Tapio Lagervall
Colonel Lagervall, « Toxiconnard » dans quelques cercles très restreints
-Regardez-les ! Ils brûlent d’envie de remplir leur mission. Vingt valeureux petits soldats tous fidèles répondant à l’appel, prêts à aller au feu et à se jeter dans la gueule du loup peu importe qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. Le monde a besoin du réconfort que vous leur apportez, soldats. Soyez fiers.
-C’est marrant, il dit la même chose qu’il s’agisse de ses escouades ou de ses paquets de clopes.
Tapio est un hobereau provenant d’une famille sans renommée de Luvneelgarm, dont la fortune s’est progressivement dilapidée au fil des générations sans qu’aucun membre de la lignée ne soit à même de redresser le cap. Sur les cinq générations les plus récentes, le domaine familial n’a jamais été davantage qu’une maigre exploitation agricole aux revenus insuffisants pour subvenir aux besoins de la famille ; raison pour laquelle les Lagervall se sont toujours tournés –noblesse aidante, même lorsque de pacotille- vers des charges au sein des institutions du royaume, de préférence dans les ministères ou les corps militaires.
Tapio et son frère n’y ont pas fait exception ; sa sœur ainée, héritant du domaine, a pour sa part assuré sa subsistance en devenant romancière à succès respectable. L’autre croupit paisiblement à un poste modeste au sein des finances, tandis que Tapio… s’en tire étonnamment bien au sein de l’armée compte tenu de leur pedigree familial.
Leader doué devant plus à sa pugnacité qu'à sa prestance, esprit clairvoyant doté d’une logique et d’une perspicacité à toute épreuve, mathétacticien hors pair, Tapio a systématiquement inspiré un esprit de corps inébranlable à tous les équipages et garnisons qu’il a successivement commandés une fois ses premières promotions reçues. Ceci en dépit de ses aptitudes interpersonnelles on ne peut plus déplorables – l’homme est prompt à l’agressivité, déteste que ses ordres ou sa personne soient remis en question, et se retrouve complètement démuni pour influencer son prochain dès lors que la structure de commandement n’est plus effective.
Négocier avec des pirates ayant pris une université en otage, sauver son équipage d’un naufrage après qu’un saboteur ait fait exploser leurs réserves de poudre, facile, pas de problème. Convaincre sa femme de ne pas le quitter après trois ans de mariage désastreux, tourner la page après presque dix ans de néant affectif, trop dur.
En public, il incarne une figure d’autorité dont il s’approprie toutes les qualités, en plus d’y ajouter les siennes. En privé, c’est quelqu’un de difficile, un humain trop humain pour qu’on puisse l’apprécier. Et dans l’intimité, on dira un désastre sans trop s’épancher.
Il n’a pas mauvais fond, et occupe ses fonctions avec conviction – peu porté sur l’amour de la nation, c’est porter secours aux gens qui l’anime, même si « faire le bien » est devenu une action mécanique plutôt qu’une raison de vivre. Il agit avec ferveur et conviction, parce que c'est tout ce qu'il lui reste. Son enthousiasme est mort, sa dévotion est teintée d’une grisaille poisseuse qu'il répand dans l'atmosphère. A moins qu'il ne s'agisse de son odeur de tabac particulièrement poignante.
A ce jour, fort de vingt-huit ans de service parsemés de succès et d’échecs instructifs, membre honoraire de la chevalerie du royaume sans en avoir rejoint les rangs, l’homme reste disponible pour servir là où on le lui demandera.
Niveau évalué :Dorikis : aucune idée. Ouais je sais il faudrait.
PP : 201
PI : 201
Localisation : bientôt VertbrumeCréateur du PNJ : SigurdHabiletés/Pouvoirs :L’homme favorise les fusils, mais dispose d’une arme d’hast à mi-chemin entre le trident et la pelle dont il sait ridiculement bien se servir pour faire des trucs peu orthodoxes. Genre creuser une tranchée à une vitesse affolante, balancer des mottes de terre à la tronche de qui il faudra, ou creuser des terriers sous les pieds de ses adversaires pour qu’ils se pètent la gueule.
Maître de la chimie interne : du champi au camembert, du caillou au cactus, de la neige à la poudre, en d’autres termes peu importe la drogue dont il s’agira, Tapio saura très bien ce que c’est et surtout si ça peut l’aider ou non à carburer comme il faut – et il n’hésitera pas à s’en servir, car il sait qu’il en a besoin pour être à la hauteur. Il s'approvisionne très régulièrement et multiplie les petits coups de boost au quotidien, une cigarette par-ci, un bout de café par-là, une lampée de son whisky favori au besoin, de grandes poussées d’endorphines obtenues d’une manière ou d’une autre. Et se donne les moyens de surperformer avec les honneurs lorsque c’est nécessaire - un coup de pof, un peu de speed, quelques stimulants par-ci, des stéroïdes par-là…
D’un côté, on peut dire qu’il est camé jusqu’à la moelle, et on aura raison. De l’autre, qu’il dispose d’une exceptionnelle connaissance aussi bien empirique que technique des cocktails chimiques qui occupent son corps, et qu’il se maintient sciemment dans un état d’équilibre optimal à maintenir coûte que coûte. Un jeu mortel de funambulisme qui fait de lui le surhomme infaillible qu’il est.