Coucou Raph. Le voici, le voilà, ton retour sur ton rp avec Moka-saint.
Il s'agit d'une histoire toute simple, une aventure un peu mineure, mais plaisante. L'impro se ressent, particulièrement à l'aune de ton premier post qui tranche net avec l'espèce de climat de danger qu'installe Moka. Disons-le franchement, tu as contrasté de façon très brutale son intro via de l'humour et, surtout, de la distanciation un brin maladroite pour deux aspects, que je te détaille au paragraphe suivant. Spoiler!
Moka fait un machin un peu stéréotypé à base de vilain bandit de grand chemin qui étend son territoire en étant un sale vilain tueur d'uniformes. Bon, ok, on l'a vu 1000 déjà, mais on a aussi vu mille fois des gens sortir leurs poubelles, ce n'est pas pour ça qu'ils ne doivent plus le faire. Le hic de ton enchaînement, c'est que tu casses l'ambiance pas chouettos en présentant un personnage détaché de ce qu'il vit malgré le contexte. Quasi à poil dans le froid, entourloupé en prime par des bandits, y a matière à emporter le lecteur, à le faire greloter (ce serait bien par ces chaleurs) ou rager contre la petitesse de l'espèce humaine. Mais tu préfères jouer la carte de la distance en minimisant le bordel et la dangerosité de l'univers. Pas dans ce que tu écris, dans ta façon de l'écrire. L'écriture étant avant tout une manipulation, il s'agit moins de nous relater des choses que de nous les faire ressentir. Et à ce niveau, tu dois encore t'entraîner. Du reste (second aspect), je vois que tu cherches à amener du descriptif, de la métaphore etc. C'est à encourager, mais pour l'heure c'est vraiment maladroit. Je pige l'intention, mais te vois butter sur un style qui t'échappe un peu. On va en prendre deux-trois exemples, ça nous permettra aussi de passer sur la forme dans la foulée.
Des soldats en bon nombre, attachés à leur tronc millénaire, étaient là sans vie emmitouflés dans leur grand manteau, une plaie incandescente à la poitrine,
Tu emploies des métaphores assez complexes à justifier. Une plaie fleurie de pétales de sang ok, plaie étincelant des débris sanguinolents, pourquoi pas, c'est barré mais soyons fous. Mais une plaie incandescente, si ce n'est pas sur la poitrine d'un cyborg ni d'un balrog franchement je ne vois pas l'idée. A moins qu'incandescent signifie "qui peut contenir du liquide". Puis, comme il y a une plaie à plusieurs endroits, "des plaies". Ta plaie ne passe pas d'un point à l'autre des blessures que tu détailles.
Et il ne pouvait pas dire plus vraie, laissant retombée les mains qu’il avait vaguement esquissées de lever en l’air pour paraître inoffensif il adopta une attitude blasée qui déconcerta l’archer.
Plus vrai- laissant retomber-"esquisser de" est incorrect- virgule après "inoffensif"
Ce dernier (ndr: l'archer donc), qui percevait le monde par d’autres spectres que celui du visible ne percevant aucune animosité n’arriva pas à se décider à tirer et laissa le vert faire, probablement aussi ahuri que ses compagnons.
Honnêtement, cette phrase n'est-elle pas, comme tant d'autres, inutilement compliquée et déroutante ? Je te suggère de simplifier ton style, faire de belles phrases pour faire de belles phrases ne rend pas bien lorsque les mots sont mal équilibrés ou simplement inappropriés.
Raphaël, lui se dirigea vers les soldats abattus et depuis déjà un moment désarmé
Raphaël, lui, se dirigea. Et "depuis déjà un moment désarmé" est un peu lourd en forme. Pourquoi pas "vers les soldats désarmés et abattus depuis un moment déjà" ? Faut fluidifier ses phrases.
ce n’était pas son pauvre pull qui lui assurerait de ne pas congeler dans les steppes enneigées
Geler, finir congelé ou se congeler à l'extrême limite (même si c'est moche). Sauf si Raph a avec lui un congelo dont le pull n'empêche pas l'emploi bien sûr. Mais même là, il faudrait préciser ce qu'il congèle avec.
Non non non, faisons simple.
ne s’était pas dit qu’il terminerait ici entre deux souches désincarnée
désincarnées. Tu fais pas mal d'erreurs d'accord de nombre, relis-toi mieux.
Et si, la légende même des origines du peuple boréalin, de ces architectures impossibles et de la mystérieuse machine capable changer une île hivernale en île printanière, lui avait toujours paru être autant de jolies histoires
Pourquoi une virgule après "Et si" ? Tu fais également des erreurs de ponctuation, qui peuvent rendre tes phrases compliquées à comprendre parce qu'on est faussé dans le rythme.
En quelques pas pressé, il les avait rejoints dévisageant à présent le petit groupe visiblement mené par
"avait rejoints, dévisageant" ou "avait rejoints en dévisageant". On ne rejoint pas dévisageant quelqu'un. Pressés avec S, au passage.
Il dégageait un on ne sait quoi de puissance
on-ne-sait-quoi de puissance. J'ignore si les tirets sont toujours obligatoires en 2018, mais autant savoir que normalement faut des traits d'union. La seule exception que je connaisse est si on parle de quatre roux. Auquel cas, nous dirons dégager on ne sait quad de puissance.
Hmm, pardon.
ces salutations adressées aux premières silhouettes qu’il rencontrait depuis sa mésaventure étaient à peine cordiale
ses (tu fais parfois cette erreur, lacune ou distraction?) - cordiales
si un aveugle, ridiculement saucissonné de cuir violet, ne l’avait pas aussitôt mis en joug.
- Mis en quoi ?
- En joue.
- En ?
- En joue!
- Comme le joug de fruit ?
- Non, comme la joue, la joue.
L'expression est bien mettre en joue, tu fais aussi l'erreur lors de l'embuscade finale où tu parles de se mettre en joug pour dire mettre en joue quelqu'un d'autre. Il va de soi, au passage, qu'un mec saucissonné ne peut pas mettre en joue quelqu'un. Sauf s'il a des yeux révolvers, mais même dans ce cas Marc l'avoine.
Bref, il y a pas mal d'erreurs et tes passages où tu veux "faire des phrases" ne fonctionnent pas. Comme conseil, je te suggère de savoir, impro ou non, quelle ambiance tu veux de base et de t'y coller. Si tu veux un machin détendu du slip, plaisante sur la scène de massacre, ironise sur le froid, fais explicitement fuir la réalité des choses à ton personnage. Il n'admire rien, il se met des oeillères pour survivre. Et si tu veux au contraire virer contemplatif et exploiter le terrain, évite les jurons autant que possible, gère scrupuleusement tes ruptures de ton et, surtout, pense tes métaphores. Un chant lexical sur les pointes, le feu ou la brillance ? Ok, c'est jouable. Use-en pour que ce soit cohérent et harmonieux. Continue de t'entrainer et essaye peut-être des images plus simples dans un premier temps, mais plus justes. Par la suite, tu te feras de l'onanisme littéraire. Actuellement, tu manques encore de précisions. Ah, et j'y pense,
http://www.cnrtl.fr/ ce site est, à mes yeux, le meilleur pote quand tu écris. Il te donne la définition des mots mais aussi des synonymes, antonymes et étymologie. Quand tu doutes d'un terme, tu le tapes-là et il te dira si c'est pertinent.
Heureusement, tu colles mieux à l'ambiance dépeinte par Moka au fur et à mesure des posts. L'histoire est un peu plus prise au sérieux, Raph mieux intégré et l'humour globalement bien géré. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il balance son horoscope. J'aime aussi ceci:
Recroquevillé sur lui-même, Styr n’arrivait pas à reprendre son calme. Sa vie défilait devant ses yeux et toute sa fierté virile n’arrivait pas à contenir ses larmes. Mourir, une peur que tout le monde partage mais que peu arrivent à s‘avouer. Et en cet instant, il aurait tout donné pour être tranquillement chez lui à siroter une bieraubeurre avec sa femme. L’idée le traversa de se rendre, mais la peur que cela ne servit à rien le paralysa.
C'est bien parce qu'étant donné que Moka est absent et en mode vilain truand, et toi assez détaché du danger depuis le début, employer le pnj pour creuser la peur présente est chouette. L'idéal est que ça vienne d'un pj bien sûr, mais le contexte établi ne le permettait pas forcément donc bien joué. Le style de ton personnage se battant avec des pièces et le combat sont cool, on veut voir Raph employer son fdd dans d'autres aventures et c'est un super point.
Causant Styr, j'ai du mal à comprendre qui il est. Le mec traficote avec des truands (Moka), mais se retourne contre lui dès qu'on annonce un incendie, pour aussitôt bosser avec lui et s'impliquer personnellement dans son trafic. Est-ce que ce Maire est au courant que se montrer avec un tueur de marines revendiqué est un peu bête ? Surtout quand une nouvelle division est instaurée pour rétablir l'ordre ? Et en quoi peut-il soutenir un mec qui vole des puissants de la capitale ? Les nobles ne sont pas débiles, si on s'en prend à eux ils chercheront la source. Et si on leur affirme que la source est punie, mais qu'on ne retrouve curieusement jamais leur marchandise, avec un certain Moka qui clame tranquillou qu'il tue les forces de l'ordre tout en buvant des pots avec le Maire de la ville d'en-bas, ben comment dire ? Ses jours sont comptés au Styr.
Ce défaut impute davantage Moka que toi et tu pointes très bien des choses louches dans tes posts.
Drôle d’idée que de le mener directement jusqu’au plus haut représentant des lieux. Quand Moka lui avait promis son aide, Raphaël n’aurait certainement pas pensé qu’ils iraient ensemble la chercher auprès du maire de Bocande.
On est d'accord, surtout après un raid revendiqué en forêt.
La question qui te concerne pleinement est plutôt de savoir ce qui motive Raph à faire confiance à Moka. On dirait que votre connivence ne tient que parce que vous êtes des pjs, vos persos eux-mêmes ont désactivé le friendly fire parce qu'il semble qu'ils sachent qu'ils sont des pjs. Ca ne tient pas trop, je n'aurais pas été contre une fuite crapuleuse de Raph au moment opportun, ou une tentative de Moka de lui voler ce qu'il pense récupérer à l'entrepôt. Je ne sais pas au juste, mais tout cela semble bien sage pour une association de fripouilles. Le fait que leur entraide ne dissimule rien fait un peu retomber l'intérêt du duo du coup un poil trop lisse entre eux.
Encore un truc qui concerne davantage Moka, mais initié par toi à la base. Le coup de l'incendie, c'est chaud.
Le gang qui attaque Raph cherche le même jour à compromettre Moka via une action discutable (ils ont cherché à choper un mec parti depuis une semaine et tout le monde semble au courant sauf eux) et ce à la ville précise où Moka et son Maire bipolaire semblent bosser ensemble ? C'est compliqué d'y croire quand même. L'aspect aventure mineure fait qu'on s'en fiche un peu que ça soit tiré par les cheveux, mais bon disons que le hasard arrange drôlement les choses. Je n'aurais rien contre un poil plus de rigueur.
Enfin, une phrase me taraude. Ta conclusion de topic.
Pour Raphaël, une fois son manteau,le précieux étui à cigarettes qu’il conservait à l’intérieur, et un petit extra récupérés, il se promit de ne plus jamais faire de tourisme à Boréa.
Pourquoi ? Raph cherche l'aventure et tu ne joues jamais sa peur. On le voit plutôt aimer prendre des risques et être opportuniste de tout ce qu'il peut grappiller. En quoi son périple est dissuasif alors qu'il n'a fait que chercher de lui-même le conflit à partir du moment où il se retrouve à poil dans la neige ? Je ne comprends pas cette conclusion, pas certain que Raph soit d'accord avec son narrateur vu ce qu'il a fait.
En résumé, c'est une aventure sympathique, mais un peu creuse et aux cohérence et immersion déséquilibrées. Le fait que ce soit une histoire sans prétention en a malheureusement sacrifié la rigueur et c'est un défaut que je retrouve dans beaucoup d'autres lectures. Ne pensez pas qu'une histoire moins marquante doit être moins bien traitée, c'est faux. Je te vois tenter des phrases d'un niveau plus soutenu, veille à bien penser tes mots, tes idées d'exposition (chant lexical etc) et surtout essaye de nous attacher à ton personnage.
Raph est stylé, mais il faut compenser sa passivité et son aspect spectateur du monde (logique avec son désir de découverte) par quelque chose de prenant. Séduis-nous, fais-lui faire des trucs qui intriguent, qui fascinent un peu aussi. Inutile qu'il soit épique, tu peux dire énormément de choses sur lui via des détails de mise en scène. Mais voilà, ça manque de charme, tu traites presque Rpah comme un pnj alors qu'il devrait être organique. Je t'y encourage et espère que tu affineras ton écriture. On sent la volonté de proposer quelque chose en tout cas. Ne lâche rien.
Situation initiale: Dorikis: 3258 Popularité: +167 Intégrité: 87
• Liste des actions effectuées dans le RP susceptibles d'apporter de l'intégrité ou de la popularité :-
Protection d'un tiers : Niveau I (1-2 +/-PP&PI)
Le Maire sera sûrement content de dire que t'étais un bon gars, après tout t'as bu sa bièraubeurre. +2
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Aider à la capture d'un criminel : Niveau II (3-5 +/-PP)
Je vais coter à +3 parce qu'au final les agissements de Styr et l'existence de Moka donnent une victoire douce-amère à la justice.
-
Protection d'un notable : Niveau V (20-30 +PP&PI)*, oui j'essaye d'être un peu greedy
Ha ha ha, comme tu as raison. Mais j'ai raison de décliner la proposition. En plus les nobles se raréfient dans vos aventures.
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PP < 400 ; vos dorikis +/-¼ : Niveau IV (15 +/-PP&PI) (à l'époque du Flash-back, c'était déjà un peu près ça)
C'est un bon duel et le pnj est bien géré, pas de souci pour le+15
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Vol, don ou capture d'une prime allant jusqu'à 50.000.000B : Niveau II (3-5 +/-PP&PI), récupérer des sous de la planque.
Tu récupères tes affaires sans souci. Concernant une prise supplémentaire dans la trésorerie du gang, tu peux lancer 1D6 X 300.000 berries que Raph emporte avec lui. La prise ne peut être précise ni énorme car Styr et Moka (ainsi que leurs gars) voudront leur part du butin et avec l'intervention de la Marine, ainsi que le désir des nobles de récupérer leur magot, inutile de dire que ponctionner une trop grosse somme sera trop voyant pour le Maire corrompu.
+4 accordé car la Marine est fière qu'un citoyen non-fiché aide les locaux, même si elle aurait préféré que Styr les appelle avant l'embuscade.
Niveau dodos, on est à du 90/160 (320/2) avec plus de 10% de bonus pour ton rp de groupe. On va dire 102 comme ça t'es à 3360, on a fait le tour.
Situation finale: Dorikis: 3360 Popularité: +191 Intégrité: 111Questions, remarques, lettres de menaces, à toi la parole. Ici ou par mp. Et bon jeu à toi.