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Les sirènes de la Gueule

    Gueule de requin, coté mer.

    Temps froid, brume matinale, mer agitée...

    Le Fenrir s'écarte à la rame des quais du port intérieur. Laissant derriére lui le champ de ruine couvert des vestiges des combats de la veille que personne n'a encore commencé à nettoyer. Piles de corps éparses entassés à la vite en attendant que commence l'heure du tri. Ruines encore fumantes de bâtiments dévastés par l'assaut, débris éparses dispersés par les explosions, et dans le port épaves éventrés des bâtiments révolutionnaires cueillis à quai...

    Le Fenrir double les portes, passant prudemment entre les deux gigantesques battants soufflés par l'explosion du navire bélier et qui gisent tordus et brulés, à demi plongé dans l'eau et à deux doigts de sombrer définitivement dans l'Océan.

    Dans la salle de réunion du gaillard d’arrière, les cinq officiers font exceptionnellement relâche. Faut dire que la séance de soin de groupe du lieutenant Red vient de se terminer et que la bande de sea wolfs est hérissé de suffisamment d'aiguilles pour rendre jaloux un hérisson... Ou une momie...
    Et que du coup personne n'a vraiment envie de bouger.

    Les hommes rangent les rames et hissent quelques voiles pendant que le Fenrir se met à longer la cote rocheuse. La massive silhouette de la Gueule de requin est encore couverte de noires volutes de fumée grasse qui se disputent à la brume. Les combats à l'intérieur sont loin d’êtres terminés, et il faudra du temps avant qu'on ne prenne le temps d'éteindre les foyers d'incendies qui ravagent le complexe.

    Naviguant à petite allure dans ces eaux truffés de récifs, le Fenrir remonte le long de l'ile en forme d'immense requin vers la queue qui abrite le port extérieur. Celui ou se terraient les pirates qui profitaient de la présence révolutionnaire pour faire leur affaires. En bons parasites, la plupart des chiens de mer ont filés sans combattre, comme des rats quittant le navire qui prend l'eau.

    Au large du port se trouve une série de récifs sur lesquels on a bâti des tours à feu. Elles marquent les bords du seul chenal sur permettant d'entrer et de sortir du port. Et sur les récifs à proximité de ces tours il y a un bateau. Un lourd galion échoué en travers de la passe. C'est le Talula. Le navire amiral du plus gros poisson de coin que Red a capturé au début de l'assaut avant de l'utiliser pour empêcher les navires pirates de se porter contre l'assaut de la marine.

    Et pendant que Fenrir commence à s'éloigner vers le large ou il pourra déployer toute sa voilure, une curieuse sensation d'avoir oublié quelque chose vient titiller le lieutenant Red... Quelque chose d'important...

    -Piou !
    -Ah Putain ! Le con ! Rhah non, mais comment j'ai pu oublier ça ! Boss, faut faire demi tour, j'ai oublié d'aller chercher les ninjas !
    -Hum ?

    -La sur le bateau, c'est elles qui l'ont manœuvré et je leur ai dit que je revenais les chercher. Et j'ai complétement oublié... Et puis ce foutu machin est bourré de thunes... On peut pas se tirer comme ça...

    Le repos du guerrier...

    Y a des valeurs comme ça qui sont indémodables. Des valeurs dont on s'rend pas forcement compte de l'importance, jusqu'au moment où la vie vous pousse à les voir en gros plans, zoom extra large et méga objectif déployé. Le méga objectif ça a été Mandrake, et niveau déploiement dans la gueule, on peut dire qu'il s'est posé là. Alors pour le coup, si d’ordinaire je suis du genre à faire mon footing comme si de rien n'était les lendemains d'tueries, là je fais le mort. Ou presque. Ça f'rait plaisir à trop d'gens qu'fasse le mort pour de bon, et j'aime pas faire plaisir à c'genre de persifleurs. Me voilà donc qui, au lendemain de ce qui a jusqu'à aujourd'hui été le plus rude combat de ma longue carrière, profite d'un repos tout ce qu'il a de plus mérité et imposé par les lois de la médecine et de la survie élémentaire. Baume à la crème de marron, cicatrisant à base de larves de palmier Mirubotien, plâtres et bandages en tous genres, sans oublier assez d'aiguilles pour capter les ondes sans escragophone à portée dl'a main... Bref j'ai du avoir recours à la totale pour me rendre présentable, ou du moins vivant. Merci aux infirmières, même si j'les préfère d’ordinaire moins barbues et plus dénudées.

    Alors après la séance commune de picouzes intensives, j'ai donné l'ordre qu'on m'extrait de l'atmosphère étouffante des cabines étriquées du Fenrir, pour qu'on m'pose sur le pont du navire, bien au frais et face aux embruns salvateurs. C'est pas tip top pour la prise du plâtre, mais un peu d'eau d'mer ne peu faire que du bien à l'hybride que j'suis. Je me retrouve donc porté par une demi douzaine de marine suant à grosses gouttes, directement dans une chaise longue posée là pour l'occaz'. Un sous officier zélé me plantera un cigare dans la bouche, avant de l'allumer lui même vu que je suis là devant vous plâtré à pas moins de 90%, incapable de bouger grand chose de ma masse. J'dois encore pouvoir gigoter des doigts et du cou ; et encore, pas sans grimacer d'douleur. Vache de Mandrake... J'me laisse du coup rêvasser ainsi, bercé par les doux souvenirs de ce qui fut un combat mémorable, plein de promesses d'un futur tout aussi violent. Le cocktail bu à la paille et tenu par un autre marine aidera bien évidemment. Et si l'pingouin n'avait pas signé mon plâtre d'un haïku incompréhensible, on aurait presque pu m'envier dans ma douleur. Hédoniste jusqu'au seuil des enfers que j'suis.

    Mes yeux se ferment à moitié... les vagues me bercent... je fais pleinement confiance à mes hommes pour le trajet... Rêves et souvenirs de batailles... Plans de vengeances futures... Cocktail.......... Cigare........... vagues..................................



    -Ah Putain ! Le con ! [...]

    Hein ?! Que ?!...

    -[...] Boss, faut faire demi tour, j'ai oublié d'aller chercher les ninjas !
    -Hum ?...

    Nan mais ça va pas la tête ? On va pas faire demi tour pour une bande de ninja. D'autant qu'on a déjà assez de l'autre palmipède pour que/*...

    -[...] Et puis ce foutu machin est bourré de thunes... On peut pas se tirer comme ça...


    Nan mais carrément !
    A la simple énonciation du mot "thunes", mon cerveaux mal embouché se rebranche aussi sec, tous les fils de la cupidité se retouchant alors comme par magie en amenant toute ma lucidité avec eux au grand jour. J'ai l'regard qui pétille, et qui jugent autant que possible l'étendue de l'expression "bourré de thune" sur le visage du lieut'nant Red. Et vu sa gueule ça peut aller très loin. Ni une ni deux la décision s’arrête dans mon esprit : Ziva a eu droit à l'appart' et à la garde du bébé, mais hors de question qu'on parte en lui laissant aussi les meubles et une part du crédit. A nous l'magot ! Et si au passage on récolte une bande de ninja d’opérette de plus, ça n'en sera que plus facile de transporter les coffres dans ma cabine personnelle, huhuhu.

    -Demi tour garçons ! Que j'ordonne d'une voix étonnamment claire et forte.

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      Et pendant ce temps la...

      Sur la gueule de Requin, dans le nouveau bureau de l'amirale Zyva, celui avec vue sur le port...

      -Commodore ?
      -Oui madame ?
      -Je viens de remarquer un détail qui m'intrigue. Qu'est ce que ce galion fout en plein milieu de mon port ?
      -Et bien... Attendez que je vérifie... Hum, c'est le navire du pirate Nerio Cooldo. Le chef officieux des chiens de mer locaux. C'est un des officiers Sea Wolfs qui l'a échoué en travers de la passe pour en interdire la sortie pendant notre assaut. Les pirates n'ont réussi à s'enfuir qu'a la marée montante...
      - Quand je vous demande ce que fait ce navire Commodore, ma question en fait c'est, pourquoi ne l'a t'on pas encore fait sauter pour rouvrir le passage à nos cuirassés ?
      -Et bien c'est que... A l'heure actuelle, nous ne sommes pas vraiment pressés par le temps et... D’après mes sources, il semblerait que Nerio ait chargé sur ce navire l'intégralité de sa fortune... Ne serait'il pas dommage de l'envoyer par le fond ? Une prime pareille serait très apprécié des hommes...
      -Certes... Bon très bien. Prenez une escouade ou deux et faites le nécessaire... Je vous laisse jusqu'a la chute de l'arsenal. Faits vite...


      [...]

      Toujours sur la gueule de requin, mais dans un entrepôt à moitié vide du port extérieur...

      -Moi je dis qu'il faut qu'on foute le camp. On a nos poissons volants, filons vers Shabondy ou n'importe ou. Maintenant que la marine est revenu on fera plus d'affaires juteuses dans le coin... Fini la contrebande et les pluies de pépettes...
      -Il a raison, foutons le camp !
      -On se calmes les poissons ! Ouais on va foutre le camp. Mais avant de se tirer on a truc à faire.
      -Quoi donc chef ?
      -Regardez au large bande d'idiots, qu'est ce que vous voyez la bas ?
      -Ben, c'est le Talula...
      -Exactement, le Talula. Et Nerio est mort. Alors qu'est ce que ça veut dire ?
      -Euh... ça veut dire que... ça veut dire qu'on peut tout prendre chef ?
      -Exactement, il est la notre salaire pour nos années ici. Oui on part de ce trou, mais pas avant de se remplir les poches !
      -Hourra pour le chef !
      -hourra !


      [...]

      Toujours à la gueule, mais quelque part dans les récifs, sous le niveau de la mer...
      (*Traduit directement du Poulmar)

      -*Blub blub... Chose bois et choses hommes encore chez nous...
      -*Blub... Oui
      -*Bloob... Jeunes poulmars dérangés, pas nidifier...
      -*Blub... Oui
      -*Blob blub... Enlever chose bois, manger choses hommes, Poulmars nidifier...
      -*Blub... Oui
      La Gueule de Requin avait été éprouvante pour tous. A bord du Fenrir, Toji n'aspirait qu'à se remettre de toutes ces vilaines blessures qui auraient dû le cloitrer au lit pour les deux semaines à venir ; Lin ne s'était toujours pas réveillée de son évanouissement dont les cachots immondes étaient la cause et Rachel savourait les joies d'un âpre combat entre le poison et l'anti-poison dans son corps. Elle ne se sentait pas bien, cela va sans dire, mais elle était encore en vie alors que certains Sea Wolves n'en étaient pas revenus. Celui qui s'en sortait le mieux était encore Red.
      Confortablement installée sur un lit de camp dans l'infirmerie non loin de Lin, notre poupée de porcelaine tentait de profiter du calme après la tempête et cherchait le sommeil pour accorder à son corps éprouvé à se refaire une santé. Calme qui malheureusement ne dura pas. « Un demi-tour garçons » qui lui fit ouvrir un œil embrumé. Il y eut de l'agitation soudaine, puis Red déboula sans prévenir avec un lot d'aiguilles. Elle le regarda d'un œil torve tandis qu'il lui expliquait qu'on avait besoin d'elle sur le pont pour les manœuvres.

      -Je suis en convalescence...

      Eut-elle la force et le temps de lui dire avant que ne brille une des énormes aiguilles qu'il tenait dans sa main. Et d'un geste expert, il la planta sur un point précis dont lui seul avait connaissance. Quel genre de point avait-il visé ? La douleur fut de très courte durée et l'instant d'après la foudre sembla la traverser. Ses cheveux se hérissèrent, un feu s'embrasa dans sa poitrine, son regard redevint lucide et elle éprouva l'envie soudaine de se lever, de courir, de se dépenser. Tout ce surplus d'énergie débarquée de nulle-part... il fallait qu'elle l'évacue sinon elle sentait qu'elle allait exploser tant son corps frêle n'était pas assez grand pour accueillir cette vivacité soudaine.

      -Je me sens en pleine forme !
      -Profites-en, ça ne durera pas.

      Et ensemble, ils retournèrent sur le pont pour que Rachel donne des ordres de manœuvres. En cabriolant pour sa part.
      Elle apprit aux airs enjoués des Sea Wolves et à leurs discussions animées qu'ils allaient récupérer un gros butin laissé derrière et quelques filles supplémentaires dont le navire manquait cruellement à leur goût. Tout aurait pu aller très bien si ça ne sous-entendait pas remettre les pieds sur la Gueule ou presque. Parce que retourner là où les combats faisaient encore rage du côté de l'armurerie... Bonne résolution : elle n'interviendrait pas. Ou alors pas longtemps. Ou que si ils avaient le dessous. Parce que bon, il lui restait toujours un surplus d'énergie à dépenser. Et faire douze fois les tour du Fenrir au pas de course n'était visiblement pas suffisant.

      -Ce navire là ? Celui en travers de la baie ? Celui qui semble prêt à se briser à cause des courants ? C'est sur celui-ci qu'on va ? Très bien très bien. Je conduis le Fenrir jusqu'à lui alors ! AaarRRGLllll ! Je me meurs ! Barre à bâbord et gare à la gîte !

      Pour vous donner une vision globale des choses, notre faucheuse sans faux -restée dans une des cabines- s'était écroulée en hurlant. Et redressée aussi sec pour reprendre là où elle en était presque comme si de rien n'était. Les marins ne s'étaient pas stoppés dans leur travail, Rachel avait continué à lancer des ordres à la volée et Toji n'avait pas lâché du regard sa cible qui se rapprochait inexorablement. Tout semblait aller pour le mieux même si Rachel sentait son cœur palpiter étrangement.

      Finalement, elle préférait la médecine douce.
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      • https://www.onepiece-requiem.net/t816-rachel-la-grande-faucheuse#8700
      C'est une bonne chose de faite, on l'a bien fermée cette gueule prétentieuse. Et puis ça va en faire du prestige. Un pas de plus vers le pouvoir, vers la puissance. C'est bon ça!

      Ryuuku se trouve dans la cuisine. Cuisiner lui fait du bien, il le sait. Faut dire, ça ne le soigne pas aussi bien que les bandages se trouvant sur son corps servant à fermer ses nombreuses brûlures, mais bon c'est agréable de faire ce qu'on aime. Cuire, vérifier que tout se passe bien, que les champignons ne crament pas et les faire sauter de temps en temps, faire la sauce, ... S'occuper de beaucoup de choses en même temps, le Voyeur sait y faire. Et là ça se fait dans la quiétude suivant une grande bataille, le meilleur moment pour cuisiner selon le marine. Et c'est peut-être la dernière fois que Gakuen peut faire ça.. Qui sait.

      Sûrement Toji doit lui aussi être en train de se reposer après tout ce qu'il a vécu aujourd'hui.

      - Demi tour garçons ! exclame une voix poissonneuse.

      Ah. Pfahahah. Celui-là hein, il ne s'arrête jamais.
      Ryuuku sort sur le pont, Rachel a l'air assez en forme, ça fait plaisir à voir, Red cause encore avec ce foutu pingouin et Toji est content ou en tout cas il sourit de ses grandes dents. On explique assez vite la situation au commandant d'élite : y'a un trésor pas loin, des gonzesses (héhé) et de l'aventure facile. Après et avant ce qui est arrivé et ce qui va arriver aux Sea Wolfs, de l'argent comme ça ça ne se refuse pas. Surtout que c'est bien beau cette histoire de Gueule du Requin, mais que ça leur a pas rapporté beaucoup. Et même si l'argent c'est pas ce qui est le plus important pour le Voyeur, ça peut toujours être pratique.

      Et si Gakuen utilisait un peu ce nouveau pouvoir... Haki. C'est classe de le dire à voix haute tiens.. Il y aurait deux sortes d'êtres vivants s'approchant du même lieu. Des bateaux avec des hommes à bord venant à l'Est et des sortes de poissons-volants avec encore une fois des présences humaines, eux se rapprochant des bateaux, ou alors du bateau ? Dur à dire. Il y a encore des imperfections à ce pouvoir. Ryuuku pourrait aussi noter qu'il y a une forme vivante dans les fonds marins se dirigeant vers le bateau et vers les silhouettes féminines au loin, mais bon ce ne sont sûrement que des poissons sans importance. Il ne faut pas s'inquiéter pour rien non plus..

      La silhouette du bateau se profile peu à peu. Et d'un coup d'un seul, on entend le bruit significatif d'un boulet de canon, même deux. Un sur le bateau, celui-là va faire plaisir au patron tiens, et un juste devant le Fenrir. Soudain on entend le bruit d'un mégaphone, venant de là où le Voyeur avait senti la présence des formes humaines.

      - Arrêtez-vous là ! Ce bateau est maintenant la propriété de l'Amirale Zyva. Et... Aaargh

      Des bruits de combat, des grésillements, une voix plus grave prend le mégaphone.

      - Qui que vous soyez, ceci est notre propriété ! Nous sommes les contrebandiers les plus connus du coin, reculez ou ça ira mal pour vous !

      Pendant ce temps là, des poulmars s'approchent de la surface... Et les filles ninja se tracassent.
      Pendant ce temps-là, les champignons crament. C'est un drame.


      Spoiler:
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      Bon... Où que j'regarde depuis la fente de mon heaume de plâtre, je n'vois que des emmerdes à perte de vue. Des types de tous bords venus casser les couilles des braves prospecteurs qu'on est, ce qui n'est pas là pour m'ravir. Genre on l'a pas mérité c'foutu magot ? Genre la Gueule elle vous suffit pas ? Et ben moi j'peux vous dire que l'butin va nous rev'nir et puis c'est tout. Même si pour ça ma gueule vous reviendra pas quant-à -elle. Et vous pourrez toujours rev'nir râler ensuite, ça n'y fr'a rien. Hop, fin des négociations, on reviendra pas d'ssus. Merde à la fin.

      Sauf que là, honnêtement, j'suis pas d'humeur à aller jouer du poing ou d'la tête avec tous les couillons des environs qui semblent s'être donnés rendez-vous juste sur notre chemin. Marre des emmerdes et des contretemps, je prends la tangente. Y a pas d'raison d'pas profiter un minimum d'ses avantages de race supérieure autrement qu'en cassant des coudes et des ratiches.

      Je claque donc des deux doigt qui dépassent tout juste de mon plâtre intégral, faisant alors accourir un marine attentif.

      - Arnachez moi avec une corde solide et aidez moi à m'foutre à la flotte les enfants. Moi j'vais prendre un bain et j'vous laisse vous demmerder avec le monde de la surface.

      - Ryuuku, t'es responsable ; voilà ça t'apprendra.




      Et hop, quelque sminute plus tard, six hommes soufflant comme des damnés me hissent par dessus le garde fou avant de me pousser par dessus l'bord. Ma silhouette massive oscille alors lentement en avant... Puis comme appelée par l'océan sa chère mère y tombe d'un bloc. PLOUF ! Bonjour le plat. Ok j'ai connu plus classe comme entrée dans l'eau, du genre triple salto vrillé avec saut du diable, mais là j'vous répondrais que j'vous zut. Et pas qu'un peu. Plouf donc, et aussi sec le silence apaisant du monde bleu. Aaaaaah à chaque fois c'est une révélation. Comme si même mes plus beau souvenris étaient en deçà de la réalité. L'océan... Bon sang comment j'peux encore arriver à tenir aussi longtemps à la surface moi ? Pas idée mais j'avoue qu'ça devient de plus en plus dur, et qu'mes sorties nocturnes pour prendre la flotte sont de plus en plus fréquentes. Marre du monde des humains, décidément trop sec et trop bête.

      Je me laisse donc m'enfoncer tranquillement dans les méandres obscurs d'une eau salvatrice, me coupant alors peu à peu de la dure réalité du monde. La corde se déroule sur le Fenrir, dont je peux voir la fine coque s'éloigner en poursuivant sa route. Un peu plus loin et plus profond... les récifs. Et accrochés à eux comme autant de morpions sur une culotte de conscrit : notre but mais aussi ses étranges et caoutchouteux gardiens. Sauf ça je l'ignore encore ; et pour tout dire je m'en fous...

      Ouais car là j'suis bien... sans douleur... au calme... Histoire d'en profiter au moins quelques minutes de plus.... Ensuite j'irais piller l'épave... Si bien... Quelques minutes seulement... Douleurs... plus... Quelq*...




      Ronnnnnnnnfl....


      Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 20 Mar 2013 - 10:07, édité 2 fois
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      Sous le Fenrir,

      Ses valves internes se remplissent d’eau dans une lourde succion. Comme momentanément en stase, le mollusque ne bouge plus, puis rejette avec force le liquide accumulé dans ses réservoirs internes pour se propulser à nouveau vers l’avant. Du moins, ce qui lui semble être l’avant. Ses tentacules frétillent vigoureusement pour l’aider à glisser plus longuement dans l’eau du récif corallien. Ses copains sont partis plus haut, tous à l’assaut de la coque reptilienne du bruyant navire qui se propulse à l’aide d’une fumée qui dérange les valves respiratoires du gros céphalopode qui se propulse à nouveau dans la baie par le même procédé expliqué plus haut. C’est une grosse femelle. Une grosse poulmar bien engraissée au plancton qui contourne le Fenrir pour prendre à revers le navire du plus dangereux équipage marine de la Quatrième. Du moins, c’est ce qu’elle aurait dût faire.

      Car, au moment où elle doit prendre en chasse le navire. Elle le voit.
      Véritable parangon de momie aquatique. Lui qui, tiré par une corde le reliant au monstre-marin flottant, se laisse paisiblement porté par le courant. Ses muscles au repos reflétant l’immaculée blancheur des bandages ne manquent pas à l’attention de la poulmar. Automatiquement, les glandes sexuelles du décapode s’excitent en s’approchant de l’homme-poisson endormi. Les hormones et le désir affluent dans le corps chitineux du mollusque qui se pose calmement sur le Contre-Amiral. Elle le caresse du bout de ses tentacules visqueux, ses yeux globuleux ne manquant pas de foudroyer d’amour les paupières fermées de Toji. Alors elle approche affectueusement trois de ses tentacules de l’entrejambe de l’homme-poisson…

      Héhé.

      Sur le Fenrir


      Un Sea Wolf bien accroché dans les gréements regarde au loin l’épave du paquebot. Avec envie, il imagine les richesses qui peuvent bien se cacher au fond du navire ainsi qu’aux femmes ninjas, déesses de ses rêves.

      Plop.

      Intrigué par le bruit qu’il vient d’ouïr, le soldat tourne la tête vers le bas, le pont grouille de monde, mais rien ne semble créer un tel bruit. Alors un exécrable bruit de ventouses qui sucent une paroi se fait entendre. Tout le monde stoppe ce qu’il fait à l’entente du bruit qui se répète. À nouveau.

      Plop.

      Puis le bruit se multiplie. Des dizaines de mêmes Plop se font entendre partout sur le Fenrir. Le même Sea Wolf descend alors de son perchoir et tend la tête par-dessus la rambarde du navire. Comme bon nombre d’autres soldats intrigués. Alors la horde attaque-t-elle. Des dizaines de petits poulmars sautent partout sur le pont et assaillent sauvagement l’équipage. Partout des hommes se retrouvent aveuglés par des mollusques qui leur agressent la figure. Les petits poulmars sont ensuite suivis par des plus gros. Puis finalement ce sont d’imposants céphalopodes gros comme quatre hommes qui viennent bonder le pont du navire devenue poissonnerie du dimanche.

      Bien entendu, le cuistot ne manque pas lui aussi à être attaqué par les mollusques. Rapidement, le roi de la frite devient le roi des takoyashis. Le pauvre Ryuuku disparaît sous une montagne de décapodes de toutes tailles qui le piquent de leurs becs pointus.

      L’agent Red, lui, est bien sûr victime du raz de marée chitineux et visqueux qui grouille sur le pont du Fenrir. Et bien sûr parce que le narrateur est méchant, il prend bien le temps de le cibler. Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers, comme on dit. L’agent Red le comprendra peut-être plus tard, sur Tortuga, mais l’avenir est un long passé. Alors qu’il tente aussi de se débarasser du torrent de tentacules et de céphalopodes, une immense vague d’encre vient complètement le recouvrir. L’ex-cipher pol se retrouve alors englué des pieds à la tête dans la substance collante qui lui recouvre le visage, mais aussi qui tâche son superbe habit vermillon.

      La faucheuse, elle, se retrouve devant un gouvernail gouverné par un énorme poulmar qui a instinctivement décidé que l’épave gavée de trésors n’est pas la bonne direction. Le gros céphalopode tourne la roue innocemment dans un sens, sans se soucier de la bosco qui oscille entre l’hyperactivité et la convalescence nécessaire. Seule elle semble possiblement pouvoir accéder à la barre et remettre le Fenrir dans la bonne direction.

      De l’autre côté de la baie,


      -COULEZ BANDES DE CONNARDS!!!! NYAHAHAHAHAHAHAHA!
      -Euh Commodore?
      -YEEHAAAAA!!!!!
      -Euh Commodore?
      - FUSILLEZ-MOI CES IDIOTS! COULEZ LES TOUS!
      -COMMODORE!!!!
      -Oui quoi?
      -C’est le navire des Sea Wolfs que vous venez d’ordonner qu’on bombarde.
      -….Sérieux?
      -Oui. Nos ennemis ce sont les hommes sur les poissons-volants.
      -Merde…C’était la combientième salve ça?
      -La cinquième Commodore.
      -…Prenez note de bien envoyer une lettre d’excuse en mon nom au Contre-Amiral Arashibourei.
      -Bien reçu Commodore. Et au fait, les chevaucheurs de poissons-volants ont pris la poudre d’escampette.
      -…Dommage. Direction le Talula alors messieurs!

      Entre le Fenrir et le Talula,


      -En quinconce les gars! En quinconce!! Formez le triangle! Le carré! Le cercle! Très bien les gars! Je vous le dis, ces idiots ne passeront pas! Le Talula et ses trésors sont à nous!
      -Hourra pour le chef!

      Les poissons-volants adoptent finalement une formation en triangle. Leur chef bien en avant de la pointe. Puis les brigands chargent le Fenrir qui est à la fois abordé et à la fois bombardé. Personne ne pouvait mettre en doute l’efficacité d’éperonner un navire de guerre recouvert des écailles d’un roi des mers à l’aide d’un escadron de poissons-volants. Non, personne. Tout simplement parce que personne n’avait eu l’indécence d’esprit de penser à une telle stratégie.
        Logiquement. En toute logique je veux dire. Ouais, il aurait été naturel que le Talula ne disparaisse pas si soudainement à la vue de la bosco. Non pas qu'elle ait une aussi bonne vue que Ryuuku, mais tout de même, logiquement, un navire, ça disparaît pas comme ça. Et un horizon non plus d'ailleurs. Et puisqu'on en parlait, l'île entière n'aurait pas dû disparaître. Et masqués ou pas par un gros mollusque à dix tentacules ne lui ferait pas changer d'avis : on ne détériore pas la visibilité en mer, sale poulmar aux smacks répugnants. Ouais, t'as beau avoir six membres et-demis de plus que Rachel, t'as beau faire tes yeux de merlan frits, t'as beau tenir entre tes gluantes ventouses un gouvernail qui ne t'appartient pas, la bosco, là, elle boue d'énergie. Et il lui en faut pas beaucoup plus pour te kicker l'ass hors du pont que tu macules de tes fluides corporels. Oh oui qu'elle va te dire sa manière de penser. Regarde comme elle retrousse ses manches, dévoilant des bras bandés à excès. Regarde comme elle vacille à cause d'un poison qu'elle ne sent plus pour les prochaines dix minutes. Regarde et écoute, elle va te dire sa manière de penser :

        -ArrRRGlll ! Je me meurs !

        Enfin, dans deux secondes...

        De son côté, Red se libère un bras emprisonné par les décapodes miniatures au nombre de douze. Et avec ce bras, il se libère le visage pour pouvoir parler à Karl non loin derrière lui. Parce que Red est un officier. Et que Red délègue.

        -Karl ! T'as de l'huile en stock ?
        -Pour faire quoi ??
        -Plan A : puisque ce sont des moules, l'huile va leur faire peur a cause de l'atavisme primaire huile=frites=moules frites.
        -Euh... Lieutenant, c'est pas des moules.
        -Ah merde. Bon, plan B alors.
        -Et c'est quoi le plan B ?
        -Le même que le A. Mais en plus expéditif.

        Une batte apparut dans ses mains et commença a fouetter l'air aléatoirement pour expulser sa frustration en espérant toucher une bestiole molle pour y passer ses nerfs.

        Pourquoi s'intéresser à Red ? Pour laisser le temps à Rachel de ressusciter.
        Debout face à ce qui ressemble à s'y méprendre à un gastéropode à pattes, Rachel pensait attaquer, histoire de reprendre la barre à monsieur -ou madame- calamar et faire réapparaître l'horizon devant elle. Oui, elle pensait.

        Résonnèrent à ce moment cinq détonations successives. Et un poisson-volant fit une subite apparition furtive à sa droite avant de se prendre un boulet de canon dans le flanc qui le coula. Pauvre pnj prédestiné à avoir une fin moche. Le deuxième boulet emporta une partie du pont du fenrir, brisant bastingages et faisant voler des échardes sur tous les protagonistes présents. Oh, et le mécanisme qui reliait Toji au navire. C'était vraiment pas le moment de piquer un somme.
        Les troisièmes et quatrièmes boulets éclatèrent dans une gerbe d'iode autour du navire, trempant un peu plus les possesseurs de fruits du démon. Le cinquième vient faire un magnifique chamboule-tout. Sont balayés une montagne de mini décapodes affamés et volent alors des centaines de tentacules... et quatre membres. Pauvre Ryuuku...

        -Lâche ce gouvernail et rends-toi ! ArrrRGgllLLl ! Je me meurs ! Ton calvaire n'en sera que plus doux !

        Dans l'esprit qu'un céphalopode de cette taille puisse parler. Mais bon, même dans Braindead les maman-zombies-mutantes le peuvent, alors pourquoi pas un décapode à ventouses ?

        Autour d'elle, tout s'active et une fois de plus elle sent le feu de l'hyperactivité la gagner. Faut qu'elle coure. Faut qu'elle tape. Faut qu'elle saute.
        Alors ni une ni deux, elle s'élance droit devant. Non pas devant vers le mollusque, devant vers le bastingage. Courir, check. Elle prit appui sur la rambarde de bois épargnée par le boulet de Ziva. Sauter, check. Et en guise de final, son talon dans la figure d'un mercenaire dont le poisson sauta intempestivement hors de l'eau au bon moment.
        Instantanément installée sur une selle humide, elle mourut. Puis ressuscita. Et alors elle put remarquer sa position, ce qu'elle faisait, et la direction qu'elle prenait. Et les regards que lui jetaient les sept mercenaires restants. Elle leur fit un joyeux sourire, un petit geste de la main puis tira brusquement sur les rênes du poisson pour lui faire faire demi-tour. C'était pas plus dur à diriger qu'un dragon des allods en fait... Peut-être que Toji voudrait bien qu'elle le garde celui-ci...

        Après quelques petites secondes de pilotage automatique, le temps qu'elle se remette d'une crise de mort intempestive, Rachel maudit les aiguilles de Red et le poison de Tortuga. Puis elle mit le cap sur le groupe de sept mercenaires qui la prirent également pour cible. Trop plein d'énergie la Rachel, elle ne put s'empêcher d'agrémenter sa folle embardée d'un hurlement festif.

        -A l'abordage !!!! Arglll !

        Debout sur le selle du poisson volant effrayé par les cris d'un Rachel mi-surexitée mi-apoplexiée. Non, ça ne se dit pas, mais au moins, le poisson, lui, voit ce que ça veut dire, et il en a peur. Et donc lorsque Rachel, debout face aux poissons volants qui la menaçaient de leurs éperons et harpons, se mit à tournoyer sous une envie soudaine et sous l'impulsion d'un surplus d'énergie, la rencontre, violente, fit voler dans tous les sens, ces méchants mercenaires, dont les ploufs mériteraient un 10 pour le splash et leur grand plongeons.

        Rachel, elle continua sa lancée, nauséeuse.

        -ArrRRGgllL ! Je me meurs !


        Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Dim 22 Sep 2013 - 1:13, édité 2 fois
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          -Bleugborhggll !
          -Euh comment chef ?
          -Il mâche ses mots un peu non ?
          -Oui, moi j'ai rien compris non plus...
          -C'est a cause de ce machin visqueux qui lui met des tentacules dans la bouche je crois... C'est vraiment répugnant.
          -Oui, je crois que je vais vomir...
          -Raaahhh !
          -J'ai l'impression qu'il essaye de nous montrer quelque chose...
          -Je sais pas, il s'agite beaucoup.

          Encore une fois livré à lui même et sauvagement agressé par des trucs visqueux cracheur d'encre, Red se débat farouchement, mord dans les tentacules, écrase d'un coup de batte un truc tout gonflé qui explose en répandant des viscères sur le pont, manque de se crever l'oeil d'un shigan et réussit a arracher la béte qui lui grime sur la tête, marche sur un des trucs qui se tortillent au sol et culbute pour aller s'écraser de tout son long sur le pont !

          -Bordel ! Mais faites quelques chose, regardez la bas ! Faut reprendre le contrôle de la barre !

          Red se relève pour s’apercevoir qu'un bébé poulmar vient de lui manger la jambe. Comme il n'a pas de dents ça ne fait pas très mal, mais voir que son pied a disparu dans une sort de poche violettes pleine des tentacules, ça fait bizarre. Mais hors de question de taper dessus à la batte, va falloir faire avec... Et c'est en provoquant un bruit spongieux a chaque pas ou il écrase le poulmar sur le pont que Red se met en marche vers le poste abandonnée par Rachel...

          BOUM !

          Le bastingage est soufflé par un tir plus chanceux que les autres et une écharde bois de quasiment un mètre vient clouer le poulmar chaussure au pont...

          -C'est pas possible ! Il faut se débarrasser des ses monstres. Au mines messieurs, aux mines !

          Et pendant qu'un groupe armés de haches et de gaffes entreprend de reconquérir le gaillard arrière et pour remettre le navire sur la bonne voie, un autre fait rapidement une chaine depuis la sainte barbe. Sortant le matériel que le lieutenant a demandé. Des mines anti navires. De grosses bonbonnes métalliques qu'on abandonne d'habitude a l'entrée des ports pour en interdire l’accès. Mais qu'on peut aussi déclencher manuellement au besoin..

          -Réglez à 10, allumez et jetez ! On va les faire vibrer ces sales bétes !

          Les cours de physique des fluides du lieutenant Red sont un peu loin, mais pour avoir déja vu sauter des mines il sait que l'explosion se répand dans a flotte de façon plutot violente, toutes les bestioles la dessus vont comprendre leur douleur...

          -Attention... On compte 5... 4... 3... 2... 1! Accrochez vous !

          Les bas fonds marins sont secoués par une série de détonations pendant qu'en surface une série de geysers encadrent le Fenrir. Pas besoin de s'embéter pour pécher pour le repas du soir, sur le pont, il peut des tentacules !

          A trente mètre de fond... Et au moins aussi loin dans les méandres de songes apaisants.



          - Viens Toji...
          - Oui.

          Sortant de l'obscurité des profondeurs, cette voix familière qui m'appelle... Et sans réfléchir mes lèvres lui répondent. Mon esprit s'y accroche... presque avec soulagement. Combien de temps s'est écoulé depuis la dernière fois où j'ai pu l'entendre sans le grésillement des den den codés ?... Trop. Plus de deux ans... Une éternité.... Elle me semble presque plus belle encore que dans mes souvenirs... Une caresse sur mon âme et mes plaies.

          Puis apparaissant à son tour, sa silhouette fine et gracieuse qui se découpe lentement des ténèbres. Elle flotte dans l'eau tel un ange remontant vers la lumière. Ses longs cheveux de jais glissant derrière elle avec grasse, elle semble se jouer des courants et des contraintes du monde... Et jamais sa beauté d’antan ne m'avait parue si flagrante. Le poids du temps et des combats semble avoir disparu. Elle est comme je l'ai connu à notre première rencontre. Elle est libre... et je suis libre avec elle. Plus de navire... plus de combat... juste elle, et moi.

          Elle arrive alors sur moi, tourne lentement autour de ma silhouette qui flotte toujours sans un mouvement... Sa main aux doigts fins et délicats s'approchent de mon cœur... Éclair électrique qui me remonte la colonne lorsqu'elle m'effleure, comme à notre première danse ! Une douce sensation s'empare alors de moi. Une sensation de jeunesse, de fougue... de vie ! Et sans que je n'm'en rende compte, je lâche son nom dans un souffle.

          - Tan...

          Elle sourit. Et je lui souris en retour.




          Puis sa main glisse lentement sur la peau de mon buste étrangement débarrassé de tout plâtre et bandage... Mais je n'fais pas le moins du monde attention à ce détail, tout au plaisir de renouer enfin le contact avec celle... avec celle... Ses doigts jouent avec mon ventre... je ferme les yeux... et je m'abandonne à cette douce sensation que je devine approcher.

          Mais à la place de la délicate caresse d'une main experte et douce, c'est un gluant étrange qui s'offre à moi.


          - Patron ?
          - Oui Tan ?

          Je r'ouvre lentement les yeux tandis que sa main s'immobilise... Dans l'attente de ce qui pourrait l’empêcher ainsi de continuer. Perçant la brume de ma fatigue et du sommeil, le visage de ma chère et tendre sirène change alors subitement en un autre bien plus surprenant : le visage barbu et dur du lieut'nant Rossignol Edouard Désiré à quelques centimètre de moi, ses yeux plantés dans les miens ! Et avant que la stupeur et le dégout ne s'empare de moi, sa voie traverse l'eau pour résonner dans mon crâne du ton du professeur.

          - L'important avec les fractures, c'est d'éviter les vibrations, c'est bien compris boss ? Fais gaffe.

          Et tel un souvenir, je m'entends lui répondre une deuxième fois.

          - Ouais ouais c'compris. Tu m'prends pour un cave ?


          BOOM !

          BOOM !
          BO-BO-BOOOOOM !

          BOOOOOOM ! BOOM !


          La douzaine de barils encadrant la zone explosent en cascade, transformant alors tout le fond marin en un immense rouleau de lavoir, tout en chocs assourdissant, et en vibrassions !

          Mon plâtre intégrale absorbe le choc... le retransmet à ma charpente... à mes os maltraités... Avant d'éclater d'un seul coup en une multitude de fragments ivoire ! Même les nœuds de mes bandages se sont défaits sous la violence du choc ! Et moi dans tout ça, je suis saisi par ces vibrations qui s’emparent de moi et me font trembler de toute ma masse ! La douleur arrive alors en même temps, m’extirpant de force du monde étrange et calme ou je me trouvais par un contraste tout c'qu'il y a de plus désagréable. Elle est là, dans chacune de mes fibres maltraitées par Mandrake. Elle est là dans chacun de mes nerfs. Dans chaque centimètre carré de peau de muscle et d'os. Et le réveil n'en est que plus brutal. Je pense qu'on m'aura entendu jusqu'aux abysses les plus profonds.


          - YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaoutch !





          Puis aussi sec la douleur s'en va, court-circuitée par mes réflexes de guerriers fier et obstiné, eux aussi réveillés trop brutalement à leurs gouts. La mer redevient calme... les dernières barils ont fini d'exploser, mon cri a fini de se répercuter dans tout Grand Line. Le silence donc... Juste entrecoupé du glissement de coques et du chocs légers de boulets sur la surface...

          Mes yeux s'ouvrent alors pour de bon cette fois ; en quête de ce qui sera sans nul doute le défouloir d'une implacable envie de décharger toute ma douleur et la frustration qu'on m'ai refusé cet instant de paix.

          Tout noir.

          ...

          Ben merde alors... j'ai bien les yeux ouverts là non ? Oui... Bon et ben ?... Que du noir en face de moi. Quoique... je remarque enfin tandis que mes sens reviennent difficilement à leur plein potentiel des vagues nuances de couleurs sur les côtés. Et en fait... dans la brume persistante de la douleur et du sommeil... j'ai comme l'étrange impression que le noir tremblotte... Bizarre ça. Puis finalement, mon champ de vision daigne revenir à sa normal, et j'peux enfin apercevoir l'anneau jaune orangé qui encadre le gigantesque disque noir qui me fait face. Et dans ce disque, une silhouette. La mienne... mon reflet... dans ce qu'il me semble être.... une pupille de prêt d'cinq mètres de haut.




          Insensible aux explosions qui l'ont encadré elle et son nouvel amour, la grosse poulmar contemple avec passion l'étrange créature si attirante qui enfin daigne la voir à son tour. Et heureusement pour elle, ni son esprit de céphalopode ni son gros cœur caoutchouteux ne sauront déchiffrer les pourtant si marquées expressions de surprise qui s’emparent alors de l'homme poisson.


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          Sous le Fenrir,


          L’amour est plus fort que tout. Ça se sait bien. Et même plus résistant que des salves de boulets de canon doublées de mines aquatiques. Il est aussi important de savoir qu’un tel fait s’accorde tout aussi bien aux poulmars qu’aux humains. Mais peut-être pas aux hommes-poissons, car celui qui baigne dans les eaux de la Gueule n’apprécie pas de voir la titanesque femelle poulmar découvrir soudainement un bec aussi large que la proue du navire des Sea Wolfs. Bec qui, d’un claquement dont le bruit est bien sûr absorbé par l’eau, coupe le lien retenant le Contre-Amiral à son navire.

          De nouveau, de visqueux, mais affectueux, tentacules caressent les bandages et le plâtre qui recouvre l’homme-poisson. Tentent de découvrir avec amusement et plaisir coquin la peau d’un Toji paniqué. Les bandages s’enlèvent les uns après les autres, révélant de plus en plus le corps brisé mais néanmoins musculeux de Toji. Jusqu’à ce qu’il ne reste du costume de momie dont il était vêtu qu’un léger pagne recouvrant l’entrejambe du Contre-Amiral.

          Au comble d’un amour qu’elle expérience pour la première fois, la poulmar se saisit de l’homme-poisson sans défense d’un large tentacule qui le broie un peu plus, comme une poupée de chiffon. Poupée de chiffon que la chitineuse et excitée créature amène d’une démarche pressée vers son antre où elle pourra nidifier avec son nouvel amour. Sous le Talula.

          Sur le Fenrir,


          Les céphalopodes définitivement éliminés, les brigands sur poissons-volants six pieds sous mer, rien n’empêche plus l’équipage -dégarni d’une Rachel en pleine convulsion sur le dos d’un poisson paniqué ainsi que d’un Ryuuku rejoignant en pleine mer une foule de mollusques frustrés- de continuer sa route vers le Talula. Sauf peut-être un monstrueux cône chitineux qui émerge de l’eau juste aux devants de la Faucheuse et du navire. Cône caoutchouteux bardé de deux yeux globuleux injecté de sang. Cône qui s’avère à être la tête du plus gros poulmar jamais répertorié sur Grand Line. Tête de poulmar qui semble surmontée d’une minuscule couronne dorée, probablement trouvée dans le trésor du Talula. Poulmar gigantesque qui, selon une approximation très approximative, doit faire un peu plus de trois fois la taille du Fenrir. Et qui semble, du même fait, être en colère du sort que vous avez réservé à ses bébés, mais probablement aussi éprit d’une jalousie envers le capitaine des Sea Wolfs qui lui a involontairement volé sa reine.

          Furax, le roi des poulmars fonce d’une propulsion aquatique vers le navire-roi-des-mers. Près à en découdre avec l’équipage même si cela implique pour lui de recevoir des tirs de canon que son cuir gluant et caoutchouteux saura probablement renvoyer…

          Dans l’épave du Talula,


          -Commodore?

          -Oui?

          -Je ne crois pas avoir signé pour être recouvert d’algues et de boue au point d’en avoir l’air d’un monstre-des-marais…

          -Moi non plus, Sergent! Mais ce sont là les risques du métier!

          -Les risques?

          -Bien sûr! Grâce à ce revêtement marécageux, nous serons constamment camouflés dans ces lieux et d’autant plus indétectables à l’odeur!

          Soupire général de la quarantaine d’hommes présents, tous recouverts de boue et de varech marin.

          -Et si on nous prenait réellement pour des monstres?

          -Voyons qui pourrait bien penser une telle absurdité?

          -Commodore…

              Des tirs de canons ? Quels canons ?

              Une fois de plus Red regrette que le credo de vitesse de Toji ait interdit les canons à bord du Fenrir... Même si c'est pour les voir rebondir sur le calmar ce serait quand même agréable de pouvoir tirer des boulets. Ne serait ce que pour la fumée et l'odeur de poudre...

              Mais non, sur le Fenrir, faut tout faire à la main...

              Heureusement que de ce coté la Red a de quoi assurer niveau puissance de frappe... Faisant signe à Rachel de reprendre le cap droit sur l'objectif il se porte d'un bond sur le flanc d'ou arrive la bête... Se campant bien droit sur le pont il se concentre sur sa cible, balance la main en arrière et frappe de toutes ses forces de la paume dans l'air devant lui.

              -Roku Oni No Shigan

              Un souffle d'air balaye le pont pendant qu'une paume géant va écraser le roi des poulmars comme une vulgaire mouche. Mais le céphalopode ne s'écrase pas comme ça, la chair molle s'écrase, s'aplatit, se dégonfle... Et reprend sa forme comme si de rien n'était... Saloperie de mollusque...

              Ce qu'il faudrait, c'est un truc qui coupe...

              -Rachel ! Il faut que tu le tranches ! Si tu l'ouvres je pourrais l'avoir !
              Faut le dire, des dizaines de becs pointus qui font leur office par seconde, ça te fait vite perdre la boussole. Surtout quand t'es fatigué de toutes les aventures que tu viens de vivre et que en plus de ça, tu t'attendais vraiment pas à devoir te battre. Encore moins contre une montagne de décapodes. Et y'en a dans tous les sens, de tous les genres... Des grands et des petits... Et faut dire, le combat au corps à corps, c'est pas la force du Voyeur, mais si on combine à ça au combat de groupe, la deuxième faiblesse du marine, ça fait qu'il ne s'en sort pas, pas du tout.

              Il arrive à en bouger quelques-uns de son corps, mais ils vont trop vite, et ils s'agrippent bien. C'est donc ainsi que Ryuuku bascule bêtement du navire, ayant devant ses yeux de grandes ventouses l'empêchant de voir où il allait...

              Et c'est dans l'eau qu'il se retrouve... Les mollusques s'écartent, ils ont amenés le commandant d'élite là où ils voulaient. Très vite ce dernier réagit, sous l'eau il n'arrivera à rien contre ces animaux, ces derniers déjà en train de former une ronde autour de Gakuen. Lui, il ne sait pas vraiment quoi faire. Sous l'eau, il n'a pas vraiment de technique appropriée... Il ne lui reste plus qu'à essayer cette technique qu'il a vu quelque fois Red et Toji utiliser, le Ran Kayku. Ça parait pas si compliqué, une lame d'air, suffit de faire un coup fort et bien tranchant non? Ah oui, faut croire que le marine a déjà trop à penser... Car dans l'eau, les mouvements sont ralentis...

              Et c'est donc dans un grand "fail" que le Voyeur fait un mouvement avec sa jambe, ne servant strictement à rien. Il commence à manquer d'air, c'est con, pas grave Toji viendra aider. Ou alors c'est lui au loin, semblant plutôt très occupé ? Merde...
              Pourtant, les céphalopodes s'écartent... Le marine se fait attirer vers le bas... Un courant marin ? Non, le roi des poulmars qui arrive à toute vitesse. Et Ryuuku qui s'agrippe à la tête de la bête, car le "titan" fonce vers le haut, vers le Fenrir. Un coup se fait ressentir sur la bête, mais il semble continuer sa course...

              Et le roi des poulmars sort de l'eau à une énorme vitesse pour sa taille... Et Ryuuku qui se trouve sur sa tête... Il a l'impression de voir Rachel arriver à pleine vitesse sur la bête, et par réflexe il saute et arrive en se pétant le poignet gauche en atterrissant sur le fier navire des marines... Le commandant d'élite se retourne, qu'advient-il de ce monstre ? Etait-ce bien Rachel fonçant dessus ?
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              Oui non mais non...

              Sans dèc' on pourrait pas être pépère deux minutes dans toutes ces putains d'histoires ? Nan par'c'que là franchement... pénible la dame pour être honnête. J'demandais pas la lune hein ; juste dix pôv' minutes de calme avant d'retourner au turbin. Six cents malheureuses secondes de paix histoire de savourer un peu l'instant et d'mettre le palpitant en veille. Mais non... pas pour l'Toto seigneurs des emmerdes.

              Humph !

              D'autant qu'là miss a autant d'délicatesse dans la poigne qu'une Lin les mauvais matins, sans compter à près deux fois plus de membres à vous faire tomber d'ssus. Marre... Mais alors... à un point...


              Sauf que comme j'disais entre huit tentacules de la taille d'un buffle et deux bras à moitié brisés et en pleine convalescence, j'vous l'donne en mille je manque d'air. Pas au sens propre bande de moules, j''suis un homme poisson ! Un sens figuré ! D'espace ; de marge de manœuvre, de danse du ventre, de... Bref...


              -Raaaah mais tu vas m'lâcher saloperie d'marée basse !

              J'pousse autant qu'là douleur qui m'saisit aussitôt me l'permet, c'est à dire pas bézèf ; avec évidemment pas plus de résultat que d'exciter la belle qui doit aimer qu'on lui résiste. Faut dire que normalement quand on est un minimum adepte de la loi de la survie, on évite de vexer ce genre de dame. Déjà qu'la Rachou c'est pas jouasse, alors une reine poulmarde de cinquante mètres... Doit pas avoir l'habitude qu'on lui résiste la bougresse. Mais bon, s'ra pas dit que dans mes bons jours j'sais pas être aussi désagréable que d’ordinaire. Sauf que là encore ni le tutoiement ni les insultes n'auront d'effet autre que donner du piquant à une relation à la base plutôt caoutchouteuse...

              Marre... Humph ! Aie... Marre...


              -Nan mais sans rire madame faut me lâcher maintenant... s'il vous plait.

              Niveau d'efficacité proche du néant, si ce n'est un poil plus de caresses vicieuses et un peu moins de constriction douloureuse. Raah j'préfère encore l'étau de la mort aux attouchements d'une ventouse.


              - C'est à dire que j'suis déjà attendu au dessus. Du genre déjà pris pour ainsi dire... pas libre quoi.
              Alors bon vous comprendrez que...

              Mais visiblement la monogamie est un principe très surfait pour une femelle qui laisse ses œufs se faire fertiliser par le tout venant en laissant faire les lois de l'ADN. Hum ! Pas dans la merde moi... Humph... La pression monte, les points d'suture lâchent les un après les autres ; et pas la moindre trace de la bête qui elle seule pourrait me donner les forces de rompre l'entrave de l'amour. Damné colère qui s'invite aux mauvais moment et qui vous laisse en plan quand on a besoin d'elle. L'bon moment qu'elle a choisit pour prendre ses vacances et me laisser plus blasé que réactif. Humph... marre j'ai dit.


              On s'enfonce secondes après secondes sous les flots, avec la vision du fenrir et de la bataille qu'on y livre se rapetisse à chaque mètre.


              -Tiens c'est pas votre régulier que j'vois là haut ? J'voudrais pas faire porter les cornes à qui qu'ce s*...

              Houlà. Fausse bonne idée. L'plaisir défendu entre en jeu, et la voilà qui redouble de vitesse et d'amour dans l'étau qui me lie à elle. Aaaargl ! Une côte qui décide de voir si elle serait pas mieux entre les circonvolutions de mes intestins. Elle peut être, moi pas.



              Bruit fracassant et impact amorti par la poulmarde, nous voici subitement dans une poche d'air à mon plus grand étonnement. Sauf que pour le coup je manque d'air là à force de câlins. Au sens propre cette fois c'qui n'est pas pour m'ravir. Marre marre marre !

              Décharge électrique !

              Instinct de survie ancrée dans mes gènes de poisson foudre, et v'là 500 volts de répulsif naturel qui m'parcoure le corps et du coup la masse toute entière de la poulmarde dans un crépitement strident !

              Les muscles du céphalopode agissent alors eux aussi par réflexe, me projetant sans ménagement contre une gros mur de bois humide et dur, sur lequel je m'encastre de toute ma masse. Aargl... Sauf qu'au lieu de m'relever face à une poulmarde déçue et probablement un poil vénèr', comme je pouvais m'y attendre ; c'est face à une Dame d'autant plus surexcitée que j'me r'trouve. Ses tentacules battent l'air comme tout autant de petites fofolles ; et dans les yeux de la poulmarde... par tous les enfers d'impel down je jurerais voir... Oh non... Ne me dites pas que c'est...


              Le coup d'foudre.
              Et au sens propre comme au figuré cette fois, pas d'chichits entre nous.
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              Je sais que c'est dur de tout suivre quand le rythme de post est si faible. Mais bon, il y a deux ou trois kwaks dans ta demande Red.

              Parce que Rachel, elle n'est pas à bord. Elle fait du rodéo sur un poisson volant qui n'arrive pas vraiment à savoir si sa pilote est en vie ou mourante. Voire les deux. Et que c'est dur pour elle de faire virer le Fenrir dans ces conditions. Bon, pour mettre la barre droit sur le poulmarking, un autre Sea Wolf a eu le bon réflexe et mettant en œuvre tes ordres. Donc, le cap est acquis. Facile. Par contre... Foncer sur le poulmar, c'est faisable. D'ailleurs, elle le fit, aussi bien qu'elle le put, avec toute sa bonne volonté et l'énergie que tu lui as donné en tout début de sujet. Oui, ça aussi ça remonte à loin. Cinq mois, rien que ça. Mais il y avait un détail important à ce moment là. Rachel en convalescence de base, a laissé sa faux dans ses quartiers.

              Alors oui, elle fonce actuellement sur un poulmarking, hurlant qu'elle se meurt, mais dans son état quasi catatonique, elle ne réalise pas qu'il lui manque l'artefact qui fait d'elle votre faucheuse indispensable. Le poisson volant a peur, fait une crise d'angoisse en regardant le poulmar dans les yeux. Il est réaliste lui. Alors il cale. Dans un étrange bruit de moteur. Frein à main enclenché.

              Oui, Ryuuku. C'est bien une Rachel que tu as vu voler dans ta direction avec une mine déconfite et visiblement un repas qui cherchait à se faire la malle pour la troisième fois de la journée. Et oui Rachel, c'est bien un Ryuuku que tu as croisé, la gueule du mec qui comprend pas ce qu'il fout là, la tête dans le cul, pour ainsi dire. Seulement lui ne meurt pas en court en route comme tu le fais en t'écrasant mollement sur la face visqueuse du roi des Poulmar. Je sais que tu as essayé de le trancher, que tu y as mis du tien, de ton courage et de tes tripes. Oui, au sens propre. Enfin sale. Sale, c'est ce que pense le Poulking quand ta bile acidulée aux herbes de provences de l'anti-poison recouvre soudainement ses yeux. Parce que mine de rien, ça pique le poison qu'il doit te rester dans l'estomac. Toi tu t'accroches à ce que tu peux alors qu'il cabre. Sa couronne, au hasard. Tout comme les sea wolves à bord doivent s'accrocher au fenrir comme lui-aussi se cabre. Mais à cause de la vague que créé le Poule King en ruant tel l'étalon qu'il cherche à paraître pour sa femme.

              Le gros avantage de cette intervention inutile, c'est qu'au moins, le roi des poules a changé de direction. Il n'est de monture que Rachel n'aura pas essayé de dompter, même Cahin Caha à toute berzingue vers le Talula ! …Non non, ce n'est pas du tout pour la solution de simplicité qu'il prend cette direction. Comment ? Depuis quand je raconte à la première personne ?

              -YEEEEEEEEEEEhAAAAAAAAAAAAA !!!

              Vous avez l'impression que Rachel est en état de raconter ?

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              Rachel ? Red a dit Rachel ? Lapsus révélateur mais pas d'erreur, de toute façon il parlait à Lin. Et de toute façon ce n'est plus la peine de couper la bête, vu qu'avec sa tique gothique sur le dos il est reparti tout droit vers l'objectif...

              D'ailleurs, s'il y va c'est qu'il connait le chemin. En habitué des lieux il parait peu probable que le Poulmar se mange un récif sans étre bourré, ce qui offre une opportunité intéressante à un Fenrir vachement moins sur de sa navigation dans le coin en l'absence du capitaine.

              Et puis, perdre Rachel et Ryuuku en même temps ferait mauvais genre...

              -Grappins ! Alpaguez moi ça !

              Le navire pivote pour coller son étrave dans le sillage de la bête, deux équipes dégagent les panneaux de protection des lances harpons spécial chasse au gros placé sur avant et tchouc ! Suivis par deux câbles costaud les grappins partent s'enfoncer profondément dans les parties molles de la nouvelle monture de Rachel qui se met immédiatement a tracter obligeamment le Fenrir derrière lui, droit vers le Talula enfin à portée de main.

              -Paré à l'abordage ! On affale droit dessus, libérez les cordages dés que la béte plonge sous l'épave et collez nous le long du bordé. Il est vachement plus gros alors on va entrer direct par les sabords. Et je veux pas voir une amarre nous relier à l'épave, si elle coule je veux pas qu'elle nous entraine au fond !

              Sentant que Red doute un peu au niveau du suivi des affaires maritimes, Lin redresse la barre avec son efficacité coutumière de donneuse d'ordres expérimentés, laissant à Red le soin de rencarder rapidement l'équipe d'assaut sur le bateau qu'il a lui même poussé sur les récifs.

              -Une équipe pour vider la soute et une pour monter chercher les filles. On s’embête pas, je m'occupe du trou dans la coque pour faciliter le transfert. Et gaffe aux poulmars ! Go go go !


              Dernière édition par Red le Mer 17 Juil 2013 - 14:25, édité 1 fois
                Dans l'antre de la Poulmar

                Depuis la décharge, on a l'impression que ses phéromones sexuels se sont décuplés, comme une légion de petites cellules, concentrées d'instinct primaire. En fait, t'en viens même à te demander si une femme t'as déjà tant aimé.

                Probablement pas, parce que jamais une femme ne t'as recouverte de mucus tentaculaire tout en te berçant avec ses ventouses. Jamais une femme n'a aménagé un titanesque lit dans l'immense cale du Talula pour toi. Et jamais une femme n'a probablement décoré ce même lit avec des étoiles de mer, des algues gluantes, des oursins colorés, des écailles coupantes d'un quelconque monstre marin ainsi qu'une myriade de dents de requin. Il semblerait que, non seulement la Poulmar veut-elle passer immédiatement à l'acte avec ta pauvre carcasse, mais elle est aussi une masochiste confirmée!

                Cette pensée s'affirme lorsqu'elle te jette contre ton gré sur le lit couvert de pointes acérées et de piquants pour aller chercher quelque chose de bien particulier de l'autre côté de la cale. Une longue lanière taille XXL qu'elle semble avoir trouvé dans les décombres de l'épave. Une titanesque lien de cuir qui devait probablement servir à tenir quelque chose de bien spécial… quelque chose comme… Un coffre au trésor? Des coffres au trésor? Ceux là même que tu vois soudainement scintiller, bien loin dans la cave?
                Mais tu n'as pas le temps de bien analyser la chose, car la Poulmar revient vers toi en faisant claquer son nouveau jouet. "Tu vas y goûter mon chérie!". Voilà ce qu'elle dirait si elle pouvait te communiquer, la grognasse. Mais à peine lève-t-elle son tentacule armé dans les airs qu'un grondement se fait entendre non loin. Un titanesque mur d'eau s'élève à l'entrée de la poche d'air qui donne sur les fonds marins. Un mur d'eau surmonté d'une petite couronne dorée. Un mur d'eau… possédant deux yeux colériques ainsi que dix tentacules près à t'étriper.

                Le roi des poulmars est là, frustré comme pas deux.

                Tu vois déjà la scène de ménage se profiler.

                Dans l'épave du Talula

                -Hum, Commodore?

                -Oui?

                -J'ai cru entendre un bruit.

                -Ah bon?

                -Oui, on dirait que des gens s'infiltrent dans l'épave.

                -Ah, voilà d'où il venait cet étrange craquement! Ils viennent probablement d'accoster!

                -Tendons-leur donc une embuscade!

                -Oui, bonne idée!

                -Et au plus vite, cet accoutrement de boue me donne la gratouille. Et en plus…

                -Oui, oui, je sais, il nous donne l'air d'une bande de monstres des marais. Cessez de vous apitoyer sur votre sort. Vous êtes près?

                -Près.

                -Les voilà! À mon signal…. CHAAAAAAAARGEEEEEEEEEEEZZ!!!!

                -OUUUUUUAAAAAAAAIIIIS!

                -Ah, mais attendez! C'est… c'est l'agent Red! … Ah ….trop tard…


                  Nan mais sans rire j’voulais juste roupiller peinard moi aujourd’hui… sans dèc’ je l’ai pas mérité ma matinée de glande ? Après tout c’que j’ai fait pour la Gueule ça m’fait un peu mal j’vous l’dis franch’ment. Bon ok vouloir agrémenter le tout d’un pillage en règle était un peu gourmand en convalescence… j’dis pas… mais c’est pas une raison pour jouer les casse-burnes en mode championnat du monde. Alors madame, si vous permettez je vais *… HUMPh !

                  Mange ta rocaille mon gars, c’est offert avec amour alors ça peut pas faire de mal. Puis c’est bon pour mon dos qu’vous dira mon masseur. Keuf keuf… tous des charlatans c’est manipulateurs vertébral. Visage las et fermé du mec qui en a marre mais dont le point d’rupture n’est pas encore franchis donc. J’encaisse, je couve, j’rempli patiemment l’ardoise avec la craie d’la rancoeur… J’ai déjà mangé des plus grosses maisons dans la gueule sans broncher et des coups d’bistouris plus aiguisés qu’ça, mais c’est pas pour autant que j’vais en accepter plus. Merde hein.



                  Puis monsieur rentre à la maison et forcement j’ai l’mauvais rôle. Bon ça là encore j’ai l’habitude. Dans l’genre Bouc mystérieux j’me pose là et ça depuis un bail. Mais disons qu’à défaut de titiller ma fierté ou de m’faire peur, ça remplit encore un peu plus le vase que Soisson n’a pas encore pété… Alors comme j’me sens pas l’envie de mettre le feu aux poudre, je vais plutôt prendre celle d’escampette. Messieurs dames, je vous laisse à vos histoires, le bonjour à ma*… non pas l’bonjour à madame en fait.
                  Pas de côté donc, je tente la manœuvre du « crabe pas-si-combattant » en glissant tant bien que mal le long de la paroi tandis que les deux céphalopodes se lancent dans un débat hautement philosophique à grands renforts de mauvaise fois, de lanière de cuir et d’un nuncha-gothique improvisée. Rien à carrer, je me tire ; merci au r’voir.

                  Mais ça c’est sans compter tout un pan de mur qui a défaut d’vouloir être stable se décide à jouer l’horizontalité pour voir si c’est toujours mieux. Bon, des murs qui s’effondrent quand je m’appuie dessus, là encore j’suis en territoire connu… mais lorsqu’il tombe sur la pomme, c’est déjà plus rare. Et si en plus vous rajoutez toute une troupe de monstres qui se sert du dit mur comme d’un pont levis avec moi en amortisseur, vous comprendrez que j’le vis pas forcement bien. Là encore ça fais pas vraiment mal, mais ça surprend. Ça surprend, ça énerve ; et pire que tout ça vous incruste dans le plancher humide du bâtiment. Quarante paires de bottes me massent ainsi en cadence les lombaires.

                  -OUUUUUUAAAAAAAAIIIIS!

                  Brave plancher qui a alors une pensée pour les oreilles chastes de nos lecteurs ; et qui se fera donc un devoir d’étouffer avec l’aide du pont improvisé mes plus caverneux jurons.
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                  -OUUUUUUAAAAAAAAIIIIS!
                  -Alerte ! Des monstres des marais nous attaquent !!
                  -Hein ?
                  -C'est bizarre non ? J'veux dire, des monstres des marais, sur un bateau...
                  -Ils étaient peut être enfermés dans la cale ?
                  -Surement...
                  -Bah, c'est possible non ?
                  -Ben voyons...
                  -Cheeeeef !!!

                  Sur la passerelle entre les deux navires ou se déroule une mêlée confuse entre équipe d'abordage Sea wolfs et la marée d'abordage des monstres des marais l'avantage tourne rapidement en faveur de ceux qui poussent le plus fort. Et combattant a deux contre un et disposant d'un costume de monstre qui leur donne un bonus non négligeable, les monstres des marais repoussent lentement les Sea Wolfs vers le Fenrir...

                  -Sea Wolfs à terre !
                  -Vous pensez qu'il dit a terre a cause de nos déguisements ?
                  -Possible.


                  Habitués à obéir aux ordres, mêmes les plus idiots, en toute circonstance, les Sea Wolfs se plaquent immédiatement contre le bois de la passerelle, laissant leurs adversaires relativement perplexes et donnant à Red la fenêtre de tir dégagée dont il a besoin.

                  -Roku Oni No Shikan !

                  Le souffle d'air balaie la passerelle et ses monstres, arrachant les vêtements et les armes des marines, leur dressant les cheveux sur la tête et les laissant tout étourdis et sonnés par l'impact. Jusqu'a ce qu'ils se tournent vers le trou béant en forme de main que l'attaque de Red a creusé juste derriére eux...

                  -Sergent ? Je crois qu'on est morts...
                  -Soldat, je crois que t'as raison...


                  Et toute l'équipe de s'effondrer de concert...

                  -A l'abordage !
                  -Euh chef ? C'était pas des marines ?
                  -Des marines ? Mais non, qu'est ce qu'ils foutraient la ? C'était des monstres des marais... Dites ? Vous trouvez pas qu'il fait un bruit bizarre ce plancher quand on marche dessus ?
                    Et tout ça passait largement au-dessus de la tête de Rachel utilisée comme un nunchaku par un MoulParking visiblement jaloux. Oui, au sens figuré. Et heureusement pour elle, parce que sous un plancher aux grincements étranges, quelqu'un aurait vivait littéralement ce que « passer au-dessus de la tête » signifiait. Et il était sûr qu'elle ne voulait pas savoir.

                    Enfin, aspergée par la salive d'une PoulMarquise tout en se faisait fouetter par une peau translucide et gluante et mouillée parce qu'elle faisait office de fouet en cuir n'était peut-être pas une situation très enviable. Peut-être était-ce la raison de sa mort nouvelle ? Nous ne le saurons jamais.
                    Pourtant, heureusement pour elle, très vite, les coups se stoppèrent. Et pour Toji coincé sous une latte de plancher telle une araignée au sous-sol, les pas qui martelaient son corps blessé par l'intermédiaire d'un mur horizontal s'arrêtèrent de même.

                    Le moment fatidique où toutes les personnes en présence remarquent les autres. Deux armées de marines dont une en mauvais état se retournent vers les deux Tentacruels qui font de même. Très lentement. Avec leurs gros yeux globuleux de merlans frits. Seuls Toji à l'horizon obstrué et Rachel l'écume aux lèvres ne virent les regards se croiser. Et soudain, une trappe s'ouvre. Depuis le pont supérieur, éclairant de manière dramatique un escalier autrefois propre et maintenant plein de poussière de bois qui avait pris un malin plaisir à s'y installée en quelques heures. Comme pour se jouer de la nature. À moins que les poulmars ne préfèrent les endroits poussiéreux, qui sait. La reine semblait avoir de sacré fantasmes, alors pourquoi pas la saleté en plus de la douleur et de la polygamie. Et dans ce rai de lumière soudain...

                    -Yé soui soure que cé oune bonne idée.
                    -Je suis pas convaincu. J'pense pas que l'endroit soit très sûr. Le bois craque et on dirait qu'il y a des monstres qui y vivent...
                    -Et puis ça pue et on dirait que le navire va s'écrouler, ou s'effondrer.
                    -Cé pour ça qu'on doit fère vite. Oune trésor est là, alors on va l'apporter à Toji.
                    -Mais tout de même Gringo, j'ai pas l'impression qu'on soit à notre place...
                    -Tou lé navire n'est pas à sa pla*...

                    Trois paires de bottes débarquent sur le pont inférieur, au milieu de ce foutras. Ils pensaient visiblement chiper le trésor et en faire cadeau à Toji et aux Wolves.... Visiblement, ils n'étaient pas les seuls à avoir eu cette idée, mais surtout n'étaient pas les premiers. Ils avisèrent les deux armées de marins sans comprendre, puis les Calamar décapodes laniérés de cuir et de goth-chaku sans vie.

                    -On repassera...

                    La trappe se referma et sur le rai de lumière poussiéreuse et les trois paires de bottes pressées de ne pas mettre les orteils. dans un engrenage plus gros que celui de la gueule de requin.

                    -Kyaaaaaaaaaaaaaa !!!!

                    Ah, Rachel venaitt de se réveiller.

                    -Mais mais mais... Enlève tes sales tentacules de moi ! J'ai pas signé pour un voyage au Japon !

                    Hystérique qui plus est. Et visiblement pas heureuse. Un peu stressée, brusquée au réveil même. Il n'était pas dit que les poulmars apprécient la suite.

                    -L'éventail Tokayaki !

                    Un tentacule fut saise par la poigne toujours aussi impressionnante de Rachel et ainsi, elle propulsa tout le nuncha-Kalamar sur la Poulmarquise, déployant un magnifique éventail de tentacules et de ventouses. Celles-là même qui avaient laissé d'horribles traces roses sur la tenue d'un Rachel un poil épileptique sur les bords. Et tandis que les deux monstres marins s'affalaient sur le plancher bruyant d'un navire plus oscillatoire que le pendule de newton, elle se laissa tomber près d'eux et entreprit de se venger en nouant entre eux chaque tentacules du couple royal. Elle se tenait eu premier plan de l'image, les poings sur les hanches, et le sang battant à sa tempe tandis que dans son dos les deux décapodes étaient figés par la stupéfaction de se découvrir plus liés que par les liens de n'importe quel mariage.

                    -Non mais.

                    Et devant elle, des gens. Trop de gens. Et ce n'était pas le Fenrir. Où donc était-elle ?

                    -Personne n'aurait une tisane, je me sens un peu fatiguée...
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