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Le bon, la brute et les truands II {Totoj'}


    Base de Shell Town…

    - Ce n’est pas de gaieté de cœur que je te demande cela…

    - Ce n’est pas grave papa, je comprends tout à fait.

    - Maintenant que tu as toutes les informations avec toi, il ne me reste plus qu’à te souhaiter bonne chance.

    Je voulus ouvrir la bouche pour le remercier, mais aucun son ne parvint du fond de ma gorge. Je me contentai de sourire, avant que l’escargophone ne se coupe tout simplement. Le vice-amiral avait fini par comprendre que je n’avais plus rien à dire sur le coup. Lorsque je raccrochai à mon tour, l’on pouvait déceler dans mes mirettes d’émeraudes, un trop plein de mélancolie. La mission capitale qu’il venait de me confier n’était autre qu’une sale besogne. Une grosse besogne qui ne me plaisait guère. L’ordre était simple et compliqué à la fois : Simple parce qu’il me fallait liquider tout un réseau… Compliqué parce que ledit réseau avait plusieurs fois filé entre les doigts du gouvernement et que pour les avoir, il allait me falloir beaucoup de courage, de patiente… Et de chance aussi. Plusieurs groupes du Cipher Pol avaient été assigné à cette mission d’élimination, mais tous avaient mystérieusement disparu. Un échec cuisant que le gouvernement mondial avait mal digéré selon les dires de mon père. Ils avaient fini par passer le dossier à la marine pour qu’elle s’en occupe, et bien entendu, l’affaire avait atterri entre les mains du vice-amiral Fenyang. Celui-ci avait longuement hésité et réfléchi avant de me contacter. L’homme savait bien que je n’étais pas un assassin. Je n’en avais pas l’étoffe, mais qui plus est, tuer était un acte qui m’était vraiment insupportable, même si parfois nécessaire. Cependant, je m’étais bien rendu compte d’une chose lors de ces dernières années. Quand mon père m’assignait lui-même à une mission, c’est qu’elle avait une extrême importance, ce qui était le cas…

    En effet, le réseau que j’avais maintenant pour cible, était un important groupe d’ex pirates reconvertis en esclavagistes. Inutile de vous préciser que mis à part quelques compagnies qui avaient l’aval du gouvernement et l’incommensurable soutien des dragons célestes, cette activité était illégale partout dans le monde. Ceux que je visais n’avaient aucun scrupule et aucune limite. Femmes, hommes, enfants, hommes-poissons, géants… Tout y passait. Et ils sévissaient partout, surtout dans les villages les plus reculés où la marine était complètement inexistante. Leur seule limite avait été le nouveau monde, mais ils y étaient même parvenus pour un court moment, disait-on. Ces gens avaient plusieurs bases-arrières, là même où ils se réapprovisionnaient en « marchandises ». Ces bases étaient généralement des zones de non-droit tel que l’île de Jaya qui refourguaient souvent des pirates de bas étages à l’organisation. C’était tout un processus rondement ficelé par des esclavagistes plus discrets les uns que les autres. Cependant, deux noms revenaient sans cesse en tête de la liste des suspects : Don Giovanni & Don Silvanno, deux grands rookies de l’ancienne génération qui avaient fini par s’écarter du circuit de la piraterie. Ces deux personnes étaient soupçonnées de tirer les ficelles dans l’ombre, et si cette information était fondée, nul doute que j’allais devoir les éliminer purement et simplement si jamais ils faisaient leur apparition. De plus, il me fallait trouver le lieu même où s’effectuaient les ventes d’esclaves, mais sur ce point au moins, j’avais quelques pistes à creuser pour arriver à les localiser. Un colonel, même intègre, avait toujours des contacts peu recommandables pour avoir des informations utiles…

    Deux jours plus tard, sur l’île reculée de Bananario, East Blue…

    - AVANCEZ, ALLEZ !!!!

    - DU NERF, PLUS VITE QUE CA !


    Un fouet sortit de nulle part pour s’abattre impitoyablement sur le dos d’une femme qui semblait faible, et qui avait l’air complètement pitoyable. La pauvre tituba sous l’effet de la douleur, gémit, et se remit à avancer péniblement lorsqu’elle vit son tortionnaire agiter son arme. Comme beaucoup d’autres esclaves, cette demoiselle était enchainée comme un animal sauvage qu’on s’apprêtait à livrer à l’abattoir, et pleurait toutes les larmes de son corps. Triste tableau qui reflétait vraiment l’image de l’île en elle-même. Cette dernière était complètement malfamée, et pour cause : Il n’y avait que des bidonvilles et des tavernes misérables à perte de vue. Les rues étaient sales et jonchées d’immondices de toutes sortes, allant parfois même jusqu’à accueillir des cadavres qui se décomposaient sans qu’on y accorde la moindre importance. La population qui y vivait n’était pas mieux, mais elle semblait être indifférente au sort des captifs qu’on débarquait des multiples bateaux pirates et anonymes qui accostaient les berges de l’île. Comment pouvait-on imaginer qu’un tel endroit puisse exister à East Blue, pourtant réputée pour être la mer la plus pacifique… ? Ça coulait de source en même temps. Ces gens profitaient justement de cette paix pour agir impunément, et indépendamment de la loi ; sans compter que ces régions étaient peu habitées pour que la marine s’y intéresse véritablement. Entre la forêt luxuriante de ces régions, et la proximité de Calm Belt, ce fait était en même temps justifié. Les derniers détenus que je vis, furent engouffrés dans un immense local, là où pleurs, plaintes et cris pouvaient s’entendre… Tout ceci était vraiment inhumain…

    - REGARDEZ, ILS ARRIVENT !!!


    Une exclamation retentit et attira l’attention de tous les bandits qui se trouvaient sur le port. Sans trop perdre de temps, ces derniers dirigèrent leurs yeux vers la mer. Couvert d’une cape et d’une longue capuche qui cachait mon visage des habitués du coin, je dirigeai moi aussi mon regard vers l’horizon, avant d’y distinguer une énorme ombre dans la brume maritime de l’aurore. Un galion. Tout à fait probable. Que je pourrais même m’amuser à trancher d’un seul coup si l’envie m’y prenait. Mais était-ce celui que je guettais depuis ? Va savoir ! Bientôt, l’ombre s’approcha de l’île et prit une forme conséquente qui n’avait rien à voir avec un galion normal. Qu’était-ce donc ? Fronçant mes sourcils sous ma capuche, je fixai intensément le bâtiment qui s’approchait avant d’écarquiller les yeux. Ce que je pensais être un galion, n’était autre qu’un gigantesque temple flottant qui présentait même trois immenses voiles blanches. On aurait dit l’immense pagode qui surplombait Marineford. Gardant tout d’même mon sang froid, je ne fus pourtant pas au bout de mes surprises. Ce mini thriller bark était suivi par plusieurs navires pirates. Il n’y avait plus aucun doute… J’étais tombé au bon moment, au bon endroit. Ou plutôt nous. Quoi ?! Ne l’avais-je pas encore mentionné ? Ah ouais… J’faisais équipe avec un autre éminent colonel. Et pas n’importe lequel. Le type qui m’avait piqué mon pognon, après m’avoir distrait en m’invitant dans un lupanar, j’ai nommé Toji Arashibourei. L’homme avait été l’invité de dernière minute. J’ne savais pas vraiment si mon père l’avait contacté, mais toujours est-il qu’il m’avait retrouvé, que j’avais dû le briefer, et que nous avons attendu ensemble que le bon moment se présente… Et ledit bon moment, il s’était enfin présenté…

    - Bien, qu’est-ce qu’on fait maintenant… ?



Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:22, édité 1 fois

    - Bien, qu’est-ce qu’on fait maintenant… ?

    - Ben comme d'hab' gueule d'amour. Infiltration, exploration, dératisation.

    Bling, blang ! Blong !
    Bruit d'ferraille qui s’étale sur le sol, de cuivres qui s'entrechoquent, et de tissus qu'on froisse allégrement. Atténuée par le bois épais d'une porte entrebâillée, ma voix parvient à moitié cachée dans les tréfonds d'une remise pourrie d'puis l'dos de c'brave Alheiri, tandis que lui même espionne ce qui sera sans nul doute la cible de nos futurs exploits. Ou du moins d'nos futurs carnages, au pire. Blong... frouch frouch... Bordel de nichon.... Clong.

    - Ceci dit j'ai pt'être un plan. Alors ouvre tes esgourdes qu'on perde pas notre temps. Voilà, le topo c'est... [...]

    Et tandis que j'continue mon bordel et qu'Al' poursuit son p'tit tour d'horizon, j'lui explique en quoi consiste mon plan. Pas d'point d'interrogation. Pas d'avis à demander. Mon plan est parfait, de toute évidence. Pas b'soin d'en prévoir d'autre donc. J'm'explique : si on aborde en grande pompe l'auberge flottante et son ramassis d'esclavagistes, y a des chances qu'ça dégénère et qu'un lot puisse s'enfuir avec perte et fracas. Du coup, mieux vaut les prendre au large, une fois leur machinerie sabotée et leur coordonnées données à l'armada d'la marine pour un encerclement en règle. Donc on en revient au trio gagnant en "tion".

    [...] et pour c'qu'y est d'l'infiltration... Vu nos styles disons... différents... On va s'la jouer solo l'temps d'faire notre entrée. D'autant que j'sens des mauvaises ondes v'nant d'toi, et qu'voudrais pas nuire à mon karma pour de vieilles histoires sans fond'ment.



    Gniiii... le grincement des gongs rouillés se répercutent doucement dans la ruelle, précédant le bruit lourd d'une paire de botte épaisse. L'un des pas est plus marqué que l'autre, pesant lourdement sur le dallage. Cling cling... "mais comment elles font bordel avec ces putains d'nichons ? Gremmellemel... Spaf ! Ah ben voilà. J'ai fini mes préparatifs, l'est donc temps d'passer à la phase un. Bref, on met l'couvert les enfants.
    Je déboule ainsi doucement dans le dos d'mon partenaire toujours occupé à observer le manège des vas et viens entre l'imposant navire et les quais de réapprovisionnement. Un dernier rajustement dans ma tenue... Puis je l'écarte doucement du dos d'la main afin de pouvoir m'extraire de la ruelle pour me diriger vers le port et notre cible. Et quand j'dis m'extraire, c'est pas une mince affaire. Faut dire qu'ma corpulence du moment aide pas. Mon tour de ventre volumineux non plus. Quant à mon énorme paire de loche, pfiuuuu... Ouais z'avez bien entendu les loulouttes. Des nibards.

    - On s'wetwouve à bowr mon mignon. Que j'lui murmure au passage dans une parodie d'accent des îles sombres.


    Et d'une démarche boiteuse parfaitement simulée par mes semelles orthopédiques de 20 kilos, je trimballe cahin-caha mon superbe déguisement tout en robe à fleur et à froufrou, qui cache pas moins de 100 litres d'outres en cuir divers et de coussins pour donner du volume. Ça et deux paquets d'grenades cachés dans un soutient gorge XXXXL pour simuler une paire de nichons décidément trop rebelles. Colliers bling-bling en faux or. Rajouts d'ongles roses piquant et bigoudis fuchsia qui criblent une perruque frisée grisonnante. Sans compter du maquillage étalé à la truelle et une p'tite paire de lunette ronde pendue au bout du pif. Ouais, la classe j'avoue. Une bonne gueule de ex-Miss Blue 1550 qui a décidément pris un coup dans l'aile, mais plus c'est gros plus ça passe huhuhu. Du genre tell'ment gros qu'personne osera mettre son nez dans un déguisement digne des plus grands Cipher Pole. Mama Toj' in da place !


    Ah, et le cigare évidemment. J'allais zappé l'cigare quel con.

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      *C’est qwaaaaaaaaaaa ça ?!!!*

      Que j’m’étais dit intérieurement en constatant l’accoutrement de l’homme poisson, l’air complètement interdit, et la bouche ouverte de stupéfaction. C’était pour ça qu’on s’était planqué là ?! Non mais franchement ! Je me doutais bien qu’on allait devoir les infiltrer, mais de là à se déguiser en bourgeoise, c’était hard quand même. Qui plus est, son costume était trop grossier… Bien trop grossier, et j’espérais qu’un œil avisé ne le reconnaisse pas après observation minutieuse. Parce que bon, c’était pas pour dire, mais Toji était l’type de mec bien connu dans tous les milieux possibles. J’n’en avais que trop bien conscience. Mais il n’y avait pas lui qui était connu. La mienne de bouille aussi, surtout que j’avais la côte chez les femmes. Et des femmes dans ce milieu, ce n’était pas ce qui manquait apparemment. Alors que j’observais toujours ses déhanchées plutôt sulfureux, j’me ressassais également de ses précédents dires. Le plan était à la fois simple et impeccable. Ça me rappelait un peu l’épisode de shimotsuki, même si ces souvenirs m’avaient laissé un gout amer quand j’avais constaté qu’il m’avait habillement volé quelques millions. Un nerf se mit à palpiter nerveusement sur l’une de mes tempes. Il fallait que je me calme. Que je me calme, et que je fasse enfin mon entrée sur scène. Vu comment mon coéquipier avait attiré les regards, j’n’aurais pas trop de problèmes pour intégrer la pagode flottante. Mais à peine avais-je eu cette pensée qu’elle s’arrêta net au milieu de l’eau. C’était l’heure, et il semblait qu’il n’y avait plus une minute à perdre vu le changement d’atmosphère et l’agitation soudaine de la marée humaine qui se bousculait sur la berge…

      - FAITES SORTIR LA MARCHANDISE, PLUS VITE QUE CA !!!

      Une voix de stentor se fit entendre sur toute la berge. Dépassant légèrement le mur où j’étais encore caché, j’vis alors un demi-géant, la boule à zéro, qui claquait son fouet n’importe comment en intimant des ordres clairs et précis. Dans un grincement sinistre et assourdissant, ses sous-fifres ouvrirent la porte du gigantesque local où étaient entassés des milliers de captifs. Cris et pleurs redoublèrent d’intensité. Ces gens savaient pertinemment ce qui les attendait. Immédiatement alors, mon cœur se serra. Ce genre d’actions me révoltait, me répugnait, mais je devais me garder mon calme, ce que j’essayais de faire tant bien que mal en serrant mes poings jusqu’au sang. Puis, on fit sortir les futurs esclaves en file indienne. Les esclavagistes formaient des groupes de dix personnes selon l’âge apparent, le sexe, les conditions physiques… Tout était donc soigneusement préparé à l’avance. Un vrai travail de professionnels. L’un des esclaves eut la malchance de tomber en cours de route. Il fallait avouer qu’il était plus que souffrant. Tellement souffrant qu’il avait de la peine à se relever, ce qu’il ne put faire malgré les avertissements des gardes qui lui donnaient des coups de fouets et coups de pieds. Ces actions eurent pour effet de l’achever. Il n’avait pratiquement plus de force. L’esclave était devenu inutile, invendable. Sans autre forme de procès, le demi-géant sortit une arme à feu et exécuta la victime qui gisait déjà à terre. Cet exemple terrifia complètement les quelques groupes d’enfants et de femmes qui suivaient celui du mort. Les pas se pressèrent dès lors malgré la fatigue, et pour cause : Tous avaient peur d’être tué de la sorte, et il y avait de quoi…

      - Monsieur… ? Monsieur El Cid… ? Votre barque vous attend monsieur !

      Une voix… Une voix goguenarde et malicieuse me surprit soudainement entrain d’observer le malheureux spectacle qui était offert à quelques mètres de l’endroit où je me trouvais encore. A voir ma position, il semblerait que j’avais un peu trop dépassé le mur et que je n’avais pas fait attention à mes arrières. En l’espace d’une heure seulement, j’avais commis quelques fautes qui auraient pu me conduire à l’échec de la mission. La mouise, j’vous jure. Heureusement encore que j’avais arboré un masque sans quoi j’aurais été démasqué malgré la capuche… Pfiiouu ! Me retournant avec lenteur et calme, je fis bientôt face à un individu court et bossu. Marshall qu’il s’appelait. Un convoyeur d’esclaves que j’avais connu quelques temps après avoir fraichement débarqué sur l’île sous le pseudo du « Cid ». Il avait fallu convaincre ce bonhomme à l’aide d’un tour de force et d’un sacré paquet de berrys, que j’étais moi aussi venu sur ces lieux pour acquérir quelques esclaves. Si mon accoutrement l’avait rendu tout à fait suspicieux, surtout que j’avais démonté ses hommes qui voulaient retirer mon masque et voir mon visage de force, les liasses de billets que j’avais finis par leur tendre avaient vite fait d’adoucir les mœurs et d’estomper la méfiance. Par la suite, le loustic avait été mon guide et m’avait tout expliqué en détails les habitudes du coin ; ce que j’avais vite fait de rapporter à Toji lors de son arrivée, histoire qu’il sache à quoi s’attendre. Marshall m’avait tout raconté… Ou presque. Car il avait gardé le silence sur l’identité des cerveaux de ces opérations clandestines, ayant peur pour sa vie. Un véritable poltron. Acquiesçant enfin, mon guide eut un sourire ravi, et se retourna pour m’escorter jusqu’à la destination tant attendue…

      Destination que j’atteignis une demi-heure plus tard. Si le bâtiment flottant était déjà impressionnant de loin, vous n’imaginiez pas comment il pouvait sembler gigantesque de plus près. Qui plus est, il était beau, propre et richement décoré. C’en était à se demandait comme il tenait sur l’eau. Une véritable arche de Noé. Mais il n’y avait pas que cette forteresse qui était impressionnante. Tout ce qui était autour l’était tout autant. Et par là, je faisais allusion aux multiples navires qui flottaient à proximité, comme une défense solide à une éventuelle attaque. Je comprenais dès lors pourquoi il était si important d’infiltrer cette base. Là-dedans devaient se trouver les têtes pensantes de toutes ces atrocités. Des gens qui allaient mordre la poussière. Il fallait aussi noter la présence de plusieurs clients. Des personnalités auxquelles je n’aurais jamais pensé… Des rois, des chefs de provinces, des bourgeois, et même un nombre monstre de capitaines pirates. Tous des enflures, somme toute… Puis des portes s’ouvrirent pour nous laisser entrer. Dans tout ce monde, je m’étais mis à chercher Toji des yeux, mais ladite recherche n’eut aucun succès. Il me fallait donc prendre mon mal en patience, d’autant plus que j’avais déjà fait le plus dur : Réussir à pénétrer le cœur du réseau. L’intérieur était d’une somptuosité sans pareil. On aurait dit un manoir de dragons célestes. Et il me rappelait bizarrement celui de mon grand-père… C’est un dans un gigantesque hall que l’importante escorte laissa les acheteurs. Pas moins de 2OO personnes intéressées par l’achat  d’esclaves. C’en était presque écœurant… Et comme s’il s’agissait de la réception d’une cérémonie de grande envergure, les clients prirent place à des tables recouvertes de nappes et d’ustensiles de table. Les discussions allaient même de bon train entre certaines personnes qui semblaient se connaitre…

      Quant à moi, j’étais assis à l’une des dernières tables, en compagnie de trois capitaines pirates qui s’avéraient tous aussi loquaces que moi. Niveau ambiance, c’était mort à notre table, ce qui n’était pour me déplaire. Bientôt, le hall s’assombrit lentement, avant que deux rideaux rouges ne s’ouvrent devant nous. Un grand podium visible par tous s’y trouvait, et dessus, une très belle femme vêtue d’une robe noire et d’un demi masque vénitien, micro à la main : « MESDAMES ET MESSIEURS, SOYEZ UNE FOIS DE PLUS LES BIENVENUS ! » Si les pervers commencèrent à siffler, trop admiratifs devant une beauté aussi frappante, les autres impatients se mirent à applaudir. Il était hallucinant de voir comment des bourgeois et des capitaines pirates (Rustres pour la plupart) pouvaient cohabiter ensemble l’espace de quelques heures. Mais après tout, ils avaient les mêmes vices peu importe leur statut. Avoir des esclaves n’était décidément pas quelque chose de sain. La jeune femme leva la main ce qui eut pour effet de provoquer le silence, avant de débiter un laïus que j’écoutais d’une oreille distraite. Tout cela ne m’intéressait pas. L’immense bâtiment eut soudainement une légère secousse, signe qu’il s’éloignait à présent de l’île. Ces connards avaient dû charger tous les esclaves à l’intérieur. Parfait ! J’allais attendre encore un peu, avant de chercher la salle des machines, histoire de bricoler à ma manière. Mais pour ce faire, il allait me falloir une très bonne excuse, vu le nombre de gardes qui surveillaient la salle dans laquelle nous étions. Ça promettait d’être difficile. Mais au moment même où j’eus cette pensée, il eut un tonnerre d’applaudissements. Et juste après, l’apparition d’une jolie jeune femme couverte de haillons sales. La pauvre pleurait toutes les larmes de son corps…

      - PREMIER SPÉCIMEN DE CETTE VENTE : UNE FEMME A TOUT FAIRE, BELLE ET DE BONNE CONSTITUTION ! POUR LE PLAISIR DE CES BONS MESSIEURS, ET POURQUOI PAS DE CES CHARMANTES DAMES. DÉBUT DES ENCHÈRES A DEUX MILLIONS DE BERRYS !

      Les enchères débutaient. Et notre mission avec.


    Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:21, édité 1 fois

      Ponk. Poc. Ponk. Poc. Ponk. Poc...

      Le son de mes épaisses semelles martèle à un rythme irrégulier les planches du ponton d'embarquement. Les outres se baladent aux grès des attaches, et mes nichons explosifs en font de même au grand damne du sous-tif' de grand mère que j'ai pu voler à un étendage local. J'espère juste qu'il ne m'lach'ra pas devant tout l'monde... j'aurais l'air fin tiens. En tous cas, tous ces vas et viens parfont une démarche total'ment exagérée mais au combien méconnaissable. Et puis c'est pas comme si j'étais c'qui avait d'plus space comme guignol dans la région. Juste un poil plus rose à la limite. Et encore.

      Coup d'ventre dans deux pecnot qui avaient pas assez d'galanterie ou d’instinct pour m'laisser passer, et m'voilà en pleine direction de la masse de pirates et d'esclaves qui embarque dans la monstrueuse forteresse de luxe. Regards mauvais, langues de fumée nauséabondes et coup d'rein supplémentaires me permettent de me hisser sans difficulté au niveau de l’intendant général, qui une plaquette à la main veille à c'qu'on oublie rien avant d'prendre le large. Ça s'rait con d'zapper les olives par exemples.
      Et tandis que j'plante mes 350 kilos fictifs de graisse et de mauvais goût devant lui, le truand aux airs de comptable me lorgne avec une surprise évidente. L'temps qu'il puisse me remballer d'office, je lui coupe la parole d'un ton sans réplique.

      - Et bwen alows ! On allait pawtiw sans moi s'pèce de mécwéant ?!
      - Mais... qui êtes vous... madame ?
      - Bowdel ! Mais tu n'woconnais poa Mama Jito ?!
      - Euh... Pas vraim*...
      - Paw les woubignols de mon feu mawi ! La nouwelle cwouizinière en chef !

      Et paf, avant que l'type n'ai pu commencer à farfouiller dans sa mémoire, v'là que j'lui plaque lors d'un poignée d'mains virulente un joli paquet d'biftons ainsi qu'un mot. Regard discret du type qui sent l'affaire louche et qui préfère y jeter un œil dans l'doute avant de crier à la garde... Un million d'berrys en liquide... Ainsi qu'un nom sur un papier... Arashibourei. Aussitôt ses yeux s'éveillent ! Et comme convenue dix jours plus tôt dans une sombre ruelle anonyme, l'homme s'efface et soutient le rôle.

      - Aaaaaah... mais bien suuuuur... Mama Jito.
      - Le meilleur Wagout d'loups d'mew de tout East blou.
      - Oui oui bien sûr. Vous êtes en retard, entrez vite avant qu'on officier ne s'en offusque.
      - Okidac patwon, je file ô cambuses metwe les mains à la pâte !




      Paf ! Coup d'ventre supplémentaire dans deux matelots qui n'se sont pas poussés assez vite, et me voilà qui file vers les entrailles du monstre de bois. "Pouwsser vous les mômes, maman a du bouwlot." Ponk. Poc. Ponk. Poc. Ponk. Poc. Mes pas remontent l'interminable passerelle où défilent ravitaillement, matelots et esclaves... J'en profite pour lorgner les défenses et les effectifs derrières mes petites lunettes et mes volutes de fumée... Pffffiu... Nombreux. Et méfiants surtout. Notamment le deuxième cordon de sécurité qui a vite fait de m’arrêter pour me passer au contrôle. Mais là où j'vois qu'mon costume a du bon, c'est qu'aucun des clampins que j'ai en face de moi ne désire visiblement se dévouer pour la fouille au corps. Alors les mecs me lorgnent avec d'autant plus de méfiance...

      - C'bizarre...
      - Quoi donc chef ?
      - J'saurais pas dire pourquoi, mais elle me fait penser à un mec connu...
      - Un mec ? Ben c'est une f*... ouais... remarquez j'vous comprends.
      - Un gradé d'la marine. Vous savez l'homme poisson... Le colonel Arashibourei voilà.

      -Comment ça j'wssemble à un Pwoascaille ?! 'Spec de malotwu !
      J'vais vous apwendwe le wespect mwoa !


      Et avant même que le quartier maitre n'ai pu réagir, une gifle modèle king size avec option grosses bagouzes en bonus se colle à sa gueule d'amour pour le projeter contre la paroi de la coque ! Pwojeter au-temps pour moi.

      Sbaf !
      Tout l'monde dégaine flingues et lames, avant d'les braquer dans ma direction autant par surprise que pour se défendre. Mais ça c'est prévu. Jouer le rôle jusqu'au bout. D'toutes façons on devient pas chef de cuisine d'une bande de rufians d'ce calibre sans un minimum de caractère, alors autant leur montrer que j'ai c'qui faut pour prétendre au rôle que j'veux m'donner.

      - Ça t'apwendwa à dire des gwos mots tiens ! Oser me confondwe avec de tels bwêtes.

      Aussi sec, je joins le geste à la pawole en me dirigeant d'un pas ferme vers la file d'hommes-poissons esclaves qui s'est immobilisée pas très loin. Et tandis que je me rapproche d'eux rapidement, je ne peux que constater leurs aspects si miséreux. Eux. Venant du terrible et fier peuple de la mer... devenus de tels déchets... Ils ne mériteraient même plus de s'appeller hommes-poissons. Pas avec ce vide dans le regard. Car ils semblent morts de l'intérieur, alors si c'est ce qu'il désire, autant les considérer comme tel. Pas de pitié pour ceux qui n'ont plus la volonté de lutter.

      - Fwanchement ! Est-ce je wessemble à "CA "?!

      Que j'crie en direction des pirates qui ne savent pas trop comment réagir. Et en même temps, agrippe violemment un esclave ligoté par l'oreille avant de le projeter au sol d'une tarte monumentale. Le coup de pied et le crachat seront en bonus là aussi.

      - Ben à vrai dire... vous ressemblez pas à grand ch*...
      - Qwoa ?!
      - Non rien m'dame ! Vous pouvez passez m'dame ! Mais n'abimez plus la marchandise m'dame, Siouplez...
      - Je pwefèwe ça gawçon.




      Et hop, ni vu ni connu j'tembrouille, me voilà qui reprend ma route vers les cuisines du navire, où j'officierai au moins le temps de passer à l'action. En plein cœur du bâtiment, j'devrais ainsi ne pas avoir trop d'mal à me charger des objectifs fixés avec Al'. Reste plus qu'à trouver un moyen d'reprendre contact avec lui pour coordonner les actions.


      Sur mon passage, les pirates ne peuvent s’empêcher de renifler d'un air pas très sûr d'eux.
      - Snif snif... Je jur'rais pourtant r'nifler une odeur d'iode...
      - Ouais...
      - Ça c'est les condiments gawçons. Pour le wagout.
      - Aaaaaah...
      - Aaaaaah...

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        Je ne l’avais plus revu depuis… Avec ses froufrous et sa démarche digne des canards boiteux… Mais j’ne pouvais plus l’attendre encore longtemps, sans risquer de tout gâcher. Déjà parce que cette vente me répugnait, mais ensuite parce que mes voisins de tables avaient commencé à se parler en échangeant des mots salaces sur la présentatrice en robe noire moulante. Bien vrai qu’elle était canon avec ses loloches outrageusement attirants… Mais l’heure n’était pas pour moi à la contemplation puisqu’elle était de mèche avec ces sales esclavagistes. J’commençai dès lors à observer les lieux. Dans tous les sens et recoins, il y avait des gardes. Gardes armés, soit dit, en passant. A croire qu’on n’pouvait pas bouger impunément. Rires et cris captèrent mon attention. Les acheteurs devenaient tout excités à la venue du deuxième esclave. Une autre femme aussi belle que la précédente qui avait été finalement adjugée à onze millions. Les ordures ! J’grognai imperceptiblement en serrant mes poings. Cela n’pouvait pas continuer éternellement. En fait, il me fallait quitter cet endroit au plus vite, ce pourquoi j’m’étais relevé d’un seul bond. Mon impulsion surprit mes voisins de table qui se retournèrent tous pour m’observer pendant un petit moment, avant de reporter leur attention au podium où s’effectuaient les enchères. C’est à croire qu’ils étaient tous captivés par l’envie d’acheter. Pour ma part, je quittai la table sans un mot, avant de me faire approcher par deux trois gardes de la place. Apparemment, les invités n’avaient pas de liberté de mouvements par ici. Un fait normal, très certainement…

        - Veuillez m’indiquez les toilettes, s’il vous plait.

        Qu’avais-je soudainement déclaré calmement, le tout sous une voix complètement sinistre, voire glaciale même. Les trois gardes se concertèrent un instant du regard, apparemment intimidés non seulement par ma fausse apparence, mais aussi par ma voix loin d’être rassurante. J’eus un sourire assez goguenard sous ma capuche sombre. Ils ne perdaient rien pour attendre. Finalement, Ces bons messieurs acceptèrent de m’escorter jusqu’aux toilettes. M’escorter hein ? Nawak ! Ils voulaient plutôt avoir un œil sur moi, puisqu’ils auraient pu tout simplement m’indiquer le chemin à suivre. Faut croire que la méfiance était de mise même dans le monde de la piraterie. En même temps, si les forbans étaient solidaires ou unis, ça se saurait depuis déjà belle lurette. C’est alors que je suivis l’un des trois chiens de gardes, pendant que les deux autres marchaient tout juste derrière moi. Ces gens ne le savaient peut être pas, mais ils allaient être mes premières victimes. Nous traversâmes un long couloir pendant un petit moment, jusqu’à ce qu’à ce que j’entende une fausse voix de mijaurée provenir d’une autre allée, en plus d’un bruit ressemblant à celle d’une gifle. Il n’y avait pas de doute possible… Mama Toji in da place ! Il n’avait certainement pas encore commencé quoi que ce soit, mais on y était presque. A cette perspective, j’eus de nouveau le sourire… lorsqu’enfin, le type qui était devant moi m’indiqua que nous étions enfin arrivés à destination. Le signe sur la porte devant laquelle nous nous étions arrêtés, le confirmait. Pas trop tôt. C’est à ce moment-là que je dégainais silencieusement mon arme pour…

        - Vous m’en voyez désolé, messieurs…

        … Assommer les trois idiots qui m’avaient suivi à la trace. Aucun d’eux n’eut le temps de comprendre ce qui leur arrivait, qu’ils étaient déjà dans les pommes. J’ouvris les toilettes en partant m’assurer qu’il n’y avait personne, avant de tirer les trois corps dedans, ni vu ni connu. J’avais déshabillé rapidement celui qui faisait ma taille, avant d’enfiler ses vêtements. Ils ne sentaient pas la rose, mais c’était un moindre mal. Son chapeau allait pouvoir camoufler un peu mon visage. Tout de suite après, je les fouillai, avant de trouver de quoi les ligoter fermement. Lorsqu’ils émergèrent enfin, j’assommai une nouvelle fois deux entre eux, mais j’épargnai le type que j’avais dénudé. Pour le dissuader de crier pour alerter ou pour appeler des secours, j’avais posé mon meitou sous sa gorge, avant de lui faire subir un interrogatoire. L’homme, qui reconnut l’illustre marine que j’étais, se mit à trembler comme une feuille morte et répondit à toutes les questions que je lui avais posées. Et à voir comme je lui faisais peur, il y avait fort à parier qu’il ne me mentait pas. Il avait intérêt d’ailleurs. Ces trois-là étaient certainement les seuls hommes que j’allais épargner dans toute l’affaire. A bien y réfléchir d’ailleurs, j’étais pratiquement sûr qu’ils accepteraient de rester dans des prisons plutôt que de mourir. C’était des sous-fifres, et les sous fifres étaient généralement lâches. Une fois avoir recueilli toutes les infos nécessaires, je fis vite de les quitter pour me diriger vers un nouvel endroit : La salle des machines. Et il fallait avouer qu’avec l’uniforme que j’avais arboré, ce fut chose facile. Trop facile… Un peu trop facile en fait…

        - J’te connais pas toi, qui t’es ? Un nouveau ?

        Alors que je comptais actionner la poignée de la porte qui menait à la salle des machines, j’fus coupé dans mon élan par une voix masculine derrière moi. Moi qui avais pourtant été sûr de n’avoir pas été suivi… C’était fou. « C’est un accès interdit sinon, combien de fois devrait-on vous l’dire ? Allez ouste ! » J’eus un sourire. L’type qui me parlait ne se doutait encore de rien. Les bruits de pas qui suivirent m’indiquaient qu’il s’avançait tranquillement vers moi. D’bon augure. Car à un mètre de distance seulement, j’avais fait volte-face, avant de lui infliger un coup d’poing bien senti. L’homme tomba alors, avant que je ne le traine dans la salle que j’avais ouverte. Je refermai derrière nous, avant de sourire de satisfaction : Vu les nombreux engrenages, mécanismes et j’en passe… On était bien au bon endroit. Le mec sur qui j’avais tapé sans une seule once de pitié, se releva en sanglotant. Il avait le nez cassé et il arborait une blouse blanche ce qui me signifiait clairement qu’il était un scientifique ou truc du genre… Donc certainement apte à m’aider dans mon idée de destruction. Le pauvre se mit à crier, mais la salle était bien trop bruyante et bien trop isolée pour qu’on entende quoi que ce soit. Et mon sourire carnassier en dit long sur la suite de nos aventures. Quelques minutes plus tard, il eut une forte explosion qui ébranla violemment toute la pagode entière. Le courant se coupa alors partout, et la panique envahit tout le bâtiment flottant. Immédiatement, les pirates surent qu’il y avait eu un gros pépin dans la salle des machines. Tous alors se dirigèrent en cet endroit : A leur arrivée, tout ou presque était détruit, et la tête du scientifique se trouvait sur un gigantesque engrenage. Un ennemi se trouvait à bord !

        Pendant ce temps-là, j’avais réussi à retrouver le poiscaille. Et mon sourire d’ange en disait long sur ce que j’avais pu faire. Il pouvait dorénavant ôter son hoooooriiiiible déguisement.

        - Il parait que les chefs des lieux sont au dernier étage. Il y a encore cinq niveaux à parcourir avant de les trouver. Mais les cinq niveaux grouillent de racailles en tout genre. On devrait se dépêcher, il y a encore à faire. Mais avant, contacte le vice-amiral Fenyang. Maintenant qu’ils sont immobilisés en pleine mer, quelques flottes devraient pouvoir intervenir de l’extérieur.



      Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:20, édité 1 fois

        Schlak !

        Torgnole dans ta gueule, à toi l'couillon qui a osé dire que la recette de mon super ragout était vouée à l'échec. Bon ok j'm'y connais autant en cuisine qu'en pouponnière, mais c'pas une raison. D'toutes façons, entre le temps de préparation et surtout de cuisson, avant que quiconque le goutte et mette à jour la truanderie, je s'rai loin. Enfin j'espère... Tuer des gents à grands coups d'lame ça m'pose pas d'soucis loin de là, mais à coup de ragout j'men voudrais... Du coup, entre la voix autoritaire et l'armée de bagues que j'ai aux doigts, personne pour faire le malin à la suite du premier impertinent qui s'y est essayé. Comme quoi l'assurance d'être partout chez soi et dans son droit, ça fait tout. Mama Toji in Da place.

        Je joue donc pour un temps les chef de cuisine, trônant et gueulant sur mon p'tit monde depuis une chaise perchée sur un fourneau, cigare dans l'bec et regard mauvais que j'recopie aux pires mères maquerelles que j'ai pu croiser de par les mers. Résultat, me v'là imprégné dans l'décor aussi vite qu'un morpion dans l'calbute d'un pirate un jour de paye. Quand j'beugle on m’obéit sans reflechir, quand j'bouge on m'pose pas d'question, quand j'respire on s'en retient. Et hop, par quelques questions subtiles par-ci par là à des commis et serveurs habitués des lieux, me v'là avec les plans et passages cachés du personnel dans la cervelle, gravés en lettres grasses. Y a rien d'plus discret et mobile qu'un loufiat sur son terrain. Ils connaissent tous les passages, les raccourcis... et moi j'compte bien en profiter au bon timing. Car pour l'moment c'est à notre cher don Juan de faire des siennes.

        Ça tarde pas d'ailleurs. Bruit de mécanique au supplice, choc de l'inertie, cris de partout... j'vous passe les détails pour éviter les répétitions. Coup d'voix histoire d'remettre les cuisines au pas et qu'Al' n'ait pas les marmitons en prime dans les jambes, puis je prends congé des fours "pouw aller voaw de quoi il wetouwne". Du coup, sur qui j'tombe nez à lolots au détour d'un couloir ? Al' j'vous l'donne en mille ! Discret comme pas deux dans son costard de gorille... Visiblement ravi comme un gosse qui a ruiné le carrosse de ses parents mais qui a trouvé qu'ça valait l'coup. Ah bravo... vive la jeunesse.

        - [...] Mais avant, contacte le vice-amiral Fenyang.[...]


        Ou pas. J'le regarde d'un air malicieux. Clin d’œil et remontée d'nichons. Puis je redresse la tête bien en arrière avant d'inspirer à pleins poumons. Une voix forte, ça aide toujours. Mais pas Al' pour le coup.



        -Aleeeeeewte !
        L'intwu est là ! A la gaaaaawde !




        Dernier clin d’œil avant qu'une patrouille d'une quinzaine de forbans ne déboule, puis je dégaine un des multiples hachoirs qui pend à ma ceinture avant de le lancer de toutes mes forces dans la direction de mon très cher et tendre confrère. Mais comme j'ai bon fond et que j'suis un mec avenant je vise seulement l'oreille gauche, Huhuhu.



        Dernière édition par Toji Arashibourei le Jeu 18 Juil 2013 - 14:06, édité 3 fois
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          L’oreille gauche hein ? Sale poiscaille de mes deux… Le hachoir ? Simple esquive de base, apprise dans les différents camps de la marine que j’ai fréquenté dans ma jeunesse. L’instrument alla donc se planter dans le crâne de l’un des braves zigs du beau monde qui fonçait sur moi. Un point pour moi. Je fis ensuite de multiples saltos pour m’éloigner du poiscaille qui puait la trahison. Trahison ? C’était pourtant vite dit. Je ne savais pas ce qu’il avait en tête, mais il n’avait l’intention de foncer sans son déguisement avec moi, ce que je trouvais étrange pour la brute épaisse qu’il était. Nous aurions pu en finir avec toute cette affaire en conciliant nos forces ; pourtant, tel n’était pas le cas, et me voilà entouré par une bande de malotrus qui ne cherchaient qu’à nettoyer le navire d’un intrus un peu trop encombrant. Des dégâts, j’en avais déjà causé énormément, faut croire. J’eus un rictus lorsque je vis que j’étais pris au piège par une multitude de types tous aussi cinglés les uns que les autres. Tous aussi cons aussi. Ils avaient l’avantage du nombre, certes, mais il n’avait pas plus de forces que moi. De ce fait, ils allaient tous morfler sans trop rien comprendre. Une chose me torturait l’esprit cependant : Que comptait faire Toji ? J’avais suivi son plan à la lettre pour ne pas faire mon rabat-joie, mais je devais avouer que son volte-face me décontenançait un poil. C’était bien la peine de m’avoir exposé son plan, sans me donner la peine de broncher et de donner mon avis. C’était vraiment un enfoiré !

          Au fur et à mesure que je pensais, le nombre des types augmentaient à une vitesse folle autour de moi. Et l’un d’eux se mit à m’attaquer. J’esquivai son coup de bâton, le déséquilibrai à l’aide mon pied gauche, avant de le décapiter d’un simple coup d’épée. Cette simplicité décontenança la plupart de mes adversaires. Cependant, il y avait toujours les têtes brulées. C’était sans manquer. Deux types foncèrent sur moi, à leur tour. Un jeu de jambes tranquille, me permit d’éviter toutes leurs offensives plutôt bonnes. L’un d’eux réussit même à érafler la peau de mon bras gauche. Un  exploit qui me fit sourire. Néanmoins, ils ne constituèrent pas des exceptions, puisque l’un fini décapité comme le tout premier idiot, et l’autre complètement éventré, comme s’il venait de se faire un hara-kiri. Déjà quatre types à terre, si on incluait celui que Toji avait tué par inadvertance. Y’a un petit vieux qui cria de rage, qui voulut venger ses amis, mais j’eus pitié de lui, et me contentai de l’assommer plutôt que de le tuer comme les autres. Je n’étais vraiment disposé à faire de quiconque, un prisonnier, mais je restais un humain pour qui tuer n’était pas forcément un plaisir. Alors oui, je me contredisais, parce que tuer les pires crapules de la terre, c’était toujours cool, mais pas la règle n’était pas forcement valable pour tous. Et puis qu’est-ce qu’un crouton de ce genre faisait ici, dans cette organisation… ? Finalement, mieux valait ne pas trop me torturer l’esprit et continuer à m’occuper du menu fretin comme il se le devait.

          - ON VA TE TUEEEEEEEEEER !!!

          Cri en chœur de la part des forbans plutôt agacés par mes talents de combattant. Les pauvres… S’ils savaient combien de fois j’avais entendu ça, certainement qu’ils ne le répéteraient plus bêtement, et qu’ils réfléchiraient à deux fois avant d’agir. Aussi, s’étaient-ils tous rués sur moi comme un troupeau de bêtes sauvages. Entreprise inutile. Soupirant, j’avais alors plusieurs fois tourné sur moi-même comme une ballerine, avant d’engendrer une importante bourrasque qui envoya tous mes adversaires planés, se heurter au plafond du niveau et retomber lourdement au sol. Certains étaient tout bonnement morts, tête complètement écrabouillée. D’autres, plus chanceux, se trouvaient encore en vie avec les os en compotes. C’est dire que plus aucun d’entre eux ne pouvaient se relever et essayer de me défier une nouvelle fois. Alors que tous n’était que désolation autour de moi, un homme fit son apparition. Un monstre plutôt. Un autre poiscaille. Un requin-baleine pour être plus précis, vu son importante musculature ! « Je suis Erlong, gardien principal du cinquième niveau ! Enchanté ! » Hm ? Cinquième niveau ? Est-ce à dire à dire que l’ordre des étages était décroissant ? A croire que oui. Toujours est-il qu’il me fit sourire. Pour me faire une démonstration de sa force, il serra ses poings et écarta violemment ses bras de sorte à briser les chaines qui les retenaient. Le fameux Erlong eut alors un sourire bien carnassier qui me dévoila sa dentition complète et plutôt intimidante. Un seul coup de mâchoire, et c’était l’enfer, pour sûr. Mais le truc qui me fit frémir, c’est qu’il s’adressa également au poiscaille, un peu plus en arrière :

          - Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle cuisinière… Qui t’es, toi ?



        Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:19, édité 1 fois

          - Je suis Erlong, gardien principal du cinquième niveau ! Enchanté !


          Héhé, pour sûr il a l'air étonné l'doux prince de ces dames. Pas inquiet ça non, mais étonné. J'le voix d'ailleurs qui sourit, tout confiant qu'il est au milieu des estropiés et des cadavres. Déjà ça en moins comme qui dirait, sauf que conformément à mes renseignements, c'est pas des monticules de cadavres qu'il va falloir entasser, mais des montagnes entières. Alors bon moi, l'alpinisme c'est pas mon trip, d'autant plus avec une paire de loches explosives et des semelles compensées. Nan nan gary, j'te laisse les emmerdes et moi j'profite de l'occaz' et du boxon pour aller jouer pépère chez les grands. Comment ça j'tavais pas dit pour les cinq gardiens ? Bah un oublie sur'ment, vu qu'moi j'étais au courent d'puis un bail. Navré coco, ça doit être les bigoudis qui font interférence huhuhu. Fin bref, moi j'sais c'qui nous attend, et vu l'niveau des loustics des derniers étages, j'préfère ménager ma couenne de vieille peau. Même à deux, en y allant comme des brutes c'est pas dit qu'ça passe, alors pour le bien commun s'il faut sacrifier l'un d'entre nous, j'préfère te laisser cet honneur gamin. M'remercie pas, la bonté c'est comme une seconde peau chez moi. Fraich'ment écorchée comme peau, j'te l'accorde, mais là n'est pas la question. Alors bon pour l'moment c'est pas notre copain Erlong qui va poser souci, lui c'est l'apéro. Al' devrait en faire une bouchée et demi, donc autant pas flinguer ma couverture pour l'moment et pour si peu. En parlant d'ça....


          - Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle cuisinière… Qui t’es, toi ?


          Bordel. J'ai pas dû beugler assez fort. Ma faute, au-temps pour moi. Prochaine fois j'la jouerai moins subtile ma pièce, histoire que l'perso raisonne encore sur les planches six représentations plus tard. Ah tu veux savoir qui j'suis ? Ben tiens l'voilà mon lyrisme version Mama Jit' !

          - Comment ça tou sais pas qui j'souis ?! Mamma JITO non d'oune baleine woumatismale ! Le meilleur wagout d'tout East blou !

          Mine défaite d'un gars qui s'demande si on s'paie pas sa tête. Et comme l'disais feu ch'sais-plus-qui : en période de doute, enfonce le clou !

          - Bowdel de lolo vide ! Tu l'sauwais si t'étais pas si bête stupide pwoasson !


          Et bling une casserole en cuivre franchement dégainée vole dans sa direction pour appuyer mes propos, claquant exprès sur un pilier juste à côté de sa tête afin de mimer une maladresse toute naturelle chez une cuisinière. Le bougre est surpris et j'enchaine donc un peu plus histoire que le clou passe carrément de l'autre côté d'la planche.

          - Mais t'attends quoi en plus pouw m'aider à buter c'saligaud ?! J'ai déjà donner l'alawme à ta place, faut pas non plus que j'te tienne la main pouw aller pisser ! Fais moi d'la paté d'ce sale intru !

          Et hop ni une ni deux deux hachoirs de plus petites factures volettent dans les airs, cette fois en direction de mon compère toujours dans l'flou lui aussi. Normal, si tu veux tromper tes ennemis, commence par tromper tes amis. Bon ok Al' et moi on est pas vraiment ami... voir pas du tout en fait. Mais à une dame il n'oserait pas en vouloir non ? Huhuhu. En tous cas j'espère qu'il ne m'en voudra pas de disparaitre comme par enchantement dans une cloison cachée lors de son esquive, me permettant ainsi de me soustraire à cet encombrant combat par une des multiples galeries secrètes connues et utilisées par le petit personnel, peu avare de détail lorsqu'une Mama Jito lui fait les gros yeux.

          Tchao pantin !

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          Tin' j'vous jure, y a pas idée d'faire des coursives aussi étroites nom d'un lolo percé... Comme quoi sont bien dédiés aux bonniches aux culs d'souris mal nourris et non pas aux mama' d'près d'trois cent kilos. Tsss... mais bon c'est ça où risquer d'se retrouver à croiser des malfrats toutes les deux minutes, et ainsi de griller ma couverture qui du coup perd des fils échardes après échardes. F'chier.

          Car bon, c'est bien gentil nos objectifs de trucidage de flibuste et des cinq gardiens en prime, mais j'ai mes p'tites affaires à régler en mode discretos. C'est pas tout d'faire le grand nettoyage des ponts supérieur, y a un autre bout du palais flottant où j'aimerai passer un coup d'balai version mama Jito. J'parle bien sûr des enclos à esclaves, les mêmes que j'ai croisé en montant à bord et que j'ai un peu malmené pour le bien d'ma couverture. C'est pas qu'j'aime moyen voir des membres de ma race avec les fers aux palmures, mais un peu quand même... En tous cas j'ai d'grands projets pour toute la clique, et j'suis sûr qu'ils seront ravi quand j'les aurai mis au parfum. Parfum lavande j'étends bien, rapport à qu'ça va bien avec ma robe à fleur.

          Bref, me v'là qui m'dirige vers le bas du bâtiment tandis que j'laisse le soin à Alheiri d'attirer à lui tout c'que le navire compte de gros bras et de lames, quitte à c'que mon aide l'y ai un poil poussé. Poil de menton j'entends bien. Mais bon, j'suis sûr qu'il appréciera que j'lui laisse le gros du boulot et des honneurs, tout content qu'il doit être de rendre service à une dame de qualité. Sa bonté le perdra, quant à la mienne je l'attend au tournant.


          Tiens en parlant de tournant... Là c'est à droite ou à gauche qu'il faut qu'j'aille ? Raah' il m'a dit quoi déjà l'autre grouillot en cuisine ?... F'chier, plus moyen d'mettre le doigt boudiné dessus. Et forcement du coup y a plus un loustic dans les coursives pour m'indiquer l'chemin, tous bien planqués quelqu'part qu'ils doivent être ; attendant la fin de l'alarme pour ressortit compter les morts et nettoyer le bazar. Tsss... toujours un problème ça le manque de petit personnel en instant critique.
          Bon bah quand faut y aller à l'instinct... ben on fait. J'flaire donc dans l'air, écoute d'une oreille les bruits étouffés par les doubles cloisons... Espère trouve un indice. Mais non... kedal, nada. Et en plus j'ai déchiré un pan d'ma robe tiens, sans compter un faux ongle décollé. C'pas tous les jours que j'm'encombrerai de tout cet attirail c'est moi qui vous l'dis. Mais bon, on va continuer à faire avec, sait-on jamais.

          J'crapahute donc de profil entre les deux cloisons épaisses, essayant au mieux de sauvegarder mon costume tout en gardant à l'esprit que le temps m'est compté. Car faut pas zapper que si l'Alheiri se retrouve plus compétant que prévu j'arriverai trop tard pour le final et ça suscitera des questions. Et moi les questions j'en fais des allergies. Des crises d’urticaires qui m'rendent la vie pas facile. Et j'aime savoir ma vie facile ; même si pour ça faut que celle des autres le soient moins.



          Au loin les bruit de lutte et de course poursuite résonnent dans la structure et les coursives du navires, rapportant que mon allier du jour y travail toujours de bon cœur.


          Et puis un bruit... léger, furtif. Du genre que j'fais moi même en tentant de m'déplacer sans l'raffut habituel. Je m’arrête pour mieux entendre, le bruit s’arrête lui aussi... Quelques secondes de silence lourdes de tension... Rien. Je refais quelques pas le plus doucement possible... pas un bruit... je m'avance... Un coup d’œil derrière moi pour vérifier si j'suis pas suivi, pas un rat en vue... Je tourne à nouveau la tête pour poursuivre ma route... pour tomber nez à nez avec une grosse bonne femme qui en faisait de même, et qui visiblement est toute aussi surprise que moi d'notre rencontre à un angle du corridor !
          On s'contemple en silence avec des yeux exorbités, comme si on avait chacun du mal à savoir comment réagir, d'autant qu'pour le coup faudrait pas alarmer le reste de la citadelle flottante. C'qui m'semble bizarre surtout, c'est qu'en face de moi j'ai l'même visage un brin réactif et parano qui s'affiche ; une barbe en prime. Et là où ça colle moyen, c'est que cette barbe va avec un ensemble de soubrette en chef, nichons en prime. Une musculature de chef de chantier cachée maladroit'ment sous un costume à la va vite, clichés sur les froufrous en bonus. J'mate ses seins, pas plus vrai qu'les miens ou qu'un sourire de schichibukai.

          Toujours interdits, je l'vois m'interroger d'une voix faible, comme s'il redoutait de se faire entendre par d'autres ou s'il avait peur de faire un faux pas de trop.

          - V'z'êtes qui vous ?

          J'lui répond d'un ton à peine plus serein :

          - Mama Jito, cwouzinière en chef. Et toa ?...

          - Dame Gladisse Pétunia. Gérante des servantes... Arrivée c't'aprèm' à bord. Cet après midi je voulais dire !

          Le ton manque de conviction, et la justification de fin me conforte dans mes déductions : ce type n'est pas qui il prétend ; et oui j'ai bien dit ce "type" !
          Mais à peine j'vais ouvrir la bouche pour lui calmer ses envies de m'prendre pour une buse que l'gars devine à mon regard que j'l'ai percé à jour et fait apparaitre sous ma gorge un couteau d'table tout c'qu'il y a d'plus tranchant si j'peux en juger du fin filet d'sang qui en tapisse déjà le fil.

          - Un mot et t'es mort. Qu'il me susurre méchamment.

          - Un geste de trop et ton déguisement sera plus vrai qu'nature. Que j'lui réponds.

          Le gars baisse les yeux à la sensation d'mon couteau d'cuisine que j'appuie à peine plus sur son testicule gauche. On s'regarde à nouveau... Jugeons de la situation.... impasse. Puis l'gars en face de moi semble ravaler sa salive et son amour propre pour prendre un risque mesuré.

          - Agent Ferguson, Cipher Pole.

          Ouaip, ça confirme bien mes soupçons : ce navire est une vraie passoire remplie de pirates plus corrompus que l'dernier des corsaires ! Non mais sans déc' on est combien d'mecs infiltrés ici foutre roux ?! Y a un congrés c'est ça ? Nan mais j'vous jure... Grmemelllemele.... surtout qu'son costume à lui l'est tout pourri comparé au mien... Grmemelllemele. ...

          - Commandant Arashibourei... Marine.

          Son testicule respire mieux, ma gorge aussi... on range nos canifs respectifs avant de se regarder d'un œil nouveau. collègues sans pour autant être confrères, la guerre des bureaux ne fera cependant pas de nouvelles victimes ce soir. C'est d'jà ça, j'y tiens à ma carotide moi. Et vu sa tête rassurée lui à son testicule.



          - T'es là pour quoi toi ?
          - J'dois faire évader certains des esclaves présents. Ils ont une certaine... importance aux yeux de mes supérieurs.
          - Je vois...
          - Et toi ?
          - Moi ? Faire évader les hommes poissons. Politique de rapprochement des peuples tout ça tout ça...
          - Mouais...
          - Bon écoute tu vas pas commencer à m'prendre le choux. Soit on s'aide soit on s'aide pas, mais en tous cas laisse moi passer ! J'ai du taff moi !
          - Comment ça ? C'est pas par là l’enclos aux esclaves ?
          - Euh... moi j'pensais que c'était par là. T'es sûr de ton coup ?
          - Euuuh, non. J'me suis paumé moi aussi avec ces conneries de corridors pour larbins... Ça semblait pourtant une super idée niveau garde.
          - Ouais... j'te l'fais pas dire...

          On s'regarde en silence, à la fois rassuré d'savoir qu'un autre couillon s'est fait avoir par le même piège, mais un peu honteux quand même de savoir qu'un gus le sait maintenant et qu'il pourra le raconter aux collègues à la cafèt' de son QG.
          Signe de tête commun et pensée qui nous habite tous deux, nous signons en silence le pacte du secret : La honte sera enterré avec nos cadavres.

          - D'ailleurs, bravo pour la discrétion... C'est toi qui a mis le bordel là haut avec l'alarme ?

          - Puis quoi encore ?! J'y suis pour rien moi ! C'est ce bon à rien d'Alheiri qui a déclenché l'alarme comme un gros bourrin.
          - Bravo l'mec subtil...
          - Ouais j'te dis pas... une vraie honte.
          - Quel amateur...
          - Ouais... pas comme nous.
          - Ouais...
          - ...
          - ...
          - Bon c'est par où alors ?

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          On s'déplace, glisse nos masses tant bien que mal dans des espaces trop étriqués, rentre nos fesses et le ventre pour les moments difficiles qui s'avèrent légion, difficil'ment...
          J'voudrais bien vous dire qu'on a suivi la direction de cette chère Madame Pétunia et que j'pourrais m'venger en maudissant son nom, mais c'pas l'cas. En fait c'doit plutôt être l'agent Fergusson qui doit s'maudire de s'être laissé convaincre par mon sens de l'orientation, qui faut bien avoué ne s'montre pas aussi précis qu'j'voudrais l'faire croire. J'pense même que les types dans les couloirs doivent l'entendre souffler au travers des cloisons tant ça s'sens qu'tourner en rond dans c'dédale inconfortable lui pompe le système. D'autant que là, c'est un cul-d'sac.

          - Rahh bordel, tu pourrais prév'nir quand tu t'arrêtes !
          - Ouch ! Mais fais gaffe mec ! Tu vois pas qu'on peut pas aller plus loin ?
          - Non j'vois pas, j'ai tes putains d'bigoudis qui m'bouchent la vue !
          - Tu sais c'qu'ils te disent mes bigoudis ?!

          Oui, moi aussi j'commence à être un peu sur les nerfs, et ça se sens.

          - A gauche bordel, je te l'avais bien dit. A gau.cheu.
          - Grmelemelem...
          - Gauuuuu... cheuuuu...
          - Oui bon ben ça va hein ! Moi j'te dis que c'est par là !
          - Et ta porte, tu la vois où ta porte ?

          Pas d'porte ni de panneau coulissant que j'aurais raté au premier coup d'oeil ? Non ?  V'idemment...

          - A moins que ce soit ce petit trou d'souris par lequel tu voulais nous faire passer ?
          - Grrr..
          - Ou cette lézarde là ?
          - Grrrrrr.
          - Il n'y a pas d'porte point barre. Tu t'es planté 'spèce de marine.
          - Et tu veux faire quoi gros malin ?! Le chemin en sens inverse pour se repaumer ?
          - Ah non ! Marre !
          - Bon et ben ! Elle va pas s'faire toute seule cette por*/...

          On s'regarde soudainement tandis que mes derniers mots disparaissent dans l'étincelle de malice qui y apparait. Marre comme il dit... on pas pas s'laisser emmerder par des putain d'principes de porte et de mur nom d'un chien vérolé ?



          Derrière la cloison, Bill le pirate colle son oreille tant que faire se peut, espérant confirmer les étranges échos que son oreille a capté lors de sa ronde. Il aurait juré avoir entendu une conversation sortir du mur, ce qui évidemment est bien trop dingue pour aller crier partout alerte sans un minimum de vérification. Juste histoire de ne pas se faire traiter d'ivrogne ou de ne pas s'faire écorcher vif par son chef. Le flibustier fait silence... pas un bruit derrière le bois et le papier peint du couloir...


          Braaack !
          Une chaussure orthopédique de 20 kilos et un talon-haut taille 52 traversent à l'unisson le mur, s'imprimant sur la joue de Bill avec une précision dont seul les dieux de la coïncidence et du destin sont capables. Vol plané du pirate qui suit les copeaux de bois vers le mur opposé, avant de s'effondrer la bave aux lèvres.

          - Aaaaah un peu d'air frais ! J'respirais plus moi avec ces conneries dans l'sous tif' !
          - Pfiu, j'te l'fais pas dire.

          On s'extirpe tant bien que mal de notre cachette afin de renouer avec la moquette des corridors, non sans un certain plaisir nettement affiché. Le fait qu'on s'tire la bourre pour savoir qui sortira le premier n'aura évidemment aucun incidence sur notre discrétion, ou même sur l'état de ma perruque qui pourrait commencer à m'faire passer pour une veille folle au chat, mais version canaris jaune. Ça fait d’ailleurs poiler sous cape mon collègue dont l'déguisement a été un peu plus épargné, et moi du coup j'ris jaune.


          BREF ! Un coup d’œil aux alentours, et paf sur quoi je tombe ?! Un panneau d'indication pour les stocks et les cales ! On doit être dans les parties réservées au personnel, et notre but doit pas être bien loin. Ahaaaaah que j'fais victorieux à un Cipher pole dubitatif mais qui suivra d'un air légèr'ment boudeur.
          Une trentaine de pas plus loin, nous voici sur une coursive surplombant ce qui semble n'être qu'un immense hangar de stock en tout genre, véritable mini-port encastré sous la structure de la forteresse flottante. Là transitent et sont stockées toutes les marchandises qu'on peut y amener depuis les quais où même en barque depuis la mer. On contemple alors un instant l'activité de fourmilière qui s'y déroule, visiblement insensible à l'état d'alerte des étages supérieurs. "Show must go on" visiblement, et on n'arrête pas une machinerie comme ça au moindre prétexte. Un docker ça s'occupe, sinon ça traine dans les pattes et ça s'empatte.


          Et là... tout en bas... Que vois-je ? J'vous l'donne en mill, l'enclo à esclave ! Ou plutôt LES enclos à esclaves puisqu'on ne mélange pas les torchons et les serviettes ; les humains et les hommes poissons non plus vous r'marquerez.

          AH.AAAAAAAAh ! Que j'refais d'autant plus  victorieux à un Cipher pole qui s'empresse de regarder ailleurs. Mange toi ça dans les dents, toi et ton orientation d'pacotille !

          Mais pas l'temps pour lancer la longue série de piques mesquines que j'avais préparé sur le trajet qu'un petit groupe de pirate en armes surgit à nos côtés, visiblement au moins aussi étonnés que belliqueux.

          - Hey vous là ! Pas un pas de plus ! C'est vous qui avez fait tout ça ?

          Ah , merde...

          - T'as pas caché le corps ?
          - Ben non j'pensais qu'tu le ferais.
          - Roh le mec, pourquoi moi d'abord ?
          - Et pourquoi Moi maaaadame ?
          - Euh si j'vous dérange mesdames...
          - Ben parce que t'es sorti en dernier, donc logique que tu caches le corps pendant que j'nous orientais !
          - Toi sorti avant moi ?! Nan mais tu rigoles ? JE suis sortis avant.
          - Mesdames... Vous pourriez me répondre s'il vous plait ?
          - Tin c'qu'il faut pas entendre !...
          - Vous êtes qui ? Répondez moi s'il vous plait...

          Trop d'points d'interrogation dans tes phrases mon gars, t'as dépassé ton quota d'l'année et chez moi les quotas c'est sacré. J'me retourne donc d'un bloc vers lui, vite suivi de mon immense bedaine et du lot de nichons assorti avant de le foudroyer du regard. J'commence à être de mauvais poil et faut qu'ça sorte.
          Zboing ! Que fait alors mon ventre lorsqu'il percute d'un coup de rein le pirate, qui est aussitôt projeté en arrière avec ses six hommes ! Le groupe traverse alors la rambarde de la passerelle avant de pleuvoir en masse dans le dépôt en se rattrapant à qui mieux mieux. Certains finissent ainsi dans les stocks de nourritures, d'autre dans le bassin de débarquement central ; et j'pourrais même jurer en avoir vu un se rattraper juste à temps à un filin trainant heureusement juste au dessus de l'enclos à anguilles géantes. Le voir remuer des fesses pour les éloigner le plus possible des mâchoires claquantes de ces charmantes bestiole m'arrachera même un sourire en coin huhuhu.

          - Bravo la subtilité.
          - Roh ça va hein, l'infiltration ça va un moment.
          - ...
          - ...
          - Joli coup de hanche cela dit.
          - Merci.



          On s'élance dans les coursives vers les rares gardes présents et qui ne comprennent hélas pas assez vite pour eux la situation avant qu'une tonne de muscles et de déguisement ne leur tombe sur le râble. Ça tente de s'organiser, mais trop tard. Trop de monde aux prises avec Alheiri... pas assez d'hommes pour défendre cette zone jugée non vitale... Un incendie dans la salle des machines en prime... Bref, une diversion comme il nous en faudrait dix par jours, fériés compris. Deux minutes montre en main plus tard, plus un flibustier à l’horizon, et seulement une soixantaine d'esclaves qui voient là sans trop oser y croire une chance de salut. Fergusson se dirige vers ses humains pour y trouver ses précieux colis ; moi vers les bocaux à hommes poissons.

          - Salut les enfants, Mama Jito est là pouw vous sowtiw de là.

          Trente regards perplexes qui m'contemplent et s'demandent si on doit m'prendre au sérieux. Puis trente regards pleins d'espoir lorsque je sors de ma poche tout autant de clés dérobées il y à peu à un macab' en fin d'agonie. L'éventualité de voir leurs colliers explosifs enlevés et celle d'une liberté proche leur fait oublié toute méfiance, ainsi que le souvenir douloureux de ma mise en scène de départ. L’immense sourire de grand mère avenante que je leur offre aidera à n'en pas douter.

          Quelques minutes plus tard -tandis qu'une puissante explosion secoue le navire une fois de plus- nous en avons fini avec ces maudits colliers et j'ai en face de moi un joli troupeau décidément bien impatient de sortir de là.

          - Deuw sewgondes les enfants. Dans ce coin des océans vous sewiez wepwis aussi sec paw des esclavagistes. Vous pouwez pas sowtez à la flotte comme ça au p'tit bowneur la chance.

          Inquiétude et déception sur les visages, je sens l'ascenseur émotionnel faire mumuse.

          - Mais vous inquiétez pas, Mama Jito a plus d'un touw dans sa mawmitte.

          J'ouvre alors d'une main le panneau coulissant donnant accès à la mer, alors promesse de liberté. Puis j'attends, tout sourire. Même pas une minute plus tard, une tête émerge de l'eau, elle aussi tout sourire.

          - Salut Patron. Content de voir que tout c'est déroulé à merveille.
          - Pas d'lézard mon p'tit Raskal, c'était presque trop facile.
          - Ils sont combien patron ?
          - Une trentaine, au max. Vous êtes assez nombreux pour les encadrer ? Vous avez c'qu'il faut ?
          - Ouais ça devrait l'faire patron, pas d'soucis mes hommes sont rôdés à l'exercice maintenant, héhéhé.
          - Huhuhu. Ça marche, j'te les envoie.
          - J'les emmène où du coup ? Directement au chantier ou on passe d'abord au Bunker House ?
          - Direct au chantier, j'voudrais pas qu'on prenne de retard sur le projet Abysse T.
          - Ok Patron, je préviens les gars.

          Et tandis que mon cher associé Raskal "Dandy-Fish" se prépare à réceptionner ce qui sera le plus gros de notre main d’œuvre forcée, je me redirige vers le groupe d'esclave toujours dans l'attente.

          - Caw mawche les enfants, mon contact peut wous emmenez dans un endwoit suw. Souivez le et faites bien tout ce qu'il vous dit ; tout se passewa nickel vous vewez.  

          Quelques clins d’œil, des poignets de mains chaleureuses ; et tout ce petit monde part à la flotte  rejoindre mes Bloody Palms qui sous couvert de les escorter vers la liberté ne feront que les emmenez vers un tout autre type d'esclavagisme : le mien.





          - Hey ! Me hèle alors l'agent fergusson, deux clampins fraichement libérés sur les talons.

          Et merde, j'l'avais zappé celui là.

          J'fais donc un signe discret à Raskal qui s'enfonce doucement dans l'eau hors de vue, avant de me diriger à mon tour vers lui pour savoir c'que m'veut cet emmerdeur au sourire de faux cul. J'montre moi même les dents avec autant d'naturel que j'peux en dégotter.



          Dernière édition par Toji Arashibourei le Jeu 18 Juil 2013 - 14:14, édité 1 fois
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          Le type sort une roulée de son tablier, moi un gros cigare de ma perruque, et on prend deux s'condes pour se poser et tirer nos lattes pépère. Pfuuuu... ça fait du bien c'p'tit moment d'calme avec un minimum de pénaritude.

          Puis comme on est pas non plus en vacance, la conscience professionnel reprend ses droits et on s'mire avec une attention renouv'llée. Lui mate la p'tite foule d'hybride qui se met à l'eau aussi discrèt'ment que possible sous la tutelle de mes sbires avenant. Moi j'zieute les deux loustics aux airs apeurés que notre gros bras à dentelle à eu la gentillesse de libérer. Visiblement ils font pas les fiers, et semble aussi peu jouasse de s'faire libérer par le gouvernement de l'ombre que d'avoir pu finir comme esclave. Et dans un coin d'ma caboche, j'peux pas m'empecher d'être curieux à l'idée d'savoir c'que peut bien vouloir le gouvernement mondial à deux types comme ça. Au point d'envoyer un agent bien entrainé avec tous les risques que cela comporte. D'autant qu'ça doit pas être très joli joli, sinon ils se seraient contenté d'nous filer la consigne à Moi et Alheiri... Alors dans mon cortex ça calcule et ça évalue.
          Et dans les yeux du collègue, j'vois l'même genre de question quand défile derrière moi les congénères qui prennent la tangente. J'vois bien qu'le coup du rapprochement des peuples c'est pas passé, et que notre gars n'a rien moufté qu'histoire de temporiser les emmerdes. Mais faut pas être devin pour d'viner que direct au QG il commenc'ra à s'poser de  vraies questions, avec mon nom  clé en main. Et moi les questions qu'on peut relier à mon nom, j'aime pas. D'autant plus quand tout ce p'tit monde va aller bosser sur ce qui est sans nul doute le plus grand projet et la plus grosse prise de risque de ma carrière. Abysse Totale... Une aubaine pour moi que cette mission m’ait permis de faire main basse sur autant d'esclave de la mer sans que personne ne s'en rende compte... mais ce damné Fergusson, lui, s'en est rendu compte justement...

          Nos regards se croisent, on capte de-suite qu'on s'est soi-même fait prendre en flag' ; et on sourit aussi-sec avec autant d'naturel qu'une hyène en bénévolat. Juste histoire de...


          -Bon ben j'crois...
          -Qu'on va y aller...
          -Ouais voilà...
          -...
          -...
          -Bon courage pour le reste du taff.
          -Yep... toi aussi pour tes colis...
          -...
          -...
          -Bon ben tchao alors.
          -C'est ça... A la r'voyure...



          On s'détourne sur un signe de tête mi-amical mi-méfiant... Du genre que tu donnerais à ton DRH à un gala du régiment. Puis après quelques pas -le temps d'faire le nécessaire- on se retourne tout deux d'un bloc comme si on avait oublié quelque chose avant de revenir sur nos pas.

          -Attends !
          -Attends !
          -J'ai encore un truc...
          -... à te dire.

          On s'retrouve alors nez à nez... petit silence qui s'installe... Dernier sourire...


          -Navré, c'est l'boulot.
          -Navré, c'est personnel.
          Qu'on déclare d'une même voix.
          Sa main jaillit sans prévenir et un Shigan meurtrier me perfore la cage thoracique à quelques centimètres du cœur ! Ma propre main fuse au même  instant, l'index et le majeur tendus pour se planter dans sa trachée que je ne raterais que d'un poil ! Nos attaques se croisent et ne sont mises en échec qu'en se parasitant mutuellement, bien heureusement pour nous deux d'ailleurs.



          Fumiers d'Cipher Pole, j'savais qu'on pouvait pas leur faire confiance ! Je m'écarte ainsi sous le coup et la douleur qui me tétanise les côtes tandis que lui de son côté titube en arrière en se tenant la gorge partiellement ouverte. Le sang coule, et nos regards perdent toute trace de convivialité... La messe est dite, plus question d'faux semblant, nous en savons trop tous deux et le culte du secret ne tolère que les fidèle les plus zélés.

          Mange ton zèle connard ! Ma droite lui cueille le menton d'un crochet ravageur qui aura raison d'une bonne partie de ses dents. Huhuhu ! Sbaf ! Son uppercut me fera voir trente six chandelles !
          Coup  d'genou dans son jupon, en espérant y trouver des noix à briser ! Pas d'bol, sous la dentelle et la soie noire, c'est un Tekkai qui accueille ma rotule. Le type en profite pour m'enchainer d'un coup d'surin sortit de nul part dans l'foie... qui n'aura d'autre effet que d’émettre un long et pathétique bruit de bouée qui se dégonfle... Merci les outres de cuir, j'vous en doit une. Il ré-attaque, j'esquive tout en sortant de mes propres jupons un hachoir qui s'abat alors sur son crâne ; dévié juste à temps tandis qu'il me bloque le coude d'une clé experte. Et tandis que je serre des dents sous la douleur d'une articulation en souffrance, lui me tatane de coups d'boule qui n'arrangeront en rien mon maquillage. Mes p'tites lunettes brisée lui en resteront même collée au front, morceaux de verre compris. Et puis une part de mon nez aussi... Mais j'enrage et je profite de ma force herculéenne pour le faire basculer par dessus moi autour de ce bras prisonnier, ce qui l'écrase avec violence sur le sol où je m'applique alors à le viander sévère de coups d'botte et de coude !


          Mais le type est dur comme pierre et s'refuse à céder pour autant... Vache de costaud le gars Fergusson... Entre ça et l'fait qu'il ai pas hésité à tenter d'me buter -moi un officier de la marine- pour sauver sa discretion ; ça n'm'étonnerait pas que l'gars soit du CP9. Bordel de chienlit... Un autre Shigan passe pas loin de me sectionner les tendons d'la main, que je dois alors rétracter et ainsi laisser filer mon adversaire qui d'un Soru se téléporte derrière moi avant de me faire manger une sorte de lame d'air en plein dans les reins ! Je valse, m'écroule, perd mon hachoir, jure derrière mon rose à lèvre... mais me relève plus hargneux que jamais.

          Sauf que notre gars visiblement ne sait pas c'qu'est le faire play... Nouvelle lame d'air que je n'esquive que pour mieux tomber dans son piège ; qui n'est autre qu'un shigan pointé en plein sur ma carotide. Et dans cette fraction d'seconde qui précède le coup, j'm'entends penser qu'ces putains d'CP sont pas tous les manchots qu'on pourrait croire... Mais moi, manchot je l'suis pas encore. Et sans même que j'n'y réfléchisse, mon bras gauche se déplie en un éclair pour intercepter d'une "parade offensive" à l'allonge tout juste suffisamment supérieure pour contrer le coup de grâce et broyer une clavicule de plus pour mon tableau de chasse.
          Le gars hurle entre ses dents en reculant sous l'impact, tandis que j'en profite pour lui rentrer dans l'lard de tout mon poids tête la première. Tekkai ou pas, le coup le souffle et l'écrase sur un container en fer, qui héritera alors de la forme de son dos en témoignage ! On s'écroule tous les deux... exténués... Et j'remarque alors que j'me suis pété deux trois faux ongles sous le choc. F'chier ; j'avais mis des plombes à les coller ces conn'ries.

          Le type se relève alors tandis que j'suis encore perdu dans mes pensées, avant de m’agripper la moumoutte d'une main pour me relever. J'en éclate alors presque de rire lorsque j'peux mirer la tronche qu'il tire lorsque ma perruque rose sera la seule à venir. Héhéhé ! Et ouais ducon, tu pensais tout d'même pas qu'c'était ma vraie tignasse tout d'même ?! Sbaf, coup d'poing dans l'aine qui le plie en deux, avant qu'moi même j'en profite pour me relever tout en lui imprégnant la marque de mes grosses bagouzes sur la joue d'un bon crochet remontant ! Le type décolle sous l'impact, avant de retomber encore groggy dans mes mains qui aussi sec en profiteront pour le retourner et lui coincer la gorge dans leur étreinte.
          L'air commence à lui manquer... le gars se débat ! Nous projette tous les deux contre les murs à grands renforts de Soru et de Geppou ! Les impacts me sonnent,  me brisent... mais pour rien au monde je ne lâcherai l'affaire. Keuf !  D'ailleurs, le voici qui petit à petit cède et perd de sa vigueur... Le tekkai sur sa nuque faiblit progressivement... mon étreinte elle se raffermit dans un ultime effort... la balance des forces penche lentement d'un côté...


          CRACK !
          D'un coup sec le corps massif de l'ex-agent Fergusson arrête de se débattre, avant de s’effondrer comme un pantin brisé sur le sol.

          De mon côté je m'écroule aussi, à bout de souffle et de force...

          Le con... m'en a fait baver c'uis là...



          (...)

          -Ça va Patron ?
          -Keuf keuf...
          -...
          -Merci pour l'aide Raskal...
          -Vous l'auriez accepté ?
          -Dans tes rêves... Keuf ...
          -Ben voilà.

          Je me relève péniblement après quelques secondes de repos méritées... avant de commencer à constater l'ensemble des dégâts portés à ma couverture... La perruque s'en remet tant bien que mal... j'ai les plis de gras asymétriques... ma robe est bonne pour la décharge et j'ai même filé un collant...    Y a qu'les nichons qui ont tenu le coup, et encore de peu.


          -Euh patron.
          -Ouais quoi ?...
          -Pour la main d’œuvre c'est fait... par contre j'me posais la question d'ces deux là.

          Raskal me désigne alors les deux humains fraichement délivrés et qui n'ont évidemment rien perdu de la scène aux vues des mines terrifiées qu'ils tirent.

          -Vous voulez que j'm'en occupe pour éviter les fuites ?

          Bruit de phalange qui se font craquer, et Raskal qui déjà se dirige d'un air guilleret vers ces futures proies.

          -Nan attends.
          -Hum ? Mais pourquoi ?
          -Keuf... Si l'Cipher Pole voulait ces deux gus, c'est qu'il y a moyen d'en tirer un truc.
          -Un truc ? Du genre ?
          -Pas la moindre idée; mais eux le savent sur'ment.


          Tout en me rapprochant alors des deux humains totalement paralysés par la peur, je décroche au passage le hachoir encore tanqué dans le bois du ponton, avant de jouer avec du bout des doigts. Je peux sentir leur peur suinter au travers de leur vêtement... pas étonnant vu le regard dont j'les gratifies cela dit...

          -Dis moi Raskal. T'as des scaphandres avec toi ?
          -j'en prends toujours un chef, au cas où.
          -Un seul ?
          -Ouaip...



          -Bon les gars.

          Le ton est impérieux, froid et sans la moindre trace de pitié ou d'empathie. Toutes ces conneries m'ont fait passer les envies d'diplomatie, surtout avec deux traine la boue comme eux. Et ça j'le leur fait bien comprendre par la mine que j'affiche et dans laquelle ils peuvent deviner leur avenir.

          -Qui parlera ?

          Simple question. Pas un mot d'plus pour dév'loper. Pas l'envie ni la nécessité.

          -Parlera de quoi ? Que m'fait l'premier...
          -Moi moi ! Que fait alors le second visiblement plus futé.

          -Ok Raskal, tu m'butes ce gland là et t'embarques l'autre pour lui faire cracher tout ce qu'il sait au Bunker House.
          -Avec plaisir patron héhéhé.





          Décidément cette mission se retrouve pleine de rebondissements. On m'a fait venir pour détruire du pirate ; j'y ai rajouté un rapt perso tout bénéfique ; et voilà que maintenant j'ai pt'être mis la main sur un secret que l'gouvernement mondial ne voudrait pas voir échapper à son contrôle. Impossible évidemment de leur rendre le gars pour toucher une éventuelle récompense sans que l'fameux type n'raconte des détails embarrassants sur les événements qui viennent de se dérouler, mais je trouverai bien moyen d'exploiter cette histoire à mon avantage en privé.

          Ça doit être ce qui s'appelle "faire d'une pierre trois coups" huhuhu.




          Dernière édition par Toji Arashibourei le Jeu 18 Juil 2013 - 14:18, édité 1 fois
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            Le poiscaille avait raison sur un point : Nous n'étions pas vraiment des amis. Et lorsque cette sale mission allait s’achever, je vous jure que j’allais lui faire bouffer ses dents. Non seulement à cause du boulot qu’il me refilait en essayant de camoufler son identité pour je ne sais quelle raison, mais aussi pour ces hachoirs qui avaient frôlé mon visage alors que j’étais effectivement dans les vapes lors de son numéro plutôt mauvais. Je m’étonnai d’ailleurs que l’autre poiscaille n’ait pas reconnu son confrère alors qu’ils étaient de même race. Sans doute un mystère de la nature. Mais alors que j’étais encore profondément ancré dans mes pensées, une gigantesque ombre me surplomba brusquement. Alerté par cette présence derrière moi, je ne posai aucune question, me contentant simplement de faire deux ou trois bonds en arrière. Malheureusement, l’esquive improvisée était tardive, puisque l’homme poisson m’assena un coup de poing qui m’envoya valser sur l’un des murs des lieux. Je le heurtai de plein fouet et tombai aussitôt au sol, sous le rire tonitruant de mon adversaire qui prenait confiance. Confiance qui disparut en un clin d’œil cependant, lorsqu’il me vit me relever sans grande peine, genre même pas mal. La grosse foutaise quoi.

            Légèrement irrité par mon calme apparent, Erlong se précipita aussitôt vers moi alors que je me contentai de ramasser mon sabre. Lorsqu’il fut assez proche, il se mit à multiplier des coups de poings que j’évitais avec une aisance déconcertante. En vérité, l’homme-poisson était assez lourd et d’une lenteur plutôt déplorable –Même s’il avait réussi à me surprendre lors de sa première attaque. Nonobstant, je devais avouer une chose : Il cognait sec et si je me mangeais une quinzaine de ses poings, j’étais bon pour l’hosto, c’était clair et net. Eu égard de ce constat, je me contentai donc d’esquiver ses attaques en attendant le bon moment. En procédant ainsi, je réussissais non seulement à avoir l’avantage psychologique dans ce combat, mais qui plus est, je l’épuisais avant l’heure. Il fallait pour ma part m’économiser impérativement. Si les gardiens des étages supérieurs se révélaient être plus forts que ce type, ça promettait ! Une plaie, cette mission. Mais alors que je continuais d’échapper habilement à ses poings, deux mains sorties de nulle part agrippèrent solidement mes jambes, avant que je ne me retrouve complètement immobilisé. Une chance pour mon adversaire qui profita de cet effet de surprise pour me faire manger un autre poing dévastateur. La mouise…

            Toutefois, l’homme poisson ne s’attendit pas à ce que j’attrape son bras coupable de ma main de libre. Lorsqu’il vit mon sourire ensanglanté, il voulut rapidement se dégager en m’administrant deux autres coups de poings sur le torse, mais c’était trop tard : Ma lame trancha ledit bras sans bavures. Inutile de vous dire que dans les secondes qui suivirent, Erlong hurla comme une bête en souffrance, avant de tomber à genoux à quelques mètres devant moi. Il souffrait vraiment d’avoir un bras en moins. Quelle gueulante, quand même ! Pendant ce temps-là, je portai un regard curieux à celui qui avait réussi à m’immobiliser. C’était l’un des imbéciles que j’avais auparavant neutralisé, ou que je croyais avoir neutralisé. Il devait être sans doute le seul à avoir survécu puisque les autres corps qui parsemaient le sol étaient complètement inertes. Je haussai un sourcil en le voyant trembler comme une feuille, et plantai d’un seul coup ma lame dans son front sans le moindre sourcillement. Les esclavagistes ne méritaient décidément pas de vivre pour moi. Mais alors pas du tout ! C’est sous cette idée galvanisante que je dirigeai mon regard froid vers le poiscaille qui n’arrêtait toujours pas de gueuler. Ce n’était pas pour dire, mais lui, il était carrément foutu, ce qu’il avait clairement senti.

            - WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!


            Le genre de cri d’épouvante qui en disait long sur les états d’âmes de mon vis-à-vis. Le pauvre avait peur. Il avait vu la mort de loin. Ce pourquoi il se releva comme il put pour amorcer une fuite. Le gros peureux. Tout ça pour un bras de perdu. Quelle honte pour la race des hommes poissons ! De toute façon, niveau honte, il y avait l’autre imbécile qui m’avait lâché, mais bon. Devant cette échappée désespérée, je ne fis que lever mon sabre en l’air, avant de mimer un coup dans le vide, ce qui eut pour effet d’engendrer une lame de vent conséquente qui fila rapidement vers le dos de mon adversaire. Celui-ci se retourna pour comprendre ce qui se passait derrière lui, mais la deuxième douleur qui le secoua lui arracha un cri encore plus sinistre que le précédent et une chute impitoyable. Erlong venait de perdre son dernier bras. Pour ma part, je me mis à avancer vers lui comme si de rien n’était. Il était plus que temps de l’achever maintenant qu’il avait enduré une souffrance des plus atroces. De quoi lui faire comprendre dans une autre vie qu’on ne jouait pas avec l’existence des gens en les vendant comme une pure marchandise. Quand l’homme-poisson me vit près de lui, il se mit à implorer mon pardon, mais cette demande fut inutile, car sa tête vola quelques mètres plus loin…


          Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:14, édité 1 fois

              C’est quelques minutes plus tard que je rejoignis enfin l’étage supérieur, et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur une forêt luxuriante et plutôt calme, contrairement aux autres niveaux de la pagode flottante. L’endroit était paradisiaque, presque reposant et pour peu, le flemmard qui sommeillait en moi aurait eu l’envie de se détendre sous l’un des nombreux arbres qui parsemaient l’étage. Néanmoins, je ne devais pas baisser ma garde, puisque le bâtiment tout entier était complètement secoué par mon intrusion. Les autres gardiens avaient donc dû être informés de la situation. A l’instar d’Erlong, ses collègues devaient sans aucun doute occuper leur poste à leur étage respectif. Le gardien du quatrième niveau ne devait donc pas être bien loin. La prudence allait être mon amie sur ce coup-ci. Sans trop me torturer l’esprit en me posant de question inutile, je me mis à avancer lentement dans cette forêt verdoyante et tellement dense qu’on n’arrivait pas à apercevoir l’autre bout de l’étage. C’est dire à quel point l’endroit était plutôt grand. Pas étonnant pour une pagode de cette envergure. Mais après plus ou moins cinq minutes de marche dans les environs, j’entendis un rugissement assez impressionnant, tandis que les fourrées devant moi s’agitaient bizarrement…

              KUKUKUKUKUKU ! REGARDE CA PUN-PUN ! ON A DE LA VISITE !

              GROOOOOOOAAAAAAAAAAAAAAAR !

              Pas de doutes possibles. La voix criarde et le rugissement féroce venaient de derrière les bosquets et arbres qui me faisaient face. Immédiatement alors, je me mis en garde, avant de constater que le sol des lieux tremblait au fur et à mesure que mes ennemis avançaient vers moi. Bientôt, un truc gigantesque s’extirpa majestueusement de la flore avant de me faire face. On aurait dit un andrewsarchus en une version encore plus énorme que celle que j’avais déjà vue dans les bouquins de mon enfance. Il devait faire pas moins de huit mètres de long, et quelque chose comme trois quatre mètres de hauteur. Ses crocs étaient encore plus longs et plus acérés que feu Erlong. De quoi vous arracher un frisson d’horreur. Sa gueule bavait et exhalait une très mauvaise odeur. Je n’avais même pas envie d’imaginer ce que ce truc bouffait et la quantité qu’il lui fallait par jour. Lorsque je prolongeai ma vue, je vis un homme de peau noire et de petite taille niché sur sa tête. Ce devrait être… « Kukukukuku ! Mister Acha pour te servir ! Gardien principal du quatrième niveau et célèbre dompteur de North Blue ! Lui c’est pun-pun et tu vas lui servir de repas, KUKUKUKUKUKU ! » Au lieu d’être effrayé par le monstre devant moi, j’arborai plutôt une mine pantoise comme pour me foutre de leur gueule…

              - Pas moyen. Je ne suis pas comestible, tu sais.

              - C’EST-CE QU’ON VA VOIR ! PUN-PUN !

              L’animal grogna une énième fois, avant de bondir avec ferveur vers moi. Alors qu’il était sur le point de me cogner, je fis un saut habile pour l’éviter et me retrouver sur les branches d’un arbre. Pun-pun qui semblait avoir faim détruisit instantanément l’arbre d’un seul coup de mâchoire, de quoi me décontenancer et me forcer à sauter sur un autre arbre. Cependant, lors de mon saut, un fouet sortit de je ne sais où, s’enroula autour de mon bras  gauche, avant de m’attirer violemment vers le sol. En chute libre, je tournai ma tête vers le sol avant de voir le sourire malicieux du petit nègre, qui tenait le long fouet qui m’avait ceint le bras. Si je tombais dans ma position actuelle, je risquais de me fracturer un membre, sans compter que sa bête plutôt rapide malgré sa corpulence massive, bondirait aussitôt sur moi et n’aurait aucun mal à me croquer en une seule fois. Conscient du danger qui me guettait, j’engendrai une petite lame de vent à l’aide de mon meitou, de sorte à alerter Acha et son gros minet. Ce dernier qui voyait arriver l’attaque, prit sur lui de faire un grand bond arrière avant de grogner encore plus fort. Maintenant que le terrain était plus ou moins dégagé, je multipliai les pirouettes dans les airs, avant de me réceptionner correctement sur mes deux pieds, comme un vrai gymnaste.

              - Je dois avouer que tu es…

              A peine voulait-il finir sa phrase, que je leur avais balancé une deuxième onde tranchante. Celle-ci les aurait découpé en un deux parts égales si là encore, Pun-pun n’avait pas fait preuve d’un incroyable réflexe en bondissant sur sa gauche. Mais alors qu’ils se croyaient hors de danger, ma silhouette apparut devant eux, prêt à essayer de les avoir encore. C’était sans compter la queue du gros toutou qui vint me balayer en un instant, avant que je ne traverse une bonne partie de la forêt. L’impact de mon vol plané forcé avait causé des dégâts puisque j’avais ravagé moult arbres sur mon passage. « Kukukuku ! Pun-Pun n’est pas comme tous ces animaux inoffensifs que tu as déjà rencontrés ! Il est aussi fort qu’un roi des mers et plutôt intelligent, dans son genre. Fais tes prières, Kukukukuku ! » L’animal rugit une énième fois, avant de s’élancer dans une course folle qui ébranla tout l’étage... Me relevant doucement et crachant une gerbe sanguinolente, je mimai un simple coup d’estoc dans le vide. Le geste généra une boule d’air contondante, semblable à un boulet de canon, que l’animal esquiva sans mal. Mais lors de son esquive, deux lames d’air de taille notable virent aussitôt s’abattre sur sa large gueule en la déchiquetant d’un coup sec et en stoppant ainsi sa course folle…

              - Que… ?!

              La douleur était fulgurante, tant et si bien que la bête domptée glissa sur ses grandes pattes, avant d’aller percuter des arbres qui cédèrent aussitôt sous son poids. Pun-pun était tout simplement défiguré. Sa gueule était méconnaissable. Il n’avait plus de museau et glapissait de manière incroyable comme pour évoquer qu’il souffrait le martyr. Enfin… Glapir était un grand mot, compte tenu de son état lamentable. Mister Acha qui avait lui aussi subi la lourde chute, était dans un bien mauvais état. Il avait l’arcade sourcilière ouverte et un bras apparemment cassé. Malgré la douleur, il se mit à courir vers son animal, mais s’immobilisa net quand il vit une autre onde tranchante venir éventrer son Pun-Pun adoré et mettre ainsi fin à ses souffrances, à sa vie. En quelques attaques seulement, le monstre était mort. D’abord choqué par cette réalité cruelle, le petit noir au lasso hurla à plein poumons, avant de me charger. Le pauvre était plutôt dépassé par ce qui lui arrivait. Jusqu’à aujourd’hui, il n’avait pas dû rencontrer le moindre adversaire puissant. Faut dire en même temps que la pagode et ses habitants n’avaient jamais dû essuyer une quelconque attaque de ce genre. A la fois enragé et désespéré, Acha me porta un coup de lasso que je bloquai avec main gauche. Avec force, je tirai ensuite sur le lien de sorte à ce qu’il soit entrainé vers moi, et je finis par planter mon sabre dans sa poitrine.

              C’était terminé…



            Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:11, édité 1 fois

                Il ne me fallut qu’une minute pour vérifier que je n’avais rien, mis à part de petites douleurs au dos ainsi qu’à la nuque, sans oublier ma bouche qui saignait légèrement. Rien de bien méchant quand on y repense. Ce pourquoi je m’étais attelé à traverser le reste de la forêt pour me rendre au niveau suivant. Au contraire du précédent étage, le troisième n’avait rien de vraiment particulier à première vue. Il s’agissait d’une gigantesque salle complètement vide. Il n’y avait rien de rien, excepté au fond de la salle, un escalier qui donnait à l’étage supérieur. Je scrutai aussi le plafond, mais là encore, rien de bien particulier. De quoi rendre mal à l’aise un agoraphobe. Le plus étonnant était le fait qu’il n’y avait pas non plus le signe du moindre gardien. Etait-ce un piège ? Va savoir… Je me mis donc à avancer prudemment en regardant dans tous les sens, mais au final, je traversai l’endroit sans encombre. De quoi me rendre perplexe. Pourtant, il me fallait bien mettre mes doutes de côté et continuer à avancer, ce que je fis le plus rapidement possible. Et c’est ainsi que plusieurs minutes après, je débouchai enfin au quatrième étage. Une fois sur place, je mimai une grimace de surprise. Le coin grouillait de gardes et de pirates bien connus qui semblaient m’attendre de pieds fermes depuis un bon moment :

                - Bienvenue dans mon royaume, Fenyang. Je suis Elizabeth, gardienne principale du deuxième niveau.

                La personne qui parla n’était autre que cette bonasse qui jouait au commissaire-priseur lors du début de la vente aux enchères. Penser qu’elle serait une gardienne… Invraisemblable ! Néanmoins, ceux qui posaient problème sur le moment était la troupe qui l’entourait. Encore une diablesse qui avait dû jouer de ses charmes pour enrôler tous ces imbéciles. Ces derniers se mirent d’ailleurs à ricaner bêtement. S’ils croyaient que leur nombre m’impressionnait, ils se mettaient le doigt dans l’œil et ce jusqu’aux coude. Pour répondre à leur provocation, j’avais moi aussi commencé à sourire, ce qui eut pour effet de les décontenancer avant de les énerver. Ni une ni deux qu’ils s’élancèrent aussitôt vers moi. Comme d’habitude… Mais cette fois-là, le challenge était on ne peut plus relevé. Même si je réussissais à trancher et à abattre mes adversaires, il n’en demeurait pas moins que je prenais des coups et pas des moindres. De multiples estafilades apparaissaient sur ma peau, tandis que je lâchai des râles de douleurs à chaque attaque véhémente reçue. L’un d’eux réussit même l’exploit de me flanquer un coup de pied retourné en pleine tronche, de quoi m’ouvrir l’arcade sourcilière et d’avoir le nez presque pété. Dix minutes plus tard cependant, je vins à bout de toute l’armée d’Elizabeth.

                - Magnifique ! Je n’en attendais pas moins d’un combattant comme toi. Mais tu as l’air plutôt éprouvé.

                Elle avait tout juste. J’étais vraiment fatigué. En plus des multiples blessures et bosses que j’avais, je ne ressemblais plus à grand-chose. Tant et si bien que pendant cette accalmie, je posai un genou au sol, non sans lâcher mon ennemie du regard. Elle pouvait frapper à tout moment. Trônant sur une chaise au beau milieu de l’immense pièce qui ressemblait plus à un bar qu’autre chose, Elizabeth daigna enfin se lever. Malgré ma situation délicate, je devais avouer qu’elle était hyper belle, sans compter que son déhanché était ravageur. Elle était comparable à une rose. Une belle rose pleine d’épines, sinon. Le genre de femmes détestables. Mais alors que je commençais sérieusement à perdre pied, celle-ci consulta sa montre avant de se diriger non pas vers moi, mais vers le comptoir des lieux. Initialement, cet endroit devait sans aucun doute servir de lieu de détente pour les plus grands combattants du coin. « C’est moi qui ait fait le rapport à ton père avant qu’il ne te contacte. Des flottes ne devraient plus tarder à arriver pour nous épauler. » A l’ouïe de sa phrase, j’écarquillai mes yeux en la regardant d’un air surpris. C’était qui cette fille ?! Cette dernière s’amusa de mon air interloqué, avant de venir à moi avec une bouteille pleine. Elle me la tendit avec un sourire fin aux lèvres.

                - Je suis un agent du Cipher Pol. J’ai infiltré l’organisation depuis un bon moment maintenant. Prends cette bouteille. C’est une boisson énergisante concocté par mes soins. Tu vas bientôt retrouver tes forces.

                C’est d’un air dubitatif que j’observai le bien que la fameuse Cipher Pol me tendait. Qu’est-ce qui prouvait que ce n’était pas une ruse pour m’avoir ? Même si c’était un peu trop improbable, compte tenu de ce qu’elle savait sur notre infiltration. Elizabeth pouffa de rire et se mit à boire elle-même la boisson, comme si elle avait su mes pensées. Elle vida la moitié de la bouteille et me la tendit une fois encore. Plutôt convaincu par son geste, je pris la bouteille et l’avalai d’une traite, avant de me laisser tomber au sol pour récupérer ne serait-ce qu’un petit moment. Tout en reprenant mon souffle, je l’observai sous toutes ses coutures. Elle était magnifique ! Maintenant que je savais qu’elle était plus ou moins de notre côté, j’allais tout faire pour l’avoir dans mon lit après cette satanée mission. Mais encore fallait-il que je reste envie et que je réussisse l’affaire. Sans cet enfoiré de poiscaille à mes côtés, tout ça s’avérait plus difficile que prévu. Il fallait donc qu’il se dépêche et me rejoigne. Comme l’avait affirmé ma sauveuse, mes forces me revenaient doucement. Je redressai donc mon torse et me mit à lui poser quelques questions. Questions qui restèrent néanmoins sans réponses, puisqu’une balle fusa de nulle part et perfora l’épaule de la femme qui tomba aussitôt au sol. Troublé, je me relevai aussitôt, meitou en main…

                - J’me disais bien qu’une pétasse comme toi était louche...

                Il était là, devant les escaliers qui donnaient à l’avant dernier étage de la pagode, soit le premier niveau. Celui qu’il fallait passer pour enfin rejoindre les fameuses têtes pensantes…

                - C’… C’est Nilmar… Le gardien du premier niveau… Réussit à articuler la cipher pol qui se releva tant bien que mal…

                - Héhéhé. Pas besoin de déranger les patrons pour des déchets de votre genre. J’vais m’occuper de vous moi-même, mes agneaux.


                *Pendant ce temps, vers Toji*

                - Buhuhuhuhuhuhu ! C’est plutôt moi qui vais tous vous tuer…


                Alors que Raskal s’apprêtait à exécuter les ordres de son patron, une silhouette massive apparait soudainement près d’eux. L’homme fait à peu près une dizaine de mètres. Pas de doute, c’est un demi-géant. Et un demi-géant plutôt classe, avec le costard taillé sur mesure, et un visage encore plus beau que celui de ses confrères. Ce qui fait néanmoins assez peur, c’est cette grosse hache accroché à sa taille, ainsi que son large sourire édenté qui n’augure rien de bon. Raskal qui a compris à qui il avait affaire recule assez rapidement vers Toji. Il a beau aimer la baston, mais il n’est pas suicidaire pour autant. Il sait que seul son chef peut rivaliser avec cette force de la nature. Dernier qui n’est autre que le fameux gardien principal du troisième niveau. Dolby à la hache rouge…


              Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Lun 1 Juil 2013 - 12:10, édité 1 fois

                Bon ok... j'm'estime pas p'tit d’ordinaire, surtout niveau égo ; mais là j'dois avouer que niveau perceptive on a là un gars qui sait s'poser. Le roi des torticolis qu'on doit l'appeler dans l'milieu. Et dire que bibi l'a pas été capable de l'voir depuis tout c'temps...
                J'me sens un poil con faut bien l'dire. Nan mais j'comprends, le gars est trop grand pour être vu de près ça doit être ça. L'arbre qui cache le foret tout ça tout ça. Il a du en falloir des vers à soi pour habiller toute cette surface nom d'un couteau émoussé... N'empêche j'me sens pas fin. Sans compter que si y a bien un truc que j'tolère pas, c'est qu'on se mêle des affaires des autres ; les miennes du moins. Du coup... un index qui se tend vers le plafond comme pour l’arrêter une seconde.

                -Tu permets ?

                Quelques pas rapides sous les regards incrédules de l'assistance ; deux mains se tendent avec un naturel qui vous permettrait de braquer la cagnotte  d'un commissariat sans qu'personne ne pense à réagir... dernier regard d'un pôv' gars qui n'comprend plus trop ce qui se passe... CrAaak ! Et hop, une poupée de chiffon de plus qui s'écroule par terre.

                Soulagé d'avoir clos cette page de l'histoire -et d'une vie accessoir'ment- je me détourne ensuite de Raskal et du futur beau parleur pour revenir à Monsieur la montagne. Méthodologie et application sont les bases d'un travail bien fait. Les clés d'la réussite comme qui dirait, surtout si on veut éviter d'avoir ensuite à rêver des clés d'sa cellule. Je rajuste donc un nichon explosif l'air serein, avant de revenir à monsieur l'impondérable king size.

                -Navré, mais j'ai toujours eu horreur de laisser une affaire en suspend. Tu disais quoi déj*... ? Humph !


                Un train me percute ! Véritable mur d'acier lancé à pleine vitesse qui me fauche de plein fouet avant même que j'n'ai eu l'temps de finir de m'dévisser le cou pour voir assez haut ; et me voilà qui vole au travers de la pièce mieux encore qu'une balle de golf à un open international ! Deux trois rebonds malavisés plus tard, je finis de retomber de toute ma masse sur le bois de l'embarcadère dans un grand fracas de bois éclaté ; et accessoirement de jurés essoufflés. Keuf keuf... 'culé !

                Énorme masse de métal qui tournoie sans interruption entre les mains de celui qui doit être un des fameux gardiens, la titanesque hache dont le plat m'a cueilli semble railler mes efforts laborieux pour me remettre droit. Ossature qui grince comme une vieille machine ripée. Faut bien dire que malgré l'épaisse couche de cuir gonflé qui a amortit le choc et ma carrure de coffre fort, y a des coups comme ça qui se digère mal. Glaviot haineux de sang qui tapisse le bois à mes pieds, j'ai l’œil mauvais et la babine qui s'retracte.



                -Buhuhuhuhu ! C'est ce qui s'appelle faire un plat.

                Et en plus ça s'permet de faire de l'humour sur ma gueule...

                -Mais maintenant fini de rire. Vous allez me dire qui vous êtes et combien d'autres comme vous trainent dans le navire du boss. Sinon ce n'est plus le plat de ma hache que vous allez goutté, mais un tout autre... plat. Buhuhuhuhu !



                Grrrr, toi coco tu vas regretter de n'pas m'avoir transformé en sushi au premier essai. J't'ai sous-estimé un chouïa trop, mais maintenant que j'suis tout à toi tu vas vite te rendre compte que t'as eu les yeux plus gros que l'ventre et que j'suis un plat un peu trop gros même pour ta gueule.  Et si la vengeance est un plat qui se mange d’ordinaire froid, j'ai jamais eu la patience de n'pas m'cramer les doigts dans l'four. Et même tes plus plates excuses n'y changeront rien.

                -Tire toi avec toute la clique Raskal ; et n'oublie pas l'autre perméable.

                Pas un regard vers mon sbire qui aussi sec prend la tangente avec soulagement, non sans jeter à la flotte le pauvre humain qui n'a jusque là cessé de regarder le corps sans vie de son ex-collègue. De même pour les derniers esclaves qui se ruent à la flotte comme une marée de lemmings en mal de liberté marine. Pas d'bol pour eux, un autre type de filet les attend dix mètres plus bas.

                -Hey mais où vous croyez aller comme ça !


                D'une seule enjambée le colosse fonce vers les fuyards synonymes de manque à gagner, véritable aqueduc construit alors d'un seul coup au dessus d'ma tête. Déjà sa hache descend en vrombissant vers un Raskal trop occupé à filer à la révo. Décidément certaines personnes manque de savoir vivre... Mais de ces petits fripons mama Jito refait l'éducation, surtout quand ils lui offrent la réciprocité en lui tournant l'dos à leur tour. La loi du karma faut croire, huhuhu.

                La hache descend, et moi je monte ! D'un bond me voilà qui jaillis vers l'entrejambe me surplombant, tout en perruque rose et faux plis de graisses déformés par la vitesse de l’ascension ! Yahaaaa, Bam ! Cinq doigts avides de vengeance qui s'agrippent alors au cal'çon telles les serres d'un aigle, stoppant net les mouvements du pirate tandis qu'une larme muette nait au coin de ses pupilles... C'est un beau morpions qu'vous avez là monsieur ; 350 kilos de haine et de chaussure orthopédique pendue aux glaouis, pour le plus grand plaisir des amateurs de bon gout. Madame votre chère nous en remerciera pas. Et comme je l'emmerde aussi et que  j'me sens investi du rôle de la mama Jito, je  mesquine un peu plus, du verbe mesquiner.

                Décharge électrique !

                Huhuhu, si un jour t’arrive encore à avoir une portée, tu pourras toujours les appeler Duracell Energizer et  autres fulguro-dials.




                Le géant s'effondre au sol tout en jouant les arcs électriques avec ses dents dans un gargouillis plaintif mêlant jurons, malédictions et fuite urinaire ; et moi je me recule de quelques pas pour admirer le spectacle. Voyez-vous les enfants, le tout n'est pas toujouw de fwapper fow, mais de fwapper au bon endwoit huhuhu. Dixit une femme d'expérience.
                Dix phalanges craquent ensuite de concert, car malgré tout frapper fort c'est pas mal aussi. En tous cas moi j'aime bien ; et notre copain chanteur d'opéra ne semble pas être le genre d'homme à s'laisser abattre pour si peu. Enfin... "homme" j'suis plus trop sûr de...
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                  J’avais déjà entendu parler de lui par le passé. Nilma aux milles armes. Un pirate qui avait fait la java pendant un moment sur la première moitié de Grand Line, avant de disparaitre brusquement de la circulation sans laisser la moindre trace. A l’époque, la marine avait conclu l’affaire en annonçant sa mort, mais ma faction était bien loin du compte. Qui aurait pu croire un seul instant qu’un cinglé pareil puisse accepter de travailler pour quelqu’un d’autre ? Un vrai mystère, j’vous jure. Décidément, je tombais sur des calibres et pas des moindres. Physiquement, notre adversaire était plutôt impressionnant, à un tel point qu’on pouvait se demander ce qu’il foutait avec des armes. Il avait à peu près ma forme, ma taille, sauf qu’il avait la boule à zéro, un sourire malicieux contrastant avec son regard féroce et la boule à zéro. Sur sa taille, était accrochée une multitude d’armes à feu de longue portée. Ses joujoux sans aucun possible. Lorsqu’il descendit enfin la dernière marche des escaliers, la tension était palpable. Ce type n’était pas à prendre à la légère. Derrière moi, j’entendis quelques pas, avant de tourner mon visage vers la Cipher Pol qui affichait dorénavant une mine sereine. Ce n’était pas une petite balle de rien du tout qui l’arrêterait…

                  - Fenyang, je vais le distraire. Pendant ce temps, file au dernier étage.

                  - Pas question…

                  - Discute pas, pauvre imbécile !

                  - C’est qui l’imbécile ?!

                  Alors qu’une dispute allait éclater entre nous, Nilmar se mit à tirer vers notre direction. Ni une ni deux que nous évitâmes ses balles. La cipher pol d’un Geppo et moi de plusieurs pirouettes dignes des plus grands gymnastes de cette Terre. En guise de riposte immédiate, Elizabeth enchaina avec un rankyaku, tandis que je générai pour ma part une lame de vent de même taille. Combattant aguerri, le pistolero fit une roulade sur sa gauche et évita ainsi de se faire lacérer comme un vulgaire animal sans valeur. Cependant, l’impact des attaques le fit valser plus loin, avant qu’il ne heurte un mur. Un bon plan pour lui, puisqu’il se remit aussitôt sur pieds, avant de recommencer à tirer comme il le pouvait. Alors que je comptai éviter ses balles comme la dernière fois, celles-ci changèrent soudain de trajectoires et virent se planter dans mes membres pour la plupart. En une initiative, ce bâtard avait eu ma cuisse gauche, ma jambe droite et mon bras gauche. Fléchissant un genou suite aux douleurs que je ressentais, je me fis tout de même violence pour retenir le moindre cri qui pourrait faire plaisir à mon adversaire. Ce dernier, tout d’abord surpris face à ma résistance, se mit à éclater de dire, alors que la CP courait vers moi, visiblement inquiète.

                  - Mourrez !

                  Séance tenante, l’homme dégaina toutes ses armes et les lança dans les airs. Il se mit alors à nous mitrailler avec ses premières armes, s’en débarrassa lorsqu’il n’y avait plus de balles, récupéra toutes celles qu’il avait balancées dans les airs tel un jongleur dans un cirque, avant de continuer à nous bombarder impitoyablement. Dix ? Vingt ? Cinquante balles ? Nul ne le savait. Toujours est-il que la zone qu’il avait visée était maintenant recouverte d’une épaisse fumée, preuve même de la véhémence de son offensive. Un pistolero dans toute sa splendeur. Face à ce décor qui ne lui laissait aucun doute, Nilmar éclata tout bonnement de rire. Il était fort, il était le meilleur et il l’avait encore prouvé. Mais alors qu’il comptait se retourner et rejoindre son maitre, une lame d’air sortit de l’épaisse fumée et manqua de lui arracher son bras gauche. Il ne dût son salut qu’à ses bons réflexes de combattant qui lui permirent d’effectuer un bon salvateur. Oui, Nilmar savait se battre à l’ancienne. Il savait que les pistolets ne faisaient pas tout, et ce nouveau jour venait conforter cette idée. Fronçant ses sourcils, il sortit de ses poches de poings américains et adopta une position de boxeur. Néanmoins, ce qu’il vit après que la poussière se soit dissipée, le décontenança du tout au tout…

                  - C… C’est quoi ça… ?!!

                  Il y avait un type qui surplombait Elizabeth. Un type qui avait une chevelure abondante, dont les mèches trainaient complètement à terre. Un type qui ne faisait pas moins de cinq mètres à peu près : Le nouveau moi, somme toute. Malgré le fait que mon corps pissait le sang, il n’en était pas moins impressionnant. Ce qui choquait surtout était cette espèce de chevelure qui se mit à rétrécir au même titre que mon corps. Quelque secondes plus tard, j’avais repris ma forme normale. Nilmar resta pantois pendant un bon moment. Le pauvre ne pouvait pas comprendre la magie du retour à la vie. Une capacité qui lui était inconnue sans aucun doute. Si j’avais fini par en faire usage, c’était bien parce que son attaque était tout bonnement violente et inévitable. A deux en tout cas. Même le soru d’Elizabeth n’aurait pas pu lui sauver la peau, c’est vous dire. Comme si de rien était, je m’abaissai ramasser mon arme. Nilmar qui avait repris confiance nous fonça dessus. Mais alors qu’il ne s’y attendait pas, Elizabeth effectua un soru et planta son doigt dans l’une de ses côtes. De quoi le perforer, le distraire pour que je puisse amorcer enfin… « Ono ! » mon attaque la plus destructrice. Une lame de vent de couleur orange, aussi rapide que titanesque…

                  BOOOOOOOOUUUUUUUUM !!!

                  L’attaque l’avait balayé. Mais pas que. Elle avait complètement bousillé plus de la moitié de la pièce, tant et si bien que toute la pagode ressentit une violente secousse, encore une fois. De là où j’étais arrêté, l’on pouvait clairement voir l’extérieur, l’horizon, et de loin, une multitude de navires marines qui arrivaient en renfort. Cette seule image réussit à me galvaniser. Je puisai alors dans mes dernières ressources pour commencer à bouger, sous la mine inquiète de la CP. « Emmène-moi à lui. » Le ton de la voix et le regard que je lui avais adressé en disait long. Avec ou sans Toji, j’avais envie d’en découdre et d’en finir avec toute cette histoire. C’est alors que des sbires du groupe apparurent de nulle part. En nous voyant ensemble, ils braquèrent sur nous des armes à feu, mais ma partenaire de combat me saisit fermement et multiplia les geppo. Elle s’arrangea à percer le plafond et à passer au travers tout en me tenant fermement. En l’espace d’un instant, nous étions alors au niveau un, fief de feu Nilmar. C’était un endroit vaste, assimilable à un hangar sombre où l’on entreposait des armes à feu. Je n’eus pas tellement le temps de le visualiser, qu’Elizabeth m’emmenait déjà au tout dernier étage. Là même où se trouvait leur chef…

                  *Pendant ce temps, aux étages inférieurs…*

                  - C’est qui ce type avec tous ces froufrous ?!

                  - Encore un travesti ?!

                  - Et pourquoi Dolby est à terre ?!

                  - Tsss ! Ça doit être encore l’un des infiltrés ! On va lui régler son compte !


                  Avec tout le boucan qu’avait causé le combat entre Toji et Dolby, d’autres gardes avaient fait leur apparition dans les environs. Cependant, une autre voix retentit :

                  - Kihihihihihi ! Laissez-le nous ! Nous autres pirates acheteurs avons marre d’attendre et de rester sur la touche !

                  A l’ouïe de cette voix à la fois sinistre et malicieuse, les gardes s’écartèrent immédiatement. Pas moins d’une trentaine de capitaine pirates se montrèrent alors. A la base, ces derniers n’étaient que les fameux acheteurs qui partageaient la salle avec les nobles, eux aussi venus s’approprier des esclaves. Mais avec toutes les secousses que la pagode avait essuyé ainsi que l’attente interminable, ces derniers avaient fini par s’exciter et par investir les lieux pour participer eux aussi à la grande messe ! Néanmoins, il ne s’agissait au final que de petites frappes des blues, le capitaine pirate le plus primé n’atteignant que 19 millions de berrys. D’ailleurs, ce dernier (Un pirate-clown qui portait deux gants de boxeur) ne put s’empêcher de renchérir…

                  - Kihihihihi ! Viens le trav’lo ! Viens jouer avec nous…

                  Le trav'lo ?

                  Étonné, je lance un regard aux alentour, me dévissant le cou pour chercher -en vain- à qui cette énergumène lance ainsi sa vindicte. D'où il voit un trav'lo lui ? Pas l'ombre d'une de ces satanées tatas, j'l'aurais déjà sentit à l'odeur de fleurs que produit leur sueur. Nan... pas un poil de couille rose à l'horizon, navré mon gars... Tel que j'nous vois là, on est que vous, ton pote qui s'recroqueville aussi bien qu'un Bernard l’ermite à l'approche de la marée, et bibi ta seigneurie. De Raskal et des esclaves, plus de trace, nous voilà enfin pépères.

                  Quoi que... a bien y regarder , il semblerait que c'est tout un public qui a suivit comme seule sait le faire une foule en manque d'action la troupe de pirate pressée de mettre la main à la pâte. Pas d'bol les gars, en tant que cuisinière en chef de ce bâtiment, c'est moi qui décide qui met la main à la pâte et qui n'la met. Mais bon pour en rev'nir à nos moutons en sauce, voilà donc que déboule à la suite de la clique de rufiants tout un ensemble de pouliches, chanteuses, serveurs, musiciens et jongleurs ; qui faute d'une bonne ambiance en salle a trouvé marrant de poursuivre la fête plus loin.
                  Tin j'vous jure les gens d'nos jour... Faites péter la moitié du navire et ils continueront à n'en faire qu'à leurs têtes... Surtout les gens habitués au milieu du spectacle... Même par intermittence, j'vous jure ceux là j'pourrais... Car pour le coup c'est le banquet qui s'invite avec ses concerts et ces badauds amusés, qui visiblement ne prennent pas vraiment compte de c'qui s'passe à bord. Plaisir d'abord, plaisir ensuite.

                  Et apparemment les pirates sont tout aussi surpris de la tournure que prend cette gentille réunion tout en musique et en rires. Les coursives se remplissent en proportion inverse à la lueur d'intelligence qu'on peut lire dans nos regard... un vrai bordel sans dèc'. Puis peu à peu les spectateurs concentrent un à un leur attention sur le centre du hall -c'est à dire vers nos augustes personnes- probablement dans l'attente d'un spectacle organisé.

                  Tous ces regards... cette musique... Ça m'fait tout drôle. Non pas que j'sois intimidé par un public, bien au contraire ; mais... j'ai ces étranges sensations qui m'grimpent dans les jambes comme si j'avais pataugé dans une fourmilière ; puis cette abominable et pourtant si séduisante envie de claquer des doigts en rythme...

                  -Euh... Bon la miss monde !

                  L'autoproclamé meneur du grand cirque des abrutis semble tenter de reprendre les rennes de la situation, ce qui visiblement va passer par mon évicération pure et simple. Le gars tente du coup de se donner autant de courage que possible, pas forcement aussi à l'aise face à un public en costard que face à des marins à piller.

                  -J'vais t'laisser gentiment l'occasion de te rendre, ou sinon je viens moi même te boxer à mort avant de te revendre comme esclave Kihihihi.

                  -Weflechis.

                  -Hum ?

                  -Weflechis bien.

                  -Nan mais de quoi tu parl/* ?...


                  -Wéflechis bien à ce que tu was faiwe avant d'te lancer dans une connewie mon gwand. Simple conseil de ta mama Jito.

                  Le gars se retourne incrédule tandis que j'arrange sans trop savoir pourquoi ma perruque, cherchant dans le regard de ses compagnons d'aventure une explication qui lui échappe.

                  -Nan mais de quoi tu parles sans rire ? J'aime pas trop plaisanter ; tout clown que je suis. Alors m'prend pas la tête avec tes délires d'okam/*...

                  -REFLECHIS ! Je n'te donne pas ça comme un conseil d'okama mais... comme un conseil... de femme !

                  Putain le mot est parti tout seul ! Sans dèc' Toji a quoi qu'tu joues ?! Reprends toi mon vieux ; si tes gars te voyaient ! Mais pas moyen bordel, j'ai plus l'contrôle de moi, et encore moins la Bête qui jappe et hurle à la mort devant cette sinistre entité qui déferle en moi tel un raz de marée à fleur, ivre de liberté. Trop longtemps que j'la réfute... trop longtemps que j'fais le barbu en rotant et en jurant fort... Il fallait bien que ça arrive par mes trois couilles ; je suis resté trop longtemps dans ce costume. Oh non... pas ça... pas... ELLE !

                  En tout homme il existe un côté féminin qu'il faut parfois savoir écouter pour éviter d'avoir systématiquement envie de faire la guerre à ses voisins. Mais on dit aussi que plus ce côté est refoulé, plus on l'écrase sous le béton de la virilité ; plus il grandit et s'endurcit. Mon côté féminin est là... La chape de béton s'effrite... Je ne suis pas okama.... je... suis... Femme !



                  CLANG !


                  La porte massive du hangar se referme en claquant, plusieurs lanternes s’éteignent d'un seul bloc à leur tour ; plongeant alors le hall entier dans une pénombre qui s'empare de tout et étouffe le moindre son. Tous attendent. Puis...


                  Clap ! Clap ! Clap !...

                  Une paire de doigt qui claquent en cadence... et c'est à ce moment là qu'un invité décide de faire le malin en exhibant aux autres un lumino-dial acheté il y a peu. Flash aveuglant et parfaitement centré sur moi, dans toute ma splendeur. Pose de lady, bas remontés et maquillage refait en quatrième vitesse pour l'occaz', je suis là et j’attends en claquant des doigts.

                  Puis ma voix s'élève et raisonne dans le hall silencieux, portée d'accords dont jamais je ne me serais cru capable. Mais je suis un autre homme aujourd'hui. Une autre femme.

                  -Tu fewais mieux de wéfléchiw aux conséquences de tes actes.
                  -Oh, ferme là femme !


                  Et comme l'orchestre engagé pour l'occasion n'est pas du genre à se laisser démonté -surtout après avoir traversé la moitié du navire à la suite des invités- le voilà qui avec une synchronisation parfaite lance la musique ! Saxo batterie et piano se déchainent d'un bloc ; et moi je ne suis que furie incarnée. A toutes les femmes du monde, à tous les opprimés et les hommes poissons qu'on a pris dans les filets de la malveillance, cette chanson est pour vous. Elle parle d'émancipation, de liberté... et d'un pirate qui ferait mieux de réfléchir avant de parler à une lady.


                  Et paf voilà que trois jolies pouliches aromatisées chocolat me font les vocalises comme éveillées par la force qui habite mes paroles ! THINK !

                  Les pirates en restent ahuris, comme paralysés par cette situation qui échappe encore plus à leur contrôle qu'au mien. C'est bien simple les voilà comme des ronds d'flanc à ouvrir de grands yeux tandis que tout autour la foule claque des mains en cœur. La fureur des combats est occulté par la fièvre que je leur déverse à la gueule, les bousculant à chaque vocalises qui se ruent sur eux telles les glorieux oriflammes vengeurs de la sororité opprimée ! Et je leur passe sur le corps, m'avançant au rythme des paroles et les repoussant comme s'ils étaient presque plus effrayés par ce que je suis maintenant que par ce que je devrais être d’ordinaire. Comme je les comprends, je me fais peur moi-même. Et pourtant rien au monde ne pourrait me stopper dans cet état de grâce où enfin j'arrive à trouver les mots pour exprimer ce que je ressens, à propos de la liberté ; celle des fers, et celle du cœur. Mon âme chante de toute sa hargne, porte enfin ouverte après plus de 25 ans de machisme invétéré ! Raaaah JE VIS ! FREEDOM !!
                  Coup de ventre dans le clown qui se retrouve projeté en arrière d'un bon mètre, sans pour autant oser risposter lorsque je lui tourne le dos pour mieux laisser les chœurs prendre le relais ! Puis c'est un doigt accusateur que j'agitte sous son nez avec plus d'effet que si c'était un flingue ou une tête de bébé ! Il tente de s'enfuir discrètement... HEEEEEEY ! Nouvelle vague sonore ! FREEDOM ! THINK ! J'exulte et eux se ratatinent comme des raisins secs sans huile d'olive !  Yaaaah, FREEEEEEDOM !

                  Le gars cherche à s'échapper ! Je le rattrape ! Il tourne à la recherche d'une sortie, d'une aide ! Je ne m’arrête pas pour autant de l'assaillir de chant de cette voix si puissante et si belle à la fois ! La voix d'une femme de caractère, MA voix ! Puis je le vois qui panique, qui tremble, il cherche du regard ses compagnons qui ont vite fait de reculer dans l'ombre à l'abri de l'ouragan d'hormone qui me submerge ! Tu es seul, avec moi. Alors Think !



                  Blam, la musique se coupe net tout à coup ; l'orchestre et la chorale à bout de souffle , le public encore transporté, flottant durant ces quelques secondes où la magie opère encore et où on voudrait la retenir en nous... Mais aussi mon regard qui foudroie le pirate toujours planté devant moi comme un ahuri. Silence de mort... Le gars sent bien qu'on attend un truc de lui... Il ouvre la bouche, un sourire crispé sur le visage...

                  Crac ! Ses dents volent alors dans tous les sens tandis que j'lui enfonce sans ménagement d'un coup sec une grenade d'abordage dans le gosier, seule la mèche dépassant encore. Ses yeux louchent ainsi sur elle tandis qu'il tente d'articuler quelques mots paniqués ; et ses mains tentent en vain de déloger l'objet de son inconfort. Pas d'bol, des gants de boxe c'est pas l'outil idéal pour la chir' dentaire. Je le saisis donc d'un poigne ferme dont seules sont capables les matriarches en colère et les lutteurs de foire, avant de l'amener à quelques centimètres de mon visage. Son regard s'affole tandis que le bruit caractéristique d'une allumette qu'on embrase lui parvient aux oreilles... Gros gouttes de sueurs dont je me délecte sans un sourire. La flamme illumine son visage comme le mien, se rapproche... avant d'allumer le bout du cigare que je viens de m'accrocher au bec. C'est donc au travers d'une épaisse fumée crachée en pleine poire que le gars me verra faire glisser peu à peu l'allumette en direction de sa bouche...

                  -Wéfléchis.
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                    - Tu es sur de ça… ?

                    Je hochai lentement la tête pour répondre à la dernière question d’Elizabeth qui avait une mine plus qu’inquiète. Cette dernière finit par soupirer, avant de me lâcher devant la porte qui donnait dans le bureau du big boss de cette organisation clandestine. Elle me souhaita bonne chance, se retourna et sauta dans le gros trou qu’elle avait fait dans le sol du dernier étage. Sa mission ? Liquider les gêneurs qui arrivaient en masse vers nous. A cette perspective et malgré mon état plus que pitoyable, j’eus un sourire. Pour une Cipher Pol, je devais avouer qu’Elizabeth avait gagné ma confiance et je ne doutais pas une seule seconde de sa force.  Avec un peu de chance, elle pourrait tranquillement me rejoindre après quelques minutes de combat. Maintenant seul, j’inspirai un bon coup et je posai ma main sur la poignée de la porte qui me faisait face. Quelques secondes s’en suivirent avant que je ne l’ouvre enfin. Je passai le seuil de ladite porte de quelques pas maladroits, et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un bureau beau et impeccable. Le plus impressionnant était cette baie vitrée à travers laquelle on pouvait apercevoir le combat acharné qui se déroulaient entre vaisseaux pirates et marines. C’est dire que rien n’était encore joué d’avance…

                    - Cela faisait très longtemps que je ne m’étais pas autant amusé. Mon petit trafic devenait tellement lassant…

                    Une voix s’éleva. Rauque, mais amusée. De quoi vous faire frémir. Personnellement, j’eus la chair de poule à un tel point que je me mis aussitôt en garde malgré mon corps meurtri. Ça n’rigolait plus. Je regardai à gauche et à droite, mais je ne vis personne. C’est alors que le fauteuil dactylo derrière le bureau pivota, laissant apparaitre une personne confortablement installé. Il s’agissait d’un homme. Un type outrageusement musclé qui était tout simplement torse-nu. Atypique pour un chef d’organisation. Il avait une longue chevelure grise et soyeuse, des sourcils broussailleux et des traits prononcés. Son sourire était carnassier, malsain, comme celui d’un prédateur face à une proie sans défense. Son aura était forte, meurtrière, étouffante même. Sa seule présence en imposait vraiment, et c’est dès lors que je compris pourquoi tous ces hommes lui obéissait au doigt et à l’œil. Il était vraiment effrayant, ce vieux. Cependant, je ne devais pas flancher, ce pourquoi je fis en sorte de maintenir ma position tant bien que mal. J’aurai été plus rassuré si j’étais en meilleure forme, mais ce n’était certainement pas le moment de me lamenter sur mon sort. Aussi avais-je rapidement réussi à réguler mon rythme cardiaque et à regagner ma sérénité habituelle.

                    Le bon, la brute et les truands II {Totoj'} 130703051019482921

                    - J’espère que tu pourras tenir au moins dix minutes, petit.

                    A peine avait-il fini de parler qu’il disparut de mon champ de vision. Affolé, je me retournai d’un mouvement sec, avant de voir sa jambe à quelques centimètres de mon visage. Il était trop tard. L’impact de son attaque surprise fut tellement fort, qu’il me péta le nez avant que mon corps n’aille s’écraser contre la baie vitrée après un vol plané. Celle-ci se fissura légèrement, sans pour autant se briser sous mon poids. Elle devait être faite d’un matériau plutôt résistant. Mon corps gisait lamentablement à terre. Une quinte de toux me secoua brusquement, avant que je ne crache plusieurs gerbes de sang. A ce rythme-là, je n’allais même pas pouvoir tenir cinq minutes. Cinq pauvres minutes… Alors que je luttais contre la douleur pour essayer de me relever, je sentis soudain une lourde charge s’écraser contre mon ventre. Il m’avait infligé un coup de pied. Mon corps valsa encore plus loin, avant que je ne percute cette fois une bibliothèque pleine de livres. Lorsque je finis encore une fois au sol, le meuble lui-même chût sur ma carcasse avec grand fracas. Le chef de la pagode eut un soupir las Mais alors qu’il comptait se retourner, la bibliothèque vola plus loin dans la pièce. En deux temps trois mouvements, je m’étais remis debout avec courage !

                    - Tu es… Amusant.

                    Aussitôt dit, qu’il bougea. Et moi aussi. Ma lame croisa son pied droit avec véhémence, avant que nous ne commencions à échanger des coups avec force et détermination. Notre confrontation était très violente. Tellement, qu’une bourrasque s’était formée autour de nous, faisant voler toute sorte d’objets dans le bureau. En à peine quelques temps, l’endroit était saccagé. Mais au bout de trois petites minutes seulement, notre duel vira bientôt à l’avantage d’un combattant : Mon adversaire. Le sourire qu’il avait accroché à ses lèvres en disait long : Il s’amusait grave. D’ailleurs, ce vieil homme me narguait d’une manière ou d’une autre, puisqu’il n’utilisait que ses pieds pour me porter des attaques. Ses bras étaient ballants, parallèles à son torse. La grosse foutaise, pour moi qui était en possession d’un meitou. Cependant, je fis un choix à double tranchant qui pourrait déterminer la victoire de l’un d’entre nous : Le laisser me toucher. A la seconde qui suivit ma réflexion, je le laissai me porter un coup de pied au torse que je sentis vraiment passer. Il cognait sec ! Mais au moment même où je voulus répliquer en profitant de sa proximité pour lui planter mon meitou en plein cœur, mon corps s’immobilisa en plein mouvement. Ce connard avait du toucher une partie sensible…

                    - J’ai touché le plexus de ton nerf ventral. En art martial, on appelle cette zone « l’eau de lune ». Ça fait un mal de chien, non ? Tu n’as pas pu respirer sur le moment hein ? Héhé. Les jeunes bretteurs sont si prévisibles de nos jours… Tu n’as rien à voir avec Keegan, petit, même si je dois avouer que tu m’amuses assez. Jouons encore un peu.

                    Qu’il me débita d’une voix tout à fait calme, avant qu’un voile noir ne recouvre soudainement son bras droit. Haki de l’armement ?! Bordel ! Pour une fois que j’ai besoin de toi, sale poiscaille !


                  Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Dim 7 Juil 2013 - 12:33, édité 1 fois

                    -Alows on est bien d'accow mon gwand ?
                    -Ouais m'dame ! Promis je jouerai plus jamais d'la hache !
                    -J'en doute pas mon gwand.
                    -J'rentre dans le droit chemin madame.
                    -Bien. Et vous mes petits ?
                    -Nous aussi m'dame !! Hurlent un chœur de pirates, hormis évidemment un clown quelque peu... bouché.
                    -Bien bienbien... Huhuhu.

                    Quelques mouvements de doigts dans ma perruque pour la remettre en état, quelques claques légères sur ce qui reste de ma robe, et hop j'essaye tant bien que mal de me refaire une beauté. Rahlala quel travail, j'ai des trous d'partout et il en faudrait pas beaucoup pour que sortent en plein jour l'ensemble des outres de cuir qui parfont mon déguisement. Mais comme une femme n'est jamais en mal -contrairement aux mâles- de solution niveau fringue, il me suffit de prendre le châle fuchsia qui trône sur mes épaules pour m'en faire un paréo occultant les misères du monde. Ni vu ni connu héhé.

                    -Et promis m'dame je dirais rien pour ce que j'ai vu/*... Keurgls !

                    C'est con gamin, j'avais presque oublié. Tout le monde réprime un hoquet de terreur lorsque je retire d'un coup sec l'immense hachoir sortit dont ne sait où et planté pour un court mais fatal instant dans la nuque du géant alors toujours baissé. Y a des mots comme ça à n'pas dire... "J'dirais rien" ne signifie qu'une chose : il aurait dit. Et Mama Jito n'aime pas les mauvaises langues, surtout quand elles pourraient dévoiler ce qui s'est passé entre elle, un Cipher pole assassiné et un Raskal recherché de tous. Heureusement pour moi -et pour eux en fait- tout le reste des spectateurs et des pirates est arrivé trop tard pour assister à tout ça, ce qui m'évite du coup l'organisation d'un grand trappe-trappe géant à plus de cent personnes. Traquer les témoins gênants a toujours été un hobby plaisant, mais là j'suis fatigué... Surement la ménopause qui pointe le bout d'son nez. Dure d'être une femme.

                    -Je sais mon mignon ; t'es un bon gawçon. Maint'nant dows.

                    Les bruits irréguliers de mes grosses godillots s'enfoncent peu à peu dans les entrailles du bâtiment, remontant les escaliers péniblement dans le silence le plus totale d'une foule encore sous le choc et dont la soirée a vraiment coupé court ; à l'image d'un bon hachoir de qualité. Nul ne tente de me suivre, bien que cela serait au combien facile vu le boucan, le sillon de cigare et les gouttelettes de sang d'une tête de cipher pole tranchée que j'embarque avec moi. Mama Jito in da place.

                    Oh putain mes reins...humph.
                    M'faudrait un bon bain moi ; avec un carré d'chocolat aussi tiens.



                    (...)

                    Quelques minutes plus tard, au dernier étage...

                    -[...] Jouons encore un peu.

                    -Attendez patwon !
                    Bam ! Apparition brutale dans le scénar' d'une grosse bonne femme de mauvais gout qui a grimpé l'échelle sociale aussi vite que les échelles du navire pour arriver là ! Le seigneur et maître des lieux dont on n's'est toujours pas décidé à lui donné un nom en reste coupé dans son élan ; Alheiri aussi.

                    Faut dire que niveau entrée en mode surprise et retournement d'situation, j'essaye au mieux d'me poser là. Me voilà donc sortant comme par magie d'un panneau coulissant réservé au service d'étage. Bon ça déjà, entre le look, la pose et le lieu, ça commence pas mal. Mais là où j'fais fort c'est le coup de la tête du cipher pole dans une main et la miss Elisabeth ligotée comme un saucisson du bayou et calée inconfortablement sur mon épaule. La p'tite fulmine, enrage et peste malgré le bâillon que j'lui ai fourré dans l'gosier pour n'plus avoir à entendre ses jérémiades. Je sais gamine, moi aussi j'ai connu ça quand j'étais p'tite... la vie est parfois dure envers nous pauvres femmes...

                    Une fois la première surprise passé, notre grand gaillard se retourne lentement vers moi, sans pour autant baisser sa garde envers mon ex-collègue ou moi même. Prudent comme un tigre à la saison d'la chasse... Il est fort, ça se sent ; et ça se voit. Le haki bordel... dire que j'le maitrise pas encowe. Enfews !

                    -Et qui êtes vous donc madame ? Vous est vos "paquets" ?
                    -Ma'ame Jito m'sieur, cuisinièwe en chef d'puis peu. Et elle c'est visib'lement la gweluche qui devait monter la gawde pour vous mais qui a pwéféwé vous twahiw et couvwiw la montée du blondin. Une ciphew pole m'sieur, infiltwée depuis une paye. Tout comme ç'ga' là que Dolby a waccouwcit au sous sol.
                    -Intéressant...
                    -J'me suis dit que ça vous plaiwait peut être de l'intewoger pour savoir si y en a d'autwes ou si c'petit chenapan pwépawe encowe un mauvais coup.


                    La cipher pole s'écrase de tout son -très faible ; peste soit du chocolat et du ragout !- poids aux pieds de notre interlocuteur, ainsi que la tête de son ex-confrère. La p'tiote en a des larmes aux yeux, et ne peut s’empêcher de les fermer pour ne plus avoir à contempler le visage meurtrie de son ancien camarade... D'mon côté ça m'laisse les mains libres bien que couvertes de sang, et j'peux donc tirer sur mon cigare pépère. Alheiri fulmine ; et moi j'jubile. Et oui gamin, c'est comme ça qu'on fait la guerre. MA guerre.
                    Un pied nu se pose alors doucement sur la tête de la jeune femme, comme pour en tester la résistance... Puis le regard du grand patron se repose ensuite sur moi et tente de me percer à jour. Un putain d'regard d'aigle qui vous découpe en fines tranches sans mal. A sa posture je vois bien qu'il ne me fait pas un brin confiance et qu'mon apparition brutale est loin d'avoir fait fondre la couche de prudence que se doit d'avoir tout chef d'organisation mafieuse qui dure plus d'un après-midi. Il sourit lentement de ce genre de rictus qui n'peut qu'vous mettre mal à l'aise sans vraiment savoir c'qu'il veut dire. Faut que j'enchaine bordel, sinon j'vais passer dans les dommages collatéraux moi aussi !


                    -Ah aussi, elle avait ça suw elle patwon. Vous devwiez y jeter un œil.

                    D'un geste aussi naturel que possible, ma grosse paluche couverte de bagues sort de mon décoll'té un petit bout de papier soigneusement plié... Putain j'aurais juré que le gars était près à me broyer le crâne si j'avais tenté d'en sortir une arme. Diable d'aiguisé ce type ; plus encore qu'mes faux ongles ! Mais finalement pas un geste hostile de sa part lorsque le papier vole dans sa direction, avant qu'il ne l’attrape d'un geste vif de la main.

                    Curieux, le gars me regarde d'un air circonspect sans pour autant l'ouvrir tout de suite. Pas un seul moment son attention ne s'est détaché de moi ou de Al'... Puis la curiosité et l'amusement prennent le pas.

                    -Qu'est ce que c'est ? Me demande t'il tout en dépliant le message... entièrement vierge d'écriture.

                    -Un piège à con.

                    Zbam ! Toutes mes cellules éléctro-productrices se déchainent d'un bloc, irradiant de milles étincelles tandis que la "signature électrique" posée un peu plus tôt sur le papier joue parfait'ment son rôle de paratonnerre et fait ainsi le lien entre le pirate et votre très cher mama Jito ! 500 volts qui plongent donc dans le corps surpris du pirate qui n'a ni le temps ni les moyens d'un faire face ; si ce n'est afficher un rictus de haine sur un visage spasmé par les lois de la conductivité et des faisceaux neuro-musculaire.

                    -MAINT'NANT ! Que j'hurle de toutes mes forces en me ruant vers lui un hachoir apparu dans la main !

                    Aussi sec la Cipher pole à ses pieds se dégage de tous ses liens tout en brandissant une dague soigneusement cachée jusque là, quelle va planter dans le mollet qui la maintient au sol !

                    Quant à Alheiri ?...
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                      Enfoiré… Mil fois enfoiré… Là, maintenant, tout ce que j’ai envie de faire, c’est te buter toi, et non plus le maitre des lieux. Jamais je n’avais autant éprouvé de haine pour un autre marine ! Jamais ! Un jour, Arashibourei… Un jour, je vais te le faire payer. Te faire manger tes dents ! Te donner en pâture aux animaux les plus sauvages ! En faire le jouet des dragons célestes ! Sale connard ! Poiscaille de mes deux ! Je me demande encore comment je peux me maitriser… Je me demande encore comment je peux supporter ta vue ! Alors que je me tuais à nettoyer le coin, Monsieur faisait une petite promenade de santé. Il est culotté hein ? N’est-ce pas qu’il est culotté ?! Et le revoilà en train de jouer la miss devant le big boss du coin, en plus d’avoir saucissonné la pauvre Cipher Pol comme du vulgaire bétail ! Je fulmine, que tu disais ? Je fulmine ?! C’est un verbe trop peu réducteur là. La fureur avait pris le pas sur la crainte. Mon visage était horriblement déformé par cette colère grandissante. Plus tu lui parlais, et plus mon corps se mettait à grandir. Mes muscles doublaient de volume, ma chevelure devenait plus abondante. Et lorsque les hostilités reprirent de plus belle, que la CP réussit à planter sa dague dans le jarret droit du Big boss, mon poing droit vola rapidement derrière lui…

                      - Que… ?!

                      Il l’avait clairement senti, mais il n’eut pas de temps. Ni le temps d’amorcer une esquive, ni celui de placer ses mains derrière sa nuque. Le punch fut impitoyable. L’on entendit un craquement horrible, avant que le corps de notre adversaire ne file façon missile à l’autre bout de la pièce, quelques mètres plus loin. Des bibelots et décorations retombèrent alors sur lui. Bref, il l’avait senti passé. En lui, j’avais déchargé toute la colère que j’avais pour cet imbécile d’homme-poisson qui me servait de coéquipier. Tu parles d’un partenaire ! D’ailleurs, c’est non sans un regard féroce que je me retournai vers lui. Avec mon visage défiguré par les attaques qu’on m’avait infligé, mais aussi à cause de ma transformation, je ressemblais plus à un zombie qu’à autre chose. Mon sang s’écoulait à certains endroits, tandis qu’il coagulait vers d’autres, formant des croutes plutôt dégueulasses… Bref… Je n’avais plus rien d’un dandy, du séducteur qu’on me connaissait. Personnellement, ma plastique ne me disait plus grand-chose. Ce qui me mettait en colère était le fait que j’aurai pu y passer à cause d’un plan foireux élaboré par cet énergumène d’Arashibourei. Plan qu’il n’a pas tellement respecté, en fin de compte. Lorsque le géant que j’étais fit un pas menaçant dans sa direction, Elizabeth fit vite de s’interposer…  

                      - Votre adversaire est Sorachi ! Vous croyez que c’est le moment de vous battre ?!

                      - Sorachi… ?

                      - Lui-même !

                      Une voix goguenarde retentit depuis le fond de la salle. Le vacarme qui s’en suivit suggérait qu’il s’extirpait enfin des décombres sous lesquels il était enseveli. Redressé, le vieil homme se mit à s’étirer comme si de rien était et essuya d’un geste vif le filet de sang qui coulait aux commissures de ses lèvres. Les mains dans la poche, il s’avança tout doucement vers son bureau, sourire édenté, sans même nous accorder le moindre regard. Une fois en face de nous, il appuya sur un bouton qui éteignit les lumières. La salle n’était plus éclairée que par le biais de la baie vitrée. Baie vitrée qui fut rapidement couverte par de grands rideaux coulissants. Derrière nous, une trappe s’ouvrit brusquement et un den-den-projecteur en sortit, avant de projeter une image sur les rideaux. C’est alors que nous vîmes sa prime… Ou plutôt son ancienne prime de 408 millions de berrys. Jeune, il avait un regard plus pétillant de malice, la chevelure noire de jais frisée vers l’arrière et la barbe des trois jours qui allait avec. De plus, sa peau était moins mate… Un peu pour dire qu’il semblait méconnaissable. C’est alors que mes yeux s’écarquillèrent, que mes pupilles se dilatèrent, et que je commençai à me rappeler de ce type. Lui, me regarda avec son sourire habituel. Il avait compris ma réaction soudaine…

                      - Mes crimes étaient tellement atroces qu’ils justifiaient aisément ce montant sur ma tête. Je me rappelle même que le gouvernement mondial voulait m’effacer de l’histoire en m’envoyant à Impel Down. Oh ? Vous êtes étonnés ? Bien sûr que je connais le mythe du niveau 6. Comme bon nombre de grands pirates... Enfin bref… C’est ainsi qu’un bon matin donc, deux vice-amiraux virent à moi. Je pense, petit, dit-il en pointant un doigt sur moi, que tu sais très bien qui ils sont, héhéhé. Malgré tout, j’ai réussi à prendre la fuite. Non sans de sévères blessures je vous rassure. J’ai dû renoncer à mon désir de devenir empereur comme tout jeune pirate de mon âge, et le gouvernement a conclu que j’étais mort. Néanmoins, j’ai su me relever, bâtir cet empire que voilà, et me spécialiser dans la vente d’esclaves. Très divertissant au début, je dois l’avouer. Malheureusement, il a fallu que ce business tombe dans l’oreille d’un dragon céleste qui m’a fait chier pendant des années. A un moment, j’en ai eu marre et je lui ai fait un doigt d’honneur, tout en l’ayant sacrément escroqué au préalable, héhéhé. Sa colère doit être l’une des raisons de votre présence ici. Une toute autre raison s’explique par l’infiltration de cette pouffiasse d’Elizabeth. Elle a dû balancer à vous supérieurs qui j’étais réellement.

                      Un sourire narquois s’afficha sur le vieux visage dudit Sorachi, avant qu’il n’appuie une nouvelle fois sur le fameux bouton. Progressivement donc, le bureau reprit son aspect normal -Si l’on excluait tout le bordel qu’on avait foutu. Le chef des lieux, lui, s’alluma tranquillement un cigare et nous regarda d’un air satisfait. Il était vraiment imbu de lui-même, et sa confiance était plutôt irritante dans le genre. Mon visage finit par se froisser, tandis que mes poings se serraient. Une nouvelle fois encore, la colère prenait le pas sur le doute et la peur. 408 millions ? Et puis après ? J’avais le sentiment que nous pouvions réussir là où mon père et le vice-amiral Phillip avaient échoué par le passé. Son apogée était loin derrière nous maintenant. Par contre, j’avais également l’impression qu’il ne nous avait pas tout dit, ou qu’il y avait encore quelques raisons qui expliquaient notre présence ici. Était-ce cependant l’heure de s’éterniser en palabres ? Non… Bien sûr que non ! Ce pourquoi je m’élançai à vive allure vers lui, l’air déterminé. Je n’en avais cure de sa gloire d’antan, de sa prime faramineuse, de son expérience ou encore de son haki. Tout ce que je voulais, c’était en finir, délivrer ces pauvres esclaves, rétablir la justice, et c’est en ce sens que je l’allais donner le meilleur de moi dans cette attaque !

                      - Hein… ?

                      Son poing droit recouvert de Haki s’enfonça violemment dans mon ventre, avant que mon corps ne traverse une énième fois toute la pièce pour aller s’écraser avec fracas à quelques mètres de Toji. Il semblait bien que de mon côté, c’était mal parti…

                      - Dis-moi cuisinier, pourquoi ne pas faire équipe avec moi ? Tu pourrais bien infiltrer la marine à mon compte, tu sais. Tu recevrais beaucoup plus que ce que tu gagnes. Il nous suffit de tuer ces deux autres idiots, et l’affaire est réglée. Alors, partant ?
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