Le réveil du Roi-Momie !

“Je dois pouvoir faire quelque chose… Je n’ai pas l’impression qu’il ne nous voit, ni qu’il ne nous entende…”

Passé de justesse à travers l’effondrement de la salle précédente, notre route s’est de nouveau écarté de celle des autres groupes. Nous avons tous perdus nos torches dans la confrontation précédente et avancer à présent est devenu un véritable défi.

Le vieil homme à la faux est bien écorché, une belle estafilade lui courant le long du torse, pantelant, il s’est probablement retrouvé face au monstre sans s’en rendre compte et celui-ci doit avoir manqué de peu de le dévorer…

La bête rampe et nous entendons ses pattes cliqueter nerveusement au sol, elle sait que nous sommes là, elle ne nous trouve juste pas. Cachés derrière un mur, haletant, nous sentons ses énormes pinces qui brassent l’air à notre recherche et son souffle fétide qui nous irritent les narines. J’imagine sa queue recourbée, le dard suitant, prêt à la piqûre comme si je le voyais de mes propres yeux. Peut-on vraiment se confronter à pareille créature sans savoir d’où le danger viendra ?

“Par contre dès qu’on bouge, il est alerte… C’est comme s’il percevait les vibrations du sol ou de l’air…
-Sûr d’toi gamin ? Va pas nous l’énerver plus qu’il ne l’est déjà…
-Je crois que j’ai ma petite idée oui, les bulles de chaleur n’ont pas eu l’air de trop le perturber mais…”

Mes mains supplémentaires parcourent déjà le pourtour de la pièce dans le but de me donner une idée de ses dimensions, soudainement l’une d’elle frappe le mur contre lequel elle se déplace. L’aiguille vive du scorpion géant frappe le vide. Puis c’est une autre de mes invocations qui s’agitent dans une autre direction, puis encore une autre qui attrape une des pattes de la créature et remonte le long de son abdomen. La bête ancienne est perturbée, rue contre un mur et se débarrasse de ses assaillantes mais celle-ci revienne plus nombreuses pour se coller au partie les plus fines de sa carapace et libérant des bulles de froid très incommodantes pour la créature au sang froid.

“Vite ! Eclairons la sortie avec d’autres Heat Ball!
-C’vrai qu’vous avez des compétences similaires avec la Miss, z’avez fait la même école ? Cloud’truc là ?
-Chut ! On devrait pouvoir passer, remets les présentations à plus tard !”

Un scorpion qui se met à grelotter, vous avez déjà vu ça ? Nous non plus, il fait encore trop sombre, mais je croise les doigts.

Case 8 : Scorpion géant !

Le vieux pirate jeta une moue dédaigneuse aux magiciens. Crâne de Mousse et Miss Coussin-Parlant cachaient bien quelques atouts derrière leurs mines d'ahuries finies. Des tours de passe-passe sans plus, mais qui une nouvelle fois servaient bien ses affaires. De l’esbroufe à son sens. Bon à berner des bestioles stupides et amuser les enfants le jour de foire. Qu'importe, les avoir sous la main n'était pas un si mauvais pari après réflexion. Écrasant un cafard ganté qui passait à sa portée, le Cavalier offrit son plus effrayant sourire à ses alliés de l'instant. Les traits de son visage desséché se ridèrent plus à foison encore sans que son regard n'offre la moindre chaleur. L'haleine viciée embauma son petit monde.

- Attendons alors pour mieux nous connaitre héhé.. Suivez-moi !

En grand seigneur, le macchabée sortie de sa cachette en premier et ouvrit la course. Les sphères lumineuses avaient commencé à percer la pénombre.  Cependant, il n'avait pas besoin de regarder le prédateur venimeux pour percevoir sa position à quelques mètres. Le forban ressentait les mouvements saccadés de la masse percuter des obstacles. Ainsi que les deux âmes sur les talons. Perdu au cœur des ténèbres, un bien étrange pouvoir s'éveillait en lui. Il voyait au delà de son regard... C'est ainsi qu'il su quand ils furent repérés avant même d'entendre les cliquetis furieux de la bête. La masse arrivait !

Mise à mal par un énième tour de magie, elle avait perdu en vitesse. L'arme du Faucheur tournoya entre ses doigts sans stopper sa course, il ne se retourna uniquement quand la présence les avaient rattrapé. Alors que ses camarades lui passèrent devant, il disparut dans une froissement de tissu le temps d'un souffle. Le souffle suivant, la rotation de la faux s'était brisée en trois frappes spectrales. L'image d'une aile de corbeau balaya l'air jusqu'au scarabée déjà tremblotant. Sans traverser sa carapace, le contre coup l’aplatit férocement au sol l'espace d'un instant. L'instant d'après, le Cavalier avait tourné les talons pour décamper sans demander son reste en direction d'une masse noire flottant à quelques pieds du sol. Furieux le scarabée géant s'apprêtait à faire entendre sa colère que l'air crépita. Son unique poil dressé sur le crâne, le Cavalier rentra sa tête dans ses épaules et bien lui pris. Les deux manieurs de foudre avaient joint leurs savoirs, un éclair jaillit ! Le dard en parfait paratonnerre, le scorpion dégusta. Le trio lui s'enfoncèrent plus profondément encore dans la pyramide.

Case 7 :


Avançant lentement dans ce long couloir, le sablonneux avait perdu de vue Harisson Johnson. Combien d'embranchement avait il croisé depuis la grande salle aux scarabées ? Deux ? Trois ? Difficile à dire, à mesure qu'il avançait la lumière se faisait de plus en plus rare et il avait perdu son seul allié dans cette affaire. N'y connaissant pas grand chose en tombeaux antiques piégés, il décida de ralentir la cadence pour laisser passer les autres concurrents de cette course folle. Il fut surpris de constater qu'une grande quantité de projectiles en tous genres tapissait le sol, que d'innombrables trous s'étaient ouverts dans les murs de part et d'autre, comme si un véritable troupeau l'avait précédé. Pas de doute possible, d'autres étaient passés ici avant lui et avaient bel et bien déclenchés divers mécanismes de défense. Un bruit sourd retentit soudain derrière lui et plusieurs haches jaillirent du plafond pour s'abattre sur lui, le réduisant en poussière. Par chance, ses pouvoirs de maudit rendaient ce genre de piège inefficace et son corps de rematérialisa immédiatement.


"N'est ce paaas excitaaaant ?!" soupira le pirate en imitant Harisson Johnson.


Un cri strident perça alors le silence de mort qui était retombé dans le couloir et le sablonneux se changea en un nuage volatile pour continuer d'avancer sans avoir à se soucier des mécanismes de défense qui n'auraient pas été actionnés. Il aperçut alors la fin de cet interminable couloir mais au moment ou il s'apprêtait à franchir le seuil, il fut stoppé net par un énorme jet de flammes qui jaillit du sol et manqua de le carboniser. Son corps se reconstitua et il recula de quelques pas, pour passer par là, il fallait neutraliser ce brasier. Créant une grande quantité de sable, il parvint à éteindre les flammes et obstrua les trous par lequel le piège crachait. Passant dans la pièce suivant il se retrouva devant un nouveau défi...


Case 6 :


Une grande pièce poussiéreuse, dans laquelle plusieurs personnes s'étaient déjà engagées. Harisson Johnson se trouvait à quelques mètres seulement mais semblait étrangement calme. Aucune absurdité ne sortait de sa bouche, il fixait l'autre extrémité de la pièce, sans bouger ne serait-ce que le petit doigt, comme pétrifié...


Johnson... Qu'est ce qu'il vous à prit de.. commença le pirate en faisant quelques pas.

BOUGEZ PLUS ! Les dalles de cette salle sont instables... hurla l'aventurier endimanché.


Le capitaine des Sandstorm Pirates se figea alors, examinant le sol sans trop réaliser ce que ça impliquait. Mais il comprit rapidement, lorsque l'une des dalles se brisa un peu plus loin sous les pieds d'un pillard impatient, faisant chuter ce dernier à travers le sol vers un niveau inférieur. Et à en juger par le bruit sourd qui suivit son hurlement de terreur, il était préférable de ne pas le suivre... Affichant un large sourire, le sablonneux se changea partiellement en un nuage volatil et s'élança en avant, sans toucher le sol, agrippant le bras d'Harisson Johnson pour l'emporter avec lui. En quelques instants seulement, les deux hommes se retrouvèrent de l'autre côté du plancher piégé, prêt à quitter cette pièce. L'explorateur se tourna alors en direction des autres occupants avec un large sourire.


Riiiien ne seerrt de couriiir ! Il faut partir à poiiiint ! nargua-t-il.

Pas utile de faire le malin non plus... soupira le sablonneux.

Allons-y cher ami !

On se revoit de l'autre côté ! lança le pirate à ses "concurrents" avant de tourner les talons.


Laissant derrière eux le colosse et le vioque, deux hommes s'engagèrent donc dans la suite du complexe, reprenant la tête de cette course au trésor effrénée. Ils se retrouvèrent dans un long couloir semblable à celui qu'ils avaient du traverser pour arriver dans la pièce aux dalles piégées. Naturellement, l'endroit était truffé de pièges et à peine eurent ils fait deux pas qu'une multitude de fléchettes jaillirent en tous sens. Projectiles évités de justesses, le capitaine des Sandstorm Pirates empoigna le bras de son acolyte pour l'arrêter.


Je pense qu'il vaut mieux me laisser passer devant.


Hochant la tête, Harisson Johnson le laissa passer et tous deux avancèrent prudemment, observant soigneusement chaque dalle sur laquelle ils posaient un pied. L'une d'elles se déroba alors sous les pieds de l'explorateur pour dévoiler quantité de piques en contrebas, ce dernier se rattrapa de justesse en agrippant le dos de son compère. Difficile de déterminer si la présence de l'aventurier extravaguant n'était pas un handicap finalement. Enfin ils purent apercevoir le bout du couloir, le sablonneux continua d'ouvrir la marche, déclenchant une nouvelle série de mécanismes meurtriers. Deux nouvelles salves de flèches lui passèrent au travers, suivi d'un imposant bloc de pierre qui l'écrabouilla littéralement. Mais par chance, ce type de piège n'avait que peu de chance de le blesser et il finit par atteindre l’extrémité du couloir, suivi de près par un Harisson Johnson, plus que ravi d'avoir prit la tête dans cette chasse au trésor. Mais pas question de baisser sa garde, dans ce genre de contexte, car un excès de confiance en soit pourrait très certainement les mener à leur perte.

Salle 10

Enfin, nous arrivions enfin dans la zone civilisée de la base. Qu’est-ce qui me faisait dire ça ? Ben c’était très simple, il y avait une porte devant nous. Oui, devant nous, j’avais décidé de suivre le petit groupe que j’avais rattrapé. Je crois que c’était en grande partie parce qu’il y avait ce papy que je ne pouvais m’empêcher d’avoir envie d’aider. Même si ce con m’avais pété le nez.

Devant la porte, les gens bloquaient, craignaient un énième piège, mais s’il y avait une porte c’était pour que les créatures qui gardent la base n’entre pas dans la base.

« Allez les gars, on a enfin atteint le centre de la base, la civilisation. »
« Je ne sais pas qui a dit ça, mais c’est vraiment débile. Il faut rester prudent. »

A peine eut-il dit ça qu’un colosse beaucoup plus grand que moi ouvrit la porte. Un courant d’air souffla la dernière torche vivante après tant de péripétie. Nous nous retrouvâmes dans la pénombre, car des lampes de sécurité éclairaient faiblement la pièce derrière la porte.

Attiré par la lumière nous entrâmes tous dans la pièce. Je ne sais pas pourquoi, celle-ci n’était pas du tout accueillante. Les lumières semblaient avoir des siècles et étaient toute ternes. En plus de cela, elles semblaient pulsées au rythme d’un cœur assoiffé de sang.

Alors que j’essayais de faire le tri entre ce que percevaient mes sens et mon empathie, mon empathie prit largement le dessus me criant le danger prochain.

« A TERRE ! »

Ce fut la seule consigne que j’eus le temps de donner. Je balançai une lame d’air horizontal à hauteur de mon torse. Elle percuta la chose qui s’était jeté sur nous, la projetant contre un mur. La créature qui exsudait l’envie de tuer se releva en faisant crisser le mur d’une façon atrocement horrible. Quant aux autres, j’espérais juste qu’ils aient plongé assez vite sinon mon attaque leur aura fait autant de dégâts si pas plus que ce que les griffes du monstre auraient fait.

« Sinon, au temps pour moi ! La porte c’était pour garder le monstre à l’intérieur. My bad ! »

Spoiler:

Case 10

Enfin sortis de là, la salle que nous venions de quitter sentait le cramoisi à cause de l'éclair que nous venions de lancer contre ce gigantesque scorpion. Toujours en compagnie du charmant monsieur aux cheveux verts ainsi que du ... squelette vivant et effrayant, nous entrons dans une autre salle alors même que les choses se gâtent.

« À TERRE ! »

Sans réfléchir je me lance en avant, emportant mes compagnons avec moi, et alors, une lame d'air repousse notre adversaire. Qui est-ce type face à la momie ... un membre de la Révolution ? Je lève les yeux pour finalement apercevoir un monstre totalement effrayant, encore plus que notre squelette vivant. Il s'agit là d'une momie au rire sordide et sombre, prête à tout pour tuer. Et pour imager ma pensée, la voilà en train de littéralement arracher le cœur à un pauvre homme qui tentait de s'enfuir en direction du fond de la pièce.

« Merde ... c'est n'importe quoi ça. »

Je dégaine précipitamment mon climat-tact avant que mon regard passe brièvement sur des inscriptions au mur, apparemment réalisées par cette momie aux longues griffes ... ces inscriptions ont quelque chose d'inhabituelles. Les traits sont fins et les signes sont dessinés de manière à vouloir indiquer ou dire quelque chose.

« Des ponéglyphes ? »

Dis-je d'une voix basse afin que personne, excepté mes deux compagnons ne puissent m'entendre. Malheureusement pour moi, mon inattention faillit me coûter la vie. La momie s'était élancée dans ma direction et si un cri ne m'avait pas sorti de mes pensées, je n'aurais certainement pas eu le temps de lever mon arme pour parer son coup. Malgré son élan, je pu l'arrêter plutôt facilement, ses griffes à quelques centimètres de mon visage n'annonçaient rien de bon. En plus de cela, son "visage" était si proche du mien que je pouvais sentir une véritable odeur de mort s'échapper de son corps.

« Répu...gnante ! Dégage ! »

D'un geste vif, mon arme vint frapper le coin du visage de cette furie meurtrière qui s'élança à peine une seconde après sur mon visage.

« ASSEZ ! »

D'un revers de main dans mes longs cheveux argentés, un fluide puissant s'échappa de mon corps pour soumettre cette momie. Mon coeur se mit à battre à toute allure, allait-elle obéir ? Allait-elle se jeter à mon cou pour me déchiqueter ? Rien de tout ça, c'était un véritable entre deux. La momie, complètement folle à lier, se prit l'effet du fluide et recula de quelques pas avant de reprendre conscience et de s'élancer à nouveau vers moi.

« Sa soif de sang surpasse tout ... Cyclone Tempo ! »

Repliant mon arme climatique du froid sur celle de la chaleur, je n'eu qu'à la lancer sur la momie qui n'était qu'à quelques mètres de moi pour créer une bourrasque surpuissante qui emporta le monstre à l'autre bout de la pièce. Le choc l'assomma plusieurs secondes tandis que mon bâton climatique revenait à moi, tel un véritable boomerang. Plutôt fière de moi, tout en rangeant mon bâton à la ceinture je pris le devant du groupe en souriant.

« Je n'ai pas de temps à perdre, je crois que cette momie s'intéressait aux écritures anciennes. Je ne sais pas pourquoi mais ... cette pyramide semble renfermer quelque chose de bien plus profond et dangereux qu'un simple trésor. Plus nous avançons, plus je remarque certaines écritures anciennes. »

Tâchons de rester vague sur le sujet.

« Elle risque de se relever d'un moment à un autre. Avançons. »

En effet ... elle commence déjà à se relever et son rire reprend de plus belle, c'est dingue cette capacité à se remettre aussi vite de ses blessures.

"Ponéquoi ? Attends… T’peux la refaire.
-Laisse tomber ce que dit Miss Météo, tu vas t’faire mal à la tête Némo et attirer l’attention sur nous. En plus ça n’a vraiment rien à voir… Si ce n’est que c’est plus vieux que toi. S’tu veux tout savoir, du peu que j’en comprends ce sont des hiéroglyphes Alabastiens, de écritures qui se sont plus ou moins perdues ou ont été très modifiés au fil des siècles. J’arrive vaguement à les déchiffrer mais il y a vraiment pas grand chose qui fait sens… On dirait du charabia de gamin, des dessins et des gribouillis laissés par un fou… Ca parle vaguement de morts… de vie éternelle… d’amour… Mais tout est absurde. Il me manque probablement quelques clés de compréhension… Admettons. Enfin, ma meilleure hypothèse est que notre amie la momie est restée un peu trop longtemps enfermée…
-Y’a qu’à voir sa sale trogne… ‘doit s’cogner tous les matins d’vant la glace pour avoir une si sa sale trogne.
-On parle pas pour vous bien sûr.” que je précise à notre camarade faucheuse et son oreille indiscrète.

Notre momie hoquète, sa chansonnette macabre reprend malgré le sale coup que lui a donné notre accompagnatrice, je sais pas pour eux, mais moi j’ai clairement pas envie de m’attarder dans le coin, j’vais prendre la tangente  !

Case 11 :

C'est pleine de questions en tête que je cours en direction de la prochaine salle, cet homme sait lire des inscriptions anciennes ? Il va falloir que je me charge de son cas lorsqu'un peu plus de temps nous sera accordé. En attendant ... les choses sont en train de se corser et pour cause. Alors que nous venions de passer la salle de l'effrayante momie complètement incontrôlable, ce ne sont pas seulement mes deux compagnons que je vois apparaître à mes côtés. Mais bien trois inconnus viennent d'arriver à nos côtés, une jeune demoiselle blonde, une femme aux longs cheveux noirs et vêtu d'une robe très légère et ... un homme, banal, mais charmant.

« Et merde ... où sont passés le géant, le papi et Yukikurai ? »

Avant même qu'une réponse ne me soit donnée, une furie s'élança sur moi. Une autre momie ? Alors ça non je ne l'admettrais pas. Une fois mais pas quinze bordel !

« DEGAGE TOI ! »

D'un revers de mon arme climatique, la momie fut frappée en pleine jugulaire et projetée sur le groupe nouveau venu, plus particulièrement sur la petite blonde. Fort heureusement pour elle, mon arme frappa si fort la momie que sa tête en fut éjectée un peu plus loin, aux pieds de la deuxième femme du groupe. Ponctuant mon geste d'un revers de main dans mes longs cheveux argentés.

« Désolée mesdemoiselles. »

Un bruit lointain se fit alors entendre, nous forçant à se taire pour entendre la cause de tout ça. Avant même que nous n'ayons le temps d'échanger quant à l'origine de ce que nous entendions, un groupe de momie sortie d'une salle au bout du long couloir qui s'offrait à nous. Je crois que c'est le moment de briller, cet endroit me gonfle au plus haut point, les momies ça va deux secondes, je n'ai pas de temps à perdre, tout me répugne en plus de ça. Je prends alors les devants de nos deux groupes en me plaçant devant eux. Et d'un énième revers de main dans mes longs cheveux argentés je clame haut et fort.

« Je suis la Sorcière Climatique ! Cessez toute opposition ! »

Si la définition de "ne pas se prendre pour de la merde" devait avoir une effigie, je pense que je pourrais postuler. Mon fluide royal parcourt alors toutes les cellules de mon corps, je sens cette chaleur réconfortante qui me fait tant frissonner, jusqu'à ce qu'elle s'expulse de mon regard, libérant une onde de puissance qui cloue les momies au sol dans un fracas impressionnant par sa rapidité. À bien regarder les momies, ce n'est pas de la bave qui sort de leur bouche mais ... du sable ? Comment est-ce qu'elle peuvent être en vie ? Est-ce quelqu'un qui les manipule ? Ou bien ... du sable ... sûrement Azerios ? Je ne le pensais pas capable de ça, je me trompe peut-être. En pleine réflexion, j'entends alors un nouveau groupe de momie qui semble se former au loin. Malheureusement, je ne pourrais user à nouveau de mon fluide avant un petit bout de temps, ma tête me fait souffrir.

« Ce qu'elles sont chiantes, quelqu'un n'a pas une technique miracle pour désherber l'endroit des momies ? »

Dis-je en souriant, tout en me massant les tempes pour calmer la migraine grandissante dans ma tête. Je sens mes forces m'abandonner, ce fluide est surpuissant mais drôlement fatiguant, je titube quelques secondes avant de m'épauler contre le mur le plus proche ... avant de me rendre compte qu'il s'agit de tout sauf un mur. Qui est-ce ?

« Oups ... pardon ... »

Case 13

« C’est bon tu peux descendre de mon dos, papy, on a semé la chose. Une momie ? Oui si tu veux.
Allez, tu peux descendre de mon dos maintenant. Comment ça tu ne peux pas tu es collé à moi ? Tu te fous de moi ? »

Je me secouai dans tout les sens et je sentis bien qu’il adhérait à mon dos.

« Ok la colle vient d’un de tes jouets. Comment on s’en débarrasse ? Comment ça tu ne sais pas ? »

Tout en engueulant papy, on s’était mis à faire la course avec le colosse. Et avant même d’avoir trouvé comment le faire descendre de mon dos, nous étions arrivés à la salle suivante. La bonne odeur me fit provisoirement oublier mes problèmes. Je franchis les portes battantes comme un cowboy. J’y mis tellement d’entrain qu’elles claquèrent dans le dos de mon passager clandestin.

« Oups ! Désolé ! » Ou pas.

Un banquet, sérieusement un banquet ? Allez pourquoi pas j’avais quand même faim depuis le temps qu’on crapahutait dans la base. Je m’installai un peu plus loin que le petit géant. Mais la nourriture ne m’inspirait pas trop. Peut-être parce que c’était deux momies qui semblaient l’avoir préparé. C’était une base à thème ou quoi ? Thème temple Alabastien en plus avec tout le monde déguisé en momie.

« Tu es sûr que c’est bon gros ? »

Il ne prit pas la peine de me répondre mais m’envoya le contenu de sa main dessus. Je bougeai la tête pour esquiver et papy prit la plâtrée de purée en pleine poire.

« Oups ! Encore désolé ! » Ou pas.

Je léchai les éclaboussures et c’était meilleur que ce que je pensais. J’attrapai un pilon et le balançai à la brute. Cependant, les deux momies ne semblèrent pas apprécier qu’on fasse ça.

Case 11 : Armée de momies.

« Je suis la Sorcière Climatique ! Cessez toute opposition ! »

Alors que le vieux forban s'apprêtait à moquer la tirade de la gamine, un voile noire l'engloutit brusquement. Une véritable enclume venait de lui fracasser le crâne. Sans avoir le temps d’émettre le moindre son, il lâcha son arme et tituba violemment en arrière. S'éloignant de la sorcière autant qu'il pu. Les mains osseuses agrippées férocement à son crâne comme pour en extirper l'acier qui venait de s'y enfoncer. L'équilibre rendu incertain, il chancela vers une paroi contre laquelle il plaqua son dos. La migraine omniprésente s'était enroulée autour de sa cervelle pour mieux la compresser. Lui laissant aucun répit, elle l'irradiait. Effaçant toute conscience de l'environnement proche. Le souffle coupé, la vision flouée et l'ouïe couvert par le tambourinement des tympans, il serra les dents dans un dernier sursaut. Avec la volonté d'un naufragé s'accrochant à sa planche. Dernière résistance avant de sombrer dans l'inconscience. Jusqu'à ce que l'emprise cesse aussi vite qu'elle était apparue. Ce n'est qu'alors qu'il s'écroula à genoux. Éreinté par le puissant choc mental qu'il venait de prendre de plein fouet.

Hoquetant un surplus de salive lui ayant empli la bouche, le rejeton de la Mort ne pris conscience que maintenant de la dangerosité de ses alliés. Moquant son aveuglement d'un ricanement, l'ombre mortuaire salua la leçon. En ces mers, les visages les plus poupins ne manquaient pas de surprise. Une main se glissa dans son dos, avant de revenir armée de son poignard. Sans porter la moindre attention aux dégâts causés dans les rangs "alliés", il se releva tant bien que mal. Véritable force de la nature à la peau durcie par les coups durs, il avait appris à encaisser. Deux pas le remirent d'aplomb et le portèrent aux côtés de celle qui venait de le sonner salement. Le crâne encore endoloris, il laissa la magicienne chanceler maladroitement jusqu'à son buste. A peine s'excusa-t-elle qu'elle s'arrêta face au visage souriant de l'enfant des Abymes. Visions d'horreur que la pénombre renforçait avec malice. Elle n'avait pas vu le poignard, non loin. Le Cavalier sentit la vigilance de l'homme aux petites mains qui avait assisté à toute la scène d'arrière plan...

- Hé hé ! Pas mal pour une blanc bec. Maintenant j'ouvre la voie, contentez-vous de suivre.

Le poignard s'enfonça dans la poitrine d'un sac mal-emmailloté sans grand résultat. Il allait falloir rentrer plus frontalement. Ramassant sa faux, le pirate enfonça son embout dans le bouclier de la momie la plus proche ce qui envoya le poids plume dans le décor. La lame courbée dotée d'un mouvement rotatoire s'enfonça sans vergogne dans la foule d'oubliés, ouvrant le passage. Les mouvements floutés crochetaient les boucliers par le haut avant de les mettre à terre, pour mieux revenir poursuivre leurs chemins dans leurs propriétaires, avant de passer aux suivants. Des uppercuts volants dégommaient ce qu'il restait à dégommer à ses côtés permettant au groupe de survivants de poursuivre l'avancée.  Un khépesh sifflant à son oreille, il coupa le bras coupable et regarda moqueur le zombie du désert décontenancé. Vexé, le monstre lui sauta dessus dents en avant. La mâchoire pourries se renferma sur un mollet. La douleur et la surprise lui laissèrent échapper un grognement bourru pendant qu'il enfonçait la bouille du gourmand dans le sol.

- Ouille !
- Attention il a été mordu !!

Alors que l'armée momie continuait de venir à l'affrontement, la troupe s'échangea le même regard effrayé. Une nouvelle momie venait-elle de s'annoncer ?

Case 9

La chute dans l’obscurité semblait interminable. Jin se laissait glisser le long du conduit en pierre, qui ne manqua pas de déchirer ses vêtements et d'égratigner sa peau, les yeux fermés et les bras croisés sur son torse. Il priait pour qu'un miracle se produise et qu'il puisse survivre à une telle chute. Il était empli du regret d'avoir franchi l'entrée de cette gigantesque pyramide, tandis qu'il aurait pu se prélasser sous le soleil de Nanohana ou parfaire son entraînement, il avait cédé aux sirènes de l'aventure.

Une odeur fétide chatouilla désagréablement ses narines et avant qu'il n'ait le temps de s'en rendre compte son corps se detacha de la pierre froide pour se retrouver une nouvelle fois en chute libre. Ses prières furent exaucés, il se retrouva affalé sur une montagne de coussins qui lui eviterent un contact violent avec le sol qui lui aurait valu la mort. Mais le temps n'était pas a la fête, a peine eut il le temps de se révéler et de dépoussiérer le tissu déchiré, qu'il fut frappé au visage par une bête sauvage. Des billes vertes brillaient dans l'obscurité, entourant le jeune cuisinier et le scrutant avec malveillance, tandis qu'il se préparait a être assailli de nouveau.

Il entendit au loin le cri de sa maudite bien aimée qui semblait être elle aussi aux griffes avec ces immondes bêtes. Il se rua alors dans cette direction, ignorant les coups de griffes et de crocs qui l'assaillaient de toute part -même si le plus douloureux a supporter était cette odeur de chair en décomposition-. Il se débattait au fur et à mesure que les petits félins morts-vivants lui sautaient dessus, se servant des bandelettes qui drapaient leur corps pour les dégager.

Case 11

Les chats momifiés avaient cessés de le suivre. Le blondin en profita pour reprendre son souffle. Laissant le temps a Yemoja de le rattraper. La jeune femme avait finalement sauté dans le puits sans fond, elle aussi. Et elle avait survécu à l'assaut des félins sauvages, et semblait dans un meilleur état que le cuisinier. Les deux aventuriers continuèrent leur chemin a la poursuite de Charlie.

Jin le ressentait, il se rapprochait de plus en plus de la jeune femme. Cela voulait dire qu'elle avait stoppé sa course et il ne fallut que quelques instants pour que le duo ne la rejoigne. Mais elle n'était pas seule. Trois autres énergumènes se tenaient a ses côtés. Un garçon aux cheveux verts, un vieillard dont on ne savait pas s'il était du côté des momies ou des humains et une femme dont la beauté ne semblait avoir d'égal que son manque d'humilité.

Pas le temps pour le chasseur de primes de se reposer ni même de fêter les retrouvailles avec Charlie et Yemoja, qu'une armée de momies se dressait devant eux. La femme qui se faisait appeler la sorcière climatique beugla quelque chose. Puis le néant. L'esprit de Jin se retrouva enveloppé par un voile obscur. Son corps se retrouva endolori comme si chaque cellule de son corps était écrasée par un poids monstrueux et tomba lourdement sur le sol, sa conscience s'étant volatilisée.

Case 13 : Les frères cuistots-momies.
L'essence immatérielle ne se prépare pas toute seule. Les cuisiniers personnels du Roi l'ont accompagné dans la pyramide. Depuis ils occupent une grande cuisine dernier cri (il y a plusieurs siècles) et se font une joie d'explorer de nouveaux horizons gustatifs dans l’au-delà. Ils ne sont pas frères de sang mais de cœur.

- Puissance : Les deux momies font 3 000 dokiris. Elles sont très rapides et très agiles, principalement parce qu’elles sont très légères. La chair racornie offre une résistance raisonnable aux coups.
Ils maitrisent la voix des aliments, le Cooking Kenpo et le rope action avec leurs bandelettes.

De surprise en surprise, voilà que le duo d'explorateur arriva dans une nouvelle grande salle. Après l'effort de réconfort, les pièges semblaient avoir laissé place à un somptueux banquet et l'odeur était incroyablement savoureuse. L'ogre des pièces précédentes était déjà attablé, les bras plein des mets exquis qui étaient disposés sur la table et un peu plus loin, deux cuistots au look atypique continuaient de faire mijoter de nouveaux plats avec un air joyeux. Sans surprise, Harisson se rua vers la table, des étoiles dans les yeux devant un festin sans commune mesure.


Azerios mon ami ! C'est fabuleux ! Regardez ! Regardez !


L'imbécile heureux s'attabla immédiatement, prêt à se jeter sur cet étalage gargantuesque de nourriture. Le sablonneux fit quelques pas sans prêter attention aux gloutons et aperçu alors une porte de sortie un peu plus loin. Il remarqua également que plusieurs pilleurs de tombe gisaient sur le sol, complétement déchiquetés. Sous leurs airs faussement bienveillants, les deux chefs cuistots étaient probablement les coupables. Pire encore, il vit l'un des deux ramasser un bras tranché et le jeter dans l'une des marmites. Parcourut d'un profond dégout, il fit volte-face pour avertir Jonhson, mais trop tard.. ce dernier s'empressa de fourrer un met dans sa bouche avec un large sourire. Goût amer. Arrière gout rance.. et quelque chose semblait bouger sur son palet. Le capitaine des Sandstorm Pirates cracha bruyamment sa bouchée sur le sol et découvrit qu'il s'agissait d'une sorte de morceau de viande avarié, tiède, grouillant de vers blanc.


C'est... Dégueulasse.


Lorsqu'il prononça ces mots, l'une des momies se tourna vers lui et lui lança un regard assassin. Elle arrêta tout net ce qu'elle était en train de faire et commença à marcher lentement dans sa direction, un hachoir en main. Venait il de déclencher les hostilité ? Probablement. Mais au moment ou il mit sa main sur la poignée de l'une de ses lames d'estoc, quelque chose d'imprévu se produisit. Une explosion retentit au cœur du festin, projetant toute cette nourriture en tous sens, recouvrant les plus proches de la table de crème et autres sauces qui étaient disposées sur la table. Tout le monde tourne alors son attention vers le vieillard de tout à l'heure qui semble être à l'origine de tout ce bordel. Les deux momies se mettent à hurler, poussant des cris stridents, avant de livrer une nouvelle vision d'horreur. Avec agilité, ces deux monstruosités se mettent à bondir en tous ses, massacrant les pillards qui auraient le malheur de se trouver tout proche. C'est alors que le vieillard se lance dans un sprint vers la sortie. L'imitant, le sablonneux agrippe son camarade et le tire vers lui en direction de la porte. L'une des deux momies balance alors ses bandelettes en direction du trio de tête et comme si elle pouvait les manipuler à distance, les bouts de tissu s'enroulent autour des fuyards. Si les pouvoirs de maudit du jeune pirate lui permettent de se soustraire à cette attaque, ce n'est pas le cas de Rio et Harisson, qui sont stoppés net. Ne pouvant se résoudre à laisser son camarade à un sort funeste imminent, le sablonneux fit alors volte face, et tout en dégainant ses deux lames d'estoc Oto et Kogarashi, il frappe pour projeter deux puissantes lames d'air sur leur assaillant. La momie ne bronche quasiment pas, encaissant l'assaut de plein fouet, elle continue à avancer vers eux.


Azerios.. ààààà l'aideuuuuu ! hurla l'aventurier intrépide en roulant sur le sol, attiré par la momie.


Enrageant, le capitaine pirate effectue alors une vrille, générant de nouvelles lames d'air pour trancher les différentes bandelettes avant de frapper le visage de la momie qui s'apprêtait à taillader son camarade, d'un puissant coup de genou enduit de fluide offensif. La tête de la momie émet alors un "crac" sonore et se tord vers l'arrière. Elle saisit alors l'arrière de son crane et le repositionne, le regard plein de haine. Sans demander son reste, les sablonneux rengaine ses deux lames en reculant, parcourut de frissons. Impossible de gagner contre un tel adversaire, il saisit alors un des pillards qui tente de fuir et l'envoie rouler au sol devant le monstre en espérant gagner du temps.


On s'arrache....


Se lançant dans un sprint, il se rua en direction de la porte à l'autre bout de la pièce, en compagnie d'Harisson et du vieillard, laissant derrière lui les deux momies dans leur tuerie sanguinaire. Et très vite le trio finit par quitter la salle du banquet, en direction du défi suivant...

Dans quoi est-ce que je me suis encore fourré…

Alors que les coups de sabre zombie pleuvent sur nous , je fais ce que je peux pour avancer à travers la masse de morts-vivants qui nous fondent dessus de toute part tout en soutenant Némo. Ce dernier vient de se prendre un sérieux coup à l’équilibre, l’âge c’est sûr, mais la décharge de Haki des Rois de la Sorcière Climatique ne lui a pas fait du bien non plus. S’il n’était pas en train de me baver dessus, probablement aurait-il invoqué ses rhumatismes pour ne pas à avoir à témoigner de sa faiblesse de caractère…

Car bordel… Quelle décharge.

Si notre accompagnatrice m’a impressionnée jusque là par sa maîtrise de l’arme climatique, c’était tout autre chose de découvrir qu’elle était une utilisatrice expérimentée du fluide du conquérant, le plus rare d’entre tous et celui qui faisait de ses utilisateurs des personnes capables de renverser le monde. Un hoquet de surprise et une légère commotion m’a fait voir trouble le temps de quelques secondes, mais toute de suite je me suis empressé de porter assistance aux explorateurs les plus sensibles.

Mon vioque posé comme un poids mort sur mon épaule, ceux et celles que j’arrive à traîner avec mes mains supplémentaires derrière nous, je laisse notre faucheur préféré éclaircir la voie en lui portant assistance à quelques reprises de quelques coups biens sentis. L’avantage avec mes gants de cuir et de métal céleste, c’est que les Khépesh vieux de plusieurs centaines d’année se brisent en morceaux dessus : avec ou sans haki. Et pourtant nos adversaires sont nombreuses et rapides, violentes et difficiles à contenir.

Notre configuration toujours plus serrée nous oblige à ralentir le rythme pour mieux nous protéger et l’avancée à travers les couloirs et les salles habitées par ces gardes à bandelettes semblent s’éterniser jusqu’à ce que…

“Attention il a été mordu !
- Il va se transformer c’est sûr, vite tuez le avant qu’il ne se jette sur nous !
-Il a déjà des traces bave au bout des lèvres… Il a faim de viande humaine… JE NE VEUX PAS MOURIR !”

Hmm…

Les trois jeunes aventuriers paniquent et sortent du rang, mais avant qu’ils n’aient le temps de sortir leurs armes, les momies guerrières se ruent sur eux en tas et commencent à les poignarder ou les mordre avec violence comme des bêtes affamées par un jeûne de mille ans.

Bon…

Au moins pendant qu’elles mangent, la voie est libre. Je ne peux pas et n'ai pas pour but de sauver tout le monde j’imagine ?