Rappel du premier message :
Traversant les vagues tel la lame d'un scalpel tranche une carotide, la proue du Fenrir fend l'océan sans s’éloigner de son but, filant à vive allure avant même que l'éclat de l'écume n'ai eu le temps de l'accrocher. La mer gronde sur son passage, les vagues s'élèvent comme pour l’empêcher d'atteindre son but, mais malgré cela la fier navire de la marine ne ralentit même pas, comme insensible à la colère des éléments et à leurs funestes mises en gardes. A son bord, les hommes s'activent en cadence et avec une rigueur toute professionnelle, ramenant à eux le cerf volant géant qui leur a permis de voguer à une vitesse de croisière que les plus vifs esquifs de contrebandier envieraient. Deux jours de moins... deux jours de gagnés à la force des bras et grâce à l'expertise de ses marins et de leur capitaine qui connait la mer comme si elle l'avait enfanté elle-même. Deux jours qui permettront de lancer la manœuvre la plus audacieuse entreprise par la marine de la 4ème voie depuis bien longtemps. Tortuga est sa cible. Et les Sea Wolves sont ceux qui y écriront leurs nom sur le grand livre de l'histoire.
Dans la cabine du commandant, l'ensemble des officiers sont là, entourant comme à l'accoutumé une table couverte de cartes et de rapports d'information divers. L'alcool a été servit avec parcimonie, les cigares ont changé de mains, chacun se prépare physiquement et mentalement tandis que leur capitaine clarifie une ultime fois le plan établi. Et quand tout semble près et que la vigie signale leur destination proche, l'homme-poisson pose son regard sur chacun de ses subordonnés. Il est fier. D'être là. Fier d'avoir tant fait et d'être sur le point d'en faire encore d'avantage. Fier de l'avoir fait avec la meute qu'il contemple. Puis, d'une voix grave ou perce déjà les prémices d'une excitation bridée depuis trop longtemps :
- Tout l'monde est prêt les enfants ?
Signe de tête commun.
- Bien. Alors on y va.
Le Fenrir fend une nouvelle vague gigantesque en deux, faisant fit du ciel qui gronde et de la mer qui enfle. Il n'est pas dit qu'une tempête n'éclate pas dans les prochaines heures. Mais de cela la meute n'en a cure. Tortuga est là, et l'odeur de l'aventure et de la gloire est trop forte.
Du haut du promontoire de son phare flottant, Jacko l'persifleur tente tant bien que mal de se mettre à l'abri du vent glacial et chargé d'embrun qui le fouette depuis trop longtemps. Mal protégé dans sa cahutte exposée aux éléments, il ne peut que maudire son capitaine pour l'avoir mis de corvée de phare en cette soirée maussade. La mer est déchainée... la pluie ne devrait pas tarder à tomber, et en aucun cas il ne devrait avoir à être là : Son poste semble inutile en ce jours. Guetter la mer ! Surveiller l'arrivée des Sea Wolves du redoutable Contre-Amiral Arashibourei. Pffff... Ils ne devraient pas arriver avant au moins une grosse semaine, les informateurs de la flibuste étant formels : les Sea Wolves arriveront épaulés de toute l'armada de la contre Amirale Ziva, dès que celle-ci aura fini de prendre possession de ses nouveaux locaux à la Gueule. D'ici là il sera bien trop tard, l'ensemble des pirates présents s'étant alors dirigés vers le nouveau monde à la suite de leur chef à tous : le redoutable capitaine Drake. Celui-ci ne devant d'ailleurs pas tardé à arriver pour leur ultime voyage.
-Brrrr...
Et ce maudit brouillard qui arrive en plus de ça. Voilà qui ne va pas aider à rester au sec*... Mais... attendez... Écarquillant grand ses yeux fatigués par l'ennui, Jacko scrute avec plus d'attention un épais nuage de brume qui s'est arraché de la mer, et qui depuis quelques temps se rapproche décidément bien vite de sa position. Sur grand Line on doit éviter de s'étonner à chaque nouveauté, mais ce nuage a vraiment quelque chose de bien trop tangible. De trop concret. Et le fait qu'il se détache à chaque minute de la brume dont il s'est extirpé raffermit le doute qui s'instaure dans l'esprit du pirate. Le doute se transforme peu à peu en suspicion, puis en peur. Et puis il est trop tard... la brume happe le minuscule phare de bois, avant qu'un "Craaaack" lugubre retentisse...
De Jacko et de son phare, nulle trace si ce n'est quelques débris flottant épars, vite éparpillés par les courants puissants de Grand Line. Une oreille attentive pourra tout juste entendre dans la brume les voix de quelques mystérieux esprits vengeurs, fantômes marins à l'aura funeste :
- Euh... on vient pas de percuter un truc là ?
- Piou.
-Roooh bordel les gars, faites gaffe quoi merde... N'allez pas m'rayer ma coque en roi des mers sur des cochonneries à la dérive hein.
Du haut de l'énorme Gaillard arrière de Galion qui lui sert de manoir, son chef bien à l'abri du mauvais temps ne remarquera même pas la disparition de ce minuscule avant-poste pirate, happé par la brume pour ne jamais en ressortir. Il fait bien trop sombre, les creux des vagues trop profonds, et le brouillard bien trop épais pour éveiller une vigilance endormie par un flot constant et parfaitement mis au point de désinformation. Car jamais au grand jamais Ziva n'aurait accepté de marcher sur Tortuga, ce qui de toutes façons n'a jamais été dans les ambitions de l'homme-poisson arriviste. Tortuga sera pour les Sea Wolves seuls. Et ils arrivent.
Car bien que confiants par les bonnes nouvelles du retard prévu du terrible équipage de marines d'élite, tous pirates qu'ils sont les plus perspicaces des veilleurs ne peuvent qu'être intrigués par l'arrivée imminente d'un bras de fumée, qui contre toute attente bifurque directement vers l'entrée du port donnant sur les principaux quais de l'île ; là d'où partent toutes les grandes artères de la ville d'épave, là où sont rassemblées ses plus nombreuses troupes et marchandises. Mais le fait est connu, lorsqu'on a plusieurs chefs et qu'on ne communique pas assez, il est difficile de prendre des décisions adéquat sans un sacré temps de latence. Et si les pirates communiquaient entre eux, même sous la bannière d'un seul chef, ça se saurait. Un pirate est individualiste par nature... Alors lorsque le bloc épais de fumée sombre pénètre dans l'enclave de Tortuga, tous les yeux de la piraterie locale se sont un à un portés sur lui, sans pour autant qu'un petit malin ne juge nécessaire d'en faire la remarque. Le voisin s'en donnera la peine, logique. Ou pas.
Puis, d'un seul coup, une ombre effilée semble surgir de la brume, s'en extrayant en la déchirant telle la lame acérée d'un poignard. Une proue, agressive et pleine de crocs. Celle d'un loup. Puis... la silhouette fine d'un navire de course au centre duquel trône un SmokeDial géant en fin de vie, éructant ses derniers volutes. A son bords, une vingtaine de silhouettes pleines de confiance, s'exhibant sur le bastingage avec une hardiesse toute caractéristique. Et en haut de son mat... Stupeur générale : Une mouette bleue, célèbre fanion de la marine ! Et juste au dessus, celui tant redouté des Sea Wolves !
Tandis que le navire poursuit tranquillement sa course vers une embarcadère de libre, tous les regards exorbités ne peuvent se détacher de cette vision surréaliste d'un équipage dont transpire à chaque geste confiance en soi et la provocation. Nul n'ose émettre un son, et tous regardent sans savoir comment réagir. Ils sont là... Les loups sont là. Les Sea Wolves sont là !
Et tout à l'avant, un profil plus massif que les autres, fermement campé debout sur l’immense tête de loup qui sert de proue au Fenrir et se tenant fermement d'une main au cordage tandis que l'autre repose sur sa hanche dans une attitude pleine de défi : Le contre amiral Toji Arashibourei. Son regard porté droit devant lui provoque des sueurs froides dans le dos des moins braves, tandis que le sourire carnassier peint sur son visage paralyse de frayeur les plus faibles... et derrière lui sa meute gronde comme une seule bête. Leur réputation les a précédé depuis bien longtemps, sapant les forces des frères de la côte ; qui plus est pris sous le coup de la surprise. Si seulement Drake était déjà là...
Près de cinq cents glottes avalent leur salive à l'unisson, tandis que le navire de la marine poursuit sa courte route vers le cœur de la cité pirate.
Grand Line, 4ème voie.
A quelques miles nautiques de Tortuga, neuvième et ultime île de la 4ème voie.
La fin d'une traque.
A quelques miles nautiques de Tortuga, neuvième et ultime île de la 4ème voie.
La fin d'une traque.
Traversant les vagues tel la lame d'un scalpel tranche une carotide, la proue du Fenrir fend l'océan sans s’éloigner de son but, filant à vive allure avant même que l'éclat de l'écume n'ai eu le temps de l'accrocher. La mer gronde sur son passage, les vagues s'élèvent comme pour l’empêcher d'atteindre son but, mais malgré cela la fier navire de la marine ne ralentit même pas, comme insensible à la colère des éléments et à leurs funestes mises en gardes. A son bord, les hommes s'activent en cadence et avec une rigueur toute professionnelle, ramenant à eux le cerf volant géant qui leur a permis de voguer à une vitesse de croisière que les plus vifs esquifs de contrebandier envieraient. Deux jours de moins... deux jours de gagnés à la force des bras et grâce à l'expertise de ses marins et de leur capitaine qui connait la mer comme si elle l'avait enfanté elle-même. Deux jours qui permettront de lancer la manœuvre la plus audacieuse entreprise par la marine de la 4ème voie depuis bien longtemps. Tortuga est sa cible. Et les Sea Wolves sont ceux qui y écriront leurs nom sur le grand livre de l'histoire.
Dans la cabine du commandant, l'ensemble des officiers sont là, entourant comme à l'accoutumé une table couverte de cartes et de rapports d'information divers. L'alcool a été servit avec parcimonie, les cigares ont changé de mains, chacun se prépare physiquement et mentalement tandis que leur capitaine clarifie une ultime fois le plan établi. Et quand tout semble près et que la vigie signale leur destination proche, l'homme-poisson pose son regard sur chacun de ses subordonnés. Il est fier. D'être là. Fier d'avoir tant fait et d'être sur le point d'en faire encore d'avantage. Fier de l'avoir fait avec la meute qu'il contemple. Puis, d'une voix grave ou perce déjà les prémices d'une excitation bridée depuis trop longtemps :
- Tout l'monde est prêt les enfants ?
Signe de tête commun.
- Bien. Alors on y va.
Le Fenrir fend une nouvelle vague gigantesque en deux, faisant fit du ciel qui gronde et de la mer qui enfle. Il n'est pas dit qu'une tempête n'éclate pas dans les prochaines heures. Mais de cela la meute n'en a cure. Tortuga est là, et l'odeur de l'aventure et de la gloire est trop forte.
(...)
Du haut du promontoire de son phare flottant, Jacko l'persifleur tente tant bien que mal de se mettre à l'abri du vent glacial et chargé d'embrun qui le fouette depuis trop longtemps. Mal protégé dans sa cahutte exposée aux éléments, il ne peut que maudire son capitaine pour l'avoir mis de corvée de phare en cette soirée maussade. La mer est déchainée... la pluie ne devrait pas tarder à tomber, et en aucun cas il ne devrait avoir à être là : Son poste semble inutile en ce jours. Guetter la mer ! Surveiller l'arrivée des Sea Wolves du redoutable Contre-Amiral Arashibourei. Pffff... Ils ne devraient pas arriver avant au moins une grosse semaine, les informateurs de la flibuste étant formels : les Sea Wolves arriveront épaulés de toute l'armada de la contre Amirale Ziva, dès que celle-ci aura fini de prendre possession de ses nouveaux locaux à la Gueule. D'ici là il sera bien trop tard, l'ensemble des pirates présents s'étant alors dirigés vers le nouveau monde à la suite de leur chef à tous : le redoutable capitaine Drake. Celui-ci ne devant d'ailleurs pas tardé à arriver pour leur ultime voyage.
-Brrrr...
Et ce maudit brouillard qui arrive en plus de ça. Voilà qui ne va pas aider à rester au sec*... Mais... attendez... Écarquillant grand ses yeux fatigués par l'ennui, Jacko scrute avec plus d'attention un épais nuage de brume qui s'est arraché de la mer, et qui depuis quelques temps se rapproche décidément bien vite de sa position. Sur grand Line on doit éviter de s'étonner à chaque nouveauté, mais ce nuage a vraiment quelque chose de bien trop tangible. De trop concret. Et le fait qu'il se détache à chaque minute de la brume dont il s'est extirpé raffermit le doute qui s'instaure dans l'esprit du pirate. Le doute se transforme peu à peu en suspicion, puis en peur. Et puis il est trop tard... la brume happe le minuscule phare de bois, avant qu'un "Craaaack" lugubre retentisse...
De Jacko et de son phare, nulle trace si ce n'est quelques débris flottant épars, vite éparpillés par les courants puissants de Grand Line. Une oreille attentive pourra tout juste entendre dans la brume les voix de quelques mystérieux esprits vengeurs, fantômes marins à l'aura funeste :
- Euh... on vient pas de percuter un truc là ?
- Piou.
-Roooh bordel les gars, faites gaffe quoi merde... N'allez pas m'rayer ma coque en roi des mers sur des cochonneries à la dérive hein.
(...)
Du haut de l'énorme Gaillard arrière de Galion qui lui sert de manoir, son chef bien à l'abri du mauvais temps ne remarquera même pas la disparition de ce minuscule avant-poste pirate, happé par la brume pour ne jamais en ressortir. Il fait bien trop sombre, les creux des vagues trop profonds, et le brouillard bien trop épais pour éveiller une vigilance endormie par un flot constant et parfaitement mis au point de désinformation. Car jamais au grand jamais Ziva n'aurait accepté de marcher sur Tortuga, ce qui de toutes façons n'a jamais été dans les ambitions de l'homme-poisson arriviste. Tortuga sera pour les Sea Wolves seuls. Et ils arrivent.
Car bien que confiants par les bonnes nouvelles du retard prévu du terrible équipage de marines d'élite, tous pirates qu'ils sont les plus perspicaces des veilleurs ne peuvent qu'être intrigués par l'arrivée imminente d'un bras de fumée, qui contre toute attente bifurque directement vers l'entrée du port donnant sur les principaux quais de l'île ; là d'où partent toutes les grandes artères de la ville d'épave, là où sont rassemblées ses plus nombreuses troupes et marchandises. Mais le fait est connu, lorsqu'on a plusieurs chefs et qu'on ne communique pas assez, il est difficile de prendre des décisions adéquat sans un sacré temps de latence. Et si les pirates communiquaient entre eux, même sous la bannière d'un seul chef, ça se saurait. Un pirate est individualiste par nature... Alors lorsque le bloc épais de fumée sombre pénètre dans l'enclave de Tortuga, tous les yeux de la piraterie locale se sont un à un portés sur lui, sans pour autant qu'un petit malin ne juge nécessaire d'en faire la remarque. Le voisin s'en donnera la peine, logique. Ou pas.
Puis, d'un seul coup, une ombre effilée semble surgir de la brume, s'en extrayant en la déchirant telle la lame acérée d'un poignard. Une proue, agressive et pleine de crocs. Celle d'un loup. Puis... la silhouette fine d'un navire de course au centre duquel trône un SmokeDial géant en fin de vie, éructant ses derniers volutes. A son bords, une vingtaine de silhouettes pleines de confiance, s'exhibant sur le bastingage avec une hardiesse toute caractéristique. Et en haut de son mat... Stupeur générale : Une mouette bleue, célèbre fanion de la marine ! Et juste au dessus, celui tant redouté des Sea Wolves !
Tandis que le navire poursuit tranquillement sa course vers une embarcadère de libre, tous les regards exorbités ne peuvent se détacher de cette vision surréaliste d'un équipage dont transpire à chaque geste confiance en soi et la provocation. Nul n'ose émettre un son, et tous regardent sans savoir comment réagir. Ils sont là... Les loups sont là. Les Sea Wolves sont là !
Et tout à l'avant, un profil plus massif que les autres, fermement campé debout sur l’immense tête de loup qui sert de proue au Fenrir et se tenant fermement d'une main au cordage tandis que l'autre repose sur sa hanche dans une attitude pleine de défi : Le contre amiral Toji Arashibourei. Son regard porté droit devant lui provoque des sueurs froides dans le dos des moins braves, tandis que le sourire carnassier peint sur son visage paralyse de frayeur les plus faibles... et derrière lui sa meute gronde comme une seule bête. Leur réputation les a précédé depuis bien longtemps, sapant les forces des frères de la côte ; qui plus est pris sous le coup de la surprise. Si seulement Drake était déjà là...
Près de cinq cents glottes avalent leur salive à l'unisson, tandis que le navire de la marine poursuit sa courte route vers le cœur de la cité pirate.