Le deal à ne pas rater :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
35 €
Voir le deal

Page 3 sur 5 Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

[Event noël 2019] Le Transperceneige

Rappel du premier message :

[Event noël 2019] Le Transperceneige - Page 3 02a7a910

Il était une fois, dans une contrée pas si lointaine, un pays où la neige ne fondait jamais en période de Noël. Cette année encore, le ciel saupoudrait délicatement monts, forêts et maisons d'un revêtement immaculé, dont la froideur réchauffait pourtant le coeur de tous. Tous ? Pas tout à fait. Car il demeurait une place qui résistait, encore et toujours, à l'envahissante ivresse des fêtes de fin d'année.

Cet endroit mystérieux était l'antre du Père Fouettar. Jadis ami du Petit Papa Noël, il avait un jour décidé de l'empêcher de distribuer des cadeaux aux enfants sages. Sa dernière forfaiture avait même consisté à enlever les rennes du traineau, le seul transport capable de traverser tous les logis du monde en une seule nuit. Heureusement, d'intrépides héros s'étaient dressés entre le Père Fouettar et ses sombres desseins. Noël fut sauvé.

Les rennes restitués offrirent au Petit Papa Noël des indices sur la tanière de son ancien frère de fêtes. Décidé à raisonner le Père Fouettar avant qu'il n'essaye de gâcher à nouveau les plaisirs d'hiver, il alpagua son ancien ami à même sa forteresse. Mais de forteresse, il n'y trouva traces. Seulement un ballon volant où suspendait, au moyen de guirlandes scintillantes comme des étoiles de berger, un bateau de sapin, à la dérive entre les courants aériens. Et puis que nous en sommes aux précisions, ce n'était pas le Petit Papa Noël en personne qui avait pris le traineau pour intercepter l'objet volant non-identifié, mais son plus fidèle et dévoué des lutins, le brave Minoël.

C'était sans hésitation, ni mot argotique, que l'ami de la magie des fêtes s'était porté volontaire. Il trouva d'ailleurs amusant que le Zepolar Express, montgolfière améliorée du terrible Fouettar, ne révéla aucune trace de ce dernier, tel le pas du zébu après une tempête de neige. A la place, il y avait des gardes lutins protégeant une étrange cargaison de jouets : des poupées de bois à peine aussi grandes qu'eux, qui étaient petits. Minoël, après avoir endormi sans excès de violence les vigiles, demanda poliment et en le vouvoyant au Papa Noël ce que signifiait ce simulacre. Petit Papa Noël, d'habitude rubicond, blanchit des moustaches au front, car ces jouets créés par le Père Fouettar lui étaient bien connus. En effet, il s'agissait des marionnettes attrapes-rêves, dont elles se nourrissaient pour s'animer et emprunter la conscience des dormeurs. Autant dire semer le chaos la nuit où tout le monde dormait pour laisser passer le traineau car, pour que la magie de Noël perdure, il fallait que les gens dorment et fassent de beaux rêves.

Minoël, choqué par cette ineffable monstruosité, reporta l'arrestation du Père Fouettar pour faire atterrir le Zepolar avant qu'il ne livre ses armes. Hélas, une fausse manoeuvre généra une série d'explosions, si belles dans ce ciel de nuit où chaque langue de flamme se réfractait avec grâce dans les cristaux de glace. Plusieurs déflagrations expulsèrent des poupées à tous les recoins du pays de Noël. Certaines allaient casser, d'autres résister à leur chute. Parmi elles, plusieurs s'activeraient en se pensant arrivée à destination. Elle chercheraient au travers du monde un rêve à attraper, pour s'en emparer et faire croire à son rêveur, ou sa rêveuse, que cet éveil n'était qu'un songe. Un songe pourtant extrême, où la poupée pourrait faire l'expérience du froid, de la faim et de la douleur. Seule la mort réveillerait les dormeurs et briserait le lien avec les attrapeurs de rêves.

Quant au Zepolar, il se posa majestueusement en haut d'une colline, dans un fracas tonitruant accompagné d'une épaisse fumée, semblable à celle des cheminées de nos douces maisonnées. La voilure, ballons de tissu toujours enguirlandé de mille et une étoiles, voguait au gré des vents, reliée à l'épave devenue son ancre. Ce cerf-volant offrait le splendide d'une étoile multicolore que nulle ne pouvait ignorer dans les environs. Quant à Minoël, il s'en sortit indemne, mais plusieurs pièces de son équipement lui manquaient. Sans doutes s'étaient-ils égarés, eux aussi, aux quatre coins du pays.

Tandis que la zone de l'accident aérien offrait un repère à toutes les poupées à peine réanimées aux alentours, l'armée des lutins du Père Fouettar s'occupaient déjà de baliser les routes praticables. Quiconque voudrait rejoindre Minoël devrait forcément passer par eux. Sans parler du fait qu'ils désiraient mettre la main sur la marchandise égarée.

C'est sur vous que repose cette traversée, vous qui avez, désormais, un corps de poupée de bois aux traits et à la tenue étrangement similaires aux vôtres. Le froid se fait pénible où que vous soyez, mais tous semblez apercevoir une lueur d'espoir, ronde et lointaine, en une magnifique étoile polaire s'allumant de toutes les couleurs.

Les zones et la carte arrivent bientôt en zone hrp. Prenez votre temps pour vous organiser, il n'y a pas de tours, on avance à votre rythme.
    Voie B : L'Arène des Neiges

    Un énorme félin au pelage aussi blanc que la neige et aux yeux à l’éclat topaze venait de faire son apparition. Babines retroussées, il s’avançait vers ses proies en grognant et força les lièvres à déguerpir à toutes pattes en sautillant frénétiquement. Malheureusement pour les deux marionnettes vivantes et le lutin renégat, le cougar des neiges ne se mit pas à pourchasser les rongeurs fuyards. Au contraire, il continuait de se diriger vers le trio avec la ferme intention de déguster un lutin frais, au point de s’en lécher les crocs. Combattre un tel  adversaire dans leur état était bien trop risqué, il suffisait d’un coup de griffe pour qu’ils soient réduits en échardes. Déjà que Raphaël avait perdu un morceau de pied… Raphaël ! Rowena le vit être entraîné par l’espadon qu’il avait réussi à sortir de terre. C’était sans doute la meilleure opportunité pour fuir.

    - Comment ce type peut vivre sans assistance ? Il manque de mourir à chaque fois qu’il expire.

    Exaspérée, Rowena fit jaillir un éclair de son bâton. La foudre frappa le fessier du lutin qui fut propulsé en avant sur le plat de l’espadon. Prompte, elle transforma le bas de son corps en abdomen arachnéen pourvu de ses nombreuses pattes et sauta à son tour sur l’épée qui entama sa descente infernale. Toutefois, ils n’étaient pas au bout de leur peine. En effet, le lion des montagnes s’était lancé à leur poursuite en continuant de rugir avec fureur. Le lutin hurlait de façon stridente tandis que Raphaël essayait de grimper avec les deux autres sur le plat de l’arme, la tête frappée par la neige tandis qu’ils dévalaient la pente. Produisant un fil de soie, Rowena le lança sur le dos du pirate avant de le tirer avec elle sur leur esquif de sucre.

    - Une araignée ! Votre fruit… une araignée ?!

    - Ah oui ? Heureusement que vous êtes là, j’avais pas remarqué. Rendez-vous utile, utilisez vos mains spectrales pour diriger l’épée, servez-vous du manche comme gouvernail !

    - Et vous allez faire quoi, vous ?

    - Tirez les vers du nez de notre camarade lutin, appelez moi si le puma nous rattrape.

    Raphaël fit apparaître de nouvelles mains et s’attela à la tâche. La scientifique le délaissa pour s’en tourner vers le gnome qui, non content de brailler à en provoquer une avalanche, n’arrêtait pas de gesticuler dans tous les sens. L’idiot allait presque les déséquilibrer et faire basculer l’épée. Rowena n’eut pas le choix. Après l’avoir frappé avec son bâton, elle l'agrippa avec plusieurs de ses pattes avant de l’emmailloter dans ses filets pour entraver ses mouvements.

    - Mais qu’ez que vous faite ?! s’écriait l’elfe. Lazzzez-moi !

    - On va arrêter les stupidités à partir de maintenant. Personne dans notre monde n’a de tels pouvoirs, c'est impossible, tu vas me dire exactement où nous sommes, sans me mentir. Et ce que veut ton Fouettard. Autrement, je te jette par dessus bord en pâture à ce félin, me suis-je bien fait comprendre ?

    Le lutin déglutit avec crainte, ayant parfaitement conscience que la sorcière mettrait sa menace à exécution.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t20865-le-grimoire-de-la-sorcier
    • https://www.onepiece-requiem.net/t20836-dc-myo-rowena-clown
    Voie A: Mistral Hurlant

    En fouillant les affaires du lutin, les équipiers purent trouver, en plus de la fiole de liquide inflammable récupérée par Kardelya, du fil de pêche épais, des appâts, de la poudre à canon, de la poudre non-identifiée, une carte de la région à l'écriture inconnue, avec un tracé e des croix ajoutées à la main, mais aussi des pistolets à bouchon et des sabres divers dans le sac des pantins éteints. Motar avait aussi un attirail d'explorateur, composé de nécessaire de cuisine, de couture et quelques outils de construction accompagnés d'une tente à monter. De plus, il avait une série de brides pour animaux divers et d'hiver, ainsi qu'une selle adaptée à son large postérieur. Aucune arme spécifique au lutin ne fut vraiment trouvée.

    Ce dernier s'éveilla peu avant le grand plongeon. Comprenant immédiatement où il était et ce que préparaient les pantins, il bougea le moins possible, bien que la douleur l'oblige à se tortiller. Motar sentit également le froid l'assaillir telle une armée de piranhas de glace.

    Vous discutez et après vous trahissez ? Vous êtes pires que moi ! Ha ha ha ha ! Allez-y, regardez le poisson me dévorer. Jamais vous ne quitterez cette terre de glace. Même si vous restez bien planqués autour du feu, vous mourrez au lever du soleil, ha ha ha !

    Quelque part, un requin sentit du remous sous la glace.


    Voie B: L'Arène des Neiges

    Mhooooooo ! Malheur de malheur ! Ze zui zauzizonné, à la merzi, de rien, de zozos pas zentils !

    Je t'ai dit de parler !

    Insista Rowena en affichant au lutin des traits difformes d'une araignée. Le petit être hurla, s'évanouit, fut réveillé et dit à Rowena, avec un air rassuré:

    Ze zui razuré de vous voir, z'avais rêvé que vous zétiez pas zi amygale que za. Oh ? Mais qu'est-ze que ze fais dans z'un zac de couzaze ? Z'est zacun pour zoie. Zoie, zoi, z'est une aztuze.

    Le cougar nous rattrape !

    Aaaaaaaaah ! Z'était pas un rêve alors ! Mais un cauzemar. Ou un mauvais rêve, zi vous voulez de la zubtilité. Vous zipotez.  Bon, vous me détazez ? Z'ai un plan pour diztanzer le couger, mais z'ai besoin de mon corps. Promis, ze vous zaide après. Foi de Lutin Zébrouillar.

    Le fait que le lutin Débrouillar ne puisse mentir apporta à Rowena l'assurance qu'il tiendrait parole, et aussi que son nom lui allait très mal. Avec réticence, mais prise par l'urgence de la situation, les fils de soie cessèrent de ceindre le petit être.

    Ze me zens libéré ! Délivré ! Merzi, z'êtes zenzaz. Et maintenant, le plan. Faites-moi confianz.

    Lutin Débrouillar se rua sur Raphaël qui tenait bien la barre et tenait bon le vent. D'un geste, il le lança sur le côté du snowboard improvisé en hurlant au Cougar !

    Attrape le bâton !

    Le cougar poursuivit sa route.

    Oopz, les zats ne font pas des ziens. Tout mon plan tombe à l'eau. Z'arrive, Anderzwag !

    Avec le courage de l'inconscient, le petit être sauta de l'espadon sans prêter attention aux reproches et menaces de l'araignée humaine. De pas lestes, il dépassa la cougar, surpris de devoir retourner sur ses pattes, et rejoignit Raphaël.

    Rien de cazé ? Tu vas rire, z'ai penzé que les cougar étaient des ziens. Za z'est zoué à za.

    Mais déjà la bête les avaient rattrapés. Débrouillar hurla comme une souris, se pencha en se couvrant la tête et, un étrange son plus tard, le cougar stoppa sa course net s'effondra sur le sol inconscient.

    Hmm ? Oh ! Mais oui ! Ze me rappelle les cours de zurvie du livre que z'ai écrit. Les cougars des neiz ont un odorat très développé pour repérer les proies, mais déteztent l'odeur de la prêle des neizes. Z'en ai conzommé dans mon thermoz. Il a zuffi d'une attaque Pouffe-Zoufle et zouf, neutralizé.

    Tout va bien, Rowena ! Z'ai zauvé ton ami. On fait une zuper équipe ze trouve, non ?....Non ?


    Débrouillar se sentit petit face aux deux comparses à deux doigts de le rouer de coups. Mais son pet avait apporté un peu de paix dans cette région mouvementée. Afin d'éviter une punition, il proposa des cookies et un peu de son thé miracle aux aventuriers, tout en leur offrant enfin des informations utiles.

    Buvez tant que z'est chaud. Comme vous z'avez manzé des fruits du démon, ze peux vous dire des zozes. Mon patron, le Père Fouettar, a manzé le fruit de Noël. Z'est un fruit pas très connu parze qu'il a eu très peu de conzommateurs et que zelui-là il a zon fruit depuis des siècles. Le fruit ne donne aucun avantaz la plupart du temps, à part couler dans la neize liquide. Mais à l'approze des fins d'année, il ze réveille pour offrir une puizzanze immensze à zon porteur. Fouettar a le pouvoir de manipuler la réalité et de donner vie à ze qu'il croit. Zenre, z'il rêve qu'un bonhomme de neize a trois yeux, pouf ! un vrai bonhomme de neize à trois yeux apparait. Fouettar a appris à contrôler zes rêvés, et donc la réalité. Il a imaziné des zouets qui zont perzuadés qu'ils zont des pirates, des révoluzionnaires etzetera et qu'ils zont en guerre. Vous penzez être Rowena et Raphaël, en fait z'est vrai et z'est pas vrai. Vous z'êtes des zouets qui avez l'influenze de vos zôtes. Un peu comme zi z'étaient vos zignes astroloziques.

    Mon patron n'a pas prévu que vous lui ézappiez, à cauze de Minoël, le vilain qui a dizperzé les zouets et même pas pour les donner à des zenfants. Vous deviez faire peur aux zenfants pas zages pour qu'ils z'arrêtent de ne pas être zages. Mais ze crois que z'est raté.


    Le lutin croqua un cookie qu'il mâcha longtemps, pensif, avant d'être frappé d'une idée lumineuse.

    Z'ai une idée lumineuze ! Vous devriez demander à mon Patron de vouz zallouer une vraie vie entièrement à vous. Comme za vous zeriez vivants. La mazie de Noël ne dure zamais longtemps, et comme izi vous z'êtes loin de Fouettar, ze crains que vous ne puiziez pas vivre longtemps.

    Je vous z'aiderai ! Oui, Lutin Zébrouillar veut que zez zamis zoient adoubés. Et zi mon patron refuze, on pourrait lui faire lézer l'espadon. Za rend tout le monde zage, il devrait acczepter que vouz zoyez zes nouveaux zamis. En pluz, ze connait la route pour zortir d'izi. Z'est un labyrinthe, vous z'allez vous perdre zi vous voyagez au petit bonheur la zanz. On fait équipe ?


    Proposa-t-il en tendant la main pour un Kowabunga de groupe.


    Voie C: Mont-de-Piégé

    L'ascension fut difficile, mais rapide et en dépit d'un décor sans fin, le groupe se sentit avancer. Jusqu'à cet étrange petit bonhomme un peu surpris de les voir. Il dégustait, en pleine pause, une grande tasse de chocolat chaud dans laquelle il trempait des biscuits au beurre. Mettant en congé sa collation, il s'essuya les moustaches d'un revers du bras et se présenta.

    Mazette, vous êtes vivants ! Et doués, je vois que vous vous acclimatez à la montagne.

    La menace de Roy ne fit pas sourciller le petit être, souriant et amical.

    L'ennemi, c'est tout autour de vous, pas moi. Je suis Lutin Montagnar. J'ai été envoyé ici pour récupérer les corps des imprudents, vous autrement dit. Mais je n'imaginais pas tomber sur des corps animés. C'est chouette pour vous, parce que vous pouvez visiter un super endroit qui se mérite. C'est fâcheux pour moi, parce que je suis supposé vous amener de gré ou de force chez le boss, Papa Fouettar. Vous êtes ses sbires, au fait, mais j'imagine que vous le saviez déjà. Non ? Vous avez tout oublié ? Je comprends que ça vous rende méfiants.

    Il finit sa tasse, la nettoya en frictionnant d ela neige dedans, puis la rangea dans son sac-à-dos.

    J'ai une idée. On ne eut pas le voir ici parce qu'on est trop hauts, mais tout en bas de la montagne, il y a un chalet. Je vous propose de l'atteindre. Il est un peu dissimulé, mais j'y allumerai un feu de cheminée pour vous guider un peu. Si vous parvenez à m'y retrouver, je vous y file ma carte pour vous sortir de la région. Elle y est déjà.

    La piège, c'est que descendre cette montagne est une gageur. Vous devrez passer les "brise-âmes", des pentes raides où la moindre erreur nous fera dégringoler sans possibilité de reprise. Puis, il y aura la "mauvaise mine", une zone où la neige est épaisse mais cache une série de rochers bien traîtres. L'endroit rêvé pour se briser les jambes, dans le cas le plus chanceux. Et après, vous aurez la "forêt d'arrêt". Votre vitesse sera énorme dans cette partie de la descente et ne pensez pas trop à freiner, il vous faudra conserver une vitesse raisonnable pour franchir le "ravin chaud". Autrement dit, faudra éviter les obstacles et vous lancer aussi vite que possible pour passer le ravin. Sitôt fait, vous serez proches du chalet et je pourrai vous filer la carte. Bien sûr, si vous ne revenez pas, j'irai vous chercher, mais je doute que vous soyez en état de relever d'autres défis. Ah, et attention à votre copine.


    Quand il finit sa phrase, Emilie émit un bruit de neige écrasée en tombant tête la première dans la poudreuse. A la limite de l'inconscience, elle était à bout de force et peinait à articuler. Impossible pour elle de tenir debout, encore moins de pouvoir aider le groupe avec le pouvoir de son fruit.

    Le mal des montagnes. Votre amie a passé trop de temps à jongler entre les pressions. Ca peut être dangereux, elle peut même en mourir. Et ce mal vous guette aussi si vous continuez à jouer au yo-yo d'un mont à l'autre.

    Le meilleur moyen de la soigner, c'est de la ramener en-bas. Mais l'épreuve sera bien plus compliquée avec un poids mort sur votre luge. A vous de voir, l'abandonner ici ou tenter votre chance avec elle. Moi je m'en fiche. Vous pouvez aussi me la confier mais je vous préviens, vous ne la reverrez pas en atteignant le chalet. Je suis pas lutin St Bernar.

    Si ça vous va, je me mets en route et vous allumerai le feu. Vous pourrez observer mon parcours pour vous repérer, mais n'espérez pas tenir la distance.
      Voie B : L'Arène des neiges

      - Il dit la vérité ou pas ? S’enquit Raphaël d’un air presque inquiet.

      - Hé bien… Il existe un fruit du démon capable de modifier la réalité, le fruit du Bake-danuki. Mais il ne fait que donner vie et conscience aux objets inanimés. Ou encore le fruit des âmes, qui a le même principe. Mais un fruit aussi puissant… ça serait inédit.

      - Alors comme ça, on serait nous aussi des victimes de ce fruit ? Des poupées sans vie qui, maintenant, auraient conscience et raison ?

      - Cet elfe a essayé de nous rouler. Il dirait n’importe quoi pour qu’on le laisse tranquille, y compris nous embrouiller l’esprit. Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes Rafton Anderswag, aussi ridicule que ce nom puisse être. Et Rowena Clown. Je sais qui je suis autant que vous savez qui vous êtes.

      - Donc, vous ne réfutez pas totalement ce qu’il dit… ?

      - J’admet que c’est une théorie possible. Mais considérant la roublardise de ce lutin, je ne lui donne pour l’instant aucun crédit. Plusieurs éléments ne tiennent pas dans ce qu’il dit.

      - Comment ? Vouz ozzzzez me traiter de menteurzzz ?

      - Silence toi, laisse la donc parler ! Qu’est-ce qui vous dérange exactement ?

      - Si on nous a créé pour faire peur aux enfants, pourquoi est-ce qu’on vous a créé vous ? Vous ne faites peur à personne. Si nous ne sommes que des poupées, alors il y a forcément un Anderswag et une Rowena dehors. Aucun des deux n’accepteraient d’être clonés. Pourquoi est-ce qu’on chercherait à prendre vie si on ne peut pas être juste nous même ? Je n’ai pas envie d’être un double, ni doublée.

      - Mais… euh… ze…

      Le lutin ne s’attendait visiblement pas à cette réaction. Raphaël, ou du moins le soit disant Raphaël, semblait pensif lui aussi. La cornue en avait assez qu’on se moque d’elle et qu’on essaye de les manipuler éhontément. Le petit être n’avait pas arrêté de vouloir les mettre en déroute, sans doute était-ce encore une autre tentative. Mais, s’il avait raison ? Que faire ? Leur simple existence n’aurait aucun sens, et Rowena s’y refusait. Elle avait repris sa forme initiale mais, allongeant les ongles de sa main droite pour ressembler à des sortes de griffes, s’approcha du lutin pour lui lacérer le bras avec. Il laissa échapper un cri de douleur et commença à sangloter. Il allait se complaindre en suppliques, mais fut une nouvelle fois empêché par la scientifique.

      - Je vous ai injecté un poison lent dans les veines. Suffisamment lent pour vous tuer au bout de vingt-quatre heures. Nous n’avons plus beaucoup de temps ? Alors, à présent, vous non plus.

      - Vous… Vous mentez ! S’affola Zébrouillar.

      - Ah oui ? Vous seriez prêt à risquer votre propre vie ?

      - Ze...mais…

      - Si vous tenez à la vie, voilà ce que vous allez faire. Premièrement, vous allez commencer par arrêter de mentir. Ensuite, vous allez nous guider jusqu’à votre maître et m’aider à le mettre hors d’état de nuire. Et par ça j’entend le réduire en charpie. Enfin, je vous rendrai votre vie en vous injectant un contre-poison.

      - Mais… Zi vous le tuez, vous zezzerez d’exister ! Rappelez vous, ze vous zai dit que vous zétiez des poupées !

      - Je ne crois pas à votre petit numéro. Mais si c’est vrai, alors à quoi bon si je ne suis pas la vraie Rowena ? Peut-être devrais-je rajouter du piment à notre petit contrat ? Très bien. Aidez nous à gagner notre propre vie, mais débrouillez vous pour que je devienne quelque chose d’original. Si je ne le suis pas, alors je préfère retomber dans les ténèbres. Mais faites très attention, si jamais vous nous avez menti et que nous sommes bien Anderswag et Clown, alors vous regretterez d’avoir croisé ma route.

      Le lutin déglutit à nouveau, trempé de sueur, le regard pétrifié par la peur.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t20865-le-grimoire-de-la-sorcier
      • https://www.onepiece-requiem.net/t20836-dc-myo-rowena-clown
      Voie A: Mistral hurlant:

      Je hausse un sourcil devant la première réponse du dénommé "Cavalier". Cela fait étrangement écho à mon grade de "Cavalier de la Révolution", mais je ne sais même pas si cette personne est un révolutionnaire et je ne vois pas l'intérêt de balancer mon allégeance maintenant, parce que ça ne fera clairement pas avancer le débat.

      J'observe et écoute le discours du jouet, qui semble prêt à compatir et à aider le lutin et... Ben en fait non. J'ai un léger mouvement de recul, lorsque le craquement du bois retentit à travers la pièce glacée, avant que je ne soupire doucement.
      Bon, les explications suivant ce geste me convainquent rapidement et je n'ai pas spécialement envie de chouchouter ce lutin... mais bon quand même.

      - Oui, ça me semble une bonne idée, mais bon, dans mon état actuel, je n'ai pas envie de courir de risques supplémentaires, en me mettant cette boule de graisse à dos, même si je doute fortement qu'il nous aurait laissé partir aussi facilement.
      Tâchons d'avoir des informations viables au moins.


      J'observe le Cavalier mettre en oeuvre son plan, quelques temps avant que le lutin ne se réveille, pour commencer à nous crier dessus, parlant d'une nouvelle qui me hérisse le poil... enfin le bois. Comment ça, on mourra au lever du jour?!?

      Je dégaine Menteuse et m'approche de lui, lorsqu'il est au bord d'un trou dans la glace, sa jambe blessée continuant à saigner.

      - On va commencer par donner votre jambe blessée au requin et on verra ensuite si on vous laisse partir à cloche-pied, en souffrant le martyr.
      C'est quoi cette histoire concernant le fait que l'on va mourir au lever du soleil? Pourquoi sommes-nous des humains dans le corps de pantins? Que veut faire votre patron avec nous?
      Répondez vite et bien, sauf si vous voulez vous faire grignoter petit à petit durant la pèche, dans la douleur?

      • https://www.onepiece-requiem.net/t19997-kardelya-koshin
      • https://www.onepiece-requiem.net/t19993-kardelya-koshin#
      Voie B : L’arène des neiges

      Si comme l’avait souligné Rowena les explications du lutin Débrouillar étaient truffées d’incohérences, son incapacité à mentir prouvait simplement qu’il n’était pas un informateur fiable. En faisant le tri dans les informations qu’il avait délivré, ils avaient tout de même appris l’essentiel et le cadre de ces étranges phénomènes commençait à se poser : pris dans un conflit entre Minoël et le père Fouettard, ils n’étaient que des accidents et ils étaient à même de renverser la tendance en prenant partie.

      Au bout de leur descente, le trio était arrivé au pied d’une immense  arche de glace qui montait haut dans le ciel. Guidés par le lutin du père fouettard, les deux pantins de bois s’était engouffré dans le dédale fait de givre, de mousses et de roches polaires sans vraiment savoir ce qui les attendait. Chaque coin, chaque courbe et chaque arceau ressemblait à celui qu’ils avaient vu quelques instants plus tôt et pourtant Débrouillar avançait d’un pas assuré.

      "Tu es sûr du chemin qu’on est en train de prendre ?
      - Oui, oui ! Débrouillar connais le labyrinthe de glaze comme zza poze ! "

      Parfois il s’arrêtait devant un amas de cristaux ou une crevasse, s’assurant que ce repère était bien celui qui l’amènerait à destination, mais il ne ralentissait pas, zigzaguant entre les immenses parois de glace. Raphaël, faisant porter par ses mains flottantes l’Espadon de Minoël, commençait à fatiguer de devoir contrôler sa manœuvre à si vive allure et dans un espace aussi exigu. Toutefois, et bien qu’il ne distingua plus dans le ciel l’étoile multicolore, il en percevait les reflets et savait au fond de son petit cœur de bois qu’il s’en rapprochait.

      "Hum… "

      Cette fois Débrouillar s’arrêta plus longuement. Stoppé devant un mur de roche gelée, il examinait le gros bracelet à son poignet avec insistance. Songeur, il adressa un regard inquiet dans la direction du pantin cornu avant de sembler chercher ses mots.

      "Quelque chose ne va pas, on s’est perdu ?
      -Idiot de lutin, si vous nous avez perdu dans cet enfer je vais vous faire regretter mon poison et de ne pas avoir eu la langue coupée ! " s’impatienta Rowena qui elle aussi semblait en avoir marre de courir dans tous les sens, cloîtrée entre deux murs de glace "Nous aurions mieux fait de passer par-dessus les murs comme je l’avais suggéré en premier lieu.
      - Les vents sont déchaînés là au-dessus… " rappela Raphaël qui avait développé sa propre expertise météorologique à la Cloud’Academia "Même si théoriquement ça aurait été possible de sauter d’un mur à l’autre, nous nous serions grandement mis en danger et notre avancée aurait été bien plus pénible… tant qu’à ramener l’Espadon de Minoël en plus… galère.
      - C’est notre meilleur atout contre Fouettard. Un peu d'efforts, que diable Anderswag !
      - J'aimerai bien vous y voir, portez-le si vous y tenez tant à ce sucre d'orge grotesque.
      - … Au fond faites ce que bon vous semble, j’ai d’autres armes à ma disposition… et en parlant de ça… DEBROUILLAR ! Des explications ! "

      Le lutin se rangea au garde à vous dans un coin, recroquevillé sur lui-même pour qu’on ne s’en prenne plus à lui.

      "Z’est bientôt l’heure ! Z’est bientôt l’heure ne vous zénervez pas, z’il vous plaît ! Ne me faites pas de mal ! Ze ne faizait que conzzulter mon cadran polaire !
      - Gné ? " accusa Raphaël en haussant un sourcil dans la direction de l’étrange
      - Qu’est-ce que c’est que cette histoire de cadran solaire, il fait nuit et on distingue à peine les étoiles ! Il est impossible de savoir depuis combien de temps vous nous faites perdre notre temps ici !
      - Polaire, z’est un cadran polaire ! Une autre des zinventions du Père Fouettard, Ze vous expliquerai, mais ze vous en prie retrouver votre calme ! " alors que la sorcière s’avançait vers lui, les cliquètements de ses articulations de pantin intensifiée par sa colère sourde, Raphaël la retint alors que le sol autour d’eux commençait à trembler " Ah ! Z’est l’heure ! Regardez ! "

      Dans un craquement atroce la terre sembla se fendre devant eux, les murs tremblèrent et le petit groupe eut à peine le temps de s’abriter sous une toile projetée par Rowena et bien ancré par les mains de Raphaël que le secousses firent tomber des blocs de neige et de roches entier. Quand ils rouvrirent les yeux, le mur devant eux s’était élevé d’un bon mètre, perché sur des pattes ridiculement fines, et commençait à coulisser vers la gauche.

      Partout dans le labyrinthe le même phénomène semblait se reproduire, mais une seule chose valait la peine d’être remarquée, devant eux la voie était libre pour continuer à l’explorer.


      Dernière édition par Raphaël Andersen le Ven 24 Jan 2020 - 13:07, édité 1 fois
      • https://www.onepiece-requiem.net/t15094-jeux-de-mains-jeux-de-vi
      • https://www.onepiece-requiem.net/t14957-raphael-andersen-je-suis-vierge-ascendant-lion
      Voie A: Mistral Hurlant

      Lutin Motar grimaça face à la lame de Kardelya, mais c'était bien plus la colère que la peur qui circulait en lui à cet instant. Avec une charge de reproche, il lança, sans plus hurler.

      Je vous fais du feu alors que j'aurais pu vous laisser geler, je négocie un accord à l'amiable et vous, vous me trahissez, vous me jetez aux requins sans même me donner des soins élémentaires, vous vous régalez de penser que je vais mourir et je devrais redouter que tu m'embroches le visage avec ton aiguille ? Plus drôle encore, je devrais vous offrir ce que vous voulez en me fiant à votre bonté pour m'en sortir ? Mauvaise pioche, je suis pas ce genre de lutin.

      Mes vêtements sont en train de s'imbiber d'eau, je vais couler et je ne peux même pas nager parce que vous m'avez ligoté. Vous faites tout pour ne montrer aucune envie d'arranger les choses et comptez uniquement sur la peur de mourir de vos victimes pour vous servir. Il ont raison ceux qui disent que les pantins ne sont pas vivants, vous ne donnez aucune valeur à la vie quand vous la croisez. Et Fouettar a raison de penser que le Père Noël vous accorde bien trop de vertu.

      Laissez-moi mourir, que je ne subisse plus votre présence. Au moins, en vous coinçant ici j'aurai rendu service aux autres.


      Il s'interrompit pour tourner la tête et voir ce que les héros pouvaient eux aussi constater. Approchant à vive allure, un aileron fendait la glace en direction du trou de pêche. Motar pouffa de rire, tandis que l'eau lui rentrait dans la bouche et que son corps s'enfonçait peu-à-peu sous les flots.

      Ha ha ha ! Vu mon dernier repas je pense qu'il sera un peu cannibale après m'avoir croqué.



      Voie B: L'Arène des Neiges

      Orizinal ? Pluz orizinal qu'une grozze araignée avec des cornes ?

      Débrouillar comprit au faciès de Rowena qu'elle perdait un peu de sa pourtant inépuisable patience. Il se secoua et corrigea, les bras agités:

      Oh ! Orizinal pour d'orizine, oui oui ! Vous ne vouez z'exzprimez pas très clairement, zoit dit zans vous vexzer. Faizons route enzemble alors ! Et zi vous voulez donner l'anti-poizon avant que za ne zerve vos zintérêts, n'hézitez pas. Ze zerait un zoli cadeau dans l'ezprit de Noël. Z'en ai un pour vous auzzi, puizque vous m'accuzez de mentir et que z'est pas zarmant. Ze vous le dis zans détour, vous ne pourrez pas réduire en charpie Monzieur Fouettar. Il est très puizzant. Mais libre à vous d'ezzayer, zela dit ze ne vous zaiderai pas le combattre, vous vous zébrouillerez zans Zébrouillar. Ze vais quand même vous mener à lui. En route ! Z'est par là ! Ah, attendez, non z'est par là.

      Malgré quelques hésitations, et le doute affiché des deux poupées, le lutin les conduisit bien à la prochaine étape. La route annoncée par le cadran polaire leur permit d'éviter bien des détours. En chemin, Débrouillar expliqua que le mouvement de la glace était une technologie ancienne d'une civilisation disparue. Mais elle demeura avant-gardiste et cachait bien des trésors à qui était féru d'Histoire ou de fouilles. Ces nouveaux couloir, découpés de façon net dans la glace, les menèrent bientôt à une place ronde, grande comme celles des villes. En y pénétrant, les héros purent constater qu'il y avait, autour du cercles, des marches et rambardes disposées en gradins ponctuées d'énormes portes obstruées de glace. A l'autre bout de l'entrée, un gros bloc planté à même le sol condamnait la route, surplombé d'un autre lutin. Il était semblable à Débrouillar, si ce n'est qu'il portait d'épaisses lunettes de soleil et affichait un sourire d'une blancheur éclatante.

      Mesdames et Messieurs, les voici, les voilà, nos champions de l'Arena ! Applaudissez-les bien fort !


      Les deux lutins applaudirent. Le son se réverbérait bien dans le dome.

      Merci, merci. Oh, mais Débrouillar, tu es candidat toi aussi ?

      Moi ? Oh non, ze n'aime pas les zozes diffiziles, tu zais bien. Mais mes zamis izi, ils zont très forts. Ils zont vaincus à eux zeuls à deux une trentaine de zoreilles baveuzes et une famille de mouztazes à dents. Mais par dezzuz tout, ils zont décollé une langue zelée.

      Vraiment ? Ils sont si forts ?

      Le lutin perché se pencha sur Rowena et Raphaël, ce qui le fit réajuster ses lunettes après avoir tiqué.

      Débrouillar, tes amis sont des pantins. Tout va bien ? Ils ne t'ont pas fait de mal ?

      Non, zeulement empoizonné. Mais ils m'ont zauvés de l'ezpadon et ze penze qu'ils zont zuzte du mal à zintégrer.

      Je vois ça, je vois ça. Bienvenue à vous, amis de mon ami. Vous vous trouvez actuellement à l'Arène Polaire. Jadis lieu de tous les règlements de compte, des spectacles et des tribunes, ce lieu a vu plus de choses que nous ne pourrions en lire en une vie. Mais surtout, admirez.

      Le lutin sur l'estrade appuya sur un bouton et toute la glace de l'arène prit une teinte orangée, puis verte, avant de repasser au bleu.

      Je suis sûr que c'était aussi une piste de danse et une salle de concert. Mais présentons-nous, je suis Lutin Commentar. Si vous cherchez une animation pour une fête, du mariage à la retraite, voire un enterrement, je suis votre lutin. Et vous êtes ? Et quelles sont vos objectifs ? Commentar peut vous aider.

      Débrouillar se tourna vers les deux pantins et leur dit, sous la confidence.

      Commentar peut avoir l'air ztupide pour vous, mais z'est une fazade. Ezzayez d'être zentils il est vraiment danzereux.



      Voie E: Douce Nuit


      Pelicular observa la stratégie du pantin Caramélie. S'il comprit bien vite la manoeuvre, il demeura impassible, critique, jusqu'au moment de développer le cliché de la composition achevée. l souffla dessus, le tourna, le retourna, le fit jouer avec la lumière des lieux, puis de son dial lumineux. Son visage fermé se releva alors vers le groupe. En ôtant ses lunettes, un flot de larmes coulèrent le long de ses joues, qu'ils essuya aussi tôt d'un foulard propre.

      Excusez-moi, j'ai une cendre dans l'oeil, sniff.


      Il replaça ses lunettes, toussota et rangea la photo précieusement dans son album.

      Hmm, c'est pas mal oui, vous avez eu la bonne idée de jouer sur la relativité. J'y avais pensé bien sûr, je suis un artiste. Mais je n'aurais pu effectuer le travail sans assistants. Votre nombre vous a permis un bien bel exploit, félicitations. Nous appellerons donc cette oeuvre...hmm...que je réfléchisse..."Bonhomme de Chocolat Blanc". Oui, c'est bien ça, j'ai justement une exposition sur les délices d'hiver. J'installerai une petite fontaine de chocolat blanc au centre et décorerai la galerie avec des clichés gourmands. C'est très bien.


      Hmm, je vous conduis à la sortie.

      Il remballa ses affaires, se servit une tasse de lait chaud à la cannelle et en proposa aux compagnons. D'une chansonnette, il plia bagages et invita les pantins à le suivre.

      Pelicular se révéla être un guide plutôt agréable. Il y avait plus d'une heure de marche et il anticipa le besoin de chaque membre du groupe de changer son foulard ou de se nettoyer les yeux. Il se permit même quelques arrêts pour parler de la flore locale, que c'était avec le charbon des arbres de Douce Nuit que l'on alimentait l'usine de fabrique des jouets et que, d'un certain côté, les pantins étaient un peu les enfants de ces arbres. Il apporta également des réponses sur la situation actuelle des héros.

      Vous savez, animer un jouet est une chose ancienne, notre mécène Fouettar connait la technique. Mais d'habitude, ce sont quelques poupées éparses à travers le monde qui s'animent et pour une raison précise. Souvent consoler un enfant, ou aider quelqu'un à apprendre quelque chose de lui-même. La magie de Noël a très peu d'effet sur les adultes, parce qu'ils refusent d'y croire. C'est comme une canalisation obstruée, l'énergie circule mal et les échanges deviennent compliqués. Nous sommes sur un Continent  ignoré de tous, car le doute alimente le brouillard. Au moins, à Noël, nous avons plus de pouvoir et nous en servons pour aider les gens. Vous-mêmes, avez une mission pour le monde. Mais j'ignore laquelle, il faudra demander à Fouettar. Sachez juste que le temps presse. La magie de Noël ne dure qu'une nuit et vous êtes conçus pour avoir rempli votre tâche d'ici le lever du jour. Si vous voulez des réponses, il faudra rejoindre le Mécène d'ici là.

      Ils arrivèrent finalement devant l'entrée d'une grotte d'où émanait une paisible lumière bleutée. Lutin Pelicular s'arrêta, décrotta ses chaussons contre la paroi de la roche, et ôta son foulard pour humer l'intérieur de son petit nez souple.

      L'air y est respirable, vous pourrez ôter vos foulard une fois à l'intérieur. Les champignons éclairent le réseau souterrain, vous ne devriez pas vous perdre. Suivez les entailles faites sur les coiffes des fongoïdes et vous prendrez le chemin direct pour la maison du Mécène. Il me semble que Lutin Bagar s'entraîne toujours dans la grotte. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais vous pourrez l'éviter si vous ne voulez pas risquer une confrontation. Par contre, il m'a dit qu'il avait trouvé une poupée assez particulière et que je devrai la prendre en photo. Je n'ai pas le temps, un artiste a un planning très chargé. Mais vous, ça pourrait vous intéresser, un compagnon de plus.

      Bon, je vais retourner à mes photos. Si vous avez des questions, c'est le moment. Et dans tous les cas, bon voyage à vous. Oh, ça vous dit une photo tous ensemble ? Ca fera un souvenir.

        Voie C : Mont-de-Piégé.

        _____Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose ne me semble pas logique dans ce qu’il nous dit. Alors comme ça nous sommes des subordonnés du père fouettard ? Vraiment ? Ça ne me dit rien du tout… D’ailleurs, c’est qui le père fouettard ? Si j’étais le subordonné de quelqu’un je le saurais, non ? Pourtant, je prends ça pour argent comptant, comme si tout était normal. Je ne suis pas surprise devant l’invraisemblable difficulté des épreuves, pas plus que je suis étonnée qu’il nous demande de les faire. Étrangement, rien ne m’étonne. De toute façon, il y a plus important :

        — Hors de question qu’on abandonne Emilie ! C’est grâce à elle qu’on est arrivé jusqu’ici.

        _____Fort heureusement, mes deux compagnons sont suffisamment reconnaissants et bienveillants pour acquiescer sans discuter. En fait, ils sont plus préoccupés par des questions bizarres : ils demandent pourquoi ils ont ce corps ! Ben ça alors… Je n’en reviens pas. Vraiment, c’est le genre de questions qui ne m’est jamais venu à l’esprit. C’est vrai, quoi : je ne suis pas du genre à me poser des questions métaphysique sur la couleur du ciel et des feuilles. C’est comme ça et puis c’est tout. Des fois, je m’émerveille de ce que la nature nous a offert ; surtout quand je me rends compte à quel point c’est miraculeux que l’on puisse voir avec ses yeux. Mais bon, de là à me demander pourquoi j’ai des yeux, c’est une autre histoire. Je veux dire : ce n’est pas surprenant, si ? À croire qu’ils se sont réveillés ce matin avec ce corps !

        _____Si j’avais un autre corps, qu’est-ce que ce serait ? Parfois je rêve que je suis beaucoup plus grande et faite d’os et de chair… Quelle idée étrange ! Face à l’avalanche de questions posées par mes camarades, le lutin répond par un énigmatique : « vous le saures en temps utile, commencez par me retrouver au chalet. » Soit. Ils insistent, ils insistent… On dirait que c’est important pour eux. Bon, peur importe. Il faut se concentrer sur l’épreuve à venir : les brises-âmes. Un nom qui fait froid dans le dos. D’après ce qu’il a dit, la principale difficulté sera de ne pas descendre trop vite, sans quoi nous risquerions de nous retrouver dans le décors ou pire : de tomber dans un ravin !

        _____Rapidement, nous installons des freins supplémentaires à notre traineau et nous renforçons les freins présents pour ne pas qu’ils nous lâchent. C’est ça le plus difficile : la seule chose que nous avons à notre disposition c’est du bois humide, alors bon courage pour faire en sortes que ça ne cache pas. Lorsque notre traineau est littéralement recouvert de freins qui nous ont l’air plus ou moins solides, nous décidons qu’il serait grand temps de partir et nous installons Emilie bien confortablement au milieu du traineau avant de nous asseoir à notre tour.

        — C’est parti !

        _____D’une impulsion, je pousse le traineau jusqu’à ce qu’il ait acquis une vitesse raisonnable et je saute à l’arrière où je commence déjà à me battre avec les freins pour contrôler la direction.

        — Youpiiiiii !
        • https://www.onepiece-requiem.net/t14992-les-civils-ont-du-mordant
        • https://www.onepiece-requiem.net/t14890-anatara"
        Voie E : Douce Nuit

        « Hey, Pelicular, l’interpelle Klara.
        Oui ?
        – Tu sais, moi aussi j’avais une super idée.
        Ah oui ?
        – Oui, mais Caramélie-de-bois en a eu une bonne avant moi, alors ça servait à rien. Je voulais allonger mes cheveux pour faire un bouclier et protéger le petit bonhomme en neige des cendres. C’est cool ou pas ?
        Hm…
        – D’accord. »

        Caramélie-de-bois fait un signe d’encouragement vers Klara. Elle est vraiment gentille, cette pantin.

        « Par contre, je ne suis pas en bois, moi ! »

        Elle est juste un peu lunatique peut-être ! Quoi qu’il en soit, la petite troupe s’enfonce dans la grotte. La cendre les a quitté depuis un petit moment déjà, et c’est tout de suite plus respirable ! Ils ont délaissés les chiffons, et admirent pleinement le décor qui s’offre à eux ; c’est pas grand-chose, c’est loin, mais c’est beau ! L’éclairage produit par les champignons de l’endroit lui confère une atmosphère tout aussi unique que celle à l’extérieur ! Dommage que Pelicular n’ait pas le temps de prendre des jolies photos ici.

        Caramélie-de-bois pose quelques questions sur les champignons au petit lutin, puis prend frénétiquement des notes dans un calepin. Daemon-de-bois reste étonnement silencieux, peut-être toujours attristé par son sort en cette nuit.

        Quand leur guide se met à parler d’un autre lutin, Klara se dit tout d’abord que l’éviter ne serait peut-être pas une si mauvaise chose. Puis elle a entendu le mot « confrontation », qui est tout de même un bien joli mot !

        « Boah. On peut toujours aller lui dire bonjour.
        – Je suis d’accord ! Confirme Caramélie-de-bois. En plus, j’aimerai bien voir cette poupée si « particulière » ! Ça me fera peut-être un autre jouet !
        – On est pas tes jouets, rétorque Daemon.
        – Ouais, c’est vrai ça.
        – C’est exactement ce que dirait un jouet, ça ! Répond simplement Caramélie-de-bois. »

        Pelicular les regarde, en haussant un petit sourcil par dessus ses petites lunettes. Il est sympa, finalement. Pour un lutin bizarre et parlant une langue affreuse. Et puis il pose son matériel à un endroit plutôt sympa. Ça doit lui faire du bien, de voir du monde en cette nuit froide de Décembre ! Va pour une photo souvenir, donc.

        « Super. Dites "Pinseläffchen" ! »

        Clic.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t17441-klara-eilhart
        • https://www.onepiece-requiem.net/t17189-klara-eilhart
        Voie A: Mistral hurlant:

        Je lève les yeux au ciel, devant les cris du lutin:

        - Vous annoncez que nous allons mourir: c'est normal que nous réclamions d'avantage de détails sur cette histoire, parce que nous tenons un minimum à notre vie et que personnellement, je tiens à retrouver mon équipage, dès que j'aurai quitté cet endroit, pour faire ce que j'ai à faire.
        C'est une technique standard de vous effrayer en vous donnant en pâture aux requins, mais si vous réfléchissez un peu, vous comprendrez que nous avons besoin de vous pour avoir des réponses et pouvoir avancer dans cet endroit inconnu.
        Concernant la vertu, je ne vais pas m'épuiser à dire si j'en ai ou pas, parce que je suis la personne la moins placée pour faire une analyse personnelle "pertinente". Si vous dites que je n'ai pas de vertu, soit, mais ça ne m'empêchera pas de dormir non plus.
        Et donc...


        Voyant le requin arriver du coin de l’œil, j'enroule la corde attachant le lutin à ma jambe, tirant un coup sec dessus, pour projeter le prisonnier hors du trou, hors de la porté de mâchoire du requin, qui croque dans le vide.
        Dénouant rapidement ma jambe, pour éviter de mauvaises surprises, je me rapproche du lutin, m'accroupissant devant lui:

        - La menace ne semble pas marcher, la douleur semble être plus effective, mais pas trop non plus... La bonté de vous empêcher de finir dans l'estomac d'un requin? Non pas vraiment plus, vu que c'est nous qui vous avons mis dans cette situation et que c'est une manière comme une autre de minimiser nos actes.
        Personnellement, je vois d'avantage la compétence que la haine de mon prochain et inversement et je préfère avoir l'avantage tactique d'un habitué de l'endroit à explorer à mes cotés, plutôt que d'avancer à tâtons, avec des infos relevées sur un cadavre.
        Je vois trois solutions.
        On vous soigne et vous nous guidez à votre chef, pour que l'on ait le fin mot de cette histoire.
        On vous laisse ligoté et blessé, pour partir dans notre coin et vous laisser seul à agoniser.
        On vous remet dans le trou avec le requin et on joue à ce manège des heures durant.
        Un indice sur votre choix: l'une des trois solutions vous permet de survivre plus assurément que le reste.
        Aussi, je suis assez pressée, comme je vous l'ai indiqué: j'ai autre chose à faire que courir dans tous les sens, dans le corps d'un pantin de bois.


        Résumé:
        • https://www.onepiece-requiem.net/t19997-kardelya-koshin
        • https://www.onepiece-requiem.net/t19993-kardelya-koshin#
        Voie E : Douce Nuit


        Cher journal,

        "- Pinseläffchen !" Dis-je en choeur avec mes compagnons, avec mon plus bel accent !

        Ça nous fera un chouette souvenir ! Et comme ça les gens pourront me croire quand je leur raconterai que j'ai rencontré un vrai lutin du père Noël (je vais arrondir un peu les angles, je risque passer pour quoi si je raconte que je fraie avec l'entourage du père fouettard ?) et des pantins qui parlent !
        Ce lutin, c'est un vrai ! Avec un cœur d'or et tout ! Grâce à lui j'ai pu m'enrouler des chiffons autour des mains et du cou pour me les garder propres et au chaud. Et puis encore c'est un véritable artiste, un comme on en fait plus que trop peu ! Nous somme évidemment tous d'accord pour l'aider à retrouver la poupée ! Et puis si c'est un jouet vivant comme mes deux compagnons elle sera sûrement contente que je lui présente deux nouveaux amis !

        Nous discutons encore un peu avec notre lutin-photographe préféré, qui sait des foules de choses sur ce pays et ses plantes magiques ! Je lui demande également tout ce qu'il y a à savoir sur son comparse lutin:

        "- Dis, tu connais bien Bagar ? Sais-tu comment nous pourrions éviter le conflit avec lui ? Il aime peut-être le chocolat ou les chants de noël ? Je suis une partisane d'un usage modéré et raisonnable de la violence, et je ne voudrais pas entraîner ces deux pauvres pant... Klara et Daimonouaule (alias Raiponce et Ariel ♪) dans quelque chose de dangereux !"

        Nous bavardons encore, promettons de nous revoir, nous souhaitons un joyeux Noël et poursuivons notre route !

        Je suis toute guillerette tandis que nous descendons dans les tunnels. Tout est encore plus incroyable ici journal: contrairement à l'extérieur on peut y respirer normalement, il y fait moins froid, et les champignons répandent une douce et agréable lumière bleue sur les parois sombres. D'après Pellicular ce sont des champignons lumineux de Noël, et ils sont un peu magiques !
        Malgré les circonstances encore un peu floues je me sens toute heureuse d'être ici, et j'invite mes compagnons de bois à chanter avec moi:

        "- Petit papa Noël ♫
        Quand tu descendras du ciel ♪
        Avec tes jouets par milliers ♫
        N'oublie pas mon délicieux chocolat ♪"
        • https://www.onepiece-requiem.net/t21492-l-envers-du-journal#2313
        • https://www.onepiece-requiem.net/t21479-caramelie-la-critiqueuse
        Voie A: Mistral Hurlant

        Kardelya découvrit qu'elle peinait à hisser le lutin hors de l'eau et l'ardeur de la tâche n'était pas sue qu'à la charge de travail. Sous cette forme, ses forces étaient diminuées. Cependant, Motar pu sortir de l'eau et se tortilla comme un ver vers le feu pour y greloter tandis que la pantin aux cheveux blonds négociait un nouvel accord. Si le lutin ne semblait pas prêter attention à ses mots, il y répondit sitôt la voix du Mistral seule oratrice des lieux.

        Au moins, vous avez de la logique. Je vous guiderai en dehors de ces terres, mais vous aurez intérêt à me faire confiance et je vous préviens: je n'exposerai plus mon scalpe à vos traîtrises. Ou vous me suivez, ou vous vous débrouillez. Mais on en reste là pour le conflit, après tout vous m'avez empêché d'y passer.


        Il fixa un moment Le Cavalier, puis reporta son attention à ses pieds. Un aileron aussi grand que les poupées tourna autour de lui, dans un cercle parfait et exécuté avec une vivacité étonnante.

        Je ne suis plus votre principale menace.

        Sitôt dit, la glace rompit,comme broyée par un énorme mixeur et la gueule béante d'un phoque géant à tête et aileron de requin jaillit de la glace sous les pieds de Le Cavalier. La créature ne faisait acune distinction entre la chair et le bois avant de l'avoir goûtée.


        Voie C: Mont-de-Piégé


        Lutin Montagnar aviat pris de l'avance afin de tracer la voie vers l'aval. Mais comme prédit aux compagnons, il filait vite, bien trop pour être filé à long terme. C'éait à présent au groupe de gérer l'état de leur luge, leur vitesse et les dangers des trois étapes les séparant du chalet convoité.

        Voie E: Douce Nuit

        La photos prise, Pelicular sembla ravi et répondit avec emphase aux question des aventuriers.

        Bagar aime les chants de noël et manger, oui, mais il aime encore plus la bagarre. Je vous ai dit, c'est un choix d'aller le voir ou non, voyez-le comme le dragon qui cache un trésor. En tout cas, vous ne pourrez pas le louper. Il n'est pas du genre discret. Vous verrez bien ce que vous dictera votre créativité.

        Arrivé à une fourche, il annonça que sa route à lui l'amenait à se séparer pour poursuivre sa série de clichés. Il salua les héros et chantonna avec eux en s'éloignant vers ses propres aventures. Comme promis et constaté, il était facile de se repérer grâce aux champignons et de prendre la bonne route grâces aux entailles faites sur ceux-ci. L'endroit avait quelque chose de féérique et la température y demeurait fraiche, mais agréable.

        Soudain, des percussions se firent entendre dans le lointain. En avançant, le groupe pu constater que les bruit se rapprochaient et que des choses tombaient sur le sol dans des "tac" secs et groupés. Finalement, ils identifièrent le couloir d'où provenaient ces sons. C'était en dehors du tracé direct, mais il ne faisait aucun doute que la source était proche. S'ils s'y engouffraient plutôt que continuer leur route, les poupées pourraient identifier ce brouhaha, en voyant un lutin vêtu d'un cinglet strié rouge et blanc, occupé à briser en mille morceaux un ensemble de mannequins composés de grosses bûches.
          Voie D : Allumé le Foehn

          L'autre est comme qui dirait en train de péter les plombs, et il en devient un peu imprévisible, incontrôlable. Il se laisse guider par ses émotions en agit en fonction de ce que son impulsivité le pousse à faire, nous pousse à faire, au final. Parce que il l'a peut-être oublié, mais on est embarqué dans la même galère et ses actions impactent sur les miennes, et sur nos vies accessoirement. Qu'il aille s’aventurer au milieu du village si ça l'amuse, mais pas quand je risque d'en payer les pots-cassés s'il se fait choper par un humain. Ça me fait bizarre de parler d'humains comme d'une race étrangère à la mienne, dangereuse pour moi. J'ai l'habitude d'être le danger parmi les hommes, pas le contraire. D'autant que là, je suis prisonnier d'un corps dont je ne connais ni les capacités, ni les limites, en plus de progresser en terrain dangereux. ça pue un peu du cul.

          Si tu pouvais juste rester calme au moins une heure, histoire de pas tout foutre en l'air, ce serait vraiment appréciable.

          A un moment, il faut que quelqu'un lui fasse remarquer qu'il part en couilles le zigue. De préférence, avant que ça sente le bois brûlé pour nos poires. J'enfile ma tenue de camouflage, qui ressemble à un singe, encore un. Foutus babouins, avec un mètre de plus et une constitution moins fragile, ils auraient vite déguerpis d'ici. Avec un putain de flingue et de réelles balles aussi, je me ferai moins chier, cela dit. 'Fin bref, j'écoute la liste d'ingrédients que l'espèce de gnome macaque à la teinture haricot vert nous demande de lui ramener. Une salière pour la purification,, j'évite de poser les questions, on verra ça plus tard. Deux litres de lait, pour contrer d'éventuels effets empoisonnant, là ça fait un peu flipper. Il veut nous tuer ou nous aider ce taré ? Un couvert en argent, mais pas de cuillère. Pourquoi ? J'en sais foutre rien, il enchaîne vite et je veux pas être perdu.

          Enfin pour finir, de l'alcool, ça me plaît ça. Et un putain de chaudron, là beaucoup moins. Y'a quand même un truc qui me fait tiquer dans tout ça... Je sais que j'ai dis que je poserai pas de question mais là...

          Eh dis-moi Pan Oramix, on est censé faire comment pour se trimbaler avec autant de trucs avec de si petits corps ? On est des foutus pantins je te rappelle...
          Rien que le chaudron va falloir être deux pour le rapporter ! Et encore, on va en ch-krkrk comme des p-kkkk-kr-krrr de porcs !
          Ça s'arrange pas toi...
          Débrouillez-vous, servez-vous de vos têtes, soyez professionnels. Et n'oubliez pas, ne vous faites pas repérés !
          J'ai une furieuse envie de kkrr-kk-krrr ce kkk-rrrk-kr !
          J'étais justement en train de penser la même chose mon gars...


          Il me fusille du regard, pendant que je lâche un léger sourire moqueur. Le druide s'est barré et nous a laissé en plan, comme deux cons, dans leurs camouflages régionales, sans trop savoir quoi foutre. On se décide finalement d'y aller. Pour ce qui est du transport de la marchandise, on improvisera sur place. En attendant, on escalade la palissade, atterrissant dans le petit jardinet de la première maison. L’édifice nous paraît immense, à nous, pauvres jouets qui ne mesurons pas plus d'une cinquantaine de centimètres. L'espace est bien entretenu et on progresse sûrement, mais à bonne allure. Ce qui est étrange, c'est de ne faire quasiment aucun bruit en marchant. Là où un corps lourd s'enfoncerait dans la neige dans un bruit caractéristique de poudreuse écrasée, dans notre cas le son est largement diminué.

          L'ennui, c'est la hauteur.

          On se retrouve contre la façade de l'habitacle, constituée du même matériau que nos nouveaux corps d'ailleurs, à zieuter le rebord de fenêtre au-dessus de nos têtes. Même un mioche d'une dizaine d'années pourrait l'atteindre en s'y prenant bien. Nous, c'est un peu la merde. Chacun de son côté en tout cas, c'est impossible. 'Va falloir se faire la courte échelle, et j'ai comme l'impression que le camarade enragé est pas du genre à aimer se faire marcher dessus pour servir de tremplin. Un seul échange de regard suffit à confirmer mon hypothèse. Je souffle de résignation, et lui murmure que je m'y colle.

          Jette un œil à l'intérieur, voir si y'a du monde, s'ils pioncent. Essaie de repérer des moyens d'entrées, d'éventuels ingrédients dont on a besoin...  

          Je vais devoir lui faire confiance sur ce coup. Je colle mon dos à la façade de bois et fléchis les genoux, joignant mes mains entre elles, prêt à réceptionner mon collègue de galère.

          C'est quand tu veux.
          Résumé du tour : Peeter et Dorian arrive contre le mur de la première maison du bloc, et Peeter propose à Dorian de lui faire la courte échelle pour l'aider à grimper sur le rebord de la fenêtre. Lui fera le guet en bas en attendant que Dorian observe à l'intérieur de la maison.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t21486-peeter-g-dicross
          • https://www.onepiece-requiem.net/t21474-peeter-g-dicross
          Voie B : Arène des neiges

          Comme s’ils n’avaient pas vu assez de lutins, il fallait qu’ils s’en coltinent un deuxième… Ils n’allaient quand même pas devoir s’en farcir toute la hotte ? Visiblement, Commentar était lui aussi un lutin à la verve bien pendue, versé dans l’art oratoire et soit disant réellement dangereux. Rowena n’en croyait rien, il paraissait tout aussi idiot que le premier. Mais il semblerait malheureusement que les règles du jeu avaient été dictées contre leur volonté. Ils n’avaient pas le choix. Soit ils plaisaient au lutin, soit ils pouvaient repartir bredouille et échouer.

          - Je suis Rowena Clown, et lui Rafton Anderswag. Enfin… Non. C’est faux. Nous ne sommes personne, rien du tout, visiblement. Nous voulons nous rendre dans l’antre de Fouettard, nous avons trouvé l’espadon de Minoël.

          - Ouh, joli. Très joli. Et donc ?

          - Et donc la suite dépendra de Fouettard.

          Le lutin portait un grand bonnet rouge au bout duquel tintait un énorme grelot qui était aussi gros que sa tête. La clochette résonnait encore et encore à chaque mouvement de son crâne, agaçant passablement les deux pantins qui se contentaient de le regarder. L’elfe réfléchissait tandis que Débrouillar s’était assis dans la neige à modeler des formes, sans doute un bonhomme qui avait des airs de pomme de terre.


          - Qu’est-ce qu’il nous veut, d’après-vous ?

          - Aucune idée.

          - Alors qu’est-ce qu’on fait là ?

          - Aucune idée.

          - Pourquoi vous lui parlez alors ?

          Rowena soupira.

          - Aucune idée…

          HRP:
          • https://www.onepiece-requiem.net/t20865-le-grimoire-de-la-sorcier
          • https://www.onepiece-requiem.net/t20836-dc-myo-rowena-clown
          Voie A: Mistral Hurlant:

          Je soupire intérieurement de soulagement: au moins quelque chose qui se passe bien dans la discussion. Bon, très clairement, je ne vais pas non plus accorder ma pleine confiance à ce lutin, mais bon, vu qu'il semble accorder un semblant d'intérêt à sa vie et qu'il semble avoir la tête sur les épaules, autant en profiter. Avec de la chance, on devrait pouvoir s'en sortir indemnes de cet endroit, tout en tirant cette histoire au clair.

          Cependant, je peste bien vite sur les performances physiques de ce corps de pantin, qui semble bien faible, comparé à ce que je peux faire d'habitude (sans chercher à me vanter hein, j'ai pas que ça à faire dans la situation actuelle). Je vais devoir faire attention à l'avenir, sinon je risque de mourir bien vite et bêtement.
          Je réajuste les liens du lutin, veillant à attacher ses mains devant lui, mais le déliant complètement, le tenant à distance du feu, pour qu'il puisse se réchauffer, mais pas non plus pour brûler ses attaches.

          - On va y aller étape par étape néanmoins, mais...

          Mais je dois vite m'interrompre, lorsque le requin sort littéralement de sous la glace, pour se révéler être... un requin-phoque?!?

          - Cette poiscaille peut vraiment être domptée!?! On fait comment?!?

          Je tire le lutin vers moi, voyant qu'il est sur la trajectoire de la mâchoire du phoque-requin, tournant la tête à gauche à droite, tout en le gardant près de moi, l'interrogeant du regard.
          Résumé:
          • https://www.onepiece-requiem.net/t19997-kardelya-koshin
          • https://www.onepiece-requiem.net/t19993-kardelya-koshin#
          Voie E : Douce Nuit

          Cher journal,

          Pleins d'enthousiasme et d'assurance, nous descendons les tunnels à la recherche de ce fameux Bagar qui aime la bagarre. J’aime les personnes faciles aux goûts simples et je suis sûre qu'on va bien s'entendre !

          Comme Pelicular nous l'a indiqué, la route est facile à suivre et la piste du lutin à la poupée l'est tout autant. Pour ne pas risquer de nous perdre lorsque nous repartirons de l’antre du second lutin, je décide de me servir de la cendre qui macule encore nos affaires afin de laisser des traces sur les parois et les champignons.
          Ce n'est qu'une fois arrivée dans l'antre de Bagar que je me rends compte de notre terrible oubli: nous n'avons pas la moindre idée du nom de la poupée, ni de ce à quoi elle ressemble ! Zut zut zut ! Oh et puis tant pis... dans le pire des cas on prendra la plus jolie qu'on trouve et on s'en contentera.

          Le lutin redoutable est bien là ! C'est un personnage massif, vêtu d'une de ces espèces de maillots de bain une pièce hideux dont seuls les lutteurs osent se vêtir. Personne n'a sans doute jamais osé le prévenir de l'effet ridicule que cela produisait sur lui, mais en voyant Bagar je comprends pourquoi: avec ses bras épais comme des troncs d'arbres, ses pectoraux qui font au moins du bonnet B et ses cuisses puis larges que ma taille, notre bonhomme n'a pas l'air d'un lutin à qui on dit qu'il est mal habillé !

          Notre individu est occupé à fracasser des morceaux de bois, sans doute pour s'entraîner (c’est ce que font les gros costauds, ils passent leurs journées à essayer d’être encore plus gros et costauds, ce qui me laisse supposer que s’ils arrêtent ils se mette à dégonfler aussitôt !), mais en voyant avec quelle facilité il fait ça je m'inquiète un peu pour mes deux compagnons ! J'espère qu'il ne va pas croire que je lui amène deux nouvelles cibles ! J'espère également qu'il n'a pas encore eu le temps de se servir de la poupée comme d'un punching ball...

          Je tousse poliment pour signaler ma présence, mais il ne réagit pas. Après un échange de regards pour me concerter avec pantin-Klara, je me décide à être carrément plus bruyante:

          "- BONJOUR gentil lutin Bagar ! ENCHANTÉE !"

          Le lutin arrête le coup qu'il était sur le point d'asséner à un morceau de bois déchiqueté et, le bras toujours en l'air, tourne la tête dans notre direction. Je lui adresse un sourire radieux et utilise toute ma science de la communication avec les lutins:

          "- Je m'appelle Caramélie, ravie de te rencontrer joyeux bonhomme ! Voici Pantin-Klara et Pantin-Démonouaule, mes enjoués compagnons ! Nous sommes des amis de Pellicular l'adorable lutin-photographe, et il nous a dit que tu pourrais nous aider à retrouver une poupée qui parle."

          Plus je parle et plus... je me rends compte que ma situation n'a vraiment aucun sens. Je sais bien que c'est Noël, que c'est surement très important, et que je m’y prends de la bonne façon... Mais dis-moi journal, à quel moment j'ai dérapé dans ma vie pour finir dans une grotte pleine de champignons bleus, couverte de suie, entourée de deux pantins animés et en train de parler à un petit costaud comme si c'était un enfant un peu arriéré ?
          • https://www.onepiece-requiem.net/t21492-l-envers-du-journal#2313
          • https://www.onepiece-requiem.net/t21479-caramelie-la-critiqueuse
          Le craquement de glace amena le Cavalier à remarquer l'ombre vorace s’apprêtant à le gober. N'ayant pas le temps de faire un quadruple salto arrière, il cala ses pieds de bois entre les babines glacées du phoque à queue de requin. Porté par le mouvement, le vieux brigand réalisa un grand écart digne de sa prime jeunesse que jamais il n'aurait espéré reproduire avec la vieille carcasse qu'il se trimbalait habituellement. La mâchoire claqua violemment à quelques centimètres de ce qui aurait du être une paire de bourse. Lorsque le mastodonte retomba sur le bas ventre avec lourdeur, le pirate acrobate chuta de nouveau sur la glace tête la première. Fesses en l'air, l'envie de méditer sa nouvelle condition le taraudait. Mais il savait qu'on ne lui en laisserait pas le loisir.

          Le phoque-requin cherchait maintenant à gober Kardeleya et le lutin demi-cul de jatte, si aucun soin ne lui était apporté. Saisissant deux pistolets à bouchon prélevés précédemment dans les affaires de Motar, le Cavalier commença à masser le crâne de la bête. Beuglant plus par énervement que par crainte, il essayait autant que se peut de garder en vue leur nouveau compagnon de route, ancien prisonnier, ancien chasseur de prime.

          - Comment tu contrôles ce machin par la barbe de verte couille !!

          Emmitouflé dans le manteau du lutin, obtenu selon les saintes règles de la piraterie, le Cavalier avait accepté de veiller à la survie de traqueur. Il savait juste pas encore comment.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t14965-fiche-technique-du-dada#
          • https://www.onepiece-requiem.net/t14330-il-sortira-des-blues-un-jour-ou-l-autre
          Voie A: Mistral Hurlant

          La bête énorme bascula sur la banquise pour tenter de croquer l'un et l'autre des petits êtres. Lutin Motar était gêné dans ses déplacements, lui qui commençait à peine à se réchauffer et avait toujours la jambe percée. Heureusement, les pantins l'aidèrent à esquiver la créature qui éteignit le feu d'un coup de mâchoire.

          C'est bien, il faut l'affaiblir dans un premier temps, la tenter de poursuivre ses efforts à 'air libre où son poids la fatigue.


          Plus facile à dire qu'à faire. La bête rebondissait sur son ventre pour élancer son impressionnante gueule de requin à moustaches de phoque. Motar en profita pour fausser compagnie aux deux héros, mais ne s'enfuit pas. il prit une des couvertures devant servir de tente et la déroula pour recouvrir le trou tandis que la bête de déhanchait pour dévorer les deux héros. Lorsque la bête voulut abandonner et rejoindre les flots, elle fut incapable de retrouver sa porte de sortie, camouflée par la toile blanche.

          Elle n'a pas assez d'élan sur terre pour forer la glace, maintenant c'est parti pour le rodéo. Vous deux, attachez-lui sa selle et aiguisez vos réflexes, ce monstre va paniquer de plus en plus et devenir sauvage. Sitôt la selle accrochée, il faut s'y placer et pousser l'aileron pour repousser le requin dans la direction opposée à celle qu'il veut emprunter. Ce sera épuisant pour vous, mais pour lui aussi. Le requin peut pencher et se cabrer, mais pas rouler. Son aileron se planterait dans la glace et il serait paralysé, chose que son instinct lui dicte d'éviter.

          Pendant que l'un le manoeuvre, l'autre va devoir lui presser le museau. C'est la seule façon de les assommer, ils ont des capteurs sensoriels très sensibles à cet endroit. Attention, presser le museau trop tôt et il vous croque. Celui qui sera à l'aileron n'aura qu'une chance de le dresser, la dégringolade signifie la mort.



          Voie B: L'arène des Neiges


          De son promontoire, Commentar tendit vers Rowena un micro en cornet de glace à la vanille tandis qu'elle se présentait. La cornue de bois ne s'étala pas davantage, ce qui fit reprendre le présentateur.

          Notre candidate est un peu intimidée, c'est tout à fait normal. Je parie que c'est votre première fois à l'Arena. Mais je vous sens tous impatients d'entamer les jeux, alors sans plus tarder, je déclare l'émission spéciale Noël numéro trois ouverte !

          Après qu'il ait appuyé sur un ensemble de boutons de sa console, les gradins prirent une série de couleurs différentes et dynamiques, tandis que des cris préenregistrés emplissaient le stade. Débrouillar, en hâte, tentait de créer un public en petits bonhommes de neige et joignait ses cris de joie à ceux de la voix des disparus.

          Public chaud ce soir, il va peut-être falloir remettre une couche de glace ou vous allez nous déformer les bancs ! *bruit de rire* Très bien, Rowena, Rafton, tout le monde n'est personne avant de devenir une vedette de L'Arena et, en sortant d'ici, vous pourrez vous targuer d'être des célébrités. On applaudit encore nos candidats.

          De nouveaux applaudissements retentirent tandis que Commentar effectuait quelques mouvements de danse souple sur son estrade.

          Très bien, je vais vous donner les règles de l'émission de ce pas, mais d'abord, voyez ce que vous pouvez remporter ce soir.


          Il disparut une seconde derrière le pupitre, réapparut avec ue moustache en poils blanc d'un animal non-identifié et déclaré, en changeant l’intonation ainsi que le timbre de sa voix.

          L'Arena est fière de vous proposer pour cadeau de ce soir deux billets adultes plus un enfant pour l'antre du Père Fouettar. Profitez d'un voyage tout confort à dos de Smilodent, les chats préférés de Fouettar où une collation vous sera même offerte. ous pourrez découvrir à toute vitesse la galerie des anciens jusqu'à la bordure intérieur du pays des Neiges où il vous restera à décoder l'énigme de Lutin Histwar pour vous ouvrir les portes du studio de Père Fouettar. Ce voyage inoubliable vous est proposé par notre collaborateur de toujours, Col D. Gate, le dentifrice qui dresser un mur entre vous les tartre sauvageon.

          Commentar version moustachu conclut sur un éclatant sourire avant de laisser place à son lui habituel.

          Merci Lutin Promotar. Il me semble qu'il me reste à vous énoncer les règles du grand jeu de ce soir.

          Rowena, Rafton, je suis persuadé que nous tous, qui que nous soyons, avons un incroyable talent. Je le pense, le public le pense et je veux que vous le pensiez aussi. Alors, c'est simple, je vous laisse préparer un numéro inoubliable, du grand spectacle qui ravira petits et grands avec les moyens dont vous disposez. Si vous voulez une construction, je peux vous la fournir via les nombreuses options de cette console de glace. Vous pouvez même me demander des couleurs, des éclairages, des effets de fumée, ce qui vous incombera, mais offrez un spectacle grandiose et original.

          Notre jury de ce soir sera composé de Lutin Débrouillar, qui dira s'il a aimé ou pas. En cas d'avis mittigé, vous aurez droit à une épreuve de rattrapage : un combat à mort où un seul d'entre vous profitera du superbe cadeau de notre sponsor, Col D. Gate. Je ne saurais trop vous conseiller de bosser votre numéro, ha ha ha !


          *Les rires enregistrés se mêlèrent à ceux de Commentar.*

          Rowena, Rafton, vous avez une heure pour créer quelque chose.

          Il sourit à nouveau en relançant ses petits pas de danse. Débrouillar finit quelques bonshommes en plus, puis se trouva une place de jury en encourageant les héros à faire quelque chose de super.


          Voie E: Douce Nuit

          Lutin Bagar se tourna et ne dit rien, étonné de voir des gens lui parler avec d'autant plus d'entrain qu'ils connaissent un de ses confrères. En réalisant qu'il y avait du monde, il se couvrit l'entrejambe de ses mains et dit, paniqué.

          Je ne suis pas en tenue pour recevoir du monde ! Vous n'avez pas honte de reluquer quelqu'un comme ça ? Tournez-vous que je m'habille ! J'ai droit à mon intimité.


          Lutin Bagar alla chercher son pantalon. S'il était vert à la base, la cendre de la forêt l'avait teinté de noir et le revêtir avait transformé son maillot de corps en simple débardeur, si ce n'est qu'il était toujours rayé rouge et blanc. Après s'être habillé, il lança un baguette de bois au dos de l'un des pantins et déclaré, lorsqu'il se retournèrent.

          Ne jamais quitter son adversaire des yeux, même quand il le demande. On vous a bien renseignés, je suis...


          Il effectua un coup de pied qu'il maintint en l'air.

          Lutin Bagar, "Le Petit Marron". Hmm...alors vous êtes...


          Il arrêta sa pose pour reprendre une position debout classique.

          Alors vous êtes des amis de Lutin Pelicular. Si vous dites vrai, vous pourrez répondre à une énigme. De quelle couleur sont ses yeux ?


          Se rappelant que Pelicular n'a montré que des yeux fermés un bref moment tandis qu'il était en pleur, le groupe émit l'idée qu'il était impossible de le savoir car il portait des lunettes opaques.

          Hmpf! Si vous aviez tenté une couleur, même la vraie, c'est que vous l'auriez assommé et dépouillé pour lui voler ses lunettes. Vous dites la vérité.

          Vous êtes là pour la poupée dont je lui ai parlé ? C'est compréhensible, elle semble importante et sera utile à Minoël.


          L'athlète martial ôta sa veste couverte de suie d'un porte-manteau qui se révéla être un autre pantin, mais aux traits du Petit Papa Noël, avec un ventre plus plat et l'air moins jovial.

          C'est la poupée de Minoël, le guerrier qui a détruit le Zeppolar Express. Elle ne s'est aps activée parce qu'il ne dort pas, et je ne l'ai pas détruite car je suis un guerrier, je ne détruis pas ce qui ne peut pas se défendre. Ouah tah !


          Dit-il en faisant du petit bois d'un nouveau tas de bûches.

          Je suis sûr que vous voudriez lui apporter. A vrai dire, je comptais le faire moi-même pour le défier en combat singulier, à armes égales. Voilà pourquoi je m'entraîne. Mais vous voir ici me donne une idée.

          Affrontez-moi tous en même temps. Si vous me faites tomber, j'accepte de vous céder le pantin car je ne serai pas digne de remporter la victoire face aux partisans de Petit Papa Noël. Je ne ferai que défendre, mais m'autoriserai des renversements et des prises pour achever le premier round.

          Vous allez devoir apprendre à bouger dans ces corps comme s'ils étaient les vôtres. Un petit entrainement ne vous fera pas de mal, surtout si vous comptez aider Minoël à combattre Sifu Fouettar.


          Il se frotta le nez du pouce et se mit en garde, prêt à accueillir les assauts du groupe de héros.
            Voie C : Mont-de-Piégé

            Ils l'avaient rapidement perdu de vue, mais heureusement Lutin avait laissé une trace sur son passage pour guider leur route. Ils la suivaient à présent avec précaution et un certain empressement, à la limite de l'imprudence parfois. L'état d'Emilie, allongée au centre de la luge et emmitouflée dans une couette, n'allait pas en s'améliorant. Le temps pressait.

            Assis à l'arrière, Roy maintenait la marionnette malade en place de sa main gauche. Par précaution ils l'avaient sécurisé avec une corde, mais cela ne rassurait pas le pirate pour autant, qui préférait s'assurer qu'elle ne soit pas trop secouée. Dans son état, cela n'apporterait rien de bon. Qu'est-ce qu'elle était fragile tout de même. De sa main droite il pouvait actionner l'un des freins nouvellement installé sur la luge, mais se refrénait de trop l'actionner afin de ne pas les ralentir outre mesure. Cela allait totalement à l'encontre de son instinct étant donné la dangerosité de leur présente entreprise, mais ils ne pourraient espérer sauver Emilie sans faire de concessions.

            Ils étaient bien engagés dans ce qui était sûrement les Brises-Âmes à présent, telles que les avait appelé Lutin. Maudissant ce dernier, ils avançaient à un rythme soutenu tout en maintenant une concentration extrême. Leur estimé guide de malheur se déplaçait en snowboard et avait donc plus de marge de manœuvre qu'eux. De ce fait, il en avait profité pour traverser cette voie escarpée en prenant nombreux petits chemins et raccourcis qui s'étaient révélés impraticables pour leur luge. Maintes fois déjà avaient-ils dû rebrousser chemin, frôlant la catastrophe à de nombreuses reprises, après s'être retrouvé bloqué en suivant le chemin tracé par la créature. Ils perdaient ensuite de longues minutes à trouver un chemin détourné pour contourner les obstacles et rejoindre la trace. Leurs difficultés et les secousses occasionnées sur la luge, à chaque fois qu'ils étaient forcés de freiner brusquement, de descendre pour tirer le véhicule à bout de bras, qu'ils crissaient sur une plaque de glace ou un ripaient sur un caillou dissimulé sous la neige, avaient un effet nocif sur Rousse n°1. Elle était brûlante de fièvre et son état allait en empirant.

            Au moins la vue est belle..., rumina Roy alors qu'il remontait une fois de plus sur la luge, après l'avoir tiré d'une mauvaise passe.

            Il n'y avait pas de nuages à l'horizon, pour le moment. Peut-être qu'une tempête se dissimulait derrière l'une des montagnes voisines et n'attendait qu'un coup de vent pour leur tomber dessus, mais pour l'instant ils pouvaient profiter d'une relative tranquillité, ainsi que d'un panorama dégagé.

            Après maints efforts et une avance méthodique, maintenant un équilibre fragile entre empressements et précautions, ils commençaient à voir le bout de cette voie traîtresse. Ayant récupéré la trace de Lutin, ils glissaient maintenant le long d'une arête vertigineuse, une pente raide les attendant des deux côtés. Roy avait la très nette impression que la moindre déviation les conduirait à une chute expéditive dans le gouffre. Tout reposait sur les capacités de guidage d'Anatara, qui dirigeait la luge d'une main souple mais ferme.

            Un craquement soudain dans le bois de la luge les fit sursauter, Rousse n°2 manquant de les envoyer dégringoler d'un brusque mouvement de panique. Elle parvint in extremis à recentrer le véhicule cependant et, tandis que ce dernier continuait sa descente à un rythme soutenu, ils tendirent l'oreille sans oser bouger un muscle, à l'écoute d'un autre bruit. Seul le son des patins glissant sur la neige résonna à leurs oreilles. Les nerfs à vif, ils préférèrent continuer leur chemin plutôt que de risquer s'arrêter dans cette zone précaire. Roy gigota un peu, se contorsionnant à la recherche d'une cassure éventuelle dans le bois de la luge, qui lui valut de se faire vertement réprimander par ses deux compagnons. Emilie se contorsionnant dans son coma, le pirate cessa son manège et retourna à ses devoirs de freinage et de surveillance des blessés.

            Heureusement pour eux, ils semblaient arriver à la fin de la première épreuve, l'arrête s'élargissant à vue d’œil sur le passage de la luge. Elle se mua bientôt en versant de montagne, une belle falaise dégagée qu'ils allaient se faire un plaisir de descendre à toute vitesse, du moins jusqu'à la prochaine épreuve.

            Ils décidèrent de faire une pause pour inspecter la luge et descendirent après l'avoir sécurisée. Avec un peu de chance ce ne serait rien de grave, le bruit qu'ils avaient entendu pouvant être attribué à un simple grincement du bois après tout. Enfin mieux valait être prudent.

             - Ah ! Il s'est gamelé ce naze, regardez ! fit bientôt remarquer Roy à l'intention de ses compagnons en leur désignant la trace laissée par Lutin dans la neige, dont la ligne uniforme laissait soudain place à un amalgame de remous informe.
            • https://www.onepiece-requiem.net/t19055-fiche-technique-d-aston-
            • https://www.onepiece-requiem.net/t19004-roy-d-aston-presentation
            Voie A: Mistral hurlant:

            Face à ce monstre, c'était étonnant d'entendre le lutin parler de manière presque détachée, comme si ça paraissait normal de dompter et chevaucher cette bestiole... Au final, à voir ce phoque-requin, je commence à accorder un semblant de crédit aux histoires de Segawa, au sujet des créatures marines entourant son île natale.

            Courant autour du mastodonte aquatique, j'écoute attentivement les directives du lutin: au final, c'est vraiment comme dompter un cheval... sauf pour l'histoire du museau à presser, mais bon, dans l'idée, ça reste la même chose.
            J'observe le Cavalier un moment, essayant de juger sa "force de pantin", mais au final, vu mon style de combat, je pense avoir plus de force dans les jambes, pour pouvoir me maintenir sur le dos de cette bête.

            - Je m'occupe de la selle et de l'aileron; Cavalier, je vous laisse gérer le museau, lorsqu'il sera plus calme!

            Je récupère le matériel et me place dans le dos du requin-phoque, attendant un peu... avant de courir et de sauter sur son dos, attachant la selle comme je peux, manquant bien vite de basculer et devant me retenir à deux mains à l'aileron, pour éviter d'être désarçonnée dès les premières secondes.
            Je peine à trouver une bonne position, serrant fortement mes jambes contre les flancs du monstre marin, commençant à mettre des coups sur son aileron, selon les directives du lutin.
            Le rodéo est très bourrin et mes jambes de bois semblent bien vite grincer sous les gesticulations du monstre, mais je tâche de me concentrer sur les mouvements du phoque, pour le fatiguer au plus-vite.
            Résumé:
            • https://www.onepiece-requiem.net/t19997-kardelya-koshin
            • https://www.onepiece-requiem.net/t19993-kardelya-koshin#
            Le rodéo enclenché, le pirate simple spectateur refrénait son approche. Le monstre fatiguait en bondissant dangereusement sur la glace  pour se débarrasser de sa cavalière de bois. Un mauvais mouvement, elle se retrouverait brisée sous un monticule de graisse. Lorsque les sauts s'espacèrent, la bestiole des eaux profondes marqua ses premiers signes d'essoufflement. Même s'il n'aimait pas devoir accorder une confiance aveugle aux dires du lutin, le brigand des mers s'y résolut. Jugeant le moment venu, il avança d'un pas rapide à la hauteur de l'animal et saisit d'une poigne ferme le museau du phoque-requin.

            Spoiler:
            • https://www.onepiece-requiem.net/t14965-fiche-technique-du-dada#
            • https://www.onepiece-requiem.net/t14330-il-sortira-des-blues-un-jour-ou-l-autre
              Page 3 sur 5 Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
              Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum