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[FB] Oh les mains ! Peaux de Lapins ! La maîtresse en maillot de bain !

Rappel du premier message :

Cool ! La maîtresse ne maillot de bain : )


Déjà deux heures que je viens d'atterrir sur cette île peu accueillante. Le climat est à priori plus tourner vers l'hivernale que l'estivale. mais c'était pas un problème. Mais le climat était en relation avec le nom de cette île: Glassonière. Une île peu accueillante, au climat frisquet mais bien sympa. Des champs à perte de vue, ça sent la tranquillité à plein nez. Pour une retraite ou une planque pour s'absenter un bon moment, cette île est parfaite. Là n'était pas le sujet malheureusement. Déjà deux heures que je marche et il commence à faire soif. Je dois trouvé un bar et vite, ma gorge réclame ce liquide doux et transparent qu'on appel Saké.
Bientôt trois heures et la ville montre enfin de compte, le bout de son nez. Il est pas trop tôt ... Arrivant en pleine ville, je remarqua une vieille dame assise sur un banc, observant la vie en métropole. Elle allait pouvoir me renseigner.


- " Bonjour madame, excusez moi mais je recherche un lieu pour pouvoir me désaltérer comme un bar. Sauriez-vous où il se situerait ? "

- " Oui tout à fait jeune homme. Vous continuez dans cette direction encore deux minutes et vous trouverez une banque. A ce niveau là, tourner la tête sur la droite, et le voisin de cette banque sera votre bar. "

- " Bien. Merci Madame. "

Enfin, quelque chose de positif dans cette journée. J'allais enfin pouvoir boire.
Les deux minutes sont passés et j'arrive au niveau de la banque comme prévu. Je tourne la tête à droite, et le sésame se présente, le bar. J'entre à l'intérieur sans plus attendre, laissant sonner la "clochette à client". Le barman, nettoyant un des verres avec un torchon, tout en tapant la discute avec un client, détourna son regarde sur moi et me demanda ce qu'il me fallait. La réflexion n'existe même pas, je lui répond un double saké. Trente secondes plus tard, il me les sert et en un instant, je les siffles. Le remerciant je quitte mon tabouret, ayant bu simplement pour me désaltérer. Le type me fixe avec un regard noir et me demande l'argent pour payé. Bien entendu, je regarde me poche et manque de bol, aucuns berrys à l'horizon. Je regardais alors derrière la vitrine de la boutique tout en cherchant mon argent et une idée me traversa l'esprit. D'un signe de la main, je lui dis:


- " Bouge pas de la je reviens ... "

La banque se trouvant en face, la voilà ma solution. Je quitte donc le bar pour la banque. Arrivée à l'intérieur, l'argent avait de l'importance ici et ça se voyait. Des colonnes plaqués or, des bureaux en bois laqué avec toujours cette petite touche de couleur, grâce à l'or. Et tout était de la même façon. C'était certes une petite île, mais une île bien riche. Je ne connais pas l'histoire ni même les commerces de la ville mais il est certains qu'ils savent y faire en affaires.Et au fond de la salle, se trouve le sujet de mon plan, le coffre aux trésors ... Une grosse porte en acier protège la salle avec deux gardes en avant. Un coup de poing pour l'un et un coup de pied pour l'autre, ils étaient neutralisé. M'armant de mes deux massues, j’enchaîne alors les coups contre la porte. Un salarié de la banque, déclenche alors l'alarme. Il aurait fallu s'en douter...




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PAF


Ce fut le seul bruit et la seule chose qu'il put entendre avant de s'encastrer la tête la première. Fort heureusement pour lui, une congère s'était formée amortissant ainsi sa chute. Le choc fut si violent, qu'il s’engouffra en un rien de temps dans ce banc. À moitié groggy, il se releva tout en s'appuyant sur ses jambes à moitié bancal. Il se secoua pour enlever toute la neige qu'il le recouvrait. Puis, porta immédiatement sa main sur son visage. Ce dernier le picotait et le tiraillait ! Bref, il avait mal. Il sentait que la douleur n'avait pas la forme d'un coup de poing. Non, c'était quelque chose d'autre … une calotte ! Sans aucun doute, il sentait la douleur en épouvantail. Seule une claque était capable de faire un tel effet. Il cracha un bon coup par terre, comme pour essayer d'oublier ce qu'il venait de subir. Mais qui avait bien pu lui faire ça ? Le paysan ? Juusei ? Non impossibles, ils étaient bien trop occupés. Il jeta un bref coup d'oeil dans les parages et c'est là qu'il le vit. Un espèce de trisomique était apparu de nulle part. Mais qui cela pouvait-il bien être ? Il n'en avait aucune idée. Cependant, il devait certainement être le responsable de la tatane, vu qu'il tenait la petite vieille. Ylvikel se mit alors à rire, mais soudain, une étrange douleur se fit sentir au niveau de son abdomen. Il arrêta aussitôt de glousser et porta son attention sur l'endroit qui le tiraillait. Une petite entaille d'une dizaine de centimètres s'était formée. Mais comment ? Il ouvrit grand les yeux et se tapa le front.

* Dans la chute bien sûr ! *

Il fixa de nouveau l'homme qui tenait grand'Ma. Il n'arrivait pas à le croire ! C'était lui le responsable de la gifle ? Il fit la moue. En plus d'être trisomique, c'était aussi une baltringue. Après tout, il pouvait accumuler les titres dés honorifiques. Il se mit à pouffer à cette idée. Il s'approcha lentement, mais sûrement de l'homme. La distance qui les séparait était encore conséquente. Le coup avait été violent. Mais de toute façon, il avait de quoi faire pression. La vieille était mal en point. Pas morte certes, mais blessée. Et à première vue, le balourd n'était pas médecin. Il se contentait de lui compresser la plaie afin qu'elle ne se vide pas trop vite de son sang. Ylvikel était donc le seul à être en mesure de la soigner. Il sourit, il aimait sentir ce sentiment de toute-puissance. S'en doutait-il ? Savait-il que de simples premiers soins ne seraient pas suffisants pour soigner une telle blessure ? Il n'en avait aucune idée. Cependant, étant un homme de bonté, il ne pouvait pas le laisser dans l'ignorance. Une fois qu'il fut à distance d'écoute, il se mit à hurler.

« Elle mourra d'ici une demi-heure si elle n'a pas de soins médic … »

Il n'eut guère le temps de finir sa phrase qu'un truc surgissant de nulle part lui asséna un violent coup de pied dans l'abdomen l'envoyant valser tout droit dans un arbre. Le choc fut si intense, qu'il le déneigea. Le voilà de nouveau recouvert de neige. Cette fois-ci, il se releva avec difficulté. Son flanc droit lui faisait terriblement mal. Il mit sa main dessus. Mauvais réflexe, il ne fallait jamais montrer à ses adversaires l'endroit de ses blessures internes. Cependant, il put faire un diagnostic grâce à ça. C'était un bien pour un mal d'un côté. Il avait une côte cassée. C'était certain ! Il regarda l'autre trisomique, mais il n'avait pas bronché. Qui cela pouvait-il bien être ? Et c'est là qu'il la vit. Une espèce de mégère avec une clope au bec et des rouleaux dans les cheveux. Son brushing n’était pas prêt ou quoi ? Il pensait avoir tout vu de son étrange adversaire, mais ce n'était rien comparé à ses habits. Elle était en robe de chambre et en chausson. C'était une blague ... Elle n'allait pas tenir longtemps avec ce froid. Néanmoins, la discussion semblait vaine et futile avec ce genre d'individu. Que devait-il faire essayer de la convaincre ou l'affronter ? Son compagnon ne pourrait pas l'aider, sinon Grand'Ma clamserait aussitôt. Finalement, ce n’était pas plus mal. Deux contre un, il n'aurait eu aucune chance. Mais la donne venait de changer. En un contre un, c’était une autre histoire.

À l'intérieur de la bâtisse, le combat faisait rage. Il n'avait donc pas à s'inquiéter de ce qu'adviendraient Juu' et le paysan. Même s'il fallait bien se l'avouer, il ne s'inquiétait pas du tout. Il s'en foutait d'ailleurs. Il pouvait donc entamer le combat contre la mégère. Mais si jamais il tournait en sa défaveur … Non ! Il ne fallait surtout pas partir avec l'idée de perdre un combat. Il se devait de prendre une décision ! Mais là, à cet instant présent, il n'avait aucune idée. Il la regarda et dégaina son katana. Valait mieux prévenir que guérir.


« La vieille n'en a pas pour très longtemps à vivre. Elle a besoin d'un médecin tout de suite. Je le suis. Nous pouvons donc nous arranger. Petit sourire narquois. Je la soigne et en contrepartie, vous me laissez filer avec votre bateau. Qu'en dites-vous ? »

Il avait finalement fait son choix. Inutile de se fatiguer pour rien. Traîner trop longtemps ici ne lui apporterait rien de bon. Et leur arrivée sonnait comme le tocsin pour lui. Il avait maintenant la possibilité de s'enfuir, chose qu'il n'avait plus. Cependant, il se devait de clarifier la situation, si jamais il comptait le duper.

« Au passage, la ville n'est plus ainsi que ses habitants. Je m'en suis occupé personnellement. Nous sommes plus que six à être encore en vie sur cette île. Non, pardon, cinq et demi. »

Ylvikel éclata alors de rire. Le ton avait été donné. Qu'allait donc faire la mégère ? Il était impatient de le découvrir …

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    La mégère esquisse un rictus sauvage. Attrape sa clope d'un geste sec et se l'écrase dans la paume sans manifester la moindre douleur. Puis d'un signe de téte impérieux elle s'adresse à son suiveur..

    -Jean René ?
    -Non non ça va, c'est juste une coupure, je m'en occupe, ça va aller très bien...

    Le rictus mauvais de la bonne femme s'élargit.

    -Gamin... Je sais pas ce que t'as fait pour en tenir une telle couche, mais t'as du être sacrément mauvais dans une autre vie pour être aussi taré... Il est temps que quelqu'un te rappelle les bonnes manières...

    Et serrant son poing gauche dans sa main droite elle en fait craquer une à une les articulations en te regardant fixement.

    -Et aussi vrai que je m'appelle Gertrude, je vais m'occuper de ton cas. Et tout de suite !

    Gonflant son opulente poitrine à en péter ses baleines de corset, Gertrude prend une inspiration assez longue pour lui permettre de gonfler une montgolfière à bloc d'un seul souffle...

    -Attention grand mère, c'est le cri du dragon !

    Et pendant qu'un Jean René prévenant bouche les oreilles de la vieille dont il vient de juguler la plaie, Gertrude pousse un hurlement de typhon...

    -WOUAAAAAAAAHHHH !

    Le verre explose à cent mètres à la ronde, la neige tombe des arbres, les animaux s'enfuient apeurés, et un souffle d'air violent balaie la neige entre Ylvikel et Gertrude, laissant au pirate un instant pour apprécier le souffle d'air qui lui arrive dessus... Puis c'est le choc. C'est un peu comme se faire percuter par une machine à vapeur invisible ou se retrouver soudain heurté par une tornade...

    Et si Ylvikel arrive à ne pas se faire emporter par la bourrasque il y perd la plus grande partie de ses affaires et vêtements, lacérés comme s'il venait de passer dans une hachoir mal réglé...

    Poste 6


    Et paf dans sa gueule ! Juusei a réussit son coup il peut être fier de lui. Son bras touchant ses omoplates, le pirate envoie valdinguer le paysan s'écrasant à toute vitesse sur un arbre qui cède au poids de l'homme multiplier par la vitesse de l'homme. Un air mesquin mais aussi sérieux s'affiche sur le visage du phénix.

    Les morceaux de bois éclatent soudainement, laissant réapparaitre l’homme au chapeau un peu moins bien habillé que tout à l'heure. Faut dire que Juusei n'a pas mis de gants de velours pour le frapper. En tout cas, le mec a le nez péter, le sang recouvrant les trois quart de son visage. Malgré la douleur qu'il doit éprouver, ce type trouve le moyen de rire bêtement. Soit il est inconscient et ne ressent pas la douleur ou soit ... ce mec a des tendances sadomasochiste. C'est surement les seules explications ...

    Mais alors qu'il se relève doucement en se poilant la tronche, Juusei reste dubitatif tant qu'à la réaction de son adversaire mais aussi à l'arrivé des deux derniers individus. Le paysan s'approche du pirate tout en chantant d'la merde, pour bien casser les couilles. C'que déteste le phénix. Mais il faut se contrôler et ne pas céder à cette provocation.

    Maintenant à la place de son adversaire, après avoir donné son coup de bras, le pirate regarde l'ennemi avancer vers lui petit à petit. Il ramasse ses deux faucilles, les empoignant d'un certaines forces pour assurer leur maintien et avance encore et encore. Il lève ses armes et commence à tranché l'air à quelques millimètres de Juusei. Qui lui, recule petit à petit, suite aux attaques de l'homme. Esquivant à tour de bras les lames, certains coups se sont montrés plus efficace en griffant la poitrine du mercenaire. Une dernière esquive et les attaques reprennent. Serrant bien ses poings, Juusei frappe plusieurs fois le paysan à l'estomac et au visage. Puis, dans le feu de l'action, il dégaine une massue et lui frappe le bas du ventre. Il tombe à terre presque mort.

    Pendant que ces deux là se massacrent tour à tour, Ylvikel fait face à deux individus plutôt puissant. Et il en fait les frais à vue d’œil. Mamie bigoudi lui gueule dessus tellement fort, qu'elle provoque un coup de vent aussi puissant qu'une tornade. Va t-il se la prendre de plein fouet ? Le pirate ne va pas le savoir car son attention est vite détournée par un bruit résonnant comme un coup de lame. La douleur fait son bout de chemin et le sang prend forme, coulant sur sa jambe. Le pouilleux vient de frapper, une faucille planté dans la jambe gauche de Juusei.


      "Putain d'enfoiré d'mes couilles ..."


    Le sang coule et le blessé souffre de plus en plus. Une lame qui nous traverse la jambe, c'est pas tous les jours vous m'direz ... Mais comment fait il pour être encore en vie ? C'qui est sur c'est que l'un d'entre eux va prendre cher à son tour, c'qui est sur c'est que c'est pas le voleur de sac cette fois ci. Nan, parcequ'il se relève et frappe à son tour le pirate à l'ide d'une force enfuit au fond de lui surement, car survivre à c'qu'il vient de prendre, c'pas tous les jours non plus. Bref, et il frappe et refrappe.


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    Un instant d'inattention... C'était juste un instant d'inattention. Le cri de la vieille, un oiseau qui passe, une pierre sous la neige qui fait riper la semelle. Mais à présent, la justification comptait peu. Car Sören s'était effondré sur lui-même à la suite du coup de masse terrifiant qui était venu le cueillir dans le creux du ventre. En plein estomac. Souffle coupé, il peinait à retrouver le sens de ce qui l'entourait. Sa vue s'était troublée, comme s'il s'était relevé trop brutalement après un long sommeil.
    Mais il tenait bon. Il n'avait pas le droit de se laisser abattre aussi simplement, alors même qu'il était entouré d'un imbécile et d'un assassin. Et ce n'était pas ses deux nouveaux auxiliaires qui allaient l'aider. L'un était concentré sur la survie de Madame Trottemenu, ce qui constituait tout un projet en soi, et l'autre bataillait âprement contre un Ylvikel qui venait de se retrouver, une nouvelle fois... dans le plus simple appareil.

    Dans la brume, le chasseur ne pût s'empêcher de saisir toute l'ironie de la situation. Il avala une salive ferreuse, toussa, cracha, releva la tête. Juusei était déjà concentré sur ce qui devait lui apparaître comme étant sa prochaine bataille. Il se croyait grand guerrier, mais un guerrier sans causes à défendre ne serait jamais rien de plus que le représentant d'une race particulière de branleurs à la petite semaine. Une vague d'endorphines dans le sang, Sören se sentit soudain supérieur face à tant de suffisance. Oui, c'était cela. De la suffisance...

    Les mots tournoyaient comme une tempête dans l'esprit du barde. Des mots pour mordre, pour saper, pour faire mal. Sauf que ce ne serait pas que des maux qui en résulteraient. Sa carcasse criait à l'aide, mais il était robuste. Il avait survécu à la rue, à la vigne sous la neige et sous le soleil, à ses premières batailles, aux catins fourbes, à tout ce qui s'était présenté à lui. Ce ne serait pas un petit pirate à peine primé et horriblement prétentieux qui l'achèverait. Question de fierté. Et Sören en était rempli, sans orgueil.

    Il s'était redressé sur les talons, en silence. Et en se relevant, il avait pris une grande impulsion pour plonger l'une de ses serpes dans la cuisse de son adversaire. Sous son poids, la lame s'y était enfoncée comme dans du beurre, mais il ne s'était pas arrêté là. Jouant sur sa forme incurvée, il l'avait faite remonter dans le muscle de manière à faire du dégât dans les rangs des tendons, des ligaments et des nerfs. Pas dans ses habitudes, mais il ne pensait plus. Il n'y avait plus qu'un rythme, une pulsation qui l'habitait. Et qui le faisait chanter de nouveaux vers tandis qu'il profitait du hurlement de son adversaire pour lui décrocher la mâchoire d'un mauvais crochet du droit.


    -Oiseau, petit oiseau
    Tu claques trop du bec
    Moineau, petit moineau
    Cherche pas le métèque !


    Rythme saccadé, Sören reprenait le refrain comme une comptine assassine, tandis qu'il se déchaînait sur le forban. Comme il ne s'était pas souvent déchaîné, du reste. Mais l'expérience de Goa était encore proche, et il avait bien compris que certaines situations exigeaient qu'il donne le meilleur de lui-même... dans le pire. Alors, il frappait des poings et des serpes, ne laissant que peu d'espace à son adversaire, pourtant bien bâti. Il était rapide, et l'esquive était son art à lui. Un art de chat. Un nouveau coup de masse manqua bien de le renvoyer dans les cordes. Mais cette fois-ci, il avait le regard rivé sur l'arme.

    -Style du Lèche-Bottes : Vandale !

    Et au dernier moment, il s'était dérobé pour venir prendre en étau la masse entre ses deux serpes, au niveau de la garde peu affutée. Le coup avait été d'une telle violence que le manche avait volé en éclats, sous le sourire ensanglanté du barde... qui ne put enchaîner, repoussé par un coup de poing bien ajusté sur son nez brisé. La douleur était si intense que les endorphines, qui fonctionnaient à plein régime, lui firent tourner la tête un instant. Mais il resta debout. Il ne tomberait pas tant qu'il n'aurait pas repoussé les deux silhouettes de cauchemar qui étaient venues le tirer de sa retraite forcée.

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    La vieille peau venait de se gonfler comme une montgolfière puis, tout à coup, elle expira violemment tout l'air qu'elle avait emmagasiné. Le souffle fut d'une rare violence ! On aurait presque dit une mini-tornade. D'ailleurs, la puissance était telle, que les habits d'Ylvikel se déchirèrent sous la pression, le laissant une nouvelle fois dans le plus simple appareil. Décidément, ce n'était pas son jour de chance. Il fixa la vieille dame. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Ce combat allait être éprouvant, mais c'est ce qui le rendait excitant (bien qu'il soit nu). Le problème c'est qu'il ne pouvait pas se battre dans cet état très longtemps. Tant que son corps restait chaud, ça allait. Mais après … C'était une autre histoire. Il fonça sur la vieille peau.

    Soudain, il s'écroula au sol et commença à tousser. Que se passait-il ? Il ne comprenait pas. Son corps n'était pas blessé, et pourtant il souffrait le martyr ! Il se jeta un bref coup d'oeil, mais il ne vit rien. Le mystère s'amplifiait. C'est alors qu'il comprit. Le cri de tout à l'heure avait dû endommager certains de ses organes. Il ne l'aurait jamais cru. C'était stupéfiant. Comment un simple cri avait pu le mettre dans un tel état ? À ce moment-là, il comprit qu'il n'était pas de taille à l'affronter. Pourtant, il n'avait guère le choix. Il cracha du sang et au bout de quelques secondes, réussit à se remettre sur pied.


    « Je suis impressionné. Donnons le meilleur de nous-mêmes. »

    Suite à ça, il fonça droit sur la Mamie et enchaîna une série d'attaques directes qu'elle esquiva plutôt aisément. Cependant, il ne faisait pas cela en vain. C'était volontaire. Il voulait l'emmener contre un arbre et là, il la finirait. Il comptait non pas sur sa puissance, mais sur l'effet de surprise pour l'amocher. C'était risqué, mais il n'avait guère le choix. Il n'avait pas vraiment envie de crever ici sur cette île. Soudain, il arrêta son attaque et fit deux bonds en arrière. Il faisait tout d'un coup bien plus chaud. Que se passait-il ? Il leva les yeux un peu plus haut vers le ciel et c'est là qu'il vit le fameux spectacle. À cette vue, il ne put s'empêcher d'éclater de rire. L'incendie qu'il avait délibérément provoqué dans le village s'était répandu dans la forêt. Cette dernière était en train de prendre feu. On pouvait voir le ciel se teinter d'une couleur rouge. Les oiseaux volaient comme pour s'enfuir. Il avait vraiment fait fort ! Cependant, ça l'arrangeait bien. Il allait pouvoir se battre nu, sans en craindre les répercussions sur sa santé. Il regarda la vieille. Elle avait l'air surprise. Comprenait-elle seulement ce qu'il se passait ?

    C'était le moment qu'il attendait ! Sans plus attendre, il serra le manche de son katana et fonça droit sur elle. Il allait tout donner dans cette attaque. Elle ne le regardait pas. Elle ne souciait même plus de sa présence. À ses yeux, il n'existait plus. Oui, mais pour combien de temps ? Une occasion en or comme celle-là, il ne fallait pas la gâcher. Lorsqu'il arriva à son niveau, il chuchota.


    « Setsudan ! »

    C'était sa meilleure technique, la plus dévastatrice. Si jamais elle faisait mouche, elle allait être salement amochée. Et si jamais ça la tuée, il n'allait pas s'en plaindre. Cependant, il ne fallait pas trop rêver. Son adversaire était un poids lourd, même si c'était une vieille peau. Il ne devait pas la sous-estimer. C'était pour cela qu'il allait donner le meilleur de lui-même. Le ton était lancé. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre le résultat.
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      Tes deux lames fendent l'air pendant que la mégère avale sa clope pour prendre une posture de défense tout droit sorti d'un quelconque manuel de karaté. Tenter de parer des lames à mains nues ? Impossible...

      Dos à l'arbre, solidement campés sur ses jambes dodues, charentaises ancrées dans la neige, elle lance ses paumes à la rencontre de tes lames... Et slack ! Tu coupes d'un seul coup tranchant, fendant l'air de ta meilleur attaque...

      Pendant un instant d'attente rien ne se passe, vous restez tout les deux figés dans la même posture... Puis retentit un craquement, un bruit de glissement... Et derriére ton horrible adversaire, l'arbre, tranché en son centre par deux fentes formant une croix, s'incline lentement et s'effondre comme une masse vers l’arrière, soulevant en touchant le sol un épais nuage de poudreuse...

      Et sur les paumes toujours braqués vers toi se dessinent deux minces filons la ou tes lames ont frappé... Deux plaies terriblement mince et étonnamment peu profonde et qui au lieu de ruisseler de sang semblent révéler un éclat métallique...

      Mais qu'est ce que c'est que ça !

      -Ah mon tour ! Scène de ménage kenpo ! Les milles piqures de rappel !


      Et pendant que tu te demandes encore sur quoi tu viens de taper, l'affreuse bonne femme t’expédie une charentaise vicieuse dans la tête, aussitôt suivie par trois épingles à cheveux, un fer a repasser, un pétunia en pot, un soutien gorge modèle king size à la blancheur impeccable et un véritable déluges d'autres saloperie sorties de nulle part...

      L'horreur... Et après on s'étonne que le mariage fasse flipper les hommes...
      Les coups résonnaient dans la caboche de Sören comme l'enclume sur le fer. C'était fort, ça craquait, ça lui sifflait dans la cervelle. Il titubait, clignait des yeux comme un nageur aveuglé par le sel, leva les poings. Il avait laissé tomber ses serpes sur le sol, et voulait en finir proprement. Il casserait la gueule à cet apprenti fléau des mers, c'était un serment. La prime, il s'en foutait éperdument. Si ça se trouvait, la marine avait déjà posté un avis de recherche à son nom, et rayé son numéro matricule du registre des chasseurs de primes. Tout ça, c'était si Goa était arrivé à ses fins en ce qui le concernait. Ce n'était pas sûr. Mais dans le doute, la prime, il se la calerait au cul. Ce qu'il voulait par-dessus tout, c'était flanquer une branlée mémorable à cet imbécile qui avait l'air de prendre la terreur et la guerre pour un jeu. Il allait payer pour ça. Pas parce que le barde se posait comme juge. Mais parce qu'il en avait assez, que c'était décidément trop pour ses nerfs d'homme juste, et aussi parce que Goa lui avait appris à ne plus penser. A n'être plus qu'une balle lancée à pleine vitesse, sans contrôle, avec seulement tout son élan tendu vers une direction unique.

      Combattre jusqu'au bout, c'était un peu ça. Être une pierre qui roule, en proie à des réflexes et des automatismes liés aux aspérités du terrain. Une machine à esquiver, à contre-attaquer, à frapper, à encaisser, à détruire. Une boule de hargne, terrifiante et impétueuse, sans peur ni reproche. Ça, c'était ce qui pouvait venir après. Mais jamais, plus jamais pendant.

      La brûlure de son nez brisé et la douleur saillante de ses côtes s'étaient changées en une force capable de tout balayer. Un rire, un murmure gargouillant qui dissimulait sans doute une nouvelle rime, et il était reparti à l'assaut. Si rapide qu'il enchaîna les directs en plein visage et dans l'estomac sans être contré. Une dent vola. Un œil se pocha. Les os craquèrent. Puis le guerrier s'écroula sur les galets enneigés de la plage, aussitôt accompagné par son adversaire. C'était fini, il avait gagné. Juusei gisait inconscient, une marre de sang autour de la bouche. Les deux deus ex-machina s'occupaient du cas Strauer. Il n'y avait plus le besoin de lutter pour survivre. Plus dans l'immédiat.

      Alors, Sören se laissa basculer dans l'inconscience. Quelques minutes, seulement quelques minutes... Juste pour oublier un peu la douleur qui recommençait à battre, et la souffrance psychique qui refluait. Jamais il ne s'habituerait aux massacres. Pas davantage qu'à l'absurde, celui-là même qui l'avait jeté en pâture au vagabondage, bien des années auparavant. Faux-dieu au visage rieur et aux yeux sans espérance.


      -... vindieu.

      Sauf qu'une poignée de bigoudis perdus en plein vol venaient de se prendre dans sa barbe, le réveillant en sursaut. La vieille se battait toujours. Juusei se trainait au sol. Ce n'était pas encore fini...

      Alors, il se redressa, saisit une pierre qu'il leva au-dessus de sa tête pour assommer le pirate une bonne fois pour toutes. Un bruit sec et mat, puis plus rien. Il s'était immobilisé, le souffle court. Après ça, Sören trouva la force de découper des bandes de tissu dans ses vêtements, dont il se servit pour le ligoter. La marine arriverait dans deux jours. Elle ferait de lui ce qu'elle voudrait. Lui serait déjà loin, goûtant une retraite aussi peu méritée qu'indispensable. C'était ce qu'il espérait.
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      Le coup avait fait mouche ! Aucun doute sur cela. Pourtant la vieille peau n'avait rien. Seulement deux petites plaies sur ses paumes. Qu'était-ce ce sortilège ? La puissance était-elle qu'elle aurait dû lui sectionner les mains ! Le sang aurait dû jaillir de toute part, la neige en aurait été immaculée. Il ne comprenait pas, mais lorsqu'il regarda de plus près il aperçut un éclat métallique. Il n'en revenait pas. Contre quoi pouvait-il bien se battre ? Ses compétences de médecins ne lui seraient visiblement d'aucune utilité. Il cherchait à comprendre le pourquoi du comment. Hélas, tout se paye. Dans un combat, il n'était pas bon de se perdre dans ses pensées et il allait vite en subir les conséquences. Sans perdre un instant, la mégère se jeta sur lui et l'enchaîna. Les coups pleuvaient de tous les côtés, mais le plus surprenant, c'était les accessoires qu'elle utilisait pour l'affronter.

      Quoi qu'il en soit, les attaques paraissaient pour le moins inoffensives, mais il n'en était rien. Les coups étaient portés avec force et minutie. Tout son corps était mis à rude épreuve. Pourtant, il ne pouvait compter que sur lui-même pour se sortir de ce merdier. Le soutien-gorge autour de son coup, Ylvikel posa un genou au sol comme pour montrer une preuve de fatigue. Le combat était bientôt terminé. Malheureusement, ce n'était pas à son avantage et il le savait. Un petit filet de sang coulé de sa bouche et ça, ce n'était pas bon signe … Que pouvait-il bien faire ? En plus dans un tel accoutrement, il n'allait pas tenir longtemps. Le froid allait détériorer son état. Il devait trouver une solution, et vite ! Sinon, il allait y laisser sa peau. Il regarda à droite, à gauche, mais rien. Il n'avait aucune idée. Il était prêt à tout abandonner, quand il aperçut au loin deux silhouettes familières. C'était ce maudit paysan et l'autre incapable. Pour lui aussi, le combat n'avait pas été glorieux. Juusei venait de se faire rétamer comme une grosse merde. À cette idée, un petit sourire apparut sur son visage. Il savait très bien qu'il ne lui serait d'aucune utilité, mais la réalité en avait décidé autrement. Il avait bien amoché le paysan et ça, c'était une aubaine pour lui. C'était son salut.

      Alors ce fut avec une idée en tête, qu'il se releva tant bien que mal. Une idée simple, mais forte : vivre. Il luttait contre son propre esprit pour ne pas abandonner, oublier la douleur, mais surtout oublier sa faiblesse. Lorsqu'il se mit sur ses deux jambes, il jeta de la neige sur la vieille peau avec son katana. Son but ? La distraire. Il ne perdit pas de temps et se rua à toute vitesse vers les deux péquenots. Malheureusement, elle veillait au grain. Mais Ylvikel avait tout prévu. Il se déporta sur la gauche.


      « Katsu !! »

      Le coup fut net et précis. À cette distance, aucune chance de l'esquiver ou de le parer. L'impact fut si violent que la mégère fut éjectée à plusieurs mètres de lui. Profitant de ces quelques minutes de répits, il reprit sa folle course. Lorsqu'il arriva, il remarque que Juusei avait été ligoté tel un porc. Quant au paysan, il gisait sur le sol et était conscient. Ylvikel esquissa un petit sourire puis frappa de son pommeau le crâne du gueux. Il venait de l'assommer. Le voilà maintenant à sa merci. Il aurait pu le tuer à n'importe quel moment, mais mort, il ne lui servirait à rien. Il se contenta de le déshabiller à toute allure et enfila ces vêtements. Après tout, il l'avait mis à poil une fois. Autant lui rendre la monnaie de sa pièce. Lorsqu'il eut fini de s'habiller, il prit le gueux et le souleva. De son avant bras droit, il se mit à l'étrangler. La douleur lui fit reprendre connaissance. Hélas, il était trop faible pour se défendre. Un petit sourire apparut sur son visage. Une idée sadique venait de lui traverser l'esprit. Il empoigna son katana de sa main gauche et vint transpercer le corps du paysan de part en part. Il avait veillé à ne pas engager son pronostic vital. Ces points vitaux n'avaient pas été endommagés. Ou du moins pour l'instant …

      « Vieille peau ! Regarde et écoute. La dernière fois, toi et ton acolyte vous m'avez surpris lorsque je tenais la mamie en otage, mais cette fois-ci, ce ne sera plus le cas. L'autre gus s'occupe de la vieille et toi, si tu tentes quelque chose de complètement débile, tu pourras dire adieu au pauvre paysan. Alors réfléchi bien aux actes et aux conséquences. Je veux simplement négocier. Si vous me laissez quitter cette île avec votre péniche, je m'engage à laisser la vie sauve au pouilleux. De plus, je vous laisserai quelques antibiotiques afin de soigner ces pauvres bougres. Dans le cas contraire, préparez-vous à les voir se vider de leur sang tel des porcs ! Alors, que choisis-tu ? La raison ou la folie ? »

      Le message était clair. Il avait pris toutes les précautions nécessaires à ce genre de situations. Maintenant, il n'avait plus qu'une chose à faire : attendre la réponse de la vieille …


      Dernière édition par Ylvikel Strauer le Lun 11 Mar 2013 - 20:22, édité 1 fois
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        -Tsuu !

        Le regard noir de le mégère te fixe pendant de longues secondes, comme si elle essayait de te faire disparaitre juste par la pensée. Mais évidemment, ça ne marche pas. Retirant la clope que le combat n'a pas réussi à lui arracher de la bouche elle se l'écrase dans la paume sans manifester le moindre soupçon de douleur quand le papier incandescent vient s'éteindre en lui cramant la peau.

        -D'accord...


        [...]

        Le bateau du duo de choc d’empêcheur de trucider en rond est une barque de taille moyenne surmonté d'une petite maison de bois avec un comptoir et une cheminée. L'inscription "Gertrude et Jean René Pizza's" est assez énigmatique, mais le four à vapeur et le comptoir ne laissent que peu de doutes sur le boulot de restaurateur du couple. La barque n'a pas de mat mais est muni d'une petite roue à aube à vapeur astucieusement relié au four. Y'a pas à dire, tu viens de faire une considérable avancée technologique dans le domaine de l'embarcation.

        L'échange se passe sans encombres, c'est l'avantage de traiter avec des gens qui se prennent pour des justiciers, ils essayent rarement de coups fourrés quand une vie est en jeu. Tu abandonnes le paysan percé de trous contre le bateau, et le temps de dire "arrêtez le il s'en va" tu es en train de t'éloigner de l'ile à allure régulière, bercé par le tchouk tchouk régulier de la machinerie à vapeur et tout a fait réjoui maintenant que tu as constaté que ton nouveau bateau était très bien pourvu en nourriture...

        Une victoire de plus pour le docteur et à toi la belle vie !


        [...]

        -Alors ?
        -Tout va bien ma chérie. J'ai bandé ses plaies et il devrait se réveiller sous peu. Monsieur ? Monsieur ? Vous allez bien ?
        -Il va falloir qu'il rembourse le bateau ! C'est à cause de lui qu'on l'a perdu...
        -Voyons mon amour, ce n'est pas vraiment de sa faute... Et puis, de toute façon ce n'est pas très grave.
        -Pas très grave ! Tu es fou ? C'était notre bateau !
        -De toute façon nous étions venu ici pour en changer non ? Depuis que la soupape de sécurité est cassée, utiliser la machine était devenue beaucoup trop dangereux. Tout ça pourrait exploser n'importe quand...
        -Mouais, ce n'est pas une raison...


        [...]


        BOUM !


        Quelque part en mer un tchouc tchouc régulier est brusquement coupé par une puissante déflagration. La bas, au milieu d'une mer d'huile, flotte maintenant un paquet de déchets de toutes sortes, et une véritable pluie de mouettes qui viennent avidement s'abattre sur tout les trucs comestibles qui trainent à la surface, dévorant absolument tout et n'évitant que le plus gros des débris. Ce gros bout de bois flottant et noirci ou on peut encore lire les mots Gertrude et Jean René. Ce gros bout de bois ou s'accroche le naufragé du jour...
        Ce que ça pouvait être con, tout de même... Sören avait vaincu Juusei, et ridiculisé le docteur une fois. S'il avait été plus attentif du départ, s'il avait pris la chose avec tout le sérieux nécessaire... S'il avait vraiment su se battre à la force pure, aussi, et pas selon la voie sinueuse et incertaine du style du Lèche-Bottes. Pour s'aventurer plus loin, pour survivre en solitaire, il fallait plus que de la compassion, pire qu'une simple volonté de vaincre.

        Est-ce que l'expérience de Goa l'avait changé à ce point ? Jusqu'où accepterait-il d'aller pour donner un vrai sens à sa vie ?

        Plongé dans un semi-coma, le barde ne sentait que la douleur qui irradiait sa chair, et les questions qui lui suçaient le sang. Le repos, la mort ? Il n'en avait pas peur, il savait que ce n'était pas pour tout de suite. Est-ce que l'on mourrait avec autant de regrets et de désirs en tête ? Il n'y croyait pas. C'était au-dessus de ses forces et de son pouvoir d'imaginer. La marine allait venir. Moins de deux jours. Peut-être Alec et ses hommes ? Il lui lirait des phrases du code civil, ça le bercerait, ça serait rassurant. Un code militaire comme une fable, un guide éthique pour la vie. Quelque chose qui donne un sens aux ténèbres et au grand jour, à la fleur fanée et au blé fauché. Des images. Puis plus rien. Puis de nouveau des images, des lames d'acier, des champs dorés, des vies hachées. Gâchées.

        On le retournait, des mains habiles le soignaient. Déjà deux jours ? La marine ? Ah... peut-être serait-il sauvé, mais il irait sans doute en prison. Ou pire. Devenir l'esclave de Goa pour de vrai, pour de bon ? Être fouetté, peut-être, tué pour l'exemple devant des visages inconnus, mais connus en même temps, car membres de La Volte ? Subir le regard sombre et glacé de Porteflamme. Ce visage qui se déformait tandis qu'il clignait des yeux, reprenait possession de sa vue, de sa présence, de sa conscience. La douleur diminuait, mais il ne pouvait pas bouger. Ni parler.


        -On se dépêche, fainéant !
        -J'ai presque terminé, ma chérie, voyons !
        -Mouais.
        -Encore quelques clous là et là... les planches ne sont pas trop abimés, ça devrait tenir.
        -Il y a intérêt à ce qu'on trouve notre bonheur.
        -Il faut aussi faire attention à grand-mère...
        -Mouais. J'ai vu pire.
        -Le garçon tient bon ?
        -Arrête, Jean-René. C'est de sa faute si on en est là !
        -J'espère qu'il n'attrapera pas froid.
        -Bah. Trois couvertures, et un feu, tu veux quoi de plus ?
        -C'est bon, j'ai fini.
        -C'est pas trop tôt ! Espérons que mamie se réveille vite, on a pas que ça à faire.
        -On pourrait attendre l'arrivée de la marine... le garçon en parlait dans son sommeil.
        -Jean-René... nous partirons dès que nous aurons racheté une embarcation. J'ai dit.
        -Oh, pardon. Tout comme tu voudras, ma chérie.

        Sören se sentit transporté, puis déposé sur un matelas. Il pouvait deviner un mouvement à sa gauche. Peut-être Mme Trottemenu, que le vieux couple soignait encore... Dur à dire. Tout comme il était difficile d'évaluer le temps qui s'était écoulé. De toutes manières, il ne se sentait toujours pas de bouger. Le demi-sommeil lui jouait encore des tours. Il était comme bringuebalé d'images en souvenirs, de souvenirs en pensées, de pensées en concepts, de concepts en sentiments. Le tout dans un mélange des plus confus au sein duquel il se sentait plus souvent frémir d'horreur et de peur que l'inverse. Une voix dans son cœur lui disait que ça pouvait être sa fin. Morgan miaulait sur sa poitrine. Puis feulait. Devenait énorme. Il étouffait sous le poids d'un démon, d'une sorcière qui cherchait à le pousser vers la sortie. Pensait se réveiller, et ne voyait plus rien. Avait l'impression de se lever, mais demeurait rivé au sol, le dos enfoncé dans un matelas trop mou qui le dévorait par-derrière. Parfois, il parvenait bel et bien à tressauter sous ses couvertures trempées de sueur. Mais cela lui causait une telle douleur, une telle confusion qu'il retournait aussitôt se terrer dans son univers inconscient dans lequel il n'était rien d'autre qu'une larve sur le fil d'une araignée.

        Une larve appelée « fond de conscience ». Une araignée sadique nommée « angoisse ». Angoisse et Fond de Conscience se promenaient sur le même fil. Qui se casserait la gueule en premier ?

        Résultat improbable. Dans un suprême effort, le barde parvint à reprendre peu à peu conscience de son corps, de la situation. Il donnait une belle chrysalide à Fond de Conscience. Angoisse mordit, perdit un croc. Du venin coula du trou béant. Il se détendait. Il avait fait ce qu'il pouvait. Il survivrait. Tout s'arrangerait.

        Et il y avait mieux. On l'avait aidé, pansé, soigné. Il avait échappé à une mort quasi-certaine. Le destin ne l'avait pas poussé au meurtre. Il y avait encore son identité qui battait en rythme avec son cœur, là, tout au fond de sa poitrine. En rythme. Toujours pas d'écart à déplorer entre lui et lui-même. Les erreurs qu'il avait faites était de l'ordre du cosmos. Pas de son ordre à lui.

        La chrysalide éclata, faisant chuter l'araignée de la toile. Ce fût sur cette dernière image que le chasseur se redressa brutalement, une douleur terrible lui cisaillant le bas-ventre. Il haletait, mais jouissait du sentiment d'avoir repris le contrôle de lui-même. Enfin.


        -Madame Trottemenu ?

        Une odeur de café imprégnait la pièce. Trois hommes se tenaient assis autour d'une table, surmontés par la vieille dame. Un pansement propre dissimulait sa blessure. Le plus grand se leva, un grand sourire aux lèvres et les galons de vice-lieutenant épinglés sur les épaules.

        -Salut mon gars. Tu peux pas savoir à quel point je suis content de te rencontrer. Tu peux te lever ? Bon, c'est bien. Ramène toi, on a des choses à se dire...
        -... Quoi ?
        -Me regarde pas comme ça, et viens poser tes pattes sous la table. Tu risques plus rien. Yak ! Parole !
        -De qui ?
        -Jonas Portefoudre, vice-lieutenant de la garde de Manshon. A ton service.



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        Il avait enfin réussi à quitter cet enfer. Il ne faisait clairement pas le poids contre cette bonne femme. Mais bon, tout ça appartenait au passé. Cependant, plusieurs choses l'intriguaient. La première, c'était la vieille. Que pouvait-elle être ? Elle n'était pas humaine, même si elle en avait l'apparence. La seconde, c'était pourquoi lui laisser le bateau si facilement ? Il n'en savait rien, et ça ne l’intéressait guère. En tout cas, une chose était sure, il lui restait énormément de choses à apprendre. Et à l'évidence, il n'était clairement pas assez préparé pour un tel combat. Il avait bien mérité un peu de repos. Il partit à l'intérieur de la cabine et s'allongea. Il commença à s'endormir petit à petit, mais un bruit vint le déranger. Qu'est-ce que cela pouvait-il être ? Il se releva et regarda autour de lui la cause d'un tel raffut. Ce fut là qu'il l'aperçut. Une sorte de machine en surchauffe totale. De la vapeur s'en dégageait. Elle était prête à exploser d'un instant à l'autre ! Lui qui se demandait pourquoi les deux fous lui avaient cédé leur bateau sans résistance. Il avait enfin sa réponse. Il se mit à courir comme un dégénéré vers la porte. Soudain, une lumière blanche envahit toute la pièce. C'était fini. Le compte à rebours avait atteint zéro.

        « Pas maintenant ! »

        Cria-t-il dans un moment de pur désespoir. L'explosion fut si violente, que le bateau explosa en mille morceaux. La mer était jonchée de débris. Que restait-il de lui ? Était-il toujours en vie ? Vu l'état du bateau, on pouvait imaginer le pire … Par chance, il fut projeté à plusieurs mètres et atterrit sur une partie de l'ancien pont. Lui qui pensait s'être tiré de cet enfer. Le voilà de nouveau en galère sur un bout de bois inconscient. A la dérive et à la merci des courants. Espérons une chose, que les dieux soient avec lui …

        Il se réveilla plusieurs jours plus tard. Ses blessures avaient partiellement guéri et il avait réussi à ne pas se faire dévorer. Une chance. Lorsqu'il ouvrit les yeux, le soleil était haut dans le ciel et brillait de mille feux. Il ne devait pas être loin de midi. Depuis combien de temps était-il inconscient ? Un sacré moment apparemment. Il fit la moue. Quoi qu'il en soit, il devait encore se reposer. Il n'avait pas récupéré toutes ses forces. Et puis, il remarqua enfin. Il n'était plus sur la même île. Comment le savait-il ? À cause du climat ! Il était sur une île hivernale et le voilà sur une île estival. C'était une bonne chose. Il serait certainement mort de froid s'il n'avait pas atterri ici. Il se releva tant bien que mal et s'avança vers le rivage. Ce fut là qu'il aperçut un bateau de la marine. Bordel ! Qu'est-ce qu'il foutait ici ces empotés ? Il n'en savait rien, mais une idée lui vint à l'esprit lorsqu'il vit un marin non loin de lui. Ce dernier était sans nul doute en train de pisser. La chance lui souriait ! Il s'avança d'un pas de velours vers lui et lui sectionna l'artère jugulaire. Puis, il le traîna dans la forêt à l’abri des regards indiscrets et le déshabilla. Le voilà maintenant camouflé en marin. Il allait tout simplement embarquer avec eux. Et dans la nuit, il leur volerait un canot de sauvetage. L'idée était parfaite ! Il partit donc en direction du navire qu'il avait aperçu le long de la côte. Il monta à bord, puis partit à l'infirmerie. Il devait se faire soigner. Le problème c'était de savoir où elle se trouvait. Heureusement que des panneaux indiquaient le chemin à emprunter. Il toqua à la porte et entra.


        « Excusez-moi. Je suis tombé pendant ma patrouille et je me suis bien amoché. J'aurais aimé être isolé. Je n'ai pas très envie que les autres se moquent de moi. »

        Le docteur sourit et fit un hochement de la tête, accordant ainsi sa requête. Puis, il s'avança vers lui et lui demanda de se déboutonner afin d'inspecter les blessures. Ylvikel s’exécuta et s'allongea. Ce dernier était tellement fatigué qu'il s'endormit aussitôt que sa tête se posa sur l'oreiller. Le voilà maintenant dans les bras de Morphée. Et de plus, il était en train de se faire soigner par ses pires ennemis. Elle n'est pas belle la vie ?
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        -Le problème des chasseurs de primes, c'est qu'ils savent jamais faire la part des choses.
        -Putain, va moins vite qu'ça ! J'suis pas passé loin d'la tombe, à la fin.
        -J'ai pas d'ordres à recevoir de toi, mec.

        Jonas soutenait Sören et le forçait à marcher dans la neige impitoyablement. Il prenait garde à ne pas trop tirer sur ses blessures, mais ne lui laissait, malgré tout, aucun répit. Derrière lui, une vingtaine de soldats avançaient en silence, les visages vides de toute émotion. Des pelles remplaçaient curieusement leur armement règlementaire.

        -Par contre, il paraît qu'en situation de litige, l'officier en présence peut exercer son autorité sur un chasseur. L'officier, c'est moi, le chasseur litigieux, c'est toi. J'suis déjà sympa de te porter, alors t'y mets du tien. Yak !
        -Y'a Alec qui t'a pas loupé...
        -Ouais, c'est vrai. La bureaucratie, c'est contagieux.
        -Alors j'me la ferme, c'est ça ?
        -Yak.
        -Juste un détail. J't'ai tout raconté. T'as été voir l'village. Tu m'connais d'réputation, t'sais que j'suis pas un menteur. Alors pourquoi tu veux que je r'tourne là-bas ?
        -Parce que les conneries, ça s'assume jusqu'au bout.

        Ce ne fut qu'aux portes du village en ruines et en sang que le barde comprit ce que le gradé voulait de lui. On lui donna une pelle, alors même qu'il peinait à se tenir debout, et que l'horreur du spectacle lui remémorait la violence trop proche de ses aventures au Royaume de Goa.
        Les yeux secs, mais le cœur rempli de larmes, il tâcha de demeurer digne face à un Jonas qui le sondait. Mais il avait peur, au fond de lui-même. Il savait qu'il était coupable d'avoir mal jugé la situation. Il avait repoussé l'évidence pour pouvoir se relever, encore. Mais au fond, il était responsable de toute l'histoire et de toute la boucherie.
        Être chasseur, ce n'était pas être libre de toute responsabilité.

        Lui n'était pourtant qu'un gamin. Un gamin capable de tuer des gamines pour sauver son chat. Un sale petit connard qui s'imaginait grand soldat.

        Sören avait toujours eu beaucoup de sympathie envers lui-même. Mais en cet instant, appuyé sur sa pelle, soutenant péniblement son poids en même temps que le regard de Jonas, il se trouvait minable. Les ronronnements doux de Morgan, blotti contre son cou, ne pouvaient rien y changer.


        -Écoute-moi bien, mec. Je sais pourquoi tu es venu ici jouer le cul terreux. Goa a balancé une demande de prime sur ta jolie gueule d'inconscient. Cinquante millions. Tu vois ? Bien de te faire oublier, ton permis de chasse tient plus qu'à un poil de cul. Je te connais pas, sinon de réputation. Mais te toi à moi, j'ai pas envie de te condamner à mort comme ça.
        T'as foutu les nobles en rogne, c'est un fait. Mais t'as libéré de pauvres types, aussi. En agissant encore comme un con, ça, j'en doute pas. N'empêche que, c'était juste. Et y s'trouve que j'suis d'la race de ceux qui préfèrent la fin aux moyens, quand il s'agit du bien commun.

        -J'vois pas où tu veux en v'nir.
        -Aide nous à creuser une fosse pour tout ce monde. Ils méritent mieux que de geler l'hiver, et de pourrir au printemps venu, non ? On reparlera de tout ça après.

        Ainsi, Sören paya geste après geste, effort après effort. La colère se superposait à la colère, sur des plans différents qui s'imposaient tous avec la même constance obsédante. Le côté mécanique du travail n'arrangeait rien.
        Du reste, les soldats n'avaient pas l'air très vaillants non plus. Seul Jonas, diable virevoltant dans une dimension parallèle à la scène, brisait la monotonie et la rage froide. Il en engueulait un, en incitait un autre à bien regarder le visage de ceux qu'il enterrait, tendait une flasque pleine de vodka aux plus fragiles, qui tremblaient. Dur, mais juste. C'était ce qu'il était. Des manières de salaud, mais une cervelle qui tournait rond. Jamais ces hommes ne tueraient sans gamberger. Jamais ils n'auraient, non plus, la moindre pitié pour les assassins.

        Quand tout fut fini, le barde n'avait plus aucun repère. La tête lui tournait, il avait besoin de repos. Mais Jonas le redressa d'une tape dans le dos avant de lui glisser un papier entre les mains.


        -C'est pour les morts, histoire de faire ça bien. Lis.
        -Enfoiré.
        -C'est quoi ton problème ?
        -Je... je lis pas bien.
        -Assez bien pour les avis de recherche, non ? Allez. Un effort, c'est pas si long que ça. T'auras qu'à t'arrêter là, tiens.
        -Jo... jour... de co..l...ère... que ce jour là. Qui ré...du...ira le mon...de (e et n, ça fait...) en... cen... dres. Eh, attend. Ça, je connais. Y'a juste l'hymne des morts ?
        -Non. Mais vu le massacre, mieux vaut que tu t'en contentes, en effet.

        D'un geste un peu brusque, Sören froissa le papier et le rendit à Jonas. Puis, il s'approcha et se mit à chanter d'une voix qui semblait lui venir de loin. Grave, lourde, pesante, elle peinait à repousser le silence des ruines et des morts. Elle sentait la haine, la culpabilité, le désir de pardon en même temps que son impossibilité. C'était un hymne aux morts par ceux qui étaient un peu morts en eux-même ce jour là. Les soldats frissonnaient, certains suivirent le barde.

        -Jour de colère que ce jour là
        Qui réduira le monde en cendres
        La terre, les mers, et au-delà.

        Dans ma détresse, puis-je chanter ?
        Quel protecteur vais-je implorer ?
        Dire que le juste n'est pas en sureté...

        A t'enterrer, j'ai bien peiné
        Et ta dévotion ne t'a pas sauvé
        Que ton labeur ne soit pas vain !


        La chanson allait et venait, montante et descendante, en cercle. Pas d'espoir au bout, mais on se déchargeait du trop gros sur les mots, comme on pouvait.

        Et puis, Jonas sonna le départ. Du village, il ne restait qu'un grand monticule avec une plaque commémorative en bois.
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