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Belle année

Rappel du premier message :


_Wesh Ishii, c'quand qu'on arrive, m'faut du groove moi, et c'est qu'de la saoul, là...
_Kiki en a mare de voir que ce miss muscle, la naine et sa copine comme paire de seins...
_Je m'ennuie...
_Hmm... Patience, mes amis, patience.

Trois semaines, peut être trois jours. Plus sûrement trois mois. Trois mois que ce groupe d'étranges énergumènes, tous aussi fous, aussi burlesques et aussi atypiques voguaient au gré du vent. Au gré, aussi, du non vent. De ces journées où la coque ne bougeait pas d'un yota. Où pas une seule brise ne voulait se prendre dans les larges voiles toutes déployées. Où le gréement restait silencieusement calme. Ces journées là étaient les pires pour le pauvre monstre servant de capitaine à cet étrange coque. La faim commençait peu à peu à gagner les troupes ne rêvant plus que de viande, de fruits et de terre. Oh le Monstre savait pêcher, oui, et chaque jours comme celui ci sa tête plongeait dans le vaste océan pour y trouver de quoi nourrir les troupes, mais rien y faisait. Les hommes ne pouvaient plus supporter cette coque. De voir à perte de vue, à bâbord, à tribord, derrière la poupe, derrière la proue, toujours cet immense bac bleu qui venait narguer les regards. Et les bandages qui se faisaient rares pour guérir les dernières blessures.

Alors pour oublier ça, la borne avait le remède magique ; une grosse caisse, des sons de cuivres, une guitare plein de groove et surtout, oh oui surtout, des paroles pleines d'amour. Elle se mit à danser, à brailler des mots que le cachalot n'avait jamais entendu, la vieille mère voulu même l'accompagner, mais un pas de trop à gauche, et c'était la chute. Et trois cotes d’abîmées, et encore du travail pour la sainte, de mère, qui commençait à fatiguer.

Une mouette piaillait haut dans le ciel, fleurtant avec les gros nuages noirs annonceurs d'une future tempête. Son bec pointait une étrange chose vers la barque et s'ouvrit pour faire tomber un bout de papier sur le Pont. Le journal, quelques pages pour apprendre qu'une nouvelle année commençait.

_Wesh zy va l'moustachu, faut fêter ça.
_Hmm... Tout l'alcool à été utilisé pour désinfecter les blessures.
_Kiki et moi, on a une idée ! On a qu'à allé faire un tour sur l'navire, là bas ! Je suis sûre qu'il y a des paires de seins à peloter !
_Olé !
_Et y'aura sûr'ment du bif à s'faire, ouech.

Les regards pointèrent vers le nord, ou ce qui ressemblait au nord, vers une coque à plusieurs miles, puis vers le mat du Bel Espoir, où la vigie, encore une fois, ronflait à point fermé. Les neurones se mirent en marches et surtout, se dirent, que s'ils avaient croisé la terre, ce n'aurait pas été lui le crieur au miracle.

_Euh, sinon, il a beau être plus prêt des nuages, comment fait il pour avancer si vite ?
_Hmm ? Des rames ?

Le monstre prit la longue vue, pointa la barque.

_Hmm... Beaucoup de rames. Jackie, prépare les canons, Lucio, prépare ton arme si tu ne dors pas ! Shishou, Iwa, soyez prêts à manœuvrer ! Blake, s'il te plait, restes calme. Pas de grabuge, pour une fois.

A grande vitesse, les rames de l'immense rafiot brisèrent l'écume toutes voiles sorties vers le Bel Espoir. De loin, les étrangers purent entendre battre le tambour et souffler les cœurs des rameurs. Le rythme était parfait, la vitesse terrible et de près, malgré son calme, malgré sa moustache toute épilée et son cigare tranquillement fumant, on aurait presque pu voir une ride d'appréhension sur le front du monstre. Mais non, le cachalot n'était pas comme ça. Il se serait trouvé en face d'un amiral prêt à le tuer qu'il aurait gardé cet air impassible. Il était ainsi, l'Ishii.

Alors lorsque l'immense navire frappa la coque du Bel, le dépassant de plus d'une dizaine de mètre, l'Ishii parla à ses hommes.

_Hmm... Si je ne suis pas ici dans cinq minutes avec de quoi fêter la belle année, venez me chercher.

Et l'Ishii sauta
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Bon voilà qui confirme mes hypothèses, à en juger par la voix, il s'agit bien de Adrienne, qui s'était sans doute déguiser en monstre pour avoir un aspect plus agréable selon les critères idéaux de féminité. D'ailleurs, il semblerait qu'elle éprouve énormément d'affection pour sa nouvelle forme de "bousier" comme dit ce cher #F9F900, il suffit de voir, en redevenant aussi humain qu'il est possible qu'un être masculin bodybuilder le soit, Adrienne à manifestement décidé de garder une partie de son côté insecte caparaçonné à forte poitrine.

A remarquer d'ailleurs que notre être qui est bel et bien un homme nous recommande une action d’anéantissement de quidam enturbanné. Si la notion de bonheur m'est parfaitement étrangère, je me dois de reconnaitre que je trouve l'initiative de nous donner cette instruction plutôt bonne. Après tout, ne suis-je pas un cyborg de combat à l'origine, n'est-il pas normal que...

#F9F900, ôte moi d'un doute, pourquoi tu ne te meus pas alors qu'on t'a expressément suggérer de molester avec moult allégresse des individus substantiellement fanatisés et ayant agit contre les notions de liberté individuelles, au mépris total de la déclaration des droit du Clampin et du Pecno incapables de se défendre tout seuls, signée en 1389, par deux ou trois quidam dont mes données ont oblitéré le nom ?

Je ne suis pas un dromadaire...

Oui, ça je sais, mais je ne voit pas bien en quoi...

Je veux devenir un dromadaire...

Je vous ai déjà dit que #F9F900 étant un intéressant modèle de monomanie obsessionnelle accompagnée d'un délire atypique d'affection zoophile spécifique ?

Toujours est-il que voyant les individus crasseux et particulièrement maigre pour des humains sortir du navire sous le regard dominateur du monstre semi-divinisé que constitue le puissant Adrienne, je me dis qu'il risque d'être compliqué de partir avec un non-dromadaire dépressif. Après tout, je suis quand même un otage, et le rôle de tout bon otage, est de rester sagement avec son preneur d'otage jusqu'à en tomber amoureux, ou éventuellement, jusqu'à ce qu'un représentant de la loi/super-héros/justicier/rançon, vienne le libéré avec bravoure et une jolie cape qui vole dans le vent.

Il est donc pour moi temps de prendre le relais et de me réattribuer le contrôle sur mon corps.

+procédure d'éjectage de #F9F900 enclenché+

Plop !

Voilà.

Je me retrouve donc maintenant avec mon corps enfin, et prêt à me rendre sur le Bel Espoir, en bon otage obéissant, il y a tant à apprendre encore, et je...

Il semblerait que mon calculateur de satisfaction proportionnelle me signal que cette sortie, manque d'épique, et que cela risque de provoquer une sensation de manque chez l'humain amateur d'émissions impliquant rayon d'énergie destructrice, combat viril de kung-fu, et autre Michaël Bay. Un modeste bon me ramène donc, sur le pont supérieur, où, contrairement à l'annonce de Adrienne, les soldats qui s'opposèrent aux étrangers n'éprouve manifestement pas le besoin de se battre contre nous.

Au contraire, ils sont tous réunis autour du corps sans vie de leur dirigeant, qui ressemble à s'y méprendre à un vieux scientifique qui aurait très bien put être parmi les recrue du Turban Jaune, du temps où il existait encore. Peut-être a-t-il une carte quelconque ? mais à en juger par son état, il n'est pas des mieux placer pour me transmettre une quelconque information.

Et je n'ai pas oublié que Chtulu m'a promis une carte de programmation contre certains services. Ainsi, j'approche du garde le plus proche, tandis que les Etrangers rentre docilement sur leur véhicule de déplacement naval. J'ai entendu dire par #000000 qu'il faut être ferme pour se faire obéir.

J'attrape l'individu, et lui annonce sans détour que dès que son patron sera réveillé, il devra lui dire que le cyborg C-404, modèle IA ZT, numéro de prototype 4269666 est en cours de recherche. Après l'avoir humblement remercier de transmettre mon message, je lui mets, avec une fermeté qui n'eut pas fait honte à un catcheur pirate de 4 mètre de haut, un modeste coup de poing dans la partie stomacale de son anatomie.

Je m'en retourne alors paisiblement sur le navire des Etrangers, en me permettant une dernière réplique.

A la revoyure, les nazis !

Toujours finir sur un poing Godwin ! Ou un point Godwin... Je ne sais jamais la différence.
      L’affrontement semblait se clore, finalement le massif poulpe semblait être un membre des étrangers. Après réflexion il n’y avait qu’un homme-poisson de cet équipage pour faire autant de tapage. Sur le pont devenu un véritable champ de ruines se trouvait pas mal d’esclaves, et quelques étrangers. Rydd contemplait la scène depuis le bastingage, il alluma un cigare et analysa l’arme qu’il avait dérobé au « savant-fou ». C’était toujours intéressant d’avoir un tel objet à disposition, les utilisations étaient illimitées. Mais les risques étaient grands, l’arme avait failli causer la perte de son créateur et il n’était pas question de commettre la même erreur. Ainsi le pistolet tomba sur le sol et le pied de Steiner vint le réduire en miette. Son air était toujours aussi ferme et glacial que d’accoutumée.

      Il était temps de recenser les éventuels blessés, une nouvelle fois Rydd s’intéressa en premier lieu aux étrangers. C’était pour lui une sensation nouvelle que d’avoir des personnes sur qui se reposer mais aussi pour lesquelles ont s’inquiétait. Manifestement plus de peur que de mal pour la majorité de l’équipage qui était parvenu à mettre au pas ce navire ennemi sans trop de problèmes. Certes la manière était brouillonne, désordonnée, mais c’était peut être là toute la subtilité et la force de cet équipage de brimés.

      Malheureusement une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, et le cachalot se trouvait dans la situation du gaillard qui va mettre les pieds dans le plat. En effet alors que Rydd s’approchait, l’homme poisson était en grande conversation par le biais d’un den den mushi. Quelques bribes atteignirent les oreilles du blond qui, au regard du ton, comprit vite que l’on été pas sur la base d’une discussion purement courtoise. Et en effet, lorsque l’échange fut clos, l’Ishii se releva et lança une sentence mystérieuse dont il avait le secret. Enfin, du mystère il y en avait certes, mais il y avait également une information claire et précise.

      -«Aujourd’hui, nous avons déclaré la guerre à un royaume…»

      Rien que cela ? pensa Rydd. Un royaume ? Si l’on en jugeait par le décor ambiant, il ne faisait pas bon laisser des étrangers s’amuser sur un navire. Mais qu’en était il pour un Royaume tout entier ?! Cela pouvait être une catastrophe, seule question à cela, catastrophe pour qui ? A cela Rydd avait bien une idée, il se contenta de tirer une bouffée de cigare, de souffler dans les airs et d’afficher un léger sourire à destination de l’Ishii.

      -«Et qu’ils tremblent devant la marche des brimés.»

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