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[Mini Event] Exfiltration ! [+16]

Rappel du premier message :

Sauvons le soldat Ambro !

Exfiltration

Introduction RP


A l’extrême nord de l’île des géants anthropophages, l’air était lourd et la tension demeurait palpable sur le navire de guerre qui venait tant bien que mal d’accoster dans une crique plus ou moins isolée. Compte tenu du relief très abrupt de ce côté de ChateauGéant, la manœuvre avait été délicate, mais le navigateur/timonier de ce contingent spécial était un vieux colonel chevronné qui avait dompté toutes les mers les plus hostiles de ce monde. Après un checking rapide des environs, les scientifiques à bord purent stopper le diffuseur des spores recueillies à Métanoia, si bien que le perpétuel mirage autour du vaisseau de guerre disparut comme par enchantement au bout de quelques secondes seulement. Etant donné que l’opération était secrète, un tel dispositif avait été nécessaire pour approcher au mieux l’île sans attirer l’attention des locaux du coin, mais aussi des invités spéciaux qui allaient participer à une très grande messe de la piraterie : le Davy Back Fight ! L’occasion pour le bras armée du gouvernement de venir récupérer l’un des leurs : la contre-amirale Ambrosias Gentry. Formé par une pléthore d’Agents du Cipher Pol et de marines prêts à en découdre, le contingent allait se diviser en trois escouades.

Les deux premières escouades devaient impérativement infiltrer le centre-ville. Tandis que la première allait se faufiler dans les geôles du château royal, la seconde elle, allait devoir faire diversion dans les artères principales de la seule cité des mangemondes. L’escouade chargée de la diversion aurait fort à faire puisque l’intérieur des remparts était tout de même peuplé de quelques géants en dépit des évènements qui battaient leur plein sur l’île. Inévitablement, quelques mangemondes patrouillaient dans les rues mal agencées d’une ville à l’architecture aussi déroutante qu’absurde ! Mais au-delà même de ladite architecture ubuesque, certaines réalités ne manqueraient pas de surprendre les infiltrés dans un univers où le cannibalisme était un art de vivre au quotidien. Qui plus est, plus la diversion serait déployée sur un large périmètre au sein du centre-ville pour permettre au premier groupe de mieux infiltrer le château, plus les chances de croiser des mangemondes seraient grandes… Toutefois, une telle prise de risque permettrait surement à la toute première escouade de pouvoir pénétrer les geôles sans trop de problèmes avec moins de gardes en présence. Le choix était donc cornélien pour tous…

Enfin, la troisième escouade était chargée non seulement d’assurer une voie de sortie au niveau des remparts qui cerclait le centre-ville, mais aussi des chemins surs jusqu’à leur navire pour une retraite sans trop de heurts. Si le nord de l’île était bien moins occupé que les autres zones de ChateauGéant en effervescence, il n’en demeurait pas moins qu’elle était la région la plus sauvage et naturellement la plus inhospitalière. Il était donc courant de croiser des animaux dangereux et tous aussi gigantesques que les mangemondes eux-mêmes ou encore des plantes vénéneuses voire carnivores. Du reste, les habitants de cette île ô combien chaotique avaient quelques-uns des leurs qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes, comme labourer des champs, installer des pièges, ou casser la croute à coup de brochettes humaines. La plupart de ces géants appréciaient beaucoup accompagner leur pause-déjeuner ou gouter d’une ambiance bucolique, leur donnant l’impression d’être tout simplement de fins gourmets. Comme le disait l’adage local, rien ne valait un humain farci parfumé aux herbes de Provence sous un beau couché de soleil. Il n’était donc pas exclu d’en rencontrer sur le chemin du retour, en pleine fuite.

Toutes ces options constituaient autant d’obstacles qu’il leur faudrait gérer au mieux pour assurer une exfiltration propre et sans pertes dans leurs différents effectifs.
En sachant que leur vaisseau de guerre était plutôt éloigné de la ville, tout au nord, la retraite, avec ou sans Ambrosias, promettait d’être très laborieuse…

Indications HRP


 La victoire n’est pas garantie aux PJs ! Faites attention à vos actions, tout peut arriver !
 Si vous êtes en désaccord avec ce que quelqu’un a joué, on vous encourage à en parler d’abord cette personne, mais si vous ne trouvez pas de terrain d’entente utilisez le groupe « Second Avis » sur Discord qui a été mis en place spécialement pour ça ! L’organisateur (Reyson) viendra alors trancher. Dans tous les cas parlez, on est là pour s’amuser et satisfaire un maximum de personnes (et ce même si Ambro n’est pas sauvée !)
 Vous aurez 48h pour répondre, mais vous avez tout à fait le droit de changer l’ordre de post comme ça vous arrange.
 L’idée est de vous placer devant différents choix possibles avec chacun leur avantage et leur défaut. Par exemple passer par le toit en reconstruction du château est plus facile que la grande porte, mais bien plus loin des sous-sols où se trouve Ambro. Si vous avez une idée mais qu’il vous manque des informations pour cela, n’hésitez pas à en parler au joueur qui gère votre sujet sur le groupe discord dédié à votre sujet (par exemple il a décrit le toit et la porte d’entrée, mais qu’en est-il des fenêtres ?). De la même façon si vous vous sentez piégé et que vous n’avez pas d’idée, exprimez vous !
 Premier tour : vous pouvez décrire vos intentions pour que le PnJ puisse vous donner les informations dont vous aurez besoin pour la mise en place de vos actions (par exemple étudier les contours de la cité, le PnJ saura qu’il doit accès sa description sur cette partie, si vous dîtes pourquoi il pourra vous fournir encore plus d’informations et de pistes, toujours avec chacune leur avantage et leur inconvénient)
 Point topographique : la cité et son port avec les navires de Léonov sont à l’Est. Red et ses navires sont dans une crique à l’Ouest. Le DBF a lieu au Sud de l’île et vous vous arrivez par le Nord, partie plus sauvage et inhospitalière, donc plus discrète (mais vous pouvez très bien déplacer le navire à votre guise. Le sacrifier en s’en servant de leurre qui vogue droit vers le port de ChâteauGéant (sentez vous libre dans vos idées !))
 Amusez vous !!!!!!!

Ordre de Tour

~ Éléonore Grey
~ Lex Regalia
~ Pandore
~ Ada
~ PnJ Requiem

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Druxar fronça les sourcils lorsque sa très grosse cible perdit en envergure et sauta de la muraille pour s’enfuir dans la forêt qui donnait complètement vers l’extrême nord. Il grogna également sur le moment, mais ne fit rien d’inconsidéré, sachant que ses hommes et quelques alliés étaient sur place et qu’une attaque de zone pouvait balayer pas mal de personnes dans les environs tous camps confondus. Vraisemblablement, il s’agissait sans aucun doute d’une incursion de la marine qui profitait des réjouissances de la piraterie pour venir fouiner dans son fief.

C’est sous cette réflexion qu’il se rappela l’insignifiante bout de femme qu’il avait comme otage, ce qui le fit grogner encore un peu plus. Pour autant, le gigantesque mangemonde ne perdit pas son sang-froid et se contenta tout simplement d’avancer en faisait toujours trembler le sol environnant sous ses pas. Il passa donc la muraille pour s’enfoncer dans la zone marécageuse de la forêt, sans accorder un seul regard à Aaronys et ses deux assaillantes. L’actuel chef des géants anthropophages savait pertinemment qu’il s’agissait d’un leurre, mais suivait quand même l’hydre.

En dépit de sa lenteur du fait de sa taille immense, son haki de l’observation lui permettait néanmoins de la pister…

Et si le stratagème de la jeune colonelle semblait fonctionner, il en était de même pour les deux femmes qui la suivaient. Son tendon fut bel et bien sectionné, l’obligeant à s’affaisser encore plus sous son poids. Un hurlement de douleur s’en suivit alors qu’il regarda rageusement derrière lui pour s’apercevoir que c’était le moucheron de tout à l’heure qu’il poursuivait qui avait osé ! Mal lui en a pris évidemment, puisque son acolyte profita de cette ouverture pour lui fracasser le visage, ce qui eut l’effet escompté : En plus du visage qui saignait, l’oreille interne prit un sacré coup...

De quoi lui faire perdre l’équilibre un moment…Sauf que voilà :

Dans un mouvement réflexe, Aaronys arriva à smasher Ada d’un revers du dos de sa main gauche comme une raquette le ferait avec une balle de tennis… Le coup et l’impact furent si violent que la pauvre Cipher Pol traversa une bonne partie de la forêt en brisant on ne sait combien d’arbres sur son chemin, avant de tomber piteusement dans un marécage. Si elle n’en mourait bien évidemment pas, il n’en demeurerait pas moins qu’elle n’allait pas sortir indemne de cette attaque. Cela dit, là n’était pas son seul problème puisqu’elle était tout simplement dans le sillage de Druxar qui allait certainement marcher sur elle et l’aplatir sans même s’en rendre compte…

Et comme un malheur ne venait jamais seul, des plantes carnivores sorties de nulle part, s’enroulèrent autour de ses membres pour la retenir dans la fange…

Tout allait se jouer en moins de dix secondes seulement…

De son côté, Aaaronys luttait pour ne pas perdre connaissance après l’énorme choc qu’il venait de se manger…

Mais cloué au sol avec une conscience vacillante, il était plus que jamais vulnérable…


HRP:
    Sauvons le soldat Ambrosias
    Suite au tragique accident qui lui valut de perdre son avant-bras gauche, la Déesse blanche quitta le champ de bataille où l'équipe de diversion menait une lutte acharnée pour leur survie contre des pirates de renoms. Rapidement grâce à l'aide de sa fille et de quelques hommes les escortant, l'albinos atteignit les hauteurs de la muraille nord en passant par les hautes tours le surplombant pour se réfugier le plus loin possible des affrontements le temps de se voir panser sa plaie qui ne cessait de saigner.

    Un bon litre de son sang venait déjà de quitter son organisme quand enfin au sommet de ce mur de pierre, un Marine munit d'une trousse de premier secours commença à s'occuper de sa blessure. Malgré la peur qui le dominait, le soldat bien conscient de l'urgence de la situation commença à nettoyer la chair sanguinolente avec le plus grand soin. Seulement, le temps n'était pas à faire dans la dentelle.

    Au fur et à mesure que les secondes s'écoulèrent, la quantité de sang que perdait la Parissienne n'allait qu'en s'aggravant. L'état de santé de la demoiselle n'arrêtait pas de décliner. Et si le toubib ne se dépêchait pas d'arrêter l'affût sanguin, la jeune femme ne serait bientôt plus là pour faire profiter de son amour et de son expérience à son enfant qui la regardait dépérir avec impuissance. Ni même revoir sa meilleure amie ou encore même l'homme dont elle commençait tout juste à tomber amoureuse.

    Son temps était compté et la Danse-lame le savait pertinemment. Et ce en raison de l'inexpérience d'un jeune soldat qui vivait là sa toute première guerre. Mais la Sœur de Lune ne perdit pas espoir pour autant. Celle-ci savait qu'au milieu de ces hommes et de ces femmes du Gouvernement Mondial, l'une d'entre eux saurait réagir en circonstance. Une adolescente qu'elle avait formée depuis son plus jeune âge à garder son calme en toute circonstance et à faire montrer d'une lucidité à toute épreuve.

    - " Est-ce que l'un de vous aurait de quoi faire du feu ?! " S'exclama la petite lune d'une voix assez forte pour qu'on puisse l'entendre au-dessus de tout le vacarme ambiant. " Personne ?! Je vous en prie fouillez vos poches ! Il doit bien y avoir l'un d'entre vous qui fu.... "

    Soudain, la jeune fille s'arrêta en réalisant sa propre stupidité. Bien sûr qu'ici quelqu'un possédait du feu sur soit. Une personne à qui Lulutsu n'arrêtait pas de reprocher qu'un jour sa forte consommation de tabac risquerait de la tuer plus qu'autre chose. Avec hâte, l'angelot porta son attention sur sa mère en question qui en dépit de son état critique arborait un sourire légèrement amusé tout en lui tendant fébrilement son zippo.

    - " Il... " Tenta de s'exprimer la mère de famille avant d'être prise d'une quinte de doux qui fit trembler tout son corps déjà fortement endolori. " Il faut croire que finalement cette mauvaise habitude n'a pas que de mauvais côté. " Souffla péniblement l'agente du Cipher Pol tandis qu'elle essayait de calmer les battements de son cœur qui s'affola.

    - " Ne va pas te servir de ce prétexte pour t'enfiler tout un paquet une fois que tu seras sortie d'affaire ! " Déclara son héritière tout en lui rendant ce sourire si complice au moment de se saisir du briquet gravé d'un croissant de lune. " Tenez-la bien fermement ! Il ne faut surtout pas qu'elle bouge. ! " Annonça-t-elle en direction de deux Marines qui s'exécutèrent sur-le-champ tandis qu'elle dégainait son Meito pour en faire chauffer la lame à l'aide de l'allume-feu. " Docteur, quant à vous, maintenait bien son bras fermement et surtout ne la laissais pas le retirer. "

    Une fois les consignes appliquées à la lettre, l'agente encore en formation s'agenouilla près de sa mère. S'assurant au préalable que cette dernière était prête, l'adolescente approcha de la plaie la lame brûlante de sa dague. À son top départ, toutes les petites mouettes furent fin prête quand elle appliqua la lame chauffée à blanc sur la blessure.

    Des hurlements de douleur s'échappèrent d'entre les lèvres de la Parissienne qui cherchait tant bien que mal à résister. D'instinct, la jeune femme essaya de retirer son bras pour s'éloigner de cette source de souffrance. Cependant, s'y étant préparé, les soldats de la Marine la maintenant en place l'empêchèrent de fuir ce dur moment à passer. Puisant dans ses dernières forces pour résister à l'envie de s'évanouir, Chang'e planta ses yeux écarlates dans ceux de son rayon de lune qui n'en menait pas large également.

    La voir ainsi souffrir de la sorte la torturé. Surtout quand elle savait qu'elle en était la responsable. Pourtant, la jeune Geim continua sans faillir en sachant très bien que tout ceci n'était que pour son bien. En plus de tuer en grand nombre les bactéries qu'auraient pu y déposer les dents crasseuses du Mangemonde à l'origine de cette blessure, la lame bouillante allait pouvoir cautériser la plaie et stopper ainsi la perte de sang.

    Au bout d'enfin plusieurs minutes qui semblèrent durer des heures pour l'ensemble du groupe, Lulutsu ôta enfin sa dague du bras de sa mère. L'effet tant attendu de cette démarche porta sans attendre ses fruits. La peau dorénavant légèrement calcinée, plus une goutte de sang ne s'en déversa. Certes l'albinos devrait voir un médecin une fois de retour en zone allié, mais au moins sa vie n'était plus en danger.

    - " Merci ma chérie. " Souffla avec difficulté la Déesse blanche à bout de souffle tandis que sur son visage des petites perles de sueurs roulaient sur sa peau d'albâtre. " Je savais que je pouvais compter sur toi pour me sauver. "

    - " Il est trop tôt pour crier victoire maintenant. Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire. " Répliqua la petite lune en serrant tendrement la main de sa mère tandis que ses yeux reflétaient une immense joie de ne pas se voir ainsi privé d'elle. " Je ne sais pas du tout comment on va réussir à se sortir de là. Surtout quand je vois ce qui se passe là-bas. " Ajouta-t-elle en indiquant la forêt où un terrible combat semblait avoir lieu. " Où que je regarde, il y a des ennemis à perte de vue... J'ai bien peur que... "

    - " Nous y arriverons. " La coupa avec douceur la Déesse blanche en traçant le contour du visage de sa fille dans une caresse à l'aide de sa dernière main. " Tant que nous vivons encore, nous avons toutes nos chances de quitter cette maudite île. Et puis l'équipe de ta tante se trouve dans le coin. Si on arrive à leur mettre la main dessus, peut-être pourront-ils nous aider. Donc ne perds pas espoir. Et vous non plus soldats ! "
    • https://www.onepiece-requiem.net/t27500-les-preceptes-de-la-lune
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    Exfiltration !
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    Les copains





    Les sourcils froncés...

    Tu avais traîné cet enfoiré au plus loin possible. Tu savais pertinemment que tu ne pouvais pas lui échapper et ce n'était pas vraiment ce que tu essayais de faire, au contraire. Son Haki de l'Observation, s'il en avait effectivement un était une véritable aubaine pour toi. Tu pouvais le prendre de vitesse sans prendre le risque de le perdre. Il te suivrait quoi qu'il en coûte et pour le moment cela faisait parfaitement ton jeu. Le plan aurait pû être parfait s'il n'y avait pas cette empêcheuse de tourner en rond pour te contraindre une nouvelle fois.

    - Ada, Ada, Ada... Mais qu'est-ce que je vais faire de toi ?

    Tu t'étais tournée pour inspecter la scène, non sans te lécher les crocs. C'était peut-être l'opportunité pour toi de définitivement t'en débarrasser. Une mort anecdotique sur un champ de bataille que l'on ferait passé pour un sacrifice glorieux histoire de rogner les bords. Au contact avec Druxar, pour le moment sa vision était toujours criblée sur toi, mais il ne se priverait sans doute pas d'écraser quelqu'un au passage.

    Ne pas agir, c'était la condamner à se démerder seule. Elle pouvait s'en sortir, il lui restait quelques atouts dans la manche, mais en terme de probabilité ce n'était pas glorieux. Elle qui n'avait de cesse de prétexter que la marine n'était remplie que de gens inutiles incapable de faire leur job sans compromette celui des autres. Quelle ironie. Tu te serais bien marrée si la situation le permettait... Et en fait elle le permettait, alors tu vins à en rire.

    Mais soit. Elle était trop utile pour finir comme ça. Même si tu ne pouvais pas affronter frontalement Druxar tant à cause de sa puissance relative que de son équipement, tu pouvais continuer à agir avec un manque cruel d'honneur. Un aussi gros tas n'en méritait aucun venant de ta part. Aussi impressionnant pouvait-il être en comparaison de ses pairs.

    - Eh, ça fera une bonne histoire à raconter.

    Sourire aux lèvres, tu vins à déclencher ton Haki des Rois. Un Haki épais, à même de couvrir une zone suffisamment grande pour combler la distance entre toi, Druxar et Ada, mais aussi pour s'étendre à travers une partie du marécage. Tu ferais rien au géant. Tu n'étais même pas certaine que cela aurait impacté ses soldats pour tout dire. La différence de gabarit était imposante, et seuls les plus idiots auraient fini par succomber. Ce qui finalement revenait à viser plutôt large tout fait considéré.

    Mais ce n'était pas là ta cible, plutôt toute cette vie qui grouillait autour de vous. C'était l'une des raisons pour laquelle tu l'avais traîné à nouveau dans les marécages malgré le territoire difficile à arpenter. Non seulement tu étais avantagée dans tes déplacements mais en plus et surtout, tu avais déjà fait tes repérages tantôt. Et ton Haki de l'Observation, bien que très rudimentaire sur bien des points, avaient détecté plusieurs formes de vie tout le long. Ce n'était pas bien compliqué après tout, cet endroit était un vrai vivier à emmerdes ayant des morphologies variables.

    Aussi tôt tu ordonnais à l'intégralité de la faune et de la flore dans la zone, à même de t'écouter, de s'en prendre au Géant. Cela comprenait aussi les geôliers verts d'Ada. Cela n'arrêterait nullement le Géant, mais cela saurait vous faire gagner du temps. Car c'était après tout la raison même de cette opération. Gagner du temps.

    - Aayaa  ayaahath seyythaa ayaeeh hatheeey  haaaaaah ayaeeh esseytha  haa hasseey ssss  seethaaa ssss hasseey ssss  ,ehhh ayaeeh , haa seyythaa ssaah  haa ssseya ssseya haa hass ayaahath  ssseya seethaaa aayaa ssssaytha  ehhh ssss haa seyythaa ssseya  aaah aayaa ssss hass ssss  ayaeeh hassay  ssssaytha seethaaa aayaa ssseya.


    En plus de ça, si jamais ils se cachaient certaines créatures ophidiennes à même de surpasser ton Haki des Rois, tu venais à les convoquer dans leur propre langue, à se ranger auprès de leur Roi naturel : Toi. Là était une capacité que t'accordait ce fruit, une capacité cachée autrefois dans cette tête morcelée qu'était la tienne. Mais désormais, il n'y avait plus de contrainte.

    Tes paroles étaient limpides pour le peuple des serpents. Tu savais qu'ils étaient là, tapis dans les méandres boueux du marécages, et tu les invitais à s'en prendre à cette énorme tas de merde. Un tas de merde dont la race habitait depuis bien trop longtemps sur ce territoire qui n'était pas le leur.

    Et même si tu ne parvenais pas à tous les convaincre, tu pouvais déjà voir la faune et la flore soumise à ton Haki s'activer pour s'en prendre à Druxar de tout les côtés. Il avait la force et la taille, tu avais le nombre et l'intelligence. Toujours à distance, tu laissais ta lame s'infuser de son énergie céleste pour le cribler de lame d'air à nouveau, appuyant les assauts de la nature par le tiens. Cela devrait laisser suffisamment de temps à Ada pour aviser d'une autre marche à suivre.

    Et si elle en était incapable... Et bien sa route s'arrêterait ici et maintenant.


    Spoiler:





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    Un instant de répit. Pandore ne lui avait accordé que quelques secondes pour se relever et s’écarter aussi vite qu’elle le pouvait du chef des géants. Et elle les avait saisis sans une once d’hésitation, pensant avant tout à sa survie, le cœur battant et l’adrénaline se répandant dans son sang. Chaque pas lui tirait une grimace de douleur alors qu’elle tenait fermement son flanc droit saignant. Le coup d’Aaronys l’avait, en plus de lui fracasser quelques os à l’impact, fait traverser la forêt, dévastant sur son passage de nombreux arbres dont le bois taillé lui avait lacéré le visage et le corps avant de la laisser s’empaler les côtes dans une des branches solides du derniers végétaux.

    Elle était blessée, mais son esprit était loin de se préoccuper de ça. Elle ne pensait qu’à retourner à sa mission, si bien qu’après avoir vomis du sang comme le reste de son estomac, près d’une souche sur laquelle elle prenait appuie, elle se contenta de continuer d’avancer vers la muraille pour retourner affronter son ennemi et répondre aux ordres qu’on lui avait donné. Elle n’avait ni un signe de tête, ni un sourire ou ni même un regard pour la Colonelle d'Élite qui avait rallié la nature pour affronter son adversaire. Elle n’avait aucunement l’intention de la remercier. Tout du moins pas maintenant, pas comme ça. Et surtout, pas cette Pandore.

    Grognant, elle serrait les dents. Les paroles de la marine sonnant encore dans son esprit comme une raillerie féroce. Qu’il lui était désagréable de la voir moquer sa déconvenue, mais n’était-ce pas un jeu auquel les agents du Cipher Pol se livraient souvent ? Il était seulement particulièrement décevant entre les lèvres d’une marine respectable comme Pandore. Décevant et regrettable, sans qu’Ada n’accorde plus de crédit à cette pensée. Elle savait, elle était convaincue que quelque chose clochait et elle finirait par comprendre quoi.

    A l’aide de Soru désorganisé, maladroit et imprécis, comme ceux d’un jeune agent en formation, Ada finissait par tomber sur lesquels marines qui avaient reculé autant que possible mais qui n’avait pas réussi à sortir de cet enfer dévasté, tant les démons semblaient les avoir encerclé.

    - “Donne moi ça.” Ordonna Ada qui arracha la veste d’un des hommes de la 888ème sans lui laisser le temps de s’y opposer.

    La laissant tomber au sol, l’agent s’agenouilla pour en arracher des morceaux avec une main et ses dents. Puis une bande tracée dans l’uniforme bleu, elle fit le tour de ses côtes, serrant de toutes ses forces en retenant un crie de douleur. Elle n’était pas sûr qu’aucun bout de branchage ne soit resté dans sa blessure mais elle n’avait pas le temps de s'interroger sur cela. Elle essuya la sueur de son front d’un revers de manche alors qu’elle se redressait. La douleur était toujours présente, mais elle avait tellement surchargé l’esprit de la Kindachi qu’elle ne la sentait plus. Tout du moins, elle avait arrêté de s’en préoccuper. Elle avait vu le corps imposant d’Aaronys au loin et maintenant, elle n’était plus concentrée que sur lui. D’un coup de Haki de l’observation, Ada prenait l’information sur la position de la Commandante d’Elite Grey avant de la rejoindre à l’aide d’un Soru bien mieux maîtrisé que sur la première partie du trajet.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t27424-ada-fiche-technique#2826
    • https://www.onepiece-requiem.net/t27399-ada-kindachi-termine#282555
    Éléonore entendit Ada se faire projeter violemment par Aaronys, traversant la forêt dans une explosion de bois et de terre. Un sentiment de panique monta en elle, mais elle le réprima rapidement, sachant que chaque seconde comptait. Le géant, bien que sur le point de s’effondrer, était toujours une menace tant qu’il respirait. Elle portant son attention sur le géant, désormais affaibli et cloué au sol, sa conscience vacillant dangereusement. Le moment d'en finir était venu. Mais avant de se concentrer sur Aaronys, son esprit s’alarma encore une fois de la situation d’Ada. Encore sous l'adrénaline du combat contre le géant, elle fut soudainement frappée par une vague d'énergie écrasante. C’était comme si l’air autour d’elle s’était soudainement alourdie, saturé par une puissance invisible mais indéniable. Son corps entier frissonna alors que cette force familière et imposante se répandait à travers la zone, chaque fibre de son être vibrant en réponse.

    Elle connaissait cette énergie. C’était le Haki des Rois de Pandore, une manifestation brute et indomptée de sa volonté écrasante. Là où d’autres auraient plié, voire sombré dans l’inconscience sous la pression de cette force, Éléonore ressentit une montée d’euphorie. La brutalité de cette vague de Haki ne lui était pas étrangère ; elle la reconnaissait comme une alliée, une force revigorante qui éveillait en elle un instinct de prédatrice. Un large sourire carnassier s’étira lentement sur ses lèvres, révélant des dents serrées dans un rictus de satisfaction presque bestial. Ce sourire n’avait rien de chaleureux. Il était froid, vicieux, un témoignage de sa propre soif de combat ravivée par le pouvoir de sa supérieure. L'énergie qui parcourait son corps la nourrissait, amplifiait son propre besoin de sang, transformant sa fatigue en une énergie nouvelle, prête à être déchaînée.

    Elle sentit chaque muscle se tendre, chaque sens s’aiguiser. L’ordre de Pandore résonnait encore dans son esprit, une directive claire et inébranlable : Éliminer cet obstacle et poursuivre la mission. C’était un ordre qu’elle comptait bien suivre avec une précision impitoyable. Pandore, en déclenchant son Haki, avait choisi de se concentrer sur le géant Druxar, qui représentait la plus grande menace à long terme. Ada était désormais plus en sécurité, ignorer par la nature elle-même. Cela laissait à Éléonore le champ libre pour finir le travail qu’elles avaient commencé.

    Ses sens se portèrent à nouveau sur Aaronys, qui luttait pour ne pas sombrer dans l’inconscience. Le géant, bien qu’affaibli, restait une menace, mais Éléonore sentait la fin approcher. La force du Haki de Pandore galvanisait sa propre puissance, renforçant sa détermination à mettre un terme à cette confrontation. Elle s'avança, son sourire toujours présent, la hache prête à frapper. Ce combat, qui avait déjà coûté plus de temps et d'efforts que prévu, allait bientôt se conclure. Et il se terminerait dans une explosion de violence calculée, car Éléonore n'avait plus l'intention de retenir ses coups. Les ordres étaient clairs, et la commandante, réchauffée par la vague de Haki, n'avait qu'une seule pensée en tête : Achever l’ennemi, et avancer.

    Éléonore se propulsa avec une hardiesse. Toute hésitation s'était évaporée, laissant place à une résolution froide et implacable. Sa lame, déjà brillante sous le soleil, scintillait encore plus intensément lorsqu'elle l'enveloppa d'une couche de Haki. Le pouvoir sombre et crépitant du fluide couvrit la lame d'une aura noire, accentuant la dangerosité de l'attaque à venir. Avec une agilité digne des meilleurs acrobates, Éléonore prit appui sur le sol pour effectuer un saut puissant. Elle s'éleva dans les airs, son corps tournoyant dans une culbute parfaite. La force centrifuge générée par ce mouvement amplifia encore plus la puissance de sa lame, transformant son attaque en une véritable guillotine humaine. Son timing était parfait. Elle sentait le moment précis où la gravité elle-même semblait se ranger de son côté, attirant son coup vers le géant affaibli. Dans un mouvement fluide, la lame renforcée par le Haki traversa l’air avec un sifflement, puis rencontra la chair du colosse. L’impact fut net, précis, implacable. La tête d’Aaronys se détacha de son corps dans un éclat de sang, envoyé voler à quelques mètres, tandis que son corps gigantesque s’affaissait lourdement sur le sol avec un bruit sourd.

    Éléonore atterrit souplement, une expression de satisfaction impassible sur le visage. Le géant, qui avait causé tant de problèmes, était désormais réduit à une silhouette sans vie, étendue au sol. Sans perdre de temps, elle se redressa, prête à répondre aux autres ennemis. La mission n'était pas encore terminée, et elle était plus déterminée que jamais à la mener à bien.

    Techniques utiliser:
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    Une guerre mal branlée...

    S'en prendre à Druxar, c'était comme vouloir massacrer une montagne. Tu n'en étais pas encore capable dans ces circonstances précises. Ton Haki ne t'avait fait que gagner du temps, de quelques mouvements, simples mais d'une énorme majeur, il avait balayé les quelques assauts de la faune et de la flore. Heureusement, cela avait accordé du temps à l'agent pour se soustraire de sa portée. Cela ne réglait pas ton propre problème de ce gros tas qui voulait ta peau. Jusqu'ici il t'avait suivi sans broncher, tes lames d'airs ayant à peine fissuré son armure en Granit Marin. Non pas que tu ne pourrais pas la briser si tu t'y acharnais, mais surtout qu'il n'allait pas t'en laisser la possibilité.

    Et tôt ou tard la fuite ne serait plus une solution. Il savait te traquer avec précision, tu ne pouvais pas le perdre c'était un fait. Mais il n'était qu'un géant. Aussi grand qu'il était, il ne pouvait pas être partout. Tant qu'il se concentrait sur toi, il n'avait pas la tête ailleurs. Et même si tu ne pouvais pas le tromper quant à tes intentions, percevant à chaque fois ta volonté d'attaquer ou non à l'avance, il ne pouvait pas non plus s'emparer de toi comme ça.

    C'était une sorte de guerre d'usure où il finirait forcément pas gagner. Mais lui comme toi, vous saviez que le champ de bataille n'allait pas s'éterniser suffisamment pour donner une fin favorable au chef des Mangemondes. Bien pour ça que tu t'évertuais à gagner du temps. Malheureusement pour toi, il contrastait avec l'ensemble de son espèce. Jusqu'ici il avait agit calmement et ne s'était pas emporté une seule fois même en sachant pertinemment ce que tu voulais faire. Un gros gibier sans une once de vulnérabilité apparente. Le genre à être chiant...

    - Ada et Eleonore ont intérêt à écouter les ordres où je me chargerai d'elles moi-même.

    Une réflexion à haute voix tandis que l'un des bouts de sa chaîne immense en granit marin vint à te frôler pour venir créer un immense cratère à l'impact non loin de toi. Ainsi cela avait débuté, ce moment où la distance n'était plus suffisante pour éviter la confrontation directe. Et comment s'était il procuré autant de Granit Marin ? Ce n'était pas censé être une denrée rare ? A croire que l'on pouvait se permettre quant on était un gros tas de merde de soixante mètres de haut.

    Cependant son attaque fut en deux temps. La chaîne plantée au sol, il vint à la tirer pour le chemin retour. Et si en temps normal celle-ci n'aurait pas dû te toucher, elle se comportait de telles sortes qu'elle paraissait être une entité vivante. Pour simple réflexe, le Granit vint à percuter ta lame, seul rempart efficace face à ce matériau mortel pour les utilisateurs de fruit de démon comme toi.

    Même si ton Haki renforçait ta défense et paraissait être plus raffiné que celui de Druxar, le choc fut tel qu'il vint à te faire décoller, et te propulser sur une dizaines de mètres, t'écrasant contre quelques arbres avant de menacer d'enfoncer l’entièreté de ton corps dans un immense rocher non loin. Ce n'était pas la première fois que cela t'arrivait, et par réflexe tu vins à amortir ta chute, renforçant ton dos avec tes écailles et ton Haki mais aussi laissant une mue faisant office d'intermédiaire.

    L'impact fut violent mais pas mortel. Sans doute une côte brisée, pas assez pour t'handicaper pour le moment. Tu avais connu pire, et au contraire, la douleur avait le don de déclencher chez toi un regain de force. Comme un prédateur acculé que l'on mettait le dos au mur, tu n'avais jamais été aussi dangereuse que ses instants. Riant alors, léchant les quelques gouttes de sang qui perlaient sur ton visage, Druxar n'avait même pas eu besoin de confirmation visuel pour commencer sa charge.

    D'une manière ou d'une autre, il savait que cela n'était pas suffisant pour t'abattre. De ton côté, tu avais retenu une information des plus précieuses. Vu la différence de niveau, tu ne pouvais pas prendre l'avantage uniquement par force brute. Et ton opposant était trop intelligent pour prendre le risque de perdre une once de terrain sur toi. Il fallait donc jouer sur la chance et la prise de risque.

    Cette fois-ci sa chaîne prit à nouveau ta direction, explosant le rocher derrière toi comme du papier mâché. Heureusement tu avais repris très vite ton souffle pour reprendre le combat, de ton œil ophidien, tu repéras la faiblesse que le choc entre ta lame et la chaîne avait laissé. Ne disait-on pas qu'une chaîne était aussi forte que le plus faible de ses éléments ?

    Les assauts persistèrent cependant, ne te laissant presque aucune possibilité de répliquer. Dire que tu étais ballottée dans tout les sens était mentir. Tu étais plus agile que lui, et très résistante. Mais face au Granit Marin, celui-ci annulait ce second avantage. Et ce qui devait arriver arriva, tel un serpent sa chaîne prit une direction en plein vol pour te perforer littéralement en plein cœur. Rapidement avant de pouvoir faire quoi que ce soit d'autres, tu vins à créer une lame d'air courbée particulièrement épaisse qui alla s'écraser avec précision sur le maillon déjà branlant. L'attaque ne fut pas suffisante pour couper la chaîne en deux net, mais elle déséquilibra l'un des côtés du maillon faisant perdre une partie de l'intégrité structurelle de la chaîne, déviant de manière erratique sa trajectoire. Son arme était toujours intact en apparence, mais une personne aussi puissante et habile saurait différencier l'avant de l'après...

    Il lui restait encore plusieurs armes à sa disposition mais celle-ci ne serait plus aussi mortel pour le reste du combat. Tu n'étais pas assez faible pour être atteinte par une chaîne à la structure déséquilibrée avec facilité. Il fallait cependant encore t'en méfier, sa chaîne demeurait toujours présente et les blessures s'accumulaient sur ton corps. D'une certaine manière toi aussi tu étais déséquilibrée. Il restait aussi encore son armure, son Haki, et surtout sa taille démentielle. Non il fallait reprendre la fuite. Bien que tu avais perdu aussi beaucoup lors de ces échanges. Tu puisais dans ton endurance sans une once de retenue. Ton énergie en conséquence se vidait à très très grande vitesse.

    Mais la mission allait réussir. Tu finissais toujours par réunir tes missions. Tu restais confiante, c'était sans doute absurde, mais c'était dans ces moments qui séparaient la vie d'une mort presque inévitable qu'un mortel se transcendait. Et l'adrénaline, cette adrénaline qui coulait en cet instant dans tes veines. Tu étais faite pour ça. Ton père t'avait construit pour ça.


    Spoiler:







    Dernière édition par Pandore le Sam 24 Aoû 2024, 16:21, édité 3 fois
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    Traversant les sous-sols du château, enjambant les cadavres des gardiens, l'agent Tarentule ouvre la voie pour Ambrosias et son porteur clownesque, car c'est ce qu'il est. Ils parviennent rapidement au niveau de Timothée.

    Qu'est ce que tu fais ? Débouche-moi ce trou. C'est le moment de filer !

    Le commandant marine tire son gros calibre dont il est si fier. Dans cette salve reçue en pleine poire, le géant recule de douleur et Tarentule s'engouffre dans la faille qui les avait permis d'entrer. Le groupe utilise ce mémento pour sortir du Château comme des voleurs, laissant Krak dans sa blessure et son amertume.

    Sans vraiment en connaître la raison, il semble que la ville est déjà dans un état de panique si bien que leur course vont à contre sens des civils fuyant les combats. Au détour d'une rue, sentant des vagues de Haki royal, l'agent jette un œil vers Joey et Timothée. S'est elle trompé de chemin pour s'exfiltrer ? Son escouade se mettrait-elle en danger s'il se rapprochait trop prêt de la menace? Soudain, une voix dans sa tête lui rappelle que ce n'était ni son problème, ni son travail. On lui a demandé de rejoindre le point d'exfiltration, et elle n'a reçu aucun message modifiant ce plan. Advienne que pourra.

    L'agent Tarentule protège ainsi son groupe continuant sa course pour fuir cet enfer. Et elle s'arrête subitement net. Les voilà devant la porte Nord des remparts fissurés et délabrés, des cadavres de géants sont étalés partout, au loin plus profondément dans la forêt un puissant géant semble lutter contre un autre truc puissant. Un véritable foutoir, dont on pourrait dire que la marine d'élite a été fidèle à elle-même. Feignant une blessure, Capulina se tient le ventre créant l'inquiétude dans son groupe.

    Ouch. Je crois être pris d'un grand mal…

    Alors que tous se demandent ce qui lui prend, elle se redresse en soupirant.

    J'ai tellement la flemme.


    D'un air blasé, elle pointe une direction à ses compères.

    La position des navires devrait être derrière ces murs, il y a une faune sauvage. Nous circulerons entre les cadavres et nous protégerons la monture d'Ambrosias Gentry du moindre affrontement. Enfin le porteur. Monsieur Wilson, si vous ne saisissez pas.

    Malgré cette situation, son ton devient grave en exprimant son analyse de la situation.

    L'environnement change, cela doit être de même de votre attitude. Fini le camouflage, laissez place au commando. Nous avons la chance d'avoir un contingent d'exfiltration qui apprécie attirer l'attention. C'est du sarcasme bien entendu. Nous n'avons aucune information sur le nombre d'ennemis encore en vie, ni sur l'état de nos forces en présence.


    Capulina prend une inspiration, croisant les bras, le regard dans le vide. Comme un souffle lassée, elle scande des paroles balayant les précédentes.

    Mais vous ne pouvez pas savoir à quel point je m'en fou. Je m'en balance, Messieurs. Je m'en tamponne. Même si, je dois traverser le nouveau monde seule sur un radeau avec un demi-cadavre qui pue, je le ferai de toute manière.


    Elle a déjà perdu foi dans son Gouvernement, donc ce scénario est totalement envisageable. Personne ne s'inquiète de sacrifier un agent parmi tant d'autres pour des broutilles aux sens stratégiques douteux. C'est comme ça dans son métier, et cela ne changera jamais. L'agent Tarentule pose ses yeux sur ses partenaires, toujours déguisé en ouvriers du bâtiments avec une prisonnière sur le dos.

    Suivez et tenez la cadence. Joey ne t'arrête pas de courir. L'objectif est le littoral. Allons-y.

    La blonde envoie deux lames d'air coupant à travers la grande porte, une ouverture suffisante pour leur fuite. Des bruits de pas sourds retentissent derrière eux. Sûrement des renforts géants. Le compte à rebours est lancé.

    Spoiler:


    Dernière édition par Agent Tarentule le Lun 26 Aoû 2024, 04:06, édité 1 fois
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    Exfiltration

    ft. Beaucoup trop de monde





    Le groupe Sauvetage était là. D’une pulsion du Haki, Ada avait reconnu l’aura de l’Agent Tarentule, aussi verte et perfide que la femme qu’elle incarnait. Et derrière elle, l’Agent Farceur soutenant une nouvelle aura inconnu. Surement la Contre-Amiral. Ada aurait aimé la rencontrer avant la mission, mais cette dernière avait préféré se faire capturer bien avant que la Kindachi n’accède aux arts du Haki.

    Courant le long de la muraille, Ada y montait en trois geppou. Elle avait fini par retrouver une dextérité correcte qui lui permettrait de finir la journée sans mal. Surtout maintenant que le groupe Sauvetage se montrait enfin, et pas les mains vides comme elle aurait pu le croire.

    Ada rejoignait la porte vers laquelle le quatuor avait ralentit le pas pour … blablater ? Décidément, la langue bien pendue de l’Agent Tarentule finirait par la conduire à la mort. Mais heureusement pour elle, ce ne serait pas aujourd’hui. Car sans se méfier, un groupe de géant leur fonçait dessus et l’un deux, plus petit et rapide, s’était jeté en avant pour grappiller un maximum de distance et glisser jusqu’à l’équipe pour refermer ses crocs sur le premier qu’il atteindrait.

    En le voyant entamer sa glissade mortelle, Ada sauta du rempart au milieu de sa trajectoire et de ses deux mains, saisissaient les dents hautes et basses de la gueule pleinement ouverte. Les pieds ancrés dans le sol, elle essayait de ralentir la vitesse de son ennemi bien que la force de pousser la faisait reculer sur plusieurs mètres avant de s’arrêter non loin du groupe Sauvetage. Puis une fois stabilisé, elle retira rapidement ses bras pour laisser l’impressionnante dentition du géant claquer dans un fracas bruyant. Et alors que le géant mécontent prenait appuis sur ses bras bouffis pour se redresser, Ada usait d’une alliance du Soru et du Geppou pour rapidement arriver au dessus de la nuque de l’adversaire et de chuter, dague vers le bas, pour lui trancher net la nuque et la colonne vertébrale passant au travers. Un geste précis qui suffit à abattre l’adversaire mais qui en laissait beaucoup d’autres arriver d’un pas rapide.

    - “Confiez-moi la Contre-Amiral, Agent Farceur. Mon Soru est plus rapide et mon Haki plus aiguisé.”

    Et cela n’était pas pour se vanter, mais pour énoncer des faits réels. Elle descendait d’un bond de son cadavre frais pour venir tendre les bras devant le clown. Son regard sérieux et concentré se laissait distraire par les yeux scrutateurs de l’Agent Tarentule sur sa blessure flagrante. Elle tourna la tête pour rassurer son aîné :

    - “Ne vous en faites pas, cela n’altère en rien mes capacités. Préoccupez-vous plutôt de votre ami marine, je ne pense pas qu'il puisse tenir la cadence de notre Rokushiki.”

    Et elle finissait par porter à nouveau son regard sur le clown, attendant qu'il lui confit l'objet de leur présence ici. Et il avait intérêt à se décider vite, car ils pouvaient déjà sentir l'odeur putride des mangemondes arrivant à pleine vitesse.


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    Le clown de jade était comme dans un état second, il arpentait les couloirs macabres des geôles avec une dose de haine et de rage jamais ressentie au cours de sa vie. Son corps et son visage avaient beau ressembler à une fresque sanglante et mortelle, la chose la plus effrayante à contempler sur sa trogne provenait bien de son air froid vis-à-vis de la pauvre contre-amiral dans un sale état. On pourrait croire au premier coup d’œil que Joey ne la voyait pas comme une personne à sauver, mais bien au contraire, il faisait tout pour combattre ce mal-être parcourant son corps. Le farceur avait l'horrible impression de porter sa petite sœur au milieu de ce bourbier infernal et de n'avoir aucun autre moyen que d'appliquer une sentence funeste sur tous ceux osant barrer sa route !

    Tous ses sens étaient affûtés à leur paroxysme et suivi de près par sa camarade ouvrant le chemin grâce a la grosse artillerie de la jeune mouette, le joker s'engouffra à l'extérieur en continuant de foncer comme un dératé au milieu du chaos ambiant. Cependant, il fallait que la vipère arrête la troupe et parle dans le vent sur la suite de la mission. Joey ne calcula même pas ses paroles inutiles et vide de sens, toutefois, son attention se portait sur les nombreux combats en cours. Un semblant être titanesque entre un géant massif et une créature mythique et un autre arrivant tout droit vers sa position. Donnant une mort spectaculaire à un grand balèze, le joker posa son attention sur une autre collègue à lui, l'agente vipère, lui réclamant désormais le colis précieux. Au milieu du charnier se présentant devant sa personne et la demande soudaine de sa nouvelle partenaire, Joey refusa catégoriquement le passage du flambeau et continua sa route en disant sur un ton sérieux :

    Joey «Ma mission n'est pas terminée. Je dois porter la contre-amiral sur le navire. Portez vous-même le jeune soldat sur votre dos ou couvrez moi.» Fonçant telle une locomotive lancée à pleine puissance, le farceur arpenta la route dégagée en pleurant de rage. «Pourquoi vous devez autant ressembler à ma sœur ?» Des perles de tristesses fusèrent sur le visage de la dame. «Je n'ai pas le droit de vous confier à quelqu'un d'autre, c'est mon devoir de protecteur qui est en jeu ! J'espère que vous ne m'en voudriez pas, dame Ambriosa...» Au milieu de sa course frénétique, couplé par des Sorus et des Geppou à répétition, le visage du clown semblait légèrement s'attendrir quand il voyait la zone d’extraction presque à sa portée. «Nous arrivons bientôt... Tenez bon...» Malgré le petit sourire prenant forme sur son visage, le clown resta vigilent sur le long du chemin, prêt à utiliser son corps comme bouclier si un individu malveillant venait à lui barrer l'accès.

    Spoiler:


    Dernière édition par Joey Wilson le Dim 25 Aoû 2024, 20:56, édité 1 fois
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    [Mini Event] Exfiltration ! [+16] - Page 2 Tumblr_oyuh8qz2re1w4ph5zo3_540

    海 軍

    ∆ Exfiltration ! ∆


    Toute épuisée, meurtrie et blessée qu'elle était, la militaire infirme n'en demeurait pas moins en pleine possession de ses pouvoirs. Retrouver son lien privilégié avec les animaux était un véritable baume au cœur pour la jeune femme. Durant des semaines, si ce n'est des mois, elle en avait été privé. Après sa capture sur Sekan, Reyson ne l'avait jamais laissé une seconde ne pas porter de granit marin. Être coupée ainsi du monde extérieur avait été difficile pour elle, c'était évident, mais peut-être pas autant que tout le reste. Fatiguée, Ambrosias se contentait de laisser son corps se faire secouer par la course effrénée de l'étrange clown qui lui servait de monture improvisée. L'homme semblait tout aussi dérangé que bon nombre d'agents du Cipher Pol, mais il était là pour la sauver, alors elle n'avait rien à dire. Redressant la tête face à la nouvelle venue, elle s'étonna de voir son destrier refuser la demande. S'il agissait par fierté, c'était assez mal placé. Si la raison était autre, elle n'en comprenait pas les raisons. Malgré son état, la militaire ne manqua pas de tiquer quant à la façon qu'avait le clown de la nommer.


    « Contre-amirale Gentry.... » dit-elle simplement la mâchoire serrée.


    Jamais elle n'avait été une dame, et elle n'en serait jamais une. En dépit de la situation, elle gardait une petite once de fierté. Si elle était arrivé à ce poste, ce n'était pas pour qu'un agent sorti de nulle part l’appelle comme une demoiselle en détresse, quand bien même c'était pourtant ce qu'elle était. Au fond, ce n'était pas si grave. Fermant simplement les yeux, l'infirme continua de communier avec la faune locale. Si les rongeurs avaient été particulièrement loquaces au château, il fut plus difficile de convaincre les oiseaux de venir lui porter assistance. Malgré tout, à force de persévérer, elle obtint l'appui d'une bonne partie d'entre eux. Face aux Mangemondes, ils avaient des airs d'insectes inoffensifs, c'était évident, mais ils étaient rapides et ils volaient. Les plus courageux, ou les plus influençables, en fonction de la façon dont on voyait les choses, se mirent à voler autour des géants pour venir leur attaquer les yeux. De leurs serres acérées, ils parvinrent à en aveugler quelques uns. Ce n'était pas grand chose, mais cela avait au moins le mérite de faire diversion. Tandis qu'elle se satisfaisait de tout cela, Ambrosias sentit une cuisante douleur dans son épaule avant d'être brusquement tirée en arrière. Son corps vola sur plusieurs mètres et elle s'écrasa contre le sol avec fracas. Le souffle coupé, elle tourna la tête et vit qu'une sorte de crochet métallique légèrement rouillé se trouvait dans sa chair. Contentant un râle de souffrance, elle comprit que l'arme était reliée à une chaîne en acier tenue par un géant qui armait déjà son autre main. Le Mangemonde y brandissait une hache qu'il semblait décidé à venir loger dans le torse de la blonde. Bien incapable de se battre à son plein potentiel, la militaire se contenta de plonger son regard dans celui du colosse. Son aura terrifiante sembla sortir de son corps en même temps qu'une légère émanation de son fluide du conquérant qui vint simplement tétaniser le géant qui perdit l'équilibre et tomba en arrière. Alors qu'elle reprenait son souffle, Ambrosias constata que le Mangemonde bougeait encore, peinant à se relever, signe que son haki n'était pas à son plein potentiel.



    Spoiler:


    © ciitroon
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    Éléonore se tenait maintenant au sommet de la muraille, son regard ses sens balayant rapidement le champ de bataille en contrebas. Elle avait besoin d'une nouvelle cible, une nouvelle proie à abattre pour canaliser l'énergie bouillonnante en elle. Abandonnant le géant dissident qu'elle avait affronté, elle se tourna vers Kyllan, son bras droit, qui venait de la rejoindre. L'homme, toujours méthodique, lui fit un rapide rapport de la situation, détaillant les positions des géants et mentionnant qu'Ada s'était enfoncée dans une direction, probablement à la rencontre de l'équipe de sauvetage. Éléonore acquiesça, prête à se lancer dans la mêlée pour retrouver Ada, lorsque quelque chose la stoppa net. Une odeur familière la frappa soudainement, perçant à travers le chaos environnant. C’était un parfum naturel qu’elle connaissait bien, celui de la Gardénia sucrée et de la cigarette que portait toujours Chang’e, mais cette fois, il était entaché par une autre senteur, métallique et âcre : celle du sang.

    Éléonore ressentit une vague d'inquiétude monter en elle alors qu'elle se frayait un chemin le long de la muraille, son instinct la guidant vers une odeur familière. Son cœur battait plus fort à mesure qu'elle se rapprochait, une peur sourde s'insinuant en elle. Lorsqu'elle entendit la voix faible de Chang'e, son inquiétude se transforma en un mélange de terreur frénétique. Elle accéléra le pas, cherchant désespérément à localiser sa soeur blessée. Enfin, au détour de débris, elle sentit quelques marins penchés autour de Chang'e, leurs visages marqués par l'urgence et l'angoisse. Dès qu'ils la virent, ils se redressèrent maladroitement, offrant un salut militaire.

    « Commandante Nelseen ! »

    Leur voix trahissait leur nervosité, mais Éléonore les ignora presque, ses yeux fixés sur Chang'e allongée au sol.

    « État général ? » murmura Éléonore d'une voix tendue, s'approchant lentement de la blessée.
    « Eh bien… très grave, » répondit l'un des marins, la voix hésitante.

    Éléonore s’approcha rapidement, Kyllan sur ses talons, son attention fixé sur Chang’e. Elle ne remarqua pas immédiatement la silhouette qui se plaça devant elle, coupant brusquement sa trajectoire. Si Kyllan ne l’avait pas arrêtée d’une main ferme sur l’épaule, elle aurait probablement bousculé la personne sans réfléchir. Devant elle, une jeune fille se tenait, le cœur battant à tout rompre aux oreilles de la Bloodhound.

    « Retire-toi, je ne veux pas te faire de mal, » glissa Éléonore d’un ton glacial, la patience à bout.

    Elle n’avait ni le temps ni l’envie de gérer des interruptions. La jeune fille, cependant, ne bougea pas, et sa voix trembla légèrement lorsqu’elle répondit :

    « Qui êtes-vous et que voulez-vous à ma mère ? »

    Le nom de la fille s’échappa des lèvres d’Éléonore dans un souffle surpris : « Lulutsu ? » Avant que la gamine puisse réagir, elle se retrouva enveloppée dans une étreinte ferme et chaleureuse, soulevée du sol par la force de la commandante. La surprise se peignit sur le visage de la jeune fille, tandis qu’Éléonore, adoucissant son ton, continuait :

    « Il est si bon de te rencontrer enfin. J’aurais préféré dans de meilleures circonstances, mais on fait avec. Je suis ta tante, Éléonore Grey. J’ai simplement repris le nom de ma mère. Et disons que la photo que tu as vue de moi date d’un bon moment. »

    Elle déposa Lulutsu, encore sous le choc de cette rencontre inattendue, et se dirigea vers Chang’e. Éléonore s’accroupit, posant doucement une main sur la joue de la blessée, son expression se durcissant sous le poids de l’émotion.

    « Je t’interdis de crever, » murmura-t-elle, sa voix vibrante d’émotion contenue. « Ce n’est pas comme ça qu’on avait promis de faire nos retrouvailles. »

    Se redressant, elle se tourna vers Kyllan, son ton redevenu celui d'une commandante autoritaire.

    « Kyllan, tu vas les escorter au bateau. »
    « Élé… »
    « Commandante, » le coupa-t-elle sèchement, son regard laissant entendre qu’elle ne tolérerait aucune discussion. « Ne me fais pas répéter, Kyllan. »
    « Bien, m’dame. » L'homme acquiesça rapidement.

    Éléonore se tourna vers le reste des marins.

    « Vous tous, suivez-le et écoutez la moindre de ses instructions. On vous rejoindra avec l’équipe de sauvetage. Passez par le chemin brumeux, le marécage est actuellement occupé, » ordonna-t-elle en se redressant, son esprit déjà tourné vers la prochaine étape de leur mission.

    Éléonore s'éloigna rapidement, son esprit déjà focalisé sur la prochaine tâche. Elle sauta du haut de la muraille, son corps semblant défier la gravité. Utilisant Requiem, son arme bien-aimée, elle planta la lame profondément dans la pierre, son Haki la renforçant, pour ralentir sa chute. Elle toucha le sol avec une force contrôlée. Le Haki continuait de couler autour d'elle, comme une seconde peau, tandis qu'elle s'avançait, prête à nettoyer le chemin des faibles géants qui bloquaient la route principale. Elle se déplaçait comme une ombre, ses sens aiguisés, captant les moindres sons et mouvements. À ne pas se méprendre, elle se retrouva à quelques reprises envoyé dans les bâtiments, d’un revers de main ou de pieds. Elle n’était pas encore habituée à la perte de sa vue et elle en remercia intérieurement son haki pour sa survie. C'est alors qu'une vague de Haki, teintée de désagrément, attira son attention, guidant ses pas vers une nouvelle cible.

    Sans hésiter, Éléonore s'élança dans la direction indiquée, son cœur battant à un rythme régulier et puissant. Les odeurs environnantes étaient familières, mais celle qui émergeait le plus était celle de la viande avariée, accompagnée d'un grognement de mécontentement. Lorsqu'elle arriva sur place, elle aperçut un géant au sol, visiblement blessé, et en pleine lutte pour se relever.

    Ada était déjà là, sa voix tranchante lançant des instructions claires. Éléonore n’eut besoin que d’un instant pour les assimiler et se mettre en action. Elle bondit avec une agilité surprenante, exécutant plusieurs pirouettes pour prendre de l'altitude, utilisant les bâtiments environnants pour se propulser plus haut. Le géant, toujours en train de se redresser en lançant des injures, ne remarqua son assaillante que trop tard.

    Éléonore redescendit rapidement, pivotant sur elle-même pour augmenter la force de son coup. Requiem, enveloppée de Haki, brillait dans la lumière avant de s'abattre. Le géant tenta de se protéger, levant son bras dans un geste désespéré. La hache d’Éléonore pénétra la chair, tranchant net le bras du colosse, laissant une gerbe de sang éclater dans l'air avant d’atterrir au sol sur la chaine. Le cri de douleur du géant déchira l’air, résonnant dans toute la zone, alors qu’il reculait, désormais affaibli face à l’attaque surprise. Le sol trembla sous les pas du géant en recul, mais Éléonore ne s’arrêta pas pour savourer sa victoire partielle. Son esprit était déjà tourné vers la prochaine étape, la prochaine cible à abattre, dans cette danse mortelle qui ne laissait aucun répit.

    « Je peux savoir ce que tu fais, Ada ! Pandore nous a demandé de récupérer la Contre-Amirale, pas de jouer avec les géants ! » tonna la voix de la commandante, qui n’avait toujours pas réalisé que la contre-Amiral se tenait non loin d’elle.


    Techniques & Résumé:
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    Sauvons le soldat Ambrosias
    Penchée au-dessus du vide, la petite lune n'avait pas raté une miette de la façon dont sa tante était descendue de la muraille. Les yeux brillants d'admiration pour cette femme qu'elle rencontrait pour la première fois, la jeune demoiselle ne put retenir plus longtemps son excitation. Tandis qu'elle l'exprimait à sa façon par des petits commentaires de fascination, sa mère aidée de Kylian se releva en grimaçant de douleur. Soutenue par ce dernier qui glissa un bras autour de sa taille, la Déesse blanche observa son angelot s'émerveiller sur les prouesses de sa sœur.

    Au moment où ses yeux écarlates se posèrent sur son enfant pour la couvrir de son amour protecteur, l'albinos remarqua quelque chose. L'agitation dont faisait preuve Lulutsu témoignait clairement de son envie de rejoindre la soldate. En le réalisant, les traits du visage de la Parissienne s'étirèrent en un doux sourire. La voir ainsi si enclin à l'imiter lui fit comprendre que l'adolescente était prête pour commencer à voler de ses propres ailes.

    Bien qu'elle avait encore beaucoup de choses à apprendre, la Sœur de Lune s'était aperçu de l'évolution de sa fille durant cette mission. Faisant preuve d'initiative et d'un grand sang-froid, la jeune Geim lui apporta la confirmation qu'elle avait eue raison de la faire intégrer les rangs du Cipher Pol. Le cœur empli de fierté pour son héritière, la jeune femme pris une grande décision allant à l'encontre de son instinct de mère surprotectrice. Une décision qui à n'en pas douter changerait à jamais le destin de son héritière.

    - " Lulutsu ! " S'exclama-t-elle en direction de sa fille qui se retourna aussitôt en entendant le son de sa voix. " Ces hommes vont me raccompagner jusqu'au navire. Vu que tu es encore en pleine possession de tes moyens, je veux que tu accompagnes l'équipe d'exfiltration pour les aider à escorter la Contre-Amriale Gentry. " Ajouta-t-elle avec autorité avant de reprendre au moment où son rayon de lune entrouvrit la bouche pour essayer de lui dire qu'elle ne voulait pas la quitter surtout dans son état actuel. " Je te place directement sous les ordres de la Commande Ne... " Hésita la Danse-lame qui n'était plus très sûre de comment l'avait appeler les soldats lors de son arrivée avant d'enchaîner en remerciant Kylian d'un signe de tête qui lui apporta la réponse dans un murmure. " Nelseen. Tu obéiras à la moindre de ses directives. "

    - " Mais maman.. " Parvint enfin à s'exprimer la jeune fille tandis qu'elle la regardait de ses grands yeux violets témoignant de son envie de rester auprès d'elle.

    - " C'est un ordre Agente Geim. " Trancha sa mère qui savait pertinemment dans quel mal-être elle venait de plonger la petite lune qui était effrayée à l'idée de l'abandonner ainsi que de se retrouver livrée à elle-même durant cette guerre. " La mission est loin d'être terminée et ils auront besoin de tous les bras disponibles pour les aider à franchir cette dernière ligne droite. Tu pourrais très bien faire la différence qui nous mènerait à réussir cette mission et ainsi nous permettre de tous rentrer à la maison. "

    À ces mots, la confusion s'était emparée du cœur de l'agente en formation. Bien que les propos de sa mère sonnèrent juste, cette dernière ne comprenait pas pourquoi la Parissienne voulait qu'elles se séparent maintenant alors qu'elle était gravement blessée. Prenant cela pour une punition injustifié, la jeune demoiselle qui voulait plus que tout rester auprès de sa mère sentit son petit palpitant se serrer.

    Seulement, alors qu'elle s'apprêtait à faire part de son refus d'obéir à cet ordre, la novice aperçu sa mère lui fait un petit clin d'œil. Un geste tendre et empli de complicité. Mais surtout un clin d'œil qui chercha à lui assurer que tout irait pour le mieux. Après tout, en prenant cette décision, l'albinos la plaça entre les seules mains auxquelles elle accepterait de confier la vie de sa fille les yeux fermés. Celles de sa propre sœur qui ne manquerait pas de la protéger contre tout danger.

    - " La Commandante aura aussi sûrement besoin d'assistance. " Intervint tout d'un coup le bellâtre qui soutenait Chang'e. " À cause de sa cécité, elle aura besoin que quelqu'un d'autre que moi la guide et protège ses arrières. "

    En entendant les propos de Kylian, la Déesse blanche tourna son attention sur lui avant de lui offrir un sourire pour le remercier de son intervention. Ensemble, ces deux-là parvinrent à convaincre la jeune agente qui d'un simple hochement de tête se décida enfin à accepter cette tâche qui lui incombait. Après un dernier regard en direction de sa mère qui elle devait lutter pour ne pas la retenir malgré ses paroles, Lulutsu se laissa tomber dans ce vide auquel elle tournait alors le dos.

    Avant de disparaître totalement du champ de vision de sa mère, l'adolescente remua doucement les lèvres pour lui signifier discrètement qu'elle l'aimait. Puis durant cette chute libre qui s'avérerait mortelle si elle venait à directement percuter le sol depuis cette hauteur, l'Héritière dégaina sa précieuse Alunir avant de la planter dans la roche. Grâce à la lame de sa dague, sa course commença à ralentir jusqu'à ce qui ne reste plus que quelques mètres entre elle et la terre ferme.

    Cependant, alors qu'elle n'en était plus très loin, quelque chose attira son attention. Non loin du groupe d'exfiltration qu'elle repéra à côté du géant qu'il avait eu le temps de terrasser entre temps, une ombre se mouvait en direction de sa tante. Une créature décharnée que la jeune fille reconnue aussitôt pour en avoir combattu toute une horde dans les égouts de la ville. Un zombi ayant réchappait à l'explosion qu'avait provoqué l'équipe de diversion à l'aide de gros barils de poudre.

    En piteux état, ce dernier qui avait sûrement dû se faire expulser par l'une des nombreuses bouches d'égouts s'approchait d'un pas lent dans le dos de sa tante qui ne l'avait pas encore vu. Loin de se douter un seul instant qu'Eléonore avait la faculté de le repérer avant même qu'il ne la touche, la jeune femme appliqua les dernières paroles de Kylian qui lui avait dit de protéger ses arrières.

    Alors qu'elle continuait de chuter, la demoiselle prit appui de ses deux bottes montantes sur le mur pour se propulser vers lui. Dans une magnifique envolé qui s'accompagna d'une vrille, elle lui trancha net la tête avant que ses pieds ne refoulent le sol. Aussitôt la menace éliminée, elle accourut vers la soldate qui se tourna dans sa direction en sentant son aura. Surprise de la voir et avant qu'elle ne lui demande ce qu'elle faisait-là, Lulu se hissa sur la pointe des pieds pour lui susurrer à l'oreille.

    - " Maman m'a dit de rester avec toi pendant qu'on la raccompagne au navire. " Souffla-t-elle de sa voix mélodieuse que seule la Marine put entendre. " Et puis Kylian m'a dit que tu aurais sûrement besoin d'aide à cause de... " S'interrompit l'adolescente qui avait peur de la froisser en parlant de son handicap. " Enfin tu vois... "

    Une fois les explications apportées, la jeune fille porta son attention sur le reste de l'assemblée. Parmi ceux s'occupant d'escorter la Contre-Amirale, la jeune Geim reconnu certains visage. Celui du Clown de Jade, mais également celui d'une personne qu'elle aurait préféré ne pas revoir de sitôt. En la voyant, la petite lune eut un geste de recul tout en s'agrippant à la manche de sa tante. Cette personne n'était autre que Tarentule. L'agente qu'elle avait rencontrée sur Whiperia et qui sans l'intervention de sa mère lui aurait fait subir de nombreux sévices.

    Pendant un très bref instant, la novice sentit l'effroi parcourir tout son être. Quand enfin, se rappelant la raison de sa présence ici, elle se ressaisit. Pendant ce temps, une autre agente qui lui était inconnue, mais qui se distinguait des autres par un bien étrange masque couvrant la partie basse de son visage s'occupa de ramasser le corps meurtri de la Contre-Amirale.

    - " Oh.. " Laissa s'échapper d'entre ses lèvres l'adolescente en remarquant dans quel état se trouvait Ambrosias sans pour autant montrer le moindre signe de compassion pour elle n'étant après tout pas un être cher à ses yeux. " Elle a vraiment dû vivre l'horreur durant sa captivité. " Souffla-t-elle toujours de façon inaudible que ne purent entendre ceux se trouvant éloignés d'elle et la Commande.

    Une fois le paquetage bien positionné sur son dos, l'agente Viper fila à vive allure vers le point d'extraction où l'attendait le navire prêt à partir avec sûrement la Danse-lame qui ne devait plus en être très loin avec Kylian et les quelques mouettes qui l'accompagnaient. Dans un même mouvement, Lulutsu et les autres membres du groupes emboîtèrent le pas de la jolie brune qui portait la Contre-Amirale.

    Afin de ne pas se laisser distancer et assurer les arrières d'Eléonore, les deux jeunes femmes eurent une idée assez originale pour combler leurs lacunes. Sous l'impulsion de sa tante qui lui en donna l'ordre, la petite lune monta sur son dos avant que l'Officier d'élite ne s'élance hache en main en suivant les indications de sa nièce qui lui donnait la direction à suivre.


    Résumé:
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    Timothée resta pétrit d’effroi une brève seconde lorsqu’il vit le clown sortir des geôles en portant sur son dos un espèce de morceau de viande qui s’avéra être leur cible, Ambrosias… Consterné et horrifié, il murmura.
    - Mon dieu… Mais qu’est-ce qu’ils vous ont fait ces sauvages…
    Cependant, pas le temps de niaiser comme on dit, l’évacuation, c’était tout de suite ! Et visiblement l’agent Tarentule n’avait aucune envie d’échanger avec ce géant amical ! Avant même que Timothée ne puisse lui dire que ce géant se proposait de les aider, elle avait envoyé en plein sa poitrine une salve de son imposant révolver, laissant Tim pantois avec un regard de profonde incompréhension, les paumes de ses mains tournées vers le ciel en signe de “mais qu’est-ce que tu fous ?”.
    Enjambant le corps du géant en fermant la marche, il grimaça et répondit à sa question.

    - Bon bah… Je crois que ça veut dire non…


    Commença ensuite une fuite effrénée, une course contre la mort à travers les rues de la ville au milieu des civils paniqués et des mangemondes confus. Courant de toutes ses forces en tenant en l’air son fusil d’une main, Timothée se rendait tout de même compte d’une chose : sa jeunesse lui donnait des jambes trop courtes pour tenir le rythme des agents à ses côtés ! Et les hakis ne se déchaînaient même pas encore…
    Pendant donc que les agents débattaient sur qui allait transporter Ambroisias et le temps qu'ils se mettent d'accord parce que clairement, on était pas pressés ! Timothée donna un coup de main de loin aux demoiselles qui s'occupaient du géant... Même si au final ses efforts furent assez inutiles : certes ses balles avaient fait du dégât, mais les coups des deux agentes en avaient fait bien plus du dégât... Un peu son lot quotidien, condamné à n'être jamais que le témoin des autres et jamais un participant, Timothée soupira et rechargea le canon de son arme, continuant de suivre le groupe en courant de toutes ses forces.
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    Exfiltration !
    Feat
    Les copains





    Ennuyée...

    Affronter une montagne ce n'était pas plaisant. Loin de là. Celle-ci restait inébranlable malgré les assauts, et menaçait constamment de simplement te balayer à la moindre erreur. Et même si tu jouais de ton petit gabarit en contraste avec le sien pour te faufiler à travers ses coups, ceux-ci se précisaient à chaque nouvelle tentative. Druxar n'était pas qu'une brute. C'était un guerrier, avec une intelligente tactique indéniable. Et la tromperie ne fonctionnait pas non plus. Il était bien trop calme pour ça. Tu affrontais le produit d'un accouplement hasardeux entre une montagne et un putain de moine guerrier.

    Et dire que tu le combattais était un bien grand mot. Tu cherchais surtout à survivre en gagner le plus de temps. Chaque secondes, chaque minutes, c'était ton territoire qui avançait sur le sien, d'où l'empressement de plus en plus visible de ses attaques à ton encontre.

    - Blblblblbl. Colonelle. La prisonnière a été libérée. L'équipe de sauvetage est en route vers le point d'extraction.


    - Enfin quelqu'un me dit ce que je veux enten...


    Les yeux écarquillés, tu regardais le sol perdre en consistance et se fissurer sur des mètres suite à l'impact esquivé in extremis du poing de Druxar sur ta poire. Un coup qui était semblable à un tremblement de terre, à même de marquer à tout jamais l'île d'un cratère immense. Et il ne suffit que de l'onde de choc pour te propulser comme un vulgaire objet à plusieurs mètres plus loin. Heureusement que tu vins à te rattraper sur tes deux jambes. Tu n'étais pas non plus n'importe qui après tout.

    Sa taille, sa force, tout ça rendait la survie complexe. En temps normal tu usé de tes techniques de soumissions pour le contraindre, se servir de sa propre force contre lui. Mais son armure de Granit Marin rendait tout approche physique impossible. En bref, survivre c'était déjà là une véritable prouesse et tu t'en contenterais. Usant de ton Denden, tu communiquais alors sur tout les fils des forces du Gouvernement Mondial présentes. En mer comme sur terre.

    - J'ordonne la retraite générale. Convergez sur nos navires, nous partons d'ici.

    Et tu aurais rajouté un "bougez vos culs", si tu l'avais pu mais tu avais besoin du peu de souffle qu'il te restait, celui-ci ayant été lourdement érodé par les coups monstrueux du géant.

    - Druxar. Arrêtons nous-là tu veux ? Ton maître a sans doute plus de problèmes ailleurs.

    Le sous-entendu était clair et limpide, surtout pour quelqu'un d'aussi rusé que lui. Vos ordres n'étaient que de libérer la Contre-Amirale. Au-delà, cela ne vous concernait plus. Et les empereurs qui rôdaient de l'autre côté de l'île avait sans doute des agendas plus gênant que le votre. Ce n'était qu'un calcul de base à faire. Vous n'étiez pas les plus grandes menaces pour ses ambitions. Pas pour aujourd'hui en tout cas. Il avait perdu une prisonnière, peut-être devrait-il plutôt s'assurer de ne pas perdre le second.

    C'était lui qui avait provoqué tout ça sur son peuple non ? Dans tout les cas, tu ne lui laissais pas le choix. Tes têtes avaient agit dans l'ombre pendant tout ce combat et s'était servi du nivellement de Druxar pour y incorporer leurs propres plaies. Ainsi, subitement, des poches de ton poison sous pression posé ci et là pendant le combat vinrent à éclater, et s'échapper dans les airs. Si Druxar était trop fort pour être impacté durablement par la Nécrose de l'Hydre, le nuage formait quand même une distraction parfaite pour toi.

    Pour t'assurer de pouvoir t'enfuir, tu avais même décapité toi même l'une de tes têtes pour la laisser derrière toi. Le Haki de l'Observation permettait de discerner des auras et même de les reconnaître. Mais cette tête était une partie intégrante de toi et servirait de leurre pendant quelques secondes avant qu'elle même ne finisse par se dévitaliser. Quelques secondes qui te permettaient déjà de creuser une distance certaine, te servant de l'avantage du terrain et de ta queue de serpent pour te propulser à très grande vitesse à travers l'île.

    Heureusement pour toi, tu avais déjà fait une cartographie mentale assez précise de ce marécage la première fois que tu l'avais arpenté. Le retour allait être sans embûche.

    Spoiler:





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    Les feuilles se froissent. Les brindilles se brisent. La célérité de l'escorte d'Ambrosias Gentry est au paroxysme de ce que l'on peut attendre d'une équipe d'intervention. S'enlaçant hors de la forêt dense, l'agent Tarentule marche dans le sable de la plage. Une barque les attend avec des jeunes marins les voient arriver. Un sérieux dans le regard, ils sont prêts à accomplir leur part du boulot avec détermination. Capulina est la première à leur passé à côté.

    “Venez vite, nous rejoindre. On va sur le Chary…”


    Elle regarde le grand cuirassier avant de pointer ses collègues de son pouce sans leur porter plus d'attention.

    Moi, j'ai fini mon boulot, les minables. Allez plutôt vous occuper d'eux.


    L'agent Tarentule s'étire les bras avec une grande désinvolture. Puis, ignorant les marins d'élite, elle pose son pied sur la surface de l'eau. La blonde recommence sa course vers le navire de la Colonelle. Avec un grand saut, elle atteint le pont surprenant quelques soldats d'élite.

    Agent Tarentule, de l'escouade de sauvetage. La Contre-Amiral Ambrosias arrive mais dans un état pitoyable. Une jambe en moins, une blessure profonde à l'épaule, sans parler de sa malnutrition. Appelez votre médecin de bord. Sa survie est une priorité, sinon je me serais déplacé pour rien. Préparez le nécessaire. Et rajouter deux tonneaux d'eau chaude, beaucoup de savon et un uniforme propre. J'ai bien peur qu’un seul bain ne suffise pas à retirer son hideuse puanteur.

    Elle se pince le nez en faisant la moue. Capulina scrute ensuite les alentours.

    Le navire de Pandore la représente bien. Aussi simple et brut qu'elle-même. Saviez-vous que j'ai déjà pris possession de son corps? Elle a détesté ça. Cette anecdote, je vous l'offre. Faîtes en la rumeur que vous voudrez.


    Un simple sourire transparaît de son visage en évoquant ce souvenir agréable. Elle sait bien qu'en exprimant ce fait aussi vaguement excitera des bavardages. Maintenant qu'elle a balancé de quoi intriguer les simples soldats, Capulina exprime une exigence avant même que la Contre-Amiral ne soit sur le navire.


    Oh, quelqu'un pourrait bien m'indiquer une cabine disponible, j'aimerais éviter de trop côtoyer la médiocrité sacrifiable. Vous me rappelez mon petit frère.

    Alexandre Dubal, mort en portant l'uniforme sur les mers du Nouveau Monde, comme le destin futur de nombreux de la plupart de ces gens. À quoi cela sert de retenir ne serait-ce que la première lettre de leur nom? Dans l’esprit de l'agent Tarentule, sa tâche est terminée. Il est temps de se laver, de se changer et, surtout, de se depecher à ne rien faire. De toute manière, tout ce qui a été fait sera traité par des petits bureaucrates selon leur bon vouloir. Capulina bâclera donc son rapport comme un simple bout de papier que personne ne lit.
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    Exfiltration

    ft. Beaucoup de monde



    Malgré le refus de l’agent Farceur, Ada avait fini par ramasser la Contre-Amiral et reprendre la route. Car après tout, c’était elle qu’il fallait sauver, pas les soldats de la marine envoyé au casse pipe ou les agents irrespectueux. Et cela, elle ne manquerait pas de l’écrire dans son rapport de fin de mission.

    Se laissant encadré par ses collègues, elle avait remonté la route pour rejoindre la barque les attendant. Elle déposait doucement la sauvé dans l’esquif avant de tendre le bras vers un jeune marine pour qu’il lui confie sa veste d’uniforme. Une fois que le bleu lui remit maladroitement, elle couvrit la femme blessée avec.

    - “Contre-Amiral, pardonnez l’indélicatesse de mes collègues. Certains ont un égo mal placé mais cela sera recadré par la hiérarchie à notre retour à Marie-Joie, soyez-en assuré.”

    Elle faisait aussi bien référence à l’Agent Farceur et son refus de confier l’ex-prisonnière qu’à l’Agent Tarentule et son ton dédaigneux irrespectueux. Décidément, les agents à ses côtés ne faisaient pas honneur aux Cipher Pol. Mais si elle se moquait bien de l’attitude de ses collègues en temps normal, ici elle espérait seulement que cela n’entachera pas son dossier personnel.

    - “Marines, je vous confie le bon soin de la Contre-Amiral à présent.” disait alors Ada en se redressant pour faire face aux deux jeunes qui attendaient près de la barque mais également au garçon qui avait fait partie de l’équipe de Sauvetage. “Rejoignez le Charybdes rapidement, nous couvrons vos arrières.”

    D’un salut respectueux, les deux marines d’élite se pliaient aux exigences de l’agent. Depuis le temps qu’elle vadrouillait avec cette division, les hommes de la 888ème avaient appris à la respecter. Elle tourna alors les talons pour rejoindre la Commandante d’Elite et son étrange associé qui avait grimpé sur son dos. Faisant fi du ridicule de la scène, Ada détournait le regard pour voir les géants poursuivants se rapprocher toujours plus de leur position.

    Leur vitesse et leur agilité leur avait permis de prendre de la distance mais maintenant, ils devaient s’assurer qu' aucun ennemi ne parviendrait au navire. Mais une question restait entière …

    - “Et pour l’équipe Diversion ?”


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    Suite à une attaque en traître d'un mange-monde, le clown de jade avait perdu l'otage de la plus bête des manières. Heureusement l’apparition de renfort et de la volonté de vivre de la contre-amiral, mirent à mort l'assaillant une bonne fois pour toutes. Le farceur ayant totalement perdu en crédibilité en tant que bouclier de la justice, laissa sa camarade prendre le relais et partir avec la dame sans témoigner le moindre refus. Il était sur le coup perdu dans ses pensées malgré le carnage se déroulant autour de lui, mais la chose le faisant revenir à lui était bien la présence d'une femme proche à son cœur, mais aussi d'une petite étoile de lumière accrochée à son dos, offrant la voie la plus sûre vers la porte de sortie.

    Immédiatement, le joker suivra la troupe, tout en gardant un œil protecteur sur la jeune mouette armée de son fusil destructeur. Une fois arrivé sur la côte, devant des membres de la marine prêts à l’embarcation, le clown flamboyant félicita les soldats sur place et faillit rire au nez de l'agent vipère pour ses paroles déplacés. Mais, au lieu de perdre du temps avec des êtres aussi mesquin, il utilisa son geppou pour rejoindre un des nombreux navires autour du vaisseau amiral. Désormais à bord d'une zone sécurisé, l'agent du cipher pol présenta son badge et annonça la bonne nouvelle aux membres du navire, juste avant de s’éclipser à l'intérieur d'une pièce pour être seul. Il s'adossa contre un mur, visualisant le minois de la femme qu'il aimait et haïssant la perte de ses magnifiques yeux bleutés. Pleurant à chaudes larmes, le clown voulait que ce jour ne soit qu'un horrible cauchemar.
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    海 軍

    ∆ Exfiltration ! ∆


    Grâce à la prodigieuse efficacité de la marine et des agents sur place, le Mangemonde qui avait eu la bonne idée de s'en prendre à la contre-amirale ne fut bientôt plus qu'un souvenir qui serait vite oublié. Blessée, Ambrosias fut transportée par la suite par une jeune femme portant un mystérieux masque sur le bas du visage. Ses traits semblaient familier, comme s'ils lui rappelaient quelqu'un, mais elle n'aurait su dire qui. Quand finalement on déposa son corps dans une barque, elle releva la tête en direction de Viper, dont elle ignorait la filiation.


    « Vous m'avez tous sauvé la vie. Croyez bien que je ne me formalise vraiment pas pour cela. »


    Son corps couvert par la veste d'un illustre inconnu, la militaire observa Tim monter à bord à ses côtés tandis que l'embarcation se mettait en marche. Le voir ici restait une véritable surprise. Ambrosias savait qu'il avait rejoint la marine pour l'avoir vu faire le repas lors d'une soirée avec son ami Shoga, mais elle n'aurait jamais pu imaginer le croiser dans le Nouveau Monde. Le petit voleur qui avait tenté de lui subtiliser son portefeuille sur Logue Town avait vraiment fait un énorme chemin.


    « Je vraiment fière de toi mon garçon. »


    Ne s'attardant pas, Ambrosias coupa court à toute discussion en laissant sa tête partir en arrière. Fermant les yeux, elle se mit à communiquer la faune marine aux alentours pour assurer que le voyage de retour ne commencerait pas sous de trop mauvaises augures. Elle ne se ferait pas obéir de tous, mais c'était un début. Ballottée par la houle, la contre-amirale se rendit compte qu'elle avait un léger mal de mer, ce qui n'était pourtant pas le cas habituellement. Elle supposa que c'était certainement en lien avec l'état pitoyable dans lequel elle se trouvait. Mutilée, Ambrosias savait qu'elle n'était plus la même femme qu'avant sa capture par Reyson. Ce n'était pas juste à cause de la perte de sa jambe, elle se sentait différente, comme brisée. Sa volonté semblait bien faible en comparaison de ce qu'elle était peu de temps auparavant. Elle espérait malgré tout que cet état était temporaire. Finalement ramenée à bord, la gradée fut immédiatement prise en charge. On lui prodigua les premiers soins avant de lui permettre de se laver à grande eau, ce qui semblait particulièrement important vu l'odeur nauséabonde qu'elle dégageait. Quand finalement on lui offrit une cabine privée et qu'on déposa son corps propre mais toujours blessé sur le lit, elle s'endormit presque immédiatement. Après des semaines de calvaire, elle était enfin tirée d'affaire. Même dans ses rêves les plus fous, elle n'aurait pas cru cela possible. Tandis qu'elle s'assoupissait, la militaire croisa les doigts pour ne pas se réveiller et constater que cela n'était qu'un mauvais rêve.



    © ciitroon
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    Après avoir déposé leur précieux paquet à bord de l'embarcation, Ada, Éléonore, et Lulutsu se tenaient à quelques mètres de la rive, regardant le bateau s'éloigner vers le Charybde. La mer calme contrastait avec la tension palpable qui pesait sur leurs épaules. Éléonore, sentant la lourdeur de la situation, réajusta doucement le poids plume de Lulutsu sur son dos avant de tourner son attention vers le bruit sourd des pas qui se rapprochaient. Les géants étaient encore en mouvement, et bientôt, ils seraient sur eux. Avec un soupir, Éléonore sortit une barre protéinée de Celethe de sa poche, l'ouvrit et mordit dedans. Le goût sucré et nourrissant envahit sa bouche, apportant un léger réconfort dans ce chaos.

    « Bonne question, Viper… Bonne question. Ils n’ont pas été des plus communicatifs, alors difficile de savoir. » marmonna-t-elle entre deux bouchées, ses mâchoires broyant lentement la nourriture.

    Elle plongea la main dans sa poche pour en sortir un petit den-den mushi, la créature à moitié endormie émergeant de son sommeil pour répondre à l'appel. Elle pressa le bouton pour établir la communication.

    « Ici commandant Nelseen de l’équipe d’exfiltration, le paquet est sécurisé, je répète, le paquet est sécurisé. L’équipe de sauvetage nous a rejoints aussi. Où en êtes-vous, équipe de diversion ? Il ne manque plus que vous pour évacuer. » demanda-t-elle d'une voix calme, mais autoritaire.

    Le silence radio qui suivit sa transmission laissa Éléonore avec un soupir frustré. La fatigue commençait à s'installer, malgré l'adrénaline qui courait encore dans ses veines. Les douleurs accumulées durant les combats étaient toujours présentes, sourdes, mais prêtes à se réveiller à tout moment.

    « Avec de la chance, quand Pandore nous rejoindra, elle aura des nouvelles. Si nous restons sans communication claire, connaissant la colonelle, nous n’allons pas risquer le succès de la mission. Dans tous les cas, tiens-toi prête à tuer quelques géants. » dit-elle, se tournant vers Ada. « Je propose qu’on travaille en équipe pour éliminer rapidement et efficacement les monstres. »

    Elle tourna à peine la tête vers Lulutsu, agrippée fermement à son dos.

    « Lulu, interdiction de quitter mon dos. Si tu le fais, c’est direction le navire. » ajouta-t-elle, son ton laissant peu de place à la discussion.

    Le silence qui suivit leurs échanges n’était brisé que par les pas lourds des géants qui se rapprochaient. Éléonore, malgré la fatigue, était prête à affronter tout ce qui se dresserait sur leur chemin. Elle serra fermement Requiem dans sa main, son attention fixé sur l’horizon où les silhouettes massives des géants se découpaient dans la brume.
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    Courant de toutes ses forces pour ne pas trop perdre le rythme, le jeune Timothée se retrouva bien vite complètement épuisé, vidé par l’effort qu’il venait de fournir ! A tel point qu’une fois arrivé à la barque, il se serait bien écroulé dedans si la demoiselle Tarentule n’avait pas encore trouvé le moyen de faire son intéressante… En effet, sa course sur l’eau en direction du bateau coupa la chique au marins d’élite et laissa Timothée incrédule une brève seconde avant de se reprendre, s’adressant aux Marines d’un air blasé.
    - Oui non mais c’est bon… C’est normal avec elle en fait, vous inquiétez pas…
    Dans toute cette excitation d’ailleurs, Timothée n’avait pas prêté d’attention supplémentaire à l’état déplorable dans lequel se trouvait Ambrosias, ni surtout son état de complète nudité ! Il détourna pudiquement le regard lorsque Ada lui couvrit les épaules (enfin ce qu’il en restait) d’une veste de Marine et s’en voulu de ne pas avoir pensé à le faire plus tôt par lui-même… Il ne tarda pas en revanche à retrouver tout son sérieux et salua un geste maîtrisé l’agente du CP quand elle lui ordonna d’emmener la vice-amirale sur le bateau.
    - Ce sera fait madame.
    En vérité, et après tout son investissement dans cette opération, le petit Timothée était frustré de devoir se charger lui-même d'évacuer Ambrosias : il n’avait même pas eu le temps de tester son joujou tueur de géants ! Mais les ordres étaient les ordres aussi si lui demandait-elle de prendre soin de la vice-amirale, loin de lui de vouloir foutre la merde dans tous les plans pour une simple question d’orgueil et de vanité.
    Avant d'embarquer dans, eh bien la barque, le jeune Timothée défît son brelage et fit un pas en direction d’un des soldats désigné pour leur couvrir leur retraite sur cette plage : un capitaine visiblement aguerri, marqué au visage et au corps par ses années de service et visiblement pas un “inutile”, ou “incompétent” ou je-ne-sais-plus quel terme insultant Tarentule avait employé pour les qualifier, les gens non-extraordinaires…En fait, personne de cette troupe d’élite ne semblait être un “inutile” et même si quelqu’un comme Tarentule pouvait sans doute les étaler d’une seule claque, leur expérience cumulée et habilité au combat “simple” (tant qu’on sortait pas des trous noirs de son derrière) en faisait une troupe que Timothée serait fier de commander, mais sans doute avec des meilleurs flingues…

    - Capitaine… J’ai un objectif secondaire pour vous.
    Timothée lui mit son prototype entre les mains ainsi que le brelage contenant les chargeurs et munitions de canon modifiées.
    - Je vous confie mon bébé ! Restez en vie, et revenez me dire si elle marche bien ou pas, je peux compter sur vous ?
    Même s’il ne le disait pas, Timothée pouvait lire dans les yeux de cet homme la frustration d’être commandé par un gamin de 14 ans… Tout ça parce que Timothée avait un “don” et lui non… Ca pouvait effectivement agacer, et le blondinet pouvait parfaitement comprendre ça… Cependant il y avait dans son regard un respect pour le rang que Timothée pouvait renvoyer par son respect de l’expérience. L’homme se raidit et fit son salut, que Timothée rendit avec toute la rigueur protocolaire.
    - A vos ordres mon commandant.
    - Bonne chance capitaine, faites leur manger leurs mangemondes !
    Finalement, ce n’était pas plus difficile que ça de gagner le respect de ses hommes au premier contact : le respect, juste ça… C’était une denrée dont le militaire avait soif, et une denrée par bien compliquée à donner, qu’on soit à 10 ou 10000 dorikis.
    Sans plus trainer, Timothée monta dans l’embarcation et vînt se poster à côté d’Ambrosias dont il serra la seule main restantes entre ses deux à lui.

    - Vous êtes sauve madame Ambrosias. On va prendre soin de vous d’accord ? On va prendre soin de vous.
    La seconde d’après, les paroles qui sortirent de la bouche de Ambrosias le surprirent autant qu’elles l’émeurent. Pris de court, Timothée ne trouva qu’à lui donner un sourire reconnaissant tout en réaffirmant sa prise sur sa main.
    Une fois à bord du vaisseau d’évacuation, Timothée n’eût plus qu’à laisser faire les médecins de bord et retourna vers le pont pour suivre la bataille sur la rive… Toujours pas de nouvelles de l’équipe de diversion, et malgré leur talent, les hommes restés sur la plage pour repousser les assauts des géants et leurs sbires allaient bientôt être submergés ! Malgré la fatigue, le stress, et sa saloperie de combinaison d’ouvrir qu’il avait toujours sur le dos plutôt qu’un uniforme de son rang, Timothée décida de mettre la main à la pâte avec les canonniers qui bombardaient les géants, se mettant sous les ordres du commandant de ce bateau afin d’être sûr que tout le monde, ou au moins un maximum de gens, rentrent chez eux ce soir… Sinon, à quoi bon le sauvetage ?
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