[Mini Event] Exfiltration ! [+16]

Le soleil continuait de se lever lentement sur l'île de ChateauGéant, projetant des ombres démesurées sur une architecture anarchique et baroque. Des habitations de taille humaine côtoyaient des constructions monumentales bâties pour des géants, créant un paysage déroutant et surréaliste. Au nord de l'île, l'air était lourd et la tension palpable alors que l'escouade de sécurisation se préparait à sa mission délicate. Le groupe était chargé d'assurer une voie de sortie depuis le centre-ville jusqu’au navire, en sécurisant les remparts et en créant des chemins sûrs. Composée de marines spécialisés en reconnaissance et en neutralisation de menaces environnementales, l'équipe allait se déplacer avec une précision et une discrétion calculées, pour autant qu’elles pouvaient être discrètes.

Éléonore tourna légèrement la tête, laissant son ouïe et son odorat lui peindre le nouveau décor. Les bruits des vagues se brisant contre les rochers, le cri des mouettes, et l'odeur saline de l'océan se mélangeaient à celle de la végétation dense et des parfums plus terreux des sous-bois. Depuis leurs dernières missions, beaucoup de choses s'étaient produites, certaines positives et d'autres négatives. Un bandeau sombre recouvrait une partie de son visage, cachant ses yeux gravement endommagés, l'obligeant à utiliser encore plus ses autres sens. Malgré cette épreuve, elle avait eu beaucoup de temps pour s'entraîner avec ses compagnons, redevenant pleinement opérationnelle. À ses côtés, Pandore, Ada et Lex formaient l’équipe originale, mais Kyllan, un ancien agent aux compétences polyvalentes, suivait Éléonore comme une ombre. L’homme ne l’avait plus lâchée depuis qu’ils avaient tous deux réussi à survivre. Sa silhouette élancée et massive surplombait toujours celle d’Éléonore. Avec des cheveux noirs coupés courts et des yeux perçants, Kyllan s’était montré aussi discret qu'efficace, prêt à intervenir en toute circonstance pour assister Éléonore et assurer le succès de leur mission.

Elle remonta sur son épaule la ganse d’Héritage, réajustant l’arme à feu tandis qu’ils se glissaient à leur tour à l’extérieur du bateau. Elle pouvait facilement entendre les autres escouades échanger une dernière fois avant de s’éloigner vers leurs différentes positions. Kyllan se positionna à sa droite, réajustant lui-même son équipement et la hache de guerre Requiem. Son visage anguleux et ses traits fermés ne dévoilaient rien de sa pensée, mais sa proximité avec la commandante soulignait son bon vouloir à la protéger de sa vie, mais surtout son ignorance totale de l’espace personnel. De sa position, la Bloodhound plissa les sourcils sous son bandage. L'environnement était tout aussi inhospitalier que les informations qu’on leur avait fournies. Elle pouvait entendre des animaux gigantesques rôder dans les sous-bois, l’odeur sucrée des plantes vénéneuses camouflée par celle de la végétation environnante. Le son de l’animation des habitations humaines et des structures géantes se dressait de manière désordonnée, témoignant de l'architecture ubuesque de ChateauGéant. Elle devait fortement remercier Kyllan pour la lecture et la description qu’il avait offertes quelques minutes plus tôt.

''Exactement comme le rapport fourni,'' confirma verbalement la voix grave et basse de Kyllan.

Elle en vint à se demander si les dégâts causés par Reyson étaient utilisables à leur avantage. Selon le rapport, le grand chantier de reconstruction du toit du château royal dominait la ville, et d'autres chantiers plus petits étaient éparpillés ici et là. Avec de la chance, s’ils se rapprochaient assez de ces positions, ils pouvaient utiliser ceci à leur avantage. Une partie du toit qui s’effondre à cause de la perte de soutien crucial serait une bonne diversion… Elle se tourna ensuite dans la direction du port. Elle n’avait pas besoin de ses yeux pour entendre que l'agitation y était palpable. Kyllan lui avait confirmé que les navires de Leonov étaient amarrés, comme bien d’autres pirates comme celui de Jeska. Il y avait bien sure ceux des Mangemonde et celui du Davy Back Fight.

''Je vois plusieurs patrouilles, on dirait qu’ils ont augmenté leur sécurité, '' marmonna l’homme près d’elle.
«''Je ne suis pas surprise, Kyllan. Il y a beaucoup en jeu en ce moment,'' murmura-t-elle en rejoignant le reste de son groupe. ''Alors, on part sur quel plans ? On a eux plusieurs idées, mais rien de précis.''

La marine et la subtilité … à croire que le fait qu’un soldat ne réfléchisse pas plus de trente secondes sur un problème imposé était un critère de recrutement pour ce groupe armée. Parfois, Ada soupirait intérieurement devant l’impatience de ses consoeurs. Mais leur façon de faire était toujours un excellent rappel à l’importance claire du Cipher Pol au sein du gouvernement. La marine était l’armée et le Cipher Pol, le poison l’enduisant.

- “Les affrontements directs devraient être notre dernier recours. Tout du moins, une fois dans la ville.”

Et si cela était vrai, sur la route, Pandore et Eleonore pouvaient bien se laisser aller au massacre d’animaux sauvages. Après tout, il était important de les repousser eux aussi.

- “Il faut trouver un moyen d’écarter les bêtes géantes de la route que l’on décidera pour la retraite. Massacrer celle de la zone peut-être une méthode si c’est le combat que vous voulez absolument Colonelle d’Elite Pandore.”

Et encore, cela n’était pas sûr que les viscères répandus au sol servirait bien à repousser les autres bêtes. Malheureusement, elles n’avaient pas le temps de se lancer dans l’extermination de masse de toute un écosystème. En revanche, gagner du temps, cela pourrait se faire. En répandant les corps des créatures au loin dans la forêt pour les attirer autre part que sur leur route.

Venait alors les murailles, et un autre problème.

- “Il nous faudra aussi nous débarrasser des grades de la muraille Nord. Si l’on veut s’échapper en toute vitesse, il vaut mieux éviter d’avoir des adversaires aux fesses.”

Et cela c’était sûrement plus dans les cordes de l’agent. Empoisonner les surveillants, ou simplement les assassiner. Voilà qui étaient une mission plus plaisante pour elle mais beaucoup moins pour les deux marines impatients donc la discrétion avait montré toute son étendue à Parisse. Avant de provoquer l’effondrement des Catacombes sur des dizaines de kilomètres.

- “Et bien sûr, il faut couper les communications. Retardons au maximum le moment où ils lanceront l’alerte et préviendrons les pirates présents au Davy Back Fight.”

Même si elle aurait adoré se confronter à Red, elle était loin d’avoir encore le niveau. Elle le savait. Son père avait lui-même perdu contre l’empereur et elle n’estimait pas encore avoir atteint le niveau de l’ancien amiral. Mais loin de pouvoir continuer à exposer plus d’idées, l’équipe progressait déjà dans la forêt bordant la cité et les ennuies faisaient déjà mouvoir les buissons.

Éléonore tourna légèrement la tête, ses sens aiguisés peignant un décor sensoriel de ChateauGéant. Les bruits des vagues se brisant contre les rochers se mêlaient aux cris des mouettes, tandis que l'odeur saline de l'océan se mélangeait à celle de la végétation dense et aux parfums plus terreux des sous-bois. La chaleur montante du soleil sur sa peau ajoutait une couche sensorielle supplémentaire à son environnement. Les murmures des habitants et le fracas lointain des travaux de reconstruction résonnaient en fond sonore. Il y avait aussi une autre odeur, celle de la nourriture, un arôme chaotique qui semblait venir de plusieurs choses à la fois. Le point semblait venir de la ville non loin, peut-être même celle de l'humain.

À ses côtés, Kyllan la suivait de près, une ombre attentive aux moindres de ses besoins. De temps en temps, il se penchait légèrement pour lui murmurer des informations cruciales, sa voix grave et basse se fondant harmonieusement avec les sons ambiants. Un agréable relent de cèdre et de bois musqué vint remplir les narines de la commandante d'élite, la distrayant un instant. Elle avait beau pratiquer pour pallier sa cécité, ses sens n'étaient pas infaillibles et encore moins un Haki de l'observation.

"Il y a une brèche dans la muraille à environ cinquante mètres sur notre gauche, juste assez large pour passer discrètement," murmura-t-il, son souffle chaud effleurant son oreille.

Éléonore hocha la tête en silence, mémorisant l'emplacement indiqué. Elle pouvait presque sentir la texture rugueuse des pierres écroulées et la végétation envahissante qui camouflait partiellement l'ouverture. Kyllan continuait à murmurer, ses mots peignant des images mentales claires et précises :

"Le sol est marécageux à l'est, mais à l'ouest, il y a une brume épaisse. Les deux routes doivent être piégées, mais nous pourrions les utiliser à notre avantage."

Au fil des murmures de Kyllan et des discussions stratégiques avec Pandore et Ada, Éléonore ne pouvait s’empêcher de remarquer un changement troublant chez Pandore. La marine d'élite, habituellement dotée d'une certaine retenue malgré sa nature combative, semblait maintenant enveloppée d'une agressivité palpable. Cette agressivité nouvelle se manifestait non seulement dans ses paroles, mais aussi dans sa posture et ses gestes. Chaque mouvement était plus brusque, chaque mot plus tranchant. Elle avait l'habitude de la voir accompagnée de ses têtes serpentines, des créatures qui semblaient partager une conscience collective avec elle, qui avaient toujours offert aux yeux de la blanche une aura de majesté et de terreur mêlées. Aujourd'hui, ces têtes étaient absentes, remplacées par une tension presque électrique qui semblait émaner de toute sa personne. La soldate ne pouvait s'empêcher de se demander si cette absence n'était pas symbolique d'un déséquilibre intérieur, d'une lutte invisible qui se jouait en Pandore.

Elle qui avait toujours été une force de la nature dégageait maintenant quelque chose de différent. Quelque chose de dangereux. Éléonore se souvenait des missions précédentes, où la marine d'élite usait de sa force brute, mais aussi d'un peu plus de jugeote envers l'agent Viper. N'avait-elle pas été ajoutée à l'équipe pour cela ? Mais maintenant, cette précision semblait s’être muée en une soif de confrontation pure et simple, comme si chaque obstacle était une provocation personnelle.

La Pandore qu’elle connaissait était une guerrière, certes, mais aussi une stratège. Aujourd'hui, elle avait l'impression d’avoir devant elle quelqu'un d'autre, une personne consumée par une rage intérieure, une volonté destructrice. C’était comme si une partie de la colonelle avait été remplacée, dévorée par cette nouvelle agressivité. Elle se demandait ce qui pouvait bien provoquer un tel changement. Était-ce les récents événements, les pertes subies, ou quelque chose de plus profond, de plus personnel ? Est-ce que sa "mort" avait été un déclencheur ? Il y avait de fortes chances... Quoi qu’il en soit, Éléonore savait qu'elle devait rester vigilante. Sa cheffe était un allié puissant, mais dans cet état, elle pourrait aussi devenir un danger imprévisible. Il fallait naviguer avec prudence, non seulement à cause des ennemis extérieurs, mais aussi à cause de cette nouvelle et troublante dynamique interne. Éléonore serra la sangle de son arme sur son épaule, ses sens en alerte maximale. Pour l'instant, elle devait composer avec cette nouvelle réalité, où l'incertitude régnait autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de leur groupe.

Les paroles de Pandore résonnèrent à nouveau dans son esprit, mêlées aux informations de Kyllan. "[...] Il n'y a rien à sauver dans cet endroit. Alors on tue sans sommation tout ce qui viendrait à poser problème." Pandore, avec sa soif de confrontation, voyait les choses de manière directe et brutale, une approche qui contrastait avec la subtilité nécessaire en ces lieux, mais que la Bloodhound comprenait parfaitement. Mais c'était bien pour cela que la présence de l'agente du Cipher Pol était requise : pour permettre d'apprendre l'art de la subtilité. Même si Pandore semblait être grandement désintéressée par ce fait, pour la soldate, c'était tout autre chose. Ada, de son côté, prônait une approche plus stratégique : "Les affrontements directs devraient être notre dernier recours. [...]"

Éléonore pouvait entendre la tension dans l'avis d'Ada, la prudence mêlée à une résolution froide. Sa voix, plus calme et méthodique, se frayait un chemin parmi les pensées de la commandante qui avait appris de sa capture, un échec qu'elle se souviendrait toujours.

"Pour le coup, je suis de l'avis de l'agente Viper. Même s'il me démange de partir en combat, essayons de ne pas ameuter toute la ville. Nous ne sommes pas la distraction, mais l'exfiltration des équipes... Je ne sais pas pour vous, mais mes narines m'apporte l'odeur de la maladie, on dirait qu'elle vient d'en haut, les remports peut-être ?"

Alors qu'ils avançaient un peu, les bruits de la forêt devenaient de plus en plus intenses. Le craquement des branches sous le poids inconnu, les bruissements des feuilles, et les appels lointains d'animaux inconnus se faisaient entendre, créant une symphonie inquiétante. Les narines d'Éléonore étaient assaillies par une multitude d'odeurs : la pourriture douceâtre des feuilles humides, l'âcreté des plantes vénéneuses, et l'odeur distincte des prédateurs qui rôdaient non loin.

"La porte principale est grande ouverte," murmura Kyllan, sa voix à peine audible au milieu du tumulte naturel. "Un vieux mangemonde traîne des humains derrière lui. Est-ce qu'on intervient ?"

Éléonore serra les mâchoires en entendant cela. Elle n'avait pas besoin de ses yeux pour visualiser la scène grotesque, les hurlements désespérés des captifs se frayant un chemin jusqu'à ses oreilles, rendant la situation encore plus palpable.

"Non, à moins d'avoir une manière efficace et immédiate d'agir sans attirer l'attention, nous risquons de nous faire voir, à moins bien sûr que quelqu'un ait une idée de génie." lança-t-elle finalement aux autres.

Et alors que la Commandante Grey grimpait sur les remparts bien plus discrètement et agilement qu’on aurait pu le penser au vu de sa condition physique et de son statut de marine, elle finissait par envoyer un signal gestuel, suivie de la disparition éclair d’un des géants que le groupuscule observait du bas des remparts. Le fruit de la marine l’avait fait rajeunir, lui ôtant son avantage de taille et scellant par la même occasion le fameux signal.

Sortant au pied des murailles et dans une synchronicité légèrement décalée, le second groupe exécutait les ordres de la colonelle d’élite Pandore et lançait sur les renforts de pierre des fioles de son poison légendaire. Les verreries explosaient les unes après les autres, libérant un nuage verdâtre de poison nécrotique qui tirait les plus endormis des bras de Morphée. Surpris et déjà attaqué par ce gaz corrosif, les géants affichaient une panique désordonnée. C’était le moment de lancer cordes et grappins pour que la troupe de marine équipée de masques à gaz puissent aller finir le travail et trancher les muscles et les tendons des débattants pour les contraindre à rester dans le nuage mortel.

De son côté, le regard d’Ada avait eu le temps de scruter le reste de la muraille et surtout, de trouver une tour légèrement surélevée où pourrait être entreposé tous matériels de communication de cette tribu sauvage. Car si la jeune femme se doutait bien d’une chose, c’était qu’un escargophone ne devait pas être suffisamment costaud pour supporter la poigne et la voix tonitruante des géants de l’île. Alors, loin de les croire assez intelligents pour avoir inventé leur propre technologie, ils devaient être retournés à des moyens plus archaïques de donner l’alarme. Comme un grand feu, une imposante cloche ou un coup de corne de chasse. Dans tous les cas, quelque chose d’imposant qui avait tout à gagner à être surélevé des chemin de ronde et sûrement gardé par un géant aussi somnolent que les autres. Mais surtout, quelque chose d’assez simple à détruire.

Et sans armer de cordage, c’était grâce au Geppou que l’agent du Cipher Pol se hissait à même les murailles et fonçait au travers du nuage de gaz, esquivant les conflits lancés par les marines et les géants chutant sous les attaques, pour se concentrer sur son objectif. Elle espérait seulement que l’assaut serait rapide, car si comme demandé avant le début de l’opération, elle avait injecté l’antidote contre le poison nécrotique de la Colonelle d’Elite à l’ensemble de la troupe Exfiltration, la puissance de cette femme grandissait de jour en jour et les effets de son venin par la même occasion. Il était alors difficile de prévoir si le sérum serait suffisamment efficace pour protéger les marines plus d’une trentaine de minute exposé au gaz. Heureusement, les masques ralentissaient grandement la propagation de la substance.

Pour Ada, c’était bien différent. Ce genre de poison, elle y était régulièrement exposé et sa tolérance était bien meilleure que la première fois qu’elle y avait été confrontée. Alors elle progressait au travers comme dans son propre gaz et s’aidait de son agilité naturelle et des compétences du Cipher Pol pour grimper en haut de la tour qu’elle avait observé du bas des murailles. Et une fois à son plat sommet, elle constata avec satisfaction la présence d’un géant ronflant comme l’imposant coquille d’un gastéropode géant qui se tenait tourné vers l’intérieur de la ville, prêt à prévenir d’un puissant carillon de guerre. L’animal le possédant à l’origine, devait sûrement occuper les marécages se distinguant au loin, et mesurer plus de six mètres de haut. Mais une coquille énorme restait une coquille et l’agent du Cipher Pol frappa avec force dedans à l’aide d’un puissant Shigan pour venir percer un trou, laissant le calcaire se fissurer avant de rajouter par-dessus un Rankyaku qui finit de détruire l’édifice.

Si jusque-là les bruits de la bataille n’avait pas encore tiré le géant sonneur d’alarme de son sommeil, l’effondrement fracassant de son instrument lui fit ouvrir un œil, puis un autre. Mais la mission était accomplie pour l’agent du Cipher Pol qui brisa la fiole de poison nécrotique encore en sa possession sur le sol pour laisser se disperser le même nuage venimeux qui recouvrait maintenant une bonne partie de la muraille et s'apprêtait à sauter de son point d'observation pour rejoindre le reste des marines.

Éléonore, se redressa immédiatement après avoir reçu les ordres de Pandore. Son expression faciale ne montra aucune trace de désapprobation. Pour elle, les méthodes de Pandore, bien que cruelles, étaient logiques et nécessaires. L'air salin picotait ses narines, mais elle se concentra sur la mission. Le plan de Pandore résonnait avec son esprit pragmatique, listant les étapes importantes qui la concernaient. Le léger tremblement de ses mains trahissait l'adrénaline qui commençait à se diffuser dans son corps, signe flagrant de son excitation et d’une anticipation certaine. Éléonore inspira profondément, l'odeur métallique du sang séché des précédentes batailles encore présente sur son équipement, et s’élança vers la muraille, prête à exécuter les ordres. Kyllan, la suivi de près, s’assurant toujours qu’elle n’aille aucune difficulté, mais celle-ci lui démontra qu’elle avait bien reprit du service. Elle mélangeant maintenant un style entre la discrétion d’Ada et la force brute de Pandore, utilisant son fruit à son avantage pour affecter les géants de dos, avant de se glisser entre leur jambes le temps qu’ils se retournent pour voir ce qui les avaient touchés. Si elle avait amené ces deux meitous dans le but de les utiliser, pour l’attaque surprise, elle avait récupéré sa hache à deux mains.

Juste après avoir bu l'antidote que leur avait donné Ada, Éléonore et Kyllan ajustèrent leurs masques à gaz. Le caoutchouc épais du masque collait désagréablement à la peau, mais ils ignoraient l'inconfort. Le goût amer de l'antidote persista sur leur langue, mais fut vite oublié alors qu'ils s'engouffraient dans le nuage empoisonné. Les fioles de poison éclatèrent sur les pierres, libérant un nuage verdâtre qui s'insinua dans l'air marin, piquant les yeux et les poumons de ceux qui respiraient sans protection. Le goût acre et métallique du poison se mêlait à l'air, rendant chaque respiration douloureuse. La sensation de la pierre froide sous ses doigts guida Éléonore alors qu'elle se hissait sur les remparts, son corps réagissant par réflexe à chaque danger potentiel. Ainsi, l'attaque surprise sur les géants des remparts fut un ballet mortel, ou le duo s’amusèrent à découper des tête de bambins géants. Éléonore et Kyllan avancèrent rapidement, leurs mouvements synchronisés comme une danse apprise par cœur. Le fracas des bouteilles brisées résonnait contre les murs, et les géants, pris de panique, s’étouffaient en inhalant le poison corrosif. Kyllan se positionnait toujours de manière à couvrir les angles morts d'Éléonore. Ensemble, ils étaient un duo presque parfait. Chaque coup de hache d’Éléonore trouvait une cible, tandis que Kyllan, d'un mouvement fluide, tranchait les tendons des géants, les forçant à genoux pendant leur transformations. Le contact glissant du sang chaud sur leurs mains contrastait avec la froideur des lames, et l'odeur âcre de chair brûlée par le poison envahissait leurs narines.

Le gaz vert enveloppait tout, réduisant la visibilité à quelques mètres. Les sons étaient étouffés, comme s'ils étaient sous l'eau. Le cri strident et soudain du géant sonneur d’alarme déchira l'air, un son si aigu qu'il semblait vibrer à travers leurs os. Éléonore et Kyllan se figèrent, leurs corps réagissant instinctivement à la menace inattendue. La surprise se lisait sur leurs visages, mais ils n'avaient pas le temps de se laisser distraire. Le cri avait probablement alerté d'autres géants, et ils devaient se préparer à une nouvelle vague d'ennemis… La situation bascula soudainement dans le chaos. Les cris des géants, mêlés au nuage verdâtre du poison, créaient une cacophonie assourdissante. Éléonore, toujours en alerte maximale, entendit une voix désespérée percer le tumulte environnant. Éléonore se tourna brusquement, cherchant des yeux la source de cette nouvelle voix dans le chaos ambiant. Le sourire en coin qui était apparu à la reconnaissance de la voix de Cobra se dissipa rapidement, remplacé par une expression de confusion. La voix fluette et désespérée, elle ne l'avait jamais entendue auparavant. Instinctivement, elle sut qu'il s'agissait d'une des têtes de Pandore, une qu’elle n’avait jamais rencontrée. Alors qu'elle et Kyllan fouillaient le nuage toxique de leur sens, elle fut brusquement happée. La tête écailleuse de Couleuvre l'avait ramassée en chemin, et Kyllan, dans la confusion, récupéra à peine son arme qui s’était envoler.

Se retrouvant sur le dos de Couleuvre, Éléonore s'accrocha du mieux qu’elle pouvait. La texture écailleuse et froide sous ses mains était à la fois réconfortante et effrayante. Couleuvre, en mouvement, balaya sans le vouloir une partie du nuage toxique, offrant une vue dégagée sur le vision des géants en contrebas. Virevoltant au rythme des mouvements désordonnés de Couleuvre, elle sentit le souffle chaud de son propre masque de gaz lui rappeler la toxicité environnante. Le rugissement lointain des géants se mêlait aux gémissements des blessés et aux cris de guerre des marines. Elle tapota finalement le dessus de la tête écailleuse, cherchant à apaiser la créature paniquée. Sa voix, calme et rassurante, perça le tumulte :

"Ça va aller, tu es en sécurité avec tout le monde. Faut me reposer maintenant si tu veux que je te protège. Reste près de moi, dévore quelques monstres, et on aura du plaisir ensemble."

Les écailles sous ses doigts vibraient légèrement, comme si Couleuvre répondait à ses paroles. Le monstre, rassuré par la présence et la confiance d’Éléonore, se calma quelque peu. Les mouvements frénétiques se firent plus mesurés, et Éléonore put se stabiliser. la Commandante, toujours agrippée fermement, sentit l'urgence de la situation monter en elle. La peau écailleuse et froide de Couleuvre sous ses mains, les secousses rythmées de ses mouvements, et les cris assourdissants des géants formaient un mélange sensoriel chaotique. Sa main glissa dans sa poche pour en sortir son petit den-den mushi. Elle sentit le poids familier et rassurant de l'escargot de communication, sa surface légèrement humide et lisse contre sa paume. Portant le den-den mushi à sa bouche, elle parla d'une voix ferme mais claire, malgré les vibrations de Couleuvre et le vacarme environnant.

"Ici la Commandante d'élite Éléonore, il y a eu un imprévu avec notre position. Prenez garde, nous avons attiré l'attention des géants sur la muraille nord de la porte d'entrée. Je répète, nous avons attiré l'attention sur nous alors bougez-vous le cul et profitez de l'opportunité."

Le son de sa voix résonna dans l'air, mêlé aux bruits de la bataille. Les secousses sismiques des pas des géants approchant se ressentaient jusque dans les os, chaque impact faisant vibrer le sol et son propre corps. La puanteur du poison se mêlait à celle des corps des géants, une odeur âcre et suffocante qui lui brûlait les narines malgré le masque. L'air était lourd, saturé de sueur, de sang et de peur. Le den-den mushi, après un bref silence, émit des sons de réponse, indiquant que le message avait été reçu.

- “Ada. Va secourir la lieutenante.”

Une voix étouffée lui donna les nouvelles directives. Et si Ada les avait entendues, il lui fallait un peu de temps pour se mettre en action. Le hurlement du géant lui avait vrillé les tympans, suffisamment pour la désorienter. Elle tentait tant bien que mal de garder l’équilibre, chancelant de droite à gauche, les deux mains sur ses oreilles douloureuses. Les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte, elle s’était retenue de hurler à son tour en entendant le son strident qui lui avait endommagé les organes internes des oreilles. Accompagnés du bruit des combats, un acouphène qui peinait à perdre en intensité. Et puis la vision de la tête serpentine la fixant. Elle devait se reprendre et continuer la mission.

Alors elle retira les mains de ses oreilles, et sans même prendre le temps de confirmer l’ordre à Vipère, elle sauta de son point d’observation pour atterrir plus en douceur dans la forêt grâce au geppou. Et courant au travers des arbres, elle luttait pour conserver une progression droite car chaque utilisation du Soru n’était encore qu’approximative. Et ce ne fut qu’après de longues minutes et course simple, sans artifice m’as-tu vue du Cipher Pol, et après de profonde inspiration, qu’elle entendait enfin le sifflement strident dans ses oreilles diminuer pour disparaître.

Reprenant alors courage et vivacité, l’agent arriva dans les marécages en retournant au fondamentaux. Grimpant dans un arbre, elle filait de branche en branche pour atteindre enfin le groupe de marine en proie en combat contre les plantes carnivores aussi imposantes que les plus grands arbres de leur forêt plus conventionnelles. Et prenant appuie, elle se projet vers la créature menaçante la lieutenant et qui l’avait déjà enlacé de ses longues lianes pour la tirer vers sa gueule grande ouverte. Ada sortit deux dagues, et dans un ballet de lame emprunté à Eleonore, elle venait couper les branches, feuilles et tiges de la plante carnivore et libérer ainsi la Lieutenant qui tomba le cul dans la boue. Puis, sans prendre le temps de toucher le sol, le geppou solidifia l’air pour lui permettre de bifurquer et de se lancer dans une nouvelle direction, s’attaquant à la découpe des autres végétaux maléfiques qui montraient aussi peu de beauté que de pitié tout en libérant un gaz nécrotique derrière son passage, celui là même qu’elle avait composé en se basant sur le puissant venin de la Colonelle d’Elite et qui, s’il était moins puissant et ne mettrait pas en danger les marines qui s’était prémunie contre leur supérieur, viendrait attaquer sévèrement les plantes tentant de rentrer dedans en les faisant se tordre de douleur.

- “Et merde !” grogna Ada alors qu’elle se tournait vers la lieutenant de la marine blessée.

Sans réfléchir, elle la prit dans ses bras, la soulevant avant de prendre la fuite. Et rapidement, elle fut suivie par les marines finissant de trancher de leur épée les lianes des plantes agonisantes face au nuage de poison. La distance qui les séparait était rapidement creusé par le Soru vif de la jeune agente et devant ce mouvement de panique soudain, le géant aux yeux révulsés ne put s'empêcher de les poursuivre.

Les hurlements terrifiés des marines essayant tant bien que mal de fuir parvenaient aux oreilles de l’agent et lui vrillaient les tympans. Il était clair qu’aucun d’entre eux ne survivrait mais à chaque marine attrapé, le géant perdait du temps pour chopper Ada encombré par la lieutenante. Alors elle s’interrogea quelques secondes sur ce qu’aurait fait l’amiral Tetsuda dans cette situation, avant de se souvenir qu’il ne l’aurait pas été. Lui il aurait simplement rasé la zone d’un coup d’épée, massacrant les géants et allant chercher la contre-amiral Ambrosias par la force. Alors la jeune femme reprit sa course vers les murailles, guidés par les impressionnantes tête serpentine de la Colonel d’Elite. Et si sur la route, nombreux étaient les marines laissés à la traîne et dévorés par le dissident, alors elle n’avait qu’à répondre qu’ils avaient courageusement servit le gouvernement en offrant leur vie pour celle des autres.

Glissant alors sur la terre à nouveau meuble devant les murailles, ici aussi les combats avaient repris et les renforts côtés ennemis semblaient s’être regroupés contre le groupe exfiltration au lieu de diversion.

- “Putain mais ils branlent quoi ces stupides marines de la diversion ?!”

Un colère mêlé à l’inquiétude. Si elle avait une idée de ce qui avait pu amener la situation à glisser de la sorte, elle ne s’attendait pas à recevoir sur le coin de la tronche l’ensemble des géants du coin alors même que le groupe Diversion était à l’origine chargé de les attirer à eux.

- “Commandante d’Elite !”

En courant le long des murailles, Ada cherchait Eleonore du regard pour que cette dernière vienne l’assister dans le combat se profilant. Les derniers combats à Parisse et leur retrouvaille lors de la destruction de La Cabale les avaient rapprochés tout en permettant aux deux femmes de se battre suffisamment régulièrement ensemble pour former un duo qui ne se tirait pas dans les pattes. De plus, le pouvoir du fruit de la jeune Grey serait un atout indéniable face à …

Et dans un tremblement de terre continue, présageant l’arrivé imminente d’un nouvel adversaire, Ada remettait à quelques marines en retrait la lieutenant avant de s’écarter et de se préparer à une confrontation immédiate.

Éléonore, malgré le regret, accepta l'ordre, tapotant une dernière fois Couleuvre affectueusement avant de sauter au sol. Sa main effleurait les écailles froides du serpent géant avec une affection discrète. Le geste empreint d'un regret silencieux, elle se détacha de la bête pour suivre l’ordre de sa colonelle. L’air vibrait encore des échos de la bataille tandis qu’Éléonore s’élançait hors de la protection de Couleuvre. Elle atterrit au sol avec une fluidité mesurée, son corps réagissant aux appels du chaos environnant. Les débris volaient autour d'elle, et l'odeur âcre du métal chauffé, mêlée à la sueur et à la terre, se pressait contre ses narines. Kyllan se retrouva rapidement à ses côtés. Il lui tendit son arme à feu avec une rapidité quasi-instantanée. La soldate la souleva et la positionna. Le long canon brillait sous les éclats de lumière des explosions et des éclairs de combat. Il inclina légèrement l'arme dans une direction, pointant vers l’origine de la voix désespérée d’Ada, le son à peine discernable à travers le tumulte.

‘’Le géant dissident…’’ expliqua Kyllan avec une précision méthodique tout en ajustant l’arme, ses doigts habiles poussant doucement le canon pour suivre le mouvement du géant. Le sol vibrait sous les pas lourds du monstre, et les secousses créaient des ondulations dans les flaques de boue qui parsemaient le champ de bataille.
‘’Hmmm…’’ souffla-t-elle simplement.
‘’Vitesse de 20 km/h, au moins 10 mètres de haut, genoux à environ 3 mètres du sol.’’ Kyllan fournit ces détails avec froideur, chaque mot mesuré pour optimiser l’imagerie mentale de l’aveugle.

Éléonore leva son arme avec concentration, ses doigts se serrant autour du bois. Le poids d’Héritage, désormais familier, se stabilisait entre ses mains fermes. Ses sens se fixèrent sur le géant, une lueur de concentration se dessinant sur son visage, dégageant une aura presque palpable. La brise soulevée par les mouvements des géants apportait avec elle des effluves de terre mouillée et de débris brûlés, une odeur âcre qui se mêlait à l’adrénaline de la bataille. Elle pointa le géant, son corps se penchant légèrement en avant pour compenser le recul de l’arme à feu, tandis que Kyllan continuait de guider le canon avec ses ajustements. Éléonore, sa mâchoire serrée, attendait le meilleur moment avant que la détonation de l’arme explose dans l’air.

Éléonore, sa mâchoire serrée, écoutait le géant à travers ses sens. Son ouïe scrutait chaque mouvement du colosse, cherchant le moment parfait pour frapper. Le champ de bataille continuait de se déchirer autour d'elle, mais elle était entièrement concentrée sur sa cible, confiante que Kyllan réagirait s’il y avait le moindre problème. Quand le moment fut enfin venu, elle actionna la détente. La détonation de l’arme éclata dans l’air, le bruit assourdissant se mêlant à la cacophonie des combats. Le coup de feu, sec et puissant, fit vibrer le canon de l’arme dans la paume d’Éléonore, un choc brutal se propageant le long de ses bras. L'éclat du tir fendit l'air, laissant une traînée de poudre noire et une onde de choc qui repoussa les particules environnantes.

La balle créa un sifflement aigu en coupant l'air. La trajectoire était parfaitement droite. En un instant, le projectile rencontra la rotule du géant avec un son sourd. L'explosion métallique de l'impact fut suivie d’un cri étouffé de colère provenant de la créature, alors que la balle rebondit simplement, laissant apparaître une couche de haki d'armement sur la jambe complète. La commandante, toujours sous l’effet du recul de l’arme, abaissa lentement le canon. Le bruit de la détonation s’estompa peu à peu, laissant place à une légère brume de poudre qui flottait dans l’air.  Elle redonna Héritage à Kyllan, qui lui remit Requiem à la place.

''Haki de l'Armement et avec la vitesse de réaction, surement de l'observation aussi.'' Susurra la voix de Kyllan.
''Hmm, problématique.'' Marmonne Éléonore.

Elle faisait tournoyer l’énorme hache quand une explosion magistrale fracassa l’air, faisant vibrer l’atmosphère de sa lourdeur. Il s’en suivit ensuite une pluie chaude, à l’odeur de cuivre métallique. Tandis que les gouttes écarlates marquaient le visage de la Bloodhound, qui récolta une goutte avec sa langue, elle leva la tête vers le ciel, appréciant la pluie de sang, avant de s’élancer vers le géant qui s'était tournée vers elle en la maudissant pour l'avoir arrêter dans sa course. Cependant, la Commandante était déjà sur lui, posant la main sur son mollet pour l’affecter de son pouvoir et elle essaya de rajeunir sa cible.

‘’Ada, soit prudente, il est puissant !’’ Clama la voix de la Commandante, espérant que l'agent aurait comprit la même chose avec ses propres observation.

Devant le sol tremblant des pas d’un nouvel adversaire, Ada sentait sa vue se troubler. Ou du moins, l’embrumé de lueurs colorées enrobant les vivants de la zone. A chaque nouvelle secousse, cette vision des alignements se superposait à sa vue traditionnelle et lui renvoyait nombre d'informations sur ceux qu’elle ne voyait même pas en vérité. Un scan de la zone qu’elle ne prit pas le temps d’essayer de comprendre et qu’elle chassait juste d’un frottement des yeux de ses mains. Pour elle, la fatigue, ou des restes du hurlements stridents du jeune mangemonde en devait être la cause. Cela était même une évidence.

Puis rapidement, les arbres lancés à son encontre la concentra à nouveau sur le combat en cours. Loin d’être bien impressionnée, elle trancha le premier d’un Rankyaku latéral, laissant alors les deux morceaux s’écraser autour d’elle et d’Eleonore, s’assurant que les quelques marines derrière elles ne seraient pas touchées par les retombés. Et alors qu’un nouveau tronc lui fonçait droit dessus, elle se tourna un instant pour ordonner aux hommes de l’élite.

- “ Reculez plus loin. Laissez nous gérer cet affrontement.”

Puis cette fois-ci, elle laisserait à Eleonore se remettant à peine de l’attaque du géant, le devoir de protéger les soldats fuyant la zone de lancé de bûches géantes. Puis avant même que le bois vienne véritablement les menacer, Ada avait déjà user du Soru pour disparaître de la zone d’impact et se diriger vers le dissident drôlement prudent.

Si l’attaque d’Eleonore était loin d’être assez costaud pour abattre l’ennemi, il l’avait au moins eu pour effet de lui imposer un nouvel handicape. Et s’il était grand, il était aussi lent. Bien plus lent qu’un agent du Cipher Pol usant du Soru. Alors rapidement, Ada arrivait à son contact. Sur un appuie, elle pivota près du pied de l’adversaire et sortit sa dague ornée pour la planter dans la chaire, à l’arrière de la cheville du colosse, pour essayer de trancher sec le tendon qui s’y trouvait et définitivement clouer le géant à sa place.

Éléonore sentit le monde tourner autour d'elle lorsqu'elle fut violemment éjectée par le pied du dissident. L’impact brutal l’envoya dans les airs, mais Kyllan vient la réceptionner, venant l’aider à < ajuster son corps pour qu’ils se réceptionnent sans trop de dégâts. Ils effectuèrent une roulade en atterrissant, absorbant le choc, puis se redressant rapidement, les sens en alerte maximale. Malgré le fait que le géant avait réagi plus rapidement qu’elle avait anticiper, Éléonore n'était pas du genre à se laisser abattre si facilement. Après la violence du coup, elle resta concentrée, ses sens rivés sur le colosse qui, maintenant plus prudent, avait fait un bond en arrière. Les troncs massifs fendaient l'air avec une force terrifiante. Éléonore, se redressa, écoutant les consignes de Kyllan qui lui donna la distance exacte du premier tronc. Prenant une grande inspiration, Éléonore remise sur pied et dégaina Requiem. Elle vient recouvrir la hache d’une couche noire de Haki et vient trancher le bois en deux, envoyant les tronc coupé de chaque côté d’elle et Kyllan. Elle entendit ensuite Ada ordonner aux soldats de se retirer, leur assurant qu'elles pouvaient gérer cet affrontement. Son attention se posa sur Ada, qui venait de trancher un tronc avec un Rankyaku, et elle sut que sa partenaire comptait sur elle pour couvrir la retraite des soldats.

"Je m'en charge," murmura-t-elle en réponse à l'ordre implicite d'Ada.

Elle planta ses pieds fermement dans le sol, ajustant son centre de gravité. Lorsqu'un autre tronc se dirigea droit sur elle, Éléonore ne recula pas. Elle pivota sur ses talons, soulevant sa hache au-dessus de sa tête, et dans un mouvement rapide et puissant, elle abattit Requiem sur le bois, le tranchant net en deux. Les morceaux de l'arbre tombèrent de part et d'autre, ne causant aucun dommage aux marines derrière elle. Ses muscles brûlaient de l'effort, mais elle ne fléchit pas. Elle continua de repousser les attaques d’Aaronys, coupant et déviant chaque tronc lancé dans leur direction. Ses mouvements guidés par une force intérieure qui la poussait à protéger ses camarades à tout prix. Alors que les derniers soldats se retiraient en sécurité, Éléonore tourna son attention vers le géant qui faisait maintenant face à Ada. Elle n’avait pas le luxe de reprendre son souffle. Voyant que le géant continuait à arracher des arbres pour les balancer sur eux, elle décida de passer à l’offensive.

Toujours épauler de Kyllan, elle fit tournoyer Requiem une fois de plus, puis prit un élan rapide, utilisant toute la puissance de ses jambes pour bondir vers Aaronys. Visant l’épaule du géant, celui qu’il utilisait pour arracher les arbres, elle abattit sa hache recouverte de haki avec toute la force qu'elle pouvait rassembler. Remplit d’énergie et recouverte d'une couche de haki sombre, l’impact contre le géant fut telle qu’une onde de choc sonore explosa entre les deux zone. Éléonore fut repoussée tandis que le géant se retrouva percuter au niveau du visage et de l’oreille, risquant de le désorienté au passage. Cependant, son objectif était simple : le forcer à abandonner cette stratégie de lancer de projectiles, l’occupant assez pour permettre à Ada de porter un coup décisif.

"C'est fini pour toi, géant !" rugit-elle en mettant toute son énergie dans l'attaque, essayant de lui faire croire à la menace qui flotte dans ses paroles.

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