garde. Après avoir sommairement inspecté la coque pour s’assurer de son état, vérifié l’encordage des canons, et déplié la voile pour la faire sécher, ils se retrouvaient tous les quatre à s’ennuyer sur le pont. Tout compte fait, ils commençaient à regretter de ne pas avoir accompagné le reste de l’équipage, d’autant qu’ils n’avaient entendu aucun cri déchirant indiquant qu’il leur était arrivé quoi que ce soit. Pour passer le temps, ils jouaient aux cartes.

              - Haha, j’ai encore gagné !
              - Bon, à toi de jouer, Flynn.
              - Hé ! Mais détachez-moi, au moins, que je puisse tenir mes cartes !
              - Flynn passe ! A ton tour, Aki’!
              -Vous n’allez quand même pas me laisser comme ça toute la soirée ?! Ce n’est plus drôle, la ! Détachez-moi, que je puisse jouer. Ça commence à me faire mal !

              - Dites, et si on continuait le jeu qu’ils faisaient tout à l’heure ? Vous savez, celui avec Flynn attaché au mât, et les couteaux à lancer… ?

              ***

              Les trois hommes (Le Cohen, le pirate, et Ange) furent coupés dans leur discussion par l’intervention du maître de maison et par le début de la prestation du musicien de la famille.

              Au milieu des chants du violon, des rires, des bruits de couverts, la vois de Sharp-le-zombi s’éleva, invectivant le capitaine à la crête Mohawk. Celui-ci regarda l’homme au masque de squelette avec un air mi-amusé, mi-dédaigneux, puis se remit à boire. L’autre insistant, il répliqua :

              - Hé, tête de squelette ! T'es sur qu'avec ta tronche t'es bien place pour me donner des leçons ?! Tu es un Cohen, toi aussi ? Zander aurait-il oublié de te présenter ?

              Les membres de l’équipage, ou en tout cas ceux encore en assez bonne forme pour avoir entendu l’échange, éclatèrent d’un rire gras ; pour eux, l’affaire était close, mais pas un n’ignorait que si l’autre faisait l’erreur d’insister, le capitaine lui flanquerait une rouste ! Malachance Henriot, cependant, avait déjà oublié l’incident. Euphorique, un peu étourdi par son énième verre, il poussa un "heeehaa !" retentissant, et se lança avec quelques uns de ses camarades dans une danse, accompagnés par le violon.

              Toujours à leur place, Ange et le pirate Wiskey Peakien se dévisagèrent, comme s’ils se rendaient compte pour la première fois depuis le début de la soirée qu’ils ne faisaient pas partie du même camp. Le bon sens d’Ange l’empêcha de justesse de commettre la gaffe de raconter à ses deux interlocuteurs les exactions de son équipage sur Piskey Peak. L’autre pirate, moins diplomate, ne se priva pas de lui faire remarquer des les "Truands", pour un équipage de pirates, ça ne faisait pas très inspiré et carrément répétitif. Au milieu des deux hommes entre lesquels le ton montait, le Cohen paraissait gêné. Puisqu’on l’attaquait directement, le sauvage riposta : les Truands, il y avait peut-être plus original comme nom d’équipage, mais eux au moins n’avaient pas tenté de naviguer sur la route de tous les péris sans log pose ! L’autre répliqua que la coiffure d’Ange lui donnait un air de plante en pot !
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                -Hips, oui fairpatement, de plante en pot ! Et en plus une plante hips... trés trééés mooche ! Hiideuuse ! Et tu sais ce qu'on leur fait aux vieilles plantes hein? Hips ? On les arrose !

                Et joignant le geste à la parole. Le pirate attrape une chope qui ressemble plus à un seau qu'à un honnête verre et te la renverse sur la tête avant de la lâcher et de taper un grand coup sur le fond pour te l'enfoncer carrément jusqu'aux yeux !

                ....


                DU coté de Sato et Blood, guère le temps d'échanger plus de quelques mots que Zander en personne surgit entre vous pour vous balancer dans le dos deux tapes amicales assez fortes pour vous fêler l'omoplate...

                -AHAH ! Alors, vous avez pas l'air de vous amuser Capitaine. Et pourtant, quand on vient de retrouver un vieux compagnon d'arme il faut boire pour fêter ça ! Bienvenue à la fête Akaido Blood, pirate primé à 25 Millions de berry ! Trinquons ensemble. Et si vous n'étes pas d'humeur à faire la fête peut être vous plairait'il de visiter mon navire ?

                Et le Zander de vous colle d'autorité deux énormes chopes dans les mains et d'en attraper une pour trinquer violemment avec vous...

                ....

                Quand à Sharp, abandonné dans un coin de la salle par les fêtards il n'a pas le temps de s'offusquer de l'insulte du simili pirate qui l'a traité de squelette qu'une main indéniablement féminine vient se percher sur son épaule et lui effleurer le cou de façon on ne peut plus familière pendant qu'une voix douce vient lui susurrer à l'oreille...

                -Ne les écoute pas, moi, je te trouve très beau...

                Mia Cohen:

                • « J’ose espérer que cela est un retour parmi nous. »

                  La main tendue vers le tortionnaire, le capitaine montrait une assurance presque agaçante. Le pirate aux cheveux de sang savait pertinemment que celui a qui il avait affaire saurait le convaincre, mais il ne voulait en aucun cas se précipiter dans des promesses qu’il n’était sûr de tenir. Dans un premier temps, il ne broncha pas, puis lança un bref un regard au sol, ce qui semblait encourageait le capitaine à tenir sa conviction. Le dealer soupira, puis engagea une réponse.

                  Tu sais, tu m’as abandonné. J’sais pas si tu réalises ce que ça représente. J’étais considéré comme un élément indispensable, et tu m’envois chercher je n’sais quoi en partant comme un voleur. Tu imagines ? Tu te mets à ma place ? J’en ai été malade mec, de s’imaginer que c’qu’on a pu faire pour quelqu’un d’important n’étais pas assez bien pour lui. On s’demande aussi si on t’aime tout simplement pas, et qu’on te vire comme ça, sans prévenir. Alors évidement, on s’démerde, mais j’sais pas si c’est une bonne chose de se revoir, et j’sais pas si j’fais l’bon choix en te disant que je reviens.

                  Il tapa la main du capitaine, puis croisa les bras. Ses sourcils s’étaient froncés avec la colère. Et jusque là, il ne trouvait nulle part où aller. En faite, il attendait juste une explication de son re-nouveau capitaine. Seulement à ce moment précis arriva Zander Cohen, le père, le chef de sa famille, tapant amicalement (ou presque) le dos des deux hommes de manière à les propulser en l’avant.

                  AHAH ! Alors, vous avez pas l'air de vous amuser Capitaine. Et pourtant, quand on vient de retrouver un vieux compagnon d'arme il faut boire pour fêter ça ! Bienvenue à la fête Akaido Blood, pirate primé à 25 Millions de berry ! Trinquons ensemble. Et si vous n'êtes pas d'humeur à faire la fête peut être vous plairait'il de visiter mon navire ?

                  Leur donnant une chope de je n’sais quel alcool dans chaque main, il les fixa chacun leur tour dans les yeux, sortant de sa gorge des sons leur demandant clairement leur avis, un mouvement de tête accompagnant cela. Blood observa Satoshi du coin de l’œil, puis répondit très fort qu’il accepterait avec joie, à condition que son capitaine l’accompagne. De toute façon, Satoshi semblait s’ennuyer, et ne voulait pas mêler son élégance avec la vulgarité des pirates qui « dégustaient » à leur façon leur festin.

                Aussi, Blood remarqua que le choix était des plus difficile quand dans nos mains se trouvaient de l’alcool fort. On nous convie à la fête, et puis on vous demande l’aller visiter le château. Soit on s’éclate, soit on s’éclate pas, mais dans cette situation, le cœur n’était pas à la fête. Et puis ce qu’il avait entendu dans le Den Den Mushi ne lui inspirait pas confiance. Si un combat devait éclater, valait mieux être bloqué avec Sato.

                Se tournant à nouveau vers ce dernier et attendant une réponse positive, il posa les deux chopes, jeta son joint consumé, puis s’en ralluma un nouveau.
                  Ils sont enfin arrivés au point de non-retour. La totalité de la pièce est devenue un champ de bataille. Ils utilisent les assiètes comme des disques-volants, les fourchettes comme des cures dents - alors qu'un couteau pourrait être plus adéquate. Les Heehaa retentissent à l'unisson. Nourissant les stéréotypes que tous les pirates sont des goinfres, des ivrognes, des violeurs, des salauds, ce qui aurait du être une soirée conviviale tourne à la beuverie pendant laquelle un mot plus haut que l'autre pourrait créer des tensions, amenant alors les deux équipages à s'entrechoquer rudement. Assez rudement pour pouvoir détruire un bateau de cette envergure, surement. Bien assez blasé par cette décadence, Satoshi ne peut en supporter plus. Finissant son verre, il se rapproche du Cohen, et parle, en toute politesse, de façon soutenue. Finalement, il est à se demander si il est vraiment un pirate :

                  « A moi il me plairait bien de visiter cette forteresse sur mer. Je suis très intrigué par les aménagements que vous y avez pu installer. »


                  Son interlocuteur effectue un hochement de tête, puis se retourne, faisant signe au capitaine des Truands de le suivre. Capitaine qui indique à son tour à Jones et Blood de le suivre. Et Ange ?Ange il doit faire autre chose.

                  « Ange Del Flo, Yukiji Alucard, si une bagarre éclate, vous matez la rébellion, perdre des hommes inutilement n'est pas dans mes habitudes. Néanmoins détruire le navire de nos hôtes non plus, alors contrôlez vous. »

                  Puis il marche. Accompagné de ses deux compagnons. Oui, les Truands, ce n'est plus des petites frappes, et détruire un navire est bien possible si ils s'y mettent tous. Alors il préfère mettre en garde, en bon capitaine. Il y a des choses qui ne se font pas. Il y a des moments où il faut savoir ne pas prendre de risques, aussi. A voguer sur Grand Line, à rencontrer des marins, ces Cohen ont du s'endurcir. Aussi du fait de leur apparence, ils ont du s'entraîner, pour se défendre, pour détruire ceux qui se moquent. Ils ne doivent pas être tendre. Ils doivent être puissants. Et les Truands doivent l'être moins. Tenter d'attenter à ce navire serait extrêmement mauvais, et les bénéfices finaux excécrables. Ils arrivent dans une pièce étrangement sombre. Etrangement glauque. L'odeur reveillerait un mort, mais l'ambiance de la pièce laisse à désirer. En effet, la tapisserie est constituée de visages. Des faux visages, bien sur - quoi que... Bien étrange façon de présenter les quatres murs de la cuisine. Aux fourneaux, encore et toujours des monstres. Cela devient banal, à force.

                  http://fc02.deviantart.net/fs20/f/2007/271/d/3/d3fd22e46f3d4258.jpg

                  Ca ne choque plus personne, qu'une personne comme celle là fasse la cuisine dans cette forteresse de dégénéré physique. A force de procréer, les monstres empire. Qu'ont ils ? Qui leur a fait ça ? Est ce réellement une maladie normale qui frapperait toute leur famille ? Non, cela est impossible. Et Satoshi est curieux. Peut être un peu trop. « Mais pourquoi êtes vous... Vous savez...? » dit il a Zander, en effectuant des gestes de main vers son visage et son corps, chose d'une impolitesse rare. Plus impoli encore que ces goinfres dans la salle du buffet. Mais ce n'est pas la chose la plus impolie qu'il puisse faire. Car en effet, depuis qu'il est arrivé, il n'arrête pas de se demander ce qu'il peut bien se trouver à l'intérieur d'une forteresse aussi grande, et au milieu de gens aussi forts. Car il n'y a pas que du poisson dans les assiètes du buffet. Ils doivent donc acheter de la viande, ou la voler à ceux qui viennent de la terre. Comme il est douteux qu'ils puissent amarrer pour acheter de la viande en commerce, faisant surement peur à toutes les personnes de l'îles, ils doivent surement la voler à des navires qu'ils prennent dans leurs...

                  Oui.

                  Satoshi vient de réaliser que, la viande vient des navires qui se perdent dans une tempête peut être point si naturelle que ça. Mais ce n'est sans doute qu'une hypothèse. Une hypothèse immonde, mais plausible...
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                  Hein ?! Qu’s’passe ?! Je n’y vois plus rien !
                  C’est l’autre crétin ! Dépêches-toi de retirer la choppe qu’il t’a enfoncé sur le crâne, et fais-lui la peau !
                  Ah ? J’ai un verre sur la tête ? Je me disais bien, aussi, que j’avais mal, et que c’était bizarre d’y voir aussi flou…
                  Et en vitesse !! Si tu traines trop, les vapeurs d’alcool confinées autour de ta tête vont te mettre dans un été encore pire que maintenant !
                  Comment ?


                  Sous les rires de l’autre pirate, Ange essaya de se dégager. D’abord, il empoigna l’énorme choppe de verre à deux mais, et tira dessus, mais sans succès. Faisant alors tourner son crâne dans un sens, et le verre dans l’autre, il essaya de la dévisser. Rien à faire ; sans doute à cause de la bière que l’autre lui avait déversé sur la tête, et qui devait coller à la peau et faire effet de ventouse, mais aussi à cause de la violence avec laquelle le pirate saoul avait enfoncé le verre, celui-ci ne bougeait pas ! Tandis que le sauvage poussait des grognements et gesticulait en essayant de se dégager, l’autre était au comble de l’hilarité.

                  Raah, et fais-le taire celui-là, il m’agace !

                  Toujours assis, le cambrioleur plongea ses mains sous la table. Se concentrant bien fort, ce qui n’était pas une mince affaire, à la fois à cause du verre qui lui comprimait la tête, du rire de l’autre type, et du brouhaha ambiant, il appuya sur l’air, et forma deux petites portes communicantes : l’une devant lui, juste au niveau de ses bras, et l’autre, pour ce qu’il pouvait en estimer étant donné qu’il ne voyait que des reflets, juste derrière le pirate. Cela fait, il rentra violemment des bras jusqu’aux coudes dans la première ouverture ; ceux-ci émergèrent aussitôt par la seconde, attrapèrent le rieur au niveau des épaules, avant le plaquèrent avec force contre la table !

                  - *Hic* Haha, hahaha, l’autre tête d’ahuri *hic*, ha… BLAM aoutch !

                  Non mais oh ! ‘Pas m’chercher, moi !
                  Bon, tu enlèves ce verre, maintenant ?! Parce qu’autant te le dire, tu as sérieusement l’air d’un crétin avec.
                  Mais…j’y arrive pas, moi, il est coincé !
                  Hum, eh bien tu n’as qu’à te fracasser la tête contre la table : en plus ça te remettra les idées en place !
                  Tu crois ? Oh, oui : comme ça je vais briser le verre !


                  ***


                  Le pirate saoul qui venait d’avoir son altercation avec Ange (d’ailleurs, il à un nom : il pourrait s’appeler… mh… oh, et puis c’est sans importance ; de toute façon, on l’oublierait tout de suite !) rendu groggy par le choc, releva lentement la tête et contempla la table contre laquelle on l’avait écrasé et ou s’imprimait la marque de sa tête. Compte tenu de la quantité de sang qu’il y avait sur la nappe, et le la sensation d’engourdissement qu’il ressentait au visage, il devait avoir le nez cassé. Furieux, d’autant que personne, en l’attaquant de face, n’aurait réussi à le prendre par surprise, il s’apprêtait à se retourner pour se venger du lâche qui l’avait attaqué par derrière, quand un nouveau choc, plus violent encore que le premier, le réexpédia contre la table !

                  Ça y est, la choppe s’était brisée ! En projetant sa tête contre la table, Ange avait heurté un obstacle dur, il ne savait pas quoi, mais suffisamment solide pour le libérer. Maintenant qu’il voyait à nouveau clairement, il pouvait se rendre compte que l’obstacle en question était son "adversaire", qu’il avait heurté alors ce celui-ci se relevait. Ne bougeant plus, l’homme restait affalé sur la nappe, le regard vide.
                  Le voleur portait des traces de frottement au niveau du visage, la ou le verre l’avait serré, des petites coupures à plusieurs endroits à cause des bris de verre, et ses cheveux étaient complètement trempés d’alcool, et collaient à ses joues, mais le sauvage était enfin libre ! Et puisque son adversaire se trouvait sans défense, il allait en profiter !...

                  ***

                  Le second des Truands venait de terminer d’asperger son ennemi de bière, après lui avoir garni la bouche et les oreilles de divers aliments. Il s’apprêtait à demander à un de ses voisins de lui prêter un crayon pour lui dessiner des moustaches, quand il entendit son nom.
                  En dépit de son étourdissement du aux chocs successifs et aux vapeurs d’alcool, ainsi que les bruits de discussions, chants, disputes, et vaisselle malmenée, il comprit à peu près les instructions du capitaine… enfin les mots importants : "bagarre éclate", "rébellion", euh… "habitude de perdre des hommes", et "détruire le bateau".

                  Hum hum. Il est en train de me dire qu’une bagarre éclate, qu’on est sensés se rebeller, sans faire attention aux pertes, et détruire le châ-bateau ? Et ensuite, prendre la fuite j’imagine …?
                  Ça m’étonnerait : regarde, l’ambiance n’est pas au beau fixe, mais personne n’a sorti de vraie arme. Et puis le capitaine ne s’en irait pas faire un tour si l’équipage se lançait dans une bataille.
                  Qui sait ? A sa place, je ne me priverais pas si j’avais l’occasion d’échapper à un combat !
                  Sauf que toi, tu es un gros lâche ! Bref, essaye une autre combinaison de mots !
                  Euh… "Si une bagarre éclate, révoltez-vous, continuez dans notre habitude de perdre des hommes, et détruisez leur bateau ?". Peut-être plutôt celui des autres pirate en l’occurrence, pas celui ces Couhenne.
                  C’est déjà plus crédible. Mais… on est habitués à perdre des hommes, nous ?
                  Honnêtement, je n’ai jamais fait très attention…
                  Écoute, voilà tes instructions : je n’ai pas envie de me fatiguer, alors l’équipage va continuer à boire, à manger, et à écouter Mr Kawenn faire ses discours, et si jamais il se passe quelque chose, vous cassez tout !


                  Tandis qu’Ange perdait son temps en réflexion inutiles, les deux équipages pirates continuaient à se saouler dans la joie, et… de moins en moins dans la bonne humeur. Un peu partout éclataient des rixes, et des disputes plus ou moins importantes. En bout de table, une partie de « couse de petits pois sur la nappe » entre deux Truands et trois Pilleurs de la côte avec un taux d’alcoolémie largement supérieur à la limite autorisée, commençait à dégénérer, alors que l’un des Pilleurs accusait un Truand d’avoir volontairement écrasé son petit pois. L’autre répliqua que ce n’était pas sa faute si le petit pois s’était trouvé sous la trajectoire de son verre de vin, et qu’il n’avait qu’à pas le laisser trainer, son pois, s’il ne voulait pas le perdre ! Le ton avait commencé à monter, puis l’un des pirates avait planté sa fourchette dans la main d’un des types d’en face.
                  Ange, qui observait la scène tout en plissant les yeux pour lutter contre le mal de tête, devinait ce qui allait se passer : l’histoire allait dégénérer en bagarre, un peu comme ce qui lui était arrivé il y a quelques instants, puis, conformément aux instructions du capitaine, ils allaient devoir se battre… il fallait tout faire pour empêcher ça ! Se composant un grand sourire, le second s’installa au milieu du groupe, tira l’oreille du pirate le plus proche, et lança la conversation sur le thème de savoir si la personne en train d’accoster Shap était un homme ou une femme.

                  Une fois les hommes lancés dans leur discussion, Ange va voir ailleurs. De toute façon, il n’a pas beaucoup de conversation. Plus loin à droite, deux pirates apparemment complètement saouls faisaient la cour à la vieille Griselda Cohen. Ceux-là au moins se tenaient tranquilles, et n’embêtaient personne : on pouvait les laisser à leur place.

                  A l’autre bout de la grande salle, deux truands étaient de train, pour s’amuser, de faire rentrer la tête la première dans la cheminée l’un des hommes de l’équipage d’Henriot, et lui faisaient faire des allers-retours pour voir à quel moment il prendrait feu. Cette fois, ce fut Alucard qui s’en chargea : avec la douceur qui le caractérisait, il colla une rouste aux trois pirates, celui la victime comprise, avant de les laisser agoniser dans leur coin et de retourner à sa place.

                  ***

                  On pouvait se demander quel profit les Cohen tireraient de tout ça. Pour accepter ainsi que des invités engloutissent leurs réservent, saccagent leur grande salle et malmène la vaisselle, ils devaient sérieusement s’ennuyer sur leur forteresse flottante, s'ils en étaient au point d'organiser des fêtes de ce genre !
                  De toute manière, ni Ange, ni les autres membres d’équipage qui avaient interrogé les membres de la famille n’avaient obtenus de réponse claire, les Cohen se contentant d’éluder la question, de dévier sur un autre sujet, ou tout simplement de ne rien dire.

                  Soudain, au milieu du tumulte général, l’homme à la crête rousse se mit debout sur une table. Tremblotant à cause de l’excès de boisson, il plaça ses mains en porte-voix et clama :

                  - Stooop ! L-les gars il est onze heures, c’est l’h-heure d’aller se coucher ! On repart tôt demain !

                  Prenant des mines résolues, comme s’ils faisaient la chose à contrecœur mais qu’ils comprenaient que c’était pour leur bien, l’équipage de Malchance Henriot obéit: ils cessèrent de se battre, ramassèrent ceux qui n’étaient plus en était de se déplacer, et se groupèrent autour de leur capitaine, laissant les Truands un peu hébétés. Bien qu’éméché, Malchance ne perdait pas le nord:

                  - H-hé, monsieur Z-Zander Cohen ?! Ah, il n’est plus la… Bon, m-monsieur le frère de Zander Cohen, ou al…allo…allons nous d-dormir cette nuit, mes gars et moi ?
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                    Comme prévu, et malgré des interventions de plus en plus musclés d'Alucard promu videur en chef, le festin vire lentement mais surement à la bagarre plus ou moins organisé, on renverse les tables pour créer des abris, on commence à se balancer couverts et nourritures, on lutte pour les points les plus stratégiques, la porte menant à cuisine, les futs d'alcool, les meubles contenant les munitions...

                    Alucard prend une soupière de trop en pleine tête et fou de rage il abandonne la salle pour courser le présumé coupable, Sharp semble avoir disparu sans que personne ait pu trancher de façon formelle la question cruciale du sexe de son nouveau copain, et quand Henriot décide de jouer les couche tôt et de vider les lieux, le reste des pirates présents à tôt fait de se liguer contre les lâcheurs et dans un assaut frontal aussi bourrin qu'arrosé, les pirates coalisés boutent les malchanceux hors de la salle et les truands se retrouvent enfin maitre d'un terrain que même les Cohen les plus prudents, cad tous sauf mémé, semblent avoir désertés...

                    Victoire immédiatement récompensée par le cri du cœur d'un pirate plus curieux que les autres venant de forcer en douce une porte jusque la fermée...

                    -Hé les gars ! Y'a encore à boire de l'autre coté !
                    -YIAHHHH !
                    -YOUPI !

                    [...]

                    Loin de cette débauche alcoolémique. Sato et Blood errent quand à eux dans les entrailles toujours plus impressionnantes du vaisseau de pierre. Soigneusement chaperonnés par Zander Cohen qui leur fait découvrir tout les coins les plus attractifs, et s'étend en long et en large sur l'histoire de sa famille, autrefois heureux propriétaires du château et victimes dans les temps anciens d'une étrange malédiction et contraint d'errer en mer pour l'éternité. Leur étrange maladie n'étant censée prendre fin qu'a moment ou ils réussiront à rejoindre les rivages d'ou s'est arraché le vaisseau de pierre... Bref, une histoire longue et très triste, comme seuls peuvent l’être les histoires de malédiction familiales. Cela dit, Zander semble le vivre plutôt bien et se montre un hôte serviable, attentionné et plutôt sympathique. Il aurait pas une gueule à faire fuir un homme poisson, ce serait vraiment un type qu'on aimerait compter dans ses amis...

                    A force de visites vous finissez par vous retrouver dans le centre de pilotage du vaisseau, à l’extrême pointe de son pic, une vaste salle ouverte sur trois cotés au vent de la mer et surplombant les flots déchainés de plus de deux cent pieds... Cramponnés à une barre qui ressemble plus à une meule de moulin qu'a autre chose, quatre créatures semblables à celles des cuisines s'efforcent de suivre les indications de Klaus Cohen, confortablement installé dans un fauteuil de commandement à sa taille...

                    Une vue imprenable c'est sur... Mais comme le dit lui même Zander.

                    -Le mieux ici, c'est pas le poste de pilotage, c'est les options...

                    Et il vous invite immédiatement à le constater par vous même en ouvrant sous vos pieds deux énormes trappes qui vous envoie immédiatement chuter à une vitesse folle et dans le noir le plus complet droit vers... Quelque chose de probablement horrible...
                    Ou en tout cas c'est ce que laisse supposer la derniére chose que vous entendez avant que les trappes ne se referment loin au dessus de vos têtes...

                    -MOUAHAHAHAH... Adieux pauvres fous !

                    Les pirates suivirent alors Zander Cohen qui, à défaut d’avoir un visage rassurant, se montra très aimable. Une contradiction avec ce qu’avait entendu Blood à son arrivée. Cela le perturbait vraiment. A un tel point qu’il ne prêta pas attention aux pièces qu’il visitait. Car bien entendu, contrairement à ce qu’il laissait penser au père Cohen, il n’en avait pas grand-chose à foutre de l’art contemporain, ou baroque, ou j’en sais rien tant que c’est peint par un type sur une toile. C’est vrai qu’on peut trouver ça étrange, de payer des milliers pour un dessin. Moche en plus. Mais bon, fin de la parenthèse artistique, les Cohen ne sont peut être que des gens dont le quotidien est monotone, et qui aime recevoir. A force de vivre des péripéties assez mouvementée, Blood devenait peut être paranoïaque. Une fois que Zander eu fini de raconter l’histoire d’une malédiction qui lui aurai donné son visage si difforme, Le pirate eu même un peu de peine pour lui.

                    Alors ils visitèrent la salle de pilotage, où quatre créatures exécutaient à la barre les ordres de Klaus Cohen, un autre membre de la famille. Un panorama magnifique s’offrait aux pirates. Il était merveilleux de voir à quel point la tempête peut être magnifique à voir. Par endroit sur la terre, la nature reprend ses droits, et de voir qu’un déluge pareil est l’œuvre d’un seul dieu capable de tout faire est juste incroyable. On se rend rarement compte de la beauté des choses, et de voir ça et de s’imaginer que le monde d’aujourd’hui a été crée un peu grâce à cela… C’est juste un cadeau de la vie. Mais trêve de poésie :

                    Le mieux ici, c’est pas le poste de pilotage : c’est les options !

                    Une trappe s’ouvrit sous les pieds des pirates, les emportant dans une grande fosse qui se referma immédiatement, sous le rire de Zander Cohen. En faite, c’était bien un enfoiré.
                    La fosse était profonde. Et ce fut avec difficulté que Blood se releva, grimaçant tout en se frottant l’arrière train. La pièce, si l’on pourrait l’appeler ainsi, était sombre et insalubre. Seule la lumière de la fente de la trappe par laquelle ils étaient tombés donnait un semblant de luminosité. Bien que ce halo ne donnait à ce qui était présent qu’une forme très approximative. Les rats se faisaient entendre et surtout sentir. Se faufilant entre les pieds des deux pirates, on pouvait en deviner une vingtaine, dans une pièce de seulement vingt mètres carré. Cela vous suffira pour vous rendre compte de la colonie qui se trouvait dans ce piège.

                    Alors, Blood eu la fine réflexion que pour y avoir des rats, il devait forcément y avoir un trou, ou une entrée vers un autre endroit comme la cale, cachée dans la pièce où il avait atterri.

                    Seulement, il faudrait la trouver. Et c’est en cherchant à tâtons dans le noir que se fit entendre un bruit stressant. Un grincement, comme si on remontait le pont-levis d’un château. Ce bruit résonnait si fort qu’on ne percevait ni les cris des rats, ni les voix des héros. C’est en cherchant un miracle dans ses poches que Blood en trouva un : son paquet d’allumette entamé la veille leur offrait du feu, et de la lumière. Alors dans un soupir voulant dire : « Bon, heureusement qu’il m’en reste d’autre… », Blood se saisit de l’intégralité des allumettes et en craqua quelques unes, faisait prendre flamme à toute la torche improvisée. La chaleur lui brûlant presque les doigts, Les deux pirates eurent alors la même vision d’horreur : les murs se rapprochaient l’un de l’autre, ne laissant aucune issue possible.

                    Au sol, tous les rats avaient déserté. Mais où étaient-ils partis ? Les parois de la salle ne laisseraient aux pirates qu’une seule petite minute pour trouver une solution pour survivre. Mais un détail parvint à l’œil du tortionnaire assez rapidement. Un boitier était installé sur un des deux murs censés ne pas bouger durant l’opération. Mais alors comment ferait-il pour survivre à une pression équivalente à deux murs s’entrechoquant avec la même force ? Les murs ne pouvaient pas s’arrêter à trente centimètres l’un de l’autre, cet espace offrirait aux prisonniers une trop grande chance d’atteindre la sortie située à une demi-dizaine de mètres du sol, ce en se issant avec le dos et les pieds.

                    En effet, aucune de ses deux propositions n’était la bonne. Deux cavités étaient creusées dans les murs, permettant au boitier d’échapper à l’écrasement. Ce dernier étant disposé presque à même le sol, les rongeurs s’y étaient tous réfugié. Blood donna de force les allumettes à son capitaine, et voyant les murs se rapprocher dangereusement, il se précipita pour attraper un rat dans leur cachette, et lui détacher la tête du corps au dessus de la caisse.

                    Le sang coula dans la boîte, et des étincelles apparurent. On entendit des plombs sauter, puis les murs cessèrent de bouger. Le pirate aux cheveux de sang avait réussi à faire court-circuiter une partie de l’électronique du château. Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver une solution pour sortir, et tant qu’à faire s’expliquer une bonne fois pour tout avec son capitaine. Profitant du fait qu’il avait les mains prises par ce qui les éclairait, il céda enfin et lança son point serré dans la direction de Satoshi.

                    Celui-ci atteindra t’il sa cible ?
                      Un poing arrive dans la direction de Satoshi. Vite. Il est de dos. Blood vient de stopper le système. Ils sont sauvés, alors pourquoi ? Les rats étant revenus commencent à fuir, encore. Le son de ses pas s'accélérants indique qu'il court. Il court vite. Le son se rapproche de l'oreille de Satoshi. Il l'entend de plus en plus fort. Il vient dans sa direction, il vient vite. Mais il ne prend pas garde à cela. Il a confiance en Blood. Il sait que c'est un bon gars. Alors il se retourne. Et attends. Il se laisse frapper. Le poing de l'homme aux cheveux sanglants vient s'écraser contre le visage lisse et magnifique du Gentleman, volant alors à travers la petite pièce dans laquelle ils sont enfermés, et ce pour l'éternité, si l'envie de se battre les prend. Alors il se laisse frapper. Deux coups, trois coups. Puis il riposte enfin. D'un bon, il se trouve à l'extrémité de la salle.

                      Il se met en position de combat. Il réfléchit, et sait maintenant. Blood est tombé à la mer. Blood a dérivé seul, et Blood s'est cru abandonné, mais le fait est qu'ils ont honoré sa dite "mort". Oui, ils ont regardé par dessus bord, oui, ils l'ont cherché du regard, mais non, ils n'ont pas plongé. C'était Reverse Mountain ! Plonger aurait été une erreur, un harakiri... Alors Satoshi va s'expliquer.

                      « Je sais que vous vous êtes sentis abandonné, toi et les autres. Je m'en excuse. Mais sur Reverse Mountain, personne n'a eu le courage de sauter pour vous repêcher. On ne vous voyait même plus des yeux, vous aviez disparus. Nous n'avions à ce moment là pas l'envie de partir dans une autre aventure, nous voulions voir le monde. Et nous vons avons laissés.. Je m'en excuse...

                      Mais nous ne pouvons pas nous permettre de nous battre alors que là-haut, la situation est surement en train de dégénérer ! Ils vont se faire avoir. Je le sais. Je le sens. Ils ne vont rien pouvoir faire ! Nous allons perdre notre équipage ! Nos hommes, et nos amis ! En tant que capitaine je ne peux te laisser te mettre en travers de mon chemin ! Je dois les prévenir. Si pour cela je dois te battre, je le ferais. »


                      ***

                      Sur le pont du Lady Million, les Truands restés ont disparus, de même que sur le pont du navire de Henriot. Emmenés dans les gêoles du château dont le nom est "X" suite à une défaite cuisante les opposant tous à Zander Cohen. Tous à la fois sur lui, il les a vaincu, avec facilité.
                      Il met donc hors jeu un capitaine, et une vingtaine d'hommes. L'étau se ressere.

                      Tout repose sur les épaules de quelques hommes. Ange Del Flo, Sharp Jones, Yukiji Alucard sont parmis les plus puissants, mais que vont ils faire ? Vont ils seulement s'en rendre compte ? Le piège minutieusement préparé commence à se fermer sur eux, tous autant qu'ils sont. Vont ils périr dans ce chateau infernal ? Les Cohen sont les plus forts, pour le moment.

                      Satoshi doit sortir de cette pièce, pour la survie de son équipage.

                      • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
                      • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
                      Tandis que la situation se corse pour Satoshi et Akaido, les membres l'équipage restés dans la grande salle continuent à s'en donner à cœur joie, dans l'insouciance la plus totale.

                      -Hé les gars ! Y'a encore à boire de l'autre coté !
                      -YIAHHHH !
                      -YOUPI !


                      La porte que le pirate venait d'ouvrir offrait un nouveau centre d'intérêt à la bande de pirates à moitié saouls et complètements déchainés qui sévissaient dans la salle à manger. Les réserves de boisson comme de nourriture commençaient à s'épuiser –il faut dire que projeter des aliments à travers la pièce et renverser de l'alcool sur la tête de son voisin n'est pas le meilleur moyen de garder de garder des provisions !-, et l'annonce déclencha une série de cris de joie. Telle une horde de zombis apercevant un pauvre humain isolé, la quinzaine des pirates encore en état de se mouvoir se rua dans la pièce, en titubant et se bousculant, vers la nouvelle salle et ce qu'elle offrait.

                      La pièce était grande, mais basse de plafond et assez mal éclairée. La seule lumière qui éclaire l'ensemble est la lueur orangée produite par les fourneaux. L'odeur qui s'en dégageait aurait fait fuir plus d'un pirate, ci ceux-ci n'avaient pas été sous l'effet de la boisson. C'étaient les cuisines, ou Satoshi et son acolyte dont le nom échappait à Ange (mais dont il était persuadé de l'avoir déjà vu quelque part, bien qu'il ne se souvienne pas qu'il ait fait partie de l'équipage, au moins au cours des derniers mois – mais on a déjà vu que la mémoire des personnes n'est pas sont fort) étaient passés lors de leur visite du navire.

                      A l'arrivée des nouveaux venus, les cuisiniers, des,… euh… monstres ? Croisements entre des mutants et des assemblages à la Frankenstein ? Certainement pas des humains en tout cas, ou alors en y mettant beaucoup de bonne volonté pour l'admettre ! Bref, les "choses" qui faisaient office de cuisiniers se retournèrent, et virent sans doute avec effarement (bien qu'il est difficile de déterminer s'ils ressentent quoi que ce soit, vu la tête qu'ils se trimballent), les Truands se jeter sur leurs réserves d'alcool et les plats alignés, prêts à être servis pour le dessert.

                      ***

                      Emporté par le mouvement de foule, Ange entra sans même s'en rendre compte dans les cuisines. La, il ne remarqua que quelque chose clochait que lorsque sont nez fit une pichenette à son cerveau (une petite d'abord, puis une grosse comme il ne réagissait pas), pour lui faire remarquer que ça ne sentait pas très bon dans le coin. Sa bouche, elle, lui signala que si elle ingurgitait quoi que ce soit de plus, elle régurgiterait tout le reste. Ses oreilles, elles, s'étaient provisoirement arrêtées de fonctionner pour échapper au vacarme ambiant. Quant à ses yeux… il aurait préféré qu'ils fassent de même:

                      La pièce était laide, de tout point de vue. Et pourtant, tout laissait croire qu'elle était prévue pour que des visiteurs y passent. Sinon, pourquoi se seraient-ils embêtés à tapisser les murs –de vieux assemblages moches de pierre sombre tachée de graisse- avec des… "machins ?", "masques ?", en forme de visages humains. En soi, ça ne choquait pas Ange, dont la tribu avait pour coutume de décapiter ses adversaires pour réduire leurs têtes, mais l'ensemble laissait perplexe, d'autant que l'on n'avait pas affaire ici à une tribu d'indigènes. Glauque à souhait. A croire que c'est fait exprès. A coup sur, c'est le genre de pièce ou arrive en courant une héroïne essoufflée, poursuivie par une espèce de gros méchant. Elle entre, voit les visages sur les mus, voit les monstres-cuisiniers, pousse un cri suraigüe de terreur, et repart en courant. L'hypothétique héroïne en question n'est surement pas aussi bourrée que les Truands, dont la grande majorité n'avait même pas fait attention au décor.

                      Bon. Enfin,… non: pas bon.
                      Elle 'est pas un peu bizarre, la pièce ?
                      C'est le moins qu'on puisse dire ! Depuis quand ça ressemble à ça, une cuisine ?! Plus le temps passe, plus je me dis que l'on de devrait pas être ici. Au moins,… pas tout de suite…
                      Ça c'est sûr, la porte était fermée…
                      Quelque chose me dit que ça sent mauvais pour nous, au sens propre comme au figuré ! Il y a trop de détails qui coïncident.
                      Tiens, je goûterais bien à l'espèce de gâteau à la crème qu'il y a sur la table.
                      Dis, ça t'embêterai de rester concentré ?! Je suis en train de t'expliquer qu'on va peut-être avoir des ennuis ?
                      Juste moi, ou tous les autres aussi ?


                      ***

                      Moins prompt à se perdre en réflexions inutiles que leur commandant en second, les Truands s'étaient rués sur les plats qui, apparemment, attendaient d'être servis pour le dessert (et que, sans doute, les Cohen avaient renoncé à faire servir à cause du désordre général), ainsi que les réserves de vin de qualité pour la fin du repas Il y avait sans doute rarement eu un tel étalage de sauvagerie et de manque de savoir vivre depuis que les propriétaires du navire-forteresse avaient commencé à accueillir des visiteurs, et même les monstres-cuisiniers restèrent bouche bée.

                      Invisibles, ce qui n'était pas très dur au milieu de ce capharnaüm, deux Cohen aux allures plus humaines que leurs employés étaient entrés par la porte du fond, à l'opposé de celle ou étaient rentré par effraction les pirates. Ils firent un signe de tête aux créatures-peut-être-hommes-cuisiniers, qui acquiescèrent, et un sourire cruel -ou quelque chose d'équivalent- se dessina sur leurs faces boursoufflées.

                      C'est peut-être le moment de fuir ?
                      Ça au moins, tu sais bien faire. Sauf que pour ça il te faudrait abandonner l'équipage.
                      Hé, ho ! Ce n'est pas moi qui ai enfoncé la porte ! Ni mis le bazar dans la salle à manger ! Ni transformé les beaux tapis et la moquette en immonde bouillie d'aliments écrasés et de vin renversé ! Et je suis loin d'être celui qui à brisé le plus de choppes !
                      Oui, mais Satoshi t'as donné des ordres. Et puis je ne suis pas sûr que les Coh… Cohain, C'h'machin, s'ils décident –à juste titre- de nous punir, fassent dans le détail.
                      Je sais ! Je vais dire à tous les gars de revenir dans la salle à manger, de retourner à table, et de faire comme si de rien était !

                      Non ?


                      Autour d'Ange et de ses camarades en train de se goinfrer, l'atmosphère se fit plus tendue…
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