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[Event noël 2019] Le Transperceneige

[Event noël 2019] Le Transperceneige 02a7a910

Il était une fois, dans une contrée pas si lointaine, un pays où la neige ne fondait jamais en période de Noël. Cette année encore, le ciel saupoudrait délicatement monts, forêts et maisons d'un revêtement immaculé, dont la froideur réchauffait pourtant le coeur de tous. Tous ? Pas tout à fait. Car il demeurait une place qui résistait, encore et toujours, à l'envahissante ivresse des fêtes de fin d'année.

Cet endroit mystérieux était l'antre du Père Fouettar. Jadis ami du Petit Papa Noël, il avait un jour décidé de l'empêcher de distribuer des cadeaux aux enfants sages. Sa dernière forfaiture avait même consisté à enlever les rennes du traineau, le seul transport capable de traverser tous les logis du monde en une seule nuit. Heureusement, d'intrépides héros s'étaient dressés entre le Père Fouettar et ses sombres desseins. Noël fut sauvé.

Les rennes restitués offrirent au Petit Papa Noël des indices sur la tanière de son ancien frère de fêtes. Décidé à raisonner le Père Fouettar avant qu'il n'essaye de gâcher à nouveau les plaisirs d'hiver, il alpagua son ancien ami à même sa forteresse. Mais de forteresse, il n'y trouva traces. Seulement un ballon volant où suspendait, au moyen de guirlandes scintillantes comme des étoiles de berger, un bateau de sapin, à la dérive entre les courants aériens. Et puis que nous en sommes aux précisions, ce n'était pas le Petit Papa Noël en personne qui avait pris le traineau pour intercepter l'objet volant non-identifié, mais son plus fidèle et dévoué des lutins, le brave Minoël.

C'était sans hésitation, ni mot argotique, que l'ami de la magie des fêtes s'était porté volontaire. Il trouva d'ailleurs amusant que le Zepolar Express, montgolfière améliorée du terrible Fouettar, ne révéla aucune trace de ce dernier, tel le pas du zébu après une tempête de neige. A la place, il y avait des gardes lutins protégeant une étrange cargaison de jouets : des poupées de bois à peine aussi grandes qu'eux, qui étaient petits. Minoël, après avoir endormi sans excès de violence les vigiles, demanda poliment et en le vouvoyant au Papa Noël ce que signifiait ce simulacre. Petit Papa Noël, d'habitude rubicond, blanchit des moustaches au front, car ces jouets créés par le Père Fouettar lui étaient bien connus. En effet, il s'agissait des marionnettes attrapes-rêves, dont elles se nourrissaient pour s'animer et emprunter la conscience des dormeurs. Autant dire semer le chaos la nuit où tout le monde dormait pour laisser passer le traineau car, pour que la magie de Noël perdure, il fallait que les gens dorment et fassent de beaux rêves.

Minoël, choqué par cette ineffable monstruosité, reporta l'arrestation du Père Fouettar pour faire atterrir le Zepolar avant qu'il ne livre ses armes. Hélas, une fausse manoeuvre généra une série d'explosions, si belles dans ce ciel de nuit où chaque langue de flamme se réfractait avec grâce dans les cristaux de glace. Plusieurs déflagrations expulsèrent des poupées à tous les recoins du pays de Noël. Certaines allaient casser, d'autres résister à leur chute. Parmi elles, plusieurs s'activeraient en se pensant arrivée à destination. Elle chercheraient au travers du monde un rêve à attraper, pour s'en emparer et faire croire à son rêveur, ou sa rêveuse, que cet éveil n'était qu'un songe. Un songe pourtant extrême, où la poupée pourrait faire l'expérience du froid, de la faim et de la douleur. Seule la mort réveillerait les dormeurs et briserait le lien avec les attrapeurs de rêves.

Quant au Zepolar, il se posa majestueusement en haut d'une colline, dans un fracas tonitruant accompagné d'une épaisse fumée, semblable à celle des cheminées de nos douces maisonnées. La voilure, ballons de tissu toujours enguirlandé de mille et une étoiles, voguait au gré des vents, reliée à l'épave devenue son ancre. Ce cerf-volant offrait le splendide d'une étoile multicolore que nulle ne pouvait ignorer dans les environs. Quant à Minoël, il s'en sortit indemne, mais plusieurs pièces de son équipement lui manquaient. Sans doutes s'étaient-ils égarés, eux aussi, aux quatre coins du pays.

Tandis que la zone de l'accident aérien offrait un repère à toutes les poupées à peine réanimées aux alentours, l'armée des lutins du Père Fouettar s'occupaient déjà de baliser les routes praticables. Quiconque voudrait rejoindre Minoël devrait forcément passer par eux. Sans parler du fait qu'ils désiraient mettre la main sur la marchandise égarée.

C'est sur vous que repose cette traversée, vous qui avez, désormais, un corps de poupée de bois aux traits et à la tenue étrangement similaires aux vôtres. Le froid se fait pénible où que vous soyez, mais tous semblez apercevoir une lueur d'espoir, ronde et lointaine, en une magnifique étoile polaire s'allumant de toutes les couleurs.

Les zones et la carte arrivent bientôt en zone hrp. Prenez votre temps pour vous organiser, il n'y a pas de tours, on avance à votre rythme.
    Voie B: L'Arène des Neiges

    Nous sommes souvent surpris par de curieux enchaînements de séquence lorsqu’on erre au pays des songes : un changement de protagoniste qui nous fait perdre le fil, une situation qui devient tellement absurde qu’elle nous réveille ou la mixture prémâchée et incompréhensible que nous livre notre subconscient des événements de la veille. C’est surprenant, confus, désagréable parfois, mais rarement une transition ne fut aussi violente…

    "BORDEL, ça CAILLE SA MÈRE !?! "

    Echappant, d’une pirouette arrière, au tas de neige dans lequel il s’était enfoncé tête la première Raphaël enroula aussitôt ses bras autour de sa taille et commença à claquer des dents. Il était frigorifié comme il ne l’avait jamais été, même à Boréa ou Jotunheim.

    Un instant plus tôt il était en train de se détendre près d’une piscine de nuage, son peignoir de la Cloud’Academia lui servant de douce et confortable couverture et, s’il avait cru s’assoupir, il ne pensait pas avoir été suffisant idiot pour s'endormir au bord d'un gouffre.

    … Peut-être l’avait-on poussé ? Qui ?
    … Et même sans penser à cela, comment diable avait-il survécu à une chute de… plus de dix kilomètres de haut ?!
    … ET même sans s’inquiéter de cela…
     
    "C’est quoi ce… bordel ?! "

    Autour de lui, sur un tapis de neige qui, balayé par de violentes bourrasques, s’étendait en ligne droite à perte de vue, les débris d’un naufrage étaient éparpillés. Le vent hurlait et soufflait une tempête qui brouillait le ciel étoilé. Des cimes constellaient les alentours et sur l’une brûlait une forme indiscernable, faible lueur qui à tout moment pourrait mourir dans la nuit. Quelque chose en Raphaël lui indiqua qu’il devrait rejoindre cette lueur.

    Pour quelles raisons, il n’en avait aucune idée, d’ailleurs d’autres préoccupations vinrent rapidement l’en distraire. Parmi les décombres, d’autres formes venaient d’émerger. Elles n’étaient pas grandes, rigides et pas vraiment gracieuses, mais leur allure avait quelque chose de féérique.

    Il se rendit alors compte que ses propres articulations étaient différentes et, malgré ses doigts glacés, qu’il n’avait ni la même corpulence, ni la même texture que d’habitude. Pas qu’il n’ait jamais été transformé ou rapetissé, mais là…

    Il faisait cinquante centimètres de haut tout au plus et tout en lui, jusqu’à son nez pointu, était sculpté dans le bois. Trouver un rapport avec sa sieste dans les îles célestes devenait de plus en plus invraisemblable.

    On l’avait enfermé dans le corps d’un pantin.
    Il venait d’être transformé en marionette.


    Dernière édition par Raphaël Andersen le Ven 20 Déc 2019, 08:55, édité 1 fois
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    Voie B : L'Arène des neiges

    - Ce “bordel”, comme vous semblez l’appeler dans votre langage primitif d’adolescent prépubère, est en réalité deux possibilités.

    Quelques secondes auparavant, Rowena s’apprêtait à disséquer un utilisateur de paramécia pour en apprendre un peu plus sur les capacités merveilleuses de son fruit du démon. En un battement de cil, la scientifique passait du laboratoire rempli de fumerolles chimiques à une étendue froide couverte de neige. Face à elle se tenait un petit homme de bois aux cheveux en bataille et à l’air penaud, sa tignasse verte bougeant sans cesse avec la brise. L’intéressé se tourna vers la cornue, visiblement surpris de trouver quelqu’un avec lui au beau milieu de cette mer blanche. Ou alors avait-il pris peur de rencontrer quelqu’un qui semblait aussi menaçant que Rowena ? Elle reprit :

    - Soit nous avons été victimes d’un fruit du démon extrêmement puissant, soit d’une perturbation spatio-temporelle qui nous a fait traverser la réalité de façon aléatoire.

    - Comment on peut traverser la réalité ? C’est n’importe quoi !

    - Je ne m’attends pas à ce qu’un pirate ignare me comprenne, mais je vais tâcher de l’expliquer car je suis une femme de principes.

    - Trop aimable. Répondit-il, cynique.

    - Nous ne vivons pas dans un monde unique. Notre réalité est superposée à une infinité d’autres, où tout est possible. Dans l’une, vous êtes un humain normal, dans une autre, une marionnette qui a pris vie. C’est ce qu’on appelle le Multivers. Donc, pour reprendre ce que je disais, soit on a atterri dans un autre monde. Soit on est victimes d’un plaisantin qui joue avec son paramécia. Les deux conjectures peuvent être également reliées, je manque cependant de données pour en être certaine…

    - Et comment on fait pour être sûrs ? De toute façon, c’est pas comme si je pouvais vous faire confiance. Je sais qui vous êtes, à qui vous êtes affiliée.

    - Vous n’avez pas vraiment le choix de toute façon.

    - Je pourrais faire cavalier seul.

    - Vous pourriez. Mais vous ne le ferez pas. Vous êtes un pirate, je les connais par cœur. Chaotiques, instables, toujours à la recherche de frisson, d’aventure ou de fureur. Aucune histoire n’est palpitante si le grand chevalier ne se frotte pas à la sorcière.

    Ils étaient tous les deux perdus au milieu de la pluie de flocons. Elle n’était pas seule, ça pouvait vouloir dire qu’il y avait d’autres personnes, ailleurs, transportées dans ce monde glacé. Rowena avait également été transformée en poupée sculptée. La délicatesse de ses articulations, la nacre rouge qui peignait ses doigts, la laque qui vernillait sa peau de bois ; si elle n’avait pas été vivante, on aurait juré qu’elle avait été le fruit du plus méticuleux des artisans. Elle avait rapetissé, tout paraissait si colossal autour d’elle. Les montagnes, le ciel, les rocailles, les arbres, même le vent ; elle se sentait infime, un grain de sable au milieu d’une plage, une étoile au milieu de l’infini.

    Pour une fois, elle avait vraiment la perspective d’une araignée.

    - Intéressant. Très intéressant…
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    Voie E: Douce Nuit

    S’il te plaît maman… laisses-moi encore dormir un peu… pourquoi tu veux me jeter dans la cheminée ?! Aïe le feu ça brûle borde de merde ! Attends je prends feu là ?! Réellement aaaaaah ! Eh ! Attends, on a jamais eu de cheminée.. ah ouf ! Les flammes ont disparu, c’est assez bizarre pourtant.. j’ai mal, ça brûle.

    Pris d’un sursaut je me réveille soudainement, il fait tout noir ! C’est quoi ce bordel je ne vois rien, je commence à étouffer, les extrémités me brûlent et quelque chose je le sens me recouvre, ça commence à faire lourd !

    En me débattant j’arrive à me sortir de ma prison… prison de neige d’ailleurs ! J’aperçois le ciel étoilé, malgré que mon visage se fasse fouetter par les flocons, brrr je caille ! Je saute sur mes deux jambes pour me redresser.

    - C’est quoi ce merdier ?! J’étais à Wiskey Peak et là je me retrouve dans cet enfer enneigé ! Eh les gars ! Depuis quand il… .

    Je jette un regard à l’horizon, je me rends compte que je suis seul… j’essaie de réchauffer mes mains en insufflant de la chaleur dans les paumes de paluches.

    - AAAAA… AAAAATCHOUUUUM !

    Fais chier ! Voilà que j’ai attrapé froid ! Eh ! Mes mains… elles ne sont pas comme d’habitude… mais attend… on dirait… du bois ?! QUOI ?! Je commence à comprendre que mon corps n’est pas fait de chair et d’os, lorsque je marche j’entends mes articulations grincer, faudrait mettre un coup d’huile eheh.. foutredieu même dans des moments où je ne comprends rien à rien et qui peuvent alors causer ma perte j’arrive à me faire rire. Je décide de m’enfoncer peu à peu dans cet hiver glaciale, en quête de civilisation et surtout… DE CHALEUR MERDASSE !

    J’ai froid… j’ai faim… je veux fumer… je peux même pas m’allumer une clope au risque de prendre feu moi-même. Remarques, ça me réchauffera peut-être qui sait ! Non, je ne dois pas tenter le diable… quoi que… non soit raisonnable Daemon, faut pas faire le con tu pourrais mourir… mais j’ai tellement froid… NON ! Faut pas. J’essaie du mieux que je peux pour me réchauffer, je commence à courir dans la neige, avant de m’aplatir quelques mètres plus loin la tête la première dedans.

    Je me redresse doucement crachant la neige que j’ai dans la bouche et du nez. J’observe ma silhouette que j’avais imprégné dans le sol hivernal… mais… y a une couille dans le potage, j’ai bien le pressentiment d’avoir perdu quelques dizaines de centimètres voir le mètre. Peut-être pour ça que le ciel me paraît encore plus éloigné que d’habitude. Ma foi… C’EST QUOI CE CAUCHEMAR ?! Qui m’a emmené ici ?! Pourquoi ?! Et pourquoi je suis comme ça ?!

    J’ai le sentiment d’être un pantin, oui les trucs fait pour amuser les gamins ! Je veux retourner à Wiskey Peak ! Là-bas au moins il fait chaud !

    Eh ! Je crois avoir vu quelque chose bougé là-bas… je regarde attentivement, des ombres se redressent, elles semblent faire la même taille que moi. Hmm, je devrai peut-être aller voir, peut-être que ce sont les habitants de ce coin ou alors même ceux qui m’ont transformé. En tout cas je jure que si je suis une bête de cirque à cause d’eux ça va barder pour leurs culs ! Je dégaine alors mon sabre, affichant mon plus beau sourire carnassier, prêt à bondir sur sa proie mon œil se pose sur mon sabre mais… mais… IL EST EN BOIS LUI AUSSI ?! De cette manière je perds mon air carnassier, le chasseur est abattu, je m’agenouille dans la neige, regardant les cieux, avec une immense envie de pleurer et je m’adresse au ciel avec toute la détresse du monde.

    - POURQUOI CA N’ARRIVE QU’A MOIIIIIIIII ?!!!
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    Voie C : Mont-de-Piégé

    _____J’ai toujours adoré l’escalade. C’est un sport où je vais au-delà de moi-même, où je dois surmonter les obstacles et la difficulté, surmonter mes peurs et aller de l’avant. C’est un sport où je me découvre un peu moi-même, où j’apprends à me faire confiance, où je découvre mon corps, où je joue avec mes limites et où j’apprends de nouveaux mouvements. C’est une activité qui ne se répète jamais et qui est en constante évolution parce que toutes les voies sont différentes et qu’on peut choisir la difficulté en fonction de son niveau et de ce qu’on veut faire. Mais là, c’est juste trop.

    _____Je suis au milieu de nulle part, frigorifiée par le froid, entraînée dans la danse éternelle de la neige qui est la seule chose que je vois. Dans toutes les directions, de magnifiques montagnes immaculées se dessinent avant de disparaître dans la brume, reflets lointains des passerelles qui mènent au ciel. Je marche, je grimpe, je glisse. Chaque pas est une épreuve et m’emmène un peu plus haut, un peu plus loin vers ce paradis que je cherche et qui me tend la main.

    _____Je suis un lutin. Mes petits membres de bois commencent à s’humidifier dangereusement et à avoir vraiment très froid, mais rien n’est grave quand on est un lutin. Je me cherche. Je ne sais pas où je suis ni comment je me suis retrouvée là mais ce qui est sûr, c’est que j’y suis et que je dois aller par là. Là, c’est cette lueur qui brille à travers la brume dans le ciel et qui m’appelle. Par-delà les montagnes, c’est là où je dois aller. Je ne sais pas ce qui m’y attend ni comment je le sais mais j’ai l’intime conviction que je dois continuer, continuer dans cette direction.

    _____Le temps est éternel mais l’avantage d’être un lutin, c’est qu’on ne s’impatiente pas. Tout est merveilleux, tout est au mieux. En plus, je suis tellement légère que je ne m’enfonce pas dans la neige : avec mon véritable corps, je me serais enfoncée jusqu’aux genoux ! Tiens, c’est étrange, j’ai comme une impression de déjà-vu. Parfois, il y a des pensées qui me traversent et qui me viennent d’où-je-ne-sais où. Comme si j’avais vécu une autre vie, comme si j’avais été autre chose qu’un lutin, un jour. Mais c’est un rêve. J’ai rêvé que j’étais une humaine, un être immense qui possède des pieds et des mains, des cheveux et des genoux. Quelle idée étrange…


    Neige
    Et froid,
    Blanc manège
    Autour de moi.
    Quand danse l’hiver
    Les lutins s’affairent,
    Préparant des messages
    Pour tous les enfants sages.
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    Voie B: L'Arène des Neiges

    S’il y avait bien sur ces mers un équipage de clown avec lequel Raphaël aurait préféré ne pas être affilié, c’était bien celui des Blattards. Il avait suivi, bien qu’un peu forcé par son omniprésence dans les journaux, l’ascension fulgurante de Joe Biutag et ne s’était pas particulièrement réjoui de le voir devenir Capitaine Corsaire.  Aux dernières nouvelles son équipage et son influence s’étaient agrandis et la poupée de bois trop maquillée qu’il avait en face de lui était une de ses lieutenants.

    Il aurait été bien incapable de se souvenir de son nom, mais vu le mal de crâne qu’elle venait de lui filer avec ses analyses pseudo-scientifiques, il n’était pas forcément d’avis de la lancer sur un nouveau monologue égocentré.

    "Au final peu importe comment on en est arrivé là, on a surtout besoin de comprendre pourquoi. Je pige pas trop votre concept scientifique du « tout est possible », mais SI on vient bien de la même réalité… " un petit rictus moqueur s’étala sur les lèvres de l’aspirant archéologue lorsqu’il souligna à la cornue qu’elle n’était pas très appliquée pour une femme de science  "… derrière toute connerie de ce genre, il y a forcément un utilisateur de fruit du démon qui est venu foutre la merde.
    -Vous ne faites que reformuler ce que je viens d’énoncer, merci beaucoup pour votre aimable et inutile intervention.
    -Je ne crois pas au hasard, on est forcément ici pour une bonne raison et selon les desseins de quelqu’un. On ne peut pas attendre passivement que la situation revienne à la normale, je ne sais pas si dans votre « tout est possible », un pantin de bois peut mourir de froid, mais je ne compte pas le découvrir. On doit bouger d’ici.
    - D’autres commentaires pour enfoncer des portes ouvertes ? "

    Ignorant l’épouvantail et laissant le reste de leurs congénères réaliser ce qui leur arrivait, Raphaël se dirigea vers les quelques débris qui avaient accompagnés leur chute, à la recherche d’indice. Il dénicha des chutes cordes et des restes de toile en lambeaux.

    "Ce n’est pas grand-chose, mais ça pourrait faire des couches de vêtements de fortune, si on doit survivre au blizzard ce ne sera jamais de trop… "

    Son regard se porta loin, là où un buisson venait de trembler. Une petite famille de lapins, curieux de comprendre ce que ces créatures de bois venaient faire chez eux les guettait avec intérêt.

    "Désolé. "

    S’étant entouré les mains de tissus, nouée par un bout de ficelle, Raphaël se rapprocha des rongeurs. Avant même qu’ils n’aient le temps de réagir, une moufle de jute faisait craquer les cervicales de chacun d’entre eux, les tuant instantanément.

    "Quelques provisions et un peu de fourrure, c’est mieux que rien. " s’expliqua Raphaël en récupérant son gibier, puis retournant fouiller les décombres pour essayer d’y trouver d’autres choses utiles  "Ça risque d’être la merde, mais on devrait réussir à faire tenir tout ça ensemble avec de la corde… Vu comme nos doigts sont gelés, on arrivera difficilement à faire mieux… "

    Il voulait garder l’esprit des autres alertes et encourager les initiatives individuelles, personne n’avait de temps à perdre à se lamenter dans des conditions aussi extrême. La scientifique cornue ramassa un des cadavres de lapereaux et lui accorda un sourire énigmatique.

    "Avant de jouer les meneurs de pacotille, apprenez à connaître vos troupes."
    Action pour MJ:


    Dernière édition par Raphaël Andersen le Dim 22 Déc 2019, 20:02, édité 1 fois
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    Voie D : Allumé le Foehn

    - Zzz... T'en fais ma belle, j'vais t'montrer c'que c'est un homme, un vrai... Mais avant faut que zzz... Que j'aille pisser-é... Éé... Ééé... ÉéétchaaaAAAA !

         L'éternuement me réveille en sursaut. Le bruit résonne sur plusieurs dizaines de mètres à la ronde. Je me redresse à toute allure, le corps tremblant, les paupières un peu lourdes et perdu au beau milieu d'un décor qui ne m'est pas du tout familier. J'écarquille les yeux, les ferme, les rouvre, les essuie, mais rien n'y fait : je suis à la lisière d'un bois, non loin d'une sorte de hameau paumé, avec vue sur un village, quelques montagnes et une lueur variable au loin. On dirait qu'elle clignote de différentes couleurs... Ah et le tout recouvert de neige ! Quelque chose me dérange cependant quant au rapport de distance que j'ai avec ces repères.
        Je regarde autour de moi et constate qu'il y a des débris ça et là, au milieu des branches cassées et des monticules de poudreuse, comme si nous avions été victime d'un crash aérien.
        Je dis "nous", car j'aperçois des silhouettes étalées à quelques mètres de ma position. Je m'en approche dans l'espoir de trouver des personnes à même de me renseigner sur la situation. Mais plus je m'approche, plus je me sens mal à l'aise : certains corps sont désarticulés, d'autres carrément démembrés... Mais le plus dérangeant est le fait qu'il n'y ait pas de sang. Et les cassures sont nettes, comme pour des objets, ou des figurines.

    - Hé ! Ça va comme vous voulez ? Vous m'entend... La vache !

        La personne que j'ai rejoint n'est pas vivante. Du moins elle ne l'était pas avant de s'écraser : c'est une poupée de bois ! Son regard est peint, totalement vide ; ses mains, ses doigts et le reste de ses articulations, sont artificielles ; sa bouche entrouverte n'exprime pas grand chose, pas même la peur de mourir. Pour le coup, c'est flippant. Je suis habitué aux cadavres et aux morts en sursis, je connais tous les faciès du dernier instant par coeur, mais ça c'est pas réel. Ça sonne faux. Je n'aime pas du tout... Je ne suis pas du genre à avoir peur des poupées, mais quelque chose ne colle vraiment pas dans tout ça. Surtout que ce pantin fait ma taille.
        Bordel de merde ! Je recule, respire plus fort, cherche un quelconque indice, une quelconque piste. Mais je ne vois rien.
         Puis j'entends un bruit. Je lève la tête et vois une bête m'observer d'un air curieux. Un singe au poil long, paré pour l'hiver, qui se gratte le nez perché sur son arbre en attendant que je fasse quelque chose.

    - Qu'est-ce que t'as, toi ? Dégage !

        La créature demeurée se contente de pencher la tête sur le côté, exprimant une incompréhension totale. Bien évidemment. Là encore, un truc me chiffonne... Mais quoi ?
        C'est au moment où le singe se décide à descendre pour se rapprocher que je saisis le problème : l'arbre sur lequel il était me paraissait bien grand, pourtant lui avait toutes les caractéristiques d'un petit quadrupède mangeur d'insectes et de fruits. Sauf que plus il approche, plus je me rends compte de la similitude entre sa taille et la mienne. Derrière nous, l'horizon que je zieutais plus tôt semblait disproportionné lui aussi. Je pense comprendre que le problème vient de moi : je baisse la tête lentement et, voyant mon corps, mes bras, mes jambes, le "cadavre" à mes pieds, je confirme mes craintes. J'ai été changé en pantin de bois.

    - C'est quoi cette krr-k-k...

       "Krr-k-k ?" J'étais pourtant certain d'avoir dit "merde". J'ouvre la bouche, la referme, recommence, me palpe la mâchoire et je sens comme une petite résistance. Mais rien de bien méchant... Alors je retente :

    - Krrr-k-k ! Krr-krr-k de k-krr !

        Oh. Oh ! OH ! Nan nan nan, pas ça ! Pas à moi ! Je ne peux pas être la personne que je suis censé être si je ne peux pas m'exprimer comme je l'entends ! Allez pas me faire croire qu'il a suffit d'une chute pour qu'on me foute un filtre anti-jurons dans la gorge ! Qui est le connard qui a cru que c'était une bonne idée ?! Bordel à cul de putain de merde ! Je vais me gêner, vous allez voir !
        Et ce maudit macaque est maintenant juste en face de moi, le doigt avec lequel il se curait le pif dans la bouche, et voilà qu'il le sort pour le pointer sur moi. Il va bientôt me toucher :

    - Même pas en rêve ! Va bien te faire k-krrr-k, espèce de k-k de krr-k à ta krrr !

        La bestiole sursaute et court dans la direction opposée. Elle ne s'attendait pas à une telle hostilité face à sa pauvre curiosité. Je fulmine, rouspète encore un peu, puis soupire bruyamment avant de me laisser tomber dans la neige.
        Un rêve. C'est juste qu'un foutu rêve.

    - Éétchaa !

        Non c'est pas un rêve ! Et il faut vite que je trouve des réponses. Je décide de fouiller encore un peu le point de chute.
        Et peut-être que je ne suis pas le seul à me retrouver dans cette situation pourrie ?
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    Voie C : Mont-de-Piégé

    Alors il avait beau chercher, il ne se souvenait pas avoir jamais été à la fois aussi confus, aussi énervé, aussi exaspéré et généralement mécontent de toute son existence. Claudiquant sur un chemin escarpé en haute montagne, dans un corps de marionnette endommagé, Roy allait de juron en juron. Peu lui importait le pourquoi du comment, l'andouille d'utilisateur de fruit du démon qui l'avait mis, il ne savait comment, dans cette situation, allait regretter de ne pas avoir passé Noël à peler des châtaignes plutôt que d'ennuyer les honnêtes gens.

    Il n'avait aucune idée de ce qu'il fabriquait là, pas plus qu'il ne se rappelait des dernières vingt-quatre heures. Vaguement il se remémorait être au beau milieu d'une chasse au trésor, voguant d'île en île selon les indications d'une carte, avec son équipage de pirates. Seulement ces dernier était maintenant introuvable ; lui se retrouvait dans un pays étrange qu'il ne connaissait pas, la chute au terme de laquelle il était arrivé sur ledit pays avait endommagé son nouveau corps de pantin, et la cerise sur le gâteau, il faisait un froid à vous décoller les gencives.

    Je suis un homme du désert moi, qui a eu l'idée de me mettre au beau milieu d'une montagne bougre de nom di diou ?

    Roy était un acrobate, un monte-en-l'air. L'escalade il pouvait se vanter de maîtriser, ayant grandi dans une ville où pouvoir s'échapper par les toits lui avait maintes fois permis d'éviter la bastonnade. Mais il y avait une différence très nette entre grimper sur des constructions humaines et s'abîmer sur des falaises naturelles. Ici les prises étaient souvent dissimulées, retorses et difficiles d'accès. Il y avait de la glace et des crevasses partout où il posait les yeux, des culs-de-sac et des voies impraticables, sans compter ses membres - et surtout ses doigts - en bois qui glissaient sur la pierre et la neige.

    Si à cela on ajoutait l'articulation de son genou droit endommagée qui ne supportait plus totalement son poids, ainsi que son avant-bras gauche qui pendait mollement à son côté, encore relié au reste de son bras par quelques fines fibres de bois, il passait un moment misérable à essayer de progresser sur le mont. Et en plus ça faisait un mal de chien, histoire de fignoler le tableau.

    Au moins ce nouveau corps était venu avec une partie de son équipement. Son pistolet fétiche était dans son étui, accroché à sa hanche et il se servait de son sabre dans son fourreau comme d'un bâton de marche, d'une canne, pour palier à sa jambe endommagée. Ce faisant, il avançait mécaniquement, sans trop y penser, sans savoir si la lueur qui l'appelait au loin était son salut ou un piège grossier, mais sans autre piste à suivre.

    Perdue dans la monotonie de l'épreuve et engourdie par le froid, la petite marionnette de Roy ne fit pas assez attention sur où elle posait sa cane improvisée. Celle-ci s'enfonça soudainement dans la neige et déséquilibra complètement Roy, qui bascula sur le côté avant de s'affaler tout son long sur le flanc de la montagne.

     - Non non non non non non, marmonna le pirate tandis qu'il commençait à glisser dangereusement, tentant de se maintenir en agrippant la poignée de son sabre qui dépassait du sol enneigé.

    Mais c'était sans compter ses doigts en bois qui glissaient, le manche humide de l'arme, la pente abrupte et son genou endommagé.

     - T'ain mais c'est pas vrai ?! s'écria-t-il quand le sabre lui échappa de la main et qu'il se mit à chuter.

    Son corps de pantin était léger et prit rapidement de la vitesse sur la neige poudreuse qui recouvrait le mont. Au premier renflement du terrain escarpé cependant, il se mit à voltiger avant de retomber lourdement sur la pente de la falaise dans un grognement d'exaspération, prenant encore plus de vitesse. Bientôt la neige s'agglutina autour de lui et ce fut une boule de neige géante qui se mit à dévaler la montagne, ruinant complètement ses efforts d'ascension de la dernière vingtaine de minutes.

    Attention aux pantins un peu plus bas, libérez le passage.
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    Voie E : Douce Nuit


    Les rêves bizarres, Klara connaît. Surtout depuis qu’elle s’est mit à tous les noter dans son calepin personnel. Ça aide à s’en souvenir après le réveil. Mais alors celui-là, c’est d’un nouveau genre.

    Elle est sur les genoux du père noël, à lui dresser une liste de tout les cadeaux qu’elle veut. Il la regarde avec un grand sourire qui tire sa barbe, comme pour lui dire « oui oui, tu auras ton château, bien sûr ! ». Un pur cauchemar, en somme.

    Celui là, c’est sûr, elle va pas le noter. Le prochain, en revanche, sera peut-être plus intéressant. Elle se tourne et se retourne dans son lit de chambre premier prix, et puis est soudainement réveillée par un cri lugubre.

    Le froid, la neige. Boréa ? Non. Elle y voit pas grand-chose, mais elle n’a pas l’air d’être toute seule. Elle se relève, comme elle peut, elle a mal partout, et ses articulations semblent rouillées.

    « Ça n’arrive pas qu’à toi, visiblement... »

    La chasseuse fini par se mettre debout sur ses deux pieds. Un peu plus loin, elle distingue la petite silhouette qui l’a réveillé. Bizarre, comme type. Il est fait de bois, en plus il est minus. Mais c’est pas un jouet, ou alors il est vachement réaliste.

    « Y’a quelqu’un ? Fait-il en essayant de se calmer
    – Salut, répond Klara. Pourquoi t’es tout bizarre comme ça.
    – T’es bizarre aussi… »

    Maintenant qu’il le dit, Klara se rend compte qu’elle a elle aussi vachement rapetissé. Puis sa peau est toute bizarre aussi, dure comme du bois.

    « Ah, merde. »

    Pas moyen de se pincer pour voir si elle est bien dans un rêve. Mais si c’en est un, il est quand même super réaliste. Peut-être que c’est pas ça, peut-être qu’elle est bien là, et que le pleurnichard devant elle est bien réel aussi. Après tout, quelques années plus tôt, elle s’est retrouvé transporté dans un livre. Alors, tout est possible. Elle jette un œil aux alentours, il fait nuit, froid, et l’endroit semble inhospitalier. A l’obscurité vient s’ajouter un épais voile, de ce que Klara identifie d’abord comme de la brume. Seulement, la brume ne se dépose pas sur vous comme de la neige, normalement. En revanche, les cendres, si.

    C’est en voyant ça qu’elle se compte qu’elle a du mal à respirer. La tête lui tourne. Derrière elle, une petite forêt se dresse, illuminée par des sortes de lucioles.

    « On ferait mieux… de bouger… par là-bas »

    Elle tousse, se racle la gorge, ce qui ne l’aide pas beaucoup. Elle préfère le rêve avec le père noël, quand même.
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    Voie E : Douce Nuit


    Cher journal,

    Ça ne va pas du tout ! Pour commencer, qui a oser transformer tes pages en bois ? Tu as idée de la difficulté que c’est d’écrire sur des pages en forme de planche ?! Ça va être coton pour te raconter ce qui m’arrive…

    Bref !

    Le lever a été un petit peu difficile ce matin. Je crois que j’ai encore fait un drôle de rêve. Je croyais être tranquillement installée à la table d’un salon en train de savourer ma tasse de thé glacé (le petit bonheur des gens bien élevés qui prennent soin de ne pas se brûler la langue !) confortablement assise dans un fauteuil, et je me réveille nettement moins confortablement installée sur un rocher, recouverte d’un glacial -mais néanmoins moelleux- manteau de cendres !
    Et ce froid, ce froid journal qui traverse ma robe beaucoup trop fine et me gèle tellement les membres qu’ils sont devenus aussi durs que du bois !

    Autour de moi le paysage n’est plus que de la cendre à perte de vue, des montagnes au loin, et des forêts d’arbres lumineux dont les branches tordues brandissent des lampes végétales. Je n’avais pas conscience qu’une éruption volcanique pouvait se produire aussi vite ! C’est tout l’archipel aux Eveillés qui vient d’exploser tu crois ?! Hé bien, je ne suis pas sur la route de tous les périls pour rien ! Je suis drôlement chanceuse de m’en être sortie indemne !

    Je m'inquièterai plus tard d’essayer de me souvenir des détails: pour le moment, le plus important c’est de me trouver des chaussures chaudes, une écharpe pour protéger mon petit cou, des gants bien confortables et un endroit civilisé qui propose du chocolat chaud !
    Je me mets donc à marcher, pataugeant dans la cendre, soulevant des nuages de poussière et charriant une forte odeur de souffre.
    Certains éléments de la végétation ont survécu à ce qui a pu arriver, tout comme moi. Ils ont tout de même nettement perdu de leur éclat ! Les grands arbres noirs et tordus, sertis de plantes à la lumière verdâtre, ont un aspect franchement lugubre.

    Après seulement quelques minutes de marche seulement dans ce paysage singulier je découvre des traces de pas. Quelle chance, je ne suis donc pas seule ! Je m’empresse de les suivre et ne tarde pas à entendre des voix ; j’accélère, accours dans leur direction… et tombe sur deux drôles de petits bonshommes en bois !
    Honnêtement… je ne suis plus à ça près. Après ce que j’ai vécu je suis en droit de penser que deux marionnettes qui marchent et qui parlent ne sont pas plus aberrantes qu’une île qui se métamorphose en l’espace d’une seconde ! En plus un pantin de bois c’est souvent gentil dans les histoires pour enfants: ils sauront peut-être m’aider. Je m’efforce de faire mon plus beau sourire (non sans difficultés car mon visage est tout raide, sans doute à cause du froid) et je les interpelle joyeusement:

    “- Bonjour les petits bonshommes de bois ! Je me suis retrouvée chez vous sans le vouloir, et je me suis perdue. Pourriez-vous m’aider à regagner la côte, ou bien un endroit civilisé où on fait du chocolat et des vêtements chauds ?”

    A y regarder de plus près, ces deux pantins ont une drôle de mine avec leurs visages sculptés et leurs corps pleins de suie. Ils ne sont pas si petits que ça non plus, ils font ma taille ! Aucun des deux ne tient un discours très cohérent, mais je voudrais bien t’y voir  journal ! Ce sont des bonshommes en bois c’est déjà bien qu’ils sachent s’exprimer !
    Tous les deux ont l’air aussi perdus que moi, mais comme je suis serviable je décide d’aider et d’accompagner ces pauvres jouets égarés: c’est toujours mieux que de voyager seule ! Et je profite de ce que nous marchions pour faire la conversation:

    “- Vous non plus vous ne venez pas d’ici ? C'est vraiment un endroit étrange, mais je suis très curieuse de voir ce qu'on peut y trouver !”

    Même si je m’efforce de rester bien élevée mon regard se met à briller avec le même éclat que les plantes autour de nous:

    “- Vous êtes quel genre de créatures enchantées ? Des Pinocchios ? Ou biens des esprits de Noël ?!!”

    Cela fait tout de même quelques années que j’ai arrêté de jouer à la poupée, mais avec deux jouets comme celui-là le Père Noël se serait surpassé d’inventivité !

    “- Moi je ne suis pas en bois, je suis une vraie personne ! Je suis juste un petit peu raide parce que j’ai froid et je suis toute sale à cause de la suie.”
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    Voie D : Allumé le Foehn

    Je sais pas ce que tu me veux primate à la con, mais dégage si tu veux pas que je te plombe la cervelle.

    Je suis totalement sérieux, s'il fout pas le camp je vais lui allumer la face il va rien comprendre le macaque. Sa cervelle va exploser et gicler aux quatre coins, je l'aurais prévenu.

    Bah alors ? Qu'est-ce que t'attends pour foutre le camp ?!  

    Il était en train de se foutre de moi, ce foutu singe. Planté à moins d'un mètre de moi, immobile, l'air ahuri. Y'a le canon de mon flingue qui appuis sur son front, mais ça a pas du tout l'air de l'impressionner.

    L'instinct de survie, il connaît pas celui-là.

    Tant pis. Je t'avais prévenu. Crève, enfoiré.

    Clic. La bruit de la gâchette que ma main presse.

    SPOK. C'est le son que fait le bouchon de bois expulsé du canon, qui vient frapper la tête de l'animal, rebondit, puis va sa perdre dans l'épaisse couche de neige au sol.

    'Fait chier...

    Surpris par l'attaque qui s'était révélé inefficace, le singe a un mouvement de recul, avant de faire brusquement demi-tour, sa queue me fouettant le visage dans l'élan, avant de détaler dans les bois. Emporté par le coup, je me retrouve projeté au sol, retournant, une fois de plus, découvrir le doux goût de la poudreuse.

    MAIS PUTAIN !  

    On partait sur un léger craquage de ma part, ouais. C'est que je suis à deux doigts de péter les plombs. C'est ce qui arrive quand t'es peinard en train de te gnôler la gueule au bar, jusqu'à t'endormir et que au réveil, tu te rétames lourdement la gueule dans un tout autre endroit, dans un tout autre corps, sur une toute autre île.

    Je pourrais pas expliquer ce qu'il s'est passé, mais j'ai atterri, et c'est littéralement le cas de le dire, à l'entrée d'un village perdu au milieu de nulle part, avec de la neige à perte de vue. Oh, et il caille sévère. Jusqu'ici, ça aurait pu le faire, même si j'ai horreur de l'hiver, de la neige et de toute ces conneries. Mais petite cerise sur le gâteau, j'ai récemment découvert que mon corps s'est changé en foutu jouet de bois.

    Du genre, jouet merdique à la con qu'on fabriquait autrefois et qu'on offrait aux enfants pour Noël.

    Tuez-moi bordel.  

    Ah oui, qui dit morphologie de bois, dit accessoires en bois. Mon flingue, mon plus fidèle allié, est devenu aussi un pistolet de bois. Sympa, hein.

    J'me les caille, j'ai les nerfs, je suis paumé je sais pas où, ça me gonfle de pas savoir ce qu'il se passe. Je dois aussi m'habituer au fait que j'ai perdu plus d'un mètre de hauteur, que je vois le monde sous de nouvelles proportions. Que je me sens faible, que j'en ai marre, que j'ai soif, que j'ai envie de fumer. Un tableau si joyeux que j'aimerai y foutre immédiatement le feu. AH OUI, parlant de feu. J'ai plus moyen de fumer non plus, mes cigarettes à l'opium sont devenues des foutues cigarettes en chocolat. Vie de merde, maximum.

    Seul point positif au tableau, j'ai pas l'air d'être le seul clampin dans cette merde. J'entends un abruti pas loin qui arrête pas de hurler, il a l'air de l'avoir mauvaise aussi. Je m'en rapproche, autant être deux dans la même galère que de mourir de froid chacun de son côté.

    Alors, t'as trouvé quelques chose ?

    Peeter a un petit échange avec un singe avant d'aller voir Dorian, savoir s'il a trouvé quelque chose et surtout si une possible coopération pourrait se faire.


    Dernière édition par Peeter G. Dicross le Ven 20 Déc 2019, 20:55, édité 3 fois
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    Voie B: L'arène des Neiges

    Les poupées Raphaël et Rowena ne trouvèrent pas grande explication sur la provenance des débris trouvés autour d'eux; seulement l'idée d'un bateau, ou d'un char à voile, pouvait offrir un insatisfaisante explication. Parmi les décombres, ils trouvèrent également des morceaux de poupée semblables à ce qui les composaient. Visiblement, tous deux étaient des miraculés d'un bien sinistre accident.

    L'un d'eux put mettre la main sur une longue-vue en état de marche. L'outil était plus grand qu'eux sitôt déployé et pouvait rendre sceptique sur son utilité par cette nuit. Cependant, la neige maintenait une certaine clarté dans les environs et les étoiles n'étaient pas rares. S'ils s'appliquaient à sonder leur route, ils pourraient découvrir, au loin, dans la direction de l'étoile multicolore, un bien étrange reflet sous forme de trait planté dans la neige.

    De plus, en ne faisant aucun bruit, ils pourraient entendre un son étrange, comme une série de voix dans le lointain. Quoique cela puisse-t-être, les compagnons pouvaient estimer ne pas être seuls sur cette étrange route. Il ne restait plus qu'à espérer que les lièvres-garous de la région, qui adoraient ronger le bois, ne découvrent pas trop vite qu'eux aussi avaient de la compagnie  et qu'elle leur semblerait bien savoureuse.

    Voie C : Mont-de-Piégé


    Hrp: J'aime beaucoup ton idée Roy, alors je laisse un pj l'exploiter. Si ce n'est pas fait d'ici demain j'interviendrai pour donner suite moi-même (mais ce serait moins chouette).

    Voie D: Allumé le Foehn


    Les babouins des neiges avaient appris à fuir les humains, dès que ceux-ci les coursaient avec des armes, des casseroles et autres objets effrayants. Mais ils n'avaient aucunement peur de petites marionnettes qui sentaient le bois et le verni. Tout aux plus, elles suscitaient leur curiosité.

    Malheureusement, les babouins, non content d'envahir les lieux, étaient également une espèce regroupée en clans très territoriaux. Et la vue d'être mi-hommes, mi-singes comme eux ne leur plaisaient guère. Après un instant d'observation et de surprise, plusieurs se concertèrent pour chasser les intrus. Après tout, la concurrence à l'aumône et aux larcins dans le village n'arrangeaient pasleurs affaires. Rien de personnel, c'était le business. Sans doute, si la communication avait été possible, Dorian et Peeter auraient pu le comprendre.

    La bande à "bonobos" s'approcha, menaçante, des deux rescapés de Noël. Qui aurait pu dire ce qu'il serait advenu si un autre macaque ne s'était pas dressé entre les singes et les pantins ? Ce dernier, dans une danse endiablée, agita des cloches qui firent hurler de défi les autres bêtes à fourrure, avant de les forcer à déguerpir. La sauveur à poils blancs se tourna vers les deux poupées et leur dit en langage des signes, non des singes, non, en langage humain.

    Mais qu'est-ce que vous fichez là, vous ? Vous allez faire rater mon super plan !


    Le singe sauveur était différent. Son faciès étaient celui d'un être proche d'humain et deux oreilles pointues dépassaient de sa fourrure. La voix grave et alerte d'un homme parvint du village, ce qui força le mystérieux inconnu à plaquer les deux pantins contre une palissade et à leur intimer, en langage de signe cette fois, de se taire. Un trappeur haut de plus de deux mètres, autrement dit quatre fois plus grand que le groupe, guetta un instant le lieu du conflit. Il répondit à une voix féminine qu'il arrivait et que c'étaient encore ces fichus babouins qui s'étaient chamaillés à l'entrée du village. Le géant reparti, le singe sauveur se détendit enfin en soupirant. Il fixa alors les deux inconnus de bois et se présenta à eux.

    Je suis Lutin Renar, chenapan,  chacripouille, sacré vaurien. Mais je suis un gentil vaurien. Et vous, vous ne seriez pas les pantins de Noël ? Y a une prime sur vous les gars. Vous valez bien cinq sucres d'orge et deux tasses de chocolat chaud. Peut-être même trois, en étant un peu sacripant.


    hrp: voici le visage du lutin. ll est dans un costume de babouin. N'hésitez pas à me poser des questions sur ce qu'il dira ou fera si vous voulez écrire des posts qui font avancer l'histoire. J'y répondrai en topic hrp.

    Spoiler:


    Voie E: Douce Nuit

    Si Daemon pouvait percer le brouillard de cendres et voir le ciel, cette capacité demeurait inconnue à Klara et Caramélie. Pour un oeil commun, il n'y avait aucun ciel, seulement l'astre multicolore au loin, à peine distinguable au sein des végétaux luminescents et des arbres tordus. De plus, chaque pas propageait un épais nuage de cendre. La poussière qui se déposait sur les corps créait, elle aussi, des petites avalanches à chaque mouvement. Quant à l'air, il commençait à irriter la gorge et les yeux des pauvres poupées.

    Heureusement, la silence de mort des lieux dénonça une activité non loin du petit groupe. Des grattements, des raclements même, fuitaient entre des arbres pour se faire entendre de nos héros. S'ils suivaient les traces des bruits, ils pourraient percevoir, entre le bruit de la neige pelletée, le son d'une voix aiguë et agacée proférant des jurons d'un temps tellement ancien qu'aujourd'hui plus personne ne considérait ces mots comme grossiers. Le lutin responsable de ce langage ne cessait d'éloigner la neige grise autour de lui avec sa petite pelle et son impatience. Mais comment nos héros aborderaient-ils un tel être ? En tout cas, lui n'était pas fait de bois et profitait de lunettes et d'un tissu sur le visage. Seules ses oreilles pointues et son accoutrement laissaient à penser qu'il s'agissait bien d'un lutin, d'un elfe des bois ou de quelque chose de similaire.
      Voie A: Mistral Hurlant

      A la merci des vents violents, le voleur d'âme valdinguait dans la froideur hivernale à mille pieds des terres désertiques sans conscience avec bras et jambes s'entortillant en tout sens, tel un pantin désarticulé. Quand les courants aériens relâchèrent leur pression, l'enfant de la Noirceur s'écrasa sans douceur contre la dureté glaciale d'une banquise millénaire. Le visage plaqué en avant et le souffle continu de la tempête en arrière, sa face s'érafla longuement à son passage jusqu'à une colonne de glace dressée brise la course dans une pluie d'éclats acérés. Il resta ainsi un temps court. Plaqué par le vent dans le renfoncement du choc. Puis un à un les membres s'animèrent d'un mouvement nouveau.

      Quittant le néant, la conscience du Cavalier s'éveilla lentement dans la dureté de la tempête. Le mordant du froid pour seul sensation, il se redressa sur le sol glissant et du bras protégea sa vue. Les meurtrissures de la glissade avaient si bien entaillé la trogne du donneur de mort qu'il paraissait aussi flétri qu'une vieille pomme. Un éclat lumineux clignotait au loin, il serra ses poings de bois et avança un pas boiteux après l'autre dans l'immensité vide vers le phare perçant la nuit.
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      Voie A: Mistral Hurlant

      La neige tombait en cette saison hivernale. Il y avait des sapins de partout, des petites loupiotes pour fêter ça, et des gens heureux. Edward quant à lui, il n'était pas fan de cette période. Cela le forçait à porter un manteau, ce qui diminuait considérablement son capital charisme, mais en plus, le froid l'indisposait clairement.

      En cette période, beaucoup de gens ne sortait pas de chez eux. Une période très creuse pour un arnaqueur itinérant en somme. Bon, même si au mois, la bière à la cannelle était très bonne.

      D'ailleurs, alors qu'il était sobrement dans une petite taverne sans prétention à boire un coup tranquille, il allait être aspiré par une tornade, sans rien comprendre à ce qu'il se passait. C'était vraiment un truc de malade.

      "- Hein ? Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il se passe encore ?! "

      Se faire emporter par une tornade, c'était pas banal. On lui avait jamais encore fait ce coup-là, il était tout retourner. Mais le pire allait arriver plus tard, lorsqu'il se rendit compte qu'il était transformé en pantin de bois, genre vraiment !

      "- Ah non ! Hors de question ! Rendez-moi mon corps bande de chèvres des Carpates ! "


      C'est à ce moment-là qu'il eu l'illumination, la réponse à tout ce tintouin. Il était noël et s'était un personnage fictif d'un forum venant d'un univers très psyché. Et en plus, son narrateur était un grand fan de la période des fêtes. C'est ainsi qu'il allait s'esclaffer, d'un air presque fou tant il était furieux.

      "- JAMAIS ! VOUS NE ME FEREZ PAS PARTICIPER A UN EVENT DE NOËL ! SURTOUT SI C'EST POUR QUE JE SOIS UN STUPIDE PANTIN EN BOIS TOUT DU LONG ! C'EST MORT ! JE ME CASSE ! SALUT LES BLAIREAUX ! "

      Bon bah j'aurais essayé ... Après ça, Edward resta dans son coin jusqu'à la fin, à bouder et à attendre, assis dans la neige, de récupérer son corps et de se faire ramener dans le bar, devant sa bière. C'était vraiment un mec pas cool. Aucun sens de l'humour. Bon bah à la prochaine du coup.
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      Voie A: Mistral Hurlant

      La tempête ne semblait décidée à se calmer, comme si Le Cavalier de bois était coincé dans l'immense narine d'un abominable homme des glaces. Il fallait entendre le capharnaüm épouvantable et constater les éclats de la neige glacée contre les quelques protubérances avachies du décor pour constater que la nature était capable d'une bien grande force là où l'humain la laissait tranquille. Ou plutôt, où il n'avait pu s'imposer à elle.

      Il demeurait, pourtant, des traces de passages, plus ou moins lointaines. En effet, Le Cavalier pouvait distinguer, dans un trait courbe, mais régulier, un sillon que le vente battant n'avait pas encore totalement recouvert. C'était comme un fil d'Ariane tissé à même le sol. Ce qui avait créé cette cicatrice devait être très chaud, très lourd ou très rapide, car aucun traineau, fut-il chargé à ras-bord de jouets, ne pouvait ainsi marquer une glace épaisse. En y prêtant attention, Le Cavalier pourrait constater qu'il y a de la vie, sous la glace. Tantôt une silhouette grise et floue, tantôt une crevette curieuse qui se balade avec nonchalance contre son plafond de verre. Il était temps pour le petit être de bois, de décider s'il devait suivre la Voie, ou s'abandonner aux mystères de la région arctique.

      Voie C: Mont-de-Piégé


      Le petit bonhomme se changea en petite, puis grosse boule de neige. Celle-ci dévalait, majestueusement, les rocs givrés de l'un des monts. Mais si l'exercice demeurait spectaculaire, le danger demeurait à chaque soubresaut. Car tout ce qui retombait devait bien un jour atterrir. Dans ces reliefs forgés de toboggans démesurés, il n'y avait pas de rampes, pas plus que d'eau claire pour amortir sa chute. Et quand bien même la neige recouvrant Roy constituait-elle sa meilleure armure, il suffisait d'une crevasse pour qu'il finisse enneigé à jamais, prisonnier comme tant d'autres avant lui d'une ascension vengeresse.

      Tout à coup, le pantin pu sentir qu'il déviait, jusqu'à rouler à l'horizontale, pour peu que la notion de direction subsiste encore dans cette attraction extrême. La boule roulait bien à flanc de montagne, au mépris de la gravité. Un petit être sauta en son sommet, puis le ballon repris sa course initiale. Elle pris davantage de vitesse, s'aligna sur une pente de roche verglacée puis, profitant du tremplin naturel qu'offrait la montagne, s'envola, haut et loin, pour ne s'écraser que sur le versant de la montagne voisine. Le petit être avait profité de la roue improvisée pour éclater et amortir sa chute. Mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que le fruit de son outil contenait un noyau de bois, comme elle. Une poupée abîmée gisait, malmenée et groggie, mais bien vivante. Du moins, autant vivante qu'elle pouvait estimer l'être.

      Hey, tu m'entends ?

      Elle sonde la neige pour trouver les pièces manquantes du pantin abîmé, mais n'en trouve aucune. Un air de compassion s'affiche sur sa peinture de visage. La poupée est rousse, a le regard clair et perçant, ainsi qu'une tenue sombre d'aventurière, de celles qui bravent jungles et canyons. Délicatement, elle aida Roy à s'asseoir et d'un geste de la main, éleva la coquille de neige éclatée en igloo autour d'eux. Protégé des vents, Roy se fit ofrrir une couverture en fourrure à peine chassée pour se réhcauffer, bien qu'il lui sembla ne plus avoir la moindre trace de neige sur le corps.

      Je m'appelle Emilie, Emilie Knox. Au vu des circonstances, je suis soulagée de voir que tu vas bien. Relativement. Dis-moi, tu n'aurais pas une idée d'où nous sommes ?


      hrp: La boule de neige téléguidée qui a sauté d'une montagne à une autre peut avoir attiré l'attention des autres survivants.
        Voie C : Mont-de-Piégé.

        _____L’ascension est longue, éprouvante et monotone. Je prends le plus possible les cols pour ménager mes efforts mais c’est sans fin. Le paysage se répète à l’infini, comme deux miroirs qui se font face. Je n’ai vraiment pas l’impression d’avancer et, au final, je ne sais même plus pourquoi je continue. Je me souviens… non, c’était quoi déjà ? En tout cas c’était important… Ah, mince ! Je l’ai sur le bout de la langue ! Bon sang, impossible de savoir. Peu importe. Autant continuer : je n’ai pas mieux à faire.

        _____Au bout de quelques heures, un phénomène météorologique particulièrement spectaculaire me tire de la torpeur mécanique dans laquelle je m’étais plongée. Gauche droite gauche droite, je m’étais mise à marcher sans réfléchir, comme un automate, comme un pantin.

        _____Ce phénomène, c’est une avalanche.

        _____Tout d’abord, j’ai entendu un bruit sourd puis le sol s’est mis à trembler, brrrrraaaooouuum. Ensuite, je l’ai vue. Impérieuse, elle glisse à toute vitesse et dévale la montagne avec une puissance incroyable. Elle file droit sur moi. D’ici quelques minutes, je serais ensevelie.

        _____Là, n’importe qui se serait mis à paniquer, mais pas moi. Pourquoi ? Je ne suis pas maître Zen, non. Je suis tout à fait du genre à courir dans tous les sens en criant que la fin est proche mais bizarrement, pas cette fois. Cette fois, je vois la chose venir avec détachement, comme si je n’étais pas le sujet mais une spectatrice bien confortablement installée dans les gradins. Quand on est spectateur, on n’a jamais vraiment peur parce qu’on sait que le héros va toujours s’en sortir. Et là, c’est pareil. Il ne peut rien m’arriver, après tout : je suis un lutin.

        _____Il me reste quelques minutes. Quelques minutes pour imaginer une solution à ce problème impossible. Qu’est-ce que j’ai ? Un sac, une épée, mes vêtements. Parfait. J’ouvre mon sac pour regarder ce qu’il y a dedans et j’y trouve des grenades, des bouts de papier bien trop petits pour pouvoir servir à quoi que ce soit, une sorte d’arme de poing très petite et hérissée de mille pointes qui ne semblent pas capables de percer un ballon, un miroir, un tissu, une serviette et un couteau croisé avec un pistolet. Ces objets, bien qu’inconcevablement exotiques, me semblent parfaitement familiers et je ne suis pas surprise de les trouver dans mon sac. Comme s’ils avaient toujours été là, comme si je m’en servais quotidiennement, comme si je savais ce que c’était.

        _____Pas une seconde à perdre. Malgré le froid, j’enlève mon manteau. J’escalade l’arbre le plus proche et, me servant de mon épée, je coupe deux branches que je taille au couteau et que je relie à l’aide de la serviette, préalablement découpée en petites bandes. Bien sûr, j’attache aussi mon manteau à la construction et paf : me voilà avec une luge de fortune. En principe, j’aurais dû couper deux autres branches pour maintenir les deux tiges parallèles mais je n’ai plus le temps : l’avalanche est sur moi.

        — Yaaaaaouuhhhhh !

        _____Pile au moment où la déferlante frappe mon arbre et l’emporte dans sa chute, je saute de toutes mes forces et je me protège de mon manteau qui, malgré tous mes efforts pour rendre mon embarcation la plus parfaite possible, n’a pas la flottaison requise et s’enfonce inéluctablement dans la neige. Et zut… j’aurais pu me douter que ça n’allait pas marcher !
        Ensevelie, emportée, asphyxiée, je dévale la montagne, impuissante. Comme je suis sur un col, cela ne dure pas si longtemps que ça et l’avalanche ralentit de plus en plus, jusqu’à s’arrêter complètement.

        Bouarf !

        _____De toutes mes forces, je remonte à la surface, je creuse, je nage, je vole, je ne sais pas ce que je fais mais en tout cas il me faut de l’air ! Je respire. La lumière, enfin. Je reprends mes esprits. Grelotant de froid, je constate avec amertume que mon manteau a complètement disparu. En revanche, mon sac, que j’ai gardé blotti contre moi tout au long de l’avalanche, s’en est parfaitement bien sorti et, par je-ne-sais-quel miracle, j’ai encore réussi à ne pas lâcher mon épée. Super ! Toute guillerette de cette victoire sur la vie, je me mets à gambader joyeusement, continuant ma descente jusqu’au prochain col.

        _____Mais, au passage, quelque chose attire encore mon attention.

        _____Il s’agit d’un igloo.

        _____Une habitation… Des gens, il y a des gens ! Chouette ! Je commençais à me sentir seule.
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        Voie A: Mistral Hurlant

        Tournant la tête à gauche à droite, mon regard se pose sur les débris d'un navire encastré dans un récif, tout en me massant les tempes.
        Déjà, en me pinçant légèrement la peau, je peux comprendre que je ne rêve pas: je suis passé d'une taverne au confort moyen à une étendue enneigée et glaciale en... combien de temps? Je n'ai pas moyen de savoir l'heure ou le jour que l'on est.

        Dégainant prudemment Menteuse, je me concentre attentivement sur l'environnement, mon attention se portant cependant bien vite sur le sol de glace... avec des silhouettes étranges se baladant en dessous?!?
        Bon, d'accord j'ai dû prendre trois pintes avant de me coucher... mais ce n'est quand même pas assez pour me faire délirer ainsi, non?

        Lissant mes courts cheveux blonds un moment, je soupire longuement en m'allumant une cigarette, pour essayer de me calmer et réfléchir un peu.
        D'un coté, j'ai le vide, sur mes flancs, j'ai d'épais murs de glace et en guise de sol, j'ai une couche de glace sous laquelle se trouve des créatures étranges, qui ne semblent pas non plus spécialement hostiles... Bon, j'imagine que je n'ai que le choix d'aller vers l'avant, remarquant bien vite une étrange rayure au sol, trop sinueuse pour être normale et trop nette pour être une fissure naturelle...

        J'ignore où je suis, quand je suis, si je ne suis pas encore en plein trip hallucinogène (longue histoire que même trois pintes ne me feront pas raconter), mais clairement, je préfère rester en mouvement et alerte, plutôt qu'à attendre bêtement en plein milieu d'une place inconnue.
        Menteuse placée le longe de ma jambe gauche, je tire une taffe de ma cigarette de la main droite, faisant quelques rapides étirements au niveau des jambes, pour commencer à avancer sur la droite de cette fissure étrange, mon regard allant de cette dernière aux murs de glace et au long couloir s'ouvrant devant moi.
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        Voie B: L'arène des Neiges

        - Regardez, j’ai trouvé une longue-vue. S’écria Raphaël en brandissant l’ustensile de façon triomphale.

        - Je suis supposée être impressionnée ? Bravo, Anderswag. Vous avez trouvé une longue vue. Allez pas vous faire un claquage, surtout.

        - Ça ne risque pas, vous êtes d’une lenteur à vous attarder sur tout et n’importe quoi.

        - Personne ne vous force à m’attendre. Si vous voulez faire de la luge sur une des planches glacées de ce navire, ou génocider les lapins de ces montagnes,  faites vous plaisir. De toute façon, je ne vois pas bien à quoi cette longue-vue nous servira. Considérant le froid ambiant, la probabilité que la lunette soit couverte de givre est très importante.

        - C’est génial les aventures avec vous…

        Rowena soupira, décidant de ne pas répondre à son compagnon d’infortune. La scientifique marcha sur quelque chose qui craquela sous ses pieds. Sous la neige, elle put remarquer un avant-bras prisonnier de la poudreuse ; la dame venait de le briser en mille morceaux en le foulant de son pas, ne laissant que la main gisant lamentablement sur la nappe. Raphaël s’était arrêté aussi, le regard rivé sur une prunelle noire appartenant à une tête, cachée sous le lourd manteau blanc de la montagne. La cornue se baissa pour ramasser la tête, l’extrayant de sous la neige ; à ses côtés, le pirate à la tignasse verte la toisait avec appréhension, comme s’il craignait quelque chose. La sorcière ne tarda pas à briser à nouveau le silence :

        - À ma connaissance, le seul fruit du démon capable de transformer les êtres vivants en poupées est le Hobi Hobi no Mi, le Fruit du Jouet… Fit-elle, pensive. On ne peut définitivement pas en être victimes.

        - Pour quelle raison ?

        - Le fruit efface l’existence de la personne transformée. Pourtant vous savez qui je suis autant que je sais qui vous êtes.

        - Et donc ? Qu’est ce que ça change que ça ne soit pas ce fruit ?

        - Vous m’avez écouté ou non ? Ou votre cerveau est aussi vert que vos cheveux ? Ça veut dire que nous ne sommes plus dans notre réalité. Nous sommes bel et bien passés dans un autre monde. C’est fascinant, et dire que le Multivers n’était que théorique. J’ai la preuve qu’il existe ! Quand je rentrerai, on me suppliera de devenir Végapunk !

        - Chut… écoutez… c’est bizarre. Y a quelque chose de pas normal.

        - Vous voulez dire autre que le fait d'avoir été transportés dans une autre dimension et changés en pantins ?

        - Mais un peu de silence, sorcière !

        Rowena arrêta de jubiler et se tut. Raphaël semblait écouter quelque chose, pourtant il n’y avait que le vent qui soufflait dans ce glacier perdu. Non, non il n’y avait pas que le vent. En tendant l’oreille, en écoutant le plus attentivement possible, on pouvait entendre autre chose. Des chuchotements, des échos lointains. Des voix ? Des fantômes ? Des spectres ou de vraies personnes ? Qu’est-ce que c’était ? Impossible de le savoir, pas d’aussi loin en tous cas. Ils devaient en avoir le cœur net. Peut-être était-ce un piège. Mais quoi que soit la chose qui osait lui tendre un piège, elle apprendrait à craindre Rowena Clown.

        - Anderswag. Retirez le givre de cette lunette terrestre. Lui dit-elle en lui tendant un peu de soie qu’elle venait de sécréter de ses paumes. Nous sommes loin d’être seuls perdus dans ce royaume de glace, et je préfère que mon petit bois reste bien lustré.

        HRP:
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        Voie E : Douce Nuit

        Cher journal,

        Nous progressons au milieu de cette étrange étendue de cendre et d’arbres qui semblent sortis d’un autre monde, dont les lumières répandent une teinte vert et jaune dans le paysage. J’ai un peu l’impression d’être dans un rêve, et je dois admettre que si les conditions étaient plus propices j’adorerais être ici et je prendrais beaucoup de plaisir à explorer les moindres recoins de ce décor à la fois merveilleux et infernal !
        En vérité journal, tout ça ne serait pas désagréable sans le froid, la sensation d’être raide comme un bout de bois, et surtout ces nuages de poussière et de cendre qui s’insinuent partout ! Ils s’insinuent dans nos vêtements mais surtout dans nos yeux et notre gorge, et j’ai beau faire ce que je peux pour m’en protéger avec mon mouchoir ça me brûle ! Très sincèrement j’ai hâte d’arriver dans un endroit un petit peu plus agréable. En plus on est tout sales à force de marcher ici, on dirait des mineurs de charbon !

        J’ai un petit espoir lorsque nous percevons de l’agitation non loin de nous. Des humains ? De nouveaux pantins ? Un animal ? Une nouvelle éruption ? Une caravane itinérante de généreux distributeurs de chocolat au lait ? Nous avançons prudemment pour en avoir le coeur net, et tombons sur un petit lutin qui s’affaire dans la neige et la cendre en pelletant à grands coups et en jurant !
        Comment je sais que c’est un lutin alors qu’il a un tissu sur le visage et qu’il dit plus de jurons qu’un pirate ? Mais grâce aux oreilles et au bonnet pointu bien sûr ! Et puis s’il est aussi grossier c’est parce qu’il croit que personne ne le voit, quand on sera là il redeviendra aimable et mignon, comme tous les lutins ! Regarde, moi je fais pareil: je suis toujours parfaitement distinguée et bien élevée, et il n’y a qu’à toi que je raconte tout le mal que je pense des gens !

        Je me racle la gorge, autant pour signaler poliment ma présence que pour en chasser les poussières de cendre, et aborde le travailleur avec mon air le plus jovial:

        “- Bonjour gentil lutin !”

        Mais si journal, c’est comme ça qu’on parle à un lutin ! Les lutins -les nains en général d’ailleurs- ce sont comme des enfants-adultes avec parfois des barbes, souvent des chapeaux pointus, et toujours une grande innocence et beaucoup de joie de vivre ! Celui-là paraît tout de même plutôt grand vu de près… ou alors c’est moi qui suis petite ? Ça existe à ton avis les géants-lutins, qui feraient alors plus ou moins la taille d’humains ?

        “- Je m’appelle Caramélie et voici Bonhomme de bois numéro un et Bonhomme de bois numéro deux, mes compagnons !”

        Ce sont mes jouets, j’ai le droit de les appeler comme je veux ! Non ? Ils ont déjà un nom ? Oh, de toute manière je n’ai jamais été très inspirée pour les prénoms.
        J’ajoute, sans me départir de ma jovialité et de tout ce que je parviens à produire comme sourire joyeux:

        “- Pourrais-tu nous aider à retrouver notre chemin ?”

        C’est ce que toute bonne héroïne de conte dirait à un lutin, ça marchera surement !
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        Voie E : Douce Nuit

        Elle est bizarre mais drôlement sympa, celle-là.

        Il faut bien admettre que la candeur de la nouvelle arrivée fait drôle à voir, ici, dans cette région mi-féerique mi-désolée ; c’est rafraîchissant, mais sans brûler comme le froid hivernal. Par contre, se faire traiter de pantins et de jouets, ça va bien cinq minutes. Klara s’apprête à la corriger et à lui conseiller de consulter son reflet, mais elle est prit de court par cet adorable lutin qui fini enfin par leur accorder de l’attention.

        « Geh und zeig dich, du unordentlicher Haufen !!! 
        - Bonjour à toi aussi, gentil lutin ! Réitère Caramélie.
        - Verschwinde !!!
        - Merci, toi aussi tu es très mignon !
        - Tu parles le lutin, toi ?
        - Non, mais il dit forcément des trucs gentils !
        - Raaah, Scheiße ! ScheißeScheißeScheiße !! Vous voulez quoi, bande de fils de foin de fumiers ?!
        - Mais… »

        Ils ont l’air fins, nos trois pantins. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Très bonne question, ça.

        « La paix dans le monde.
        - Une tonne de fric.
        - Une tonne de fric. 
        - J’peux rien pour vous, aller du balais maintenant, j’ai assez d’boulot comme ça.
        - Est-ce que tu pourrai au moins nous indiquer la route la plus proche pour sortir d’ici ? »

        Le pantin aux cheveux blonds lui sort son plus beau et sincère sourire, illuminé par les sortes de lucioles qui poussent un peu partout sur les arbres. Sans les cendres, l’endroit serait magnifique. Vraiment dommage que l’ambiance soit gâchée par les crachats récurrents de certains de nos héros, forcés de se décrasser la gorge.

        « Nan.
        - Roh, s’il-te-plaît !
        - T’es paumé aussi, c’est ça ? Demande Klara.
        - Nan.
        - Aussi paumé que nous. Gros n-
        - C’est quoi, ton petit nom ? Aide-nous à nous mettre à l’abri, on formera une super équipe comme ça, avec une super humaine, un lutin mignon comme tout, et nos deux petits jouets ! »
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