Rappel du premier message :
Les flots se brisent sous les coups de la coque de bois avançant fièrement, avec en poupe, un monstre hideux. Grand. Gros. Le cigare fumant à la commissure de ses énormes lèvres. Ses fines moustaches, son veston déchiré, sali par la guerre et ses quelques poils de crane survivant au temps se laissent porter par le vent. Un jour clair aujourd'hui où les nuages gris ont laissé place à un magnifique ciel bleu. Le monstre sourit car dans quelques heures ils pourront enfin toucher terre, réparer les vestiges de la bataille, les planches de bois branlantes, les voiles déchirées et la barre toute rabougrie. Plus loin, sur terre, là où les maisons fument de leurs belles cheminées, où les paysans travaillent la terre et où les Dockers tentent, tant bien que mal, d'empaqueter leurs lourds fardeaux, deux hommes observent. L'un d'eux, le plus grands, avec son marcel blanc tout jaunis et ses cheveux à la gomina poussés en arrière se marre, la longue vue à l’œil.
_T'as vu ça, Bebert?
_J'te dis que ça vient pour nous voir ça...
_Une coque marine à drapeau noir... J'pensais pas ça possible...
Mais sur la dite coque, le monstre hideux ne se doute de rien. Il renifle, humecte, mais aucune odeur n’apparaît, même son oreille entaillée ne lui dit que du bien. Alors ils avancent et lorsqu'enfin la coque arrive à portée de rames les ordres fusent.
_Hmm... Le dormeur dort... L'étrange animal aussi... Blake, j'ai besoin de toi. Je dois aller en ville chercher quelque chose... Durant ce temps tu iras voir les dockers pour leur demander leurs services pour les réparations. Mon frère, tu surveilleras le navire s'il te plait. J'ai besoin de quelqu'un de confiance et qui ne dorme pas...
Le grand cachalot n'en dit pas plus. Ni sur ce qu'il part faire. Ni sur cette « chose » qu'il va chercher. Il bouche ses grandes lèvres et saute se fondre dans l'eau avant qu'une quelconque autre question n'ait pu venir. Les ordres sont dit et le Monstre n'est pas de ceux dont la palabre rend joyeux. Alors il se fond dans l'océan, un court instant, le temps qu'arrive à lui la terre, le sable fin et le froid d'après la nage. Le vent qui gicle sur son costume trempé, sur sa moustache défaite.
Ses gros bras compressent le veston comme pour l’égoutter avant que ses énormes pieds ne l’emmènent plus loin. A la civilisation, là où les hommes l'évitent, changent de trottoir par peur de cet immonde monstre, par dégoût de son horrible visage, par écœurement pour cette sous race. Mais le cachalot ne recule pas, garde cet air fier de la bête habituée, lassée de la stupidité humaine qui a appris à faire front. A dire merde au monde avant qu'un jour il ne puisse l'enlacer. Puis son gros corps rentre dans la première taverne sur sa route. Les pauvres bougres plus habitués à voir un énième habitué venir y boire un verre, à la tranquillité de cette île perdue, ces pauvres gens se retournent de stupeur. Cachent leurs visages sous leurs coudes, tournent le dos à l'immonde créature, crachent par terre, de dégoût.
Mais la bête continue sa route, comme si de rien, comme toujours. Ses deux bras se penchent sur le comptoir, ses minuscules yeux se perdent sur le barman ne sachant plus où se mettre et, enfin, les mots sortent. Gros. Graves.
_Hmm... Auriez vous un Den Den pour une communication, ainsi qu'un annuaire ?
_Re... Recu... Reculez ! ! Je n'ai rien fait de mal !!
_Hmm... Moi non plus... Je veux juste appeler quelqu'un...
_Te... Tenez alors... Mais ne me faîtes pas de mal je vous en suplie !! J'ai des enfants...
Le cachalot n'écoute déjà plus, trop occupé à tourner les pages d'un immense cahier avant d'enfin saisir le minuscule Den Den terrorisé à la vue de cet étrange et effrayant animal. A l'autre bout du fil, on répond déjà. Une voix fluette trop aimable pour être naturelle. Le Den den prend de jolies fossettes roses et son nez s'affine de quelques millimètres au fil des quelques premiers mots.
Abyss and Co. ♥ Cabinet d'Avocat de Logue Town, ♥ Bonjour. A qui ais-je l'honneur ? ♥
Les flots se brisent sous les coups de la coque de bois avançant fièrement, avec en poupe, un monstre hideux. Grand. Gros. Le cigare fumant à la commissure de ses énormes lèvres. Ses fines moustaches, son veston déchiré, sali par la guerre et ses quelques poils de crane survivant au temps se laissent porter par le vent. Un jour clair aujourd'hui où les nuages gris ont laissé place à un magnifique ciel bleu. Le monstre sourit car dans quelques heures ils pourront enfin toucher terre, réparer les vestiges de la bataille, les planches de bois branlantes, les voiles déchirées et la barre toute rabougrie. Plus loin, sur terre, là où les maisons fument de leurs belles cheminées, où les paysans travaillent la terre et où les Dockers tentent, tant bien que mal, d'empaqueter leurs lourds fardeaux, deux hommes observent. L'un d'eux, le plus grands, avec son marcel blanc tout jaunis et ses cheveux à la gomina poussés en arrière se marre, la longue vue à l’œil.
_T'as vu ça, Bebert?
_J'te dis que ça vient pour nous voir ça...
_Une coque marine à drapeau noir... J'pensais pas ça possible...
Mais sur la dite coque, le monstre hideux ne se doute de rien. Il renifle, humecte, mais aucune odeur n’apparaît, même son oreille entaillée ne lui dit que du bien. Alors ils avancent et lorsqu'enfin la coque arrive à portée de rames les ordres fusent.
_Hmm... Le dormeur dort... L'étrange animal aussi... Blake, j'ai besoin de toi. Je dois aller en ville chercher quelque chose... Durant ce temps tu iras voir les dockers pour leur demander leurs services pour les réparations. Mon frère, tu surveilleras le navire s'il te plait. J'ai besoin de quelqu'un de confiance et qui ne dorme pas...
Le grand cachalot n'en dit pas plus. Ni sur ce qu'il part faire. Ni sur cette « chose » qu'il va chercher. Il bouche ses grandes lèvres et saute se fondre dans l'eau avant qu'une quelconque autre question n'ait pu venir. Les ordres sont dit et le Monstre n'est pas de ceux dont la palabre rend joyeux. Alors il se fond dans l'océan, un court instant, le temps qu'arrive à lui la terre, le sable fin et le froid d'après la nage. Le vent qui gicle sur son costume trempé, sur sa moustache défaite.
Ses gros bras compressent le veston comme pour l’égoutter avant que ses énormes pieds ne l’emmènent plus loin. A la civilisation, là où les hommes l'évitent, changent de trottoir par peur de cet immonde monstre, par dégoût de son horrible visage, par écœurement pour cette sous race. Mais le cachalot ne recule pas, garde cet air fier de la bête habituée, lassée de la stupidité humaine qui a appris à faire front. A dire merde au monde avant qu'un jour il ne puisse l'enlacer. Puis son gros corps rentre dans la première taverne sur sa route. Les pauvres bougres plus habitués à voir un énième habitué venir y boire un verre, à la tranquillité de cette île perdue, ces pauvres gens se retournent de stupeur. Cachent leurs visages sous leurs coudes, tournent le dos à l'immonde créature, crachent par terre, de dégoût.
Mais la bête continue sa route, comme si de rien, comme toujours. Ses deux bras se penchent sur le comptoir, ses minuscules yeux se perdent sur le barman ne sachant plus où se mettre et, enfin, les mots sortent. Gros. Graves.
_Hmm... Auriez vous un Den Den pour une communication, ainsi qu'un annuaire ?
_Re... Recu... Reculez ! ! Je n'ai rien fait de mal !!
_Hmm... Moi non plus... Je veux juste appeler quelqu'un...
_Te... Tenez alors... Mais ne me faîtes pas de mal je vous en suplie !! J'ai des enfants...
Le cachalot n'écoute déjà plus, trop occupé à tourner les pages d'un immense cahier avant d'enfin saisir le minuscule Den Den terrorisé à la vue de cet étrange et effrayant animal. A l'autre bout du fil, on répond déjà. Une voix fluette trop aimable pour être naturelle. Le Den den prend de jolies fossettes roses et son nez s'affine de quelques millimètres au fil des quelques premiers mots.
Abyss and Co. ♥ Cabinet d'Avocat de Logue Town, ♥ Bonjour. A qui ais-je l'honneur ? ♥